1
Compie-eouranl avec la Poste.
^ai.X D’àmDNNIèMKNT PA.U AN
Italie . . . Fr. 3
Etraniçer . . » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
^Kypte, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
postal selon l’Accord de
Vienne Fr. 3
On s’abonne :
bureau d’Administration :
'•'lie?. MIM, les Pasteurs; et à
1 inip. Alpina à Torre Pellire.
1^’ a •> O II n 6j nent se paye d'a vance.
ANNÉE XXXIII N 47.
24 Novembre I8i)8
Numéros séparés denrandos avac
le tirage, 10 centimes chacuii
Ann<ynce$:i(i centimes par espace^^
de ligne pour 1 fois — lé cen-i
limes de 2 à 5 fois et 10 cen*
limes pour 6 fois et au dessus.
â ndre-saer pour la Bèdactloa àJVf.
N. Tourn, prof., Torre Pellice
pour 1’ Administration à
Jean Jalla, prof., T’erre Pelliée.
Tout changemoni d’adresse/jboûte
15 centimes, sauf ceux dU;com*
mencement de l’anné^^ ■
L’ECHO
DES VALEEE8 VAUllüISES
Paraissant chaque Jeudi
VoM me serez témoins. Act. I, 3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Matth. VI, 10
K « ni III il Ì ■■ i>. i
Avis important _ liclios de la semaine — Prédication pnitique — 42.e Conférence
libre du Val Polis — bibliographie — Revue politique — Annonces — Horaires d’iiiver 1898-99.
ÏKP'-ttBWAll'*
A lit suite (riin ai i'nngemerit (¡ue rAiiminislration de VEcho des Vallées
^'andoises vient de (aire avec M. le professeur Gornba, nous sommes
lie.ii'riux de pouvoir, à titre rie prime, olïrir à nos abonnés de 1899 à
"" vérilable prix do faveur, le volume ijui vient de paraître de la nou''elle Histoire des Taudois, et un autre livre de M. Gornba, ijui doit
'"'ssi iniéresser parlieuliérement nos lecteurs, Claudio di Toriuo, ossia
protesta di un vescovo.
Ge prix du [tremier ouvrage est de 3 f. 50, celui du 2.‘* de 1 f. 60.
Nous le.s oITroihs à nos abonnés au prix de 2 francs le 1.®'^ et de 0,60
<î<intinies le 2
luiit itboniié, ancien ou nouveau, recevra franco le.s deux ouvrages en
‘■ovoyant à l’AdminisIralion de YEcho, avant le 15 janvier, le prix d
«on abonnement plus 2 f. 50. L’abonné t|ui ne désire que l’un ou l’autr
'•louloia nu prix d’aboimemeul 2 francs ¡tour l’Histoire des Vaudois
0,50 cent, pour Claudio di Toriiio
Nous espéroiis ipie nos abonnés s’empresseront de proliter de cette
Goniie occasion, à la fois pour faciliter la tâche à notre administrateur
l'ayant leur tibomieineiil dès le commencement de l’année, et pour-se
["'ucurer deux importants ouvfage.s historiques,
LA DIRECTION.
2
- 370
Echos (le la semaine
Le Conseil d’Elal du Canlou de
Vaud vient de donner un bel exemple. M. Durel, pro])riétaire du Kursaal de Genève (espèce de casino
dont les jeux de hasard constituent
le principal attrait, el la principale
source de gain pour le propriétaire)
sollicitait auprès de la Municipalité
de i>ausanne l’anlorisation de londer
nue maison pareille dans cette ville.
Il ne manquait pas de faire ressortir les grands avantages qu’une
telle institution aurait apportés à la
ville; elle y aurait altii'é les étrangers en grand nombre, ce qui alitait été une source de gain pour
toute la population. Cela lenlait fort
la Municipalité, el malgré le cri
d’alarme poussé par tous ceux qui
ont plus à cœur la moratilé que
l’intérêt, elle aurait probablement
accepté les propositions de M. Dui'el,
si elle n’avait eu à consulter qü’ellemême.
