1
-yjht'n
• . -iSsr
■ -ïii ,
... ■ 2 .-Copie« pt?ROT,D'^'-^
lâ*:"
^■' Quaianti&ms annéa,
17 NoYembPô laoô.
N. 46.
L’ÉCHO DES VALLÉES
ï»ARAI<SSA.:iV'I' OMAQUlî VKiVXiKKJOI
Prix d’abonnement par an:
Italie ...................................Fr. 2,50
Etranger .'*....................................b&
Plus d’un ex. à la même adresse, chacun . . « 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon \Accord de Vienne ... - 2,60
On s'abonne : Au Bureau d’Administration (Imprimerie A. Besson)
Torre Pellice : et chez MM. les Pasteurs.
L’ abonnement se paye d’avance.
Annmceg: S’adresser à l’imprimeur A. Besson; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tonm, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, TorrePelUce.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables — dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8J.
w
H
C/Ì
O
Ph
i-l
U
m
>
<!
Pi
Î3
0
U
1
M
H
PL|
S
O
O
SOMMAIRE
f
Le Jubilé de la Faculté de Théologie
à Florence — Epliémérides vaudoises
— Congrès de la Croix bleue à Rouen
— Mise au point — Correspondance
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Bibliographie — Revue politique.
t Le Jübilé de la Faculté de Théologie
à Florence
r i
Cher Directeur,
Il me faudrait plus de temps que je
n’en ai à ma disposition et plus d’espace que vous ne pouvez m’accorder
pour vous envoyer même seulement un
un procès-verbal très succint de notre
belle fête de Jeudi dernier. Mais je ne
crois trahir aucun secret en vous disant
que le dernier numéro de la Eivista
Cristiana de cette année en contiendra
un compte-rendu très détaillé, qui pourra
contenter les lecteurs les plus exigeants,
et tant pis pour ceux qui ne sont pas
abonnés à cet excellent périodique.
Je me contenterai d’impressions générales. Et tout d’abord celle que m’a
faite notre belle aula magna, « la plus
belle salle de ce genre qu’il ait jamais
vu », nous disait le Modérateur, ornée
de plantes vertes et surtout des portraits de tous les professeurs passés,
remplie de messieurs et de dames, de
dames surtout, avec nos quinze étudiants
au premier rang. On sentait qu’il s’agissait d’une occasion tout à fait exceptionnelle, en l’honneur de laquelle
bien des amis étaient venus de loin.
Le Comité d’Evangélisation avait fixé
d’avoir une séance à Florence le 8 Novembre, afin d’assister en corps a la
cérémonie. Le Presbytère d’Italie de
l’Eglise Libre-Unie d’Ecosse en avait
fait autant et c’est la première fois
qu’un presbytère écossais tout entier
est présent dans une de nos assemblées
vaudoises. L’Université de Lausanne
s’était fait représenter par M. le prof.
Emery et la Faculté de Théologie indépendante de l’Etat de Neuchâtel, par
M. le prof. Aubert. Bien d’autres facultés sœurs auraient sans doute envoyé une députation, mais partout les
cours ont recommencé et le plus grand
nombre a dû se contenter d’envoyer
des adresses de félicitations fraternelles
que le prof, Luzzi communique à l’assemblée et que la Rivista Cristiana publiera sans doute.
Mais la pièce de résistance du banquet intellectuel qui nous était offert
devait être l’histoire,de la fondation de
la Faculté. M. le Dr. Bosio avait consacré une partie de ses vacances à fouiller nos archives à la Maison Vaudoise,
avec sa per.spicacité et son exactitude
habituelles, et même ceux qui croyaient
connaître le plus à fond l’histoire de
notre Faculté apprirent de lui des choses qu’ils ne connaissaient pas encore.
Celle-ci entr’autres : que la première
idée d’avoir pour la préparation de nos
pasteurs une institution toute à nous,
remonte à bien plus loin que 1855. Et
le premier à qui elle se présenta ne
fut pas un Vaudois, mais le vénérable
Dr. Gilly, fondateur du Collège. L’idée
fut reprise par la Table Revel-Lantaret
dès la première aube de notre liberté,
c’est-à-dire en 1848, et l’on commença
par ajouter au Collège de la Tour deux
classes puis une troisième de « philosophie», pour en compléter l’enseignement
et préparer de futurs étudiants en théologie. Puis le Dr. Bosio nous raconta
les diverses délibérations prises par la
Table, le Corps des pasteurs et le Synode pour acheminer la grande entreprise, et surtout le voyage du Modérateur J. P. Revel en Amérique pour y
collecter les fonds nécessaires, dont
notre Faculté jouit encore maintenant.
Mais vous avez déjà dit quelque chose
de tout cela dans votre dernier numéro,
et j’y renvoie vos lecteurs, (i)
Pour la première fois, si je ne me
trompe, nous avons eu l’installation d’un
nouveau professeur. Ses prédécesseurs
se sont, pour ainsi dire, installés euxmêmes simplement en montant en chaire
et donnant leur première leçon. C’était,
il faut l’avouer, un procédé bien sommaire. En Ecosse, me disait-on, on fait
la chose avec plus de cérémonie. C’est
le presbytère tout entier qui doit installer solennellement un professeur de
théologie, et c’ est juste, puisque la
charge de professeur de théologie est
au moins aussi importante que celle de
pasteur. Aussi personne ne pourra trouver étrange qu’après la conférence du
Dr. Bosio, le Modérateur ait présenté,
avec une allocution bien sentie, le nouveau professeur à la Faculté et aux
étudiants. M. Rostagno répondit avec
sa chaleur habituelle et une prière de
M. Arthur Muston, suivie d’un chœur
exécuté par les étudiants, sous la conduite de M. le pasteur Griglio, terminèrent cette partie de la fonction.
