1
■ t'* année
2 Juillet tH69
*C.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement cnnsacrée aux inléréls matériels et spirituels
de la Famille Vaiidolsc.
Que toutes les choses qui sont véritables..... «ccupeia
vos pensées — ' PhiHppiens., IW 8.)
PRIX d'abonnphent ;
Italie, Ò. domicile (wu îiîi Fr. 3
Suisse..........................
Frani’e .......................
Alleinafine...............• D
Angleterre , Pays-Bas • S
Z^n nuinét o : 5 cent
Vn numéro arriéré : 10 cent.
BIJREAUX D’aBONNEMENT
ToRrii-PEf.J.iCE ; Via Maestra.
N. 42. i Afjr izia h'tbfiofirnfirii i
Pic.NKRoi. ; J. Chìnntore Impr.
Trms Trou, via Lagrange
prés le N. 22.
Fi.orrnci-^ : fjifyrerìa Evangelicci, via de’Panzani.
ANNON'T*'S ! 5 cent la ligne
ou jx.rtion de ligne.
Lettres et envois frnnco. S’ a*
dressi'r pour l'adniinisiration
eut ¡i"i’pni( et Torre-PrJUc>‘ .
via Mae.stra N. -12. — pour ta
rô'l ictioti • :\ Mr. A. Krvel
Prof, a Torre-Pelli<:e.
SOMMAIlîE — Ce qui nous manque comme église. — Fondation de I Hôpital
vaudois.— Varul(s:Le cimetière protestant de Florence. — NuuvelUs
et faits divers. — Chronique locale. — Chronique politique.
CE QUI NOUS MANQUE COMME EGLISE
f Voyez notre N. 2SJ.
Parmi le.s lacunes que nos avons relevées dans notre précédent article, il
en est une qui semble résumer lotîtes les autres : Considérée dans cliacim
de ses 6000 membres admis à la communion, notre église a-t-elle vraiment
conscience d’elle-même, de la foi qu’elle professe, et do la mission qu’elle
est appelée à remplir?
Interrogeons les faits. — Ici l’on dé[)lore des di^^sions ; là on appelle l’attention sur la dissipation dans laquelle vivent les jeunes gens, sur la profanation du jour du Seigneur, sur les progrès de l’impureté; — ailleurs on se
préoccupe à juste titre d’une émigration périodique et toujours plus considérable qui nous donne trop souvent des sujets dont le corps est ruiné et l’àmn
flétrie; — ailleurs encore on constate avec regret une diminution sensible du
nombre des communiants; — enfin c’est la Table elle-même répétant que
nos paroisses se touchent sans se ressembler et qu’elles ne sont guère unies
que par des liens extérieurs etc.
2
210
Qu’est-cc que tout cela siguifle ? — Que notre église-peuple, si bien nommée
\’Israël des Alpes, se compose d’éléments très-hétérogènes; en vain essaie-t-on
de les retenir en un faisceau, ils échappent de divers côtés. Notre conception
de l’Eglise paraît donc définitivement condamnée par l’expérience; l'Eglise ne
|)eut être ce que nous l’avons faite, une société générale renfermant toute
une population ; une Eglise est une société de,croyants, une association revêtue d’un caractère privé, reposant sur la base d’idées religieuses communes,
et entreprenant certains actes en conformité avec ces idées. On ne peut sortir
de là sans se jeter dans la contradiction; «une église, dit Vinet, n’a la conscience de sa nature et de sa réalité qu’autaut qu’elle se sait composée de
croyants ».
Ici l’on no mancpiera pas de nous objecter : vous ne pouvez avoir la prétention de pénétrer dans les consciences et d’exercer un jugement qui n’appartient qu’à Dieu; vous ne pouvez donc savoir si l’Eglise, telle que vous la
voudriez, est toute composée de croyants. — D’accord : la prétention serait
téméraire et dangereuse ; nulle Eglise ne peut absolument empêcher les hypocrites et les croyants imaginaires de se glisser dans son sein; elle ne peut
obtenir, ni même demander des garanties irrécusables de la bonne foi de ceux
(]ui SC joignent à elle. Mais il lui est permis cependant de s’assurer, dans la
mesure du possible, que les éléments dont elle est composée sont bien les
éléments d’une Eglise, et qu’elle est pour tout dire eu un mot, église, et non
peu|ile. De deux choses l’une: ou nous sommes une société fondée sur l’examen individuel, ou nous ne sommes plus qu’une école, comme l’était l’Israël
selon la chair, et telle que nous la présente l’Eglise catholique. L’école, c’est
le .système qui convient aux enfants mineurs conduits par des pédagogues ;
la société religieuse au contraire est libre ; nul n’en fait partie que de son
plein gré. Dès lors quoi d’étonnant à ce qu’elle s’applique à trouver son centi-e de gravité ?
