1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
ifalie................ L. 3
Tous les pays de l'Union
de poste..............>6
Amérique du Sud . ... « 9
On s'abonne ;
Au bureau d’Adrainistralion;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
D’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
année XX. N. 37.
13 Septembre 1894.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois - 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédactlen à Mi’
• le Past. E. Bonnet Angrogne'
(Torre Pollice), et pour l’Ad-’
ministration à M. Jean Jalla,
prof., Torre Pellice. '
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes. '
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous nae serez témoin^ Aot.1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Matth. VI, 10^
K O ui m a i r « :
Le Synode Vaudois (Evangélisation, Relation du Dr. Procliet sur Colonia Valdense, Gestion de la Table, Le réveil,
I.a question du Pomaret, Conférence
de M. H. Appia, Société d’hist. vaudoise., Télégramme du Roi, Députés
étrangers. Nominations). — Nouvelles
du .Zambèze. — Souscription pour Colonia Vaidense. — Revue politique. _
' r^Lu'ï~ AboniiemqiitiS„,èu.pi’ix
Oeuvre d’Evaiigélisation.
C était cette année le tour de
l’œuvre d’évangélisation d’être examinée la première par l’assemblée
synodale. M. le D." Th. Gay lut le
rapport de la Commission examinatrice qui constate que Dieu nous
a abondamment bénis pendant les
douze derniers mois.
Un déficit de L. 68,000 inquiétait
es esprits au commencement de
l’année et celle-ci peut se clore avec
U n encaisse de presque L. 12,000, C’est
dire que des elïbrts spéciaux ont
^lé faits cette année et que les amis
de n()tre œuvre ont répondu d’une
manière cordiale à notre cri d’angoisse. Les fatigues des collecteurs
ont été couronnées de succès, par
ticuliôremen t celles de M'' le D*' Prochet L
qui s’est volontairement exilé peu-i
dant presque une année dans le buti;
de pi’ocurer les fonds nécessairesTi
pour aller en avant. ’'r
Aussi l’assemblée fut-elle unanime^
pour voter de vifs remercîments
au Président, au Comité, aux collecteurs et aux amis de l’œuvre.
Les obseWati'éns'* faites‘' sür la gestion du Comité ne furent pas nombreuses et le synode n’employa qu’une
demi journée pour examiner cette
gestion. Il fui remarqué que l’introduction au rapport devrait contenir
un résumé de l’œuvre accomplie,
une^ vue d’ensemble sur ce qu’a fait
le Comité et sur les moyens d’action employés.
Un télégramme avait annoncé l’arrivée du président et le matin du
7 courant quelques amis se reudi,rent à la gare pour lui souhaiter 1^
bienvenue. A son entrée dansa i®
salle du synode le D.'' Prochet
accueilli par des applaudissemept’s ’
et par quelques paroles affectueuses
que lui adressa le président au nom
de l’assemblée.
Le D.” Prochet remercia l’assemblée pour son accueil atlèctueux qui ’
est une douce récompense pour ses
fatigues et nous fit une relation sommaire de sa visite à nos frères de *
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- 290
l’Amérique du Sud. Se trouvant aux
Etats Unis, il avait dû revenir en
Europe, à Liverpool, pour se rendre
dans l’Amérique méridionale.
« Il y a 25 ans qu’on n’était pas
venu nous voir » dit un vaudois
d’Amérique au D."' Procliet. Aussi
l’accueil fut-il on ne peut plus cordial. C’est quelque chose d’énorme
que les distances que doivent parcourir les deux pasteurs de Colonia
Valdense et ée Cosmopolila, pour
visiter leurs ressortissants. M. Bounous surtout qui travaille sur un
territoire de 80 kilom. de largeur
sur 450 kilom. de longueur.
Ils sont tous les deux de vrais
pasteurs, dans toute la force du terme,
et ils ont dans leurs dignes compagnes des aides qui leurs sont semblables. Mais nous ne pouvons laisser
ces deux hommes seuls à une si
énorme be.sogne, sachant que l’activité de M, Benj. Pons, qui est considérable aussi, doit êire concentrée
surtout dans l’en.seignement à donner aü Collège. Il faut que nous
allions à leur secours d’autant plus
qu’ils font ce qu’ils peuvent de leur
côté. Dans une seule collecte pour
laquelle l’on n’avait pas fait de réclame nous reçûmes 348 écus, savoir
4600 fr. en or. Ce fut touchant que
de voir im vieillard faire 2 kilom.
par un chemin fangeux pour apporter cinq écus.
