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Cinquante et unième année.
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13 Août 1915
N. 33.
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D E Si
P ARAI SS A N T C H A QUE V EN D R ED
Fr. 3,—
» 5.—
4.—
Prix d'abonnement par an;
Vallées Vaudoises“ . Fi. 2,50 — Italie . . .
Etranger . ................................ \
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past., Torre Pellice
et pour l'Administration à M. J. CoïSSON, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Ees changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. (ügnes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMAIRE : Communication officielle ,—
Sur l’Adieu — À nos soldats du «front »
— Spectacle émotionnant — Poésie — fia,
joie de Khama — Zambèze —Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le Jeudi 19 août courant, à 9 heures,
dans la salle, du Synode à Torre Pellice,
avec l’ordre du jour suivant:
1° Nomination des Commissions examinatrices de la gestion des Administrations et des Commissions Synodales.
2p Communications et i propositions
éventuelles.
Notabene. La Table dressera aussitôt
la liste des membres de l’assemblée pour
la nomination des Commission examinatrices, à teneur de l’art. 87 des Réglements Organiques.
Cette assemblée sera composée des
Pasteurs présents à ce moment dans la
salle, et d’un nombre égal de laïques désighés par le sort parmi les laïques présents, ayant droit de siéger au prochain
Synode.
Les députés des Eglises, des Conférences de District et des établissements
d’instruction secondaire devront démontrer ce droit en présentant leur mandat
régulier de députatiôn.
Une fois la liste dressée et la séance
ouverte, personne ne pourra plus être
admis aux votations.
Torre Pellice, 2 Août 1915.
jg: , Pour la Table:
B. Léger, modérateur,
UR L’ADIEU.
ïuniversaire de nos adieux sonnera
bi'ï tôt.
jour-là, ceux qui sont demeurés làbas, retourneront peut-être à l’endroit
où ils le virent s’éloigner, puis disparaître, inexorablement emporté vers Tinconnu terrible.
Et sur les immenses fronts, où s’attendent, menaçantes, les arn^ées toujours
prêtes pour le choc, les sentinelles, oubliant un instant le danger, aimeront
tèur solitude, propice au souvenir.
Ce jour-là, on verra bien des soldats,
pensifs, s’isoler pour répéter silencieusement les dernières promesses, les suprêmes recommandations, pour revoir la
maison, le berceau, le front maternel
comme ils le virent avant de partir.
Quand cette guerre est venue nous séparer brusquement, nous nous sommes
quittés, en proie à une angoisse affreuse,
dominés par la pensée du devoir, mais
nous ne savions pas tout ce qu’il y avait
dans l’Adieu que nous nous sommes dit
alors. Nous l’avons appris depuis.
Peu à peu, la guerre s’est établie partout, nous avons dû lui faire une place,
dans toutes nos occupations, dans tous
nos projets, toutes nos habitudes; *où'
que nous soyons, quoi que nous fassions,^
elle est là, devant nous ; la nuit, elle hante
notre sommeil et chaque matin, elle nous
avertit, elle nous menace.
Sans cesse exposé au danger, le soldat
a senti monter lentement, dans son cœur,
la vision de la famille én deuil, du foyer
désolé, des enfants qui demandent pourquoi le père ne revient pas, et alors, saisi
d’une tendresse infinie pour ses bien-aimês, comprenant combien nos affections
humaines sont fragiles, nos sollicitudes
vaines, U a parlé à Dieu des siens, il les
Lui a confiés. Et là-bas, à ia ferme, au
village, dans l’appartement luxueux,
dans la chambre toute pénétrée de l’intimité de l’absent, la mère, l’épouse, voulant faire un bouclier à cette poitrine
tournée vers Tennemi, se sont mises à
genoux et ont prié. Prières muettes, peutêtre, faites surtout de larmes et de soupirs, mais prières ardentes, vivantes,
vraies, dans lesquelles nous avons donné
à Dieu la chair de notre chair !
Et bientôt, revenant en esprit Vers
cette heure lointaine où nous nous sommes quittés, nous penserons que nous
n’étions pas seuls, désemparés, dans Tac- '
complissement de notré sacrifice, mais
que le Père Céleste était là, près de nous ;
et, cette fois, élevant vers Lui nos âmês
apaisées et sereines, nous nous, dirons,
sans trembler: A Dieu !
Mais l’heure est venue, pour nous de
sortir du petit cercle fermé où nous nous
étions CQiiihi&; jusqu’icû â gl’écai^ du
monde. A l’exemple de ceux qui ont pris
les armes, nous devons tous être prêts à
mettre notrefvîe pour la cause commune.
Au début nous pensions que la France
allait traverser une épreuve rude, mais
brève; nous espérions qu’elle secouerait
avec fierté, les injustices, les préjugés, les
esclavages et qu’àprès elle reprendrait sa
marche sereine, irrésistible vers l’idéal,
pendant que nous recommencerions nos
rêves égoïstes, un instant troublés.
Mais aujourd’hui, le monde entier nous
paraît emporté dans une tourmente affreuse; nous sommes jetés dans un immense creuset où doivent fondre et se
consumer toutes les impuretés incrustées
dans Tor pur de l’humanité façonnée à
Timage de Dieu. Nos rêves étaient trop
beaux ou pas assez, comme ou voudra,
toujours est-il que devant tant de malheurs, tant de jeunes vies brisées, tant
de pays dévastés, ruinés, notre imagination est déconcertée, le vertige nous
prend, et, de notre frêle destinée notre
âme angoissée s’élève à la .destinée des
nation's.
