1
Année XXXVm.
8 Mai 190a.
N. 19.
L’ÉCHO DES VALLÉES
OHÀQUB>
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Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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sommaire ;
: ’tiommunication officielle — Ré selon la
"*%hair, né selon l’Esprit — Le cente'^"’naire des Yaudois Suisses — L’Ali’-’nientation — Georges Muller — Questions morales et sociales—Chronique
— Les témoins de Dieu à travers les
âges — Souscription à 1’ Histoire po
-tCpulaire des Vaudois — Revue Politique
— Annonces.
''SSSÆWZÆÆiŒWÆÆÆÆlWÆJZÆZIÎÆÆÆÆ
'"■'‘COMMUNICATION OFFICIELLE
'•''“ La Table — informée, par les mem' bres du Con.‘teil de Théologie résidant a
■Florence, que les ressources matérielles
indispensables à l’entretien de notre
Faculté, doivent être accrues de quel’'ques milliers de francs, — invite toutes
Tes paroisses et églises vaudoises a faire
■'•tme collecte spéciale le Dimanche de
•'Pentecôte, 31 courant, en faveur de
~VEcole, qui nous fournit, depuis près
'de cinquante ans, nos évangélistes et
^’nos pasteurs.
Le produit de la collecte — et les
■’dons éventuels, — provenant des Val^■‘lées, — devront être remis sans retard
*aü soussigné, qui aura soin de les faire
'Ijarvenir au Trésorier du Conseil de
* Théologie.
Torre Pellice le 6 Mai l903.
Pour la Table :
J.-P. PONS, Mod.
;Né selon la chair, né selon l’Esprit
(réflexions sur Qalates IV, 52-31).
Le fait historique, duquel Paul tire,
allégoriquement, en faveur de l’Eglise
--Ghrétienne les profondes et précieuses
^instructions qui font, en ce moment,
l’objet de notre méditation, est connu
par les récits de la Genèse.
* *
Abram, appelé à quitter sa patrie,
pour se rendre dans le pays de Canaan,
avait reçu de l’Eternel la promesse
qu’il deviendrait une grqpde nation.
Il était alors âgé de soixante-quinze
^ ans et Saraï sa femme, qui n’avait que
.dix ans de moins que lui, ne lui avait
point encore donné d’enfant.
Dix ans après, Saraï, voyant que l’enfant de la promesse n’arrivait pas, donna
Agar sa servante pour femme à son
mari afin d’avoir par elle l’enfant qu’elle
, attendait ; il naquit de cette union un
, enfant selon la chair. ■ r
Enfin Isaac, l’enfant de la promesse,
arriva, 25 ans après avoir été promis,
et lorsque, humainement parlant, on
ne pouvait plus espérer sa naissance,
Sara sa mère ayant atteint l’âge de 90
ans.
Le jour où Isaac, l’enfant de la promesse, né selon l’Esprit, fut sevré, Ismaël, le fils d’Agar l’esclave, né selon
la chair, se moqua de son jeune frère
et provoqua son expulsion de la maison d’Abram, et celle de sa mère. Et
le plus jeune fils du patriarche, l’enfant
de Sara, la femme libre, devint le seul
héritier de son père.
*
* *
Quelques centaines d’années plus
tard, sur une montagne d’Arabie, appelée Sinaï, le Dieu d’Abram et d’Isaac
traitait alliance avec les descendants
des deux patriarches qui formaient
alors un peuple appelé du nom d’Israël, s J ; ) nd fils d’Isaac.
Environ 1000 ans avant l’ère chrétienne, Salomon bâtissait à Jérusalem,
la capitale du royaume d’Israël, le temple que Dieu daigna agréer comme sa
demeure visible au sein du peuple élu
et par là même au sein de l’humanité
toute entière. Jérusalem c’est donc la
cité du Dieu vivant, la ville sainte et
céleste.
L’incrédulité et la rébellion du peuple de Dieu de l’ancienne alliance, l’alliance de la loi, ayant provoqué de la
part de l’Eternel la destruction du temple et de la ville de Jérusalem, Dieu,
fidèle à ses promesses, traita une nouvelle alliance avec les hommes et bâtit
un nouveau temple et une nouvelle
Jérusalem : un temple spirituel, une
Jérusalem d'en haut, l’Eglise chrétienne,
par opposition à la Jérusalem juive,
terrestre, que Paul appelle la Jérusalem
d’à présent.
Pendant quelques dizaines d’années
les deux Jérusalem ont existé en même
temps, dans la même ville, et la Jérusalem d’en haut, la cité libre, a été
formée par des personnes qui étaient
nées dans l’esclavage de l’alliance de
la loi. Et la volonté de Dieu, clairement
révélée, était que les Israélites enfants
d’Abram, nés selon la chair, citoyens
de la Jérusalem terrestre, esclave, devinssent, par la naissance de l’Esprit, les
enfants de la Jérusalem d’en haut. Au
lieu de cela les Juifs ont persécuté l’Eglise chrétienne et le royaume des deux
leur a été ôté pour être donné au peuple de la nouvelle alliance, la nation
réellement sainte et céleste.
*
* *
Le fait que Paul a écrit ces choses
aux églises de la Galatie, au moment
où la Jérusalem, ennemie de l’Eglise
chrétienne, allait être réduite en cendres, me fait penser que comme la
Jérusalem d’en haut subsiste il en est
de même aussi, pour un certain temps
encore, de la Jérusalem terrestre. En
disant cela je n’ai pas en vue la ville
de Sipn qui est maintenant au pouvoir
des Turcs, mais un grand peuple né
comme autrefois Israël, selon la chair,
mais jouissant du privilège de posséder
« le service divin et les promesses » je
veux parler' des nations dites chrétiennes et plus particulièrement des
peuples protestants évangéliques.
