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ISeuvlème année
N. ar.
Vendredi 10 Juillet 1874
a
cw'
L'ECHO DES VALLEES
c
T
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spérialemeiit consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Qne toutes les choses qui sont véritables......oi»
von pensées — ( PhiHppiens., IV. 8.)
PBix d’abohnsment :
Italie, a domicile (vn an) Kr. 3
Puisse................* f
France................» ^
Allematine
Angleterre . Pays-Bas . * I
Un nuy/iéi'o sepat’e : 5 cent.
ün Humeyo arriéré : lOcent.
BUREAUX U*ABOIIREHENT
PiiiNERor. : Chez Cliiantore et
Jlascarelli Imprimeurs.
Kf.oRENCR : Libreria Evangelica. via de’Panzani.
ANNONCES: 20 cent. la ligne
ou porOon de ligne.
Lettres et envois franco. S’a
dresser pour l'administration
et la rédaction a la iJireetion
de VBcho de» Vallée», Torre
Pellice.
îSommaf r'e.
L’Evaugile eu Italie. — Quelques idées
Américaines. Correspondance — Poésie:
Minuit. — Eeangélisation. — Chronique
poliligue. — Annonce.
L’ËVA^GILË m IT.4LIË
Voici ce que dit le rév. Docteur
Stewart dans une adresse au Synode de l’Eglise presbytérienne
libre d’Ecosse sur les conditions
religieuses de l’Europe meridionale et centrale et à la quelle nous
empruntons le passage relatif à
l'Italie, qui nous intéresse plus
particulièrement.
<i En Italie, durant 1^
dernières années sou/Tle
nement constitutioi]
géliques ont joui
religieuse complète,
coup été fait pour
connaissance de l’Evangile par la
chaire, par la presse, par le colportage, quoique les résultats ne
soient pas aussi grands que l’on
pourrait le désirer. — En tenant
compte de toutes les sociétés à
l’œuvre, — Vaudois, Eglises chrétiennes libres , Méthodistes , et
Baptistes , il y a là environ une
centaine de stations où l’Evangile
est prêché; si toutes ces stations
avaient été ouvertes dans des villes
différentes, on aurait obtenus un
résultat beaucoup plus considérable; mais, malheureusement, par
esprit d’opposition, la Chiesa libéra a ouvert ses stations, à peu
d’exceptions près, dans les villes
mêmes où les vaudois avaient déjà
commencé à travailler ; tandisque
des agents envoyés pas des églises
ou sociétés étrangères , attirés par
le grand nom de Rome , se marchent sur les talonsi, dans la Capitale et fournissent aux prêtres
une occasion , qui est la bien venue , de discourir sur les divisions
duprotestantisme.ïranquillement,
en.idépitide semblables inconvei
uientsii ilIse, fait pourtant du bien
et .beaucoup ,drames sauvées par
un seul, ont été ajoutées à l’Eglise
de Christ. La condition extérieure
des convertis , cependant,, est Va,
•i
R
25
CT
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-216
même qu’en Espagne. Quant aux
dasses riches et influentes, noblesse, grands propriétaires, marchants opulents , il n’y en a pas
qui aient uni leur sort à l’Eglise
évangélique, à la seule exception
du comte Guicciardini, dont l’influence est insignifiante en dehors
de sa propre petite coterie. Les
membres de l’Eglise appartiennent
aux classes ouvrières, qui ont de
grands efforts à faire pour se procurer leur pain quotidien. A part
les habitants des vallées vaudoises,
ils ne sont pas au nombre de plus
de 8000 ou au plus 10.000; et leurs
efforts, pour le maintien de l’Evangile, quoiqu’ils impliquent de
leur part des sacrifices réels, sont
nécessairement bien humbles ; cependant , la plupart des 40 congrégations que l’Eglise vaudoise a
formées en dehors des vallées, non
seulement suppléent [maintenant
aux dépenses de leur culte, mais
commencent à contribuer par une
petite par à l’entretient de leurs
pasteurs. L’Italie'possède sur l’Espagne un grand avantage, qui est
d’avoir une Eglise évangélique in
digène (j’entends parler des vaudois), qui a existé depuis les
temps apostoliques , qui s’est
maintenu fidèle à travers des siècles de persécutions et de sang
répandu, et ¡qui n’a attendu que
son émancipation du plus cruel
despotisme pour envoyer au dehors une bande d’évangélistes bien
préparés, pour annoncer ^l’Evangile dans les principales villes
d’Italie.
