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Soixante-sixième année - Anno Vili”
17 Janvier 1930
N» 1
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Ljmi DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT: Par an Ponr 6 mois
Italie (y compris les Vallées et Colonies) . . L. 10,— 6,Etranger (y compris les deux Amériques) » 24,— 12,—
Plusieurs abonnements à la même adresse . . . 22,-
On s'abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jules Tron - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du ¡ournal, Via Arnaud, N® 31
- Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ce"x du commencement
de l’année.
wv La Hnméro: 25 centime ‘w
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...:^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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Notre journal a dû suspendre, pendant
quelques semaines, sa publication. En voici
la raison en deux mots.
A la suite de nouvelles dispositions
ministérielles, L’ÉCHO DES VALLÉES,
comme tout autre journal de son genre, a
changé de classification dans “l’albo,, professionnel, institué auprès des Syndicats
régionaux fascistes des journalistes. Son
nouveau Directeur, après avoir obtenu
l’Inscription, comme son prédécesseur,
dans le 4.me rôle, a dû faire de nouvelles
démarches, pour passer au 3.me rôle des
publicistes ; démarches qui ont requis
{dus de temps qu’on ne pensait, sans qu’il
y ait faute de personne. Une petite suspension, très regrettable pour tous; mais aucune idée de suppression. Notre journal
reprend son cours, tout heureux de vivre.
D’autant plus qu’il se sent soutenu par la
sympathie de ses nombreux lecteurs, tout
èomme il peut compter sur la bienveillance
du Gouvernement. Ceci soit dit pour tranquiiliser tout le monde.
“ L’ÉCHO DES VALLÉES
POUR LA VIE INTÉRIEURE
A LA SOURCE DE^A PAIX.
« Le soleil levant nous a visités
..i».- d'eu-haiit... pour conduire nos pas
dans le chemin de la paix ».
Lnc I, 79.
Nous avons été invités à consacrer le
culte du dimanche 22 décembre à la proclamation des principes chrétiens de la
paix. La date ne pourrait être mieux choisie : c’est en effet la veille de l’anniversaire de la naissance du Prince de la Paix.
C’est un doux privilège que d’unir nos
efforts à ceux de tant de chrétiens qui
n’ont jamais perdu la confiance dans le
grand et noble idéal pacifique. Plus que
j'amais nous croyons à cet idéal, car le
monde a un pressant besoin de paix.
Voilà déjà onze ans que la guerre mondiale est finie et cependant les plaies
qu’eUe a produites sont encore saignantes ; ceux qui l’ont vue de près en consenmnt l’effroyable -souvenir, vrai cauchemar qui trouble aujourd’hui encore
beaucoup d’esprits. De vieux problèmes
ont trouvé leur solution, mais de nouveaux problèmes ont été créés et il règne
parmi les nations Une inquiétude, une méfiance qui font souffrir et peuvent devenir la cause de futurs conflits. Les dépenses énormes requises par l'armement
entravent le développement industriel et
commercial ; on voudrait bien les réduire,
mais on craint le danger ; chaque peuple
a des intérêts à sauvegarder et malheureusement il croit que rien n’est encore
sûr comme ses propres armes. Cela crée
un malaise terrible : les armœ ne sont
pas en action, mais_ ce n’est pas la paix ;
et ce que le monde réclame c’est vraiment la paix, c’est à dire la tranquillité,
la sûreté.
Que le besoin de paix soit réellement
senti nous en avons des preuves^dans les
différente efforts qui caractérisent ces
dernières années : Société des Nations,
Amitié internationale par le moyen des
Eglises, Conférences en vue du désarmement, etc.
Le but m’est pas perdu de vue et l’on
sent toujours plus qu’il faut l’atteindre
si Ton ne veut pas que la civilisation somb bre,; mais les voies par lesquelles on y
tend nous laissent-elles espérer le succès?
Les nations nous parlent de désarmement, mais il y a encore trop de calcul
et de méfiance pour que nous puissions
nous en réjouir, trop d’arrière-pensées
pour que nous puissions nous faire l'illusion que la paix viendra par le fait seul
de limiter les armements.
Bt altors, n’y a-t-il donc pas d’espoir et
faut-il vraiment conclure que la paix est
une chimère?
L’histoire et' la vision actuelle des choses ne sont pas de nature à nous rassurer, et pourtant je crois à la paix, mais
je la considère comme un don de Dieu,
comme une grâce de Dieu. «Le soleil levant nous a visités d’en-haut.. pour conduire nos pas dans le chemin de la paix ».
Est-il à espérer que cette grâce nous
soit accordée sans que nous fassions aucun effort et sans que notre responsabilité individuelle et humaine y soit aucunement impliquée ? Ce setadt un blasphème que de l’affirmer et nous n’admettons pas de fatalisme absolu, qui es-t la
négation de la volonté et de l’énergie.
Ce que nous voulons dire c’fôt que l’inspiration, la direction doit venir de Dieu
pour faire de nous des instruments au
service du royaume dœ cieux, commençant
ici-bas par l’établissement de la paix parmi
les peuples.
Clmque individu a sa pajrt de responsabilité vis à vis de ce grand idéal, mais
nous voudrions lancer notre cri d’angoisse à tous les peuples et leur dire :
« Lequel, d’entre-vous, acceptera l’inspiration et la direction divines ? ou donnera
l’exemple de la paix ? aura le saint courage de désarmer et de Se confier à la
justice internationale et au jugement de
l’humanité ? ».
Un tel peuple serait inscrit à Tordre
du jour et son nom passerait à la postérité, car l’exemple qu’il donnerait ouvrirait le chemin de la pffix, il deviendrait
dans le monde un grand rayon lumineux
et une puissante atmosphère de vie nouvelle. Son influence bienfaisante ne 'tai*derait pas à se faire sentir au près et au
loin, ce 'serait vraiment Dieu en action
guidant les pas des hommes sur le chemin de la paix.
Si les exemples historiques servent à
quelque chose, en voici un, tiré de Thistoire du peuple romain, guerrier et
conquérant.
« Il y a dans Eome un temple à deux
portes qu’on appelle les portes de la
guerre. Il est d'usage constant de les ouvrir i)endant la guerre, et de les fermer
en temps de paix. Rien n’est plus difficile
et plus rare que de les voir fermées ; les
Romains, à cause de la vaste étendue de
leur empire, ont presque toujours à se
défendre contre quelqu’une des nations
barbares qui les environnent... Mais sous
le règne de Numa, il ne fut pas ouvert
un seul jour, et demeura constamment
fermé pendant l’espace de quarante-trois
ans, tant Tardeur des comibate s’était
éteinte partout. Car le peuple romain
n'était pas le seul que la douceur et la
justice de son roi eussent adouci et
charmé : toutes les villes voisines semblaient avoir respiré Thaleilne salutaire
d’un vent doux et pur qui venait du côté
de Rome, et qui, opérant dans leurs
mœurs un changement sensible, leur inspirait un vif désir d’être gouvernés par
de sages lois, de .vivre en paix en cultivant les terres, d’élever paisiblement leurs
enfants et d’honorer les dieux.
Le ca&q es sont couverts de toiles d’araignées,
Jja raauie a consumé les Utnees, les épées ;
J trompettes d’airain et de bruyants clairons
f n entend plus frémir les redoutables sons ;
i.Î lorsque le sdleü a fini sa carrière
L n paisible sommeil vient fermer la paupière ».
(Plvt.ibqde : 'Vie des hommes illustres).
De temps à autre Dieu choisit les individus pour accomplir une grande misirioh ; il choisit dé même les peuples : lequel sera visité d’en-haut pour guider les
a.utres dans le chemin de la paix ?
