1
Xeuvlème aimée
X. 41.
Vendredi 23 Octobre 187’4
L’ÉCHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpécialemeDl consacrée anx intérêts matériels et spiritne
de la Famille \andoise.
Cf
P
y
O
3
Que toutes les choses qui sont véritables......o
▼08 pensées — ( Phitippiens.,iy. 8.)
PBIX D’ABONNEnENT I
Italie, k domicile {un an) Fr. 3
Puisse......................» 5
i*ran:-e....................* ^
\ llema}.Tift...............* 6
1 npleterre . F’ays Has . * 8
r« rii.iveyo separé : ^ cent.
r» numéro arriéré : Iflcent.
BOREAUX d'abonnement
PiGNKBOL : Chus Chianlore et
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ou portion de ligne.
I.eUres et envois franco. S’a
dresser pour l’administration
et la rédaction a la THreetion
de y Echo des Vallées, Torro
Pellice.
Avis. — Envoie l’inslruvlion pïimaire en
Iialie. -- De la protection des animaux. —
youvelles religieusen et faits divers. — Divers. — Chronique taudoise et locale —
Chronique polilique. — Annonce.
A. vis
ISous prions inslamment nq^q
nés, qui sont en retard de «1
en règle, en nous envoyanlSl^eeiement ou une lettre chargée ou un
bon sur la poste.
La Rédaction
ENCORE LiNSTRlIGTiON PRIMAIRE
Nous avons, dans notre dernier
numéro, parlé de l’instruction primaire en Italie. Une question d’une
très-grande importance se rattache naturellement aux considérations que nous avons déjà présentées. La voici: quelle est la place
à donner dans les écoles à l’enseignement religieux? .
Notre Gouvernement s’est, à plusieurs reprises , occupé de la solution de ce problème qui, on le
comprend sans peine, soulève
de nombreuses difficultés. Nous
croyous ne pas nous tromper en
affirmant que généralement nos
hommes politiques aspirent non
pas à nier l’èlémént religieux ,
mais à le mettre à la porte de l’école primaire. En 1867, M. Capponi
ministre de l’instruction publique,
abordant, dans un rapport présenté au roit^J^^uestioD qui nous
eut, disait enLes principes
d’hui à l’ordéveloppement
et à la vie po
occupe en
tr’autres
qui pré
ganisati
de la soc
litique de laliâflon font envisager
cet enseignement tout autrement
qu’on ne l’a fait dans les siècles
passés. Il s’est opéré une grande
révolution dans les rapports de
l’église et dej’école. Nous croyons
que la société civile doit elle-même
développer c’es principes et les
K
US
c=;
N
»7
2
mettre ert pratique, et qu’elle est
peu propre à enseigner la religion ». — M. Scialoia avait, lui
aussi, dans le projet de loi que
la Chambre des Députés a rejeté,
examiné cette question délicate,
t Dans toutes les écoles primaires,
disait-il, devront, conjointement
avec les premières notions des
plus essentielles institutions de
l’état, être enseignées les maximes
de justice et de morale sociale
sur lesquelles celles ci sont fonfées. A cet effet sera rédigé et
rendu obligatoire dans tout l’état
un petit manuel approuvé par le
Gouvernement, oui le conseil supérieur ». Voilà, certes, un plan
fort beau sur le papier, mais la
réalisation en serait, ce nous semble, impossible. On se figure facilement l’embarras du gouvernement lorsqu’il devrait s’occuper
de la rédaction d’un petit manuel
de morale sociale. Ne serait-ce pas
le cas de dire avec M. Jourdain;
qu’est-ce qu’elle chante cette morale? Est-ce la morale pour tous
ou la morale de ious^ L’une et
l’autre, peut-être. — Pour vaincre
cette difficulté ou du moins pour
la tourner, M. Cairoli proposait
quelque chose ' de plus radical.
Les communes, disait-il, dans son
amendement, sont libres de supprimer l’enseignement religieux
dans les écoles. On doit, ajoutait-il
laisser Je catéchisme dans les églises et dans la famille. Devant l’état libre, il n’y a pas de croyants,
il n’y a que des citoyens.
♦
Nous n’avons nullement la prétention de vider une question aussi
difficile. Nous voulons seulement
indiquer, au point de vue de nos
vallées, quelle sera la meilleure
route à suivre au cas où les idées
exposées par M. Cairoli l’emporteront un jour et se traduiront
dans la pratique par des faits.
