1
aònée.
,13 Avril, 1917
N. 15.
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Qne tontes les choses
vraies, honnêtes, jnstes, pnres, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil iV,
8).
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SOMMAIRE: Méditation ■— Billy Sunday
et la Prédication — Correspondance —La page de nos Aumôniers et de nos
Soldats — Chronique vaudoise — Bibliographie -— Nouvelles politiques.
MÉDITATION.
« Si quelqu’un me sert, ; qu’il
me suive ». Jean XII, 26.
Le Vendredi-Saint rappellera toujours
ju.squ’à la lin des siècles le plus grand
crirne, qui ait été çoirunis sur la terre. Le
saint et le jusic, le plus grand.bienfaiteur
de rhuinauité, a été coiuiairmé à la mort
ignominieuse de la croix sans aucun motif. C’est ce qui nous révolte, c’e.st co
qui nous fait dire: Voilà le plus .grand
crime. Jésus, il est yrai,‘ était venu du
ciel dans ce but; il avait décidé volontairement sou sacrilicc cl il l’aurait accompli quand même; comment? nous
l’ignorons, mais il fallait, d’après ses propres déclarations, que le grain de froment jeté en terre meure pour porter
beaucoup de fruits. — Si le VendrediSaint est le Jour du grand crime, c’est
aussi celui du p)lus grand sacrifice qui
fait pâlir tous ceux qui aVaient été offerts auparavant; plus que cela, c’est le
jour du plus pur, du plus grand amour
qui se soit jamais accompli au rtionde,
car si dans la création Dieu s’était proposé de s’associer des créatures pour
jouir avec Lui, dans ce cas, c’est l’amour
(lui jiardoune au rebelle, qui le relève,
cpii lui assure la vie éternelle. — Jour
de deuil, d’humiliation, de sacrifice,
(l’amour. Les chrétiens autrefois, le commémoraient par le jeûne et la prière. Aujourd'hui nous nous elîorçOns de placer
devant le public les mêmes sentiments,
mais nous sentons que ce ii’esf pas tout
à fâit cclâ: Il 5" a du relâchement, trop
d’intérêts en jeu, trop (i’(évolution, et
c’est, cependiiut, eu un jour tel (jue celui- ■
ci, que nous désirons enrôler les nouvelles recrues au service du Maître. Nous
leur adressons la même invitation que
Jésus adressait autrefois à scs npiütres. '
SI quelqu’un me sert, (pi’il me .suive.'
Suivez, chers catéchumènes, suivons
tous .Jésus-Christ dans le chémîn de l’hiiinililé. Si nous exceptons le jour dè la
Transfiguration et celui des Rameaux
rappelant son entrée triomphale à Jérusalem, la vie du Maître s’est écoulée
dahs la plus grande humilité. Sou entourage consistait dans de.s persi.'nu'ies ne
jouissant d’aucune influence, son étatmajor était composé d'hommes rustiques, habitués au travail le plus dur, son
auditoire, c’était une foule bigarrée, 011
1 on voyait C(Me à côte quel(|ues riches,
mais beaucoup de pauvres. Sa vie .a ôté
des plus simples; son amlntion sc limitait'à faire beaucoup de bien, en accomplfssant la volonté de son Père. Voilà ce
qui nous attend à son service: l’humilité.
Ne visons pas à la gloire, n’attendons pas
de grandes richesses consacrons-lui notre
vie de la'mauière la plus tranquille; vous
ne brillerez pas, mais vous serez heureux.
Suivez Jésus, suivons-Le tous sur le
chemin de Vactivilé. Il n’a pas perdu une
heure; l’oisiveté lui a été inconnue. 11
me faut faire l’œuvre de Celui qui m’a
envoyé tandis <ju’il est jour; la nuit vient
dans laquelle nul 11c peut travailler. Il
avait à faire connaître son Père: à jeter
les bases de son royaume de la justice:
à former ses témoins : à abattre les ¡iréjugés, les barrières de séi)aration ; à résister aux orgiieillcux. Suivons-Le. dans
cette activité; le temps est court pour
tous, même pour h.’s jeunes, et (¡ne de
jeunes terminent leur carrièie à 20 ans
ces jours-ci !
Suivez Jésus, suivons-Le tous dans
la bienlaisancel II a passé sa vie à soulager les maux de ses semblable.s. Rien
ne l’a rebuté : ni la lèpre, ni la corruption
du corps, ni la corruption de l’âme, ni la
fièvre infcctueusc. Il a 61e le médecin
parfait, Tinlirmicrmodèle de .son temps. ^
Mais aussi que de souffrances soulagées,
qüé de victimes arrachées à la mort ou à
l’inutilité. — Nous penson.s tous à'être
actifs, à soigner nos intérêts, mais l’égoïsme n’existe pas dans les rangs du Médecin
de Nazareth. Docteurs ou infirmiers, le
travail 11e vous manquera jamais. Nous
en avons eu temps de guerre, uu bon
nombre qui savent se dévouer: il faudrait que ce fût pour tous et toujours.
Suivez Jésus, suivons-Lc dans son
amour pouf son Père, dans son amour
pour son prochain. Oh ! (¡uelle intimité
dans cette prière sacerdotale, quelle soumission dans son amour: aü Gethsémané, au Calvaire: Père, pardonne-leur.