Quel est le secret de demain ? Le
voyant de l’Apocalypse a-t-il parlé dans ’
ses pages terribles des choses qui vont
arriver maintenant ? 11 est impossible
d’éviter le problème, il nous obsède, il
nous accable, et il me semble que le soldat, au champ d’honneur et la famille,
là-bas doivent se retrouver dans une
prière commune pour placer devant Dieu
non seulement l’être bien-aimé, mais
aussi la patrie, l’humanité déchirées.
Prière dé foi, d’espérance, de confiance,
d’abandon à Dieu.
Pour vous, chers collègues, dont Tadieu
a été définitif, cherchant ici un adoucissement à votre douleur, vous ne vous sentez pas entraînés vers ces lointains inaccessibleél Vos yeux demeurént fixés sur
ce qu’il vous a laissé de lui, ses dernières
lettres, les objets qu’il préférait, sa tombe
peut-être que vous avez déjà vue... Oh,
ne remontez pas vers ce jour de Tadieu
avec une tristessé sans éspoir. Oui, à
vous, les larmes', le deuil, la solitude;
mais à Dieu ce qu’il avait de meilleur, ce
qui faisait Votre joie, votre force; à Dieu
Tâme ifiirhoftelle dont vous n’aviez discerné dans son regard que des lueurs fugitives. Elle est à Dieii, Il la cultive. Il
Ta couronnée.
Vogs aussi venez et tous ensemble
T, , ■
prions pour Thumànitè. A travers ses
luttes et ses défaites, blessée et douloureuse mais immortelle' ét divine, elle
marche, elle monté à Dieu et vous montez avec elle.
Quand sonnera l’anniversaire de nos
adieux, notre Pèrè nous verra prosternés
devant Lui, lés yeux tournés vers le passé
et II nous appellera tous à regarder plus
loin, plus haut, là où il n’y aura plus de
séparation ni de deuil.
Gette année, unis dans une prière commune et dans une commune espérance,
pour* que nous soyons forts, patients,
vainqùeurs, disons-nous: A Dieu en toute
vérité. (Christianisme au XX.me siècle).
>V
A nos soldats du “front
Nous sommes toiis hantés de la mêmé
idée, des mêmes préoccupations, des même,s-souçis et des mêmes espérances, et
cela jusqu’à Tobs.ession,. On ne lit que des
nouvelles se rapportaitt' à là guerre; on
né parle que de guerre; on ne rêve que
combats sanglants, jeunes vies fauchées,
poussées victorieuses des uns, désastreuses défaites des autres. On suit pas à pas
ta marche triomphale de nos armées, ravis d’admiration et d’orgueil patriotique
pour la vaillance, Tétan et surtout Tendurance dont nos héroïques soldats ont
fait preuve jusqu’ici. Inutile d’ajouter
que nos chers miliciens vaudois ont une
part toute spéciale dans notre admiration, et que c’est à leur intention, tout
particulièrement, que nous traçons ces
lignes.
Vous ne doutez pas, chers jeunes amis,
qu’on ne pense beaucoup à vous dans nos
belles Vallées; mais encore faut-il qu’on
vous le répète, puisqu’il est si doux de
s’entendre dire qu’on nous aime ! Et il
ne s’agit pas uniquement de Tamour de
vos père et mère, de vos frères, de Vos
enfants ou de vos femmes: vous n’avez
jamais songé qu’ils puissent faire autrement que de vous chérir. Mais peut-être
étiez-vous moins convaincus de là profonde affection dont vous entoure votre
peuple vaudois et votre Eglise; moins
convaincus de l’étroite solidarité qui
nous lie dans ces heures tragiques.
Chaque semaine, L’Echo dés Vallées
vous apporte un souffle d’air natal, un
écho de vos montagnes; il va voùs dire
que dans nos chaumières les plus reculées, comme dans nos temples, on demande à Dieu qu’il vous garde ; il va vous
dire que nous nous efforçons de soutenir
•et d’encourager, mieux que par toute notre sympathie, ceux que vous avez laissés
à la garde du foyer; que notre enthousiasme patriotique si peu méritoire à côté
du votre, ne faiblit pas; que nous nous
réjouissons de vos succès, tout en sympafhisànt avec ceux d’entre vous qtie la
guerre a déjà éprouvés.
Quoique les sinistres échos dëTa‘lutte
sanglante ne parviennent pas jusqu’à
nous, nous réalisons parfaitement les
dangers de toute sorte qui vous environnent et nous invoquons, vous et nous, le
même Dieu pour qu’il vous protège. —
Voyez conibien vous avez mûri en quelques mois ! Combien les plus insouciants,
les plus légers, les plus frondeurs d’entre
vous sont devenus tout à coup sérieux T
N’ést-ce pas que la chanson polissonne
ou le refrain impie dont quelques-uns
d’entre Vous faisaient résonnei nos vallons dans leurs pérégrinations nocturnes,
n’ont jamais plus souillé votre bouche;
et si vous vous reprenez à chanter, c’est
plutôt un beau càntique appris à Técole
du dimanche qui monte spontanément
à vos lèvres ?
Oui, la guerre avec tout son lugubre
cortège de souffrances et d’horreur.s, aura
eu ceci de bon pour vous: elle vous aura
rendus meilleurs. Et vous nous reviendrez, triomphants et transformés, franchement décidés à mettre en pratique les
bonnes résolutions que vous êtes en train
de prendre, je le sais.