En examinant les deux races en
contact dans l’Uruguay, l’espagnole
et la vaudoise, M. Prochet remarqua
la supériorité inlellecluclle et morale
de celte dernière. Ces deux races
ne se sont pas encore mélangées,
pas plus que le Rhône et l’Arve à
la jonction, mais cela peut arriver
dans un avenir peu éloigné et c’est
à nous de veiller à ce que ce mélange s’opère à notre avantage.
Le D.’' Prochet put visiter aassi
la province d’Entrerios où il trouva
de nombreux Vaudois dans les colonies de S. Carlo, Gesler, i.opez,
Belgrano et 8. Martino. Dans quelques unes de ces colonies les vau
dois se sont rattachés aux méthodiste épiscopaux, mais dans celle de
Belgrano se trouvent 84 familles qui
ont voulu rester vaudoises et qui se
contentent de ce que peut faire le
régent pour leur instruction et pour
leur édilicalion. Ils demandent un
pasteur vaudois qui aurait là-bas un
champ de Iravail plus vaste qu’au
sein de telle station d’évangélisation
qui ne compte que 45 à 20 membres.
Le D ” Prochet aurait pu baptiser
une 50."® d’enfants, si ses plans de
voyage lui avaient permis de s’arrêter
encore quelques jours dans ces parages. Les vaudois prospèrent là-bas,
même au point de vue numérique; |
l’on y trouve des familles de 8, 40, j
42 et même 45 enfants.
Dieu a fait retourner de la Suisse
nos ancêtres en 4689 pour que leurs'
de.scendants évangélisassent l’Italie. 3
Et si un rameau s’est délaclié de la \
braiiche vaudoise pour se traris[)laii- J
1er dans l’Amérique où elle prospère, '
nous croyons que c’est pour apporter ^
dans ces vastes contrées la laonne
nouvelle de l’Evangilfe.
Aussi l’assemblée vote-t-elle avec
enthousiasme l’ordre du jour suivant proposé par la Table;
« Après avoir entendu le raijport
» de M. le D.'' Prochet sur sa visite
» à nos frères vaudois de l’Amérique
» du Sud, le Synode croit qu’il est
m -m ..-T Ij rwl -P 1*1 rt /"J rfc O"
» du devoir de l’Eglise de veiller à
» leurs besoins spirituels et eonsi
dérant que la Table ne possédera
» pas de fonds dans ce but, charge^
» le Comité d’Evangélisation d’y ^
» pourvoir dans la mesure du pos» sible ».
Dans le but de commencer la ré*
alisation de ce noble projet, M. AugMeille propose une souscription à
initier parmi les membres du Synode
et à continuer au sein des églisesEn quelques heures cette souscriptiou donne L. 800 que le Témoi^^
enrégislre dans ses colonnes qui
restent ouvertes pour les olfrandeS
qui suivront pour ce même objet.
3
- 291
Gestion de la Table.
1
L’attention du Synode est ensuite
portée sur la gestion de la Table
par la lecture du contre rapport de
la .Commission examinatrice faite
par M. le pasteur J. Ribetti junior.
Une discussion longue, animée,
intéressante et fraternelle s’engage
au sujet du réveil qui a commencé
dans quelques unes de nos paroisses. Tous les membres du synode
sont d’accord pour vouloir le réveil
qui atteint les consciences et qui
transforme les pécheurs en cbrétiens
vivants, en un mot la conversion à
Dieu telle que la décrit la Bible et
qui s’affirme par des fruits convenables à la repentance par des œu,vres agréables au Seigneur. Qu’ils
voient vos bonnes œuvres, dit le
Seigneur 1 C’est là le meilleur témoignage d’une conversion véritable.
L’on est également d’accord pour
ne pas vouloir d’un prétendu réveil
qui ne serait qu’apparent et tapageur. Le levain ne fait pas de bruit
en faisant lever la pâte, le royaume
de Dieu ne vient pas avec éclat et
les fruits de l’esprit se sèment dans
la paix. L’homme n’est pas réveillé
quand la langue seule se réveille,
l’on ne peut prendre le verbiage et
les vaines redites pour des discours
édifiants, pas plus qu’on ne peut
s’édifier en entendant des prières
où l’on parle d’abondance à tel point
que l’on raconte au Bon Dieu tout
ce qu’il a fait depuis la création
jusqu’à nos jours. 11 y a de quoi
fatiguer lorsque ce verbiage continue
trop tard dans la soirée. Il faut aussi
avoir un temps pour le silence et
pour le recueillement comme il èst
bon d’avoir un temps d’épreuve
pendant lequel on dise non pas :
Voyez comment il parle, mais voyez
comme il agit.
