1
Année XXXVin.
11 Décmbre 1903.
N. 50
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L’ECHO DES VALLÉES
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et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
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Que toutes ies choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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, SOMMAIRE ;
Avis important — A propos d’une conférence — La porte fermée — Chronique unioniste — Stances -- ChroÉ nique — Nouvelles et faits divers —
Société d’Utilité Publique — BiblioP graphie — Revue Politique.
Avis importants
- A la suite d’un arrangement qué nous
venons de faire avec M. J. P. Malan,
ex-propriétaire de l’Imprimerie Alpina,
nous sommes heureux de pouvoir offrir à nos abonnés de 1904, à titre de
prime, à un prix de faveur, la récente
Histoire de l’Eglise de La Tour, de
MM. Jean Jalla et Auguste Jahier, beau
vol. in 8°, de près de 200 pages, orné
%e 50 gravures hors-texte.
Le prix de cet ouvrage est de frs.
2,75. Nos abonnés, anciens et nouveaux,
qui auront payé leur abonnement de
,1904 avant le 15 janvier prochain, pourront l’avoir à frs. 1,75, pris chez l’Administrateur du journal ou à l’Imprimerie Besson, et à ^ francs, par la
pq^te, pour I’ltalie et l’Union postale.
Nous espérons que nos abonnés s’empresseront de profiter de cette bonne
occasion, à la fois pour faciliter la tâ’ che à notre administrateur en payant
leur abonnement dès le commencement
de l’année, et pour se procurer un important ouvrage historique.
La Direction.
P
A propos d’üne conférence
©tmanehe -2-9 -Octobre, à i heure et
demie de l’après midi trois étudiants vauj dois de l’Université de Genève prenaient
le tram électrique qui de Genève conduit; à Annemasse. La voiture était
bondée et un nom était sur la bouche
de tous les voyageurs: Sébastien Faure.
Les lecteurs de l’Echo connaissent
sans doute, au moins de nom, ce coryphée du matérialisme ynarchiste. La
République et Canton de Genève après
avoir, ces dernières années, hébergé cet
orateur populaire a jugé bon de l’expulser et de lui interdire à jamais l’accès
‘ de .;ses frontières. Toutefois, voulant
uge fois encore épater par sa parole:
facile et entraînante le parti subversif
fi qui,; dans la Ville de Calvin, est représenté par des éléments pris de presque toutes les nations de l’Europe, il
faisait. annoncer, par des affiches aux
coins des,rues, qu’il donnerait le samedi
2§(,.çt le dimafiche 29 Octobre, deux
conférences à Annemasse, petite vbqur:
gade française sur les confins de la
Suisse et de la Hauté-Savoie, à quelques
kilomètres de Genève.
Nos trois étudiants, quoique n’ appartenant pas au parti subversif bien que
deux fussent en théologie, prirent cependant la direction d’Annemasse et
entrèrent, moyennant le payement de
50 centimes, avec une foule qui se pressait, dans une espèce de petit théâtre
qui, fut bientôt rempli d’environ 600
personnes, des hommes pour la plupart
qui debout, la tête couverte, parfumaient
l’air de la fumées de leurs pipes et cigares. Après quelques instants pendant
lesquels le bruit des conversations s’élevait semblable au bruit d’une mer
houleuse, il se fit dans la salle un
silence soudain et, après la constitution
d’un bureau de présidence, le camarade
Sébastien monta à la tribune salué de
bruyantes acclamations.
Il ne s’agit pas ici de faire une analyse complète et détaillée du discours
de Faure, mais il est nécessaire pourtant que l’on ait une idée du sujet et
du plan de l’orateur.
Voici en peu de mots de quoi il
s’agit.
Le sujet est « L’évolution religieuse »
et se divise en trois points principaux:
U la naissance, 2° le développement et,
30 la disparition de l’idée religieu.se. Le
but de r orateur, si tant est qu’ il en
ait un qui ne consiste pas à s’élever
spi-même aux dépens de ceux qu’ il
flatte et dont il chatouille les passions
vulgaires, est celui-ci. Tous les maux
dont est affligée l’humanité sont le produit de la religion. Inutile de dire que
l’orateur confond grossièrement religion
sentiment religieux, religion naturelle,
religion positive, église etc. Il commence par constater que tout se transforme dans la nature : Et, dit-il, puisque les idées, ne sont que le reflet de
phénomènes physiques, le reflet interne
de l’ambiance, il est naturel de conclure
que les idées y compris les idées religieuses, sont sujettes à la loi du transformisme. Il conclut donc de sa conclusion que l’idée religieuse, naît, se
développe, et meurt.
L’espace nous manque pour suivre le
conférencier pas à pas. Quelques mots
seulement.
