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Cinquante-deuxième année.
29 Septembre 1916
N. 39.
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L ËCBO DES VALLEES
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Confessions des enfants du
siècle — De cime en cime — De major
Jean Ribet — Missions — Correspondancè — Varia — Chronique vaudoise
.— Comunicati.
Confessions des enfants dn sidcle.
^ 8. Jésus-Christ selon Napoléon I.
'L’Evangile possède une vertu secrète,
J je ne sais quoi d’efficace, une chaleur qui
agit sur l’entendement et qui charme le
cœur; on éprouve, à le méditer, ce qu’on
éprouve à contempler le ciel. L’Evangile
n’est pas un livre, c’est un être vivant,
avec une action, une puissance qui envahit tout ce qui s’oppose à son extension. Le voici sur cette table, ce livre par
excellence (et ici l’empereur le toucha
avec respect); Je ne me lasse pas de le
lire, et tous les jours avec le même plaisir...
Quelle preuve de la divinité du Christ !
Il n’y a pas de Dieu dans le ciel, si un
homme a pu concevoir et exécuter, avec
un plein succès, le dessein gigantesque de
dérober pour lui le culte suprême, en
usurpant le nom de Dieu. Jésus est le
seul qui l’ait osé; il est le seul qui ait dit
clairement de lui-même: Je suis Dieu !
* Ce qui est bien différent de cette affirma
tion: Je suis un Dieu, ou de cette autre:
il y a des dieux. L’histoire ne mentionne
aucun autre individu qui se soit qualifié
lui-même de ce titre de Dieu dans le sens
absolu... Alexandre a pu se dire le fils de
Jupiter; mais toute la Grèce a souri de
cette supercherie; et de même l’apothéose
des empereurs romains n’a jamais été
une chose sérieuse pour les Romains. Mahomet et Confucius se sont donnés simplement pour des agents de la divinité.
Comment donc un Juif, lui seul, fils
d’un charpentier, se donne-t-il tout d’abord pour Dieu même, pour le Créateur
de tous les êtres ? Il bâtit son culte de
ses mains, non avec des pierres mais avec
des hommes. On s’extasie sur les conquêtes d’Alexandre 1 Eh bien, voici un
conquérant qui confisque à son profit,
qui incorpore à lui-même, non pas une
nation, mais l’espèce humaine. Quel miracle ! L’âme humaine, avec toutes ses
facultés, devient une annexe avec l’existence du Christ.
Et comment ? Par un prodige qui surpasse tout prodige. Il veut- l’amour des
hommes, c’est à dire ce qu’il est le plus
^ difficile au monde d’obtenir; ce qu’un
sage demande vainement à quelques amis
un père à ses enfants, une épouse à son
époux, un frère à son frère, en un mot,
le cœur: c’est là ce qu’il veut pour lui, il
l’exige absolument et il y réussit tout de
suite. J’en conclus sa divinité.
Alexandre, César, Annibal, Louis XIV
avec tout leur génie y ont échoué. Ils ont
conquis le monde et ils n’ont pu parvenir
à avoir un ami. Je suis peut-être le seul
de nos jours qui aime Annibal, César,
Alexandre... Le grand Louis XIV, qui a
jeté tant d’éclat sur la France et dans le
monde, n’avait pas un ami dans tout
son royaume, même dans sa famille... Il
est vrai, nous aimons nos enfant^; mais
combien d’enfants qui restent insensibles à nos caresses, à tant de soins que
nous leur prodiguons; combien d’enfants
ingrats...
Le Christ parle, et désormais les générations lui appartiennent par des liens
plus étroits, plus intimes que ceux du
sang. Il allume la flamme d’un amour qui
fait mourir l’amour de soi, qui prévaut
sur tout autre amour.
Tous ceux qui croient sincèrement en
Lui ressentent cet amour admirable, supérieur. Phénomène inexplicable, impossible à la raison et aux forces de l’homme ;
feu sacré donné à la terre par ce nouveau
Prométhée, dont le temps, ce grand destructeur, ne peut ni user la force, ni limiter la durée. Moi, Napoléon, c’est ce
que j’admire davantage, parce que j’y ai
pensé souvent. Et c’est ce qui me prouve
absolument la divinité du Christ !
J’ai passionné des multitudes qui mouraient pour moi. A Dieu ne plaise que je
forme aucune comparaison entre l’enthousiasme de mes soldats et la charité
chrétienne, qui sont aussi différents que
leur cause. Mais enfin il fallait ma présence, l’électricité de mon regard, mon
accent, une parole de moi; alors j’allumais le feu sacré dans les cœurs. Certes,
je possède le secret de cette puissance
magique qui enlève l’esprit, mais je ne
saurais le communiquer à personne; aucun de mes généraux ne l’a reçu ou deviné de moi; je n’ai pas davantage le secret d’éterniser mon nom et mon amour
dans les cœurs et d’y opérer des prodiges
sans les secours de la matière.
Maintenant que je suis à Sainte-Hélène..., maintenant que je suis seul et cloué
sur ce roc, qui bataille et conquiert des
empires pour moi ? Où sont les courtisans de mon infortune ? Pense-t-on à
moi ? Qui se remue pour moi en Europe ?
Qui m’est demeuré fidèle, où sont mes
amis ? Oui, deux ou trois que votre fidélité immortalise, vous partagez, vous
consolez mon exil.