Les réveils ont habituellement
leurs écarts en tant que l’œuvre de
l’homme y participe, et nous leur
ferons bon accueil sans leur demander d’être parfaits. Une œuvre de
réveil a commencé parmi nous et
à ceux qui en mettent en avant les
imperfections l’on dit; Viens et vois\
L’esprit de Dieu est à l’œuvre et
les âmes se convertissent.
Plusieurs voix s’élèvent au sein
du synode pour demander que dans
l’intérêt même de l’œuvre du réveil
on laisse soigneusement de côté tout
ce qui pourrait la compromettre
mais qui ne saurait la produire, ni
l'aider. Que les femmes se taisent
dans les assemblées mixtes, grandes
ou petites qu’elles soient, car, ajoute
S. Paul, il n’est pas bienséant aux
femmes de parler dans l’assemblée.
Celles qui tiennent à prendre la parole ne sont généralement pas celles
qui peuvent le faire pour l’édification des auditeurs, et celles qui seraient le mieux qualifiées sont précisément celles qui ne s’y croient
pas autorisées par la Parole de Dieu.
Que les hommes qui ne peuvent
parler pour l’édification de leurs
semblables sachent ne pas perdre
l’excellente occasion qu’ils ont de se
taire, que nul n’écoute l’orgueil spirituel qui le pousse à se produire,
que les réunions ne soient pas poussées trop tard dans la soirée, soit
pour ne pas donner lieu à la médisance, soit aussi pour ne pas trop
exciter le système nerveux; l’excitation nerveuse ne pouvant être prise
pour de la religion et de la piété
de bon aloi.
Nul besoin parmi nous de recommander l’usage de la Bible, car l’on
ne fait pas de réunion sans la lire
et chacun comprend qu’il ne peut
y avoir de réveil réel et durable s’il
n’a pour base la Parole de Dieu.
Chacun sent qu’il y a quelque
chose à faire pour mieux préparer
les nouvelles recrues de l’église et
tout le monde est d’accord pour
donner aux catéchumènes une instruction soignée et aussi prolongée
que possible. L’admission en masse
peut avoir ses inconvénients, mais
la simple présentation ne .semble
pas être un remède suffisant. Si
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4
— 292 —
les recrues sont bonnes^ il n’y a pas
de mal à les admettre même en
masse, puisque dans l'église primitive l’on en a admis jusqu’à 3000
dans un jour. Et si elles ne sont
pas bonnes ces recrues il ne convient pas même de les présenter
à l’église. La différence n’est pas
entre admission ou présentation,
mais entre conversion et non conversion.
La discussion su)‘ le réveil aboutit
à l’ordre du jour suivant que le
synode vote avec une grande majorité:
« Le synode apprenant avec joie
» qu’une œuvre de réveil a com» mencé au sein de plusieurs égli» ses des Vallées en bénit Dieu et
» encourage la Table, les conduc» leurs et tous les membres vivants
des églises à poursuivre avec zèle
et avec foi l’œuvre commencée,
tout en s’efforçant d’en éloigner
tout ce qui pourrait de quelque
manière le compromettre et en
particulier la parole prise par les
femmes dans les assemblées publiques mixtes. »
Une proposition tendant à ne pas
accorder la parole aux femmes dans
les assemblées publiques mixtes avait
été appuyée par 56 signatures, et
plusieurs autres membres du synode
l’ont signée en la volant.
La question du Pomarot s’imposa
naturellement à l’as.^emblée puisque
le sort avait décidé que le rapport
de ce consistoire serait lu au synode.