I.es pères des protestants ont été,
comme Abram, Isaac et Israël, des
hommes de foi, mais leurs enfants naissent selon la chair, ils sont par naissance les citoyens de la ville de Jérusalem,. mais de la Jérusalem terrestre,
qui est esclave ainsi que ses enfants,
vu qu’ils ne peuvent, dans aucune mesure, faire la volonté de Dieu.
Quelles sont donc les prérogatives
des protestants ? Elles sont grandes de
toutes manières, et principalement en
ce que les oracles de Dieu leur ont
été confiés. Mais n’oublions pas que
nous sommes nés selon la chair et que
nous ne devenons les membres de la
Jérusalem d’en haut, la ville libre, que
par la naissance selon l’Esprit. L’Esprit est le sceau que Dieu met sur tous
ses enfants, aussi est-il appelé le gage
de l’héritage. Tous ceux qui n’ont pas
de l’huile dans leurs vases trouveront
la porte du royaume éternel fermée
devant eux et aucune supplication ne
la fera ouvrir.
*
* *
Tout ce que nous venons de rappeler
est si évident que les lecteurs se diront qu’il ne valait pas la peine d’occuper deux colonnes de VEcho pour
dire des choses que tous admettent.
Soit. Mais attendons la fin. Dans la
pratique nos églises se conforment-elles
à ces principes si élémentaires ? Les
protestants, les Vaudois compris, se
multiplient par la naissance selon la
chair d’une manière réjouissante ; mais
les Eglises peuvent-elles compter, chaque année, un nombre à peu près égal
de personnes, nées selon l’Esprit, qui
viennent grossir leurs rangs î Et si cela
n’a pas lieu sauront-elles reconnaître
levA stérilité et en pleurer, ou bien feront-elles comme Saraï et Abram qui
ont donné à l’enfant né selon la chair
la place destinée à l’enfant né selon
l’Esprit ?
•« Qu’ Ismaël vive ! » dit Abram à
l’Eternel quand il lui annonça que dans
un an l’enfant promis arriverait. Il n’y
a pas des enfants nés selon l’Esprit,
qu’ Ismaël vive ! on lui donnera à 13
ans le signe de l’alliance et Saraï aura,
contre la volonté de Dieu, l’enfant dont
elle n’a pas su attendre la naissance.
« Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantais point». Dieu fait souvent attendre
l’enfant de la promesse ; mais il viendra en son temps, si l’Eglise sait attendre. En attendant elle se sentira
délaissée, elle sera méprisée, on lui dira
qu’elle mourra sans enfants.... Réjouistoi, stérile, les douleurs de l’enfantement
se feront sentir, tu auras en peu de
temps de nombreux enfants, nés selon
l’Esprit, et héritiers de la Canaan céleste.
Le protestant né selon la chair, même
si on l’a compté au nombre des membres de la Jérusalem d’en haut, n’héritera pas avec ceux qui sont nés selon
l’Esprit. C’est l’Ecriture qui le dit.
LE CENTENAIRE DES VAUDOIS SUISSES
célébré le 14 Avril 1903
Le 14 Avril 1803 est un jour si important dans l’histoire du Pays de Vaud
que ses habitants (au nombre d’environ
360 mille) en ont fait une commémoration à la fois solennelle, joyeuse et
digne, religieuse et politique. Voici
comment le Semeur Vaudois décrivait,
dès le 9 avril, les préparatifs de cette
fête patriotique : « D’un bout à l’autre
du Canton, au village comme à la ville,
on est tout aux préparatifs du Centenaire. Ce ne sont que comités qui délibèrent, programmes qui s’élaborent,
sociétés de chants qui répètent, cortèges
et banquets qui s’organisent, guirlandes
et drapeaux qui se confectionnent. Il
semble que les Vaudois ne puissent plus
penser, parler et s’occuper d ’ autre
chose ».
Pour bien comprendre la portée de
cette date du 14 avril 1903, il ne suffirait pas de dire que ce jour-là le
Pays de Vaud est devenu le ig.me
Canton de la Confédération Suisse et
que les autorités cantonales : le Grand
Conseil ou le Parlement, le Conseil d’Etat ou Pouvoir exécutif et le Tribunal
cantonal, ainsi que les autorités communales, ont commencé à fonctionner,
il faudrait encore connaître les vicissitudes principales de l’histoire des Vaudois au moyen-âge et surtout au 16.me
siècle. Forcé d’abréger, je dirai en deux
mots que le fait principal du lô.me
siècle est la conquête du Pays d’en haut
par Berne et l’introduction, un peu
forcée, du protestantisme, avec son influence bénie sur la vie sociale, morale
et intellectuelle des Vaudois, qui subirent sans trop de résistance la domination de Leurs Excellences de Berne
jusqu’à la fin du i8.me siècle. Après
quoi vint la Révolution française qui
fit de la Suisse entière une Confédération
helvétique. La Révolution française a
le mérite de mettre fin aux rivalités
2
— 2
anciennes entre les villes et la campagne, et de déclarer Lausanne chèf-lieu
du canton. , ^
C’est donc à Lausanne que le programme des fêtes a été brillammenfe
exécuté. Je cite en l’abrégeant le Journal
de Genève. Cette fête a officiellement
commencé lundi soir, à six heures, par
la sonnerie de toutes les cloches de
Lausanne, et dans les differentes communes du Canton, par des salves d’artillerie, le son des cloches, des retraites
aux flambeaux, des conférences historiques. « Le chef-lieu s’est mis en frais
de coquetterie. Il s’est paré de tentures et de drapeaux. Certaines rues,
toujours les mêmes, présentent l’aspect
le plus gracieux. Sur les deux flèches
de la cathédrale, dominant la ville, flottent à l’une le drapeau vaudois, à l’autre le drapeau fédéral». «Ce matin à
6 heures, tandis que sonnaient toutes
les cloches, une salve de loi coups de
canon était tirée. Dès 8 heures, les participants au cortège officiel se dirigent
vers la cité. Les députés au Grand
Conseil se rendent dans la salle des
séances.... Les autres invités se groupent sur la terrasse supérieure du château. Le cortège s’ébranle à 9,30 au
son des cloches et au bruit d’une salve
de 22 coups de canon.