En tant qu’individus nous devons viser
à créer, à former ce peuple en recherchant la paix, en priant pour son établigsemeûit, en pensant en termes de paix,
en ayant des sentiments de paix, en travaillant en vue de la paix. Les meilleures
organisations feront faillite si elles ne
sont pas la manifestation, l’expression
d’un sentiment nouveau fondé sur la pensée et la doctrine chrétiennes de Tamour.
En tant que chrétiens nous avons reçu
une grande lumière, mais notre responsabilité est immense : si Christ n’est pas
venu en vain sur la terre, nous devons
guider les pas des hommes dans le chemin de la paix. Et malgré toutes les difficultés et les obstacles et les b^ins nationaux et 'lies intérêts les plus opposés,
it
crions au monde notre foi dans le Prince
de la Paix.
O vous qui n'avez pas la paix,
Venez, Jésus la donne.
L. M.
Le malie ilii Priaie llomlierl am la Prioœe Mane-Joié
: Dans la pénombre dorée de la Chapellte
Pauline, quii reprend ses fastes de grandeur et de vie religieuse, la couronne de
Savoie fut virtuelement posée sur la
Monde chevelure de Marie de Belgique, et
ÿltalie entière, en la persoinine de ses dirigeants, s’est indinée devant la fiiture
reine.
Tout était réuni pour placer sous les
plus heureux auspices le mariage princier
qui, destiné à assurer la continuité de la
glorieuse dynastie, prend pour tous les
cœurs italiens la valeur d’un 'symbole :
souverains, princes et ambassadeurs venus
de tous les pays d’Europe ; un cardinal
pénétrait, pour la première fois depuis fe
1870, dans la chapelle du Quirinal pour
consacrer le doux lien d’amour qui unit
Tauguste couple, héritier du nom et de lia
gloire des deux maisons régnantes' d’Italie
et de Belgique ; l’hommage chaleureux des
autorités à la famille royale et les réponses du Souverain faisant ressortir la parfaite communion de toutes les institutions
du régime avec la monarchie ; les sentiments de la foule qui se traduisirent, et
pendant tous les jours que durèrent les
fêtes, dans de spontanées et diverses manifestations, éloquent témoignage de Tattachement du peuple à la Maison Royale.
Sans distinction de classes, tous les Italiens se sont associés à l’heureux évène, ment. L’accueil fait par tout le peuple n>
main à la princesse Marie-José a été émouvant de chaleur et de sympathie. Avec
Télan et l’enthousiasme de l’immense foule,
le salut de Rome, qui était aussi le salut
de l’Italie, a été une grande manifestation
du cœur.
Avec raison lie Giornale d’Italia a pu
écrire : « Le bonheur des deux jeunes
époux est le bonheur de l’Italie, leur avenir est son aveftnir et leur sort est edui
de toute la nation».
Toute te provinces avaient envoyé
leurs délégués et déléguées ; le concours
des costumes fut un bien beau spectacle
qui se déroula devant te yeux des royaux
spectateurs. Le costume vaudois ne manquait pas. Et nous savons qu’il fut un
des plus remarqués par sa beauté sobre
et sa simplicité.
Au rythme des chants et dans la gaité
des danses, toute la fleur paysanne et
bourgeote d'Italie en costume des diverses régions de la péninsule a défilé, place
du Quirinal, devant la princesse Marie
José et le prince Humbert, entourés des
deux familes royales. Ce fut là un nouvel acte d’hommage et de dévotion pittoresque et émouvant. Le peuple italien
tout entier adreiæe à la dynastie de Savoie le témoignage de sa joie profonde
ppur l’heureux évènement. Le cbrfiSge,
avec ses filles et garçons représentant
dans leurs atours toutes te montagnes,
te valflées et te cités d’Italie, fut une 'vision magnifique, un grandiose film vivant,
sonore et coloré, de toute la jeune Italie.
Et vraiment il aurait été diifficile d’imaginer un premier contact plus suggestif et
impressionniant entre la jeune Princesse
de Belgique et la n'ation dont elle œt appelée un jour à devenir la reine.
Le peuple vaudois, dont te sentiments
d’attachement à la Maison de Savoie sont
bien connus, a participé de cœur à la joie
de nos Souverains et des Augustes Epoux ;
la princesse Marie-José trouve au sein de
notre peuple le même amour, la même
dévotion, dont il entoure le Prince héritier. Dans les sentiments d’affection à
Tégard de la famille royale qui se sont
manifestés d’une manière si spontanée,
te Vaudois ont voulu dire leurs vœux
de bonheur les plus sincères.
Et lorsque dans nos' temples les Pasteurs firent monter à Dieu une prière
implorant Sa bénédiction divine sur te
Epoux, on sentait que 'lia voix du prédicateur disait ce que tous te fidèles sentaient profondément.
« Roi des rois, .bénis notre Roi et toute
Ta famiUe royale, garde-les à leur peuple
et les protège», dit une ancienne liturgie
yâudoisè.
C’est notre prière, et c’est le vœux du
peuple vaudois. j. t.
■O-OOOO OOOOOOOOO-O-O-O-O-O'OO-O
Pour la propagande de TEcho des Vallées nous comptons sur la collaboration bénévole de MM. les Pasteurs et de toutes
les personnes auxquelles notre journal
peut faire quelque bien.
Pensée.
A quoi sert de vouloir se vanter ? Le
monde n’est pas si injuste ; tôt ou tard,
nos actions prouveront notre mérite et le
vantard n’aboutit qu’à se faire rire de luimême.
2
A
HISTOIRE VAUDOISE
François Hue et Henri Arnaud, historiens de la “ Rentrée
Nous avons vu, dans le numéro du 19
juillet, comment le manuscrit de Paul Reinaudin, perdu à l’Aignille et porté à la
cour de Turin, servit à Vincent Minutoli
pour la première rédaction du récit de
cette entreprise héroïque. CéUe-ci est sans
doute XHistoire du retour des Vaudoîs
dans leur patrie, dont le manuscrit, conservé à Genève par les familles Lombard
et de Loriol, a été cédé en 1913 par
MM. les libraires Thury et Baumgartner
à la Société d’Histoire Vaudoise qui l’a
publié intégralement dans son Bulïétin
N. 31. Une d^ sources de ce travail furent aussi les notes prises par un autre
héros de la Rentrée.
François Hue, du Vigan, avait, à l’épor
que de l'a Révocation de l’Edit de Nantes, servi de courrier ou guide aux Huguenots qui émigraient en cachette pour
fuir la tyrannie de Louis XIV. Aussi sqs
biens furqnt-üs confisqués. On le signale’
en Angleterre et en Hollande en 1687-88.
Se trouvant en Suisse lOrs du départ des
Vaudois, il s’enrôla dans la compagnie des
volontaires, dont le capitaine, Turin, mourut au combat du Vîllar. La compagnie décimée s’étant réorganisée sous le capitaine
François Tron, Hue en devint le lieutenant. Arnaud remarque que, tandis que la
plupart des autres Français désertèrent,
rebutés par les fatigues et les privations,
« Hue les a toujours fidèlement servis, en
récompense de quoi il fut fait capitaine
dans les reJigionnaires fournis par l’Angleterre et la Hollande. Le bon témoignage
qui lui a été rendu par tous ceux qui
le connaissaient, de valeur, de zèle et de
probité, doit être rappélé avec d'autant
plus de justice qu’il est un de ceux des
papiers duqu^ on a tiré une bonne partie de ces mémoires ».
Envoyé en France pour répandre les
écrits que Brousson composait à Lausanme,
il servit aussi d’intermédiaire entre les
Vaudois et les Cévenols, à l’aide desquels
on préparait un soulèvement des Huguenots du Midi. Chargé d’une mission de confiance, il accomplit plus d’une fois ce voyage
hériæé de dangets, surtout en 1691. H fut
tué à la tête de sa compagnie de réfugiés,
à la bataille de la Marsaille, le 4 octobre 1693.