L’œuvre à la quelle elle s’est
elle-même consacrée, est loin d’ê
r
tre facile, parce que la papauté,
l’infidélité, l’indifférentisme, lui
sont tout à fait opposés; et l’on
doit user de la plus grande circonspection dans l’admission comme
membres de l’Eglise, de ceux qui
se disent convertis ; mais elle considère cela comme l’œuvre pour
l’accomplissement de la quelle Dieu
l’a-si longtemps préservées dans
ses forteresses moutueuses ; et
elle est résolue avec son aide d’y
persévérer. A l’exception de cet
homme noble et dévoué, M. Joseph Malan , banquier de Turin,
qui donne beaucoup de sa propre
fortune pour la cause du Seigneur
elle ne possède pas de riches
parmi ses membres actifs. Il n’y
a pas dans toutes les vallées une
douzaine d’hommes qui jouissent
d’une fortune de plus de 7 à 8000
francs par an ; et si l’on veut que
l’Italie se tourne vers Christ, il
faut, au moins pour quelque année
encore, l’aide généreuse des Eglises étrangères, qui regardent
cela comme une mission parmi
les païens, avec cette différence,
qu’ils ne demandent pas autant
les missionnaires que de l’argent,
car ceux-là sont déjà préparés.
Notre Comité Continental connaît
bien l’importance de l’œuvre dont
les vaudbis se sont chargés, et
leÿWderait volontiers davantage,
si rSglise voulait en fournir les
moyens suivant son pouvoir. Trente mitlè évangéliques ( ceux des
Vallées compris ) sont vraiment
bien peu, comparés au 24 millions
d’Italiens qui vivent dans l'ignorance de l’Evangile I
3
-M7.
QUELQUES IDÉES ÜHÉRICAIPIES
Pendant une tournée que j’ai
faite dernièrement dans les belles
Vallées vaudoises, un de leurs pasteurs me disait, en réponse à des
questions sur les progrès qu’y
fait la vie religieuse et sociale,
• nous n’avançons que lentement,
il nous faudrait un peu de sang
américain ».
Peut-être que quelques idées
américaines serviraient aussi bien,
étant eu môme temps plus faciles
à obtenir.
Le vif intérêt que m’ont inspiré
la lecture attentive de l’histoire
vaudoise et l’aperçu de la grande
œuvre que cette église doit accomplir pour l’Italie, me rendent
très-empressé à aider pour autant
qu’il est en moi cette œuvre que
Dieu lui a si évidemment indiquée.
La louange et la sympathie semblent être le langage qu’on adresse naturellement à un peuple
dont les annales sont à la fois si
sombres et si lumineuses; mais,
qu’en fin , ce ne sont pas les actes
de nos pères ni de nos frères ,
mais seulement les nôtres, que
nous avons le droit de nous approprier. Ainsi, aussi longtemps
que chaque membre des églises
et des communes vaudoises n’aura
pas fait le meilleur usage qui lui
est possible de ses propres forces,
il ne pourra point revendiquer
pour lui l’esprit de ses ancêtres,
ni de son maître. Le flambeau
vaudois est-une lumière sur lès
montagnes; qu’il brille toujours
pur et d’une manière continue,
et toujours d’une manière plus
vive dans les ténèbres qui l’entourent.