«Les soldats font la haie du Château à la cathédrale. Derrière eux se
presse la foule. Après les Autorités
cantonales delileiit le parquet, le préfet
de Lausanne, la commission syndicale,
l’Université, les membres du corps enseignant, les autorités fédérales et communales, puis les chefs de service de
l’administration cantonale. Une section
de fusiliers ferme la marche. En quelques minutes on franchit le trajet, fort
court, du Château à la cathédrale.
A suivre.
Il faut observer une grande modération dans les repas. La suralimentation est aussi néfaste à notre santé
que l’insuffisance d’aliments ; ici comme
ailleurs, la sagesse nous commande d’éviter les extrêmes ! In medio stat -virtiis !
D’ordinaire nous dépassons de beaucoup
dans nos repas la ration d’entretien
nécessaire à la vie, et c’est à tort qu’on
s’imagine que la surcharge de l’estomac
est simplement inutile, alors qu’elle
est au contraire très nuisible. Manger
GEORGES MUELER
SES PRINCIPES
EXTRAITS DE SON AUTOBIOGRAPHIE
Au printemps de l’année 1825 arrivait à Halle un jeune homme de vingt
ans du nom de Georges Muller. Son
père, qui voulait se préparer une paisible et honorable vieillesse dans un
presbytère luthérien, l’envoyait à l’université célèbre de cette ville pour y
étudier la théologie. Ce futur pasteur
était, pour 1’ heure, un vulgaire mauvais sujet, escroc et débauché, à ce
qu’ il raconte dans son autobiographie.
Georges Muller avait eu conscience
parfois de son indignité, et il s’était
efforcé, sans y réussir, de sortir de cet
état d’abjection. Un sOir du mois de
novembre de cette même année, il as
peu restera toujours un précepte iml^ortant de l’hygiène.
Quant au noatbre et aux heures des
^ieptis, nous devons tenir compte de
ôi’âgej de l’état’de, santé, du travâiLà,
accomplir, ainsi que des conditions et
des exigences rie notre yiç si -tourmentée. Généralement trois repas par jour
suffisent : à 7 heures du matin, à midi;
et à 6 ou 7 heures du soir. Les enfants
et les jeunes gens en pleine croissance,
cohime aussi les ouvriers des champs,
peuvent encore intercaler un cassecroûte» à 10 heures et nn « goûtera» à
4 heures pour réparer plus vite leurs
forces.
En vous conseillant de prendre votre
premier déjeûner à 7 heures du matin,
je suppose que vous voiis levez à 5
heures ou à-6 heures au plus tard ; les
soins de votre toilette matinale : lavage
quotidien de tout le corps, frictions,
massage, exercices de gymnastique de
chambre, etc. et les soins du ménage
et autres contribueront à vous donner
une puissante sensation d’énergie, en
sorte qu’à 7 heures votre appétit sera
déjà bien aiguisé. Vous le satisferez en
prenant du lait, et du pain de la veille,
un œuf à la coque, un peu de fruit ou
de confiture (une épaisse bouillie de
farine d’avoine prise avec du lait, le
oat nieal porridge des Ecossais, remplacerait avantageusement le pain). Le
repas de midi doit être le repas principal, le repas substantiel. Celui du
soir sera au contraire un repas léger,
où l’on s’abstiendra de viande; on se
contentera de peu d’alimènts bien digestifs et non excitants. En se couchant
deux ou trois heures après ce souper
frugal, on y gagnera un sommeil d’enfant, sommeil paisible, profond et réparateur.
« Après le repas, le repos » dit un
vieux proverbe. Une demi-heure de
sieste à midi fait le plus grand bien
aux personnes qui en éprouvent le
besoin ; la position assise, dans un
fauteuil bu sur une chaise longue, est
préférable à la position couchée. Ensuite
un exercice modéré, comme celui de
la marche, est la meilleure condition
pour favoriser le travail ds la digestion:
Post cœnam stabis, aut pâssus mille ibis.
(Après le repas tiens-tôi debout, ou
bien fais un millier de pas).
On digère, en effet, autant avec ses
jambes qu’avec son estomac, a dit un
grand médecin. Il faut aussi se rappeler
que, pour bien digérer, l’estomac a besoin
siste à une réunion de prière chez un
pieux négociant de la ville ; il éprouve
un saint étonnement à la vue d’un
homme priant à genoux ; « cette manière de se présenter devant Dieu fit
une profonde impression sur moi »,
dit-il; elle détermina l’influence de
cette réunion et fut le point de départ de
sa conversion ». De cette soirée date, en
effet, pour G. Muller, un commencement de vie nouvelle ; il se met à lire
la Bible ; il apprend à connaître sa
misère et il trouve le Sauveur ; il grandit dans la vie chrétienne à travers des
rechutes, des défaillances passagères,
des temps de relâchement et de marasme ; puis, sa foi, comme toute foi
vivante, se développe en prosélytisme.