La discussion lut longue, animée,
émouvante et un grand nombre de
mètUbres du synode y priicnt part,
y compris le pasteur et les députés
de l’église du Pomaret. La question
est si grave et si complexe qu’il
tPest pas facile de lui trouver une
solution, lœ Synode écarta comme
insuffisante la mesure consislaut à
écrire une lettre conciliante à l’église
de Pomaret, et il adopta la proposition d’après laquelle fut nommée
par le bureau une commission composée de MM. le D'' P. Geymonat, les
pasteurs A. Gay, Jos. Trou, J. ’Weitzecker, l’inst. J. Forneron et M.r
Fr. Hamilton. Cette commission —
à laquelle fut adjoint M. "W. Melile
qui connaît la situation pour avoir
été dernièrement pasteur pro tempore à Pomaret — eut trois séances au cours des quelles elle
enlendit longuement M. P, Lanlaret,
pasteur à Pomai'et et les deux députés de cette paroisse.
La Commission nommée pour examiner la question du Pomaret en
juge impossible la solution. En conséquence elle propose et l’assemblée
adopte l’ordre du jour suivant.' Le
Synode recommande à la future
Table de faire une visite d’église à
la parois.se de Pomaret en vue d’un
arrangement à l’amiable; et à défaut
d’un tel arrangement de prendre les
mesures qui pourraient être suggérées par les circonstances.
L’on ne peut pas dire que le
Synode ait perdu son temps car,
outre les séances qui ont duré de
8 à 12 h' et de 14 à 18 b., toutes
les soirées ont été occupées,
l.undi soir 3 7.bre M. le pasteur
H. Appia a donné en présence d’un
public assez nombreux une conférence sur les devoirs des chrétiens
en présence de la question sociale.
Le conféiencier démontra, avec force
citations et avec grande abondance
d’informations et de chiffres, la gravité exceptionelle de la question
sociale qui préoccupe actuellement
les esprits. 11 démontra également le
devoir urgent pour chaque chrétien
de .s’en occuper et de faire ce qui
dépend de lui pour lui assurer la
solution la plus convenable. De vifs
applaudissements accueillirent M.r
Appia qui avait intéressé son auditoire pendant plus d’une heure.
5
- 293
Mardi soir eut lieu une réunion
de prières bien édifiante, à laquelle
yjrirent part un grand nombre de
membres du synode et \jn nombreux
public.
La soirée du mei'credi fut occupée jusqu’après ‘23 heures par la
séance de la Société d’histoire vaudoise. Le président M, le ly A. Vinay
lut un rapport détaillé et quelque
peu exhilarant, mais très soigné sur
la marche de la société pendant
l'année écoulée. Il résulte de ce
rapport que la société d’histoii e vaudoise a vu augmenter le nombre de
se.s membres, que le travail du comité directeur, et, surLoul celui du
président, a été énorme.
M. H. Appia donne ensuite lecture
des conclusions d’un travail de M.r
Samuel Berger sur la Bible ilallenno au moyen-âge.
M. D.l Morin raconle comment il
a l’edressé en maintes conférence.^
les Opinions erronées de quelques
anglais en alTirmaiit (comme il l’a
fait) que les vaudois existaient avant
la Réforme.
L’on entend après cela la lectui-e
d’un nouveau chapitre de l’ouvrage
de M. le prof. David Jahier sur la
fotidation du côllège. Nous passons
sur les détails et nous nous bornons
à dire que, M. H. Meille n’ayant
plus accepté d’être vice-président,
le bureau est nommé comme suit;
MMi D.r Al. Vinay, président
Prof. N. Tourn, vice-président
Prof Jean .Jalla, secrétaire
' Prof Jean Maggiore, caissier
Secr. Mattliieu Co.stabel, archivi.sto
Dans la matinée du 5 c.t l’assemblée synodale avait voté avec acclamations l’envoi du télégramme que
voici à Sa Majesté Humbeil I:
« Sinodo Valdese ricoi'dandó con
»entusiasmo visita amatissimo So
Bvrano implora protezione divina
»sopra sua persona, Sua casa, suo
» regno. »
Dans l’après midi du même jour
le Roi répondait de Monzu comme
suit :
« Cav. Geymonat Presidente Sino» do Valdese Torre Pellice. Sua Maes» là il Re, che pure ricorda con granii de soddisfazione sua visita code.ste
»alTezionate e fedeli popolazioni, rin» grazia il Sinodo da lei presieduto
»degli all'etluosi voti espressigli che
»tornarono, come sempre, ben gra»rliti al .suo cuore.
Il Ueggtìute Ministero della Reai Casa
Tenente Generale
Ponzio-Vaglia ».