Il me faut conclure. Je voudrais dire
cependant que nous eûmes des allocutions de M. le Dr Brochet, du Dr Miller,
de Gênes, des professeurs Emery et
Aubert, du professeur Jahier, représentant du Collège Vaudois de Torre
Pellice, lequel au nom de ses collègues
nous assura qu’on n’y perdrait jamais
de vue que le fondateur du Collège, le
vénéré chanoine W. St. Gilly de Durham,
avait surtout en vue qu’il servît à préparer des pasteurs pour l’Eglise. Le
soir à 7 h. un modeste banquet réunissait dans le grand salon du restaurant
Etruria en Via Calzaioli de 50 à 60
messieurs et dames, membres de la
Faculté et ses amis venus de près et
de loin.
Un mot encore. Le lendemain, vendredi soir, nous étions de nouveau presque tous dans l’Eglise de Via Manzoni,
où notre vénéré doyen, M. le prof.
Geymonat, dans un discours plein de
verve et riche de pensées profondes,
voulut nous exposer l’histoire de la Faculté au point de vue plus particulièrement spirituel et religieux. En même
temps il fit l’apologie de la science
théologique en montrant la nécessité et
l’esprit dans lequel elle doit être étudiée. Je crois qu’il n’a pas été peu surpris, lorsque, après la conclusion de son
discours, M. le docteur Brochet, comme
le plus âgé de tous ses anciens élèves
présents, lui offrit, en leur nom à tous,
un magnifique fauteuil, dans lequel le
cher vieillard pourra, nous l’espérons,
se reposer pendant bien des années encore. Une adresse sur parchemin devait
accompagner ce cadeau, mais au dernier moment on a pensé qu’il valait
mieux la remplacer par un fort agrandissement d’une belle photographie du
docteur Geymonat qui orne maintenant
les murs de notre grande salle.
Excusez la longueur, vous souvenant
qu’il faudra cinquante ans pour que le
sujet revienne sur le tapis et croyezmoi, cher Directeur,
Votre tout dévoué
A. Meille,
Florence, 13 Novembre 1905.
(1) Je voudrais cependant à ce propos remarquer que la liste que vous donnez dans votre
premier article des étudiants qui sont arrivés à
Florence en 1860 n’est pas complète. Il y manque d’abord le nom du bieil-aimé Giovacchino
Gregori, mort à Catane eu 1867 eu soignant les
malades du choléra, puis celui de votre humble
serviteur, le cadet de la joyeuse bande, mais qui
ne veut pas pour cela être passé sous silence.
Nous étions neuf, nous ne restons que quatre,
hélas !
EPHÊIÊBIMS VAUDOISES
15 Novembre.
Evasion de deux Vaudois de la prison de
lossano.
Le 5 Octobre nous reproduisions de
l’Histoire manuscrite de Lentolo le récit
de l’arrestation de deux Vaudois de
Bibiana, arrivée ce jour là en l’an 1560.
Aujourd’hui nous résumons d’après la
même source le récit de leur providentielle délivrance.
Traînés cruellement de Bibiana à
Fossano, le notaire Ranieri et le tailleur
Drella gémirent pendant plus d’un mois
dans l’infecte prison de cette dernière
ville rendant toujours un témoignage héroïque à l’évangile. Enfin le 15 Novembre
à 5 heures du matin quelqu’un leur
cria de la lucarne de leur prison :
«Faites un trou sous la porte et sauvez
vous ! » Ils prirent cette voix pour un
appel d’en haut et attendirent tout le
jour en priant le retour de la nuit. Un
troisième prisonnier qui était avec eux
commença à gratter sous la porte dès
le soir et en ôta une poutrelle qui mit
à nu une énorme pierre. Les deux
Vaudois n’avaient chacun qu’une main
libre, l’autre étant attachée par les
menottes à celle de son compagnon. Ils
crièrent à Dieu, puis s’étendirent à terre
de façon à pouvoir se servir de leur
main libre.... et réussirent à déloger le
bloc qui laissa sous la porte un gran
trou béant par lequel ils sortirent. Mais
les voilà dans une autre chambre fermée
en dehors par un verrou. Ici un petit
trou dans le mur fut vite assez agrandi
pour permettre au troisième captif d’y
passer et d’ouvrir la porte à ses compagnons. Les voilà dehors. Dieu merci,
pas de patrouilles ni de gardes ; mais
Fossano est entouré de hautes murailles
et de portes fermées la nuit. Ils errent
le long des murs jusqu’à ce qu’ils
trouvent une meurtrière à canon, par
laquelle ils finissent, en s’écorchant pas
mal, à sortir de la ville. Mais ces menottes les trahiront tôt ou tard I Ils
crient à Dieu, et II leur donne la force
de les rompre , et de marcher vers
Savigliano, et puis vers Racconigi,
et d’arriver enfin dans le marquisat de
Saluces où ils' étaient libres ! Il faut
lire ce récit dans les 45 pages que le
manuscrit de Lentolo lui consacre I
Teofilo Gay.
Congrès de la Croix bleue à Rouen
Les délégués des Sociétés de tempérance de la Croix bleue se sont réunis
du 19-21 Octobre à Rouen pour leur
septième assemblée bis-annuelle. Les
délégués étaient nombreux, il en était
venu de toutes les parties de la France,
il y en avait aussi de Belgique de Suisse
et d’Allemagne. Fendant trois journées
consécutives Tes délégués ne se sont
en quelque sorte point quittés : commençant la journée par d’excellentes et
vivantes réunions de prière, la continuant par des rapports suivis de discussion, prenant ensemble leurs repas
de midi et du soir et terminant enfin
ces heures si bien remplies par des
conférences ou fête fraternelle qui ne
les laissaient quittes que vers 10 ï\2
du soir.