Impressionné par la vocation missionnaire d’un jeune homme de sa connaissance, Georges Muller est aussitôt
rempli du désir de se consacrer à quelque œuvre de missions ; des obstacles
divers l’en empêchent à plusieurs reprises. Son père, qui voit s’évanouir tous
d’un surcroît d’activité nerveuse et
sanguine se livre-t-on immédiatement
après le repas à un exercice corporel
trop: violent ou à un travail d’esprit
.trop intense, le sang et l’afflux nerveux
.se retirent de l’estomac pour gagner
, d’autres organes; dans ces conditions,
la digestion est impossible ou incomiïplète, nous devons la respecter au moins
pendaht une heure par un repos relatif.
La moitié de nos maladies ont leur
source dans une mauvaise digestion,
et plus de la moitié de l’humanité
est dyspeptique. 1.’homme n’est, après
tout, que ce qu’il digère. Ce n’est pas
la nourriture ingérée qui nous profite,
mais celle-là seulement que nous digérons et que nous assimilons. Quand
l’estomac va, tout va. Or, les dyspepsies
sont du ressort de l’hygiène plutôt
que de la médecine, et c’est à l’inobservance des lois qui régissent les fonctions digestives qu’ elles doivent généralement leur origine. Au.ssi arrive-t-on
presque toujours, par le régime, à guérir
les tubes digestifs qui digèrent le moins;
on y arrive, par exemple, en évitant
.sévèrement l’indigestion, en ne se remettant pas à table avant d’avoir terminé la digestion du précédent repas,
en n’abusant ni du pain, ni des graisses,
ni des gâteaux, en supprimant la compression exercée par un corset défectueux, en renonçant à l’abus de l’alcool,
des acides, des viandes compactes et
serrées, comme le porc, des condiments
épicés, des eaux minérales et gazeuses,
des purgations fréquentes, etc., etc.
loutefois gardons-nous de tout exclusivisme en matière de régime ; car
il nous faudra toujours compter avec
le personnalisme tyrannique de notre
estomac. D’ailleurs les fluctuations et
les tâtonnements sont de règle en matière de dyspepsie. Mais à titre d’indication je vous citerai cet avertissement
du Docteur Récamier :
« Tout fricot raffiné mène à la pharmacie ». La continuité de ce qu’on appelle
« une bonne cuisine» est dangereuse,
ne serait-ce que parce qu’elle fait trop
manger.
Et pour terminer ce chapitre, je
rappellerai cette pensée si juste du
Docteur Haig:
« L’humanité a été trompée par la
propriété stimulante du tissu animal
(viande) et de ses extraits (bouillon, etc.),
et elle garde une croyance exagérée
dans leur valeur nutritive; il est temps
ses projets d’avenir, s’oppose à ce dessein ; Georges Muller, qui, dans le temps
de sa vie de débauche, avait bien souvent imposé sa volonté à son père, y
renonce et décide de pourvoir désormais lui-même à son entretien afin de
conserver son indépendance personnelle.
Georges Muller poursuit donc ses
études en donnant des leçons et en
quêtant des secours. A la fin de ses
études nous le trouvons à Londres dans
un séminaire, se préparant à évangéliser
les Juifs de Pologne. Bientôt il se sépare aussi de cette société de missions
pour incompatibilité de principes religieux et remplit bénévolement des
fonctions pastorales dans une petite
communauté du Devonshire où des circonstances de santé l’avaient déjà précédemment conduit.
Dans ces entrefaites, G. Muller entend parler d’un dentiste qui abandonne
une très lucrative position afin de se
consacrer à la mission, en s’attendant
désormais à Dieu pour ses ressources
, . , 'Aei
de revenir aux végétaux coihnie/^Jja
base de notre alimentation salubré»^
Docteur Sérieux.
Ces renseignements si pratiques j sont
tirés d’une série d’articles,^qui ont ipâru
dans le Courrier du Dimanche, d’.^lgèr
et qui, assure-t-on, ne tarderont pafr. à
être publiés en un petit volume. Hops
lui souhaitons le meilleur accueil. , !
PH,
PSTIONS MORALES ET SOCIALES
S -ù
Dans le dernier N» (Avril) de ria
Pevue du Christianisme Social, l’auteur
de la « Chronique du mouvement æcial
en Angleterre et en Amérique» donrîé
intéressants sur deux œuvres philanthropiques anglaises deTîate
récente. Les lecteurs de VPcho désireux de se tenir au courant de ce qui
se fait dans le monde chrétien en faveur des classes ouvrières nous sauront gré de leur faire connaître ces
deux œuvres. "
Il s’agit, tout d’abord, de *
Un village ouvrier modèle.
«A un peu plus d’une lieue de Birmingham se trouve un village de fondation recente, auquel on a donné le nom
de Bourneville. Il se compose de 480
maisons formant des blocs de quatre
habitations séparées les unes des auti es tout en étant reliées entre elles,
ce qui leur donne un aspect très pittoresque. Le loyer en est peu élevé,
et les ouvriers qui. y demeurent ont
des moyens de communication abondants et peu coûteux pour se rendre
en ville. Il y a là une population de
deux mille travailleurs qui sont confqrtablement logés, respirent un bon air
et cultivent leur petit jardin; aussi
leur .santé est-elle excellente et la mortalité de neuf sur mille. Il faut dire
que presque toutes les chambres de
ces maisons sont occupées par une ou
deux personnes, au lieu de donner asile
à sept ou huit, comme c’est souvent
le cas dans les faubourgs infects des
villes manufacturières. Grâce à cette
heureuse combinaison le terrain du
village a acquis une valeur productive
six fois plus grande que lors de sa
fondation ; c’est donc une bonne affaire
au point de vue financier aussi bien
qu’une belle œuvre philanthropique, et
un encouragement précieux pour ceqx
qui sont a la tête de ce mouvement
temporelles. Nouvel étonnement de G.