Bien qu’il ne porte aucun nom d’auteur, son récit est sans doute celui qu’Alexis Muston a conservé dans ses manuscrits
sous ce titre : Relation du département
des Vaudois pour rentrer dans leur païs
du 16 Aoust 1689 et qui commence ex
abrupto par ces mots ; « Par un samedi
au matin l’on mit pied à terre en Savoye
le nombre de 1500...». Cette rellatiouii fut publiée avec quelques variantes, pas toujours
heureuses, et avec des adjonctions successives, à la Haye en 1690-91, sous ce titre :
Relation de 1689-91 par un soldat vaudois ;
et le sous-titre : Relation en abrégé de ce
qui s’est passé de plus remarquable dans
le retour des Vaudois au Piémont depuis
le 16 Aoust 1689, ce qui a été fidèlement
rapporté par des personnes qui ont été
eux-mêmes dans diverses actions qui sont
id rapportées. La correction principale est
celle qui réduit à 900 le nombre de ceux
qui payèrent le lac.
Le livre bien connu sous le nom de
Glorieuse Rentrée aurait donc l’origine
suivante : Le théologien genevois Minutoli,
qu’Arnaud avait prié d’être l’historien de
l’entreprise, réussit, par le moyen d’un
personnage de la cour de Turin, à recevoir les notes hâtives qu’Arnaud écrivait
avec de mauvaise encre sur des chiffons
de papier qui sentait la poudre. Au commencement de 1690, pendant que durait
le siège de la Balsüle, il reçut le manuscrit que Reynaudin avait perdu à l’Aiguille. En juillet il put avoir entre les
mains la première partie du récit de Hue,
qui s’arrêtait au 16 juin. Il y ajouta, en
guise de conclusion, une lettre d’Arnaud,
du 5 juillet. Ce serait là XHistoire du retour des Vaudois en leur patrie, que la
Société d’Histoire Vaudoise a publiée avec
des notes et dœ notices biographiques sur
tous les héros de la Rentrée, dont les
noms avaient pu être retrouvés.
JV
La guerre, qui se prolongea jusqu’en
1697, empêcha Arnaud de publier l’ouvrage. Puis vint l’exil de 1698, qui l’obligea à de longs voyages pour chercher une
nouvelle patrie pour les exiHés, en Allemagne, et en HoBande et en Angleterre
pour leur procurer des subsides. Eh 1701
éclata la guerre de Succession d’Espagne,
qui le ramena aux' Vallées, sans doute
avec l'illusion de pouvoir y finir ses jours.
Parti pour un troisième exil, qu’il sentait
devoir être définitif, il put enfin donner
uine dernière retouche au manuscrit de la
Rentrée et le livrer à 'la presse en 1770,
vingt ans après sa première rédaction.
Dans l’Introduction à l’Histoire du retour dés Vaudois, nous nous sommes appliqués à découvrir en quoi consistait la
retouche d’Arnaud et nous avons concilu
en disant qu’«en général on y sent plus
de préoccupation de ce que pourra dire
le grand public ; là crudité des expressions
et de certains faits est atténuée, l’auteur
s’attribue certains mérites que l’Histoire
ignore ou attribue à d’autres ».
I.je pasteur Mondon, qui a écrit les souvenirs de son ancêtre, un des capitaines
de la Rentrée, va jusqu’à dire qu’« Arnaud emploie souvent un style très
fanfaron ».
Ce nlest pas le cas d’insister sur ces
détails', qui sont des vétilles dans l’ensemble de l’ouvrage. Si même il reste a peu
près prouvé que la part d’Arn'aud dans la
rédaction de la Glorieuse Rentrée est considérablement réduite, il n’en demeure pas
moins vrai qu’il a été l’inspirateur, l’organisateur et le chef de cette entreprise,
à laquelle notre peuple doit d’avoir une
patrie.
L’édition de 1710, publiée deux autres
fois au cours du XIX® siècle, est depuis
longtemps épuisée. Mais la Société. d’Histoire peut encore disposer de plusieurs
exemplaires de l’Histoire du retour, qui a,
sur la précédente, l’avantage de la fraîcheur des première impressions et de là
spontanéité du récit de première main.
Toute famillê vaudoise devrait posséder
l’une ou l’autre. J. J.
Cité de refuge. La 'loi mosaïque avait
fixé six villes de refuge qui devaient servir d’asile aux homicides involontaires.
C’est là que pouvaient se réfugier ceux
qui avaient commis un crime sans le vouloir et la justice ne pénétrait pas dans
leur enceinte. Les routes qui y conduisaient étaient tenues bien débl'ayées et
des poteaux indicateurs en facihtaient la
recherche.
Ce n’est pas de ces villes de refuge que
j’entends parler aujourd’hui ; le passé
cède la parole au présent. La Cité de refuge qui inspire ces lignes va surgir à
Paris, grâce à l’œuvre admirable, constante de l’Armée du Salut. Malgré certaines difficultés qui ont troublé cette merveilleuse institution, l’œuvre sociale quëHe
poursuit n’a pas été interrompue et la cité
de refuge ouvrira « ses portes aux nomade, aux chemineaux, aux meurt-de-faim,
aux désespérés, aux sans-taudis».
Et il ne s’agit plus seulement d’hn pieux
désir. Le rêve d’une cité de refuge commence déjà à se transformer en une réalité vivante. La vile de Paris a cédé à HfAtmée du Salut, pour trente ans moyennant
un loyer annuel dé 100 francs, un vaste
terrain tout près de la Place d’Italie. D y
aura donc bientôt, dans un des quartiers
les plus populeux de Paris, une cité où le
malheureux, quelle que soit la cause de sa
détresse, trouvera un asolé temporaire, te
secours qui permet de ne pas mourir de
faim, l’abri provisoire qui préserve du
froid, et aussi le conseil et les indications
précises qui orientent vers une vie meüleure.„ La Cité de refuge aura ses' bureaux de renseignements, de consultatians
juridiques et médiçales, de réconciliation,
de placement, de recherches de dispa
rus et tout l’outillage moderne d’un grand
centre social qui veut agir vite et bien.
Et, en arrière de ce quartier général social, la cité proprement dite élèvera ses
six étages de réfectoires, cuisines et dortoirs. Les deux derniers étages, en plein
soleil et près du jardin suspendu, constitueront' Fidéale Maison de la Mère et de
l’Enfant. Et partout l’Armée du Salut
s’efforcera de faire régner l’amour, l’amour
qui respecte les créatures lés plus déchues,
qui espère toujours, qui ne périt jamais.
Pour fournir un gîte à une catégorie
spéciale d’hommes qui dorment sur les
berges de la Seine, l’Armée du Salut a décidé de construire sur le fleuve un Asile
Flottant.
Mentionnons aussi la Maison du Jeune
Homme, pour laqueUe la ville de Paris a
mis à la disposition de V'Armée du Salut
un terrain de 400 mq. Ce foyer recevra les
jeunes ouvriers .vivant seuls à Paris. Ils
y trouveront le confort de l’hygiène, un
milieu de sympathie, un esprit familial,
deux cents chambres, restaurant, des salles de lecture, de réunioini, de gymnastique.
D’autres projets sont encore en voie
d’exécution, mais un d’entre eux .ne peut
être passé sous silence : les Foyers du Bagnard libéré, qui vont être établis en Guyanne française. « Il faut aller se sacrifier, mourir peut-être, rnais faire œuvre
de vérité, de justice, de pitié ».
Pour réaliser une partie de ces projets,
î’Armée du Salut a besoin de cinq millions,
et c’est avec joie que nous lisons qu’un
généreux Français a versé un demimillion, qu’une amie a donné cent mille
francs, sans mentionner des dons moiiîS
considérables.