Ce que l’on costate avant tout c’est
« l’art de savoir prendre son monde »
que Sébastien Faure possède à un degré
supérieur. Sa parole est limpide, claire,
vibrante et sonore, son geste est sobre
mais ainsi que sa voix, il a par moments
des élans, surtout dans l’invective où
il excelle et où il sait répéter comme
nouvelles certaines phrases à effet, désormais vieillies. Il a en outre un air
brave homme qu’il tache de mettre en
évidence, soit par l’affirmation mille
fois répétée qu’il parle en vertu d’une
conviction intime et profonde, soit par
le récit de ses infortunes et des persécutions dont il se dit la victime, soit
enfin par de fréquents coups de poing
dont il se frappe la poitrine pour faire
voir qu’enfin ce qu’il dit est vrai puisque c’est lui qui le dit, et qu’il s’appelle
Sébastien Faure. On a beau dire, mais
cela constitue un art qui lui sert à
merveille. Ce que l’on peut constater
en second lieu chez l’orateur c’est sa
profonde ignorance. En voici quelques
exemples.
Pour lui le premier culte religieux
qui ait infesté notre planète est le
culte consacré à l’Eternel des Armées
d’où il .résulterait que le caractère
principal de la religion est la violence
l’injustice et la cruauté. Comme vous
voyez rien n’est plus faux. Il a existé
d’autres cultes sur la terre avant le
culte de Jahvè que les poètes hébreux
appellept parfois Jahvè Shebaoth, l’Eternel des armées, et cela fût-il vrai
la conclusion qu’ en tire Faure serait
fondée sur une faute d’exégèse, car
l’Eternel des armées ne veut pas dire
le dieu des armées humaines, mais
célestes : les anges, les étoiles etc. tout
ce qui a rapport au monde supérieur
enfin. Il y a plus. Faure confesse, tout
en disant que d’ailleurs le fait en soi
peu lui importe, qu’ il ne sait pas si
Jésus a existé ou non. La confession
est précieuse car elle démontre la plus
que parfaite ignorance de celui qui la
fait. Il n’est pas besoin d’être chrétien
il n’est même pas besoin de considérer
comme dignes de foi les livres du
Nouveau Testament pour résoudre le
problème de l’existence historique de
Jésus. Les historiens comme Joseph
Flavius et Tacite, sans parler des livres
rabbiniques juifs, nous parlent de lui.
Faure ignore ensuite et l’histoire du
texte et l’histoire du canon et la critique
historiques qui unanimément proclament
l’authenticité et la valeur historique d’un
assez grand nombre de textes du N.
T. pour que 1’ existence de Jésus soit
prouvée. •
La confession est précieuse, dis-je,
car elle révèle son ignorance, mais elle
révèle en même temps son manque de
bonne foi, car ce même Jésus qu’ il
ignore quant à sa vraie existence il le
connaît quand il s’agit d’en faire son
complice. Manque de bonne foi et ignorance de faits acquis par l’histoire.
Jésus ne s’est point occupé de choses
matérielles au sens que l’indique Faure,
ce n’était point un rebelle ainsi qu’ il
le qualifie, et il n ’est point mort «pour
avoir voulu renverser l’Empire GreçoRomain », selon ce qu’il veut nous en
faire accroire. C’est justement tout le
contraire qui est vrai. Enfin aurait-on
jamais pensé que Constantin le Grand
embrassa le Christianisme, craignant
les dangers de cette nouvelle force s’il
lui restait contraire ? C’ est Faure qui
le dit cependant.
Mais, si Sébastien Faure possède l’art
de savoir prendre son monde la masse
de ses auditeurs de dimanche avait à
un très haut degré le don de savoir
se laisser prendre ; et l’ignorance de
Sébastien avait beau jeu de l’ignorance
de la foule. Un gros mot, une phrase
à sensation, suffisaient pour arracher à
ces ouvriers des applaudissements phrénétiques. Ils ne comprenaient pas toujours ce que leur disait leur apôtre de
néant, les pauvres gens ; mais ils comprenaient vaguement qu’il s’agissait
d’abattre quelque chose. Le spectacle
eût été ridicule s’il n’eût été poignant.
En voici un exemple. Lorsque l’orateur, dans le développement de sa thèse
selon laquelle Jésus était un anarchiste,
en vint à mettre Jésus en présence des
pharisiens et des grands du peuple,
ceux-ci dirent à Jésus : « Ah 1 tu veux
renverser l’empire Gréco-Romain ? mais
tu n’es qu’un fou ». A ces mots de formidables applaudissements couvrent la
voix de l’orateur : on avait cru qu’il
voulait taxer de folie le chef de la religion chrétienne, tandis qu’il voulait
simplement faire voir comment c’étaient
les chefs du peuple qni étaient fous en
taxant de folie celui qui en définitive
devait triompher puisqu’ en effet l’empire s’écroula.
Nos trois étudiants se regardèrent,
ils ne purent pas rire de la bêtise de
ces hommes: leur cœur en saignait.'
Le matin même ils avaient assisté
à une prédication dans un des temples
de la ville et en étaient sortis le cœur
sec et l’âme vide. Le discours factice
et tout rhétorique avait passé sur leurs
têtes, mais n’avait pas eu de prise «lâ
où il faut que cela prenne ». Ce fut le
discours de Sébastien Faure qui se
chargea de combler le vide creusé par
un discours vide de sens pratique. Aucune démonstration de la nécessité, de
la possibilité, de la réalité du fait religieux et du fait chrétien n’eût affermi
en eux la foi autant que les négations
de Sébastien Faure.