Muller, et nouvelle crise dans sa vie.
Il entre dans cette voie de dépouillement ; il épouse la sœur de ce dentiste
et commence avec elle une vie de j>aüvreté volontaire et de confiance en
Dieu. Il cesse de percevoir, à titre de
salaire, le loyer des places de la chapelle et s’en remet à la libéralité des
fideles dont il leur fait d’ailleurs urie
obligation.
A cette date, 1830, G. Muller, âgé
de vingt-cinq ans, marié, est en possession des principes qui allaient gouverner sa vie et faire de lui un héros
de la foi. '
Voici un résumé de ces principes.
La seule règle de son jugement dans
les choses spirituelles est l’Ecriture
.Sainte interprétée par le S. Esprit. '
Eclairé par ce flambeau, il trout^e
dans l’Ecriture l’affirmation de la ré-'
demption limitée, de l’élection des saints,
de leur persévérance finale, du prochain
retour du Seigneur et d’un idéal élevé
3
3 —
, dont le but est d’arracher l’ouvrier à
Î promiscuité des taudis où il végète».
“ En lisant ces lignes, nous nous som’mes demandé s’il n’y aurait rien à
^faire dans ce sens aux Vallées. Les
‘^nombreuses fabriques établies dans
quelques-unes de nos communes, la
"Tour, St. Jean, St. Germain et la Pé
'rbuse-Pomaret, ont attiré chez nous des
■'centaines, des milliers même d’ouvriers
' de la plaine. Pauvres, pour la'plupart,
'ils sont, en général, mal logés. Plusieurs
’familles vivent dans de misérables cham‘brés qui, si elles ne sont pas les taudis in"fects des grands centres manufacturiers,
‘n’en sont pas moins antihygiéniques et
‘ ''tout ce qu’il y a de plus contraire à la
moralité. Nous connaissons, à la Tour,
certains groupes de maisons, où des
familles de 4 à 8 personnes sont enj tassées dans une seule pièce, en une dé, plorable promiscuité.
,, Eh bien, n’y aurait-il pas, parmi nous,
quelque rentier qui voudrait employer
-• son argent, ou une partie de son ar'^gent, à faire construire des maisons
pour ouvriers, simples mais saines ?
,, Ce serait là, croyons-nous, un pla, cernent d’argent avantageux pour lui
„à tous les points de vue : tout aussi
< rémunératif que la rente de l’Etat qui
ne donne actuellement que le 4 010 et
.qui menace de baisser encore, et tout
aussi sûr, au moins, qu’un placement
dans une banque. Sans compter qu’il
ferait là une œuvre hautement humanitaire.
En avant donc, frères à qui Dieu a
donné de la fortune ; faites valoir le
' talent de la richesse en pensant à vous, mêmes, sans négliger votre prochain
moins bien partagé que vous.
L’Avocat des pauvres.
« Un autre essai d’un genre différent,
ayant en vue comme le précédent le
bien-être moral des travailleurs des
grandes villes, est l’ouverture d’w» Dispensaire légal à Edimbourg^ destine à
offrir gratuitement aux familles pauvres
les renseignements judiciaires dont elles
peuvent avoir besoin. Ce n’est pas la
une entreprise absolument nouvelle,
car l’idée en a été conçue en Amérique,
où elle est apparue en 1876 pour la
. première fois. Dans le désir de venir
en aide aux émigrants étrangers très
dépaysés dans une contrée dont ils ne
connaissaient ni la législation ni la
langue, on fonda alors une Société, a
laquelle, lors de la célébration, à New
de vie consacrée au service du Maître.
Il se fait rebaptiser par immersion et
pratique la communion dominicale.
En outre, il estime qu’ il ne peut
entrer dans aucune église d’Etat, ni
dans aucun établissement religieux, car
qui dit .établissement dit compromis entre
l’église et le monde ; il regrette la consécration pastorale ; il ne peut etre
soumis à aucune autorité humaine, ni
être commandé par des hommes, quels
qu’ ils soient, mais seu^^ent par le
Saint Esprit.
York, de son 25.6 anniversaire, tous
les pays de l’Europe envoyèrent des
messages de félicitation et de remerciement pour les services rendus à leurs
ressortissants par le moyen de ce rouage
si utile.
Des Etats-Unis cette institution, franchissant l’Océan, s’est acclimatée à Londres, où se sont ouverts plusieurs bureaux d ’ assistance judiciaire connus
sous le nom de l'Avocat du pauvre. Celui
d’Edimbourg paraît être encore en
progrès sur ceux de Londres ; fonde
en 1900 sous la direction de trois membres du barreau expérimentés, situe a
Canongate, une des rues les plus populeuses de la ville, il se compose de
deux pièces : une antichambre et une
chambre de consultation. Les audiences
ont lieu une fois par semaine, le mardi
soir. 206 personnes s’y sont présenteos
la première année, et l’an dernier ce
chiffre s’est élevé à 310, ce qui prouve
que ce genre particulier de secours répond à des besoins pressants. Parmi
les cas dont on a eu à s’occuper, il y
en a eu 121 relatifs à des querelles
domestiques entre mari et femme ou
parents et enfants et 34 à des discussions entre locataires et propriétaires.
Quel bienfait pour de pauvres gens,
privés le plus souvent de tout appui,
de pouvoir recourir aux bons conseils
donnés par des hommes compétents et
animés d’un esprit conciliant! Bien loin
d’encourager les disputes, un avis sage,
donné à propos, contribue à en diminuer
le nombre en pacifiant les esprits surexcités ».