Le monde n’est donc pas tout ombres,
la lumière continue à briller dans les
ténèbres.
Nous tenons à signaler une initiative
du Consistoire de Cdonia Valdense (Uruguay), qui a été très favorablement accueillie et secondée par toutes les autres
paroisses vaudoises sud-américaines. Voulant réaliser un désir exprimé par le i>asteur Armanid-Hugon aux derniers jours
de sa vie, l’église qui l’eut pour conducteur durant 42 ans a décidé d’ériger un
Asile pour les Vieillards en souvenir du
ministère béni de M. Hugon. Les fonds
seront fourniis par des dons' et des collectes. Sont nécessaires pour la construction
de la bâtisse et le mobilier, 17.500 pesos,
soit environ 315.000 lires, et on prévoit
une dépense annuelle de 6,500 pesos, au
change 117.000 lires.
C’est bien la vraie manière d’honorer
le souvenir d’un bienfaiteur.
Ce que les Protestants donnent à leurs
Missions. Le fascicule de juillet de la Internatioml Review of Missions publie un
bulletin, cité par Evangile et Liberté,^
des offrandes recueillies au cours des
années 1925, 1926, 1927 dans les diverses nations, par les organisations missionnaires protestantes représentées au
Conseil missionnaire internatioinal.
Pour chacune de ces années, les offrandes s’élèvent en moyenne à la somme de
56 miDlions 909.485 doUars, soit la somme
énorme de 1.422.737.144 francs français.
Dans cette statistique\ impressionnante figurent en première ligne l’Amérique et le
Canada qui ont donné chaque année en
moyenne 35.091.437 dollars. Vient ensuite
l’Angleterre, 11.121.468 dollars. Suivent :
l’Amérique latine (3.332.591), l’Australie
(1.543.370), l’Allemagine (1.098.545), la
Norvège (1.062.222), la Suède (1.033.644),
le Danemark |(596.195), la HéU'ande
(543.972), l’Afrique du Sud (486.625), la
N^ouyeBe Zélande (465.730), la Suisse
(272.505), te Finlande (140.700), la France
(116.945), la Belgique (3.535).
Les offrandes sont en augmentation en
Finlatnde, en Allemagne, en France et en
Belgique, tandis que te diminution est sensible en Norvège, au Danemark, en Australie et surtout aux Etats-Unis et au
Canada.
Pour le Collège.
M. le sénateur D. Giordano L. 1.000,
Pour les Ecoles de Quartier.
M. le sénateur D. Giordano L. 500,—
LA RELIGION
cDmiDe moyen
• -i"
I
-'%
C’est le sujet de trois conférences que.
le professeur Emesto Comba nous a don- '
nées dans la spacieuse Aul'a Magna de notre Faculté de Théologie, devant un ma- '
gnifique public.
Ce n’est pas la première fois que,iÎ5
M. Comba mous introduit dans le vaste
champ de 1a thérapeutique religieuse.
On n’a pas oublié ses doctes conférences
d’il y a deux ans, si palpitantes d’intérêt, sur 1a Christian science, 1a science
chrétienne de 1a guérison par la foi. Et
s’il nous a fait désirer un i)eu longuement
la suite de ces études, nous n’avons pas
lieu de nous en plaindre. Il nous a donné i
maintenant te fruit savoureux de sa forte
préparation, de ses vastes recherches, de
sa longue et profonde réflexion. Ce qui
nous a permis, dans le temps de trois '
heures, de nous mettre au courant de ce :
qui a été pratiqué, écrit et pensé d’essentiel en cette matière depuis 1a plus lointaine antiquité jusqu’à nos jours, depuis''
Esculape et Hyppocrate jusqu’à William
James et les nombreux représentants de
l’Ecole américaine de psychologie religieuse et les représentants tout moder- Wnés de la psychologie scientifique et mé-*^
dicale, et les coryphées de la plus récente
théorie de la suggestion, Coué et Bau- j
doin, de l’Ecole de Nancy. Et ce qui esttout aussi précieux, guidés en ce voyage?
par un pilote de toute confiance et de
toute probité professionnelle, par un chré-,«
tien clairvoyant et fidèle dans, ses larges
'vues, qui ramène tout à la vérité de |
l’Evangile, à une plus grande foi dans |
la puissance infiniment bienfaisante de j
l’Ev^angile. :
Il est un fait qu’en sortant de là nous
nous sentions, plusieurs d’entre nous, da- ^
mes et messieurs, passablement savants f
et plutôt fiers de notre 'science acquise.
Et nous parlions psychologie et psychopathie et de sâfeliminal et de suggestion
comme si nous n’avions jamais fait que ^
cela. Mais nous étions surtout sous l’im- !
pression de l’immensité des horizons nouveaux qu’ouvrait à nos yeux cette nouveUe science de l’âme, et obsédés jiar le ,
désir d’y voir plus clair encore, d’en sa- , |
voir davantage. Non pas seulement dans |j
un but de simple curiosité ou de culture |
personnelle, mais dans l’espoir aussi, ixiur
quoi pas ? de mettre cette science nou
velle au .bon profit de notre santé morale
et physique. y
Car il s'agit bien de cela. Et quand no- '
tre santé et ceUe de nos bien-aimés est
en jeu, que ne ferait-on pour l’améliorer ^
et la mieux protéger ? C’est ce qui m’a
décidé à écrire ces notes pour les lecteurs ^
de l’Echo, surtout pour ceux qui sont loin
des centres de culture. Et aussi pour faire
savoir aux frères des Vallées qu’a Rome
l’on ne dort pas, et qu’à notre Faculté
de Théologie l’on ne fait pas que de la
théologie, que l’on ne travaille pas que
pour un cercle restreint de personnes, nos
étudiants, mais que l’on a l’œil ouvert à
tous les mouvements spirituels qui se
produisent dans le monde, à toutes les re- j
cherches et découvertes qui intéressent j
1a vie de l’âme, et que l’on entend y tra- :
vaiUer pour le bien de tous, de inios frères de l’Eglise Vaudoise en particulier. •
C’est ce que font nos trois professeurs !
de théologie bien vaillamment, 'surtout -1
ces dernières années. ^
Il nous manque toujours, il est 'vrai,
l’organe de transmission approprié à te
chose, le moyen de communiquer à tous ^
nos frères le fruit de leur labeur. On
a parlé à notre dernier Synode de l’institution d’une revue à cet effet, non seu-'^
lement pour l’usage de 1a Faculté, mais 1
ouverte, à tous nos gens d’étude qui ont
quelque chose à dire d’intérœsant dans j
le domaine de 1a vie religieuse et qui ne ^
rentrerait pas dans le cadre de nos jour
naux hebdomadaires. Quel privilège pour j
notre Eglise! Je suis sûr que si le mou-1
vement partait, non pas d’en-haut, de
l’Administration, de 1a Faculté, mais de^
nos membres d’Eglise comme l’expreesion'.
d’un .besoin génésalemeint senti, d’un dé-,î
3
1
sir impatieinit, la chose se ferait sans plus
de retard. Et puisque tout se paie, l’on
.paierait, et volontiers. Car le temps marche pour tout le monde et les esprits sont
. avides de nourriture, ont soif du grand
air, du vent du large.
J'ai attaché le grelot, et je reviens aux
conférences du professeur Comba. Non
pas pour vous qn donner la substance ; je
gâterais tout en si peu de lignes ; mais
au moins pour vous en dire quelque chose.
Et d’ailleurs j'étais si bien à la joie
d'écouter, en dehors de toute préoccupation de reporter, que je ne me suis pas
avisé de coordonner dans mon esprit toute
'cette richesse de faits et d’argumentations.
; Je dois me limiter, hélas ! à vous donner
un menu, et encore bien incomplet, du
banquet somptueux que nous a servi le
conférencier.