En haut les cœurs 1 La cause que vous
défendez avec tant de vaillance et d’abnégation est sainte : vous combattez pour
la justice et la liberté exclusivement; et
le Dieu infiniment juste, qui ne peut pas
vouloir le triomphe de la violence et de
l’iniquité, bénira vos efforts et notre patrie avec vous. j. c.
Spectacle émotionnant.'
Nous sommes à Gênes; le temps est
superbe, et on pourrait se faire illusion,
en contemplant cette mer majestueuse,
qu on pourrait facilement échanger pour
une immense glace. On voit de bien
loin arriver un gigantesque vaisseau qui
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a afljôré la bannière nationale. Ce vaisseaii, à mesure qu’il s’fppibclte du port,
attire l’attention de» pomïireàx curiepx
et (tes gens du méÜr.^Le pobt est,' | Ja
lettre, bondé de voyageurs'et, s^cKose
étr^ge, on dirait qu’il n’y a pas une
femihe. En effet, il s’agissait d’un vaisseaq- ramenant en Italie 1400 Italiens,
tous rappelés pour le service militaire.
Une fois les formalités légales satisfaites,
on peut voir ces cehtainés de gaillards à
forte carrure, à l’air intelligent se précipiter à terre; on se presse, on crie, on
gesticule, mais enfin, tout le monde
trouve sa place. Où va se rendre cette
foùte avec un bagage si léger, à l’air si
martial et enthousiaste ? C’est du côté
de la gare que l’on se dirige et là, sans
tant de formalités, on s’installe sous les
portiques, on prend possession du terrain
comme, s’il s’agissait d’un campement et
on attend l’heure fixée pour le départ.
Tous ces enthousiastes sont des méridionaux. Chacun a avec soi un petit paquet, un sac ou une valise, ou une malle,
unè chaise, une guitarre, un violon, enfin
chacun selon son goût ou ses moyens.
Après avoir passé six heures sous les arcades'de la gare, on annonce le départ du
train pour Rome, et alors c’est un hurrah!
général.
On se croirait en face d’un ennemi
battu: Vive l’Italie ! Vive Trente ! Vive
Trieste 1 ; c’est un vrai délire. Un peu le
bonheur de se revoir en Italie, un peu le
contentement d’avoir accompli un devoir, un peu et surtout le désir d’être dignes fils de l’Italie, tout cela contribue à
rendre ces chers émigrants heureux.
Ils défilent les uns après les autres ; on
répond à leurs cris; on fraternise. — Bon
courage, leur dit-on. ^— Oui, nous en
avons, répond l’un d’entre eux: au revoir et, si ce n’est pas ici, c’est là-haut.
Tout cela est bien émotionnant ! Le
cœur bat bien fort, les yeux se remplissent de larmes. Partez, partez, jeunes
gens ou pères de famille; partez puisque
la patrie vous appelle; partez avec foi,
avec courage. Votre enthousiasme est
une force, un bon signe. Partez, nous
vous suivons en vous souhaitant le vrai
succès, le bonheur d’être fidèles à la patrie; partez pour montrer aux Teutons
que vous avez le culte des beaux arts
et celui du devoir. G. A. Tron.
POESIE
Je mourrai brave, à Taube en flammes ou le soir,
Dans un ample rayon de gloire ensanglantée;
J’aurai la vision de la France indoptée
Qui dira: Tous mes fils ont bien fait leur devoir !
Une balle, un obus, un coup de b^donnette,
Qu*importe ? Je demande à mourir bravement,
Sans parade, sans bruit, sans fierté malhonnête,
I«e jour où chargera, vainqueur, mon régiment.
Dans l’agonie d’alors je dirai ma prière.
Comme lorsque j’étais un tout petit enfant,
Ft si j’ai le pouvoir d’être humble et triomphant,
Exauce-la, mon Dieu, ce sera la dernière :
« Accompagne tous ceux qui s’en vont comme moi,
Console, aide, bénis toutes celles qui restent ;
C’est elles qui nous ont donné la grande foi,
Et qui, jusqu’à la mort, ont inspiré nos gestes.
Pardonne largement tous les crimes commis,
Tout le sang répandu sur les champs de bataille,
Mon Dieu, pardonne même à celui qui défaille; .
Pardonne-moi; surtout pardonne aux ennemis ».
Un poète anonyme des tranchées.
« l<a Famille ».
LA JOIE DE KHAMA.
Qui Hiai efitendu parler ce de chef Africain si fidèle à l’Evangile qu’il a accepté
et qu’il garde comme un précieux dépôt ?
Qui ne sait que cet homme est un exemple comme chrétien, ayant su résister à
toutes les tentations mondaines et modernes ? Qui peut ignorer qu’il a tenu
bon en empêchant l’alcoolisrhe de pénétrer dan»:>âon ríanme ? Un tel sè^fl- ^
t^r de bien, ^ffi^ièle, devait avom
c^ur d’Sever uh monument pour j
fc^ier sW'bieu et sa foi. G’est ce qu’il $t.
Bien que ne pouvant pas se comparer à
Salomon qui, en bâtissant le temple, avait ►
trouvé les matériaux préparés par David son père, Khama à lui seul, par son
activité et sa persévérance, vient tJè càhs- '
truire un temple en pierre, une Vraie ca- thédrale, qui a été inaugurée au mois de
juin dernier. . < f - • ,
C’est à Serowe, la capitale de Khama.
dans le Bechuanaland qu’ eut lieu la
grande, l’impressionnante cérémonié, le
9 juin dernier. L’édifice a été élevé un
peu à la fois; il a fallu bien des années
pour le compléter, et maintenant ctest
un fait accompli. L’édifice surmôhîé
d’une tour se trouve sur une collinè et
domine la ville. Le colonel D’Anzera, représentant l’empire anglais, puisque le
territoire est sous le protectorat de cette
nation, fut invité à présider la cérémonie
qui eut, à la fois, un caractère civil et religieux.