L’auteur de l’article exprime, en terminant, le souhait que toutes les capitales soient bientôt pourvues d’une
organisation de ce genre. Nous ajoutons ; et pourquoi pas toutes les villes
et tous les villages ? même les villages
de nos Vallées? Qu’en pensent nos
hommes de loi? A. J.
-Enfin, il renonce à posséder quelque
C lî î? O ]M IG U k
La Tour. Convoquées par une circulaire de la « Commission pour la
maison unioniste»; une vingtaine de
personnes se réunissaient mardi soir
dans une salle du vieux Pensionnat
sous la présidence de M. Louis Jourdan.
Une phrase de la dite circulaire aurait
pu laisser comprendre qu’ il s’ agissait
d’aviser aux moyens de travailler au
'chose en propre, il s’ engage à ne ja<mais rien demander aux hommes, a
ne contracter de dettes ni pour lui
ni pour le service de Dieu et proscrit
'^épargne comme un manque de foi.
Ce programme ne manque pas de
V hardiesse ; mais la difficulté de son
exécution est relative aux mdieux dans
lesquels il doit être rempli.
On peut ne point partager toutes
, les doctrines de Georges Muller ; on
profit de notre jeunesse, de chercher
à contrebalancer la mauvaise influence
que les bals et leS auberges ont sur
elle et dont les tristes effets ne se sont
que trop fait sentir dernièrement. Il se
peut qu’un des buts de la convocation
fut aussi celui que nous venons d’énoncer ; mais la commission, a eu surtout en vue de soumettre ou plutôt de
resoumettre à quelques amis de la jeunesse
son vieux projet de maison unioniste
pour laquelle on n’a collecté en dix ans
que 500 fr. plus la valeur du terrain
dont elle est en possession. L’assemblée,
par l’organe de quelques orateurs qualifiés, s’est déclarée contraire au projet,
vu les difficultés pour recueillir les
fonds, vu surtout l’état de somnolence
si ce n’est de mort de l’Union de la
Ville qui ne s’est même plus réunie
cet hiver. On a fait ressortir ce qu’ il
y aurait d’énorme, voire de ridicule, a
bâtir une maison pour une Union qui
n’existe actuellement que sur le papier.
Il s’est même manifesté un courant
favorable à l’idée de ceux qui voudraient
employer une partie de l’argent collecte
pour la « maison », dans l’aménagement
d’un autre local plus vaste et mieux
approprié que l’actuel. L’assemblée s’est
dissoute sans rien conclure, et la commission a promis de continuer à etudier
la question.
peut condamner son individualisme comme autoritaire et subversif tout à la
fois ; on peut critiquer ses principes
économiques et prétendre qu’ en les
professant publiquement il a incité tous
ses amis et tous les chrétiens au milieu
desquels il vivait et travaillait à pourvoir spontanément à ses besoins, qu’ainsi
la règle de s’attendre à Dieu n’ a pas
la valeur ni la signification que Georges
Muller lui attribue ; on peut croyonsnous, faire toutes ces restrictions, il n’en
demeure pas moins que la vie de Georges
Muller et l’histoire de ses orphelinats
sont un fait extraordinaire, un témoignage réconfortant de la validité de la
confiance en Dieu.
Le premier essai que G. Muller fit
de ses principes économiques date de
l’année même de son mariage et fut
encourageant ; sa situation matérielle
fut très avantageusement améliorée
quoiqu’ il connût parfois la pénurie
d’argent, l’extrême pauvreté, par le fait
de l’irrégularité des dons et par le fait
que les 5 missionnaires vaudois du
Zambèze s’arrangent pour prendre leur
année de vacances (chaque 5 ans maintenant) de façon à ce que chaque
année l’un d’eux se trouve aux Vallées.
M.r Co'isson répondit en exprimant
toute leur joie et leur reconnaissance
envers Dieu et envers leurs amis. —
Puis après une heure d’agréables conversations et rafraîchissements , M.r le
prof. Rivoire termina la belle fête par
une prière.
Les témoins de Dieu
à travers les âges
ou
Saint Jean. Réception des missionnaires
Coïsson. — Avant hier 6 courant la
dernière réunion de notre Zambezia a
pris la forme d’une petite fête de bienvenue en l’honneur de nos chers missionnaires zambéziens, M.r et M.me
Auguste Coïsson qui viennent d’arriver
parmi nous pour y passer leur annee
de vacances. Dès 2 h. 1^2 bon nombre
de dames attendaient dans la grande
salle de l’Union Vaudoise, vers 3 h.
arrivèrent les missionaires qui furent
aussitôt accueillis avec des demonstrations de sincère affection. Madame Lina
Meille leur adressa au nom de la Zambézia de chaleureuses paroles de bienvenue ; après quoi le pasteur de Saint
Jean fit une prière et lut quelques versets
(Jean XII, ' 23-26) à propos desquels
il prononça une courte allocution. Il
rappela à M.r et M.me Coïsson qu ils
sont de Saint Jean en tant que le grand
père maternel de l’un (François Gay)
était de S.t Jean, et la mère de l’autre
aussi (Lydie Lantaret, la première Vaudoise devenue femme d’un missionnaire
parmi les payens) et exprimant le vœu
Dictionnaire de biographies et d'affirmations
religieuses d'hommes célèbres qui croyaient
en Dieu ; pour faire suite à VExistence
de Dieu démontrée par la création et l’histoire.
par A. Heus.