L’état actuel de cette dévouée
Eglise de Christ dans les Vallées
me rappelle un homme quiasouffert depuis longtemps d’une maladie cruelle qu’il a combattue
avec la plus admirable énergie',
et qui est à présent entré dans
une convalescence remplie d’espérance. Mais qui a veillé sur un
bien aimé durant un tel péril et
une telle délivrance sans savoir
qu’un temps vient où l’on reprend
la force physique, tandis que la
vigueur spirituelle semble être
épuisée par la souffrance passée ;
et où il faut pousser le malade
d’une manière qui paraît presqu’un peu rude pour l’engager
employer la force qui revient ,
dans le but de l’augmenter. Ainsi
faut-il que tout vaudois se mette
sans cesse à l’œuvre de développer en lui même et en sa^ famille
ces qualités et habitudes personnelles qui conviennent aux enfants
du royaume de Dieu.
Ce n’est pas pour vanter mon
pays que j’écris, mais je peux dire,
puisque tout le monde le sait déjà,
qu’à cause de la liberté extraordinaire dont Dieu a béni l’Amérique, elle déploie une grande activité à l’égard de la religion et
de la bienfaisance. On se tromperait en supposant que ce sont les
riches qui supportent les dépenses énormes de toute cette œuvre.
Notre confiance pour toutes ces
affaires se base sur les efforts
réunis, mais individuellement petits, dn touSs
4
-218
Nous avons une devise natio.nale: Dieu aide ceux qui s’aident
eux-mêmes. S’il y a quelque chose
A faire, même dans les paroisses
lesplus pauvres, une église à bâtir
ou à restaurer, de l’argent à quêter pour quelque objet rapproché
ou éloigné, on s’attend à ce que
chaque individu fasse son offrande, grande ou petite selon ses
moyens, que la veuve donne sa
pite, l’ouvrier une portion de ses
gages , l’enfant le sou dont il fait
depuis longtemps un magot. Il est
rare qu’un service religieux ait
lieu sans qu’on fasse une collecte,
soit pour les frais de l’église soit
au profit de quelque oeuvre spéciale, qui est indiquée. Quant aux
appointements du pasteur, à moins
que ce ne soit une mission parmi
les plus misérables des pauvres ,
la paroisse s’en charge comme
ou se cjiarge des dépenses de sa
propre famille. Dans toutes les
écoles du Dimanche, mêmes où
les enfants sont pour la plupart
habillés par charité , on fait circuler la boite; et presque chaque
enfant apporte un sou ou deux
pour y mettre. Les classes se forment quelque fois dans de petites
sociétés avec des noms ou des
devises,, tels quei «agneaux de
Jésus É>; ■ gouttesi de rosée »;
« Dieu aime celui qui donne gaîment ■ etc«; et rivalisent entre
elles pour les offrandes. Maint petit enfant dit avec enthousiasme;
•j’ai une'brique dans notre église»,
ou, «jjai aidéjà envoyer une Bible aux païens •. Souvent les enfants font de vrais!sacrifices pour
donner qes petites sommes., tit j
On encourage Ces habitudes ,
non seulement pous aider les intérêts en question, et il est étonnant de voir comme les sous forment à la fin des sommes considérables , mais aussi comme une
partie importante de l’éducation
pratique dans la religion. Aider
une bonne œuvre ainsi que d’en
profiter est un moyen de réveiller
l’indépendance et le respect de
soi-même. Cela développe les habitudes de générosité et de renoncement à soi-même qu’enseigne Jésus Christ à tous ses disciples , les pauvres aussi bien que
les riches. Cela fait connaître la
bénédiction aussi bien que le devoir de donner.
Un Ami américain.
i!rorre0|>aub(iîttce
Florence, 6 juillet 1874.
Monsieur le Directeur,
O.serais-je vous prier d’accueillir encore
dans YEcho quelques explications relatives
au catéchisnne dont-il m’a fallu, malgré
votre amical avis, affronter la publicalion
au lieu de la suspendre, pour n’avoir pas
fait à pure perte les frais de composition,
et no pas tenir davantage l’imprimerie
en suspens.