Mais il fallait l’autorisation du
Conseil d’Eîat, Or voici la réponse
qu’elle reçut de celle autorité suprême du canton. Elle méidle bien
d’êlre citée.
«.. Tout d’abord nous lenons à
vous dire que nous sommes absolument sympathiques à l’ouverlure
à Lausanne d’un Kursaal olï'rant tà
la population indigène et étrangère
des diveidissements convenables.
« Mais lorsque la question d'aulorisation d’un jeu de petits chevaux
ce posera devant notre Coiiseil, nous
nous oppo.serons d’une rnanièi'e absolue à cette création ; nous estimons
qu’on vous demande aiduellemeiit
l’ouverture d’une véritable maison
de jeux....
«Nous voyons dans la création de
jeux publics un danger grave s])écialernenl pour la jeunesse de nos
écoles et de nos pensionnats; un
établissement exploité en vue de
faire rapparier ¿e jVm exercerait une
influence mauvaise sur beaucoup
de jeunes gens envoyés à Lausanne
pour leur insliuclioii et leui' éducation, i^a réputation de no.s établissements supérieurs el secondaires,
de même (|ue celle de la ville de
l.ausanne et du canlon tout entier,
subirait le contrecoup de cel élai
de choses; le pays fait de grands
sacrifices en faveur des divers établissements d’instruction centralisés
à Lausanne; il n’admettra pas (|u’on
vienne, [)Oui' lagrémenl vrai ou
préletnlu des étrangei's de passage
à Lausanne, porter une grande atteinte à nos écoles supérieures et
secondaires eu organisant à leur
portée irnméiliate une maison de jeu
plus ou moins déguisée.
« Un jeu public, accessible à tous,
ouvert <à lieures fixes, constituerait
à nos yeux, |)Our beaucoup de nos
jeunes gens, étudiants on aulre.s,
une tentation à laquelle ils ne sauraient pas tous el toujours résistei';
nous ne voyons pas la nécessité d’ajouter une dilficullé de plus à la
lâche déjà si ardue des éducateurs
(le la jeunesse.
«Nous relèverons également un
fait d’ex[)érience, savoir (|u’un Kursaal pourvu de jeux serviiail aussi
de centre de léunion à une catégorie de pei’somies sur la moi’alilé
(ies(|uelles il vaul mieux ne pas insister
« D'autre part, nous avons reçu
contre rinslallalion de ces jeux des
pétitions l'orlement motivées du Synode nalioiial, du Conseil de pai'oisse
(le Lausanne, de rUniversilé, du
Gymnase, du Collège cantonal et
d’un cerlain nombie de cbeis d’instituLs (le notre ville..,. »
Voilà une vraie Aulorilà Intorici
PKÉDICilTIOni rUATKtlili
II.
Ija méthode, disions-nous, n’ei
pas si indépendante qu’on poui
st
rait
3
- 371
le croire, de lu rnuliére même de la
l'i'édicalion. Quand, pour’ être plus
pialûpie, on clioisii un siijel plus
spécial au lieu d'un aiiire [)lns général, on doil. [)enser à la lois i\ la
tnéüiode el à' la malière. Il y a des
lexies l)ibli(pies qui invilenl, pour
dire, le prédicalenr à planer
fliiiis la région des idées abslrailes,
et ne se prêlent guère aux a[)pliCîitions directes. Avoir une prédilection pour ces textes-là, ce n’est
pas suivre la bonne méthode pour
être pratique. Il y en a qui ont un
caractère très général et qui l'ésument, synthétisent l’enseignement,
fie tout un chapitre, même de tout
un livre. Au lieu de choisir de préférence ceux-là, il sera plus facile
U être concret et prati(|ue en prenant quel(|ues-un des textes |)lus
spéciaux (]ui en sont comme l’analyse. Pienons un exemple. Le dernier verset de Math. 6; a. soyez parfaits comme votre Père céleste est
parfait», résume tout le chapitre.