Oh quel amour pour la Samaritaine, pour
le Cananéen, pour Marie Madeleine !
Chers amis et frères. Voilà la clef de la
victoire dans ce monde; non pas iugloire,
l’orgueil, la richesse: l’amour. Aimez
beaucoup votre Dieu en le servant, en
l’honorant, en l’adorant; aimez beaucoup voire prochain, prêts à pardonner.
Il n’y aura jamais rien à regretter, vous
accumulerez des charbons ardents sur la
tête de ceux qui vous haïssent.
Suivez Jé'sus, suivons-Lc dams sa mort.
Sa mort a été celle d’un malfaiteur. Pas
de pompes funèbres, pas de pleurs, pas
de foules se pressant dans le cortège.
Deux hommes à peine sc dévouent pour
lui donner une sépulture honorable. Mais
cette mort c’e.st la plus glorieuse, car
c’est celle du sacrifice. La lerre mènera
deuil, la nalure fera sa manifestation.
Ah! mourons avec Christ, mourons à
jios péchés, à nos passions, à nos faihles.sés. -Mourons avec Lui pour ressusciter avec Lui.
Suivez Jésus, suivons-Le dans sa Ré~
surrection. dans sa victoire. Le monde, le
péché, le tombeau, les ennemis de la
croix sont terrassés. Jésus sort victorieux du tombeau, ün auge va dire:
Pourquoi cherchez-vous parmi les morts
celui qui est vivant ? La victoire, voilà
ce que Jésus promet à ceux qui le suivent.
Victoire de 'a ....au ...jus pouvons jouir
sur la terre Uiie paix pnTonJe, par
un bonheur que le monde sre comciît pas,
victoire sur la mort eu resiiisciîu.it avec
Christ. —■ Victoire pour f ol.eiiii,té.
f)n coii'ibat r.Kiur la victoire aujourd’hui, mais que de vaincus, que de mui'ts,
que de déceptions ! Au service du àlaître
la victoire est assurée à tous ceux qui
l’ont suivi jusqu’au bout.
Dites, frères, u’est-ce pas îà votre expérience ? S’il en est .qinsi, veuillez le
communiquer à ces jeûnes recrues. Ditesleur d’aller de l’avant, avec foi et courage,
et que la viccGire reur est assurée.
C. A- Thon.
Major DANIEL CONSTANTIN
de Prarustin
lequel après avoir été blessé à mort par
un obus, est décédé à Schio.
Billy Sunday et la Prddlcatlon.
Avant son départ de Boston, le grand
évangéliste adressa la parole à une assemblée de pasteurs appartenant à des
dénominations différentes.
Son anglais, populaire, imagé et très
iiliomatique, n’est pas d’une traduction
facile. Essayons cependant d’en donner
une idée et de transcrire ses pensées si
originales ;
« L’insuccès dans le ministère est dû
tout d’abord, à l’incapacité. Avant la
création du monde. Dieu en a posé les
fondements. Un homme que Dieu n’a
pas appelé et rendu propre à la prédication ne prêchera jamais. Un grand nombre de pasteurs se sont trompés sur leur
vraie vocation. En second lieu, beaucoup
de pasteurs échouent à cause de leur
manque d’enthousiasme. Si mes cols n’élaient pas plus trempés de sueur lorsque
je prêche l’Evangile que ceux de certains
pasteurs, je n’obtiendrais pas plus de
résullats qu’ils n’en ont.
J’admire le coq BanLam: il met toute
sa force dans son cocorico; il sait qu’il a
des éperons pour le soutenir. Le trop de
dhjnilé conduit à la faillite. Le très Rvd
John .Smith et sa dignilu distante peuvent s'ailirmcr en cliaire, mais c'est là
une :>rédication très différente de celle
de JubU:( ci de Jésus crucifié...
Le mangue de cordialité est encore une
cause d’échec. Un jour, un pasteur me
dit que presque louie sa congrégation
avait la grippe. Quant à moi, je savais
bien où ils ravaiont attrapée. Jamais
aucun cœur n’a été rôchauiïé par un ministre froid comme un glaçon. Il gèle
tout le monde.
Le manque de fermeté personnelle con*
duit à l’insuccès. Chacun de nous, avons
un grand atout dans notre caractère, et
il n’y a que nous qui hayons. Soyez vmusmêmes ! Si Dieu vous a appelés au miinistère, c’est qu’il a besoin de vous. Il
a besoin de l’homme vrai, de vous-même,
tel que vous êtes. Chacun à sa manière
de travailler dans l’œuvre du Seigneur.
Il n’y a que vous qui puissiez faire votre
travail... Soyez vous-mêmes ! Soyez ambitieux de vous développer !
Un pasteur vaniteux est comme certains restaurants. Tous les mets sont
dans l’étalage de la vitrine, mais quand
on est dedans, il n’y a rien à manger.
L’inscription trop abstraite des séminaires de théologie rend certains candidats impropres au ministère pastoral. Ce
qu’ils y ont appris leur est plus inutile
qu’un œuf de grue, l’est pour une poule
couveuse. Un étudiant, ne vivant qu’avec
ses livres, pourra être un grand philosophe, un grand érudit ou un grand historien, mais il se connaîtra peu en hommes.
II lui sera impossible de trouver un seul
enfant prodigue sans une concordance.