Dans sa première conférence M. Comba
nous a parlé Des formes diverses de la
■cure psychique dam le cours de l’histoire. La méthode psychique pour guérir les maladies ou fortifier la santé du
■corps, nous a-t-il dit, n’est pas une découverte ni un expédient des temps modernes ; elle a été employée de tous temps
et sous des formes très variées, depuis
le myte d’Esculape, et de par les sorciers
et les prêtres et thaumaturges d’une foule
de religions, jusqu’aux miracles de Lourdes et les traitements de la Christian
science et ceux de l’Ecole de Nancy, par
suggestion et autosuggestion. Et il est de
fait que beaucoup de guérisons, bien
prouvées, ont été obtenues par ce moyen.
Dans la deuxième et troisième conférences M. Comba est, entré au coeur du
sujet en nous parlant de la religion chrétienne dans ses rapports avec l’autosuggestion et scm efficacité thérapeutique.
En présence des susdits phénomènes et
guérisons, la science ne pouvait conserver son agnosticisme ni rester inactive.
Et sous la poussée des initiatives du dehors, notamment religieuses, voilà surgir,
dans une époque assez récente, tout une
psychologie scientifique, surtout dans les
Etats-Unis d’Amérique et un peu partout
dans la suite, qui concentre ses études
sur la possibilité d’utiliser l’activité de
râme, c’est à dire : pensée, volonté, imagination, suggestion, etc., pour le traitement de la santé physique.
Qu’en est-il résulté ? Des résultats positifs et toujours plus étendus dans la
cure d'une foule de maladies par l’application de cette méthode. C’est la science
■médicale qui est entrée désormais dans
cet ordre d’idée : soigner certaines maladies, mon plus par des remèdes, ou seulement par des remèdes, mais par des
moyens psychique, c’est à dire en agissant sur l’esprit du patient, sur l’esprit
conscient du malade et, plus souvent et
efficacememt, sur son subconscient, en provoquant chez l’esprit du malade des salutaires réactions. Le genre des maladies
ainsi traitées et avec succès ? Les maladies nerveuses ou ressortissantes du système nerveux, _soumisies à l’iniluence du
système nerveux. Et parmi ces dernières,
maintes formes de paralysie, de mauvais
fonctionnement de l’apparat digestif, de
la circulation du saing, fièvres diverses,
mutisme, surdité. Non pas certes les maladies organiques proprement dites, ni les
fractures des os...
La religion chrétienne n’aura-t-eUe pas
son mot à dire là dessus ? Des applications directes à tirer de ces expériences ’?
N’est-ce pas un champ qui se rouvre à
son activité ? Ces genres de maladie qui
affligent si largement l'humanité se trouvent être celles précisément qui furent
1 objet des guérisons et des miracles du
Christ et des apôtres. Ces guérisons s’opèrent aujourd’hui par l’autosuggœtion ;
elles s'opéraient alors par la foi. Singulière analogie au moyen, sinon idemtité du
moyen. Y a-t-il une raison quelconque
pour que la foi chrétienne qui agissait
alors avec tant de puissance dans le ‘domaine des guérisons ait depuis lors perdu
son emploi ? Non, répond avec force le
conférenoier, aucune raison, aucune autre raison peut-être que l’affaiblissement
de notre foi, que noire manque de foi.
Si nous pœsédions un peu de cette foi
qui transporte les montagnes, nous verrions refleurir parmi nous les guérisons
par la foi. Jésus n’a-t-il pas dit : Tout
ce que vous demapderez en priant, croyez
que vous l’avez reçu, et vous le verrez
s'accomplir ? Et cette promesse ne demeure-t-elle pas vraie, éternellement ?
Nous connaissions cetœ vérité depuis
longtemps. Mais n’est-il pas de notre devoir de la réveiller en nos coeurs, d’en
rechercher les applications merveilleuses
maintenant que Ifes découvertes de la
science elle-même nous en dévoilent les
incomparables trésors, nous révèlent les
énergies inépuisables qui dorment au fond
de notre âme, et nous en font entrevoir
le fonctionnement mystérieux ?
Si la foi, tout court, telle que la conçoit la science, peut donner de si étonnants résultats, qu’en sera-t-il de la foi
chrétienne quand nous notfâ prêterons à,
toute l’action de sa puissance divine,
quand nous l’appellerons à remplir en
nous toutes les promesses du Christ?
Des améliorations dans notre santé, sans
aucun doute; mieux encore, des guérisons ; plus sûrement encore, cette grande
sérénité du cœur qui ^ule donne un prix
à la vie et que donne la foi, la foi qui est
confiance, prière, abandon entre les mains
du Père, communion avec le Père, fidélité.
Voilà une idée bien pâle, bien pauvre,
peut-être pas bien exacte de ce que nous
a dit M. Comba, en maître du sujet et
avec une ferveur d’apôtre, d’apôtre des
âmes. Je ne saurais me pardonner l’insuffissance de ces lignes si je n’avais 1 espoir
qu’elles pourront éveiller chez plusieurs
de mes frèr^ le besoin de méditer sur ce
sujet, le désir d’en savoir davantage, et
peut-être chez d’aucuns l’idée de demander à M. Comba comment il faut s’y pxeaidre, où il faut s’adresser, ce que l’on pourrait lire de pas trop difficile et de pas trop
long pour être mieux renseignés là dessus. Peut-être cela l'engagerait-il à trouver lui-même le bon moyen de satisfaire
ces requêtes; et d’édifier par' sa parole si
prenante tout un vaste public de lecteurs,
ainsi qu’il a si profondément édifié et ri^
chement nourri son public de Pome, qui
lui en est on me peut plus reconnaissant.
J. Bonnet.
oooooooooooooooooooooo
NOS DEUILS
M. ETiEtlIIE REyEl, pasleoi êmériii!.
Il naquit à Saint-Germain, en l’an 1846.
Il exerça le ministère pastoral depuis If année 1874, successivement en Sicile, surtout à Caltanisetta, puis à Rio Marina, à
Piombimo, à Pise, à Mantoue. _
« A Rome, où il s’était retiré après son
éméritation, il était assez populaire, écrit
La Luce, et bien des âmes travailées allaient vers lui à la recherche de secours.
La simplicité et la bonté de son âme
droite, comme la puissance de sa foi, lui
attiraient la confiance de tous ceux qui le
connaissaient ».
Depuis trois ans ü vivait à Trieste, chez
sa fille M.me R. Babboni.
A la famille en deuil, notre sympathie
fraternelle.
« h: :f:
Madame Ml KARRER Veave PDIiS
est entrée dams son repos dans sa 80® année. C’est une belle âme qui a disparu de
ce monde, où son pacage a ¡laissé une empreinte bénie. Il y a plusieurs années, elle
était venue se fixer à La 'Tour, où elle
était entourée par Taffectu^se vénération
du public. L’intérêt qu’ele prenait pour
toute œuvre bonne la rendit très populaire. Elle avait embrassé avec enthousiasme la cause des Missions. Présidente
de la Société «Via Oliva», Æe en était
l’âme ; elle ayait le secret de rendre les
séances vivantes. Elle 'les préparait longuement, car eUe désirait qu’elles devinssent des renoontres de plus en plus bienfaisantes pour les membres. Malgré la fatigue qu’elle en ressentait naturellement,
vu son âge et sa santé déjà quelque peu
ébranlée, elle avait prêt le programme de
la séance de janvier, qu’eljte avait déjà
convoquée. Dieu la rappela à Lui deux
jours avant.
La paroiæe de La Tour a perdu un m^bre fidèle. M.me Pons sortait rarement
pour faire des visite, qui la fatiguaient.