Sera-t-il plus facile d’être pratique
en prenant le texte le plus vaste et
en parlatit d’une manière générale
des perfections de Dieu et de notre
devoir de tendre à la perfection, ou
en traitant un des points spéciaux,
fel (|ue — aimez vos ennemis — ou
bien — que votre oui soit oui et
'>Jotre non, non - ou encore —■ si
ton ceil te fait broncher arrache le —?
dont le monde connait le sermon
d Adolphe Monod intitulé Êtes vous
un meurtrierf Prenant pour texte
- tu ne tueras point — qui est de
fous les commandements celui que
nous |)ourrions le plus aisément nous
tlalter de n’avoir pas transgressé, et
passant en revue les diiïérentes manières dont on peut le violer dans
•esprit et dans la lettre, il nous défnonlre avec une dialectique serr'ée
et irrésistible que nous l’avons violé
! e toutes les manières. Ou plutôt,
U ne démontre même pas: il lui
j’nlfit de laisseï' parler les faits et
^ con.science de chacun. Et lorsfjn api'és avoir posé une série de •
questions en laissant à chacun d’y
répondre pour son propre compte^
il déclai'e que, pour lui sa réponse
est «à la première question, oui, à
la seconde, oui, et à toutes les autres oui», il n’y a personne qui ne
se seule foi'cé de répondre de même.
Il aurait pu prêcher sur un texte
comme celui-ci: Sur mille articles,
vous ne pourriez répondre à un seul^
car telle est la conclusion naturelle
de ce sermon. Le choix d’uti sujet
plus restreint n’a pas été fait sans
intention. Je m’imagine qu’il aurait
été tout aussi saisissant en prêchant
sui' le faux témoignage, sur l’impureté, sur la convoitise ou sur tout
autre péché, plutôt que de pi'êcher
sur le sujet trO[) général du péché.
Nous ne faisons pas des mots prédication pratique un synonyme de
drédication de la morale. Nous n’opposons pas la morale au dogme.
Même, si nous nous en tenons à l’Ecriture, nous ne pensons pas que la
distinction entre ces deux leianes
soit au-rsi nette qu’on à l’habitude
de la faire. On serait probablement
bien emharassé si l’on voulait diviser
les pai'oles de Jésus en deux classes:
celles qui se rapporteraieut au dogme
et celles qui appartiendraient à la
morale. Ce que nous croyons c’est
qu’oti peut concevoir et prêcher le
christianisme comme une drrclririe,
ou bien comme étant esseiiLieliement
une vie.
Serait-il vrai qu'en insistant sur
la vie chrétienne plus que sur la
doctrine chrétienne, ou s’expose à
tous les dangers signalés par M.
J. P. P. ? Nous ne le pensons pas.
L’exemple de gens qui prêchent un
clii'islianisme sans Christ et une
morale évangélique sans l'Evangile
ne nous elfraye pas, parce que s’ils
en sont arrivés là, il ne faut pas en
chercher la cause dans le fait qu’ils
ont voulu donner une direction pratique à leur prédication, mais dans
leurs croyances, ou si l’on veut dans
leur manque de croyances positives,
de véritables convinclions. Nous ne
4
372
craignons pas ce danger [)our nos
pasteurs, grâce à Dieu.
Nous ne demandons pas non plus
qu’en insistant sur la vie on ne
parle plus de la doctrine, loin de
là. Même il arrivera souvent que le
prédicateur sentira le besoin de
mettre en lumière avec l'orce une
doctrine qu’il sait être méconnue ou
mat comprise par une partie de
ceux qui l’écoutent. Dans de tels
cas il sera parfaitement pratique en
faisant un sermon purement doctrinaire, parce qu’il répondra à un
besoin senti. Nous en avons entendu
de ces sermons, faits à des moments
où il était nécessaire d’éclairer les
esprits sur telle ou telle doctrine, ou
de tranquilliser les consciences troublées mal à propos par des prédications sectaires, et nous pouvons
certifier que nous les avons trouvés
très pratiques; et nous avons des
preuves que notre impre.ssion était
aussi celle des autres auditeurs. D’un
d’eux nous le disait un jour à sa
manière. Aujourd’hui, dit-il en sortant d’une de ces prédications, le
pasteur nous a dit quelque chose.