Il connaît l’histoirè des Hébreux, mais
il ne connaît aucun de ses voisins.
Le manque de tact paralyse le ministère.
Là où la science fait défaut, le tact réussit. Paul, l’élève de Gamaliel, avait du
tact; s’il était instruit, il avait aussi appris à faire des tentes. Par un jour de
grande chaleur, un pasteur demanda à
une femme: « Comment votre mari supporte-t-il une telle température ? ». —
Celui-ci était mort depuis deux ans. Dieu
lui-même ne peut rien faire d’un homme
stupide.
Quelques prédicateurs échouent parce
qu'ils ne prêchent pas la Bible. Je crois la
Bible du commencement à la ün. Uu
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;. -..-t'a^cfih» 0f<e.v.
pasteur nouvellement arrivé dans une
église avait prêché pendant deux mois.
L’un des anciens lui apporta une Bible
dont il ne restait la couverture, dans
laquelle se trouvait les dix commandements. Son auditoire avait déchiré progressivement les portions du Saint-Livre
qu’il avait déclaré douteuses, et c’est
tout ce qui en restait.
Prenez courage ! Personne n’a le droit
de vous dire ce qu’il faut prêcher. Quand
j’ai voulu écouter les conseils de tout le
monde, j’ai fait banqueroute. C’est
quand j’ai été très hardi et très courageux que j’ai obtenu le plus de succès.
Bien que Moïse eût été instruit dans
toutes les sciences des Egyptiens, ce ne
fut pas sa science’^avaut tout qui fit de
lui un conducteur d’hommes. Les serviteurs de Dieu doivent être nés de nouveau ou ne pas se mêler de prêcher la
nouvelle naissance... La prière est le
secret du succès dans le travail pastoral.
Un vieux pasteur mourant, disait: «Je
ne regrette pas d’avoir trop peu prêché,
mais combien je voudrais avoir beaucoup plus prié 1 ». Soyez remplis de la
puissance du Saint-Esprit ! Ayez une
langue de feu ! Sans lui vous ne pouvez
rien faire. La dernière et suprême promesse de Jésus-Christ fut celle-ci: « Vous
recevrez la puissance d’en-haut» et
« Vous, me servirez de témoins ».
Rvd Billy Sunday.
{Traduit pour « L’Aurore » par S. C.D.).
CORRESPONDANCE.
Monsieur le Directeur,
J’ai sous les yeux le volumineux (375
pages) et très intéressant compte-rendu
du Synode de l’Eglise Nationale du Canton de Vaud, qui eut lieu le 31 octobre
et l.r novembre 1916.
Des sept Rapports présentés le second
concerne «la question de l’Alcoolisme».
C’est le plus volumineux (72 pages d’imprimés) et non un des moins intéressants. ,
La Commission Synodale avait adressé
aux 148 paroisses du Canton de Vaud un
questionnaire très détaillé, contenant 16
demandes sur la question; et cela permit
à M. le pasteur Fleury, président de la
Commission Synodale et rapporteur,
d’être très au clair sur cette question:
« Tous (il s’agit des pasteurs des 148
paroisses) reconnaissent l’importance et
l’opportunité de ce coup de sonde, écritil, et plusieurs avouent, avec une touchante humilité, l’insuffisance et le peu
d’ardeur des membres de l’Eglise pour
la lutte anti-alcoolique» (page 92).
« L’Eglise manquerait à sa mission
sociale et religieuse en n’intervenant pas
, dans la question ».
« Le mal est là. Il faudrait être aveugle
pour le nier. Les membres de l’Eglise se
disent: se croiser les bras ou s’engager
dans la lutte ? La société cherche tous
les moyens possibles de diminuer la mortalité et de prolonger la durée moyenne
de l’existence humaine Que voyons-nous
d’autre part ? tel buveur, sachant fort
bien qu’il nuit à sa santé et à son bonheur,
s’enliser dans ses habitudes funestes »
(page 34).
« Nous savons tous que ces rapports
sur l’alcoolisme, des résolutions votées
par nos corps ecclésiastiques ne suffisent
pas à opérer un miracle. Cette étude,
nous l’espérons, ne sera cependant pas
inutile si elle a pour résultat d’ouvrir les
yeux de ceux qui ne veulent pas regarder
le mal en face. Pour guérir une plaie, il
faut avoir le courage de la sonder et de
faire l’office du bon Samaritain à l’égard
du blessé » (page 96).
Le Rapport se divise en deux parties:
Le Mal et Les Remèdes. — Cette seconde
partie comprend deux'sections: Ce qui
a été fait et Ce qui pourrait être fait.
Après la lecture et la discussion de c#
très fondé Rapport, le Synode adopta^
presque toutes les propositions de sa Com-^
mission et formula 13 résolutions ou vœux
dont voici les principaux:
XVe résolution; Le Synode, convaincu
par le résultat de l'enquête faite dans les
paroisses de la pressante nécessité de lutter
contre l’alcoolisme, invite la Commission
Synodale à faire connaitre au Conseil
d’Etat les vœux de l’Eglise Nationale sur
les réformes à apporter à la vente en détail
des boissons alcooliques.