Et voici pourquoi.
Le conférencier a continuellement
confondu le Christianisme avec le Catholicisme romain. Certes on a beau
jeu, quand on veut dénigrer une chose,
en vous faisant voir sa contrefaçon.
Mais Faure a démontré sans le vouloir,
une chose, c’est que le Christianisme de
Christ est inattaquable.
On s’attendait à ce que, arrivé au
16.me siècle, dans le développement de
son 2.me point, l’orateur aurait parlé,
^ne fût-ce qu’en passant, de Ta R-éfor-i ;^
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mation, Pás un mot. C’est que peutêtre il se fût trouvé quelque peu embarrassé à en parler, soit à cause de
son ignorance du sujet, soit à cause des
constatations qu’il eût été obligé de
faire et qui auraient singulièrement infirmé sa thèse selon laquelle le Christianisme a été un mouvement de dégénérescence dès son union avec l’état,
et toujours depuis et partout. Cela de
la part de Faure était édifiant car on
comprenait qun nos pères les réformateurs étaient vraiment retournés à la
source d’eau vive.
Enfin, en parlant de ce qu’il appelle
les derniers avatars de la religion, pas
un met sur le Christianisme social de
nos jours dans tous les pays protestants et dans le protestantisme français
surtout. C’est que peut-être il se serait
trouvé que son dernier point était faux
de haut en bas, de fond en comble.
La Religion est morte ? Le Christianisme n’est plus ? Mon pauvre Faure,
tu chantes : les dieux s’en vont, mais
c’est que tu n’as regardé qu’en toi,
pour le dire, et tu n’as pas regardé
autour de toi !
D’un pas alerte quoiqu’un peu alourdi
par la boue, nos étudiants reprirent à
pied le chemin de Genève. Et si d’une
part ils avaient le cœur tout saignant
par le spectacle d’une foule qui a soif
et qui, à défaut d’eau pure, boit à longs
traits un poison mortel, d’autre part
l’espérance illuminait leurs visages: ils
avaient pu constater de quoi sont faites
les armes de l’ennemi et ils sentaient
que vraiment celles qu’ils avaient pour
le combattre étaient plus formidables.
Adolphe Chauvie.
La porte fermée
Matth. XXV, 10.
La porte dont il s’agit c’est celle d’une
salie de noces, et elle est fermée pour
cinq jeunes filles, qui en leur qualité
d’amies de noces auraient dû aller au
devant des époux, les • accompagner
jusqu’à leur entrée dans la chambre
du festin, et prendre part à la fête.
Malheureusement leur négligence à se
pourvoir de l’huile nécessaire à alimenter
leur lampe dans le cas d’un -retard de
la part des époux, les empêche d’arriver
en temps et lieu, et quand enfin elles
arrivent le cortège est entré, la porte
est fermée et malgré leurs supplications
elles sont obligées de rester dehors.
«Trop tard! » dûrent-elles se dire —
et ce triste aveu ne fait-il pas un contraste saisissant avec leur brillante toilette ? Il est certain qu’avant de partir
de leur demeure elles n’ ont rien négligé de ce qui pourrait attirer sur elles
les regards de tous les invités, elle se
sont bien promis de passer le plus
agréablement possible la soirée. Et maintenant, hors de la salle, qui se soucie
d’elles ? quelle déception !
Ces cinq jeunes filles ne se sont rendues coupables d’aucune mauvaise action. Elles sont tout ce qu’il y a de
plus honnête, de plus digne de figurer
en bonne société. Et malgré cela, elles
sont dehors, qu’ est-ce qui leur manquait î De l’huile, dit ri-, vangile. Elles
ont pense a tout, elles se sont pourvues
de tout, et elles n’ont pas songé à se
pouvoir de ce qui était l’essentiel, et
c’est ce qui les a perdues.
»
* *
De r huile dans nos lampes — La
grâce de Dieu dans notre cœur, la vie
cachee avec Christ en Dieu, un cœur
brûlant d’amour pour le Seigneur, la
recherche du pardon, de la seule chose
necessaire, n’ est-ce pas là ce qu’ on
oublie le plus souvent ? A la place de
cela les formes, les apparences, les pratiques extérieures de la religion, comme
si cela pouvait tenir lieu de la religion
elle même, et on vit dans ces illusions
jusqu’au moment où les voiles tombent
et où retentit le mot fatal: Trop tard.
Folie inexcusable ! Voyez Félix : l’Apôtre l’exhorte avec insistance à briser
les liens coupables qui l’unissent à cette
femme qui est là près de lui et qui
n’est pas sa femme, et à le faire à l’instant même pendant que sa conscience
troublée lui reproche le désordre dans
lequel il. vit. Et Félix hésitant, tremblant,
chargé de chaînes bien autrement pesantes que celles de l’apôtre répond :
Va-t-en pour le moment, plus tard.,.,
et plus tard quand la nuit de la vie
viendra et le jettera inconverti et tout
souille d’adultère entre les mains de
la justice divine alors ce sera trop tard,
la porte sera aussi fermée pour lui.