Y avait-il un peu de malice dans
ces pai'oles, prononcées avec une
apparente naïveté? Nous ne saurions
le dire, mais nous ne les avons jamais oubliées.
On voit par là que la prédication
devient tout naturellement pratique
quand elle a un cai'aclère d’actualité,
quand le sujet est indi(|ué, presipie
imposé par les circonstances, par le
besoin du moment. Ces cas ne sont
pas fréquents, mais les occasions de
faire des sermons d’actualité ne manqueront pas si le pasteur veut en
profiter. J,a cure pastorale lui en
fournira souvent, et il en trouvera
aussi dans les évènements extérieurs,
s'il ne se laisse pas arrêter par des
scrupules fort respectables, sans
doute, mais qui nous paraissent avoir
leur source plus dans des idées conventionnelles que dans des raisons
bien fondées.
Il y a tel discours auquel le nom
de conférence conviendrait mieux que
celui de sermon. En véi ilé nous n’y
voyons jias grand mal. Entre une
conférence au sortir de l.i(|uel!e ie
me sens plus éclairé, fortifié dans
la foi et dans l’actU'ité chrétienne,
et un sermon (]ui ne me laisse (|ue
des impi'essions vagues et indéfinies,
mon choix n’est pas douteux. Ce <|ui
importe, ce n’est ni le nom ni la
forme du discours. Comme nous ne
voudrions pas, malgré les jiaroles
de Vinet, (pie l’écrivain religieux fût
jamais un ¡lamjililétaire, nous ne
craignons pas non plus que le prédicateur déroge à la sainteté et à
la divinité de sa mission, par le fait
que tel de ses discours a le caractère d’une conférence plutôt que
celui d’un sermon.
Il ne faudrait pas non plus nous
mépi'endre sur la portée des paroles
de Vinet. Certes personne ne voudra que la pi'édication ait pour objet
les affaires du monde comme telles.
Mais ne serait-on pas également dans
le vrai en intervertissant les termes
et en..disant: Si vous êtes toujours
animé de l’esprit de Dieu et si
vous apportez partout avec vous une
lumière divine, ne craignez pas de
vous occuper de tout ce qui a rapport à la vie humaine, pour montrer
que l’Evangile doit tout sanctifier?
Voilà encore une idée qui demanderait un plus loitg développement,
et noua ne voulons pas [irolonger à
l’infini ces considéi'ations. Il nous
tarde de céder la parole à d’autres.
Mais encore ici, nous avons dans
quel(|ues-ana des discours d’Adolphe
rnonod des exemples admirables.
Nous r'eviemh'ons peut-être sur ce
sujet, si nos lecteurs prennent
quelque irrtérêt à celte discussiotr.
iïMmm lie I Val Pélls
Notre 42® conférence libre s’ef^t
réunie dans la grande école de S-t
5
373
Uurent (Angrotjne) le 10 courant,
« y li2 du malin. Une Irenlaine de
Tneml)re.s élnieiit, présenls y compris
les pasleurs de l'rannstin/de Ville
seche et de Rodoret.
La .‘■'énnce s’ouvre sons la tirésidence de M. El. Bonne!. Après le
chanl et la prière il jirésenle (piel(jues réflexions sur Ades [, 12 24.
Celle piemiére par lie esl terminée
par le chanl et ia prière.