On calcule que 10.000 personnes accoururent pour prendre part à la fête., À
côté de ce public n’oublions pas les blanc.s,
ni l’armée, cette dernière passée en revue
par le représentant de l’Angleterre, qui
s’adressa ensuite à l’assemblée après avoir
été présenté par Khama. Il fit les éloges
les plus sincères du roi qui est tenu en
haute estime par .le Gouvernement de
son pays et qui, en édifiant ce temple
laisse un souvenir ineffaçable auprès de
son peuple. Après cette cérémonie qui
eut lieu en face de l’édifice, les portes ,du
temple furent ouvertes et toute la foule.
précédée par le commissaire, le roi e| les
pasteurs envahit l’enceinte sacrée Incapable de la contenir toute. i
■St
La prière inaugurale fut adresse à
Dieu par le rév. Willonghby, et le discours fut prononcé par le rév. Le’vyis qui
compara cette cérémonie à celle qui' eut
lieu du temps de Salomon. ^
Khama, âgé de 80 ans, parla à son
tour d’une manière fort touchante^ en
confiant la garde du sanctuaire aux missionnaires de la Société de Londres. Il
paraît que ce fut le moment le plus touchant de la cérémonie.
Comme cela fait du bien par ces temps
de guerre et de calamité de pouvoir entendre de si bonnes nouvelles venant de l’Afrique du Sud ! Comme on est heureux de
trouver des rois vraiment chrétiens, éloignés de la pompe, de la soif de domination ! Ce rayon de joie nous vient de l’Afrique; puisse l’Europe ensanglantée jouir
bientôt d’un nouveau temps de paix, de
jour et d’amour chrétien.
C. A. Tron.
’ ZAMBÈZE.
Pas de crue du Zambèze celte année — La
Conférence — Baptêmes à Seshéké —
Départ de MM. Lageard, Burnier et
Montèverdi.
Les nouvelles des champs des mission
restent rares. Nous glanons quelques
mots de-ci de-là, dans les lettres d’affaires
ou dans les lettres particulières de nos
missionnaires.
M. Bouchet, écrivant à un de ses collègues mobilisés, parle de la crue annuelle
du Zambèze qui, cette année, a fait presque totalement défaut.
Nous avons, cette année, une saison
qui est « miraculeuse », puisqu’il n’y a
pas du tout d’inondation, pas trace. On
peut aller à cheval de Léaluyi à Séfula,
et c’est à peine si les étangs sont pleins.
Aucun de nous n’a souvenance de rien
de pareil. Il paraît que Léwanika se rap
pelle avoir vu cela dans son enfance.
C'est;; intéfesiant comme phénomène
rarei 'maiss ne vaut pas grarid’chose économiquement., Les récoltes sont compÉMnises en màints endroits et voici urie
nouvelle épizootie qui se déclare et semble devoir faire beaucoup de victimes
parmi les troupeaux des Marotsi.
* Je qe: vous dis rien de la Conférence,
car, dans l’état actuel de nos forces, nous
nous demandons encore si elle se réunira.
Je le désire„ car cela nous sera bon de
nous revote* En tous cas, si elle se réunit,
ce sera plus tard, en août, au moment
des vacances des écoles, ce qui nous fera
perdre moins de temps.
De M. L. Jalla, voici quelques détails
sur l’œuvre :
Ce premier trimestre a été excellent
au point de vue de l’œuvre. L’école n’a
fait qu’augmenter. Nous avons eu quelques nouvelles professions. Hier, nous
avons eu une belle et bienfaisante fête
de Pâques. J’ai eu la joie de recevoir
dans l’Eglise pour le baptême, six hommes
et une femme. L’un d’eux est notre instituteur breveté de l’école normale de Séfula, un autre est un beau-fils du roi,
gentil garçon qui était chez nous à Ka
zungula en 1894 et 1895. La cérémonie
était des plus émouvantes. J’ai bonne
confiance que c’est une nouvelle force
pour l’église de Seshéké.
Après des incertitudes prolongées, le
départ de MM, Lageard, Burnier et Monteverdi va pouvoir s’effectuer, pensonsnous. M. Burnier s’est embarqué le 30
juin, à Marseille, sur le paquebot ClungCastle. MM. Lageard et Monteverdi attendent à Naples depuis quelques jours
ce paquebot, mis en retard par l’encombrement des docks de Londres et de Marseille.
Nos amis se rendent au Zambèze par
le canal de Suez et la mer Rouge et débarqueront à Beira, vers le 3 août. De
là, le chemin de fer les transportera rapidement à Livingstone.
Que Dieu veille sur nos chers voyageurs et les garde de tout danger. Nous
les recommandons aux prières de nos
amis, ainsi que M.mes Lageard et Burnier restées en Europe avec leurs enfants.
CHRONIQUE VAUDOISE
La Fête du 15 Août.
Comme tout le monde sait, cette fête
tombe cette année sur un dimanche. —•
Dans ce cas est-il bon de désorganiser
nos cultes pour avoir une fête en commun ? Plusieurs se prononcent pour la
négative; d’autres cependant, tout en
regrettant qu’il en soit ainsi, affirment
qu’il n’est pas convenable de briser cette
sympathique tradition vaudoise.
Dans ce cas ne faudra-t-il pas éviter
les trop grandes distances et se donner
rendez-vous dans une localité centrale ?