Telle est la destinée des grands hommès 1 Celle de César et d’Alexandre, et
l’on nous oublie ! Et le nom d’un conquérant, comme celui d’un empereur, n’est
plus qu’un thème de collège I Nos exploits
tombent sous la férule d’un pédant qui
nous insulte ou nous Joue. Que de jugements divers on se permet sur le grand
Louis XIV ! A peine mort le grand roi
fut laissé seul, négligé par ses courtisans
et peut-être l’objet de la risée. Ce n’était
plus leur maître, c’était un cadavre,
l’horreur d’uiic imminente décomposition. Encore un moment et voilà mon sort :
je meurs avant le temps et mon cadavre
va être rendu à la terre pour y devenir la
pâture des vers... Voilà la destinée prochaine du grand Napoléon !...
Quel abîme entre ma misère profonde
et le règne éternel du Christ, prêché, encensé, aimé, adoré, vivant dans tout
l’univers... Est-ce là mourir ? N’est-ce
pas plutôt vivre ? Voilà la mort du Christ*
voilà celle de Dieu 1
(Napoléon I à Sle-Hélène).
DE CIME EN CIME.
A MARCHES FORCÉES.
Revenons à nos moutons, c’est à dire,
pardon, à notre vaillant bataillon Fénestrelles. Nous sommes au 6 juin 1915 et
sur les rives enchantées du beau lac alpin
des roches de Firmin.
Tout ce qui est beau, ce qui enchante
la vue et fait rêver le cœur dure peu —■
comme les roses — l’espace d’un matin.
L’ordre de marche est venu. En un clin
d’œil les tentes sont levées, les mulets
sont chargés, les sacs sont lancés sur le
dos par un mouvement sec et bientôt le
bataillon, rangé en carré, est présenté à
son commandant.
Le spectacle qu’offrait le bataillon en
cet instant, s’est gravé pour toujours sur
les tablettes de mon cœur et rien qu’à y
penser mon cœur bouillonne d’émotion
et les larmes me montent aux yeux: larmes d’affection, d’admiration et de regret... mais n’anticipons pas. Le bataillon s’ébranle, en bel ordre, passe à couvert de grands bois de sapins pour ne pas
être vu par l’ennemi et caressé par la mitraille. On croyait aller prendre position
sur les pentes abruptes des grands monts
qui semblaient nous narguer de loin. On
arrive à Cortina d’Ampezzo, mollement
étendue sur son lit de verdure. Là un
ordre cruel — dura lex sed lex — nous
attendait. Le bataillon devait se diviser
en deux. Une moitié allait rester dans ces
parages tandis que l’autre devait filer à
l’instant au loin vers un but encore inconnu. Je suivis ces derniers. Soldats et
officiers étaient mornes, car la séparation
était douloureuse pour tous.
La source de votre force, de votre courage, de votre endurance, de votre grandeur d’âme, ô glorieux enfants des Alpes,
je la vois justement dans cette affection
réciproque, affection qui ne se démentit
jamais, même en face de la mort. Le soldat
alpin sait pourtant s’adapter à toutes les
circonstances et après un quart d’heure de
marche, on pouvait déjà entendre par ci
par là quelque timide barzelletta, puis un
brin de chanson, puis la chanson chantée
en chœur par des poumons d’acier. On
arrive à Vodo. Mon collègue me conduit
chez le curé, lui dit que nous sommes arrivés et tout le reste. Je n’étais pas tout
à fait tranquille sur le genre d’accueil que
j’allais recevoir, mais le don Abbondio
de l’endroit, plus courageux que celui du
bon vieux temps, après m’avoir dévisagé
et trouvé que ma binette lui allait, me
reçut très cordialement. Son vin blanc
me fit rêver une partie de la nuit. A peine
l’aube aux doigts de roses a-t-elle pointé
à l’horizon que le bataillon reprend sa
marche interrompue et l’on traverse dans
toute sa longueur le beau Cadore si vert,
si vert.
À Gogna on campe dans un bois très
pittoresque, au bord d’un torrent^très
musical. On aurait dit un camp de bohémiens en quête d’aventures. Après le repos, on continue la route sur Candida et
de là au Rosson.
(A suivre). E. Bertalot, aumônier
Jules Ernest Peyrot, caporal d’infanterie
de la Tour (Peyroun)
tombé au champ d’honneur - à l’âge de 28 ans.
Le Major JEAN GIBET.
Lorsque M. le chapelain militaire Bertalot mentionna, dans sa relation au Synode dernier, le nom du major Ribet, on
avait raison d’espérer que celui-ci fût vivant, quoique blessé et peut-être entre
les mains de l’ennemi. Mais un télégramme tout récent, du Colonel du régiment*
vient ôter à la famille et aux amis, tout
espoir ou toute illusion: Le major Ribet
était mort, dès le 14 août, et ne fut retrouvé qu’après notre avancée du 16
septembre, c’est à dire après un mois.
Ajoutons cependant, pour la vérité, que
son corps avait été respecté de la façon
la plus absolue si bien que les nôtres ont
retrouvé sur lui son porte-monnaie, son
révolver et autres objets. —■ Le 18 septembre courant il fut transporté à la
base du régiment d’où ben composta nella
bara il attendait d’être transporté à Romans, en deçà de l’Isonzo, pour y recevoir una decorosa sepoltiira.