Après la leclui’e du procè.s verbal
de la séance précédente, M. 13, Gardiol lit son travail inlitulé: Une
église aux temps aposloliques, quelques remarques sur les deux épitres aux Thes.saloniciens. il raconte
1 histoire de la londation de l’Eglise
de Thessalonique et examine "ensuite les_ bases sur lesquelles elle
lut fondée, ractivité de ses membres
et ce qu ils laissent à désii’er, son
organisalion et sa diicipline. Citons
que ques paroles du paragraphe anfluel_ s’est ensuite rallachée la di.scussion. « L’Eglise de Thessalonique
est composée indistinctement de
^uils et de ¡laïens qui ont cru.
Uu e.sl-il dit en efl'et des membres
de celle église? Ils ont reçu la parole avec joie — ils ont reçu le
bair,t-.Esprit — iis se sont converlis
des idoles à Dieu pour .servir le
Iheu vivant et vrai — ils ont la foi
et 1 œuvre de la foi — fl.s ont la
Charité et une cliarité agissante —
11« ont l'e.spéiance et une espérance
lerme et inébranlable — ils sont
élus. El pour ce qui est de l’Eglise
dhiis son ensemble, elle est en Dieu
ri eu notre Seigneur Jésus
'iist. Quand dans l’admission des
membres de nos églises nous ne
contenterons plus .seulement
e iinslrnclion sommaire des docrine.s de 1 Ecriture sainle et rie
promesses qu’un avenir, souvent,
as, rapproché, se charge de dé'Lie noms conslalcrons
vit Signes qu’on a pu
l’Pr>.r fidèles admis dans
g ise de Thessalonique, nous au
rons fait un grand pas vers l’idéal
évangélique, nous noms trouverons
dans la réalité »,
Tous les membres de la conférence^ sont d’accord sui' ce principe
que l’église se compose de ceux qui
ont cru, qui se .sont converlis, ou
du moins personne ne se prononce
en sens contraire. Mais la dilficullé
est de faire l’application de ce principe, car c’est une habilude sécuiaiie (rinirodnire dans l’église, à un
âge à peu près fixe, tous les jeunes
gens, sans exceplions, de sorte que
l église se confond avec la commune
ou avec le peuple. La force même
(les choses nous a amenés à cette
liai.sori et confusion. Il s’agit mainleiiant de scinder ces deux choses
qui ont été fondues ensemble, cela
.se fera, mais pas tout d'un coup.
D'ailleurs, nous pouvons nous demander: Si riiistoire de l’Eglise de
Thessalonique avait été écrite dans
sa cin(|uaiiliérne ou soixantième année de vie, aurait-oii jm y constater le môme mode d’admission? Les
missionnaires qui travaillent parmi
les païens et les évangélistes parmi
les callioliques s’appliquent à se
conformer aux principes apostoliques dans l’admission des mernbi’es
de l’église, mais quand arrivent de
nouvelles générations descendant des
premiers convertis, la dilficullé se
présente; l’on admet des jeunes
gens, enlanls de cliréliens, mais
pa-s toujours enfants de Dieu, lœ
problème exisie dans toules les
églises; preshylériennes, rnélhodistes, haplistes.