J’ai à remercier votre correspondant de
son coup de griffe, ou logogriphe. 1) m’a
bien profité, tandis que je ne retire rion
du coup de patte ganté qui élague mou
travail comme n’allant à la taille de personne. Qu’il n'aille pas ce n’est que trop
I possible, je l’ai craint, et je n’ai eu d’autre
peine à le faire que colle d’être simple,
clair, et populaire.
Ce n’est pas que je sois découragé d’une
première expérience. Elle à été jugée défavorable, mais elle n'a pas été si inutile,
pulsqù’è celte occasion pasteurs et mattees
5
d’école ont commeucé à comprendre que
le caléchisme n’élait pas compris. H n’y
a qu’à se rappeler comme on récitait machinalement le catéchisme d’Osterwald,
d’ailleurs si simple et si clair, pour s’assurer que généralement on n’y comprenait rien du tout.
Ne faut-il donc pas se rendre encore
plus simple et plus clair? Oui, si po.ssible;
mais surtout il faut metlre chaque chose
à sa place , et instruire mieux et davantage.
Il s’agirait de savoir si en composant
un manuel il faut prendre la mesure,
comme font les tailleurs, ou s’il faut la
donner , comme les professeurs du collège donnent le programme pour une promotion quelconque; et si ces messieurs
prennent pour mesure de leur programme
l’ignorance des élèves , ou les connaissances qu’il faut posséder.
L’Eglise doit, ce semble, donner la mesure à laquelle il faut élever ses catéchumènes pour en devenir des membres effectifs et compétents.
Le catéchisme que j’ai au moins l’honneur de proposer est un manuel de la
doctrine. Il donne la mesure qu’on en pourrait et devrait raisonnablement acquérir
par une instruction religieuse régulière. Il
est destiné à achever, à résumer celle
instruction. Il suppose divers autres enseignements, celui de l’école enfantine qui
explique les noms, les mots les choses
concrètes, celui des récits bibliques pour
les enfants qui savent lire couramment,
celui de l’étude suivie d’une partie de
la Bible, sont le travail fondamental ¿des
écoles de la semaine [et du [dimanche
s’il devait servir avant l’age de 15 ans,
avant la dernière année d’instruction
religieuse, s’il devait prendre la place de
la Bible, j’aimerais mieux en être pour les
irais d’impression, et le brûler.
Notre église ne devrait du reste pas
demander moins que cette doctrine qui
pourra facilement être apprise, et comprise aussi de ceux dont [l’Esprit saint
aura touché les cœurs. La règle du reste
ne saurait être absolue; car on est chrétien par la foi, plutôt que par la doctrine;
et nous cherchons d’abord à former des
Chrétiens, k défaut de pins d’intelligence.
ou devrait finir par recevoir à la communion quiconque saurait les commandements, l’oraison dominicale, et la confession de foi, qui sont les choses dans
les quelles tous doivent et peuvent s’accorder.
I.e catéchisme paraîtra cette semaine ,
et bientôt it y en aura un dépôt à la Tour.
Au dernier moment j’ai encore éprouvé
le besoin de faire ressortir le côté humain
et moral do la religion eu intercalant une
demande et une réponse sur la famille,
qui pourra faire l’argument do plus amples
explications.
Recevez, monsieur le Directeur, l’assurance de ma reconnaissance, Votre dévoué
P. GEÏMO^AT.
Minuit.
Je pénètre en cette demeure
Où le bonheur fait son séjour.
Quel calme y règne dans cette heure.
Après les fatigues du jour !
Le, doux sommeil, sur les paupières
Etend son voile purpurin;
La mère seule est en prières,
Tenant sa Bible dans sa main.
Avec son entière famille
Elle avait ployé les genoux ;
Mais, retournant è son aiguille,
Seule, elle travaille pour tous.
Enfin, le repos la réclame,
Et vers l’autour de tous les biens
S’élèvent les vœux qu’en son âme
Elle nourrit pour tous les siens.
Sur cette paisible famille
Oh respire la sainteté
L’héure obsure de minuit brille
D’une radieuse clarté.
Je passe ailleurs et je remarque
Un beau vieillard aux blancs cheveux.
Du temps son firont porte la marque,
La paix du ciel brille en ses yeux.