De l’aveu de tous ce Congrès a fort
bien réussi, il a laissé dans tous les cœurs
de douces impressions et de fortifiants
souvenirs. La présence de Dieu s’est
fait sentir parmi nous, un véritable es*
"Vis
2
.K'fl
vil.
f'-wv:
;■■; ’ í'- - ’ V/' ,
’, t7Wm'r
' ' I ‘ 1
prit de fraternité, de chrétienne affection
régnait chez tous les délégués et aucune
note discordante ne s’est fait entendre.
Nous étions au moins 8o à prendre nos
repas dans une des salles de la Solidarité et rien n’était plu gai, plus joyeux
que ces agapes fraternelles commencées
par la prière, continuées par le chant
des cantiques de la Croix bleue et
terminées par des toasts vibrants et
humoristiques où se révélait l’individualité de chacun.
Une belle conférence du docteur
Legrain, présidée par le docteur Calmette
directeur du Service de Santé au 3.me
Corps d’armée, une fête fraternelle à la
Solidarité où plus de 300 personnes
étaient réunies pour entendre des chants
de la musique des chœurs, et prendre
des rafraîchissements variés tout en
écoutant d’intéressantes allocutions, enfin
pour le samedi soir des réunions d’appel
et de tempérance, dans plusieurs lieux
de Culte ou salles populaires, tel a été
le bilan de ces trois soirées qui ont
passé joyeuses mais rapides et dont il
restera il faut l’espérer plus qu’un souvenir éphémère, mais des fruits durables
pour la cause de la Tempérance et
l’œuvre de Dieu dans les cœurs.
Le dimanche 22 Octobre a été encore
consacré à la lutte anti-alcoolique. Prédications spéciales dans plusieurs temples,
réunion de l’Ecole du dimanche au
temple S. Eloi sous la présidence de
M. le pasteur Joseph de Grandson
(Suisse), et puis le rideau s’est abaissé
sur toutes ces belles réunions et la
septième assemblée de la Croix bleue
n’a plus été qu’un souvenir béni cher
au cœur de tous ceux qui y ont participé.
Citons, parmi les nombreux délégués
venus à Rouen, MM. les pasteurs J. Bianquis, Broux, Dieterlen, Fulliquet, Hocart
J. Meyer. M.rs Matter, de Jarnac, Gottlieb Fischer, etc. etc. et Mesdames J.
Bianquis, Dalencourt, Nick, de Perrat,
Mesdemoiselles Baudonni d’Aulne,|Merle
d’Aubigné, Pelissier, et bien d’autres
encore car on ne peut les tous citer.
L’Eglise de Rouen avait accueilli de
la manière la plus amicale et la plus
hospitalière tous ces délégués qui sont
repartis enchantés de leur séjour et
auxquels tous avec regret nous avons
dit adieu.
Ed. Baumgartner.
MISE AU POINT
Mon cher directeur.
Les paroles dont vous avez fait précéder l’article indigné d’un étudiant vaudois (pourquoi n’a-t-il pas eu le courage
de signer de son propre nom ?) sont
parfaitement suffisantes pour expliquer
à vos lecteurs la confusion étrange qu’a
faite votre correspondant. Comme vous
le dites très bien mon article avait le
double but de signaler le grand danger
de l’émigration temporaire non protégée
et de montrer la mauvaise volonté de
bien des personnes à se servir des
moyens d’aide et de protection qui leur
sont offerts avec tant d’insistance. Je
l’ai écrit après avoir vu de mes yeux
la scène que j’ai décrite, et avoir été
mis au courant par plusieurs pasteurs
vaudois des difficultés énormes qu’ils
rencontrent à ce sujet. Depuis j’ai eu
l’occasion de voir, à Florence, à Livourne et à Palerme plusieurs Amies de
la jeune fille qui, ayant lu mon article
dans VAlha ou dans VEcho, m’en ont
remercié et m’ont raconté les amers
déboires et les tristes expériences qu’el
les ont faites en tâchant de protéger
nos jeunes filles.
La thèse que j’ai soutenue ne manque
donc ni de base ni surtout de preuves
à l’appui, et l’indignation de l'Etudiant
est absolument déplacée.
J’écris aujourd’hui uniquement pour
ajouter à vos observations le regret
que Monsieur X, ait écrit son article
plus contre ma personne que contre mes
idées, et n’ait pas pu opposer des arguments de fait à la thèse que j’ai soutenue.
Je tiens en outre à déclarer — puisque j’en ai l’occasion — que je suis,
avec plusieurs autres, de ceux qui ne
se laissent plus aveugler par un chauvinisme ridicule ; de ceux qui ne veulent
plus vivre d’illusions sur l’état moral
et religieux de notre peuple à l’heure
actuelle ; de ceux qui en ont assez de
la renommée qui leur vient uniquement
de leurs ancêtres, et qui veulent mériter
l’estime et le respect des autres pour
eux-mêmes.
Nous sommes de ceux qui chérissent
leurs Vallées autant que tout autre, et
qui, précisément parce qu’ils les chérissent [amor mi mosse che mi fa parlare),
ont le courage douloureux d’en dévoiler
les plaies ; nous sommes de ceux qui
ne craignent pas l’impopularité quand
il s’agit du devoir ; de ceux qui demandent à voix haute : « que sommes-nous»
au lieu de se dire tout bas ; « que dirat-on de nous » 1
Nous nous efforçons de secouer la
torpeur générale et nous voulons agir
parce que nous sentons la marée du
mal monter envahissante. Nous aimons
notre patrie, mais, au dessus d’elle,
plus que tout autre chose au monde,
nous aimons la vérité et la justice !