Dans sa séance de Jeudi matin 6
c. l’assemblée synodale, à laquelle
s’unit un nombreux public, entendit
les Députés des Eglises sœurs et
ceux des Comités étrangers. Nous
donnons leurs noms, en attendant
de pouvoir donner lé résumé de
leurs discours. Ces délégués sont:
MM. le Colonel Martin Frobisher,
du Comité Vaudois de Londres, le
Rev. D““ Robert Johnstone de l’Eglise
Preshytérienne Unie d’Ecosse, le
Rev. 1).*’ Gordon Grey de l’Eglise
Libre d’Ecosse, M. le pasteur Geoi ges Appia, Vice-Président du Comité des missions de Paris et M. le
missionnaire Jacques Weitzecker représentant de ce même Comité.
L’a.sseml)lée synodale nomme les
administrations comme .suit:
Table Vaudoise :
MM. J. P. Pons, moderateur
J. P. Micol, modérateur adjoint
Henri Meille, secrétaire
Major'E. Balraas, m. 1.
J. D. Cûugn, m. I.
Comité d’Evangélisation :
MM. D.r M. Prochet, président
C. A. Trou
6
•*»*’
-’ti.
ÿv-
í*v ■
ii-, •. :
P'.,:
i
h-:
É •
‘^(;.
l'J ■ ■
r^;.'
; ' !'■ ■
- 294
A. Mnston
■J. Tron
Cav E. Alinari
,1. Quattrini
J. Pons
Commission des Institutions
hospitalières-.
MM. D.r A. Rostan
B.mi Gardiol, past.
Jean Maggiore, prof.
Jean D.l Rivoire, prof.
Ernest Turin, nég.
Conseil de l’Ecole de Théologie :
MM. Auguste Meille
Bart. Pons
Le conseil désigne comme prédicateur pour le prochain synode M.
le pasteur Paolo Longo, et comme
suppléant M. te pasteur G. A. Tron.
E.B.
NOUVELLES DU ZAMBEZE
Nous extrayons les nouvelles suivantes d’une lettre de M. Louis Jalla,
de Kazoungoula 22 Mai, et qui vient
d’arriver ;
Nous traversons, je crois, une
phase bénie ; l’Esprit de Dieu semble
gagner de proche en proche. Nous
avons chaque Lundi soir une réunion de prières avec les 7 garçons
et filles qui suivent le catéchisme
et dont trois déjà ont fait publiquement profession de foi. Notre Sebeso
(la veuve du jeune chef de Séshéké)
qui est chez nous jusqu’à ce qu’on
la rappelle, s’est jointe à eux, apportant un excellent esprit. L’expérience qu'elle a montrée en toute
circonstance sont un gage du sérieux
de l’oeuvre qui, se fait en elle. Le
7 c. à l’Ecole du Dimanche, l'évangéli.ste ayant demandé à ceux qui
désiraient suivre le chemin du salut
de le déclarer en se levant, cinq se
levèrent, entr'autres un ouvrier et
une fillette auxquelles je n’ aurais
jamais pensé, ainsi qii’ un vieux de
nos voisins, le père d’un des deux
garçdns que j’ai envoyés à l’Ecole
de Morija. Chacun eul son exhortation à part de rompre résolument
avec Je monde, l^e soir, la plus difficile de nos filles, vint me demander
de pouvoir suivre aussi le catéchisme.
,fe lui dis qu’elle devait d’abord, si
elle désirait vraiment devenir une
enfant de Dieu, trasformer son caractère, ses paroles, ses manières,
puis je priai avec elle. Oui, l’Esprit
remue les consciences sur la station
et nous réveille nous-mêmes les
premiers. Hélas ! au village, Satan
agit lui aussi au moyen du démon
de l’abondance, La bière coule à
flots et les danses obscènes sont à
l’ordre du jour; les femmes sont les
plus opiniâtres à la résistance et
entraînent leurs maris, les inondent
de bière. Mais il faudra bien que
Satan cède à son vainqueur, ici
aussi.
Ceux qui suivent le catéchisme
sont actuellement 11, mais nous
espérons beaucoup que ce nombre
gro.ssira encore, ..
Nous sommes très occupés à préparer la station pour l’époque où
elle devra héberger à la fois tout
le personnel actuel du Zambèze et
toute la caravane qui va arriver
avec M. Béguin, mais nous n’avons
de nouvelles ni des uns ni des autres. Le 7 c., à Séshéké, est née une
petite Lucie Goy. La maladie décime
toujours nos bœufs.