Après mûre réflexion, il a été jugé bon,
vu qu’il était question de la réunion générale, de ne pas interrompre la règle et
puisqu’il s’agit d’une année exceptionnelle d’avoir deux réunions générales au
lieu d’une pour que tout le peuple, vaudois puisse y prendre part: la première à
l’Azerà, pour nos frères du Val St-Martin
et ceux du Val Pérouse qui sont les plus
rapprochés, présidée par le modérateur
M. B. Léger; la deuxième à la Vachère
pour tous ceux qui pourront s’y rendre,
présidée par le modérateur-adjoint M. C.
A. Tron. Ces deux réunions se tiendront
à la même heure, c’est à dire à 10 heures
et termineront, si possible, à midi moins
un quart.
Sur ces deux montagnes historiques.
en face l’une de l’autre, les Vaudoisîse
^ dopnent rendez-vous, ün jour de dimqnché,pour rie former qii’un cœur et qu’une
I arriè en vue d’adorer ^eu en esprit et jen
^ vérité, dans ces mcitnéttts si solennels de
notre histoire. |
COSMOPOLITA (JLJruguay). Un fairepart, daté du 5 juillet 1915, nous annonce
la triste nouvelle dë la mort de M.me
Constance Pons, la compagne dévouée jlu
pasteur Bounous, décédée à Cosmopolita
à l’âge de 63 ans, après une longue maladie. Nous exprimons à M^.,Bounous, à^^sa
nombreuse famille et à tous les parents
notre profonde sympathie pour la perte
qu’ils viennent dé faire et nous recommandons ceux qui pleurent au Dieu de
toute consolation. 5
LA TOUR.iVoces d’aryen/. Samedi pa»sé
7 cour., M. et M.me Marchina du Café
Roma célébrèrent leurs noces d’argent.
Nous leur répétons ici nos félicitations et
nos souhaits.
MILAN. Nous reproduisons du rapport
de celle Eglise ce qui suit:
i Cari fratelli ed rimici,; ; . :
Dalle nere nubi, gravide di minaccia,
che si addensavano nel cielo di Europa
al principio di qiiest’anno ecclesiastico
non doveva tardare a sprigionarsi la più
tremenda bufera che abbia mai flagellato la umanità, seminando stragi, rovine, dplori insanabili nel suo corso rabbioso e crudele; avvolgendo nei suoi funesti vortici, ad una ad una, quasi tutte
le nazioni civili e spingendo fino alle più
lontane terre la sua furia devastatrice.
Freme l’anima nostra al pensiero della
immane seminagione di odio, di rancore,
di vendetta, che questa guerra ha gittate a piene mani nei fecondi solchi della
umanintà martoriata. Iddio disperda quei
semi. Iddio distrugga nei suoi germi la
futura messe di sangue e di dolore che
essi son destinati a produrre inevitabilmente, senza il benigno suo intervento.
Suo malgrado, e non per cupidigia di
conquista, ma a rivendicazione di diritti
suoi troppo a lungo conculcati, ma a liberazione di fratelli troppo a lungo oppressi, la Patria nostra ha tratto la sua
spada, dal fodero e noi tutti, come già i
nostri padri, siamo una cosa sola colla
Patria. Braccio, mente e. cuore tutto è
suo per operare, per soffrire e per vincere.
Iddio conceda alla Patria nostra ed a
noi di operare con giustizia, di soffrire
con fermezza, di «vincere con generosità.
Ai fratelli nostri che la guerra ha colpito nei più cari affetti, a quelli cheU’ansietà rira' travagliato e che oggi pim che
mai sono in angosciosa apprensione;, la
nostra più profonda simpatia, le noè^tre
più sincere attestazioni di affetto e. idi
compartecipazione alla prova. Il nostro
fratello sig. Adolfo Gibert ha dato tre dei\
suoi figli alla sua Patria ed il più giovane '
di èssi ha sacrificato per essa la suà vita,
eroicamente, sostenuto fino all’ultimo da
un ammirevole spirito di abnegazione e
di pietà.
Due figli ha pure in guerra la nostra
sorella sig.ra Emilia Delon e l’uno di essi
è stato ripetutamente e gravemente ferito. Voglia il Signore ricondurre sani e
salvi a noi tutti questi giovani fratelli
che la lunga e crudele prova ha fin’ora
risparmiati, cangiando in allegrezza il
cordoglio e la dolorosa ansietà dei cuori
che palpitano per essi.
Come si è accresciuto fra noi il numero
dei fratelli che dividono quelle crudeli
ansie, ora che per l’intervento della Patria nostra nella guerra non v’è famiglia
di questa Chiesa che non sia colpita dal
distacco di figli, fratelli, mariti, padri o
amici carissimi, già in marcia verso i limitari ove annidasi la morte, ove sorride
la vittoria I Iddio sia del continuo coi
nostri che, vi si avviano fidenti e con
quanti che, colla stessa fiducia, per essi
a Lui ricorreranno.
Nove nuovi membri si sono uniti a noi:
due per certificato e sette in seguito ad
esame e pubblica confessione della loro
fede. Passano essi accrescere, oltreché il
numero, la potenza spirituale e la efficace
operosità della nostra Chiesa.
ri
'Ci
3
mm
I
f
r.