Pendant les dernières années du règne
de Louis Philippe, le trône chancelait
terriblement au dessous de lui. Le
peuple, le parlement, le pays tout entier
demandait à grands cris des réformes
devenues urgentes, que le roi refusait
d’accorder. Vivant au fond de son
palais, entouré seulement de courtisans
qui avaient tout intérêt à lui cacher
l’état réel des choses, il ne s’inquiétait
en aucune manière des besoins de son
pays. Cependant la tourmente grossissait. Incapable désormais de résister
au courant, il confia la régence à la
reine. Celle-ci, plus habile que son mari
comprit bien que pour sauver la couronne
il fallait recourir à des mesures énergiques. Elle prend par la main l’ainé de ses
fils, quitte les Tuileries, traverse la place
de la Concorde, déjà pleine d’une foule
en émeute, elle va droit au palais où
siège 1’ assemblée des députés, et présente un mémoire aux termes duquel
le roi est disposé à accorder tout ce
qu’on lui demande. Et le président de
l’assemblée sans même quitter sa place
répond: Trop tard, Madame — Et ce
trop tard ne signifiait rien moins que
la perte d’une couronne, la déchéance
de la dynastie, et le chemin de l’exil.
*
* *
Aux jours de Noé, malgré la profonde corruption des centempérains de
cet homme intègre, le Seigneur fit une
longue trêve de 120 ans avec eux,
toutefois au lieu d’en profiter, ils s’endurcirent toujours plus. Si au commencement, quand ils entendirent les premiers avertissements du prédicateur
de la justice, ils eurent quelque crainte,
à la fin ils n’en eurent plus du tout,
et ils devinrent audacieux et rebelles.
Sans doute ils durent dire plus d’une
fois à Noé, occupé à constuire arche :
Tu es un vieux radoteur si tu crois que
ce que tu nous dis arrivera. Si ces
moqueries étaient dures à supporter, elles
n’eurent cependant pas la force d’ébranler sa foi, jusqu’au jour où le dernier
clou étant enfoncé, les bondes des cieux
s’ouvrirent. La porte de l’arche se
ferme alors sur Noé et sa famille qui se
sait en sûreté tandis que dehors ce n’est
que douleurs et gémissements.
Une fois encore Dieu fermera la porte.
Oh cher lecteur, puisses-tu te trouver
dedans !
Avant la nnit, devant la porte close
Peut retentir ce cri, terrible chose;
A jamais loin de lui, c’est trop tard aujourd’hui!
Chronique Unioniste
ü)
M. Phildius secrétaire du Comité
Central International rend compte dans
le N. d’Octobre du « Messager » de
son dernier voyage en Italie. Il termine sa relation par ces mots :
« La tournée entreprise, à la fin de
» ce voyage, dans les Vallées Vaudoi» ses du Piémont nous a procuré un
» vrai plaisir. Presque toutes les 18
» Unions existantes étaient représentées
» dans les neuf localités visitées. On
» sent à chaque pas la bénédiction qui
» repose encore sur ces communautés
» protestantes depuis les jours de leurs
» vaillants ancêtres. Il n’est donc pas
» étonnant qu’il n’y ait pas d’autres
» Unions, en Italie, où la vie soit plus
» intense (?). Combien nous étions heu» reux d’apporter à nos amis des Val» lées. où le sang des martyrs a coulé,
» les salutations de leurs frères du monde
» entier, leur montrant ainsi qu’on ne
s> les oubliait pas ».
A la Conférence de groupe du Pomaret, recommandation a été faite aux
Unions et aux pasteurs, d’adresser tous
les jeunes gens se rendant à Marseille
à l’Union de cette ville (114 Rue de
Rome). Qu’ont fait dans ce but les
Unions et les Eglises ? Trop peu, nous
le croyons. Il nous revient en effet que
M. Geisendorf, secrétaire de l’Union de
Marseille s’est adressé directement à
tous les pasteurs des Vallées, pour savoir le nom et le domicile des jeunes
vaudois établis à Marseille. Sur vingt
lettres écrites, il n’a reçu que deux réponses.
Les Unions sont priées d’envoyer
sans délai à MM. Falchi et Balme les
sommes collectées pendant la semaine
de prière de Novembre. Ces messieurs
a leur tour les transmettront à Rome,
pour être réunies aux autres contributions reçues en faveur du Comité Central International de Genève.
L’Union Chrétienne de Turin a fêté
le 4 Décembre le 51.me anniversaire
de sa fondation et le 25.me de sa reconstitution. Ce fut en 1852 que la première Union s’organisa dans la capitale du Piémont, et elle rentra bientôt
en relation avec les Unions sœurs exis-,
tantes alors aux Vallées et à l’étranger.