J. Jalla.
SOUSCRIPTION
pour l’érectiou d’uu Temple
à Colonia Wnldoii^e
n
Ceux qui étaient présents Vendredi
matin, 7 courant, à la séance du Synode connaissent l’origine et le but
de cette souscription. M’’ le D” M.
Prochet, Président du Comité d’Evangélisation, était arrivé ce matin
là de l’Amérique du Sud, et avait
donné au Synode un compte-rendu
de sa visite à nos frères de l’Üru-
7
295
guay. Inutile de dire comment il y
avait été reçu. Ce (|u’il importe de
relever c’est qu’à Colonia Vaidense
on avait fait spontanément une collecte en faveur de notre œuvre d’Evangélisation en Italie, et cette collecte avait produit en très peu de
temps la belle somme de 1600 fr.
environ. C’est pour répondre à cette
, marque d’alîeclion de nos frères
transatlantiques que le Synode décida à Tunanimité de commencer
dans son sein une collecte pour contribuer à l’érection du nouveau temple de Colonia Vaidense. La pi emiêre
liste que nous publions aujourd’hui
'fut souscrite presqu’en entier avant
la clôture du Synode.
Il est bon de rappeler aussi que
nos frères de l’Amérique du Sud
avaient déjà collecté p/u-s de dix
mille Chilogrammes de blé pour nos
établissements de bienfaisance, et
lont maintenant des démarches pour
nous l’envoyer franc de port et de
douane.
Les petits cadeaux entretiennent
l’amitié, dit un proverbe, Faisons
voir à nos frères éloignés que nous
sommes sensibles à leur bon souvenir, et les liens qui nous lattachent à eux n’en deviendront que
plus intimes et plus foi ts.
PREMIÈRE LISTE.
A. M. L. 50 — Paul Geymonat L.
50 — M. Prochel L. 50 — ,G. A. Trou
L. 50 — Giov. Pons L. 10 — G. Quattrini L. 10 — Giosuè Trou L. 10 —
Arturo Muston L. 10 — G. Appia L.
20 (1) — J. Weitzecker !.. 5 - Stefano
Balmas L. 20 — E. Bosio L. 10— D.
Guy, junior L. 5 — G. P. Micol L. 10
— Filippo Cardon L. 5 — G. Ribetti
Ij. 5 — 1), Buffa L. 10 — Paolo, Robert L. 20 — B. Revel L. 10 — P.
Riedel L. 5 — G. und W. von Bo(lelschwing L. 10 - E. Lackeniuann
L. 5 — Giov. Petrai L. 5 — J. Gordon
Gray L. 22 — Francesco Rostan L. 10
— Enrico Pascal L. 10 — D.l Gaj^,
senior L. 5 — G. D. Maurin L. 5 —
(1) Désire une 2.de collecte pour l’évangélisation.
J. D. Rivoir h. 10 — G.ni Ribetti,
junior. L. 5 — F. Hamilton L. 10 —
Dav. Peyrot L. 5 — Ernesto Turin
B. 25 — Enrico Trou L. 10 — Emilio
Rivoir L. 5 — B. Léger L. 5 — Enrico
Meynier 1,. 5 — Hoislel, San R. L. 10
— P. Passero!! L. 5 — G. Grilli L. 5
— Gougn L. 5 — P. Ghauvie L. 5 —
F. Grill L. 5 — O. Revel L. 5 — <1.
B. Bosio L. 5 — Pietro Giraud L. 5
— F. Rostan L. 10 — G. D. Turino
L. 10 — G. Maggiore L. 5 — F. Muston
L. 5 — Dav. Jahier Ij. 5 — Augusto
Jahier L. 10 — Egisto Cignoni L. 50
— A. Gay L. 5 — G. Banchetti L. 0
— Ricca Daniele L. 3 — Piovanelli
L. 2 — ügoii L. 2 — S. Bonnet L. 5
— G. Romano Ij. 5 — H. Appia L. 3
— Kl. Costabel L. 5 — Alex. Vinay
L. 5 —Vincenzo Notarbartolo L. 5 —
B. Celli L. 3 — GOS.S B.meo, ancien
L. 3 — Morglia Vincenzo L. 5 — I).''
P. R. Prtchet L. 10 — L. Bounous
L. 5 — Paul Turin L. 5 — M.me Mélanie Eynard L. 6 — Semini L. 2 —
Daniele' Beux L. 5 — Trou Emanuele
L. 2 — Long Jean L. 1,50 — A. Prochet-Didero L. 5 — J. J. Parandei’,
ancien pasteur L. A — Km. Long L. 5
— J. J. R. Troll, pasteur L. A — J. J.