L’avenir appartient à ces idées qui
trouvent de l'écho chez tous les
hommes bien pensants. Dans les
questions religieuses, que l’état
ait une position neutre. Son rôle
n’est pas d’être une sentinelle qui
monte la garde auprès d’un catéchisme. Ses écoles, par conséquent, ne doivent point avoir un
caractère confessionnel. D’ailleurs
quel catéchisme introduirait-il
dans les écoles de son ressort?
Celui de Trente ou celui d’Osterwald ?
Nombre de personnes, san^ doute,
nous applaudiront à tout rompre
et exagérant notre pensée tiendront à peu près ce langage: C’est
fort bien dit et l'Echo des Vallées,
cette fois-ci, soutient une thèse
juste: l’élimination dans nos écoles de Télément religieux. En effet
est-il nécessaire de faire intervenir une croyance quelconque pour
enseigner à des enfants l'écriture,
les règles de la grammaire de
Larousse, la géographie , et surtout le calcul? Pour le coup, nous
sommes d’accord avec l’Echo. —
Soit, répondons nous, mais nous
ne sommes pas du tout d’accord
avec notre interlocuteur. Pour
nous, l’école primaire, nous le disons sans emphase, est chargée
de relever l’humanité. Aucun le-
3
-337
vier, s’il ost bien manié, n’agira
avec plus de puissance. Comment
l'école primaire atteindra-t-elle son
but? En étant une école chrétienne
dirigée par des institutrices et
des instituteurs chrétiens. Quel
est, en effet, le rôle de l’instituteur primaire? Dans son école,
il ne s'adre.sse pas, cbmme on le
fait dans les universités et les établissements d’enseignement secondaire, à des jeunes hommes capables de faire un choix entre les
diverses idées qu’on leur présente,
mais à des enfants qu’il faut instruire et élever. L'éducation doit
être mise au premier-plan. Or, la
vraie éducation, celle qui élève au
lieu d’abaisser, celle qui imprime
à l’enfant un mouvement en-haut,
a pour base, pour principe l’Evangile. De vraies écoles chrétiennes
voilà des sociétés d’évangélisation
qui, sans publier aucun rapport,
donneront de précieux résultats.
Tel enfant, tel homme. Les enfants chrétiens deviendront de
bons citoyens pour qui la liberté
ne sera pas un vain mot. Cela se
lit à chaque page de l’histoire.
La Bible dans nos écoles, voilà
ce que nous devons à tout prix,
maintenir. La Bible dans l’école ,
voilà une déclaration qui sonne
mal aux oreilles de certains vaudois. Il y en a même qui se serviraient volontiers de leur influence, grande ou petite, pour
que l’on pût remplacer la Bible
par le Galateo de Casa ou de Gioia,
n’importe. Les vaudois, espéronsle, ne le permettront pas, et si
jamais certains conseils communaux, partant du principe que qui
paie commande, voulaient élaguer
ou restreindre l’élément religieux
dans nos écoles, l’Eglise vaudoise
devrait avoir le courage de briser
les liens qui rattachent encore
ses écoles à la société civile et
de dire: • La Chiesa farà da sè «.
Nous n’ignorons pas que les difficultés seraient grandes. Où prendrions nous les fonds pour entretenir nos écoles? Nos paroisses
sont-elles assez riches pour faire
avec les secours qui nous viennent
de l’étranger, tous les frais que
réclamerait l’école libre 'dans la.
commune libre? La réponse à ces
questions mettrait peut-être à nu
quelques unes de nos misères.
DE LA PKOTEGTION DES Xmm\
L’établissement des sociétés pour
la protection des animaux est un
signe réjouissant de civilisation
Chrétienne. Elles ont fait beaucoup
de bien, mais il reste toujours
beaucoup à faire! Dans plusieurs
pays on est arrivé, soit à abréger
les souffrances des animaux dans
les abattoirs, soit à diminuer
toute espèce de cruautés envers
les bêtes en général. On s’occupe
particulièrement à supprimer l’emploi des animaux malades ou estropiés, et à empêcher qu’on abuse
de leurs forces dans les services
qu’ils rendent à l’homme.