L’Union de 1852 cessa l’année suivante,
pour se réorganiser plus tard. Ce ne
fut cependant qu’en 1878 que, grâce
aux soins du regretté M. W. Meille,
l’Union se reforma définitivement.
Vingt-cinq ans de vie devraient représenter une somme de travail considérable. Tout en reconnaissant que quêlque chose de bon a été fait, et que les
bénédictions de Dieu ont accompagné
les efforts des membres, nous pensons
que le période des essais devrait être
terminée, et que l’Union entrée dans
un nouveau quart de siècle et dans un
nouveau local devrait entreprendre un
travail plus pratique et plus fidèle avec
la collaboration de tous ses membres.
C’est ce que nous pensions en assistant à la belle séance anniversaire, en
entendant la bonne relation du Président
M. Morglia, les paroles d’encouragement prononcées par MM. les pasteurs
Peyrot, Giampiccoli et Longo, et les
(1) L’auteur de cet article nous écrit : “ Je
compte de temps eu temps vous communiquer
quelques nouvelles pour alimenter une “ chronique unioniste „ dans votre journal. Les Unions
des Vallées, y compris celles de jeunes filles, devraient y collaborer directement. „
Nous prenons acte de la promesse et publierons avec plaisir les nouvelles qu’on voudra bien
nons communiquer. Béd.
salutations des Comités International
et National, de différentes Unions et
de plusieurs anciens membres.
La soirée se termina par plusieurs
productions littéraires et musicales, et
par un thé servi par l’Union des Jeunes filles. E.
A l’Association Clirétienne des Jeunes Gens
à l’occasion du XXV“« anniversaire
de leur activité
STSNCES
I.
Que sont, mes chers amis, cinq lustres dans l’espace
Infini de nos jours ou joyeux ou railleurs?
Nons fuyons ici-bas, autour de nous tout passe.
C’est le monde qui parle et le monde nous lasse ;
Nous mêmes nous passons tout chargés de labeurs.
II.
Parfois lorsque l’aurore, après la nuit bien close,
Nous sourit en sortant de son palais vermeil ;
Sans songer au déclin, hélas! de tonte chose,
Nous nous réjouissons comme une fleur éclose
Qui tressaille uux premiers doux rayons du soleil.
III.
Nous aimons tout alors et l’ardente nature
Nous remplit d’enthousiasme et de vœux d’avenir.
Tout eu nous est vigueur et soif de parvenir :
Les fleurs ont des parfums, les sources Fonde pure
Et nous nous y plongeons tout frémissants d’agir.
IV.
Nous oublions l’hiver, ses fontaines de glace,
La fange des trottoirs, les ciels décolorés...
C’est le monde qui parle et le monde nous lasse
Car hélas ! nons fuyons, autour de nous tout passe
Nous mêmes nons passons, parfois désespérés.
STSNCES
I.
Il ne faut pas qu’il en soit ainsi, jeunes frères
L’hiver même pour vous peut avoir des lumières
Plus riantes encor que celles de Noël
Que le petit enfant désire avec prières,
A’ genoux sur son lit, les yeux rivés au ciel.
II.
Si tout passe. Dieu reste; et sa Parole Sainte
Est la sève des coeurs jeunes, et des printemps
De leurs efforts, soyez sans reproche et sans crainte,
Fuyez des passions la tyrannique étreinte
Et Dieu les bénira vos vigueurs de vingt ans.
III.
Nons, nous sommes déjà inclinés vers l’automne.
Notre voix est souvent cassée et monotone, L’hiver survient pour nous tout poudré de frimas ;
Mais notre cœur est jeune encor ! Notre couronne
C est vous, chers jeunes gens, si vous ne bronchez
pas ! —
EPILOGUE.
Soyez purs, que de vous on ne puisse redire
Ce que l’Aleardi déplorait sur sa lyre;
“Ils étaient trente... et tous beaux, intelligents, forts
Toutefois... tous sont morts ! „ —
CffîIoNiQl/iî
Electorat féminin. L’Assemblée paroissiale de la Tour a tenu Dimanche
soir une seconde séance pour examiner
la question de l’électorat féminin.
Nous avons dit la raison pour laquelle la première séance (du 22 novembre) n’avait pu aboutir à une délibération. Une partie des électeurs,
favorables en principe, auraient voulu
que le droit de vote ne fût accordé, au
moins pour commencer, qu’aux femmes
chefs de famille. D’autres soutenaient
que l’article du règlement voté par le
Synode n’admettait pas cette interprétation. On avait donc décidé de renvoyer le vote à une nouvelle séance,
en vue de laquelle on aurait consulté
les procès-verbaux du Synode et quelques membres de la Commission qui
avait rédigé le règlement.
3
- â
I
M. Pons, qui préside l’Assemblée,
expose l’état de la question. M. le pasteur Jahier donne lecture d’un extrait
des procès-verbaux du Synode, d’où
il résulte qu’un amendement tendant
feà limiter le droit de vote fut présenté
:et repoussé par l’Assemblée synodale.