Malan L. 5 — G. P. Pons L. 10 —
N. N. L. 2 — Et,. Albarin L, 5 —
M. lles Pons-Karrer'L. 10 — Eli Jahier
L. 3 — Monnet Barthélemy L, 2 —
M. lles Melile (Via Oliva) L. 5.
Total L. 810.50
La souscription continue. On est
prié d'envoyer les offrandes à la di
rection du Témoin.
A. M.
Revue rolUiqiie
La revue est courte faute de nouvelles.
Le pape veut établir une préfecture apo.stolique dans nos possessions
de la Mei’ Rouge.
Le Comte de Paris est mort le
8 et on l’a enseveli le 12 à Weybridge
auprès de Louis Philippe son grand
père.. Le Duc d’Orléans qui sera
prétendant après lui a informé tous
les souverains d’Europe de cet événement de famille, et il a reçu des
8
- 296
télégrammes de condoléance de tous
les pays.
I.,e congrès de la paix a terminé
ses travaux à Periigia.
Le Kédive vient de s’emljarquer
à Brindisi pour retourner dans la
terre des Pharaons.
Le sultan du Maroc est gi avement
malade et les agitations commencent
dans ce pays.
Quehjues faits d’armes peu décisil's
ont eu lieu entre les chinois et les
japonais,
E. B.
La voix d’un ministre vaudois a
pu se faire entendre dans le Congrès
italien des typografes et des libraires
tenu à Milan pendant que notre
. Synode siégeait à Torre-Pellice, C’est
celle de M. Edouard Jalla qui représentait à Milan la typogralie Claudiana de Florence et qui y a pris
la parole pour plaider la cause du
repos dominical. Dans un bon discouivs qui a été imprimé, M, Jalla a
parlé (le la nécessité du repos dominical pour l’individu, pour la famille
et pour la société, et il a insisté sur
la nécessité de ce repos pour les
imprimeurs, pour les libraires et
pour les rédacteurs. Notre frère
concluait e,n proposant l’adoption du
repos d’un jour sur sept préférablement le Dimanche comme une nécessité hygiénique, morale et sociale.
Nous allons avoir prochainement
des télégrammes de huit mots au
prix de 5Ü centimes.
Cette innovation a été décidée par
le Ministère des Postes et des télégrafes.
Les animaux venimeux ont fait
mourir 43,000 individus dans les
Indes anglaises et cela seulement
pendant l’année dernière.
La France a un territoire de
536,408 kilomètres carrés, pendant
que l’Italie n’en a que 284,000. Mais
l’Italie est plus peuplée que la France,
toute proportion gardée.
On ne mourra bientôt plus de
soif sur l’océan, car un ingénieur
d’Agram a inventé un appareil (jui
peut en quelques minutes transformer l’eau de mer en eau potable.
E. B.
ABONNEMENTS À PRIX RÉDUIT
D'après le nouvel Accord Postal
de Vienne, les bureaux de postes
des pays qui ont signé cet accord
accepteront des abonnements aux
journaux des autres pays qui ont
adhéré à la convention, au rncrne
prix que si c'était à l’intérieur des
pays (i’origine des journaux en question..
Ces pays sont; Allemagne, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie,
Colombie, Danemark, Egypte,. Hollande, Hongrie, Libéria, Luxembourg, Perse, Portugal, Romanic,
Suède et Norvège, Suisse. Turgide,
Uruguay.
Les personnes qui habitent ces
pays pouri'ont donc dorénavant s’abonner au Témoin en versant à leur
bureau de poste trois francs’par an.
Cependant, comme jusqu’ici notre
journal a l'ait l’expéiiition d’après
l’ancien tarif, les personnes qui
n’ont pas encore payé l’année courante (et nous les pressons de le
faire au plus tôt) pourront nous envoyer un mandat postal de fr. 4,50,
L’Administbation.
J. B. Mai.an, Gérant
Torre Pelliee — Imprimerie Alpina