Mais il falait que fe tempe fut bien mauvais ou que sa santé laisse beaucoup à détârer pour la faire manquer au culte, le
dimanche matin ; et quand on lui suggérait qu’elle ne devait pas s’exposer à la
fatigue d'une marche trop longue pour
elle et par des journées peu favorables,
elle répondait que c’était se priver d’une
de ses plus grandes joies que de ne pas
aller un dimanche à la Maison de Dieu ;
et puis —'ajoutadt-dle — je dois donner
l’exemple de fidélité, aussi longtemps que
le Seigneur me garde quelques forces.
Elle a reçu maintenant le prix de son
service fidèle ici-bas.
- iNous renouvelons à M.lè Pons et à
Karrer l’expression de notre vive
•sympathie.
* » «
Madame [AIHERIRE ûAïDDO Veove REVEE
avait atteint, depuis quelques semaines,
sa 100® année, quand le Seigneur vint lui
dire de monter plus haut. Elle s’est endormie sans souffrances dans les bras de son
Sauveur, en qui ele avait mis sa confiance.
Quelques heures encore avant sa fin, à
Son fils, M. le pasteur émérite B. Revel,
qui s’entretenait avec sa mère bien-aimée
de la certitude de la vie éternelle, du pardon de Dieu, du sal'ut par Christ, elle, qui
jusqu’à la dernière minute conserva parfaitement claires ses facultés, répondait
par des signes, puisque la parole lui était
désormais difficile, qui témoignaient de
son assurance précieuse de l’espérance
chrétienne.
A la famille en deuil, à M. le pasteur
Revel en particulier, nous voulons redire
ncfâ affectueuses condoléances.
L’Eglise Vaudoiæ vient de faire une
grave perte dais la personne du
t M. îèWE UN.
' Né le 3 décembre 1879, fils du pasteur
vaudois Jacques Longo et de Clara Imkoff. Il perdit sa mère encore très jeune,
et ce fut son premier grand chagrin. Dès
lors, toute son affection se porta sur son
père et sur ses jeunes sœurs ; il fut le
meilleur des fils, 1e meilleur des frères.
Ses aspirations lès plus chères étaient
de devenir pasteur, mais, malheureusement, sa santé délicate ne ldi permit pas
d’embrasser cette carrière, et nous le retrouvons plus tard professeur très apprécié d’allemand à Gênes, où il passa plusieurs années au service du Gouvernement.
Il se maria en 1918 avec M.lle Sanguinetti, qui fut pour lui la plus dévouée et
affectueuse des compagnes.
M. Longo ayant une très forte préparation théologique, sembla tout indiqué,
lorsqu’on octobre 1923 il fallut remplacer le prof. Luzzi à notre Faculté de Théologie de Rome. Dieu avait certainement
désigné lui-même et préparé le prof.
Longo à remplir cette belle tâche, et nous
savons tous avec quel amour et quel intérêt pour les étudiants il l’a fait ; leur
ouvrant sa maison, les recevant chez lui,
leur donnant des conseils et surtout les
aimant de tout son cœur. Aussi avons’'nous entendu plus d’un de ces jeunes
gens dire avec émotion : « E’ un padre
per noi / ».
Il était bien connu dans nos Vallées où
il venait, depuis plusieurs années, passer
ses vacances. Depuis quelques semaines il
était peu bien et avait de la peinte à se
remettre d’une mauvaise bronchite. Se
sentant mieux dernièrement, il voulut essayer de reprendre ses leçons, mais hélas î
une grave pneumonie se déclara et l'’emporta au bout de deux jours.
Et maintenant le voilà parti! Dieu en
a voulu ainsi ! Que Sa volonté soit faite !
Sa famille, son Eglise, ses élèves le pleurent, mais tous savent que le prof. Longo
était prêt à répondre à l’Opel de son
Maître, aussi n’est-ce pas un adieu sans
espoir que nous lui disons, mais un glorieux au revoir. B. Revel.
L’Echo «te Vallées, que le prof. Longo
aimait — ü nous l’écrivait encore la
semaine de Noël-Nouvel An — envoie à
la famille affligée l’expression de sa vivante et affectyeuse sympathie.
CORRESPONDANCE.
Cdonia Valdense, décembre 1929,
J’ai eu l’occasion de passer plusieurs
jours à Buenos-Ayres avec ma femme, et
nous en avons profité pour visiter le plus
grand nombre possible de Vaudois.
C’est ime très grande ville, plus grande
que Paris. Aussi, souvent il nous a fallu
employer une demi-journée pour faire une
seule visite. Mais quel plaisir de trouver
quelques brebis éparses de la maison
d’Israël !
Notre première visite a été pour Anna
Michelin, de la Combe des Charbonniers,
de Bobi. C’est une croyante, ancienne orpheline du temps de M.Ue Bradley. Isolée
au centre de la viUie, elle ne connaît pour
ainsi dire personne. EUe n’a que son fils,
son mari étant mort ü y a quelques années. Je l’ai recommandée à un Pasteur et
à sa dame, qui vivent non loin de chez elle,
pour qu’ils s’en occupent. Brave femme !
Elle me dit ; « Vous êtes le seul qui m’avez
visitée, depuis 26 ans que je suis ici. Je
vous attendais ; j’ai été malade ». Je n’en
.savais rien, mais Dieu dirigea tout. La première fois que je l’ai visitée, c’était un
dimanche après-midi, vers 3 heures. Je l’ai
trouvée lisant sa Bible. Quel exemple pour
nous ! — J’ai été ensuite à la recherche de
Pierre Girardon, de SaintJean, dont je
venais de recevoir l’adresse. Son patron me
dit ; « Il a été travailler hors de la ville.
C’est un brave garçon». Et il m’a été impossible de le voir.
Un autre cas d’une personne isolée : Madeleine Rivoira-Peyrot, des Pusines, de
Rorà, qui vit avec sa fille, Marie. Que de
larmes de joie n’a-t-elle pas versées de nous
voir et de parler avec nous en français et
même en patois ! Le patois nous ouvre souvent la porte des cœurs, et sert d’introduction i)our venir à parler ensuite du grand
et seul sujet dont il vaille la peine ; Jésus.
J’ai trouvé plus facilement Louis Beux,
de Saint-Germain. Ils sont quatre frères.
Quelle joie, aussi ici, de nous voir pour la
première fois ! Par son moyen j’aî eu
l’adresse d’Emest Peyronel, malade à l’Hôpital Italien de S. Justo, à 60 km. de Buenos-Ayres. Je bénis Dieu d’avoir pu visiter
ce jeune homme et rester avec lui environ
une heure. Il a un frère candidat en théologie, Oreste Peyronel. Cet Hôpital est plutôt un refuge, en rase campagne, dans un
endroit magnifique, avec beaucoup de confort et de liberté. Les malades y sont très
bien soignés et contents. C’est œ que m’a
assuré Peyronel, et que j’ai pu constater
moi-même.
J’ai continué à faire d’autre visites, et
comme M. Ernest Tron se trouvait à Buenos-Ayres, pour des leçons aux étudiants
en théologie et pour assister aux examens,
nous avons eu, un dimanche, une réunion
de tous les Vaudois dans lie local de l’Union
Chrétienne de Jeunes Gens. Nous avons pu
ainsi faire plus ample connaissance. Mais
tous n’ont pas pu venir. H en est dont on
ignore l’adresse.
Parents des VaJléœ, qui avez vos' enfants
dans nos parages, envoyez-nous leur
adresse, si vous désirez qu’ils soient visités et qu’on s’intéresse à eux. C’était une
réunion familière, dont nous avons beaucoup joui. Nous avons eu un culte, auquel
ont pris part les candidats en théologie
Carlos Negrin et Abel Jourdan, ainsi que
le doct. Griot, qrii déploie une belle activité pour l’Evangile. En nous serrant la
main, on sentait que ce n’était pas une
simple forme, mais «pie le cœur y était.