Lorsque nous considérons l’hlstoire de notre église, nous devons
convenir (jue dans les temps de
peiséculion ça été un bien que peuple et église ne fissent qu’une même
chose. Si au 16® siècle ou avait voulu
séparer l’église du peufde, elle aurait
peul-êire .scrnlrré, et le peuple sans
legjise aurait été vile gagné à la
messe. Dieu n’a pas permis cela et
a conservé l’une et l’autre. Si ’les
6
374
réformateurs (1) avaient voulu former (¡es églises séparées du peuple,
ils n’auraient pas réussi. Remercions
Dieu d’avoir conservé noire [reuple
par le moyen de l’église, et aus.si
l’église par le moyen du peu[)le. Les
temps oui maintenant changé, et
la disüncLion entre église et peuple
a élé mise en lumière par de.s hommes distingués comme Vinet, et
par bien des évènements. Quant à
uou.s nous voudrions (pie tout le
peuple devînt église. Mais pour cela
nous ne devons pas tléchir sur le.*^
principes, et en même temps ne
¡las les appli'^uer d’une manière trop
maihémali'pie. Alfirrnons ouvertement que l’on n’est pas membre de
l’église si l’on n’est pas croyant, et
laissons à ceux qui demandtnt d’être
membres de l’église la responsabilité
de leur profession de foi. Soirs la
vieille routine c'était des nnils d’an■
goi'ise qui attemlaient le pasteur
!orsi]u’il s’agissait d’admettre des
calécliumèue.s ipii entraient dans
l’église comme par une petite porte
et en .sortaient tout joyeux par la
grande poi te pour marcher selon le
monde. L’expérience faite par quelques paroisses d’une nouvelle méthode ne présente pas encore la
solulion désirée, il s’agit de continuer
à chercher. Au reste celte même
pi éoccupalion se rencontre dans toutes les églises, et il n’y aura jamais
un système parfait. Il nous fanl
tendre à nous délivrer de l’admission
en mas.se, à un âge déterminé, où
i! n’y a pas réalité; arriver à faire
la ditîérence eidre l’église et la paroisse. C’est par le réveil, fruit de
l’Esprit de Dieu, (jue l’on arrive le
plus promptement et le plus sûrement. V
(1) « Les vraies assemblées évangéliques
sont formées (Je chrétiens sérieux qui
confessent l’ICvangile par leurs paroles et
par leur vie, et au milieu desquelles on
peut reprendre et excommunier' selon la
régie de Christ. Je ne puis instituer de
telles assemblées, car je n’ai personne à
y mettre ».
Luther.
IjCs memlrres de la conférence
s’entretiennent ensuite d’nne nouvelle édilion du recueil de psaumes
et cantifiues; édition qui paraîtra aussilôl (pie la précédente .sera écoulée.
l.es livres [)ro[)Osés'à notre étude
pendant l'hiver, sont : Eslher, Ev. de
Jean, 2' aux Corinthiens.
La prochaine conférence aura lieu,
D. V., à Hobi. M. Jaiiier, pasteur
aux Coppiers, est nommé ia|)porteur.
MM. I). Gay pasteur à Praruslin, et
B. Léger, pasteur à Rodoi'el, apportent les salutations de leurs conférences respectives. U.
BIBLIOGRAPHIE
Nos prinie.s. Dans notre numéro du
,13 octobre, nous avons consacré un
long article au volume de l’/i'/stoîVe
des Vauiois que nous avons le plaisir
d’olIVir aujourd’hui à nos ahonné.s
de 1899 aux conditions indiquées
dans notre Avis impcrtanl: Nous
n’y reviinons (jiie iiour signaler un
ornement typograiiipie (pii constitue
un altrait (ie iilus pour ce livre, les
24 gravures dont il est illustré. Ce
sont de magnifiques vues de montagnes, de villages, d’édifices, d’endroits célèbres, gravées d’après des
pholograpliies. l/exécution, généialerrienl fort bien réussie, atteint, dans
quelqiies unes, une netteté et une
finesse reman]ualiles. Citons, par
exemple, les deux vues du Mont
Viso, celles dnjPelvoùx, de Briançon
de la Muraille dite des Vaudois (Val ’
Ionise), de Saint-Véran, du temple
du Ciabas etc A la fin du volume
il y a une carte géografique des
j Vallées des Alpes Cotliennes, [ias à
' une grande échelle, ni très délaillées,
mais très claire et d’une exécution
très nette.
L’étude sur Cliuulio dî Toriiio a
été [luhliée en 1895, |>ar celte librairie liien connue qui doit précisément sou nom an liéros de ce livre.