XVI« résolution: Réviser la loi sur la
vente en détail des boissons alcooliques,
pour y introduire les modifications suivantes:
a) Interdiction de la vente des spiri- ■
teux distillés, en été, avant huit heures du
matin; en hiver, avant 9 heures.
b) Fermeture dés cafés {des débitsj le
dimanche matin, jusqu’à 11 heures (c’est
à dire jusqu’après l’heure du culte).
c) Réglement de la vente à l’emporter.
d) Introduction de la limitation des
nombre des débits de boissons.
XVIIe résolution: Faire participer la
gendarmerie à la police des auberges.
XVIIIe résolution: Interdire la fabrication et la vente des liqueur s-façons et
artificielles.
XXI« résolution: Appliquer le produit
de la dime de l’alcool à combattre les
CAUSES de l’alcoolisme et non pas seulement à en atténuer les effets; faciliter dans
ce but l’enseignement anti-alcoolique à
l’école par un matériel approprié.
XXII« résolution: Demander que l'Ecole Normale mette les futurs éducateurs
de la jeunesse à même de donner l’enseignement anti-alcoolique recommandé par
la circulaire de M. le Chef du Département de r Instruction publique. '
XXIIIe résolution: Le Synode invite
les Conseils des paroisses à intervenir auprès des municipalités pour obtenir une application stricte de l’heure de fermeture des
cafés et de l’interdiction de servir d boire
aux individus en état d’ébriété.
XXVe résolution: Le Synode, sollicitant une intervention plus énergique des
pouvoirs publics dans la lutte anti-alcoolique; fait aussi appel à l’action personnelle directe des pasteurs, des conseillers
de paroisse et des membres de l’Eglise.
Dans sa XXVII« résolution, le Synode
adresse l’expression de sa reconnaissance
aux sociétés d’abstinence qui exercent leur
activité dans le Canton {l’Avenir et la
Croix Bleue) et leur donne l’assurance de
son cordial appui dans leurs actions morales et religieuses, pour le relèvement des
buveurs.
En Suisse il existe le monopole de l’alcool. Le bénéfice en est dévolu aux divers
Cantons selon leur population G. R.
Monsieur le Directeur,
Veuillez avoir la bonté d’insérer dans
votre journal ce qui précède, avec la propositions suivante:
« Que notre prochain Synode nomme
une Commission d’enquête sur la question
de l’alcoolisme dans nos Vallées, dans
nos Eglises. Qu’un questionnaire bien
fait, impartial, esauriente soit fait et envoyé à chaque pasteur, à chaque évangéliste de nos paroisses, comme de notre
vaste champ d’évangélisation, pour s’assurer si mal il y a.
Et si de cette sérieuse enquête, dont
la Commission donnerait un rapport au
Synode suivant, devait ressortir le solennel avertissement: « Il y a de l’interdit
au milieu de toi, 6 Israël! » (Josué xiii, 13)
je suis sûr que le Synode ferait son devoir
avec autant de zèle que d’intelligence et
de cœur, et qu’il en découlerait un grand
bienfait pour notre Eglise Vaudoise, un
aceroissem,ent de prospérité spirituelle
et matérielle. l ,
Agréez,iiMonsieur le Directeur, l’expression de mes salutations fraternelles.
Giovanni Roghat, past. ém.
La page de nos AuÉÉrs et de nos Soldats.
Qu' ont-ils de spécial ?
...Nous arpentions, le colonel et moi,
les pentes abruptes de la montagne, marchant dans un silence recueilli — la
guerre, vouloir ou non, pousse à sonder
le monde entier pour ne pas désespérer
le monde intérieur, pour ne pas désespérer de l’extérieur — ...et lançant de
de temps en temps un regard plein d’admiration au panorama sublime qui nous
environnait de toute part. Tout-à-coup
le colonel s’arrête brusquement et me dit:
«Qu’avez-vous de spécial, vous autres
Vaudois, pour que l’on vous reconnaisse
en un coup d’œil ? Tenez, cette sentinelle là-bas, est sûrement un Vaudois» —
et il ne se trompait pas, car c’en était un.
Nous continuâmes notre marche en
silence, mais cette demande tourbillonna
longtemps dans ma tête. En effet, qu’ontils de spécial, nos soldats ? Ce qu’ils ont,
avant tout, de spécial, c’est d’être chrétiens, et dans le vrai sens du mot. Leur
christianisme ne consiste pas en des for
mules, en des dogmes plus ou moins intelligibles ; il ne consiste pas en des cérémonies plus ou moins solennelles; il ne
consiste pas dans la soumission plus ou
moins absolue à un livre ou à une personne, pour sainte qu’elle soit ; leur christianisme consiste dans une communion de
leur âme vivante avec l’Esprit de Dieu.
Cette communion est la source d’une
sainte énergie consacrée au service du
bien. Cette communion est la source d’un
grand courage qui leur permet de rester
calmes au milieu des plus grands dangers. Savoir que l’on a dans le ciel un Dieu
tout-puissant qui est pour nous un père;
savoir que Jésus-Christ son Fils est pour
nous un Sauveur qui nous donne les
moyens et la force d’arriver à posséder la
vie éternelle; savoir que le Saint-Esprit
est toujours là pour nous illuminer, nous
fortifier et nous consoler, mais n’est-ce
pas assez pour mettre dans le cœur de
nos soldats un courage spécial et dans
leurs yeux une lueur spéciale ?