Dieu nous a grandement béni. Le plus
beau groupe, à nos yeux, était celui des
jeunes gens (une quinzaine) venus des
Vallées ü n’y a que deux ou trois ans :
Long, Sappé, Jahier, Beux, Eynard, Balmas, MoreUo, etc. Nous leur avons rappelé
le mot de Janavel : « Que rien ne soit idus
fort que votre foi ».
Dans ces cultes intimes on retrempe les
énergies spirituelles dans la communion
fraternelle, et nous nous sommes æntis
un en Christ.
Nous avons eu l’occasion d’assister à
quelques séances du Congrès de l’Armée
du Salut, présidé par une fille du fondateur, le général Booth. Il y a sans doute
des réserves à faire, mais encore je préfère «des erreurs vivantes à des vérités
mortes » qui n’agissent pas sur le cœur et
la volonté. L'Armée est appréciée ici et
fait des progrès. Des âmes se convertissent
par son moyen, ce dont tout croyant doit
se réjouir.
Les cours d’études donnés à Colonia Valdense pour former des Ouvriers qui serviront le Seigneur surtout dans les écoles du
dimanche, ont été un vrai succès. Ils ont
4
été suivis par 107 jeunes gens et jeunes
filles de toutes nos congrégations de l’tJruguay. Quel dommage que nos frères de l’Argentine ne puissent pas en profiter, à cause
de la distance ! Ils ont duré une semaine.
Que c’est beau de voir des jeunes se lever
et déclarer comme Esaïe : « Me voici, envoie-moi ». Ce n’est pas encore le réveil,
mais les os se rapprochent.
Je rappelle les derniers décès : David
Salomon, de 85 ans, du Villar, décédé au
Rosario Tala (Entre-ïüas). dernières
paroles ont été celles du cantique : Jesús,
cuan infinito es tu divino amor. Il laisse
une nombreuse descendance, plus de cent
personnes. — Jean B. Mangiaut, de Riclaret, de 77 ans, mort à S. Carlos# près de
Belgrano (Argentine) — Pedro SeÜm Rivoir, d’Angrogne, de 75 ans, mort à Colonia
Iris (Argentine). L. Jourdan.
mill PEI U uii muti nininiu E f giEsiiEU.
11* Lista - Novembre 1029.
Hiporto L. 112.715,25 — Chiese Valdesi ; Livorno, 100 - Bari, 21 - Vallecrosia, 105 - Roma
(Piazza Oavour), 193 - Roma (Via IV Novembre), 400 - Biella, 35 - Piedicavallo, 25 - Riesi,
50 - Orsara di Puglia, 30 - Messina, 45 - Roochenere, 10 - Pinerolo, 60 - Genova, 150 - Porrero, 40 - Messina, 60 - Rio Marina, 45 - Trieste (Comunità Elvetica-Valdese), 150 - Residuo
offerte 1928, 49,90 — Londra ■ W. A. Maw,
14,60 — Genova : Oliiesa dei Fratelli, 200 —
Benna'. Chiesa 'Battista (Via Teatro Valle),
116,45 - Aw. A. SabÌ3adini, 50 - W. Gibson Esq.,
50 - Cassette offerte (ufficiale), 16,60 - C. Girardet, 50 - Aw. iM. Piacentini, 10 - Cav. A.
Revel, 10 — Giffoni Valle Piana : G. di Sabbato, 20 — S. Germano elùsone : N. N. (lasciata a mezzo J. Rostan), 200 — Bologna ■
Chiesa Metodista Episcopale, 232,50 — Palermo : G. Pagano, 10 — Asti ; R. Angeleri, 30 —
Genova-Sestri Ponente : Circolo « Vita Nova »,
50 — Incisa Scapaccino : Chiesa dei Fratelli,
50 — Firenze : Chiesa Battista, 100 - B. Coppini, 150 — Pinerolo : E. Berton, 10 - L. Maraudia, 10 — Arezzo : Adunanza Cristiana, 50
— Creva : E. Grassi, 10 — Caltanisetta : G.
Jurato, 10 — 5". M. Capna Vetere : Chiesa Wesleyana, 15 — Centurano : G. Olivieri, 10 —
Torino : CoUettato da G. Roddi, 305,20 - Chiesa
dei Fratelli, 50 — Reggio Calabria : D. Salerno,
10 — Latiano : G. Settembrini, 10 — Torre Pellice : C. Appia, in memoria del sig. e della
sig.ra G. Appia, 75 — Somme varie, 42,55. —
Totale generale L. 116.252,05.
I doni e le collette sono ricevuti con riconoscenza dal dott. Enrico Pons - Foro Italico,
25 - Roma 1.
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(Le « don » est entre parenthèses).
1930 : Pascal Maria, Camerlata (5) - J.
D. Artus, Ombues de LavaJle, et 1929 (2)
- Louis Jourdan, Cé&mia V'aldeinse (6) Hugon Susette, Id. (1) - Gysel-Peyronel,
Zurich (1) - Jaume Célestin, Badolt-surMer (1) - Hinkley Marie (1) - Peyran
Adele, Arsenale, Piacenza - Primo Giuseppina, Torino (10) - Hiirzeler Marie, Courmayeur (5) - Rossi EHena, Imperia - Arnaldo Comba, Vallecrosia (10) - Romano
Giovanni, Torre Pellàce - Pelenc Pierre,
Id. - Peyrot Z., Luserna S. Giovanni (5)
- G. Giraud-Celli, Pinerolo - G. Mal'an,
Torino (5) - Amedeo Grill, Pinerolo (5) Ninette Selld, S. Germano Chisoue (2) Meynier Lidia, Genova (5) Giardimo Maria, Asti (5) - Salvarani Maddalena, Ivrea
(5) - Robert Paolina,- Luserna S. Giov. (2)
- Buffa Maria, Angrc^na (1) - Bertinat
Marie, Bobbio Pellice (2) - A. Durand,
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ANGROGNA - Pastore : Davide Pons.
BOBBIO PELLICE - Pastore : Enoiico Tron, S.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore ; Emilio IVon.
MASSELLO - Pastore : Giovanni Miegge.
FERRERÒ - Pastore : Luigi Micol.
PINEROLO - Pastore : Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore ; Guido Comba.
FRALI - Pastore : Alberto Fiihrmann.
PRAMOLLO - Pastore : Ermanno Genre.
PRAROSTINO - Pastore : Augusto Jahier.
EICLARETTO - Pastore : Guido Miegge.
RODORETTO - Cand. teol. Lorenzo Rivoira,
RORA’ - Pastore : Enrico Pascal.
S. GERM. CHISONE - Pastore: Enrico Tron, J.
TORRE PELLICE - Pastore : Giulio Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore: Bari. Soulier.
PRADELTORNO - Evangelista C. A. Amoulet.
ABBAZIA - « Chiesa di Cristo ». Culto alle ore
16 - Pastore : Corrado dalla, da Fiume.
AOSTA - Chiesa ; 3, Rue Croix de VUle - Cand.
teol. Enrico Geymet, ivi.
BARI - Cliiesa - Pastore : G. Moggi’a, Piazza
Garibaldi, 63.
BIELLA - Oliiesa : Piazza Funicolare, Palazzo
del Consorzio Agrario - Evangelista Esodato Rosati, Casa Fiorina, Via MirabeUo.
BORDIGHERA - Cliiesa : Piani di Vallecrosia
- Pastore ; Arnaldo Comba.
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa : Via dei Mille, 4 - Pastore :
Enrico Rivoire, ivi.
BRINDISI - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Cand. teol. Alberto Ribetti.
OALTANISSETLA > Chiesa: Via Maida, 15 Pastore : C. Bonavia. ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa: 3, Via Filippo MeUana.
CASTELVENERE - Chiesa Evangelica.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore : Eugenio Revel, ivi.