Le major Jean Ribet était bien fils de
scs œuvres. Arrivé de ce qu’on appelle la
bassa forza, il avait fait l’école militaire
de Caserte d’où il sortit sous-lieutenant
pourjarriver au grade de major après 25
ans de carrière; il était proposé pour la
promotion, et en ce moment il- serait
lieutenant-colonel effectif.
Jean Ribet a su conserver, dans les
milieux les plus divers, les principes reçus dans sa famille et dans nos écoles,
particulièrement au Collège de La Tour*
où il eut pour condisciples M. le prof.
2
m
Giov. Rostagno, l’ing, M. Miegge et d’autres de cette trempe; son attachement
inaltérable à l’Eglise Vaudoise, ce qui ne
l’a pas empêché de s’unir aux frères évangéliques, où il a eu l’avantage de trouver
quelque congrégation': Savone, Potenza,
où son nom sera longtemps rappelé comme celui d’un des membres les plus réguliers aux cultes, et des plus actifs pour
toutes les œuvres locales.
Nous nous permettons de transcrire
ici une phrase d’une lettre du Colonel du
régiment à M.me Adeline Ribet: «Legato a suo marito da un’amicizia recente
ma confortata da stima e da ammirazione, ho pianto, e non metaforicamente,
la perdita di Lui, insieme ai suoi soldati
ed ufficiali, per cui era stato costante
esempio delle più fulgide virtù militari;
lo avevo già proposto per i fatti del 29
Giugno alla promozione per merito di
guerra, e alla sua memoria ho ora proposto la medaglia d’oro al valor militare
con una motivazione che sarà l’orgoglio
di Lei, egregia Signora, e dei suoi figli ».
Le chapelain militaire catholique dit
de lui: « Povero e caro Maggiore ! da 16
mesi ci conoscevamo stimandoci scambievolmente. Quante volte gli ho raccomandato di non spingere il coraggio fino
alla temerarietà. E mi dava ragione; ma
vi sono dei momenti in cui non si ragiona,
in cui si risveglia tutto l’animo dell’eroe,
e si compiono prodigi. È morto al suo
posto, al posto dell’eroe, di fronte al nemico, avanzando. Il Cristo nostra speranza, nostra vita, gli dia la vita eterna.
« Ho rivisto oggi, dopo un mese, il suo
corpo, composto, nella bara, e nel silenzio
della mia cabina ho pianto la perdita di
un amico col quale abbiamo più volte
diviso la stanza e il pane. ,
« Viva, Signora, nell’amore dei figli di
Lui, e la conforti il pensiero che Dio, no
stro Padre, avrà accolto nel suo seno
l’eroe ».
La mort, par le départ du major
Ribet, enlève à la patrie un officier
supérieur des plus distingués, à l’Eglise
un membre dévoué, à la famille un père
affectionné. Nous exprimons à M.me
Ribet-Cougn, à ses enfants et aux parents avancés en âge notre vive sympathie chrétienne.
MISSIONS.
ZAMBÈZE - Dernières nouvelles.
Arrivée du renfort — M. Monteverdi reste
au Zambèze — A l’école normale de Séfula — Vacances bien justifiées — Les
débuts de Litia — Une démolition dont
il faut bénir Dieu.
M. et M.me Béguelin et M.lle AmezDroz ont heureusement débarqué au Cap,
le 16 juillet, après une navigation de dixhuit jours sans autre escale que celle de
Plymputh, le 30 juin. La mer avait été
assez mauvaise, sauf quelques jours dans
les parages de l’Equateur.
Après deux journées bien remplies ils
ont pris, le 18, le train hebdomadaire de
la Rhodésia, qui les a déposés à Livingstone, le samedi 22 juillet. C’est de là que
M. Béguelin nous écrit, le mardi 25:
« Nous n’avons pas même le temps
d’aller aux chutes. Nous partons demain
matin pour le haut. Le wagon part déjà
ce soir. Aujourd’hui, nous aurons une
journée bien remplie: il faudra le charger.
Nous sommes les hôtes reconnaissants de
M. et M.me Pons. Nous avons assisté aux
cultes de dimanche: c’est très intéressant. Nous nous réjouissons beaucoup
de voir le fleuve et d’arriver à destination. Nous sommes reconnaissants envers
Dieu qui nous a gardés jusqu’à présent,
et envers les amis si bons pour les nouveaux arrivants».
La veille même du jour où nos amis
arrivèrent à Livingstone, M. Monteverdi
en repartait. Mais il ne prenait pas, comme il l’avait cru, la route du sud... et de
l’Italie: il retournait à Séfula. Après
échange de lettres avec son consul, il
s’était, en effet, persuadé qu’il n’était pas
encore appelé et que, si un appel venait
plus tard, il avait toujours le temps de
s’y préparer.
Après nous avoir donné ces explications, notre ami ajoute:
« Je suis heureux que Dieu me permette d’aller reprendre ma place que je
croyais devoir abandonner pour longtemps. Il y a déjà plus de quinze jours
que je suis ici, chez M. et M.me Pons, et
je ne puis pas y rester davantage. Ce qui
m’ennuye le plus, c’est que M. Pons ne
peut pas m’offrir un moyen de transport
pour mes affaires. Il y a une voiture et
les mules, mais il doit la garder pour monter, avec M.me Pons, à Katomboroa. Le
wagon doit attendre les nouveaux arrivants et la charrette n’est pas en bon
état. Un homme que j’ai envoyé ce matin pour chercher des porteurs m’en a
pourtant conduit deux: ils ne pourront
pas porter grand chose, mais assez, je
crois, pour me permettre de vivre jusqu’à Séshéké. J’espère partir demain,
dans l’après-midi, à pied pour Katomboroa. On va télégraphier à l’instant à M.