6
-220
Si le prompt déciio de sa vie
Lui prédit son prochain départ,
L’homme intérieur se fortifie;
Il a choisi la bonne part.
Le terme court do sa durée
Sur son visage on voit écrit;
Mais son espérance est ancrée
Sur le rocher en Jésus-Christ.
Sur sa famille qui le pleure
Portant un sourire gracieux,
» Il est minuit, dit-il, c’est l’heure
1)0 mon entrée dans les deux ».
Do minuit c'est l’heure qui sonne •
Mais il n’est plus du monde actuel ;
Il ceint l’immortelle couronne
Des glorieux habitants du ciel.
J. D. CUilRBONmER.
(^üangetbatton
Florence. - Le dernier N' de Ja
Ritistn CrisUana contient les articles suivants :
« Libertà e Religione, di G. Weilzecker,
» pastore di Torre Pollice.
* La Risurrezione di Cristo ( art. 3" ) di
» G. Pietro Pons, evangelista a Venezia.
» Dal battesimo al funerali: cenni litur» gici ( art. 1 ) di A. Vittorini, evangelista
» ad Ancona.
» Corrispondenza : Che cosa si debba
» pensare del ritratto di Aonio Paleario,
» del dott. K. Bewalh.
» Cenno Bibliografico : Genuilà del lesto
» del Nuovo Testamento, di Tischendorf
» di P. Calvino.
» Rassegna mensile :
» II sinodo della Chiesa libera dei Vecchi
» Cattolici. Il Sinodo della Chiesa libera
» Vodese. Ginevra e Neuchâtel. L’assem» blea generale Ideila Chiesa libera di
» Scozia. Il metodismo in Italia. Il con» grosso cattolico di Venezia ».
Si notre petit journal nous le permettait, nous traduirions volontiers cetle revue
du mois, dont les litres seuls sont une
recommandation. Ne pouvant Ip faire,
faute d’espace, nous renvoyons nos lecteurs à l’original qui a sur nous l’avantage d’être écrit en excellent italien.
— Les Examens annuels de Théologie
n’ont duré cette année que deux jours,
le lundi 22 juin et le mardi 23. La Commission examinatrice était composée de
MM. les professeurs P. Geymonat, A. Revel et E. Comba et des évangélistes .MM.
B. Pons do Livourne. Mardochèe De Vita
de Pise et do D ügoue de Lucques. Quatre étudiants ont termine leur triennium
d’une manière très satisfaisante, ce sont
J. Roman, C. A Trou, A. Vinai et J. Long
tous les autres ont été promus, les uns
avec de très bons résultats, d’autres ,
heureusement en fort petit nombre, avec
une moyenne que l’on est enfin parvenu
à rendre passable. M. C. A. Trou deviendra pour quelque temps l’aido-évangéliste
do M. Geymonat pour l’Eglise de Sainte
Elisabeth; ses trois autres condisciples,
après leurs examens généraux, entreront
dans l’œuvre ou iront à l’étranger. Les
cours recommenceront, D. A., le 1' octobre de l’année couranie avec le programme suivant :
M. Geymonat: dogmatique (3 heures),
— polémique (2 heures), — catéchétiqiio
(1 heure).
M. A. Revel : introduction à l’AncienTestament ({1 heure), — lectures hébraïques (1 heure), — exégèse des épîtres aux
Corinthiens (1 heure). — exégèse des paraboles de N. S. J. C. (1 heure), = teoria
del culto (1 heure).
M. E. Comba: histoire ecclésiastique do
Grégoire-le-Grand à Luther (2 heures),
— histoire des dogmes {1 heure), — apo
logétique (2 heures)', ■ exercices homilètiques |1 heure). i.
X-i’égllse vau-dolse â Rome.
I— La seconde séance,, donnée au Casino
par M. Ribetti, a eu lieu samedi dernier,
et nous pouvons dire qu’elle a pleinement
atteint le but que se proposait l’honorable
pasteur, savoir d’intéresser notre public re-
7
-821
ligieux à l’œnvro évaugélique que l’Eglise
vaudoise poursuit avec zèle en Ilalie et
spécialement à Rome. Bornons-nous à en
esquisser les traits principaux.