CHIETI - Chiesa Evangelica.
GOAZZE - Sig. Carlo Lupo, da Torino.
COMO - Chiesa ; Via Rusconi, 9 - Pastore :
D. Revel, ivi.
GORATO - Chiesa Valdese: Via Garibaldi Cand. teol. Alfonso Alessio.
COURMAYEUR - Chiesa Evangelica, da Aosta,
CUNEO - Chiesa; Via Alba, 47.
FELONICA PO - Cliiesa Evangelica - Anzianoevangelista Pietro VarveUi.
FIRENZE - Chiesa di Via de’ Sen’agli, 51 Pastore; V. Sommani, ivi. — Chiesa di Via
Manzoni, 13 - Pastore : E. Meynier, ivi.
FIUME - Cliiesa : Via Sem BeneUi, 6. Culto
alle ore 10 - Pastore; Corrado dalla, Via
Sem BeneUi, 8.
FORANO - Chiesa Evangelica - Evangelista
Antonio Cornelio.
GENOVA - Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Davide Bosio, Via Curtatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Evangelista
G. B. AzzareUl.
IVREA - Chiesa : Corso Botta, 5 - Pastore :
Arturo Vinay, Casa Bavero, Piazza d’Armi.
LA MADDALENA - Ciiiesa EvangeUca.
LIVORNO - Chiesa ; Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Attuto Arias, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18.
LUGANO - Pastore : Giovanni GriUi, Viale
Pranscini, 11.
MANTOVA - Chiesa : Via Bacchio, 5.
MESSINA - Chiesa : Via Maddalena, 112 - Pastore : Seiffredo Colucci, Via Risorgimento,
isol. 122.
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca;
Piazza Missori, 3 - Pastore : Luigi Host^
gno, Via Stradivari, 1 — Chiesa di Via
Fabbri, 9 - Pastore: Francesco Peyronel,
Piazzale Libia, 5.
NAPOLI - Chiesa : Piazzetta Tagliavia. 25 Pastone Giuseppe Fasulo, ivi - Ooaxiiutore :
Enrico Corsani, ivi.
NIZZA - Ciiiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Pastore Gustavo
Bertin.
PACHINO - Chiesa Evangelica - Pastore; EUo
Eynard.
PALERMO - Chiesa : Via Spezio. 41 - Pastore : EmUio Corsani, ivi - Coadiutore :
Cand. teol. Mariano Moreschini.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica - EvangeUsta Amato BiUour.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore; Arnaldo Comba, Istituto Femminile Valdese.
PIEDICAVALLO - Chiesa : Via Carlo Alberto.
PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : Rinaldo Malan, Via Derna, 17. *
REGGIO CALABRIA - Chiesa; Piazza San
Marco, 4 - Pastore : Antonio Miscia, Gasai ^
di Nava, Via Demetrio Tripepi.
RIESI - Ciiiesa EvangeUca - Pastore: Arturo ■
Mingaidi.
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Pastoi-e ;
Roberto .lahier.
ROMA - Chiesa di Via Quattro Novembre, lOT '
- Pastore: Giovanni Bnnnet ivi. — Giiiesf
di Piazza Cavour (Culto alle ore 17.30) Pastore : Paolo Bosio, Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa; Via Giosuè Carducci, 16 - Pastore : G. D. Maurin.
SAN GIACOMO DEGLI SCHIAVONI - Ciiiesa
Evangelica - Anziano-evangelista Scarinci.
Giuseppe, ivL
SANREMI) - Chiesa : Via Roma - Pasture ;
Ugo danni, in.
SCHIAVI D’ABRUZZO - Ciiiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa; Viale Curtatone, 5 - Pasture ;
Giovanni Petrai, ivi.
SIRACUSA - Chiesa : Via Cavour. Culto U Martedì aUe ore 18 - Pastore : Elio Eynard,
da Pachino.
SUSA - Chiesa; Via Umberto I, 14 - EvaugeUsta Gustavo Beià, ivi.
TARANTO - Chiesa : Via Di Palma, 13 - Candteol. Alberto Ribetti.
TORINO - Chiesa : Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastore :
Alessandro Simeoni - Coadiutore : Cand..
teol. Alberto Ricca, ivi - Per la Diaspora
Sig. Carlo Lupo, Corso Vinzaglio, 73.
'TRIESTE - Chiesa: Via S. M. Maggiore - Pa-'
store : G. Del Pesco, Via Scorcola, 15.
VENEZIA - Chiesa : Palazzo Oavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore : Giov, Bertinatti. ivi.
VERONA - Chiesa; Via Duomo (angolo ViaPigna) - Pastore: B. CeUi, Via Valerio*
Oatullo, 18.
VIITORIA - Ciiiesa Evangelica - Cand. teoL:
Roberto Nisbet.
i
Il culto principale si celebra in tutte le
Chiese alle ore il circa della Domenica.
UFFICIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Pastore V. Alberto Costabel„
moderatore - l’astore Antonio Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro Novembre,.
107, Roma (1).
FACOLTA’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cossa,.
42, Roma (26) - Professori: G. Kostagno,..
Ern. Comba, T. Longo.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre Pellice - Preside : Prof. D. Jahier.
SCUOLA LATINA - Pomaretto - Direttore t
Pastore Luigi Micol, Ferrerò.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Davide Bosio, presidente; E. Meynier, Ernesto Comba, Teodoro Longo, Paolo Bosio.
CONVITTO MASCHILE - Torre Pellice - Direttore ; Pastore Davide Forneron.
CONVI'TTO MASCHILE - Pomaretto - Diiettrice : Sig.na Sofia Bostam.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - Vallecrosia - Direttore ; Pastore Arnaldo Comba..
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pel-'
lice - Direttrice: Sig.na Adele Arias.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto Gould>
- Via Serragli, 51, Firenze - Direttore:
Pastore V. Sommani.
OSPEDALI VALDESI - A Torre Pellice, a Pomaretto, a Torino (Via Bertliollet. 36).
CASA DELLE DIACONESSE - Sede; Pomaretto (Torino) - Direttore : Pastore lAiigv
Marauda, Pinerolo.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLO
ALBERTO » - Luserna San Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - Luserna S. Gicwaiuii.
ASILO PEI VECCHI - S. Germano Chisone.
SCUOLE ELEMENTARI, oltre a quelle nelle
Valli Valdesi : Carema. Dovadola. Grotte.
Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sanremo, VaUecrosia, Vittoria.
I
CHIESE VALDESI
NELL'AMERICA DEL SUD.
Uragaay.
COLONIA VALDENSE - Ernasto Tron, pastorevaldese.
COLONIA COSMOPOLITA - Enrico Beux, pastore valdese - Pietro Bounous, pastore
emerito.
COLONIA ARTILLEROS - Enrico Beux, parstore valdese.
COLONIA TARARIRAS - Guido Rivoir, pa- i
store valdese.
COLONIE RIAOHUELO-S. PEDRO : Guido Rivoir, pastore valdese. *
COLONIA OMBUES DB LAVALLE - Daniele
Breeze, pastone.
COLONIA MIGUELETE - Daniele, Breeze^ *
pastore.
COLONIA SAN- SALVADOR - G. E. Gon.net,.
evangelista.
Argentina.
COLONIA IRIS - Silvio Long, pastore valdese.
Indirizzo : Estacion Jad'i^o Arauzj F.C^irr(Rep. Argentina).
COLONIA BEIjGRANO - Itovy Tron, pastorevaldese. Indirizzo : Colonia Bvlgrano, Estacion Wildermuth, P. C. C. A. (Frov, de
Santa Fè - Rep. Argentina).
Colonia del Sacramento, Colonia de Nin Y Silva,
Colonia Nuova Vaidense e altre ColomCr
non Iianno un Pastore a posto fi'sso e sono*
visitate x)eriodicamente.