Pères et mères des Vallées, qui vous
êtes levés de grand matin le dimanche
afin de vous assurer personnellement que
vos enfants savaient leurs versets de
l’école du dimanche; qui avez tenu à les
y envoyer régulièrement, ne regrettez pas
vos efforts, bénissez-en le Seigneur, car
votre récompense est grande maintenant.
Vos enfants ont quelque chose de spécial
qui les distingue et les honore. Ils sont
chrétiens.
Et vous, moniteurs et monitrices, pasteurs et régents qui avez cru bien souvent de travailler en vain, continuez à
semer à pleines mains les grains de la
bonne semence et ne craignez rien. Dieu
saura la faire naître et pousser. Si ces enfants sont devenus de bons soldats parce
que bons chrétiens, c’est, aussi grâce à
vous. Honneur à vous, donc I
E. Bertalot.
Nouvelles de nos soldats. (7-4-17).
Ont été visités: Sous-lieutenant Giulio
Comba, hôpital Renati, Udine (congiuntivite), il est retourné à son régiment,
guéri — Soldat M. T. Digiesi Salvatore
ospedale civile Motta di Livenza (Treviso), il a une bronchite, ça va pourtant
mieux. Il est membre de l’Eglise baptiste de Gravina di Puglia — Sergent major Giannetta Michele, de Udine, il a été
transféré à l’hôpital de Treviglio — Souslieutenant Morsiani Arnaldo, il est sorti
de l’hôpital de Cividale (Eglise Met. de
Spezia) J— Caporal Biqgi Pilade, il remercie pour La Lace;: il passe par une
crise morale et se recommande aux prières des frères (Eglise Met. de Rovigo) —
Sous-lieutenant Weber-Arnoulet Carlo {Cividale), est en bonne 'santé — Automolibisti Rostagno, fils du pasteur Louis) et
Giulio Gessner (Milan), ils attendent impatiemment leur licence. — Sergent Sebastiani (Montreal), hôpital anglais Villa Trento, bonne santé et travail satisfaisant — M.lle M. Monnet, dame de
la C. R. I., est toujoqrs très active à l’hôpital du Séminaire de Cividale — Soldat
Samuele Stale (Luserna S. Giov.), Simond
Paolo (La Tour), 408® Batteria d’assedio
149, ils vont bien et font saluer les parents, les amis de nos Vallées — Caporal
E. Casciato, a passé dans le corps des
bombardiers (Eglise Met. de Rome).
Nous avons reçu de bonnes nouvelles .
du: Sergent Valeriani Francesco, 212°
fanteria, 4® compagnia, 50® divisione —
Sergent major Senneghini Arrigo, 240»
Batteria d’assedio, 68° Gruppo — Caporale musicante Motta Angelo, 141° fanteria, S. M. (Eglise de Catania) — Soldat
A. Besson, 1® Sezione Fonotelemetrica,
7° Corpo d’Armata — Soldat Negrin Giovanni a été transféré de Palmanova à
l’hôpital militaire de Montagnano (Padova) — Soldat Leone Graziano, 18° artiglieria da camp., 2® Batteria, 3® Armata (Eglise V. de S. Giacomo degli
Schiavoni).
Cordiales salutations.
p. E. Bertalot:
A. Fuhrmann.
— Li 16-3-1917.
Egregio Sig. pastore Tron,
Mi permetto di scriverle queste poche
righe per darle mie notizie che, ringraziando il nostro buon Dio, mi trovo in
salute, come spero di lei e sua signora.
La ringrazio molto del suo caro giornale
l’Echo des Vallées che mi fa molto piacere.
Leggo le notizie dei cari compagni vaidesi che si trovano al fronte e delle nostre care Valli. La prego di fare i saluti
ai parenti, amici, e compagni che si trovano al fronte.
Distinti saluti. Dev.mo
Rivoira Pietro.
CHRONIQUE V&UOOISE
FLORENCE. Nous avons sous les yeux
le 44.me rapport de l’Orphelinat G. Comandi, rédigé par le pasteur en retraite
M.r J. Long. Dieu a pourvu aux besoins
de cette œuvre et l’a protégée d’une manière visible. Six petits orphelins ont
été admis pehdant l’année;, plusieurs
autres demandes ont dû être ajournées.
L’Institut Comandi marche bien et prépare de bons patriotes ainsi que, et surtout, des chrétiens.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le soldat Malan Edouard, dans l’espoir de venir bientôt aux Vallées, envole
ses salutations cordiales; Caîrus Jean,
caporal Bounous Alexandre, Pons Charles, Goss Jacques, font saluer en remerciant et demandant un changement
d’adresse; Paul Arnoulet de La Tour,
salue et remercie; Berton Timothée, qui
se trouve à Intra salue et réclame le
journal; le gendarme AlbertForneron réclame le journal qui lui sera envoyé.
LA TOUR. Bonne journée, le Vendredi-Saint 1 Nous avons eu un publié
très nombreux et les galeries, surtout, *
bondées. Nous attribuons en très grande
partie cette affluence à la réception des
catéchumènes. C’est, en effet, toujours
touchant et solennel en même temps, que
l’enrôlement de ces nouvelles recrues qui
vont augmenter le nombre des fidèles, '
occuper les places laissées vides et con- '
firmer le vœu de leur baptême. Bien que
une soixantaine de catéchumènes aient t
été instruits dans les vérités religieuses,
45 seulement se sont présentés à l’examen, et 38 ont été admis à La Tour. Que
3
'■ff.
i»:
'M
Dieu bénisse et gar^ ces jeunes frères
et sœurs.