Nous voulons à tout prix la lumière,
et nous irons de l’avant toujours et
quand même, malgré les partis pris,
malgré les sarcasmes et malgré les
insultes, parce que nous avons respiré
le vent du large, le vent qui soufBe où
il veut, le vent du Royaume. Nous
irons de l’avant parce que nous travaillons, nous luttons et nous souffrons
pour obéir à l’ordre impérieux de notre
conscience, à la voix de notre Maître
bien-aimé qui nous commande : Allez
avec la force que je vous ai donnée.,., ma
grâce vous suffit.
Jean H. Meille
CCIBilSFÛlBllCI
Turin, le 14. 11. 05.
Monsieur,
J’ai lu tout dernièrement un article
sur l’Echo des Vallées ayant le titre :
« Elles ne veulent pas ! » et puisque je
m’occupe de l’Oeuvre de la Gare à
Turin, cet article a eu pour moi un intérêt tout à fait particulier. Je n’étais
pas présente lorsque le cas dont M. J.
Meille parle s’est passé, mais pour l’amour de la vérité je dois dire que ce
cas là n’a pas été l’unique, et que si
c’est bien vrai que parmi les jeunes
filles Vaudoises aidées par les demoiselles de l’Oeuvre de la Gare, il y en
a de très reconnaissantes, c’est aussi
vrai qu’il y en a qui refusent d’être
aidées et qui répondent d’une façon peu
convenable aux offres qu’on leur fait.
Ah si ces jeunes filles savaient les
risques qu’elles courent, et quel est le
sentiment qui pousse à les aider I
Une déléguée de l’Oeuvre de la Gare.
Nous avons reçu une feuille imprimée
signée J. P. Malan ex-typographe et
intitulée Questions évangéliques, avec le
pompeux sous-titre : « Lettre ouverte
à l’Eglise Vaudoise (niente meno !) et
réponses à l’Echo des Vallées et à la
Sentinella Valdese touchant ce qu’ils ont
dit sur le compte de Dowie ».
Le point de vue de M. Malan au
sujet de l’œuvie de Dowie ayant été
précédemment exposé dans l'Echo par
lui-même et par M.me Lopresti, nous
n’avons pas cru à propos de renouveler
une discussion doctrinaire à ce sujet,
d’autant plus que nous n’avions fait
que rapporter, sans y rien ajouter du
nôtre, l’opinion d’un homme très connu
dans le monde chrétien, le missionnaire
Hudson Taylor. Quant à la nouvelle
concernant la maladie de M. Dowie,
et qui a fait le tour de la presse, rtous
n’aurions aucune difficulté à la rectifier
si on nous montrait qu’elle était inexacte. Même, pour prouver à M. Malan
notre bonne volonté, nous transcrivons
le paragraphe suivant de sa lettre, qui,
s’il est bien renseigné, peut à la rigueur
être considéré, comme corrigeant en
partie ou complétant ladite nouvelle.
« Dowie est au Mexique depuis quelques semaines, spécialement occupé à
l’achat de vastes terrains destinés à la
fondation de plusieurs autres villes de
Sion, dans lesquelles seront sévèrement
prohibés : le tabac, les liqueurs, les matières intoxicantes, les théâtres, les maisons de jeu et de dissipation, les mauvais livres et les aliments malsains».
Le reste de la « lettre ouverte » est
de nature doctrinaire et polémique, et
nous n’avons pas à nous y arrêter ici,
nos lecteurs connaissant les idées de
M. Malan, et aussi son genre.
cfrtloNiûii^
La Tour. La conférence de. M. le
pasteur Jahier sur l’Ecole de Théologie,
renvoyée de huit jours à cause du mauvais temps, a eu lieu dimanche dans
la grande salle de l’Ecole supérieure.
L’orateur a rappelé brièvement les anciennes écoles des barbes vaudois, puis
il a raconté la fondation de notre Ecole
actuelle à la Tour en 1855 et son transfert à Florence en 1860, son installation, l’année suivante, dans le palais
Salviati, sa demeure actuelle et qui le
sera longtemps, malgré les velléités de
quelques Vaudois qui voudraient bien
la ramener à la Tour — si ce n’est au
Pra-du-Tour. Faisant de larges emprunts à l’étude présentée par M. Luzzi
à l’ouverture de l’année académique il
y a deux ans, et publiée dans la Rivista
Cristiana, M. Jahier a dit ce que l’Ecole
a été depuis sa fondation, pour l’Eglise
vaudoise et pour l’évangélisation de
l’Italie, et ce qu’elle doit être à l’avenir,
exprimant le vœu qu’elle ne serve pas
exclusivement aux Vaudois, mais que
toutes les Eglises qui travaillent à l’évangélisation de notre pays en profitent
pour la préparation de leurs ouvriers,
son enseignement n’ayant rien de sectaire et étant assez large pour que des
chrétiens évangéliques de croyances
particulières diverses puissent s’y trouver à l’aise.
Le conférencier cède ensuite la parole à M. le pasteur émérite Daniel
Gay, un des deux premiers élèves de
l’Ecole, qui rappelle, un peu longuement,
ses souvenirs personnels de l’époque et
voudrait que l’Ecole revînt à la Tour
pour se conserver plus strictement vaudoise, sans réussir, croyons-nous, à gagner à son avis beaucoup de ses auditeurs.
La conférence, avons-nous dit, a été
tenue à l’Ecole supérieure, la salle du
Collège qui servait aux réunions ayant
dû être définitivement affectée à une
classe du gymnase et meublée en conséquence. Le Consistoire a décidé, en
voie d’essai, de tenir chaque dimanche
une réunion à 4 heures dans ce local,
et une à 7 heures à Sainte-Mà^rguerïtei
où M. Tron a parlé dimanche soir du
Dr. Barnardo et de son œuvre.