Avant 1870, il n’y avait, dans l’intérieur
de Rome, aucun culte évangélique, excepté celui qui so célébrait dans la chapelle de l’ambassade prussienne. Aujourd’hui ce culte est entièrement libre, et
les anglais, les américains, les italiens
ont mis è profit cette liberté.
Lorsque Rome redevint la capitale de
l'Italie, l’Eglise vaudoise se hâla d’y envoyer un [lasteur, mais on eut delà
difficulté à trouver un local ; enfin on put
employer uu petit Ihéâiro qui était dans
la maison d’un anglais, et une autre
salle plus restreinte. Uu jésuite fit connaître l’œuvre par les anathèmes (ju’il
prononça publiquement contre elle et que
les journaux répétèrent; dès lors, le lieu
de culte se remplit. D’autres articles de
journaux servirent encore la même cause,
en faisant connaître les erreurs rie Rome.
Outre le culte proprement dit, il y a
des réunions familières dans lesquelles
les simples fidèles adressent aussi des
prières. L’Eglise a compté jusqu’à 107
communiants.
Plusieurs faits particuliers montrent l’action bienfaisante de l’Evangile sur les
âmes parmi les membres de ce petit
troupeau; Ce sont des parents affligés par
la mort de leur fils, et qui viennent chercher les seules consolations véritables.
C’est un pauvre ouvrier mécanicien qui
amène h la foi sa femme et son neveu,
et se fait lui-même moniteur à l’école du
Dimanche. C’est un vieillard qui persiste
dans ses convictions, malgré la vive opposition qu’il rencontre dans sa demeure.
C’est uu ancien commandant d’artillerie
de l’armée du pape (jui se convertit, devient diacre et se distingue par son zèle
à agir sur ses amis. C’e.st un jurisconsulte
éminent qui a été gagné par une prédication simple de la Parole do Dieu et qui
fait instruire son fis, âgé de quinze ans,
etc.
L’école enfantine compte 70 inscriptions;
on y a joint une école subsidiaire qui on
a 14; l’école élémentaire an a 22; ce qui
fait UD' total dO' 106. Les résultats sont
bons au point de vue littéraire et au point
do vue religieux ; mais les locaux sout
très-insuffisants. — 65 enfants participent
à l’école du dimanche.
Les ressources pécuniairess ont faibles,
car la congrégation n’est pas riche . et
c’est déjà beaucoup qu’elle ait pu réunir
1367 francs dans une année; un pauvre
ouvrier charpentier, quoique dépouillé
de ses épargnes, a donné 50 fr. - Sans
doute, il faudrait plus de vie, plu?, do spiritualité; néanmois, nous avons bien des
motifs de nous réjouir.
Un Comité genevois va se fonder pour
nous venir eu aide. Ne nous oubliez pas,
car nous luttons do (irès, à Rome, coulre
celui que vous combatlez rie loin,* à Cenève. Travaillons d’un commun accord et
prions ponr que l’Evangile se répamle.
.M. le pasteur Gaberel, qui a passé l’hiver dernier à Rome, rond témoignage au
zèle de l’Eglise vaudoise. Il parle aussi
d’une œuvre spéciale faite pour les soldats
et qui no reste pas sans bénédiclions ;
Un jeune fourrier, indignement malirailé
par son capitaine, a déclaré à son colonel
(|u’il ne voulait pas porter plainte, parce
qu’il était devenu évangélique. De tels
traits n'ont pas besoin de commentaires
et sont le meilleur appel à adresser.
i'Semaine Religieuse,'.