•— Samedi ont eu lieu les obsèques de
Barthélemy Jourdan. '^^écédé à RouncFourtuna, à l’âge de 76 ans.
“ Dimanche, jour de Pâques, après*
un samedi des plus glorieux, nous avons
eu une surprise: la neige. Les flocons
tombaient serrés et recouvrirent bientôt
nos riantes collines, ce qui a empêché un
bon nombre de nos habitqés de se rendre
au culte. Nous avons cependant eu un
bon auditoire, légèrement inférieur à
celui du Vendredi-Saint.
— Dans l’après-midi de ce beau jour,
rappelant la victoire de Christ, nous
avons eu le plaisir de réunir nos soldats
vaudois appartenant à nos différentes
paroisses. Nous eûmes avec eux un entretien de deux heures et demie. — M.
le prof. Jean Ribet, d’une manière claire
et persuasive leur assura toute sa sympathie dans l’accomplissement de leur
tâche, en montrant que l’Italie s’était
décidée à la guerre pour soutenir la cause
de la liberté et de la justice, ne pouvant
absolument pas se soustraire à ce devoir,
comme du reste viennent de le faire aujourd’hui les Etats-Unis. Il leur montre
ensuite, que pour l’Italie, laisser échapper cette occasion pour s’émanciper de
l’Autriche qui aurait pu l’écraser d’un
moment à l’autre aurait été faute grave,
une véritable défaite.
M. le comm. Vinay s’adressa, à son
tour, à ces jeunes frères, leur disant ce
qu’était et ce que se proposait la CroixRouge. En abordant le sujet de la guerre,
avec éloquence et un bon nombre d’exemples, il insista sur le fait que nous avons
une patrie à servir et que la guerre actuelle est une lutte à mort contre le militarismè arrogant des Allemands qui se
proposaient de tout dominer en écrasant
tout devant eux.
M. le pasteur C. A. Tron se contenta
d’appuyer les deux orateurs précédents
en ajoutant quelques paroles indiquant
un captique et terminant par la prière.
— Un service de rafraîchissements a
suivi cette réunion intime et nous faisons
des vœux ardents pour que Dieu veille
sur ces chers défenseurs de la patrie. —
Que Dieu soit avec vous tous, chers soldats Vaudois.
PALERME. Notre collègue de Palerme, M. le docteur Henri Pons, a eu
le privilège, le jour du Vendredi-Saint,
d’admettre 12 nouveaux membres. C’est
tout un événement pour l’Eglise, et nous
le comprenons aisément. Quatre de ces
nouvelles recrues vont se rendre au front.
Que Dieu garde ces frères et qu’il bénisse toujours de plus en plus l’Eglise de
Palerme qui veut vivre et occuper sa
place d’honneur dans la capitale de la
Sicile,
PRAMOL. Malgré le mauvais temps
et surtout la nouvelle couche de neige
de dimanche, nos cultes ont été assez
bien fréquentés au Vendredi Saint et à
Pâques. Un bon nombre de communiants se sont approchés de la Table du
Seigneur, entre autres les 21 nouveaux
membres — 8 garçons et 15 jeunes filles
—qui venaient d’être reçus dans l’Eglise.
Puissent-ils persévérer dans leurs bonnes dispositions et s’efforcer de remplir
les engagements qu’ils viennent de prendre! Et puissent-ils avoir l’assurance que
leur nom est écrit dans le livre de vie
d’où personne ne pourra jamais les effacer. ph.
SAINT JEAN. Malgré le mauvais
temps nous avons eu au culte de Pâques
une assemblée imposante et un nombre
considérable de participants à la SainteCène. 1
— Dans l’après-midi de ce même jour
eurent lieu les funérailles de M.r Arthur
Peyrpt, décédé à l’âge de 58 ans. M.r
Peyrot, frère du pasteur D. Ppyrot et de
M.me Lina Meille qui l’ont précédé dans
la maison du Père de deux ans et d’un
an environ, laisse par les belles qualités
de son caractère — son esprit débonnaire
et conciliant, son cœur sensible et généreux — un bien doux souvenir dans tous
ceux qui l’ont connu de près. Il fut pendant nombre d’années conseiller et assesseur de la Commune et pendant à peu
près 30 ans, ancien de notre paroisse.
C’est depuis l’automne dernier que le
mal qui le minait immobilisa notre frère,
et l’épreuve dura ainsi bien des mois;
mais Dieu qui voulut lui épargner les
souffrances le soutint par sa grâce jusqu’à ses derniers moments. « Dieu, dans
sa bonté veut me rappeler à Lui — disait-il quelques instants avant de mourir
à son frère Henri — eh bien, qu’il en
soit béni », et il s’en alla auprès de Lui
avec une parfaite confiance et sérénité.
Les mauvaises conditions de l’atmosphère et des routes n’empêchèrent pas à
plusieurs centaines de personnes de témoigner leur sympathie en se rendant
soit aux Marauda d’où devait partir le
cortège, soit directement au temple où
devait avoir lieu le service funèbre. M.r
L. Rostagno et M.r H. Tron, pasteur
émérite y prirent successivement la parole.