Les témoins de Dieu à travers les âges
prouveront que les philosophes et les savants les plus illustres, que les plus
grands hommes dans tous les temps
et dans tous les lieux, comme dans
toutes les branches de l’activité de
r esprit humain, n’ ont pas été des
athées, mais des croyants convaincus
qui ont su unir à l’esprit le plus pénétrant et à la science la plus étendue
la foi la plus positive et la piété la
plus sincère. Le « Dictionnaire de biographies
et d'affirmations religieuses » sera une
réponse au fameux et inexact « Dictionnaire des athées » de Maréchal et
de Lalande qui ont osé mettre au nombre
des athées, des savants et des philosophes qui étaient des spiritualistes ou
des chrétiens décidés.
Le Dictionnaire sera précédé d’une
Introduction historique sur l’origine, les
développements et les progrès de la
connaissance de Dieu, au sein de l’humanité. Il se terminera par une table
alphabétique des auteurs cités et des
matières traitées, qui fera de ce livre
une petite bibliothèque de philosophie religieuse, où le lecteur pourra trouver immédiatement les opinions et les arguments des autorités les plus compétentes
à opposer aux affirmations mensongères
de r incrédulité moderne. La grande
utilité de l’ouvrage que nous annonçons
surtout pour le peuple qui n’a pu se
livrer à de longues études, ni se procurer une grande bibliothèque, sautera
des sacrifices qu’ il s’imposait pour le
service de Dieu.
Au commencement de 1832,G. Muller,
qui avait déjà depuis plusieurs mois
la pensée de quitter le Devonshire,
parce qu’ il estimait que son œuvre y
était finie, est fortement ressaisi par
cette pensée ; il en fait un sujet de
prière ; et peu à peu il vient à la certitude qu’ il accomplit la volonté de
Dieu en quittant cette communauté où
presque tout le monde le désire et veut
le retenir, mais à laquelle il n’est lie
par, aucun engagement, pour aller à
Bristol, où personne ne le connaît et
ne l’appelle sauf son ami et compagnon
d’œuvre H. Craik, qui y a trouvé une
situation et le veut absolument pour
collaborateur.
Il est bon de relever la façon dont
G. Muller, qui aspire à être dirigé en
toutes choses par le Seigneur, se conduit quand il doit prendre une décision.
Il procède en général à une consciencieuse délibération préliminaire ; on le
voit exposer par écrit avec une froide
raison et droiture de conscience tous
les motifs de sa conduite, peser avec
indépendance d’esprit le pôur et le
contre d’une affaire ; et quand il se
décide, on est assuré qu’il est dans la
vérité morale, qu’ il fait la volonté de
Dieu. D’autres fois il est d’abord agité
par des pressentiments, puis dominé
par des sentiments très vifs ; une impulsion profonde du cœur ou de la
conscience le pousse en avant et forme
sa conviction ; cette conviction triomphe des objections, non point en niant
leur existence mais en niant leur force ;
Dieu arrangera tout pour le mieux ; il
suffit à G. Muller d’avoir le sentiment de faire la volonté de Dieu; il
rejette en quelque sorte la responsabilité de ses actes sur Dieu et va de
l’avant.
A suivre.
issÊam
4
~ 4 —
aux yeux de quiconque a compris l’importance de la lutte engagée entre le
spiritualisme et le matérialisme, de quiconque ne se fait pas d’illusions sur
les conséquences déplorables que le
triomphe de l’incrédulité réserverait à
la société.
Ai •
Par suite du grand nombre d’auteurs
dont il faut fournir la biographie et le
témoignage, les « Témoins de Dieu »
comprendront deux ou trois séries de
400 pages in 8®, et dont la première
est mise, dès à présent, en souscription
au prix de 2 frs. port en sus, soit 2.30 frs.
pour la Belgique et 2.yo_ frs, pour l’étranger. Chaque série formant un Dictionnaire complet, au point de vue
alphabétique, les souscripteurs à la première série, ne sont nullement obligés
s’ils ne le désirent pas, de souscrire
aux suivantes.
Toute souscription à dix exemplaires
aux « Témoins de Dieu à travers les âges »
donnera droit à un exemplaire gratis.
Les journaux qui voudront reproduire la
présente circulaire, et nous mvoyer le numéro
où elle aura paru, recevront deux exeniplaires de l’ouvrage, s’il réunit un nombre
suffisant de souscriptions pour couvrir les
frais.
Comme le but est de combattre le
matérialisme, la plus funeste de toutes
les doctrines, et de fournir aux croyants
de toute opinion des armes pour le combattre à leur tour, nous les prions de
nous aider dans notre lutte, en souscrivant eux-mêmes, et en recueillant
des souscriptions autour d’eux.
L’empressement des souscripteurs
permettrait de livrer tout de suite le manuscrit à l’impression et de leur fournir
la première série des « Témoins de
Dieu » avant la fin de cette année. Les
amateurs sont donc priés de s’adresser
promptement et directement à l’auteur,
A, HEUS, à Chênée, province de Liège,
Belgique. On est prié de ne pas envoyer le prix de l’ouvrage avant de
l’avoir reçu.
Encore la souscription à lliistoire populaii
dCiS Vaudois des Alpes
La souscription, ouverte il y a un
mois dans les colonnes de l’Echo, s’achemine vers la première centaine de
copies souscrites. Si le résultat à ce
jour n’est pas plus satisfaisant, cela est
dû, nous le savons, non pas au manque
d’intérêt pour la publication annoncée,
mais au laisser-aller, à l’habitude de
renvoyer à plus tard. Ce qui nous le
prouve, c’est que, dans la liste des
sousctipteurs, il manque encore les noms
de plusieurs personnes d’entre celles
qui ont le plus insisté sur la nécessité
d’une histoire populaire des Vallées,
en français.
Pour hâter la chose, et décider ceux
qui n’ont pas encore donné leur adhésion, nous fixons le 31 mai comme
terme extrême, après lequel la souscription sera close, et le prix de faveur
cessera.