A TRAVERS LES JOIKVAIX
Revue politique
Chaque jour do l’année sera bienlôt
consacré à fêter l’anniversaire do quelque
évènement passé, présent ou fiilur de la
vie du pape ; si une douzaine d’anniversaires rapportent déjà autant d’argent
dans les cai.sses do la Société, que .serace quand il y on aura 365 ? Et puis l’on
profite aussi de l’occasion pour faire quelques petites manifestations politiques,
pour crier vive le pape-roi, se faire emprisoDoer et crier à la persécution Comme
disait dernièrement VUnüà Callolica, qui
ne prend même plus la peine do cacher
son mépris pour l’iotelligence bornée de
8
.222—
ses lecteurs, le pape n’a plus sa puissance ( faculté de faire pendre, brûler etc.)
donc, qui est ce qui niera encore qu'il
uo soit prisonnier ?
Des troubles assez graves ont éclaté à
Forlì, à cause du prix du pain qui s'y
maintenait à cinquante centimes, en dépit des magnifiques récoltes de blé.. Le
peuple s’est emparé des magasins de la
municipalité, et les a saccagés ; après
quoi il commença à donner la ctiasse
aux marchands do blé, dont quelques uns
n’échappèrent qu'à grand peine à une éxecution sommaire. La troupe survint, on
fit des arrestations, mais les persévérants
Forliens firent de nouvelles démonstrations tumultueuses pour la libération des
incarcérés ; inutile de dire qu’il ne l'obtinrent pas ; enfin la plupart des ouvriers
se mirent en grève, et prétendirent obliger
par la force ceux qui ne s'on souciaient
pas à suivre leur exemple. .\u total beaucoup do blé de perdu, peu d'indigents de
soulagés, des vitres brisées, et quelques
jours de far niente. On demande qui y a
gagné quelque chose à tout cela.
Le président du Conseil est encore en
Bavière, oh l’on croit qu’il aura une entrevue avec le prince de Bismarck, qui
doit se rendre à Kissingen. Il paraît enfin
bien décidé que l’on dissoudra la chambre
actuelle, et que l’on convoquera les électeurs ; seulement l’on attend le bon moment, c’est-à-dire probablement celui oh
les belles récoltes auront mis le corps
électoral de belle humeur. — Le manifeste de la gauche, dont nous avons parlé,
est loin d’avoir contenté tout lè monde,
et une autre fraction de ce parti, prépare
dit-on, un contre-manifeste. Il devient
dès lors très probable 'que, entre deux
chaises la gauche ne doive s’asseoir ' par
terre.
;ii‘.
ilfoij
rio.
La saison est au manifeste paratt-il. Il
fait si chaud qu’il sortent tout seuls. Le
comte de Chambord a aussi débité le sien.
Le comte est prêt, tout à fait prêt. Il est
prêt aujourd’hui, comme il était prêt hier,
comme il sera prêt demain. La France
a besoin de lui et l’appelle de ses vœux,
c’est clair comme le jour et cela ressort
très évidemment de toute les élections
parlielles faites jusqu’ici. Du reste, il veut
régner, mais il entend aussi gouverner.
Pas de formule d’importaton étrangère.
La France n’entend rien à ces minuties.
La France veut son roi légitime et elle
l’aura, puisqu’il est prêt. — On considère
généralement celte élucubration comme le
glas de la monarchie ; ce qu’elle a rapporté de plus clair, ce sont quinze jours
de suspension à VUnicni pour l’avoir publiée.
Neus attendons de comprendre quelque
chose aux évènements d’Espagne, pour en
parler. a- *•
Annonce.
L’administration des Hôpitaux vaudois, dûment autorisée par l’Autorité
supérieure compétente, a délibéré de
mettre en ^ vente la ferme dite des
Ayrales-Blancs situé dans la commune
de la Tour et à une petite distance
du bourg principal.,,
Cette vente aura lieu à l’enchère à
rhôpilal de la Tour le 15 Juillet prochain dès huit heures du matin. La
ferme est divisée en 27 lots, très divers pour les prix, puisqu’ils varient
être 473 et 10.000 francs.
Les offres d’augmentation ne devront
pas être inférieures à francs vingt.
E. Maiàh Directeur-Gérant.
Pignerol Impr. Chianfóre et Massarelli.