On remarqua la présence du Syndic
et des conseillers de la Commune avec
le drapeau, des membres du Consistoire,
ainsi que celle de nombreux amis et parents du défunt venus de Gênes, de Turin et de La Tour. Nous exprimons içi
encore à ces derniers et d’une manière
toute spéciale à la“ veuve et aux enfants
notre profonde sympathie.
— Le jour suivant, lundi, nous reprenions la route du cimetière pour y accompagner la dépouille mortelle de Julie
Lantaret. C’était la seule survivante des
enfants du vénéré Barba David. Elle
avait 82 ans. Avec elle cette famille, dont
la piété et l’activité chrétienne furent si
remarquables, s’éteint complètement,
mais son souvenir béni durera longtemps
encore parmi nous.
VILLAR. Nous venons de recevoir la
lettre suivante adressée à M. B. Soulier,
pasteur, Villar Pellice:
Très honoré M. le pasteur.
Chargé par la C. E. de l’Uruguay de
faire une collecte en faveur de l’Evangélisation en Italie, c’est avec plaisir que
je vous envoie l’obole de la Colonie de
San Gustavo. Voici donc un chèque de
francs cent-quarante (L. 140) et les noms
des donateurs que je vous prie de publier
dans VEcho pour ma décharge. — H.
Genre-Bert, 5 - E. Barolin, 5 - Pedro
Garnier, 2 - David Garnier, 5 - J. Barolin-Pontet, 4 - E. Garnier, 3 - Juan Catalin, 5 - Esaïe Catalin, 3 - J. BarolinCaïrus, 5 - Pablo Garnier, 3 - Modesto
Castrillo, 1.55 - Timothée Garnier, 5.
Nouà souffrons comme partout de la
sécheresse. Les récoltes n’ont pas été
abondantes excepté pour ceux qui ont
semé du blé. Du reste, béni soit Dieu 1
personne n’est dans le besoin. On a eu
beaucoup de peine pour les animaux qui
ont dû être emmenés dans une autre province, A présent il a plu un peu partout.
Après le départ des sauterelles on a pu
semer du maïs.
Agréez, M. le pasteur, les salutatipns
de votre dévoué
J. Barolin-Caïrus.
— Au nom de la Vén. Table, à qui la
susdite somme va être incessamment re
mise, nous prions nos chers frères de San
Gustavo d’agréer les sentiments de notre
plus vive reconnaissance. «
—Actes liturgiques du l*" trimestre
1917. Baptêmes: Baridon Susanne Marie
d’Etienne (Ciavoun d’Vila) — Rambaud
Hélène de Jean Pierre (Id.) — MichelinSalomon Emile de David (Garins) —
Vigne Anne Marguerite de David (Id.)
— Goss Susanne de Matthieu Auguste
(Id.).
Décès: Courdin Anne née Albarea
(Maossa), 78 ans — Rivoire Madeleine
née Davit (Envers), 85 ans — Bertinat
Catherine née Bertinat (Subiasc), 37 ans
— Courdin Etienne (Juchoir), 80 ans —
Demaria Susanne née Léger (Teynaud),
80 ans — Plenc Annette née Salomon
(Subiasc), 83 ans — Geymet David (Teynaud), 72 ans — Garnier Jean Pierre
(Juchoir), 84 ans — Gönnet Anne feu
Paul (Ruà), 40 ans. B. S.
BIBLIOGRAPHIE.
La foi du chrétien pendant la guerre ou
discours de Georges Fulliquet, de Genève. Plus que vainqueurs; la toutepuissance du chrétien; Celui qu’il faut
attendre; fatigués et chargés; Je demeurerai en vous; Ruines; Gloire; plus quatre sermons sur la Cananéenne. — Tous
ceux qui connaissent M. Fulliquet pour
l’avoir entendu ou lu ses écrits, ne pourront que jouir en consultant ces 11 discours. Pratique, clair, style entraînant,
tout engage à se procurer le nouveau
sermonnaire de grande actualité. — On
peut se le procurer chez les Libraires de
La Tour ou directement à Genève, au
prix de fr, 3,50 — Librairie J. H. Jeheber.
Le chrétien devant la tombe de ceux qu’il
aime: Les larmes; la prière, la foi; le
devoir. Ces quatre sermons prêchés dans
le temple du Saint-Esprit par Samuel
Diény, sont aussi de la plus grande actualité et, comme diraient les Anglais:
Up to date. — Ce volume, que nous recommandons, ne pourra que fortifier
notre foi dans nos épreuves, et se vend à
Paris, Librairie Fischbacher, au prix de
fr. 1,50!
Nonvclles politiques.
Sur tout notre front actions intermittentes des deux artilleries, gênées par le
mauvais temps qui sévit dans le rayon
des opérations. Dans la vallée de l’Adige
l’ennemi a bombardé de nouveau Ala et
Pilcante. Nos batteries ont répondu en
bombardant la station de chemin de
fer de Calliano avec succès.
L’ennemi a fait exploser sur la seconde cime du Colbricon une forte mine
près d’un de nos postes avancés, san.?
qu’il y ait eu, toutefois, ni victimes, ni
dommages.
Sur le Carso, au nord de Boscomalo
nos petits détachements en reconnaissance ont occupé par surprise, deux
postes avancés de l’ennemi, qu’ils ont
solidement organisés. La garnison a été
en partie tuée et en partie capturée.