Jalla pour le prier de m’y envoyer une
barque ».
Avec quelle joie M. Coïsson aura vu
revenir son collaborateur ! Au moment
où il le voyait partir de Séfula, le 13 juin,
il rendait hommage aux qualités que M.
Monteverdi avait déjà déployées, soit
dans son travail à l’atelier, soit dans ses
relations avec les élèves. A cette date,
l’école normale entrait en vacances pour
quatre mois. M. Coïsson écrivait à ce
sujet:
« Je ne reprendrai pas cette année les
travaux de vacances qui permettent aux
élèves de gagner leur écolage ici même.
Ces quatre mois de congé leur permettront d’aller à Livingstone ou même plus
loin gagner cet argent. J’ai besoin de
détente et je sais que nos collègues seront
heureux de me voir prendre un peu de
repos sur place. Nous avons, ma femme
et moi, commencé hier notre cinquième
année de séjour (et, depuis quelques semaines, notre vingtième année d’activité)
et jamais séjour n’a été aussi accablant,
moralement et physiquement, que celuici. Or, il s’agit de retrouver des forces,
non seulement pour une einquième année
mais encore pour une sixième, et qui
sait si, en 1918, les circonstances nous
permettront de rentrer ? Nous ne voulons pas interroger l’avenir: Dieu dirige
les événements et il est notre Père. Pour
le moment, l’horizon est bien sombre, et
le jour où les belligérants parleront de
paix semble encore bien éloigné; mais
nous voulons rester confiants et croire
que la délivrance sera bientôt là ».
Les lettres de Léaluyi, sont remplies,
en ces derniers mois, de détail sur l’attitude de Litia, depuis qu’il a pris possession du pouvoir. Bien des questions délicates se sont posées devant lui; bien des
tentations se sont exercées. L’exercice de
la royauté, chez les Barotsi, s’est intimement unie à toutes sortes de pratiques et
de superstitions païennes: il est difficile à
un chef chrétien de rompre avec le passé
religieux de sa dynastie tout en évitant
de froisser ou de révolter ceux qui l’entourent par des innovations qui font
scandale. Jusqu’ici, Litia nous'semble
avoir surmonté très heureusement les
difficultés qu’il a rencontrées, et être
resté un chrétien tout à'fait droit et
Aux dernières nouvelles, tandis qu’il
accomplissait la visite à Séshéké et à
Katomboroa dont parlent M. Jalla et
M.lle Dogimont dans les lettres qu’on va
lire, une équipe de travailleur était occupée à démolir la plupart des pavillons
que Léwanika avait fait construire pour
les femmes autour de la maison royale.
Les seuls bâtiments conservés étaient
ceux indispensables au logement de Litia
lui-même, de sa femme et de leurs serviteurs immédiats. La haute palissade entourant l’enceinte réservée avait été resserrée en conséquence.
« Nous contemplons cette démolition
avec une grande joie, écrit à ce propos
M. Burnier. Elle est une réponse nette
au parti païen qui voudrait que Litia
suive la tradition constante et redevienne
polygame ».
Bénissons Dieu pour ces bonnes nouvelles et n’oublions pas de lui recommander dans nos prières, en même temps que
nos missionnaires du Zambèze, son serviteur le roi Litia.
[Journal des Missions).
CHRONIQUE VAUDOISE
CORRESPONDANCE.
Belgrano, le lo août igi6.
Monsieur le Directeur
de /’Écho des Vallées,
Torre Pellice.
La collecte extraordinaire en faveur
de l’œuvre d’Evangélisation, recommandée par notre Conférence de District, et
dont le montant vous a été remis, s’est
faite, au sein de cette paroisse, par le
moyen de notre frère M. Jacques Mangeaud. A sa demande, je vous en communique la liste, pour que vous ayez l’obligeance de la faire paraître dans l’Echo.
Les chiffres représentent des pesos papier
argentin, dont chaque unité a correspondu au change du jour de l’expédition,
à lires italiennes 2.53 environ.
E. Beux, pasteur, pesos 20 — François Poët, 10 — Jean P. Costantin, 5 —
Paul E. Tron, 5 — Jacques Jacumin, 2 —
Luis Costabel, 2 — Laurent Bonin, 8 —
Emile Mangeaud, 3 — Marie M. Roud, 5
— Jacques Roud, 10 — Edouard Tron,
5 — Louis Fumassero, 3 —■ Bounous frères, 1 —Jacques Mangeaud, 50 — Michel
Costantin, 10 — Pierre Gaydou, 10 —
Jacumin frères, 5 — Magdeleine veuve
Costabel, 5 — Jacques Tron, 3 — Joël
Bounous, 1 — César A. Costantin, 5 —Catherine Roud, 5 — Albert Peyronel, 5
— B. Scherrer, fils, 5 — Jean Menusan,
2 —- Sinquet, frères, 10 — Alfred Radolci,
2 — Jean Camussi, 10 — César A. Tron,
5 — Louis Poët, 2 — Jacques Mangeaud,
fils, 3 — Abraham Costantin, 5 — Jacques Poët, 2 — Abraham Tron, 2 — Manuel Poët, 2 — Jean Mangeaud, 2.