La force des choses et la direction imprimée depuis notre Synode constituant
(1855) à nos assemblées représentatives, doivent nous amener, tôt ou tard,
à la réalisation de ce principe : Plus d’église-peuple ! plus d’église-multitude !
plus d’église-école ! Mais église entièrement séparée de la société ciciU, et nettement distincte du monde.
Pour y arriver, il est trois moyens en notre pouvoir :
En face de la multitude indifférente et de naissance et de profession, il fatit
demander un profession libre, renoncer aux coupes réglées de catéchumènes,
aux réceptions collectives et eu masse, en un mot appliquer notrè principe
rationnel et évangélique de l’adhésion individuelle (Voir Actes Synodaux 1866
et Règlement pour la Paroisse, § 4).
En second lieu, il faut avancer du côté de l’indépendance absolue de l’Eglise
sous la conduite de Jésus-Christ ; ce n’est point assez que nous soyons libres
et autonomes si nous ne parvenons à subvenir nous-mêmes aux besoins du
culte et de l’instruction au sein de l’Eglise (V. Synode de 1866, § 15)
3
- 211
Enfin no H avon^ à e.vcrcer la iliscipliiip. Que Cf mot no soit pins vido do
sens ! il no saurait l’être que dans une église de mulliludo oîi les communiants
n’ont de jnp:es (lu’eu.x-mêmos Mais dans toute société , et à plus forte raison
dans la société rolipieuse, la loi doit nécessairement avoir une sanction. Que
l'exécution dos peines disciplinaires n’ait [>as de conséquences extérieures,
cela va <le soi ; mais est-ce à dire, que la discipline manque, cliez nous, de point
d’appui ? Non ; et nous n’aurons pas de peine à prouver , dans des articles
spéciaux’, qu’eu nous appuyant de l’autorité apostolique, du témoignage de
notre histoire, et du contenu de notre discipline elle-même, nous avons tout
ce qu'il nous faut [lour nous mettre sur la voie d’un contrôle efficace.
F’oiKiatlon
d.o l’hôpital VaixcioisJ!)
/I/»* k pasteur Cellérier de Genève à Mme Ch. Geymet de La Tour.
Peissy, 2 octobre 1821.
Madame, — Si M™ votre fille vous a écrit dernièrement, elle a dû vous dii'e
que j’étaits passé chez elle pour la prier de vous annoncer que j’avais reçu
votre lettre et que j’aurais l’honneur de vous répondre dès que j’aurais
quelque chose de positif; quoique je ne sois encore assuré de rien, je ne veux
pas renvoyer davantage de m’entretenir avec vous sur l’objet qui nous
intéresse.
J’espère que le Seigneur bénira l’entreprise que vous avez formée et qui
annonce autant de zèle poucsa gloire ([ue pour le bien de l’humanité. Je l’en
prie do tout mou cœur et je me trouve heureux de pouvoir faire quelque
cho.se pour concourir à cette bonne œuvre. — Il faut vous l'avouer, au moment où je reçus votre lettre, la grandeur et les difficultés de votre projet
m’effrayèrent. Pour ce qui regarde Genève en particulier, je sentais que les
circonstances n’étaient pas favorables. Non seulement à cause de la multitude
d'établissements publics et particuliers qui se sont faits ces dernières années
mais aussi à cause de la grandeur des besoins actuels, qui semblent devoir
épuiser la bienfaisance. Je sentais encore que la chose ne pouvait pas s’arranger tout à fait comme vous l’entendiez, que votre Gouvernement ne
permettrait pas d’annoncer et de faire publiquement une collecte pour cet
objet quelque intéressant qu’il soit; — mais enfin , et pour ne rien négliger
j’ai prié mon fils (car pour moi retiré du monde et des affaires, et presque
jamais à l’Assemblée de nos Pasteurs), j’ai, dis-je, prié mon fils de consulter
la compagnie en lui communiquant votre désir, votre intention et ce qu’il fallait de votre lettre. Mon (ils m’a répondu que la compagnie prenait un véri
(1) V. l’Echo de.i Vall>'‘es du 21 mai 1869.