Il ne reste donc plus de doute sur
|l’interprétation de l’article.. Faculté est
accordée à chaque église particulière
[■d’accorder ou refuser le droit de vote
à toutes les femmes membres de l’église
;< ayant atteint l’âge de 21 ans, et non
pas de l’accorder à certaines catégories
en le refusant à d’autres. Tel est aussi
l’avis des membres de la Commission
iqui ont pu être consultés. Quelques
“membres de l’Assemblée essayent bien
encore de démontrer que la limitation
■ du droit de vote n’est pas en contrai diction avec l’article ; ils portent l’exem[■ple d’une église voisine qui, paraît-il,
• a pris une délibération dans ce sens
elle ne s’était sans doute pas éclairée
avec autant de soin que la nôtre. —
mais la presque unanimité est d’avis
que la proposition du vote limité doit
î être définitivement écartée comme contraire au règlement.
Cette question résolue..... tout est
I remis en discussion, et la réforme est
combattue surtout par des arguments
tirés des épîtres de Saint-Paul (qui, à
vrai dire, n’a jamais parlé de vote).
Quelques-uns voudraient que la question fût encore renvoyée, comme n’étant
pas mûre. La grande majorité est d’avis contraire et l’on arrive enfin, après
deux bonnes heures, à la votation, qui,
sur la demande de plusieurs électeurs,
a lieu à scrutin secret. Résultat: 41
votants ; 24 oui, 15 non, plus un bulletin
blanc et un nul.
Nous avons rendu compte un peu
longuement de cette mémorable séance,
parce que la question pourra se poser
ailleurs dans les mêmes termes, et nos
expériences pourraient être utiles à
( d’autres. Ajoutons que la vaste école
de S.te Marguerite était bondée, sur
■ tout du côté des femmes, venues en
grand nombre, non seulement, croyonsnous, pour .voir si on les jugerait dignes de voter avec les hommes, mais
pour apprendre comment on se comporte dans une assemblée électorale.
Nous n’oserions affirmer que la séance
ait beaucoup contribué à faire leur éducation parlementaire. Du moins ne leur
aura-t-elle pas donné une idée trop......
effrayante de la supériorité du sexe
fort dans ce domaine.
Nous recevons :
Pour le futur Hôpital Civil de
Pérouse Argentine. Le Comité promoteur de cet hôpital a reçu du Ministère de l’Intérieur le subside important de 400 frs. que lui avait généreusement accordé Son Exc. Ronchetti,
lorsqu’il était encore Sous-Secrétaire
d’Etat à ce Ministère, et ensuite de la
haute approbation donnée à cette œuvre philanthropique par*feon Exc. Giolitti, qui en qualifia de très noble le but.
Des raisons, de délicatesse surtout,
ont empêché jusqu’ici, et empêcheront
encore pour quelque temps, d’ouvrir
une souscription publique en faveur de
cette œuvre de bienfaisance ; mais le
Comité espère qu’il en sera tenu compte
et que, le moment venu, bien des personnes sauront témoigner à cette œuvre aussi leur sympathie et concourir
à combler une lacune de la charité dans
nos Vallées.
NooYelles et faits divers
Paris. Relevons, du discours prononcé par M. le pasteur J. E, Roberty
au service de rentrée dè la Faculté de
théologie, ces paroles qui nous paraissent bien caractériser l’esprit du libéralisme d’aujourd’hui, bien différent de
celui d’il y a trente ou quarante ans.
Je dirai seulement aux étudiants en
théologie qui sont ici, aux futurs pasteurs et professeurs : Ne perdez jamais
de vue, dans vos études, le but pratique
de la piété, de la vôtre et de celle de vos
futurs paroissiens. Dites avec une sincérité entière et avec une parfaite simplicité — il est déplaisant d’entendre un
chrétien se piquer avec énergie de dire la vérité — ce que vous croyez vrai
mais ne négligez jamais d’utiliser religieusement les éléments mytiques, légendaires ou irrationnels qu’on rencontre dans la Sainte-Ecriture. Ne les
traitez pas comme des fables ou des
absurdités, mais bien plutôt comme des
mines inépuisables d’édification et de
sublimes enseignements. Enfin ne critiquez jamais une croyance ancienne
que pour l’amour d’une croyance plus
chrétienne encore et plus bienfaisante;
en un mot que toute votre science
produise la vie et non la mort, sinon
détournez vous de l’Eglise et ne lui
parlez jamais...
Unions chrétiennes. — Il s’est
passé, vendredi, à Lausanne, un fait
intéressant qui marquera une date importante dans les annales des Unions
chrétiennes du monde entier : on a
fêté l’achèvement du Nouveau Recueil de
chants, qui constitue le plus beau et le
plus remarquable recueil hymnologique
qui ait paru en pays de langue française, ceci dit sans exagération. Ce recueil ne compte pas moins de 7,50 numéros, et, à tous égards, aussi bien au
point de vue musical qu’au point de
vue littéraire et poétique, il est incomparable.