Une attaque nocturne contre ces positions a été arrêtée au début.
Une escadrille d’hydro avions ennemis
a opéré une incursion dans la zoue de
Monfalcone. Un des appareils atteint par
le tir de notre artillerie est tombé près
de Cassegliano. Les deux aviateurs qui
le montaient ont été tués.
— Dans la zone de Zuara en Tripolitaine, nos troupes, sous les ordres du
général Cassini ont battu et mis en fuite
un groupe de 5000 rebelles des mehalla
d’El-Baruni. Un important butin d’armes et de munition et un nombre considérable de bétail est resté entre nos
mains. Les pertes ennemies sont de 206
morts et de nombreux blessés. Nos pertes
»ont très légère.
-T- Les troupes anglaises ont entamé
les lignes allemandes du sud de Lens
au sud d’Arras. Elles ont rencontré une
résistance très vive sur la crête de Vimy,
mais l’ennemi a été repoussé sur tout
le front de combat. Onze mille prisonniers et plus de 100 canons capturés en
deux seules journées. Les français annoncent aussi quelques progrès et la reprise
de plusieurs villages.
— L’Amérique est officiellement en
état de guerre avec l’Allemagne. Le
président Wilson a signé l'acte de belligérance adopté au Sénat par 81 voix
contre 6, et à la Chambre par 373 voix
contre 50. Le Congrès devra voter des
crédits pour 17 milliards de francs. Le
premier acte de guerre décidé par l’Amirauté est celui que le monde entier attendait: la saisie de la flotte marchande
allemande réfugiée dans les ports américains. De magniflques bâtiments d’une
portée de 600.000 tonnes, et d’une valeur qu’on estime 1500 millions. Les
équipages ont été internés et considérés
comme des prisonniers de guerre,
L’Autriche a rompu les relations diplomatiques, Les navires autrichiens
seront aussi saisis.
La république de Cuba vient aussi de
proclamer l’état de guerre avec l’Allemagne.
Le Brésil aussi, a décidé de rompre
les relations diplomatiques, prélude à
la déclaration de guerre. E. L.
INDIRIZZI UTILI.
Comitato d’Assistenza ai Militari Evangelici (Torino - 15, Via Pio Quinto).
Ufficio Assistenza religiosa ai Militari
Evangelici (Udine - 12, Via delle Fornaci).
Cappellano Evangelico Valdese della 1®'
Armata: Tenente Arnaldo Comba
(Vicolo Quadrelli, 3 - Verona).
Cappellano Evangelico Valdese della 2® e
3® Armata: Capitano E, Bertalot
(Intendenza 2® Armata - Direzione di
Sanità - Zona di Guerra).
Aiuto-Cappellano Evangelico Valdese della
2® e 3® Armata: Fuhrmann Alberto
(12, Via delle Fotnaci - Udine).
Cappellano Evangelico Valdese della 4®
Armata: Tenente Davide Bosio (Ospedale Militare di Riserva - Belluno).
Cappellano Evangelico Valdese del Battaglione Pinerolo (3° Alpini); Tenente
E. Pascal.
Cappellano Evangelico Valdese per i Prigionieri di Guerra: Tenente Guglielmo
Del Pesco (57, Via Marianna Dionigi - Roma).
Ab. payés et non qnitttmcés.
1917: M. Alexis Rostkn, New-York —
M. Hemi Jahier, Prarustid.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Madame ARTHUR PEYROT et ses
enfarits remercient du fond du coeur toutes
les personnes qui leur témoignèrent de la
sympathie à l’occasion du départ de leur
bien-aimé
M.' ARTHUR PEYROT.
Ils adressent un remerciement tout spér
cial à la Junte et au Conseil Coipmunal, à
la Société de musique et aux autres Associations qui voulurent bien interveriir au
être représentées aux 'funérailles.
Les voisins surtout ont acquis le droit
à leur profonde reconnaissance par les
soins touchants et les attentions dont ils les
entourèrent, et qui ont prouvé une fois de
plus combien grande et respectueuse était
leur affection pour le cher disparu.
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CURA PRIIÏ1AVERILE
La stagione di primavera è la migliore per la cura t indente
a rafforzare i bulbi piliferi ed agevolare così lo sviluppo e la
conservazione dei Capei// e della Barba e la preparazione
meglio indicata a tale scopo è la
CHININA-miGONE
r.’isa ClIsfiSPÌA “IWICOflE, preparata
- , con sÌHii'm;i, spar-ial« « con mnterio di primiidiraa
^,Ì (j II .1 i i f a , 1 lllr-; t '(t i L) niÌL'li'iri t'n-!., I'TH ¡tn u I jr:]i('^ ]0
JV quali ,-..„0,111 p'..-.-„o t" 0 l„ ,1 :i„„ ,-,¡.011 ^.*1 ore
ciMiilInrc. !.s>-a é un .Ì!.|iildo li 11 le 6
linipillo (m1 ............II!.' r.iiii|„i-'o,,Ii -M.-'aiizo. v,;|/,.ia|i
non Climi.la ,-i colore, .I.m .•a¡■..•:i¡e ne iinpciovte
la cadiila ¡mcMOi-.iira. iò-.-a da d.iio l'i su . i ali un-/)*
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