4
— 21-2 —
iutérêt à votre projet, mais qu’il serait iautile et impossible de rien demauder au Gouveruement à cet égard, que le seul moyen de se procurer
quelque argent, serait de faire un avis manuscrit sur le besoin qu’il y a dans
les Vallées d’une maison de charité ou d’un asile pour les malades, et Ou dessein que vous avez formé d’en fonder uue en implorant le secours des Eglises
|)rotestantes, qu’on tirerait plusieurs copies de cet avis et qu’on le ferait
courir dans les principales sociétés de la .ville. Eu conséquence j’ai fait et envoyé cet avis, et je croyais qu’il était déjà en circulation; mais on vient de
m’écrire que toute i-éfle.xion faite , il convient, avant d’agir, d’attendre le retour de .Mr le Pasteur Robin qui est ailé dans vos Vallées et qui donnera des
renseiguements ullérieurs. Je suppose qu’on veut savoir si tous vos Pasteurs
agissent de concert pour cette grande entreprise, et je trouve en effet qu’il
convient ((ue ce soit eu leur nom qu’on s’adresse aux diverses Eglises. Quand
vous écrirez eu Angleterre, indépendamment de personnes et de sociétés aux
quelles vous pourrez (vous adresser, je crois que vous feriez bien d’écrire et
de recommander votre atfaire à .Mr Cunningam, ministre Anglican qui vous a
fait une visite et qui a vu vos pasteurs réunis. — C’est un homme pieux et
zélé, qui tâcherait sfiremeut de vous être utile. Voici son adresse; Rev.
Francis Cunningham, aux soins de SP S. Guriiey 2.3 Lombard Street Londres,
Dès que j’aurai quelque chose de bon à vous annoncer de chez nous, je, le
ferai avec empressement, et certaiment mon fds ne négligera pas cette affaire.
Gomme désormais j’irai toujours moins à Genève, je ne puis espérer de voir
souvent Sladame Long. Mais si je puis lui être de la moindre utilité , je la
prie de s’adresser à moi comme à un ami véritable. Agréez, Madame, l’assurance de mon l'espectueux attachement et les vœux sincères que je fais pour
votre bonheur et celui de toute votre famille. Cellérier, ancien pasteur.
Je ne finirai pas ma lettre, mon cher Ge}TOet, sans te dire un mot d’amitié.
J’avais espéré te voir et t’embrasser eu juillet dernier, et puis j’ai su que ton
voyage était renvoyé; tâche d’exécuter ce joli projet, que j’aie encore uue
fois en ma vie le plaisir de revoir cet ancien et fidèle ami avec qui j’ai passé
de si doux moments. Si nous pouvons recueillir quelque argent pour vous
ce serait bien le cas de venir le recevoir. .Ma santé est bien faible, et je crois
qu’il faudra bientôt renoncer à la prédication. Dis, pour moi, bien des ¡choses
affectueuses à notre ami Moudon. Prions le Seigneur de nous soutenir et de
nous donner d’avancer avec courage et fidélité vers le but de notre céleste
vocation. Je te serre contre mon cœur. Tout à toi.
Cellérier.
Madame Charlotte Geymet à JP Cellérier père.
La Tour , ( le jour et le mois manquent ) 1821.
.Mou.sieur, — En recevant votre lettre du 2 octobre le 10 du même mois,
j’ai remercié Dieu de m’avoir mis au cœur de. m’adresser à vous, au sujet de
l’hôpital projeté pour le soulagement de nos pauvres infirmes. Le Tout puissant veuille, par sa grâce, donner sa bénédiction à cette entreprise, et ré-
5
- m
compenser voire zèle el celui de voire fils [lour coiilribiier ;'i eelto bonne
«jBiivre.
Vous deviez elïepliveinent, Monsieur, être surpris, preinièfenieni, de mn
réponse h nue lettre aussi satisfaisante, et qui a rempli mou co'ur de joii'....,
seeoudement, en voyant revenir Monsieur le;pasleur Robin sans avoir entendu
parler de ee piojet. Mon mari vous donnant tons les détails à cet éppard «1 , je
me bornerai, M'', é répondre aux autres artici >s de votre lettre.