Il a d’ailleurs , nécessité un travail
acharné de sept années aux deux
«Unionistes» qui ont mené à bien
cette colossale entreprise, MM. Georges
Wambold, à Morges, et Auguste Läufer,
professeur de musique à Morges également. Ceux-ci ont été secondés dans
leur tâche par des musiciens. Messieurs
Justin Bischoff-Ghillona, à Lausanne ;
Gustave Doret, à Paris ; Paul Hahnemann, à Lausanne ; Alexandre Dénéréaz, à Lausanne ; par des poètes, MM.
Daniel Meylan, pasteur à Lausanne ;
Edmond Budry, à Vevey, et par toute
une pléiade d’amateurs, correcteurs d’épreuves et musiciens d’occasion, etc.,
qui leur ont prêté un concours gracieux.
(Journal de Genève).
Une Eglise généreuse. — C’est
l’Eglise libre de Moncoutant. D’après
le rapport de son pasteur, M. Sivadon,
au Synode des Eglises libres de Clairac, chacun des membres de cette
Eglise donne pour les œuvres religieuses le dixième de son revenu.
SOCIÉTÉ D’UTILITÉ PUELIOÜE
La Section de la Tour est convoquée
pour mardi 15 cour., à 8 h. du soir,
dans la grande école de S.te Marguerite.
Ordre du jour : lO Les prix du bétail et l’entretien des étables.
2O Le bureau de location.
NB. Les cultivateurs, membres ou
non de la société, sont tout particulièrement invités à prendre part à la séance.
Pour le Bureau de la Section
J. _CoïssON, prés.
C. M. Sheldon. Che farebhe Gesù?
trad. da E. Taglialatela. Casa éditrice
La Speranza. Roma, Via Firenze 38.
Lire 2.
L’ouvrage est connu aux Vallées par
une excellente traduction française et
il n’est peut-être pas chez nous une
seule personne cultivée et désireuse de
se tenir au courant des meilleures publications traitant de la question sociale, qui ne l’ait lu. Nous jugeons donc
inutile de l’analyser. Tout le monde
sait que les personnages du célèbre roman, traduit dans une multitude de
langues, sont pris dans toutes les classes
sociales, pour prouver que le renouvellement de la Société doit être la préoccupation et le fait de tous les chrétiens quelles que soient leur éducation
et leur position matérielle. Si une partie seulement de ceux qui font profession de croire se disposaient à lancer
par dessus bord les préjugés, à se dépouiller de leur égoïsme en se proposant d’agir en toute chose suivant les
enseignements de Christ, le monde en
serait bouleversé et les misères matérielles et morales abolies. Voilà en quelques mots la thèse que notre auteur a
surabondamment démontrée.
Ou a beau se dire en posant le livre,
lu tout d’un trait, que ce ne sont là
que des fictions ; que telle scène est
invraisemblable, telle autre exagérée ;
il n’en est pas moins vrai que cette
lecture vous empoigne, vous oblige à
réfléchir et à hâter de tous vos vœux
le jour où la fiction deviendra réalité.
j. C.
i®fmi
Adolphe et Emma Jalla: Pionniers
parmi le Ma-Rotsé. Avec 26 gravures
et une carte du Barotsiland. Florence,
lmp. Claudienne, 1904. Beau volume de
360 pages grand in 8**. Prix : S fr. 50;
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La Religione e le Scienze della
Natura, per F. ilettez. Traduzione
dell’avvocato Ernesto Pons. Milano,
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volume est de francs 2,50, le port en
sus, comme il est dit plus haut.
En ajoutant 50 centimes, on peut
avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carte des Vallées, dressée pour
le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Torre Pellice, le 9 Décembre 1903,
Cher M. le Directeur,
Permettez-moi de me servir de votre
Journal pour remercier chaleureusement
toutes les personnes qui nous ont entourés de leur sympathie, pendant la
maladie et au moment de la mort de
notre chère sœur :
Mademoiselle CÂROUNE HEILLE
Dieu s’est servi de leur moyen pour
nous soutenir pendant l’éprenve, nous
leur en sommes profondément reconnaissants
Pour la famille affjigée
Marie Meille.
Jardin Alpin Rostania
10.™® liste de souscriptions.
Listes précédentes L. 1581,80
Anonyme 50
Son Ex. le Ministre Baccelli 200
M. le chev. D. Pellegrin, S. Jean 20
M. David Yinçon, S. Germain 10
M. Hugo Touck, Pignerol 10
M. ring. Goss, Genève 10
M. le Doct. Piccinelli, Bergame 5
Lord Awbury (John Lubbok) 25,60
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M. le Doct. Ch. Revel, S. Jean 50
» Zanna, Pignerol 10
M. le chev. C. Albert Tron, 2.e v. 10
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M. le Baron Mazzonis, Pralafera 50
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M. le Corn. Mat. Prochet, Rome 10
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visite au Jardin.