Agréez, cher Monsieur Tron, nos salutations fraternelles et nos meilleurs vœux.
Votre dévoué E. Beux.
consciencieux sans briser imprudemment la tradition zambézienne.
On raconte qu’un jour un riche armateur rencontra un pasteur chargé de famille auquel il remit un chèque de 5 livres
(130 francs). En cet instant un messager
lui tendit une lettre qu’il ouvrit de suite.
Après en avoir pris connaissance, il dit
au pasteur: « Je viens de recevoir la nouvelle de la perte d’un vaisseau de grande
valeur et je dois vous prier de me rendre
le chèque que je vous ai donné ». »
Bien qu’à contre-cœur le pasteur fit
ce qu’on lui demandait et, à sa grande
surprise, l’armateur prit le chèque, le replaça dans son porte-feuille d’où il en
sortit un autre billet de 50 livres (1.300
francs). En le lui tendant il lui dit: « Dieu
me montre que si je ne sais pas donner.
Il peul prendre ! ».
(Traduit de l’anglais par Florida Tron).
FRANCE. M. le pasteur Dupin de StAndré, qui déjà avait été .cité à l’ordre du
jour, vient d’être promu au grade de capitaine, ce dont nous le félicitons.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Jahier Henri de Pramol,
Favat Paul de La Tour, Bertalot Edvigi
de Pramol, qui regrette la blessure de son
ami Adolphe Sappé, Giulio Rostan et
Charbonnier David de La Tour, sergent
Etienne Pontet de Bobi, remercient pour
l’envoi du journal et font saluer leurs
parents et amis.
— Notizie dei nostri Militari: Soldato Pozzi Sante, ... fanteria, tifo: osp.
Dante di Udine; leggero miglioramento
—• Soldato CuTci Luigi, ... fanteria, febbre: osp. Dante di Udine; quasi guarito
— Soldato Scarinci Marino, (Ch. V. Forano) ferito: Deposito Convalescenziario
di Treviso; guarito — Soldato Barolin
Giov. Luigi (Villar Pellice) : osp. mil. Tommaso Sasso di Treviso — Sottotenente
Guigou Emilio (Maniglia), ... fanteria,
illeotifo: osp. da campo ...; quasi guarito — Guardia di finanza Marino, ferito :
osp. da campo ...; sta guarendo — Soldato Gaydou Davide, ... fanteria, malato:
osp. da campo ... — Il 15 Settembre, nel
cimitero di Fauglis furono sepolte le spoglie mortali del soldato Fortunato Gasperini di Torino, morto sul campo dell’onore. Furono presenti la madre ed il
fratello, fatti segno al rispetto di tutti
i presenti. Molti soldati ed alcuni ufficiali
superiori presenziarono la funzione, nonché il cappellano militare cattolico.
E. Bertalot.
— Li 30-8-1916.
Egregio Signor Tron,
Dalle vette della zona Carnia dove sto
compiendo il mio dovere, molto riconoscente per l’invio del suo pregiato giornale che mi dà delle notizie delle nostre
Valli e dei nostri commilitoni, la ringrazio con cuore riconoscente, lei e'tutti
quelli che danno il loro obolo per il giornale dei soldati. La prego di voler salutare i miei fratelli Valdesi che combattono, come pure la mia cara famiglia ed
amici. — A lei i miei affettuosi saluti.
Suo dev.mo Eli Malan.
— Zona di guerra, il 31-8-16.
Ill.mo Sig. C. A. Tron, pastore.
Colla più grande riconoscenza la ringrazio per la gentilezza usatami inviandomi regolarmente il caro giornale VEcho
des Vallées. Sono però due settimane che
non lo ricevo ; ma questo è dovuto al mio
cambiamento di posto e d’indirizzo. Sarei
ben lieto se ella volesse aver la compiacenza di spedirmelo ora col nuovo indirizzo che le dò. — Ringraziando Iddio la
mia salute è sempre buona. — Voglia,
caro sig. Tron, gradire i più affettuosi saluti dal suo devotissimo
Jahier Enrico (Pramollo).
— 25 août 1916.
Très honoré M.r Tron,
Je viens à vous pour vous aviser d’une
faute que l’on fait ici quelques semaines
en m’envoyant deux copies de l’Echo.
Une à l’adresse que j’ai depuis deux mois
et l’autre à l’adresse que j’avais dans le
Trentino. Ce dernier je le reçois quelques
jours en retard. Je crois de ne pas transgresser mon devoir en vous donnant tel
avis, afin que vous puissiez faire corriger
cette faute. Je vous prie de m’excuser, et
en même temps je vous remercie toujours
pour le cher Echo qui m’apporte la paix
dans le cœur qui en a besoin. Je jouis
d’une parfaite santé comme j’espère de
vous et votre dame. — A vous mes plus
respectueuses salutations. Votre dévoué
Michele Beux.
— Zone Carnia, le 25 août 1916.
Je viens vous remercier infiniment
pour la gentille carte qui m’a fait bien
plaisir. Mes parents m’ont écrit qu’il y a
eu une jolie fête à Bobi le 15 août. Dieu
merci nous avons pu nous réunir ici en
tranchée avec la bonté de M. Pascal qui
se prend aussi tant de peine pour nous;
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à tous un merci de cœur. — Vous saurez,
cher M.r Tron, qu’ici tout près d’où je
me trouve, ont succombé deux de mes
camarades de Bobi ; que Dieu console les
parents affligés. Nos meilleures condoléances.