Et, en attendant, merci de cœur à
ceux qui se sont empressés d’encourager
ce que nous croyons être une nécessité
du moment.
Revue Politique
Après Edouard VII, Guillaume II.
C’est la saison, à ce qu’il paraît, des visites de souverains et Rome en bénéficie
particulièrement. On dirait même, et cela
s’explique fort bien, du reste, qu’elle a
fait un accueil encore plus cordial au
fidèle allié de l’Italie, qu’au roi d’Angleterre. Le décor et le cérémonial étaient
les mêmes, mais on dirait que l’enthousiasme populaire est encore monté d’un
ton. La visite de Guillaume II est aussi
plus longue et le programme plus riche
et plus varié. Au Vatican il est reçu
avec tous les honneurs dus à son rang
et à la puissance de l’empire qu’il représente, et le Cardinal Eampo!la s’empresse d’aller, dès le jour de son arrivée
à Rome, lui souhaiter la bienvenue au
nom du pape. Quoique personne n’ait
assisté à l’entrevue des deux augustes
personnages, pas plus qu’à celle qui a
eu lieu entre Edouard et Léon, les journalistes ne se font pas faute de nous
mettre au courant de ce qui s’y est dit
ou plutôt de ce qu’ils supposent qu’il s’y
soit dit. Mardi 5 c. l’empereur, Victor
Emmanuel, les princes impériaux et les
princes de la maison de Savoie se sont
rendus à la célèbre abbaye de Monte
Cassino, où ils ont visité l’église, le chœur,
la sacristie et la bibliothèque enrichie
de milliers de manuscrits précieux. A 6
heures du soir l’empereur a quitté Rome
et s’est rendu directement à Chiasso par
la ligne Pise-Milan.
Les discussions qui ont eu lieu à la
Chambre, au cours de la dernière huitaine, méritent à peine, par leur importance toute relative, d’être mentionnées.
Il s’agit d’interpellations à propos du
nouveau matériel d’artillerie, du subside
kilométrique à accorder aux nouvelles
lignes de chemins de fer, d’échos de la
dernière grève de Rome, de la réduction
de la flotte réclamée par M. Ciccotti
sous prétexte que l’Angleterre, par l’organe de lord Goschen, se serait déclarée
prête à réduire la sienne, si d’autres
puissances seront disposées à entrer dans
cette voie etc. Enfin dans sa séance de
mardi l’assemblée a entrepris la discussion relative à la « vigilance hygiénique »
dans les communes. Grâce aux festoiements, qui vont heureusement finir, la
Chambre n’ a presque jamais été en
nombre pour délibérer.
M. Zanardelli, éreinté grâce au surmenage occasionné par les deux visites de
souverains, et plutôt souffrant depuis
quelques jours, a demandé à la Chambre
un congé de 15 jours. C’est dire que
toute discussion revêtant un caractère
politique sera nécessairement ajournée
et qu’ on ne pourra s’occuper que de
l’examen du budget et de quelques projets
de caractère purement administratif. Les
journaux soi-disant bien informés insinuent que r indisposition du Président
du Conseil ne serait qu’un prétexte pour
couvrir les discussions qui s’accentuent
de jour en jour entre plusieurs membres
du Cabinet, discussions qui rendent la
position du chef particulièrement difficile.
On en dit tant !
— Paris est peut-être moins expansif
que Rome, Toujours est-il qu’Edouard VII
y a reçu un parfait accueil et que la
visite, fort agréée dans les milieux politiques, contribuera pour sa bonne part à
faire disparaître certains malentendus et
à dissiper plus d’un nuage.
— La question ou plutôt les questions
de la péninsule des Balkans sont loin
de marcher vers la solution. L’Albanie
est en pleine révolte. En Macédoine, la
guerre civile est déchaînée : les incendies,
les pillages, les tueries y sont à l’ordre
du jour. A Salonique les dynamitards
ont réussi à faire sauter quelques édifices, dont deux banques, et à répandre
la terreur au milieu de toute la popùi
lafion. C’est à la suite de cet état de
choses, qui ne saurait être plus grave,
que l’Autriche a décidé d’envoyer une
escadre dans le premier port de la mer
Egée. L’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre
et la France vont en faire autant, à'jce
qu’on dit. Concert européen pour la question arménienne, deuxième édition, donc;
Le sultan peut dormir tranquille, laisser
que ses plus ou moins fidèles sujets continuent à s’entr’égorger et leur donner
même un coup de main dans ce noble
but! Il n’en est plus à redouter les concerts européens dont les mesquines jalousies semblent faites pour le mettre à
l’aise.
j. c.
I N F O R m A T I O N S . ^
La députation provinciale, dans sa
séance du 2 avril, a autorisé le payement
du subside provincial au Consorzio vétérinaire du Perrier.
— Le tirage au sort aura lieu le 9 mai
au Perrier, le 12 à S. Jean, le 23 à la
Tour, le 28 à- la Pérouse, le 30 à S.
Second. L’enrôlement est fixé au 26 juin
pour le mandement du Perrier, au 30
pour Luserne S. Jean, au 14 juillet pour
la Tour, au 17 pour la Pérouse, au 22
pour S. Second.
Les séances supplémentaires auront lieu
les 9, 14 et 15 octobre.
La Bibbia, tutta la Bibbia, nient’altro
che la Bibbia. Risposta degli Evangelici
di Palerna alla recente lettera del pàrroco di Palerna ai suoi filiani. Napoli
1903, 15 p. Cent. 5.
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Sagesse populaire. Que ta nourriture soit conforme à ta' situation sociale, que la manière de t’habiller soit
au-dessous de cette situation, mais que
ton logement soit supérieur à ta situation.
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