Mr Cunningham est justement la personne à laquelle j’allais écrire, lorsipie
j’ai reçu votre lettre; mais voulant me conformerà vos conseils, j’ai atiendo
d’avoir la réinmsedu Modérateur à quimón mari avait écrit.Sa grave et douloureuse maladie l’a empêché de répondre plus tôt. \ présent, me basant sur les
demarches que. vous et votre fds avez faites à Genève, je lui écrirai ( à M‘‘ Cun
ningham) ainsi que mon mari et mon neveu liert modérateur adjoint. Nous
écrirons ensuite à M"" Monastier, ministre vaudois tenant une pension à bansanne, ou il y a beaucoup d’Anglais, et surtout Miss G'rciircv, dame angiai>o
très-pieuse.
Recevez, Monsieur, ainsi que M'' votre fils, le témoignage de ma vive gratitude pour les soins et peines que vous vo'.is êtes donnés l’un et l’autre en faveur des nos pauvres vaudois des Vallées du Piémont. Ce Seigneur veuille vous
en récompenser! c’est le vœu sincère de celle (pii a l’avantage de si' dire avi'C
une parfaite considération et profond respect
Votrn dñmiée H sinn're amie Cii.vri.otte Geyiiet.
l Noua n avons pu tr<uu-er nette lettre de M’’ H <íevim»t, non pl'is etile “U
Celli’Tier se plaint -lu retarvi qu'on met h fpondro à la sienne «lu '2 oet IsM
©ariétes.
LE CI.METIERE PROTESTANT DE FLORENCE.
Par suite des travaux d’agrandissement de notre capitale actuelle, les protestants de Florepce ont dé renoncer à leur piltoresipie cimetière de Porto Pioli.
V Cependant, dit VUalie à qui nous empruntons les détails qui suivent, la colline qui constituait le cimetière protestant, re.stcra debout, intacte et verte,
intej-rompanl comme une corbeille de fleurs déposée sur l’allée sabine d’uu
parc, la vaste ligne du nouveau boulevard florentin ». En attendant qu’ou ait
un autre emplacement aussi riant que le premier, recueillons les souvenirs qui
se rattachent à l’établissement de l’ancien cimetière. Ils nous rappelleront un
nom resté cher aux Vaudois.
Le culte évangélique fut légalement établi à Florence en 1825, à la suite des
démarches faites parM'' le comte Waldbourg Truchsess, ministre plénipotentiaire de S. M. le roi de Prusse près le gouvernement grand-ducal. Uu tel fait,
eu présence de l’interdiction rigoureuse d’inhumer un dissident quelconque
dans les cimetières catholiques, entraînait la concession d’un cimetière spécial
6
— 214 —
pour les fidèles de la religion réformée. Celte concession fut accordée en date
du 19 octobre 1827, elle comprenait un terrain d’environ huit mille mètres de
superficie. Les travaux étaient achevés au mois de novembre de [la même
année. Une épitaphe nous apprend que. « la premiere tombe qui s’ouvrit dans
cette enceinte, N. 1, 19 juin 1828», fut celle de « Jean David Marc Gonin né
à Genèvé le 26 avril 1812 », et tout proche se trouve celle du père de ce premier inhumé, « Jean Pierre Gonin né à Genève, e i 1783, décédé à Florence
en 1854 «. Cette famille Gonin, venue de. Genève à Florence, était à ce qu’on
nous a dit, originaire des Vallées vaudoises du Piémont.
Quant au comte Waldbourg Truchsess dont le nom figure ici avec tant
d’honneur , chacun sait que décédé à Turin en 1844 , il fut enseveli au milieu
de « ses vaudois », au cimetière de la Tour Pélice, où se voit le beau monument qui le rappellera longtemps encore à notre reconnaissance.
ilouDclks et faite btoere
Oontlrmation <io la Oonèso. Nous lisons dans la Semaine
religieuse qu’à la dernière séance de la Société .Isiatique de Londres, le
le président, sir Ravvlinsoii a présenté Une esquisse des derniers progrès des
études sur l’Orient. Il a surtout insisté sur les travaux de M. G. Smith qui a
réuni et arrangé les fragments de la bibliothèque de Ninive. Curieuse bibliothèque, consistant enîplaques de terre cuite ! Il a exprimé sa conviction qu’on
peut déduire des monuments babyloniens que possède l’Angleterre, toute l’histoire de la Genèse depuis Abraham.