Recevez les meilleures salutations de
votre Paul Michelin.
Si vous avez l’occasion, saluez de ma
part mes chers parents et mes cousins
Ricca Giovanni (Bonetti). — Au-revoir,
si Dieu le veut.
— Zone de guerre, 12-8-16.
Cher Monsieur Tron,
^Excusez-moi, d’avoir tant tardé pour
vous remercier de l’envoi de votre journal VEcho. La guerre est faite d’imprévu,
aussi vous voudrez bien pardonner mon
retard. Dans ma compagnie se trouve un
grand nombre de Vaudois. Nous lisons
tous avec plaisir votre cher journal qui
nous apporte des nouvelles de nos chères
Vallées et de ceux qui sont au front comme nous, combattant pour la même
cause. Déjà à l’horizon apparaît une
clarté, prélude de nos plus chères espérances. — Veuillez, par le moyen de votre aimable journal, envoyer mes meilleures salutations aux parents et amis
en les assurant de ma bonne santé.
Recevez, Monsieur Tron, mes cordiales
salutations. Caporal JosuÈ Pascal.
— 22 Agosto 1916.
Preg.mo Signor Tron,
I sottoscritti militari pregano la S. V.
Illma a voler gradire i più sinceri saluti e
ringraziamenti del pregiato giornale l’Echo des Vallées che ricevono regolarmenti
e che fa loro molto piacere per le buone
notizie che porta delle loro care Valli,
come pure dei loro compagni che sono al
fronte. Godono ottima salute, ringraziando Iddio.
La pregano di voler gradire i saluti di
loro tutti, a Lei e Signora.
Soldat: Long Eli, Rostan Filippo, Griot Enrico.
— Zone de guerre 24-8-1916.
Monsieur le Pasteur,
Je reçois tous les mardis votre aimable
journal VEcho des Vallées, que je lis avec
grand plaisir et intérêt, ainsi que mes collègues soussignés. Il nous donne des nouvelles de nos amis qui sont au front et de
nos chères Vallées,
En vous remerciant. Monsieur le Pasteur, de votre journal, je vous dirai que
notre santé est bonne, grâce à Dieu.
Je suis, avec respect, votre dévoué
Etienne Allio (Ruà) Villar P.,
avec mes collègues: Buffa Etienne et
Malan Lamy, d’Angrogne; Ribet Albert, du Pomaret; Grill Antoine, de
Praly, et Clôt César, de Ridarei.
— Zona di guerra, 29-8-16.
Egregio Signor Direttore,
Due parole per avvisarla che, grazie
al Signore, sempre ci troviamo in buona
salute. La preghiamo di volere, per
mezzo di questo suo giornale porgere alle
nostre care famiglie, parenti ed amici i
più caldi saluti.
Ringraziandola per l’Ec/io che ci giunge
regolarmente, gradisca, unito alla sua
famiglia, i nostri affettuosi saluti.
Devotissimi
Mourglia Remigio, di Torre Pellice; Edoardo Andrion, di
Pramollo.
LATOUR. Mercredi dernier ont eu lieu
les obsèques de M.me Ettorina Bounous
née dalla, décédée aux Fassiots, à l’âge
de 32 ans. Depuis quelque temps, notre
sœur était souffrante, mais nous ne nous
attendions pas encore à un départ si soudain. Elle laisse derrière elle son mari et
trois fillettes, ainsi que ses chers-parents.
Nous adressons à tous ces cœurs affligés
nos sincères condoléances.
— Deux autres décès de personnes
n’appartenant pas à la paroisse: Adeline
Durand, de Rorà, enlevée à ses parents
à l’âge de 20 ans, et M.me Riva, qui nous
est venue de Nice, laissant un mari qui
est au front et quatre enfants qui sont
en France. M.me Riva a souffert longuement et patiemment; elle s’en est allée
avec l’assurance de son salut, s’en étant
femise complètement à la grâce de Christ.
Qu’il fait bon de mourir, dans de telles
conditions I
Le cortège funèbre d’Adeline Durand
très nombreux, a été fort touchant, à
cause du grand concours de ses compagnes travaillant à Pralafera, qui apportèrent des fleurs et des couronnes,
kv— Ces deux derniers dimanches la
chaire de La Tour a été occupée d’abord
par le pasteur G. Messina, de Rome, et
ensuite par le pasteur D. Revel, de Rorà.
Que nos frères reçoivent ici toute l’expression de notre sincère reconnaissance.
— Nous lisons dans les journaux que
la médaille de bronze a été adjugée au
sous-lieutenant Guglielmo Giampiccoli,
ainsi motivée: «Comandante interinale
di compagnia diede bella prova di capacità e coraggio nel resistere, su una trincea conquistata, ad un violento attacco
nemico. — Monte San Michele, 22 Ottobre 1915 ».
— La conférence donnée à l’aula magna par la comtesse Salvador! a été très
appréciée par le public qui, malheureusement, n’était pas aussi nombreux que
nous l’aurions désiré.
— Le coin des Mères. Jeudi dernier 21
septembre, une quarantaine de mères se
trouvaient réunies dans l’école des Bouïssa, pour y entendre beaucoup de belles
et bonnes choses, toutes faites pour les
encourager à fréquenter assidûment les
réunions dont le but est de montrer aux
mères d’aujourd’hui quels sont leurs devoirs et comment elles doivent s’y prendre pour les faire.