Jeudi, le 9 courant, a été célébrée au
Coulet de la Sea, la Eête des Arbres, à
laquelle ont pris part, outre les écoles
élémentaires, nos établissements d’instruction secondaire et l’orphelinat. Une
conférence courte et substantielle a été
lue par le docteur Ottavio Turina et
une belle quantité de petits arbres (des
conifères) ont été plantés par les représentants de la commune, par les professeurs et par les élèves des diverses
écoles. Nous avons remarqué avec regret que le corps enseignant des écoles élémentaires n’était représenté que
par un seul de ses membres, M. A,
Rivoir régent paroissial. On nous a
expliqué que cela était dû à une espèce
de malentendu provenant du manque
d’organisation qui, chez nous, nuit à
bien de bonnes choses et auquel on ne
fait pas assez attention. Le temps a
sans doute aussi retenu bien des personnes, car les jours précédents il pleuvait et faisait froid, et le matin même le
vent soufflait fortement. La journée a
cependant fini par être aussi belle qu’on
pouvait le désirer ; le vent s’est calmé
et le soleil a brillé de tout son éclat
dans le plus beau ciel de novembre.
florà. Par suite d’une entente avec
les Administrations, M. le pasteur Hugon
va quitter la paroisse de Rorà pour aller
desservir l’église de Rio Marina. Il
sera provisoirement remplacé à Rorà
par M. J. B. Bosio, ci-devant pasteurévangéliste à Corne.
Massel, le 14 Novembre 1905.
Lundi, Mardi et Mercredi de la semaine passée, bonnes réunions de commencement d’année ecclésiastique, à
Salse, au Robers et à Balsille. Le pasteur de la paroisse était accompagné
par MM. Soulier et Bonnet qui ont
parle avec force et profonde conviction
a des auditoires partout très nombreux
et attentifs.
Dimanche, 12 courant, à deux heures
de l’après-midi, au Robers, M.me Weitzecker du Pomaret et M,lle Noërbel de
Milan ont parle avec amour à environ
80 meres de famille, accourues de divers points de la paroisse, de leurs
devoirs vis-à-vis de leurs filles qui se
rendent a l’étranger en leur recommandant de recourir plus souvent, dans
l’intérêt de leurs enfants, aux Amies de
la Jeune fille qui s’offrent à leur prêter
gratuitement aide et protection.
Chers frères et chères sœurs: merci
pour le bien que vous nous avez fait,
et que Dieu vous bénisse 1
N.
Villesèche.
Clos de Riclaret, 14 Nov. 1905.
Une simple mais touchante cérémonie
avait lieu Dimanche dernier dans le
Temple* des Clos. Il s’agissait d’in^q
‘-■i
M
Cours de dessin géométrique. Mardi soir,
21 courant, à 8 h. ijz, dans une salle
du Collège, M. le professeur Mario
commencera un cours gratuit de
leçons de dessin géométrique adapté aux
arts et métiers. La fréquentation est libre pour tous ceux qui veulent en profiter.
3
‘. . ■‘■' - V , • '.: . ■ V ■'
0,
! ■- '^riÆ.r
- » r*
Âfi
X
&
gurer, par un service spécial, une tablette en marbre, qui vient d’être placée sur l’une des parois du Temple
même, en signe de reconnaissance pour
les services éminents que M. le pasteur
J. P. Micol a rendus à l’Eglise de Villesèche. — Outre le pasteur B, Soulier,
parlèreut avec beaucoup d’à propos A.
Genre et J. Massel, anciens, D. Viglielmo, instituteur et H. Bert. M. J. A.
Micbl, profondément ému, ajouta quelques mots de chaleureux remerciements
pour ce beau témoignage d’affection
donné à la mémoire de son bien-aimé
frère.
L’inscription, dictée par le pasteur
et gravée en lettres dorées, est ainsi
conçue :
A la mémoire du Pasteur
JEAN PIERRE MICOL
Chevalier de la couronne d’Italie,
Né à Massel le 28 Février 1840,
Décédé à Marseille le 8 Janvier 1905.
Ses Paroissiens,
auxquels il a consacré
pendant trente-deux ans
toutes ses forces,
avec un entier dévouement,
ont désiré témoigner leur reconnaissance
en plaçant ce souvenir
dans ce temple
qui est un monument de son activité.
MCMV.
5’i Dieu veuille nous donner beaucoup
d’imitateurs de M. J. P. Micol, soit
parmi le corps pastoral, soit parmi les
simples fidèles ! B. S.
Nouvelles et faits divers
!■
— Nous recevons le go® rapport annuel
de la Société des Missions de Bâle.
Cette œuvre continpe à accuser, sur
tous ses champs, des progrès réjouissants, quoique cette Société soit, elle
aussi, entravée en partie par des difficultés financières. Elle compte 25 stations en Inde, 15 en Chine, 12 à la
Côte d’Or et 11 au Caméroun. Sur ces
63 stations travaillent 216 missionnaires
hommes et 151 femmes. Les ouvriers
indigènes sont au nombre de 1441.
Les élèves des écoles atteignent le
chiffre de 27.071 dont 12.848 aux Indes.
Le total des membres d’église est de
49.784 dont 20.200 à la Côte d’Or et
16.268 en Inde. Mais c’est peut-être la
Chine qui réserve à la Mission le plus
brillant avenir. Ce peuple, si renfermé
dans son calme léthargique, a été ému
à jalousie par les succès du Japon, et
des centaines de jeunes gens sont envoyés par les autorités pour s’instruire
dans toutes les branches du savoir et
de l’activité humaine auprès de la nouvelle Puissance du Pacifique.