C’est un volume de 100 pages bien
7
- 375
nourries el sulislnncielles, où l’auleiir passe en revue, pour les l'ésoudre avec une grande sûrelé de
ci'ilii]Uf, les difiei'entes (¡ueslions uni
se r;>p[iortenl à la vie et à l’aclivilé
de Glande, le rnilicu où il a vécu,
ses travaux exégéti<jues, sa doctrine,
la poi tée de sa tentative de rélorme,
sa proleslalioii, l’opposiliou i|u’il rencontre et les persécutions dont il
est l’objet II lermine en réduisant
à leur vétilable valeur la légende
caihoüque, pui en a fait nu sectaleur
des docli'iiies les plus auli-chi'élieiiiie,
et la légende vaii.doise, cpii aurait
voulu rallacber à sa ])ruteslation
nos origines conime église séparée
de Rome.
Gomme on le voit, ce livre à sa
place à côté <iu précédent, et l’on
n'en comfirendra pue mieux, après
l’avoii' lu, la f)arlie iie Ì’Histoire des
Vaudois qui traite de nos origines.
Une fête de la paix, par Fr édéric
ibissy. Exirait du Monde économique
du 15 octobre 1898.
Celte fêle de la paix est la visite
des délégués de fa Société de la Paix
à la Tour le 29 seplemlire. Après
lin com[)te rendu fidèle et ti'ès iiité
celle journée, l’auteur
ressaut de
conclut en ces lenne-s. « Ai-je eu
tort d’insister comme je l’ai lait dans
ces pages, sur cette excursion dans
un coin à peine connu d'une vallée
du l^iénionL, et n’est-ce pas là véritablement, comme je l’ai dit, une
lête de la paix? Quand donc les
grandes villes, quand les ca[iilales,
quand Paris, qui veut olîi ir l’hosfiitalité au monde et au travail du
monde, .sauronL-ils nous donner à
leur tour, el détlnilive endii, la grande
et univeiselle Iòle de la paix?»
üipessai de militarisation du commeice des grains en Italie, par E,
Giretti (extrait du journal des économistes).
UcviK' IN>l9liqiie
L’ouverture de la 2 e session de la vingtième législature du Parlement a eu lieu
jeudi dernier avec le cérémonial d’usage,
dont nous ferons grâce aux lecteurs. Le
discours du Trône, attendu avec quelque
impatience, n’a pas rencontré l'approbation
générale : on l’a trouvé trop disert, un
peu froid et nécessairement décousu, vu
que cliaque ministre a tenu a y glisser
son petit mot. Le Journal de Genève ¡’appelle « un discours de ménage, mais contenant d’iieureuses promesses et quoi qu’on
en dise, un assez vaste programme ». Du
reste, eut-il été un modèle du genre, cela
ne pi'ouverait pas grand' ebose encore:
on jugera le Gouvernemient par ses actes
et non par de simples paroles ou promesse.«.
Les premières séances de la Chambre ont
été consacrées aux élections de tout genre
qui sont à peine terminées. Zanardetli est
élu président par 190 voix contre 339
votants; (à remarquer dans l’élection présidentielles 128 bulletins blanc.«, des conservateurs apparemment, qui n’ont jamais
fait bon ménage avec M. Zanardelli). Clii'
naglia, Palberti, De Riseis et Colombo sont
élus V. Présidents. Pelloux dépose un projet
de loi de 4 articles, modiiiant la loi électorale, projet qui sera discuté très prochainement.
Le ministère Pelloux a déjà quelque
chose à son actif : nous voulons parler du
traité de commerce qui vient d'être conclu
entre la France et l'Italie, à i’aviuitago
réciproque des deux nations. Le projet,
préparé par rex-mini.stre Luzzatti, est sur
la base du tarif minimum français et du
tarif conventionnel italien les soieries ex-'
dues. Nous ne doutons pas qu'il sera incessamment ratifié par les deux Parlements.
Les deux sœurs ont mis onze ans à s'entendre, mais enfin, mieux vaut ta'rd que
jamais.
La GazeUe olficielle a publié la liste
des trente nouveaux sénateurs, parmi lesquels nous remarquons le nom de M. Roux,
le directeur de la Slampa, qui va quitter
pour toujours le rude métier de solliciteur
de souffrages.