C’était d’abord une cordiale bienvenue
donnée par M.me Jalla à la chère M.me
Miller, qui n’a pas craint une longue marche, pour nous apporter ses exhortations
et ses conseils, comme aussi l’expression
si chaude de son affection.
C’était ensuite un remerciement pour
l’excellente M.me Middleton qui, malgré
ses infirmités, qui ne lui permettent plus
de longs voyages, a bien voulu nous envoyer ses salutations cordiales sous la
forme d’une lettre touchante, pleine
d’exhortations et de pensées précieuses.
On sentait à chaque mot toute la portée
de l’amour que notre vaillante amie porte
à cette œuvre parmi les mères: puisse-telle avoir, dès ici-bas, la douceur de constater le bien qui ressort de cette belle et
noble institution des « Réunions de Mères » à laquelle elle a donné tout son cœur
et son énergie.
Des anecdotes, des appels à la vraie
activité, la force dans la prière, tous ces
sujets ont été touchés par M.me Miller
avec ce tact, cette sympathie, cette affectuosité qui la distinguent; et chacune
des mères présentes a sûrement remporté
chez elle de nouvelles forces et de nouvelles résolutions.
Quelques bonnes prières, beaucoup
d’expressions de la plus vive reconnaissance, envers Dieu d’abord, et envers les
chères Amies, dont l’amitié et le bon souvenir nous ont fait tant de bien, ont mis
fin à la petite fête, car c’en était une, et
chacune de nous en a sûrement emporté
la plus douce impression.
Plus tard, en novembre, les réunions
aux Bouïssa se tiendront, D. V., régulièrement deux fois par mois.
M.me Jalla, qui en est l’âme chaude et
vibrante, sera amplement compensée de
toute la peine qu’elle se donne pour les
rendre attrayantes, utiles et intéressantes
si toutes nous, mères, qui en connaissons
déjà toute la valeur, nous *conduirons de
nouvelles recrues qui y trouveront à leur
tour la douce sympathie èt l’appui moral
des mères déjà riches en expériences.
Notre tâche est grande et belle; mais
très difficile: nous avons besoin d’acquérir des idées, des secours, des conseils:
venons aux réunions pour notre propre
bénéfice et pour le profit de tous ceux qui
dépendent de nous.
Les^temps'Toù nous viyons sont rudes
et fâcheux: ils sont aussi une école. Sachons la voir; et, surtout, sachons y apprendre à devenir sages. Une mère.g^
NEW-YORK. Un mariage et un baptême ont été pour nous deux bonnes occasions, dernièrement, de faire connaître à
des catholiques ce que nous sommes et ce
que nous croyons.
Au mariage, célébré dans un grand
Restaurant italien de la 43.me rue, il y
avait une vingtaine de personnes toutes
catholiques, y compris les époux. Ceuxci, ou plutôt l’époux, M.r Farioli, milanais, avait rencontré M.r Griglio chez un
de nos anciens, et voulant entrer en ménage, avait exprimé, quelque temps
après, à cet ancien même, le désir d’être
marié par notre pasteur plutôt que par
un prêtre ou un officier de l’état civil.
Au baptême, administré à une fillette
de 18 mois, la seule personne évangélique
des cinq qui assistaient à la cérémonie,
était la mère de l’enfant, M.me RajolaSalle, ancien membre de l’Eglise Vaudoise de Florence, Via Manzoni.
Ce qui fait le plus d’impression, semble-t-il, sur nos frères catholiques, en de
pareilles occasions, c’est la prière. Une
jeune Française, qui a épousé un de nos
jeunes gens, disait à M.r Griglio, il y a
quelques jours: « Il faut que je vous remercie encore; M.r le pasteur, pour vos
bonnes paroles et surtout pour votre
prière. N’en doutez pas, à toutes mes
amies qui viennent me voir, je dis coin
bien ça été beau à mon mariage: des paroles qui vous touchent, tandis que chez
nous on ne comprend rien de ce que dit
le prêtre...». Reporter.
PERRIER. Les régents pour le cheflieu sont: Ida Pons pour la l.re classe;
Esther Vinag pour la 2.me; Eli Pegronel
pour la 3.me; et Maritano Rosa pour la
4.me.
POMARET. M. le candidat en théologie Henri Tron, qui déjà avait exercé
le professorat au Pomaret pendant une
année, vient d’être appelé par la Table
à occuper provisoirement la même place.
— Nous apprenons que le lieutenant
Lévy Tron a été blessé, mais heureusement très légèrement.
PRALY. Le 19 septembre a eu lieu
l’inauguration du premier tronc de la
route qui va du Perrier à Praly. On nous
réfère que les chars du talc ne contribuent pas à garder en bon état la nouvelle route, aussi Serait-il urgent d’y remédier avec un bon nombre de cantonniers.
PRAMOL. Le soldat d’infanterie Long
Héli de Daniel est à l’hôpital, malade de
la fièvre.
— L’alpin Massel Ernest écrit qu’il est
aussi à l’hôpital, mais ne dit pas s’il est
malade ou blessé.
— Le fusilier Sappé Lévy est à l’hôpital
« da campo », N° .... blessé, nous espérons légèrement, à la main gauche.
Nos bons vœux de guérison à tous.
ph.
PRARUSTIN. Dimanche dernier M.
le pasteur Frédéric Balmas a tenu une
■ réunion en plein air, pour parler du Comitato di assistenza morale e religiosa ai
Militari evangelici, et de l’œuvre si précieuse que ce Comité fait parmi nos chers
soldats.