— L’Ami de la Jeunesse et des
Familles est devenu la propriété de
la Société des Publications morales et
religieuses de Toulouse, dont le président est M. le pasteur Lengereau, Rue
Darquier, 6, Toulouse.
— A partir dr* i.r janvier, c’est M.
Louis Appia, pasteur à Paris, qui assumera la rédaction de la Diaconesse,
journal trimestriel fondé par M. Hoffet.
George Williams, le fondateur des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens,
vient de mourir, à l’âge de 85 ans. Il
avait débuté comme petit employé dans
une maison de draperies de Londres.
Animé d’un profond sentiment religieux, à 23 ans il tiÉunissait onze de
ses camarades en une petite association morale contre les dangers de la
grando' métropole. Ce fut le premier
noyau des Unions, qui comptent aujourd’hui 710.000 adhérents.
— M. et Madame Pascal et leur
plus jeune enfant se sont embarqués le
21 octobre à Southampton, sur VArmadale Castle, ayant achevé leur congé
d’un an et demi. Ils laissent en Europe
leurs trois aînés.
— Le 26 septembre, une locomotive
a, pour la première fois, fait son entrée
au Lessouto, en passant le nouveau
pont qui traverse le Calédon, sur la ligne qui relie Bloemfontein, la capitale
de l’Orange, et Masérou, le chef-lieu
administratif du Lessouto. La station
missionnaire, la plus rapprochée du
terminus est celle de Bérée ; la distance
à parcourir n’est que d’une heure et
demie.
Frank Thomas. Bonne Nouvelle.
Vingt-quatre sermons. Genève, Jeheber,
Editeur. Prix: 3 f. 50.
Libre Pensée, par Frank Thomas.
N. 2. — Questions vitales, 3.e série
21. p. Prix 0,20 cent.
Mystère, par Frank Thomas.
N. 3. — Questions vitales, 3.0 série
Genève, Jeheber. 24 p. Prix : 0,20 cent.
Chez les Bali. Récit du missionnaire
F. Autenrieth. Traduit par E. Krieg,
pasteur. Genève, Jeheber — Bâle, Librairie des Missions. 32 p. Prix 0,25 cent.
Se vend au profit de la Mission de Bâle.
Edelweis. Récits pour Jeunes et Vieux.
Cœurs aimants, par Yvonne Pitrois.
Genève, Jeheber. Prix 0,20 cent.
L’Ami des Enfants. Troisième série
de petites Histoires Illustrées, pour les
Enfants, par Arthur Massé, Genève,
Jeheber. Prix, 0,25 cent.
La Source de la vie est auprès de
l’Eternel. Calendrier avec Lectures bibliques et courtes Méditations et préparées spécialement pour l’année 1905
par divers auteurs. Genève, Librairie
Evangélique. Prix, 1 /. 50.
Chronos-Migone 1906. Almanacco
Profumato-Disinfettante per Portofogli
di Migone e C. Prezzo L. 0,50. Deposito
generale da migone e C. Via Torino, 12
Milano.
Nous rappelons que la souscription
à la biographie d’Henri Appia sera close
dès le mois prochain.
Prix pour les souscripteurs, 3 fr. 50 ;
en librairie, 5 francs.
On souscrit à la Tour, à la Rédaction de l’Echo des Vallées, à Turin, chez
M. le pasteur Peyrot et à Genève, chez
M. Jeheber, Editeur.
La Revue Verte
ano. Rev. Maurice et Illustré de la Famille
Sommaire du N. 5 Cil Novembre)
La discipline scolaire autrefois et de
nos jours — Novembre, poésie — Chronique musicale — La comédie intime :
Les Voisins — La Grande Implacable,
roman B. Taft — Propos d’un passant
— Les premiers ingénieurs du monde —
Avons-nous déjà vécu ? — Notes pittoresques : Chez Guillaume Tell — L’Asie
en feu, roman, Jiéli Brugière et Louis
Gastiné — La vie pratique : Les fourrures — A travers la vie.
Abonnements : France et Suisse, 6 fr.
Union postale, 8,50.
Nel mondo dei libri.
L’Editore Hoepli annunzia per il prossimo dicembre una ventina di nuove ed
importanti pubblicazioni. Anzitutto un’opera d’arte, un volume sul Carpaccio
di Ludwig e Molmenti; un bel volume
in-4 riccamente illustrato con splendide
riproduzioni eliotipiche dei quadri dei
Carpaccio e della sua scuola. Sempre nel
campo dell’arte, ha di questi giorni stampato il quarto volume della Storia dell’Arte del Venturi che tratta della scoltura nel trecento, nonché una splendida
riproduzione eliotipica deU’Omero, che
è uno dei più rari cimelii dell’Ambrosiana, un libro che può essere un regalo
superbo per un dotto professore o un
letterato grecista.
Tra le opere letterarie, è già uscito
il secondo volume delle opere di Gaetano
Negri Bleditazioni vagabonde, nella
nuova edizione definitiva e accuratissima;
poi due novità Nella Veranda di A.
Avancini e La potenza della bontà
della Vertua Gentile due libri per giovanotte, ben scritti, e dilettevoli; sono
sì pochi i buoni libri da mettere nelle
mani dei giovani ! Ecco ancora la seconda edizione dei « Figli della gloria » di Adolfo Padovan il tanto discusso
studioso del genio, questo volume, dell’autore tutto rimaneggiato, ebbe già due
edizioni inglesi. Un’altra bella novità sarà
la Storia di Casa Savoia del prof. F.
De Angeli riccamente illustrata e così
ben fatta che S. M. il Re ha gradito la
dedica a lui fatta, il successo è dunque
assicuiato.
— E pei bambini nulla di nuovo ?