Le président de la Société de
New-York , M. Bergh , a obtenu,
par son zèle infatigable, une remarquable amélioration, non sea-
4
.â3S.
lement pour la ville, mais aussi
dans le reste des Etats-Unis. Par
exemple, il a fait construire pour
les animaux des vagons de chemin
de fer divisés en compartiments,
et a pourvu à ce qu’ils eussent
la nourriture nécessaire afin de
leur rendre les trajets moins pénibles. Il n’y a point de détail de
cet intéressant sujet qui, à ses
yeux, ait paru insignifiant, M.
Bergh est soutenu dans cette œuvre par la meilleure partie de la
population.
A Londres, les lois sont très-sévères à cet égard et l’on encourage le bon traitement des animaux
au moyen d’expositions, où on
donne des prix à ceux qui sont
les mieux entretenus. Beaucoup
de mulets et d’ànes sont employés
à Londres et dans les environs
par les maraîchers et , chaque
année , à lieu au palais de cristal
une fête où ces bêtes utiles, aux
oreilles longues, concourent pour
des prix, Ou a du plaisir à voir
tous ces animaux forts et bien
soignés et à rejnarquer la confiance et l’affection qui existent
entre eux et leurs maîtres.
C’est une chose bien connue des
voyageurs anglais et américains
que les italiens, surtout dans la
campagne, maltraitent leurs animauxjetsont particulièrement malveillants envers les ânes et les
mulets. Aux vallées vaudoises ,
les montées sont souvent rudes
et les routes tellement mauvaises
qu’il est bien difficile d’y marcher.
Il est étonnant qu’on laisse les
routes dans un pareil état, vu
qu’il ne faudrait qu’un peu de
soin pour les rendre beaucoup
moins fatigantes. Il n’est pourtant pas rare de rencontrer des
chars et des bêtes avec des charges qui paraîtraient bien lourdes
même dans la plaine. Le guide
est toujours muni d’un gros fouet
dont il fait trop souvent usage,
ajoutant par fois des coups de
pieds, lors même que sa bête fait
tout ce qu’elle peut pour avancer.
En Angleterre et en Amérique on
ne se sert des vaches que pour le
laitage. Cela explique le pénible
étonnement qu’éprouvent les étrangers en voyant que ces bêtes travaillent autant que les bœufs et
par tagent parfois leurs mauvais
traitements. Maint beau paysage
italien perd de son charme pour
le voyageur à cause d’un triste
spectacle de ce genre qu’il trouve
au premier plan. On s’étonne presque quelque fois que le miracle
de Balaam ne se reproduise pas
et que la parole ne soit donnée
aux bêtes maltraitées d’aujourd’hui.
Je pense qu’elles diraient_souvent :
Nous avons,faim, nous sommes
brisés et blessés; mais nous marchons patiemment toujours : nous
faisons tout ce que nous pouvons.
Vous ne nous donnez que des
coups et des injures. Si vous nous
traitiez mieux , nous pourrions
TOUS mieux servir. Nous avons du
sang et des os et de la chair et
des nerfs; et nous sommes sensibles aussi bien que les hommes.
Ayez pitié.
Au point de Vue seulement de
l’intérêt personnel, pourquoi un
homme abuserait-il de son propre
bien ?' On ne fait pas à dessein
5
-339
des dégâts à sa maison. Si on est
fâché, ou ne brise pas ses meubles;
on ne déchire pas ses vêtements.
Pourquoi stupidement déverser sa
mauvaise humeur sur sa propriété
vivante. J’ai vu un cocher battre
son cheval d’une manière affreuse,
parce qu’une dame lui avait donné
un pourboire qui ne le contentait pas. Ce n’était pas la faute du
pauvre cheval et c’était à la fois
une mauvaise action et une bêtise
que de le faire souffrir pour le
manque de générosité de la dame.
Un muletier suisse me disait: Ces
mulets sont toujours dociles si on
les traite bien , mais si on les
frappe au lieu de les nourrir et de
les laisser reposer, il est évident
qu’ils deviendront méchants.
Nous savons tous, n’est-ce pas,
que nous travaillons mieux quand
nous avons l’esprit tranquille que
lorsqu’on nous gronde et nous
chicane. Il en est de même d’un
animal. 11 garde aussi plus long
temps ses forces et sa valeur, si
on le traite bien.