Nous remercions M. Balmas pour les
nouvelles qu’il nous a données et pour les
paroles si chaleureuses et émouvantes
par lesquelles il a prié le public de s’intéresser à nos chers militaires en attirant
sur eux par une conduite entièrement
consacrée au Seigneur les bénédictions
de Dieu. Nous nous unissons de tout notre cœur à lui pour souhaiter, comme il
l’a fait, en terminant, que la paix vienne
bientôt dans le monde et surtout dans
nos cœurs.
SAINT-GERMAIN. Pendant le cours
de ces deux derniers mois la chaire a été
occupée à diverses reprises par des pasteurs du dehors. Mentionnons M. Ad.
Comba, pasteur à Gênes; M. Et. Revel,
de Mantoue, originaire de St-Germain et
maintenant émérite; M. U. Jauni, de
San Remo. Nous les remercions tous cordialement.
— Dimanche dernier la Société des
mères de famille et l’Union Chrétienne
de jeunes filles se sont réunies pour exa
miner ce qu’elles pourront faire pour
aider les soldats au front à supporter les
rigueurs de l’hiver qui s’approche. Nos
sœurs vont se mettre à l’œuvre pour préparer des objets en laine. — Le Consistoire a versé, pour achat de laine, L. 50
(partie d’un don de M.me Brice-Monnet);
les deux Sociétés contribueront chacune
selon son pouvoir; mais, vu le prix de 4a
laine, elles seront heureuses de recevoir
les dons de tous ceux qui s’intéressent à
nos militaires, beaucoup plus nombreùx
cette année que l’an dernier.
r SAINT-JEAN. Lorsque la triste nouvelle de la mort du major Jean Ribet s’est
répandue, nous avons gardé le silence
puisque la communication officielle n’était pas parvenue à la famille. Nous avons
espéré que ce brave officier supérieur,
quoique blessé, fut tombé entre les mains
des ennemis et fait prisonnier.
Aujourd’hui, toute espérance s’est
évanouie, puisque le colonel de son régiment déclare que son corps a été retrouvé
et que le major Ribet est tombé en héros,
se sacrifiant pour la patrie. — Originaire
du Pomaret, après avoir suivi les cours
de l’Ecole Latine, il s’était rendu à La
Tour et, après quelques années passées
au Collège, il se voua'à la carrière militaire où il réussit d’une manière brillante.
Un seul reproche on pourrait lui faire:
celui d’avoir été trop courageux. Nous
perdons en lui un officier supérieur et un
ami de notre Eglise. Nous exprimons à
M.me Ribet-Cougn et aux orphelins,
ainsi qu’aux parents avancés en âge, notre vive sympathie chrétienne.
— Rejuge Roi Charles-Albert: Souscription pour lit W. et L. Meille — 5.me Liste:
M.me F. Peyrot-Züreher Frs.--IDO,—
M.me Jouve-Allio » 10,—■
M.me Buffa-Allio Albertine » 5,—
M.r Auguste Jahier, pasteur » 10,—
M.me veuve Adolphe Pellegrini » 300,—
M.r et M.me Max Pellegrini » 300,—
M.r et M.me David Pellegrini » 300,—
M.r et M.me A. Coïsson-Meille » 25,^—■
M.r et M.me B. Gardiol » 25,—
FrsTlï)75;UI
Listes précédentes » 9422,—
Total Frs. 10.497,—
TURIN. Capitaine Martinat: Reçu
carte postale et bon postal, merci. Nous
ne manquerons pas de faire envoyer le
journal à Ferrerò Adriano. — Salutations
cordiales.
COMUNICATI.
Per assicurare il regolare svolgimento
del servizio deH’avviamento delle corrispondenze dirette alle truppe operanti
in Macedonia si raccomanda al pubblico
di scrivere ben chiaro l’indirizzo delle corrispondenze stesse, aggiungendovi la indicazione di Zona di guerra M. e non
quella di Zona di guerra Salonicco, Grecia,
Macedonia, ecc.
Nulla è modificato al riguardo delle
corrispondenze dirette ai militari operanti in Albania, le quali dovranno portare la indicazione di Zona di guerra A,
così per quelle dirette ai militari alla
fronte orientale (Veneto e Trentino) da
indicarsi col semplice indirizzo di Zona
di guerra.
— Buoni del Tesoro triennali e quinquennali. Si rende noto che col 1« di Ottobre p. V. e sino a tutto il 31 Marzo 1917,
in dipendenza del R. Decreto 5 Maggio
1916, No 505, avrà luogo un’emissione di
Buoni del Tesoro triennali c quinquennali
5 %, ed alle medesime condizioni di quelli
emessi nel Giugno u. s. — Gli Uffici Postali, fuori del capoluogo di Provincia,
sono autorizzati a vendere detti Buoni
fino a tutto il 31 Marzo 1917.
Il Direttore Superiore M. LaValle.
C.-A. Tbon, Direcieur-Respoasabie.
Les familles JALLA et BOUNOUS
profondément reconnaissantes, remercient
pour les témoignages de sympathie reçus
dans leur douloureuse é[)reuve, et d’une
manière spéciale le pasteur #.r C- A.
Tron et la sœur Emilie Bertinat pour les
soins affectueux dont ils ont entouré leur
chère malade.
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