Revue Politique
S'il fallait juger de la stabilité du
Ministère Giolitti par 1’ accueil que les
communications du Gouvernement ont eu
à la Chambre, on pourrait bien augurer
de l’avenir et lui prophétiser un sort des
plus enviables. Songez donc ! 167 voix
de majorité après tout ce qui s’était dit
et fait pour influencer les partis; après
4
_ 4
tout^ ce qu’en avaient écrit les organes
des socialistes irréductibles ! Reste à voir
si cette majorité formidable va demeurer
fidèle au Ministère dans la bonne comme
dans la mauvaise fortune ; j’entends lorsque le Cabinet attaquera de front un
des grands problèmes énoncés dans le
discours Giolitti. Pour le quart d’heure
tout semble marcher à souhait. Après
l’effort des premiers jours où les séances
ont réuni jusqu’à 400 députés la Chambre
est entrée dans son état normal c’est à
dire qu’elle discute et délibère avec moins
de deux cents membres. En deux séances
elle a expédié le budget des Postes ; une
séance seulement a été consacrée à celui
de l’Intérieur qui a été voté aussi a une
assez grande majorité. Suivront les autres
budgets qui, vu les vacances de Noël
imminentes, seront pareillement approuvés
tambour battant. Nous ne pouvons malheureusement pas rendre compte de l’importante séance qui a eu lieu aujourd’hui
mercredi dans laquelle M. Luzzatti a
présenté l’exposition financière. Il vaudra
la peine d’y revenir.
Le procès Ferri-Bettolo en est à sa
vingtième séance et on n’ a guère enteBdu jusqu’ici que les témoins à décharge. Les témoins d’accusation, — des
amis de M. Ferri, des adversaires politiques de M. Lettolo, — très verbeux,
ont commencé à défiler et ils vont occuper
encore plusieurs séances du tribunal. Les
débuts ne sont pas encore de nature à
fixer d’une lUiiiiière absolue la culpabilité
de M. Bettole et moins encore son innocence. Cependant, il commence à se
dégager de certains témoignages quelques
indices laissant croire à une certaine
condescendance de Bettolo envers tels
hommes d’affaires qui se seraient servis
de son nom et de son autorité pour spéculer à la Bourse au préjudice du Gouvernement. M. ; Ferri voudrait ’ prouver
mieux que ça: il s’efforce de convaincre
le tribunal et le grand public italien que
l’ex-ministre de la marine aurait commis,
dans son propre intérêt non moins que
dans celui des autres, de graves indélicatesses. Souhaitons encore pour l’honneur de notre patrie que M. Bettolo ne
puisse être reconnu coupable que de
trop de faiblesse, d’imprudence et de
condescendance.
A Durbo, dans le golfe d’Aden, petit
village de'deux cents âmes, faisant partie
de l’immense territoire placé dans la
sphère d’influence italienne, le lieutenant
de vaisseau italien Grubau qui devait débarquer deux indigènes, s’étant aperçu
que, contrairement aux usages, le drapeau
italien n’avait pas été hissé à l’approche
de notre flottille de canots de cabotage,
invita les chefs de l’endroit à faire leur
devoir. Sur leur refus après deux heures
d’attente Grubau commença, comme il
en avait fait la menace à bombarder le
village. Un feu bien nourri répondit aux
premiers coups de feu, et malheureusement après dix minutes de combat le
lieutenant tombait la tête fracassée par
une balle de fusil. Le cadavre de Grubau
vient d’être débarqué à Aden d’où il
sera transporté en Italie. Le Gouvernement,
affirme le sous-secrétaire Fusinato, va
prendre des mesures énergiques pour
sauvegarder le prestige italien dans ces
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lointains parages et venger le meurtre du
pauvre lieutenant mort victime de son
devoir.
— Au Parlement de Buda-Pest, les
choses vont se mettre au mieux maintenant que les obstructionnistes ont enfin
décidé d’accorder un peu de répit au
pauvre président. MM. Kossuth et Tisza
ne se sont pas encore embrassés, mais
ils viennent de se faire des concessions
réciproques. Une ère d’ordre et de tranquillité va donc être inaugurée. Voilà un
premier succès de la politique prudente
et avisée de M. Tisza.
— La Suisse attend de pied ferme
les négociateurs italiens pour la conclusion
du nouveau traité de commerce avec
notre patrie, traité qui ne sera conclu,
se plâît-on à répéter de l’autre côté
des Alpes, que si l’Italie n’est disposée
à faire de grandes concessions. Chez
nous on ne l’entend pas précisément de
ce ton. De là de grandes difficultés que
nous souhaitons à M. Pantano, le négociateur nouvellement nommé pour l’accord provisoire avec l’Autriche et pour
lès traités définitif avec l’Allemagne et
la Suisse, de surmonter à la satisfaction
réciproque des intéressés.
— En Extrême Orient la Russie et le
Japon continuent à se bouder, pour la
forme. En réalité on serait bien près de
s’entendre sur les bases suivantes : la
Russie reconnaîtrait la prépondérance du
Japon sur la Corée et, partant, le droit
de (enir garnison à Séoul ; le Japon reconnaîtrait à la Russie le même droit
sur la Mandchourie. Peu importe, du
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Lugano 1904 ; M.lle Anna Malanot, St.
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