Et n’aurions nous pas occasion
d’exercer une salutaire influence
sur nous mêmes par la conduite
que nous tenons envers les créatures qui nous sont assujetties. Si
je vois un garçon qui aime à tourmenter les animaux, je me dis:
Ce garçon là sera un homme dur
envers sa femme et ses enfants,
et implacable enversson prochain.
Si je vois une fille sans tendresse
pour les animaux, j'éprouve de
la pitié pour les enfants qu’elle
pourra avoir, et je pense che son
mari mènera une vie assez triste.
Les parents devraient développef
la douceur dans leurs enfants, soit
par leur exemple, soit par leurs
paroles.
Il est regrettable que les prédicateurs ne s’occupent pas davantage de ces devoirs simples et
pratiques de tous les jours. Un
évêque distingué de l’Église anglicane prêchait naguère à Chamounix devant un grand auditoire
de touristes. Il ne l’entretint pas
seulement de doctrines et de généralités, mais de choses qui avaient un intérêt actuel pour ses
auditeurs. Il insista sur la santification du jour du repos, piême
dans les pays où l’on n’en fait pas
de cas. Il parla aussi très-sérieusement des égards que nous devons avoir pour les animaux qui
contribuent si considérablement
à notre [ilaisir en voyageant. 11
dit entr’autres choses que souvent
les loui'istes n’ont en vue que leur
propre satisfaction et forcent leurs
chevaux ou mulets à hâter le pas
sans songer que cela peut leur
causer de la souffrance, oubliant
que le devoir du chrétien est de
penser au bien d’autrui.
Jésus Christ est monté sur un
âne pour entrer dans Jérusalem.
Nous n’avons pas besoin qu’on
nous dise qu’il était doux et juste
envers sa créature. Le bon Dieu
voit les passereaux qui tombent.
Il n’y a pas une de ces créatures
à laquelle il soit indifférent. Ne
nous considérera-t-il pas comme
responsables de notre conduite
envers les animaux qu’il a mis à
notre service, Jésus Christ a dit:
■ Les miséricordieux obtiendront
.miséricorde». (Communiqué)'
6
-340
i{ou0eUe6 rcUgteuseô
et faits divers
Berlin, — Le prince Guillaume de
Prusse, fils aîné du prince héréditaire, a
été confirmé le T Septembre dernier. Il
est d’usage que chaque prince prussien
e.spose sa confession de foi. Le prince
Guillaume a lu d’une voix ferme celle où
il exprimait ses croyances aux grands
faits et aux doctrines de la Rédemption.
Il a répondu, d’une manière claire et précise, aux questions que lui adressait le
chapelain de la cour M. Heyer, sur les
moyens de grâce, la prière, le péché, la
rédemption. Il a ajouté: « .le sais que de
grands devoirs m’attendent. »
France. — Testament de M. Guizot.
La famille de M. Guizot a livré à la publicilé le testament religieux de l’ancien
ministre. M. Guizot n’y professe pas seulement ses convictions chrétiennes, mais
il dit, entr’aulres choses, que sa longue
Vie et ses longues réflexions l’ont amené
à se senlir enfant sous la main de Dieu,
et affirme son attachement au protestantisme par ces mots : « Je meurs dans le
sein de l’Eglise chrétienne réformée où
je suis né et où je me félicite d’être né.
Lausanne. — La faculté de théologie de l’Eglise libre du canton de Vaud
compte dans ce moment 38 étudiants
aux quels il faut ajouter les treize qui
ont encore h subir leurs dernières épreuves pour la licence, soit un total de 51
étudiants; dans ce nombre se trouvent
dix élèves espagnols et deux arméniens.
Ubere
Oœurs de pierz'e. — Un pasteur fidèle se trouvait très découragé à
cause du peu de succès apparent de sou
œuvre. Comme il passait par la grande
chaussée absorbé par de tristes pensées,
il vit à genoux à côté do la route un
humble membre de son troupeau qui travaillait à casser des pierres.
— Bonjour, Jacques, — dit le pasteur.
— J’envie le succès de votre travail. Je
voudrais pouvoir briser les cœurs durs *
aussi facilement que vous cassez ces
pierres.
— Ah ! M. le Pasteur, dit Jacques , en
le saluant, — vous voyez que je travaille
à genoux.