Maclagasoax^, Une grande nouvelle, dit le même journal, est arrivée
de Madagascar; le 21 février, la reine et sou premier ministre ont été baptisés
par un des pasteurs indigènes, après avoir confessé leur foi en présence du
peuple. La cérémonie a eu lieu de la manière la plus simple et la plus paisible.
On évalue maintenant à 37000 le nombre des chrétiens indigènes dans l’île.
L1 viiiîçsiono. Nons apprenons par le journal La Croix que le célèbre
voyageur-missionnaire, dont on n’avait plus depuis longtemps de nouvelles directes, est revenu sain et sauf sur la côte orientale de l’Afrique, et qu’il est
parti à la fin de janvier de Zanzibar pour le Caire et l’Angleterre.
F»ortu.gal. Par décret royal du 26 février, l’esclavage a été abolr dans
les colonies portuguaises. Grâces à Dieu, il n’est bientôt plus de nations civilisées qui mettent sous la protection des lois cette odieu.se iniquité; et les races
déchues tendent à reprendre leur place naturelle dans la famille humaine.’Aux
Etats-Unis, le président a nommé récemment un nègre, Basset, son ambassadeur auprès de la république de Haïti. f Feuille religieuse J.
IVoxivelle-ZélaiKie. Un missionnaire méthodiste qui, depuis 36
ans, travaillait avec zèle parmi les sauvages de cette île, le Rèv. J. Whiteley,
a été tué, le 13 février dernier, par une bande de Maoris.
7
— 215 —
I-^loi'onoo. Nous apprenons par Tfco delki Verilà que les exameus annuels lie l’Ecole de Thélogie ont 6té très-satisfaisants. On cite un étudiant de
Ire année qui a obtenu le chiffre de 95(100; d’autres ont atteint 91(100, 91 1(2;
le chitlre le moins élevée est encore de 74(100 (mininum 0 60).
— M'’le Prof, et Pasteur Paul Geymonat a publié, un petit opuscule de 8
pages, intitulé : La Chiesa Emnçii'lka di Fireaze. Il y expose : 1“) ce qui s’est
passé au sein de l’église de Florence ; 2“) la situation faite à cette Eglise par
le vote du Synode de 1869 ; 3°) les rapports qu’il désire voir s’établir entre
cette Eglise et les Eglises-sœurs italiennes. Nous reviendrons sur ce sujet.
'Turin. Nous apprenons par la Gazzella di Torino, que les vaudois de
cette ville ont placé, rue Berthollet, attenant aux Artigianelli, la première
pierre de l’hôpital ((ue l’on devra à la générosité de Mf Long banquier.
Chronique locale.
fSan Glovaixnl-F*ollloo. Le Comité Directeur du Comico Agraire
de Pignerol a tonu uue séauce fuori sede, le 17 juin, sous Ics ombrages du
jardin deMr le chevalier li. Peyrot. Il y a eu des discours, et nous nous faisons
un plaisir de citer ici quelques paroles prononcées par le Président du Cornice
en ré[jonse au speech de Mr P.
«S'i o .Signori, la scienza dell’-Agricoltura, come è la primogenita delle altre
scienze, è pure la più modesta, la più utile, la più morale, ed anche la piìi
salubre delle professioni. Che cosa invero havvi di più grande che l’osservazione
continua delle maravigliose armonio dell’universo che si esplicano sotto gli
occhi dei coltivatori nello svolgersi delle molteplici e svariate vegetazioni,
osservabili vuoi nelle maestose foreste che coprono in alcuni siti ancora le,
nostre vette alpine, vuoi nei pampinosi vigneti, nei quali l’abile mano dell’uomo,
come ci sono di evidente esempio i vitiferi tenimenti del nostro condirettore,
cav. Enrico Peyrot, sa costringere la natura ad abbondante produzione, vuoi
ne’ variopinti prati che quivi abbondante nutrimento porgono alla magnifica e
robusta razza bovina di questi luoghi originaria, dir voglio la razza bigia lusernina, tanto utile e ricercata nei vicini mercati, vuoi nei ben arati campi che,
sebbene nascosti in questi remoti recessi delle Alpi, pur producono abbondante
raccolto di cereali. Si, o Signori, ((uoste continue o.s.servazioni sono quelle
che elevando la mente dell’uomo lo fanno capace di reggere paziente ai molteplici e gravi lavori campestri.