De grandes fêtes viennent d’avoir lieu à
Ferrare à l’uccasion du 40 centenaire de
la mort do Jérome Savonaroîa.
Dreyfus a été informé oifieiellernent de
la révision de son procès et il est itivDé
à présenter les observations qu’il jugera
nécessaires et convenables pour sa défense.
Enfin! Il sera probablement à Paris avant
la fin de l’année eoiiraufe. ."Vlais ü faut un
bouc émissaire à l'élat major, et le pauvi’e
Picquart sera traduit devant le conseil de
guerre.
La question des Philippines n’est pas ré-
8
- 376
sol ue,_ tant s’en'faut, les Etats-Unis ayant
refusé de la soumettre à un arbitrage, ainsi
que le proposaient les. commissaires .espagnols.
Ii6 grand discoureur Chamberlain vient
(le prononcer un nouveau discours à Manchester, où il ne s’est pas gêné pour dire
que l'Angleterre doit veiller aux empiètements des autres puissances en Afrique!
Il a affirmé, en outre, et il est bien placé
pour le savoir, qu’il n’a nullement été
question, quoi qu’en aient pu dire les journaux, d’un traité d’alliance entre l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Allemagne.
AUX JEÛNES ORPHELINS ÏHODOIS
Dans quelques mois il y aura
dans l’Institut Arligîanelh Valdtsi
deux places gratuites vacantes.
I.e soussigné invite tes tuteurs
de jeunes orphelins de pères et de
mères qui désireraient profiter de
l’occasion, à lui expédier au plus
vite à Turin les documents suivants :
1) Le cerlificat de naissance
il'aprés lequel il doit résulter que
l'enfant est né dans la province de
'furin où U doit être domicilié; et
(|u’il n'a pas moins^ de 12 ans, ni
plus de 14.
2) Un certificat de pauvreté.
3) Un certificat médical de vaccination et de robuste constitution.
4) Un certificat d’état de famille.
5J Un certificat de bonne conduite.
Nous recommandons vivement de
ne pas perdre de temps pour pouvoir jouir de ce privilège.
Le Président de VAdministration
D. Peyrot.
DANS TORRE PELLICE
(Vallées Taudoises du Piémont)
la Typographie Alpine
pour motifs de famille
J. P. Malan, Gérant
HORAIRES D’HIVER 1898-99
■jîi 'l'our-8*i;çfiorol-Turin.
La lüüi* 5.10 8-25 13.50 19.15
S- Jean 5.17 8.32 13.58 19.22
Bubhiiie 5.27 8.42 14. 8 19.32
Briqueras dép. 5 37 8.53 14.17 19.42
Chap, fl Mourer 5.42 8.58 14.22 19.47
•S. Second 5.48 9. 4 14.28 19.53
E^ignerol arr. 5.57 9.13 14.37 20. 2
» dép. 6. 4 9.18 14.44 20. 8
Ai rasca arr. 6.27 9.41 15. 7 20.31
» dép. 6 37 9.48 15. 9 20.38
Saiigone 7.15 10.21 15.43 21,10
Timi 11 7.32 10.35 15.57 21.27
1 Ill'ill-I* ^iicrol-la 'l’oiir.
Turili 5.30 9.— 16.25 19.45
Sangoiie 546 9.15 16.40 20. 1
Ai rasca arr. 6.21 9.48 17.13 20.38
Pigiierol_ d(’p. 6.27 9.55 17.18 20.45
'arr 6.53 io:i8 17.42 21. 9
» dép. 7.— 10,25 17.51 21.16
s. Second 7. 9 10.33 18- 21.25
Chap. d. Moui-er 7.16 10.40 18. 7 21.32
Briquéras dép. 7.23 10.47 18.13 21.38
Bubiane 7.32 10.56 18.22 21.47
s. Jean 7.43 11. 7 18.33 21.58
La Tour 7..50 11.14 18.40 22. 5
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Torre Pelliee — Imprimerie Alpina