Le pasteur s’éloigna en se disant que
cet humble cantonnier lui avait donné une
leçon dont il avait besoin. Il prit la résolution de travailler davantage à genoux
en demandant plus incessamment à Dieu
qu’il touchât les cœurs qui paraissaient
si durs, et qu’il le rendît lui-même plus
apte à préparer le chemin du Seigneur
et à aplanir ses sentiers.
fTraduit de l'anglais).
(!Thtontque SUaubobe
et locale
Figner-ol. — Nous lisons dans la
Gazzetta di Pinerolo du 17 courant : Hier
15 octobre a eu lieu dans une des salles
de la municipalité, sous la présidence de
M. l’avocat Davico, syndic de celte ville',
et avec l’intervention de la Junte communale, l’as.semblée des syndics des communes qui composent le district de Pignerol. L’objet de cette réunion était de
s’occuper de la construction d’un chemin
de fer destiné à relier cette ville et son
district à la France méridionale, et de
pourvoir aux moyens de compléter les
éludes qui s’y rapportent.
Vingtjhuit communes étaient représentées.
Après une exposition de l’objet de la
convocation de la part de M. le Président
et les explications techniques de M. l’ingénieur Giuliano, auteur des études préliminaires pour la construction d’un chemin de fer qui passerait par la vallée de
Pragela, une discussion longue et trèsanimée a abouti aux conclusions qui suivent;
7
-841
1* On a admis en principe et unanimément la grande utilité d’un chemin de
fer entre Pignoro! et la France méridionale.
2' On a reconnu la possibilité de réaliser le projet du chemin de fer à travers
le Pragela. Celte ligne s’appuyerait sur
celle qui est en cours d'Oulx à Briançon.
3’ On s’est occupé aussi du projet, dont
il est question depuis longtemps, d’un
chemin de fer qui passerait par la Vallée
du Pòlis.
4’ l!n comité composé de la junte municipale de Pignerol et des syndics ou
des représentants des communes de Fénestrellcs, do Cavour, do Luserne S.-Jean
de Pérouse et de M. l’ingénieur Giuliano
a été nommé et chargé de recueillir tous
les éléments de probabilité ou de succès
qui se rapportent au projet principal de
chemin de fer de Pignerol à Briançon, de
conférer avec, qui de droit à ce sujet, de
mettre en évidence le projet do .M. ,Giuliano; comme aussi d’étudier, dans tous
ses détails, le projet do chemin de fer
de la Tour Pòlis et d’en hâter la réalisation; riitio do préparer un projet de
de répartition des contributions des diverses communes intéressées, afin de faire
face aux dépenses nécessaires pour les
études techniques.
5" Le Comité a été chargé de convoijiier
d’autres réunions des représentants des
comnmnes du district pour leur faire
les communications qui se rapportent
à cet objet, et pour prendre les mesures
qui seraient jugées opportunes.
Roifà. — Dimanche, 11 Octobre, M.
Hugon, évangéliste à Lucquesa éténommé
pasteur de la paroisse de Rorà par 28
voix contre 18 accordées à M. L. Monastior
On assure que M. Hugon, répondra d’une
manière aiïirmative à l’appel qui lui a
été adressé. Que Dieu veuille le bénir abondamrneiit dans sou nouveau champ do
travail.
On nous affirmait, l’autre jour, qu’une
partie de la population de la paroisse a
l’intention de maintenir à son poste le
régent qui ne devrait plus y être. Seraitce bien vrai ?
Tor*re-F*ellice. — L'Ecole de
Méthode des Régents do quartier se tiendra D. V. dans l’Ecole de Sainte-Marguerite, la seconde semaine do Novembre.
4TR4\ERS LES JOVRMIX
Revnc politique
Nous sommes entrés décidément dans la
période des discours électoraux ; Nicolera
le chef de la gauche — historique ou
jeune? — a fait aussi devant ses électeurs son speech financier, où il raille
agréablement les lunettes à verres roses
do Mingheiti, et trouve que le déficit pour
187.5 sera beaucoup plus considéralile que
ce dernier ne fa dit. Il a d’ailleurs une
manière parfaitement originale de le combler; c’est d’enlever au gouvernement
deux ou trois sources do revenus , faire
toutes les dépenses possibles, celles des
ports du napolitain enlr’autres; en un
mot, diminuer les recettes et augmenter
les dépenses, voilà son système. Il a au
moins le mérite d’êiro tout neuf. Il promet, il est vrai, de trouver li’autres
sources de revenus, (lour compenser l’abandon fait aux communes du macinalo
et do l’octroi, mais sa pensée est à cet endroit enveloppée do uuages si épais que
nous sommes embarrassés de l’expliquer.