Eccovi pertanto i portati morali della vita dei campi che in questi ameni
luoghi ha il più ampio suo sviluppo, non dirò per estensione dei tenimenti,
nò per mitezza di clima, o produttività naturale, ma per l’indefessa opera di
questi tanto laboriosi quanto morali abitanti delle amene rive dell’Angrogna
e del Penice. A questi egregi abitatori vi invito in questo giorno ad innalzare
uu cordiale brindisi — Viva S. Giovanni Pellice! Viva e prosperi l’Agricoltura
d’Italia I »
I
8
— 216
dxrontquc
Li‘s (lémoDslrations au sujet de l’attentat Lobbia ont continué dans plusieurs
villes, sans iiéamnoins produire des désordres.
La Cominissioii parleinentaire de renqnête a déjà entendu dans ses séances
seerèti's l(>s députés Crispi et Lobt)ia ainsi que les témoins qu’ils avaient indiqués. — Klle a ensuite aussi entendu les députés Brenua , Civinini et Famiu'i
auvcpiels les documents se rapportent, et vu la nécessité lie reclierclies
ultérieures capables de détermiuer nettement la comiition de.ebaeun «les intéressés, elle a résolu de poursuivre ses travaux en séances publiques qur
commencerout le juillet.
La santé de la Duchesse d’.4.oste s’est .sensiblement améliorée. Le roi s’esL
aussi rendu à la Spezia pour la visiter.
i>oni illfuiiix.. Dans le Consistoire du 25 juin le pape s’est
hautement plaint du Parlement italien (pii par l’abolition du pririlépe d’winplion militairf jasqu’ki accordé au clergé, semble n’acoir d'autre but que de
détruire les fondements et d'exterminer, si cela était possible. Us fondements de
réglis" catholique. Il a en outre beaucoup pémi avec ses vénérables confrères
sur les maux très-graves qhe l’.4utriche et la Hongrie font également peser
sur l’Kglise et il s’est montré profondément affligé des nouvelles qui lui parvenaient d’Espagne.
— On annonce que Mazzini a quitté Zurigh pour se rendre à
l.ondres, décidé à ne plus se mouvoir.
.Vlloiiiiiîïiio. Les parlements douanier et fédéral ont été prorogés le
même jour. L(' roi Guillaume ayant franchement avoué devant eux, l’échec
subi par ses nouveaux projets d’impôts, a laissé à tous les députés de la Confédération une impression très-favorable. — üDdeGolz, ex-ambassadeur de
rAlleniagne du Nord à Paris, est mort ces jours derniers à Charlottenbourg.
lîouiiianio. Un attfntat à la vie de M' Cogoluxiano, président des
ministres a été commis le 25 juin dans la ville même de Bukarest. L’assassin
est déjà au pouvoir de la justice. Des nouvelles postérieures annoncent la
dissolution du Sénat, les démissions du ministre de la guerre, et le départ du
prince Charles pour le camp de Tecuce.
Ofèoo. La reine a donné le jour à un enfant auquel on a donné le
nom de son père, Georges.
iciuanfo. L’ouverture du Corps législatif a eu lieu le 28, sans discours
de l’Empereur. Son président Mr Schneider qui avait déjà donné sa démi.ssion
de cette charge, l’a de nouveau retirée à la suite d’une lettre que Napoléon III
lui a adressée pour lui expliquer la signification de la croix de grand officier
de la Légion d’honneur qu’il venait de décerner au vice-président M” Jérôme
David.
IGspaiiriie. La régence est établie. Serrauo a prêté serment et a assumé
le titre d’Altesse. Le général Prim,demeure son premier ministre. Le jour oü
la constitution fut publiée l’on a partout vu que les journaux cléricaux et
républicains ont paru bordés de noir.
iGtats-Unls. Plusieurs parlements des états confédérés ont approuvé
le vote du Sénat sur l’affaire de l’.Alabama.
ERRATA
N. 24, paff 1P6, lîp;ne 12 fVen haut: à Véfjard de. continuez: notre instruction secondaire,.
et qui a droit à VeccpresHofi de notre reconnai&sance.
N. pag, 20-1, ligne 11 d’en bas; au lieu de A*- i'^OS,90 lisez: i72,90.
Piguerol, J. Chiantore Impr.
A. Revel Gérant.