— Ha anche pensato al mondo piccino,
pubblicando una traduzione corretta e
ben illustrata del famoso Robinson CruSOé, libro vecchio ma sempre nuovo, poi
un Piccolo Giotto, per i minuscoli pittori. La splendida collezione dei Manuali
Hoepli si arricchisce essa pure di molte
novità d’imminente pubblicazione di cui
daremo prossimamente l’elenco.
Revue Politique
C’est donc le mardi 28 c. que la Chambre va s’ouvrir, avec un ordre du jour
excessivement chargé, soit 35 interrogations, 38 interpellations, quatre ou cinq
projets de lois, sans compter celui qui
concerne les mesures à prendre en faveur
des sinistrés de Calabre attendu avec
une légitime impatience par les intéressés.
Remarquons, à ce propos que les députés
de la région, réunis à Paola ont décidé
de demander, au gouvernement, entre
autres choses, une réduction du 50 pour
cent sur l’impôt foncier et sur l’intérêt
de la dette hypothécaire, l’abolition de
la taxe sur le bétail, des œuvres de
bonification et des mesures en faveur de
l’industrie. Vu l’entité du désastre et la
misère de ces malheureuses populations,
il nous semble que les représentants de
la Calabre sont plutôt modérés dans
leurs exigences et nous souhaitons que
la Chambre les accueille favorablement.
M. Fortis est à peu près arrivé au
terme de son voyage à travers la Calabre
et la Sicile. Il a visité successivement
Cosenza, Catanzaro, (où il s’est cru en
devoir d’aller rendre hommage à l’archevêque), Reggio, Messine, Syracuse, Grammichele de triste mémoire, Catane, Caltanissetta et Palerme ; fort bien accueilli
par les autorités et la population, gratifié
de plusieurs dîners offerts par les municipes, donnant ici de bons conseils, là
des encouragements, et promettant à tout
le monde d’intéresser son gouvernement
aux besoins particuliers des pays visités.
A son retour, les amis du ministère lui
offriront à Naples un banquet où il prononcera un discours politique.
Les socialistes autrichiens et hongrois
ne sont pas les seuls à s’agiter en faveur
du suffrage universel ; leurs compagnons
d’Italie vont provoquer un mouvement
du parti dans le même but, sous prétexte que les illettrés dimiminueront sensiblement chez nous, dès que la classe
ouvrière se sentira stimulée à s’instruire
par une plus grande extension du droit
de vote. C’est là ce qu’on pourrait appeler
mettre le char avant les bœufs : instruisons d’abord les masses, nous élargirons
ensuite le droit de suffrage.
— En France le Cabinet Rouvier est
sorti tant bien que mal d’une crise partielle provoquée par un vote défavorable
de la Chambre à l’adresse du ministre
de la guerre M. Berteaux. Ce dernier
s’étant retiré et M. Rouvier n’ayant pas
jugé à propos de le retenir, le portefeuille
de la guerre vient d’être confié à M.
Etienne ci-devant ministre de l’Intérieur,
lequel est remplacé à son tour par M.
Dubief. Le portefeuille de M. Dubief
(Commerce) est confié à un nouveau ministre, M. Trouillot. Et voilà la barque
ministérielle qui menaçait de sombrer
remise à flot, mais de l’avis des hommes
politiques expérimentés, cette solution de
la crise n’en serait pas une et préluderait
tout simple à la chute très prochaine de
tout le ministère.
— Le Sultan s’étant formellement refusé
d’accorder le contrôle financier en Macédoine aux grandes puissances, celles-ci
viennent de décider, par l’organe de leurs
ambassades à Constantinople, de faire
une démonstration navales dans deux ou
trois ports ottomans de l’Archipel ; et
si Abdul-Hamid persiste dans son refus,
à bloquer tout simplement le détroit des
Dardanelles. On suppose toutefois que
le Sultan va céder avant que les menaces
soient mises à exécution.
— C’était ces derniers jours le tour
de Vienne à choyer le petit roi d’Espagne,
splendidement accueilli par l’empereur et
la population. François-Joseph l’a nommé
colonel honoraire du 38.e d’infanterie et
lui a offert un dîner de gala à la Hofburg,
où des toasts d’occasion ont naturellement
été échangés. Alphonse XIII vient de
rentrer dans ses états.
— En Russie la situation s’est quelque
peu améliorée dans ces derniers huit jours.
L’ordre ne règne pas encore partout, on
signale- encore par-ci par-là des manifestations révolutionnaires, des massacres de
quelques centaines de Juifs, mais ou a
lieu de croire que la révolution touche
à sa fin. Et c’est ce qu’on n’aurait osé
espérer, il y a à peine quelque jours lorsque le port de Kronstadt était à la 'merci
des 15.000 marins qui avaient levé l’étendard de la révolte. En moins de rien
toute la ville fut sens dessus dessous, le
club des officiers démoli, les magasins
pillés les édifices publics incendiés ainsi
qu’une quantité de maisons particulières.
C’est heureux pour le gouvernement que
la révolte ait dégénéré en orgie dès qu’on
eut entrepris le pillage des débits de
boissons alcooliques. Les troupes accourues en toute hâte de S.t Pétersbourg
pour rétablir l’ordre, n’eurent plus qu’à .
recueillir des milliers de marins ivresmorts, qui se réveillèrent le lendemain
contrits et repentants des excès qu’ils
avaient commis. Il faut s’attendre à ce
qu’on en fusille au moins quelques centaines, pour leur ôter l’envie de recommencer. De toutes les provinces de l’empire la Pologne est celle où l’agitation
ne tend pas à diminuer. Les Polonais
réclament, tout comme les Finlandais,
un gouvernement autonome avec une
assemblée constitutionnelle spéciale ; mais
il n’est pas dit qu’on aille faire droit à
leur requête.
j. C.