Le secrétaire général du ministèro de
l’intérieur, Luzzatti, a prononcé lui aussi
un discours où il confirme toutes les assertions du premier minisire. Mais le
plus remarquable de ces discours a été
celui de l’honorable Sella. L’orateur commence par une approbation du système
des banquets électoraux , qui permet en
quelque sorte au député de prendre langue auprès de ses électeurs. Il expose
ensuite sa conduite parlementaire passée
et celle qu’il entendra tenir à l’avenir :
siégera-t-il à droite, au centre ou à gauche? Cette dernière n’a au fond pas de
programme bien défini. Les seuls projets
8
-349
réalisables dans la pratique, elle les a
empruntés à la droite, aussi, lui. l’homme
pratique par excellence, ne se sent-il
guère entraîné de ce côté. Il appuiera
donc le ministère actuel, et appartiendra
franchement à la droite; non qu’il approuve indistinctement tons les actes du
ministère, mais il est l’ennemi des partis
intermédiaires qu’il estime être la ruine
d’une nation; ou droite, ou gauche, il
n’y a pas de milieu. Il faut (|u’un minisstère ait une majorité 1 stable , et non
une majorité d’occasion qui l’oblige à
vivra d’expédients. Voyez, dit-il, l’Espagne
aux partis divisés et subdivisés à l’infini,
et voyez l’.^ogleterre avec son parlement
composé de deux seuls partis les whigs
et les tories. Quant à notre avenir financier, n’étaient les exigences imprévues du
ministère de la guerre , ré(|uilibre du
budget aurait déjà été atteint; mais ou
y arrivera. Surtout , point de dépenses
nouvelles si l’on ii’y pourvoit par de nouveaux impôts.
L’on attend encore un discours du ministre des affaires étrangères. Visconti
Venosta, à prononcer à Tirano, son collège électoral; passé celui-là, nous serons
au clair sur la politique de nos gouvernants — quoique VUnità Cattolica prétende
que leurs discours sont sybillins.
Nous avoos lu avec un vrai plaisir,
dans VEglise libre que le pape a nommé
comte de Rome un évêque X, qui lui a
apporté cent vingt mille francs de la part
de son diocèse. La vertu doit être récompensée. L’Eglise Libre offre de nommer
comte do Nice celui qui lui apporterait
cent mille francs ; nons ferons la chose
à meilleur marché ; qu’on nous en porte
seulement mille, et nous nommons celuilà comte de La Tour. Ne sachons pas que
le poste soit occupé.
La lutte entre noirs et blancs's’accentuo
aux Etats-Unis; quatre nègres ùBtr Mé
- «f
tués à la Nouvelle Orléans et leurs congénères s’unissent et font des rondes par
la ville, formés en patrouille. Qui a tort,
qui a raison dans cette affaire? C’est ce
que nous ne sopimes pas encore arrivés
à mettre au clair.
Sans sortir de l’Amérique. — On se bat
du còlè de notre colonie du Rosario. La
république Argentine est en plein révolution ; les insurgés, commandés par Mitre
s’approchent de Buenos Ayres que défendent le président Avellaneda, elle général
Sarmiento, les autorités nouvellement élues. A cette distance , la cause de cette
guerre civile nous échappe; elle n’est du
reste qu’un incident des plus ordinaires de
la vie politique de ces républiques Hispano-Américaines — et catholiques.
A. M.
Annonces.
■I) L’Ecole des filles de S‘-Gernuiiu-Chison est vacante — Honoraires : 500 'francs.
Durée de l'Ecole, 10 moi.«.
2) Les 4 écoles de Quartier de la
Commune de Saint-Germain sont
également à repourvoir. — Honoraires; 80 francs.
Durée des ecolés, 4 mois.
S’adresser dans le plus court
délai possible au pasteur de la
paroisse de S‘ Germain, afin que
celui-ci puisse s’entendre avec le
Conseil Communal pour les nominations.
E. Malah Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore et Uascarelli.