Rimangono iscritti nel ruolo dei catecumeni diciannove giovani, cui speriamo
si aggiungano parecchi altri prima della
ripresa invernale del corso di istruzione
religiosa, i ^,
La Sèuólà domenicale, che ha 'annoverato quest’apno, sessantatre alunni,
ha risposto deghamente alle speranze ed
all’opera zelhhte del direttore, delle monitrici e dei monitori, ed ha ..voluto dare
spontaneamente la miglior prova dell’utile spirituale ricavato dagl’insegnamenti ricevuti coll’imporsi un sacrifizio
a favore deH’opera evangelica in Italia.
L’ottima relazione del Comitato della
Lega Femminile, che solo la ristrettezza ,j
dello spazio ci impedisce di pubblicare
qui in estense, ritrae fedelmente le varie
e benefiche attività di quella oganizzazione che è un vanto della nostra Chiesa.
Visite e soccorsi ai poveri, agl’infermi,
ai vecchi, agl’isolati; lavoro indefesso a
favore dei fratelli nostri; dei nostri profughi ricacciati in Patria privi di risorse
dalla guerra spietata; dei nostri soldati
esposti sulla frontiera al rigore del verno,
all’inclemenza del tempo ; delle nostre
giovani esposte alle multiple insidie della
grande città; tutto vien compiuto con
alacre zelo, con entusiasmo e vivo spirito di sacrificio, nella più completa 'e
santa armonia di intenti e di energie e
di caldo entusiasmo.
« La nostra Lega, desiderosa di esplicare la sua attività anche fuori del campo
della Chiesa, volle affermare che i Vaidesi d’oggi non sono meno caldi d’amor
patrio di quelli d’un tempo, e volse con
affetto speciale ed in modo pratico, lo
sguardo ai nostri soldati, chiamati al sacrificio per la patria. ^
..Di qui rinìziativa del lavoro Pro esercito, che ci permise di offrire circa cento
capi „di indumenti di lana,; accolti,, pon
viva riconoscenzà dalla Presidenza di
questa benefica istituzione, e l’offerta,
approvata dal Consiglio di Chiesa, di diciasette letti completi alla Croce Rossa,
posti a sua disposizione, otto nell’Asilo
Evangelico e nove nell’Ospedale Principessa Jolanda ».
Nè possiamo passar sotto, silenzio lo
splendido risultato della vendita di Beneficenza che ha oltrepassato ogni più
rosea aspettativa.
Il nostro amore verso la Patria e verso
la Chiesa c’impone un ringraziamento
commosso ed orgoglioso alla nostra Lega
Femminile e specialmente al Comitato
che n’è stato l’anima e la ispirazione.
E ripensiamo pure con gratitudine a
tutti quei fratelli ed amici che non solo
ci hanno continuato l’appoggio finanziario oc^rrente, ma hanno risposto così
prontamente e generosamente allo
speciÌe appello del Comitato di Evangeliz#zione a favore della Cassa Central# di esso, così provata dalle eccezionale circostanze che attraversiamo.
)i molti di essi potremmo dire coli/kpostolo: «secondo il poter loro, anzi,
sdpra il poter loro sono stati volonterosi»,
nel dare e nel darsi per l’opera del Si
stoje, vice-presidente; Ing. Francesco
CoucoURDE, EnricoMenotti, Giovanni
Luzzani, Giovanni Griot e Francesco
Meisenholder, anziani; Giuseppe Armand-Hugon, diacono, cassiere; Adolfo
Giampiccoli, Alfeno Bonettiï Rinaldcì
Conti, diaconi; Giovanni Mantelli,
diacono, segretario.
L’Eglisè compte 310 membres communiants et a collecté pour ses œuvres
la somme d’environ frs. 10.000, y compris les frs. 3.000 versés directement à la
Caisse du Comité comme don extrordi
naire.
gnore.
Sotto l’imperversare della bufera le
pecore sì accostano l’una all altra ; sotto
il grandinare dei proiettili i soldati si
si stringono l’uno all’altro; sotto il peso
della distretta i cuori si appressano l’uno
all’altro per trarne coraggio, aiuto e conforto ; e noi non abbiamo mai sentito
“come ora di essere una sol cosa in Cristo;
ora che l’un per tutti e tutti per uno non
è più soltanto per noi un cristiano precetto ma anche una nazionale patriottica
necessità, la indispensabile condizione
della vittoria.
. Uniamoci sempre più strettamente in
pensiero ed in opera per il legame della
carità, « a quelli che per fede, son della
nostra famiglia» ; agli altri figli della madre patria, ai figliuoli di Dio che pur militano in altri campi e contro di noi, e
quando sarà passata la tempesta e l’opera
della giustizia sarà compiuta ci accingeremo a riedificare, nella pace, una solidarietà umana più grande, più stabile,
più cristiana.
La grazia del Signor nostro Gesù Cristo
sia con Io spirito vostro ». Amen.
Il Consiglio: V. Alberto Costabel,
pastore, presidente; Attilio Arias, pa
POMARET. La Société Pédagogique
Vaudoise a eu sa séance annuelle jeudi
dernier 5 cour., par un temps superbe qui
n’a retenu chez eux que... ceux qui n’ont
pas voulu venir. L’assemblée est présidée
par le pasteur de l’endroit, M. le médorateur B. Léger, élu par acclamation sur
la proposition du président de la Société,
M. A. Rivoir. M.lle Joséphine Arnoulet
de Saint-Jean est renommée secrétaire en
récompense de la manière distinguée
dont elle s’est acquittée l’année dernière
de son mandat.