Ab. payés et non qnittancés.
1905-06 : Siizette Caïrus, Avignon.
- A»
A. Rivoir, gérant.
4
i,, ■■
--Ç1
— 4 —
'X'ÀRIB'
DES PETITES ANNONCES
Par ligne ou espace de ligne
en caractères ordinaires:
Pour une fois.........15 centimes
De 2 à 5 fois (consécutives) 10 „
Pour 6 fois et plus „ 5 „
Pour 6 mois ou un an prix à forfait
CO11ÏÎ1ICITI01S IT I1101CIS
:ôoo JvoivxiQ U Jdî»
S’adresser à M. A. BESSON Imprimeur
Concessionnaire exclusif de la 4® page
Envoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu’elles paraissent dans le numéro
de la même semaine
'l'Àieiii'
DES GRANDES ANNONCES
Pour un an L. 0,45 le o/m carré
„ 6 mois „ 0,25 „ „
» ^ n H t5 „ „
„ 4 numéros 0,05 „ „
Pour moins de temps, prix à forfait.
NEGOZIO DI FIDUCIA
010100E1II T01111SI
CON LABORATORIO
TOMASINI CARLO
TORRE PELLICE
Via Carlo Alberto, N. 22
Assortimento di OROLOGI, PENDOLE,
SVEGLIE e CATENE di vari generi e qualità.
Vendita su comanda dell’Orologio e Cronometro
“ L I P ,, di massima precisione, per uomo e
per donna, a prezzo vantaggioso, in confronto ad
altri orologi di qualità fina e superiore senza
contrasti. L’orologio “ LIP „ ha sempre dato risultati di regolarità e di durata non inferiore
agli orologi cosidetti di autore, che hanno prezzi
immensamente più elevati.
RIPARAZIONI accurate e garantite di
qualsiasi sistema d’orologeria.
Disimpegna qualsiasi ordinazione d’orologeria
Vendita della nuova macchina musicale MIRA e della macchina parlante
MIRAPHONE.
Mi'r'rssiMr
CHIUSO LA DOMENICÌA
Torre Pellice
Da rimettere i locali dell’ Hôtel de
e oui*s.
Rivolgersi dal proprietario Cav. L.
Durando.
ESPACE DISPONIBLE
Foyers de l’Uiiion Ch. J. F.
MILAN — 21, Via Fate-Bene-Fratelli
TURIN — 82, Corso Vittorio Emanuele
Pensions pour jeunes filles, étudiantes, institutrices,
employées et dames de passage.
ROME — Maison Internationale 22 B,
Via S. Niccolò da Tolentino.
Pension pour jeunes filles étudiantes et demoiselles
de passage.
Pour renseignements s’adresser aux Directrices.
L’Encre Leonhardi
est la meilleure.
S’adresser à l’Imprimerie A. Besson
D." D. RIVO IR
Reçoit tous les jours dans l’après midi
d’une heure à quatre.
ESPACE DISPONIBLE
American Dentisi
O.r JOHN BIAVA, 2, Quintino Sella, Milano.
Est8*azione dei denti assolntamente senza
dolore col mezzo del gas esilarante, e qualunque
lavoro dell’arte dentistica eseguito con precisione
e abilità e a prezzi onesti. — Si parla 4 lingue.
MSlSOi^ DE CONFIANCE
Epicerie L. Giordano
f ®iii Fiiiïei
Vente en gros et au détail
DE
DENRÉES COLONIALES
ET
PRODUITS ALIMENTAIRES
de premier choix
Vili IT
EAUX MINÉRALES
Parfumerie et articles de toilette
Carbure pour acétylène
Couleurs. Vernis etc.
^ «
O c:
« S
k 55
iS “
a? O
Ö Ë
^ V
CÖ
N a.
CÖ 1
bJD:=
2
Ü- gsS =e
^ ■
ca
S
"O =
<u
S -a
Sit) ®
5S g
a I
a £
CCS W
<n CZ2 ^
S CCS I
O
T5
C
O rö
E I
'Ô) P-i
TS -r*
0)
I
s w
g. ctí <j
•S
CD ^
W <13 nS
S .S
“OJDr-5
c<â
O
ft
Ih (C
04
O 4->
3 S E
r; bß ^
v3 - Ë
^ ^ o
p
qH
ctS
*n
o
s
c
a
u
be
I 'O
O)
Cfl o
Cü Q
^ bp
ci *to
p
cr *:
Q) CJ .5
Qn o cß
.rH "g í§
f3 >
.2 ^
N .1^
O
CI4
^ O
a
Í-> .rH
<u ^
.5
u
a
<n v-H
bo
•
-o Ë
J ’o
a "
Oí
Q
(/Ì
•1—I
C
O
'n
p
bß
s
09
O
09
O.'
09
tm
ím
O
o
e
■■
b
3
(B
s
3
■■a
N
B
0)
B)
<
"(3
m
IH
<0
bo
'S
í>
Torre Pellice — Imp. A. Besson.
TIPOGRAFIA A. BESSON
BORGO APPIOTTI — Casa propria
Bialietti bi visita
ilDinute per pransi
Iproorainmi c biglietti
per serate
parltecipasioni
bi nascita, bi no33C
e bi becesso
3ntesta3ioni
buste e carta ba lettera
Sonetti
3nbiri33i commerciali
Bollette, ricevute
e manbati
perforati e legati
Stampati per Società
per Comuni, preture
eb JEsattorle
libri, opuscoli
e giornali
ecc. ecc.
NB* ai cartonciiii e alle lettere di decesso,
per cer^eJiià ¿ei 0ie:^ii si j^ar^isca:^® pure COrOIie
in metallo c©^ nastri, e relaii^e iscrizioni,
pre^^i rpiii.