Après le petit culte de circonstance et
la lecture du procès-verbal de la dernière
séance annuelle, le rapporteur, M. A. Rivoir, lit son rapport sur le sujet à l’ordre
du jour, à savoir: «l’enseignement du
français ».. Il s’ensuit une discussion animée à laquelle prennent part, entre autres, M. Joseph Long, le modérateur Léger, le prof. D. Jahier, le régent de Pramol M. H. Long, lequel affirme hautement la nécessité de maintenir l’enseignement du français dans toutes nos écoles, y compris, bien entendu, les écoles
de quartier; au risque, si quelque malavisé se proposait de nous contester ce
droit, de voir, dit-il, nos populations s’insurger pour le défendre. Et la très grande
majorité de l’assemblée partage l’avis de
M. Hf. Long.
L’ordre du jour que la Conférence vote
en guise de conclusion à la discussiori susmentionnée, est substantiellement conforme aux conclusions du « memoriale al
Provveditore », de la « Pro Francese »,
auxquelles nous renvoyons nos lecteurs
qui s’intéressent à la question. En d’autres termes, dn affirme la nécessité de
continuer à enseigner le français dans nos
écoles de tous les degrés, de l’enseigner
le mieux possible et avec le plus grand
‘^profit possible.
Parmi les 40 à 50 participants à la
Conférence, la grande majorité était naturellement de régents et maîtresses des
deux Vallées; nous avons cependant remarqué, à côté, les professeurs J. Bal ma,
D. Jahier et E. Forneron, ainsi que les
pasteurs Soulier, Léger et Peyronel. Je
demande pardon pour les oublis éventuels involontaires.
Le dîner en commun, fort bien servi à
l’auberge de M. Griset réunit, à midi et
demi, un bon nombre de convives.
Reporter.
SAN GUSTAVO (Sud Amérique). Une
lettre de notre cher ami M. E. GenreBert, nous apprend que les conditions de
sa colonie sont peu rassurantes. Les longues pluies et les sauterelles ont compromis là moisson ; la sécheresse a beaucoup
entravé les semailles; le froid et la neige
(chose jamais vue là-bas) ont détruit bon
nombre de jeunes plantes.
Que Dieu veuille bénir les efforts de nos
frères d’outre océan, et souhaitons-leur
de voir bientôt le soleil briller plus radieux après la tempête.
VILLAR. Actes liturgiques d’avril,
MAI ET JUIN 1915. Baptêmes: Gras Anne
Constance, d’Antohie et de Albarea Jenny (Barneoud) — Peyrot Etienne Eugène
d’Etienne Emmanuel et de Lau,taret„
Jeanne (Teinau). I
Mariage: Pons Jacques Abram (Lioussa) avec Benati Marcelle Marie Louise
(Lious^^).- * )
EMiÎifetriept^: Bprtinat Marianne de
Pierre et de Baridon Susanne, 1 jour (Subiasc) —Rainbaud Marie feu Jean et feu
Michelin-Salomon Catherine, 76 ans (Ciavoun de Vila).
—La r^éunion gépérale de prières du premier ditaanche d’adût Sa eu lieu sous les
magnifiques châtaigniers de la Piantà.
Les deux paroisses de Bobi et, du Villar
y étaient largement représenf éès. Prirent
successivement la parole MM. les pasteurs Gardiol et Jahier et MM. les anciens
Gönnet et Geymonat de Bobi. On rappela avec affection nos chers soldats qui
sont sur le front, on lut quelques fragments de leurs lettres et on pria pour eux.
— Jusqu’ici, le Villar était la seule paroisse du Val Pélis qui n’eût point de
morts parmi ses soldats. Et nous en bénissions le Seigneur. Malheureusement
une nouvelle bien triste vient de nous ar
river, celle du départ subit du jeune alpin Bertùn Jean Daniel, des Garins,
frappé par un shrapnel le 31 juillet dernier. Ce jeune soldat écrivait à son Pasteur, le 21 juin; «Nous sommes sur les
confins étiil fait très froid dans les tranchées ; mais espérons que cela passera
vite, si Dieu le permet, et que nous pourrons nous revoir un jour;,et s’il faudra
mourir, que la volonté de Dieu soit faite ».
Berton Jean Daniel laisse dans le deuil
ses parents, sa jeune femme et un enfant
de deux mois. Que ces familles affligées
reçoivent, ici, l’expression de notre sympathie chrétieijne. Puissp-t-elles répéter,
elles aussi, avec une entière soumission:
Que la volonté de Dieu soit faite ! A. J.
IVoayelles politiques, i
L’action de nos troupes sur le Carso a
continué à se développer favorablement.
La zòne occupée dans la région de Piava
a été élargie à l’est et au sud. Plusieurs
tranchées ont encore été prises. Un dirigeable a bombardé des campements ennemis près du lac de Doberdò où se
trouve le quartier général de l’armée autrichienne qui combat sur le Carso. Nos
troupes ont conquis en partie les hauteurs
voisines de Doberdò et affermi leurs positions et repoussé victorieusement les
contre-attaques violentes de l’ennemi.
Dans le Cadore la conquête de la Cima
Undici est devenue définitive. C’est une
position très importante pour la protection de l’armée qui marche vers Sexten.
Dans la vallée Cordevole l’infanterie
appuyée par l’artillerie a complété l’oc-^
Cupation du col de Lana, s’emparant
d’une ligne formidable de tranchées audessus de Pieve de Livinallongo. Nos alpins ont avancé hardiment éur la crête
rocheuse qui domine la haute vallée du
Noce, dans la région du Tonale.
Des pièces d’artillerie placées à plus
de 3000 mètres d’altitude ont obligé les
Autrichiens à quitter .de fortes positions
dans la même vallée,'’;
Un de nos dirigeables est tombé à la
mer après avoir lancé des bombes sur
Pola. L’équipage est prisonnier.
Les jeunes gens refusés par le service
militaire des classes 1892, 1893 et 1894
vont être soumis à une nouvelle visite.
Cette mesure rencontre l’approbation générale. Du reste, bon nombre de jeunes
gens avaient déjà pris les devants en
allant s’engager comme volontaires.
Les classes de la milice territoriale des
années 1876 et 1877 sont rappelées sous
les armes pour le 14 août, avec les soldats
d’infanterie et alpins de première et deuxième catégorie de la classe 1886. Le
Gouvernement, en vue d’instituer de
nouvelles sections de milice territonâlè^^
a facilité les inscriptions d’aspirants offif’
ciets *terriJôHâu,x.' — ' I^ûüéuTs (niî^ffrs
d’hommes jeunes et mûrs qui n’avaient'
jamais, fait de service militaire reçoivent
maintenant l’instruction indispénsabl«pour passer l’çxaincn de sous-lientçnant,j
,La situation réciproque de l’Italie e^}
de la Turquie n’a pas cha)agé.^De^,pijli
trois cents de nos. coropatriptes.; Ont pù;
s’embarquer eU^A^è Miheüre et tentrefau pays. Maïs ilreste ëûcoTë des miW
liers. L’ambassadeur M. Garroni avait
renouvelé â Constantinople ses protesta^)
rions énergiques contre l’attitude hbs*
rile manifestée en Turquie enve^^^^f
jets italiens et meiné envers nos repré-?
sentants diplomatiques.
Les pourparlers entre la Turquie et la
Bulgarie relatifs à une cession de terril
toire ottoman à la Bulgarie sont rompus.
La Turquie aurait déclaré qu’elle n’a aucunement l’inténtion d’accorder le mqindre cession, territoriale. La Bulgarie cpn-;
tinue jaitraiter avec les; puissances icen
tralés comme avec les .puissances de l’Ententp sans prendre aucune déejsion. jLe
marihandage continne. La diploiAtie; de
la (¿ladrupie Entente tràvaîllé^urjaccordier les aspirations et les pj'ctentipns
des quatre Etâts balkaniques. Tâche »ardue ht impossible."
Lej Gouve,rneinent grec a; ajourné encore y’un mpis; l’,0uverture;d)p la Chambre
qui n’a pas encore été convoquée une fais.
Le parti nationaliste de M/yenizelos fest
combattu A oiitrance par le parti germa
nophile qui a joutes les syinjiatb^s |lu
roi et qui est largement .sputehu par Î’or
allemand'. La presse grecque a fait ^ne
campagne atroce contre l’Italie, avec une
impudence si souverainement ridicûle
que leur Gouvernement a dû lui fermer
la bouche. ' - ■
La Roumanie n^a pas'éneore trouvé sa
voie, mais il y a quelques indices que sembleraient annoncer une décisioni prochaine. Plnsieurs classes ont été rappelées
sous les armes. Le refus de laisser passer
des armes et des munirions destinées à la
Turquie a sérieusement indisposé l’AdÇi"
magne qui n’a pas réussi ni par les prpT
messes ni par les menaces à.faire ,enl.e,¥ér ^
cette prohibition. Aussi là les agents Aus-j
tro-Allemands emploient tous les moyens '
piour engager'le peuple à’ maintenir la i
neutralité, mais le courant interyentiste.
est bien fort. Si ce n’était les revers de la ^
Russie, probablement à cette heure lai
Roumanie aurait déjà pris les armes con- '
tre l’Allemagne et la Turquie. .
; Les Anglais ont occupé l’île de Miti-“
lène qui appartient à la Grèce pour y
établir une base d'opération contre l’Asie
Mineure. De nouvelles troupes ont débarqué au nord de la péninsule.de Gallipoli,'
au fond du golfe de Xéros. Malgré quel-J
ques petits succès les troupes franco-àn-1
glaises se trouvent toujours à peu près?
dans les mêmes positions. C’est aussi la|
guerre de tranchées immobile et .meur-|
trière, Un' cuirasàé tuTc,à été écûilé par un ”
subrnersible ànglaii , _ ^ ; i : •
L’abandon de Varsovie par les Russes
¿ est un fait accompli. L’armée du prince
Léopold dé Bavièré a rompu et pris les .
lignes extérieures et intérieures des forts ■!
de Varsovie et le matin du 5 courant la ;
ville a été occupée par lès trôupefe âllemandes. Les Russes ont emporté de la,
ville tout ce qui pouvait être utile à l’en- )
nemi : armes, munitions,' métaux,' vivres
et ils se sont retirés en bon ordres. Ils doivent céder péu à peu à là preèsiun’ des
armées austro-allemandes, mais ils con-;
tinuent à leur infliger de grosses pertes,,
par des contre-offensives souvent victo-•
rieuses. Il va sans dire que l’occupation’’
de Varsovie est fêtée dans toute l’Allemagné commè une grande victoire.
Les Russes sont repoussés, mais ils ne
sont pas battus: au contraire, ils se pré- )
parent à reprendre prochainement l’ôf-;•
fesive sur toute la ligne.
Un journal qui se dit bien renseigné )
annonce que l’Allemagne fait des démar- ^
elles de paix auprès de la Russie par l’in- >
termédiaire du chef d’une puissance iieu- )
tre. D’antres indices prouvent qu’en Al-(
lemagne le désir de la paix commence à '
se faire vivement sentir. E. L.
C.-A, TrÎin, Directeur-responsable.
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