1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie .............. . L* 3
Tous les pays de rUnion
(poste 6
Amérique du Sud . . . . » ii
Ou s’iihoone ;
Au bureau d^\dminisU■atioIl¡
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pellice.
5/abonnement part du 1. Janvier
et 30 paie d’avance.
Année XVI. N.
Numéros séparés demandés avant
ie tirage» 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 15 centimes de 2 à. 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la lUdaction à M.
le Past. II. Melile, Torre Pellice
et pour i’Âdininlstratloik à M
Elisée Costabel, TorrePelline,
Tout changement d’adresse est
payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAU0OISE8
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sereiî lémoins. Act,. I, 8 Suivant la Vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton i'ë|[n6 vienne. Mattli. VI, 10
S » ui IM n i ■■ c !
XXlX.e Goitféreuee du Val l’éjis ()
__ Missions; Lettre rte M. L. Jalla (/în)
— Chronitiué Vàudoise — Nouvelles Ueligieuses —' Les deux bouts ' —, Bibliographie — Revue Politique — Bibliothèque dite du Collège — Avis.
XXIX“ CONFÉftENCE DU VAL PÉLIS
{Suite, V. N. 47).
M. H. IVieilie Ut son rappç
liiisse en tous une profonde ii
siori du sérieux avec lequel irons
devons nous occuper de nos caléchumènes. 1/auteur lui-même eir
publiera un résumé, datis le Témoin.
La discussion sé porle sur les
points suivants: l’âge où doit conimeuefer rinslrucLloù ; un sLagé; les
examens et l’admission; les relations
avec les catéchümênes et leurs parents. I.a notion d’église est aussi
soulevée pour uii insl.au t.
L’assemblée pensequUl n’est guère
possible de fixer l’àge où doit commencer riiistruction. Qu’on le relarde'aulaiit que possible, celq peut
être bon, parceqne le.s catécliumènes
auront plus de connaissances, et
davantage le sentiment de leur responsabilité.- Il serait préférable d’avoir des catéchumènes âgés de 20
à 25 ans, mais ce n’est pas possible.
L’on peut plus facilement obtenir
des parents pieux qu’ils prolongent
l’instruction de leurs enfants. Les
ignorants somL ceux qui sont . les
pl,us pressés. Il est regrettable que
dans telle localité, des catéchumènes
jeunes encore, ne fréquentent plus
l’école sur semaine.
Quant au stage, quelques uns n’en
veulent point du tout; il y aurait
peu d’avantages et beaucoup d’inconvénienls. Il vaut mieux battre le
fej^jjuànd il est chaud. D’autres le
mais à des degrés divers,
près des conceptions assez
'es. Les uns le veulent obligStWÎ^ pour tous, et de telle manière
que les mauvais catéchumènes aifent
' le temps de se retirer s’ils le désirertf. En ouvrant la porle à tous les
élémfenls, comme-nous le faisons, la
discipline n’est pas possible. Et s'il
y a des jeunes gens qui soient obligés de partir avant leur admission,
il ti’y aura pas un grand malheur
en cela, car ne se considérant pas
comme ayant. accompli leur instruc
tion religieuse, ils rechercheront le
pasteur de la ville où ils se seront
^.1
'-''/¿U
■ ■ Af
.- .y
2
— 378
rendus, et demanderont un certificat
d’instruction au pasteur de leur paroisse, ou bien ils reviendront pour
leur admission. Des cas semblables
se sont produits. — D’autres sont
aussi pour le stage, mais à condition
qu’il ne soit qu’un délai pour mieux
préparer les catéchumènes, et pour
mieux s’assurer de leurs dispositions.
Et pour ceci il serait peut-être bon
de leur faire subir d’abord un examen de connaissances,puis,plus tard,
un examen de foi et de conduite.
Quant à un stage volontaire de la
part du catéchumène, chacun l'admet. I.e stage compris et pratiqué
d’une manière absolue, nous amènerait à l’abolition de la confirmation.
En ce qui concerne l’admission,
l’on voudrait plus de sévérité dans
l’examen qui la précède, surtout au
sujet de la conduite des jeunes gens
à admettre. Pour faire sentir davantage aux catéchumènes leur responsabilité dans l’acte qu'ils vont accomplir pour devenir membres de
l’église, l’on a exigé d'eux une demande d’admission faite par écrit.
Il y a dans ce moyen un bon côté,
si on sait en user avec prudence;
autrement on ne ferait que favoriser
le mensonge, parceque bien des
catéchumènes ne préparent pas ces
demandes par eux-mêmes, et sont
amejiés à faire des promesses qu’ils
n’auront pas soin de maintenir.
Les membres de la confél‘#Bce
sont généralement , d’accord |
avoir plus d’une réception V*
courant de l’année. De mêraéf^CTi'acun admet qu’il faut surveiller de
près les catéchumènes; s’informer
d’eux, en particulier, auprès des parents; inviter ceux-ci aux examens
d’admission; avoir avec les enfants
des entretiens individuels; nourrir,
une grande affection pour eux après
leur admission ; former des classes
bibliques, si possible, dans chaque
hameau, et les réunir.
L’assemblée accepte avec plaisir
la proposition de M. H. Meille de
souscrire à la publication d’un petit
traité intitulé: Faites ceci en méde moi, pour le placer dans les mains
des nouveaux admis. '
Dans la courte .séance de l’après
dîner, pré.sidée par l’ancieji Gaydou,
les membres de l’assemblée adoptent
la proposition d’une conférence générale à tenir le printemps prochain,
à Praïuslin, sur le même sujet. Ils
admettent dans ses lignes générales,
le rapport de M. II. Meille et l’invitent à s’unir aux rapporteurs des
deux autres coiiférances pour s’entendre sur les réformes à,proposer,
afin que la conférence générale puisse
aboutir à quelques résolutions pratiques.
La conférence choisit comme livres à lire pendant l’hiver: Daniel,
S. Matthieu, 1 Ep. de Pierre.
M.' Et. Bonnet donne quelques
communications sur la prochaine réunion de l’Alliance Evangélique à
Florence. Elle sera un bienfait pour
l’œuvre d’évangélisation ; une circulaire sera envoyée dans nos paroisses
dans le but d’jnitier des sonscrip^"
lions pour subvenir aux frais de celle
réunion.
M. J. P. Pons, modérateur, porte
à la connaissance de l’assemblée
qu’une circulaire de la Table va être
distd;l)uée aux églises, et qu’elle prop^selt leur attenlion: Le culte do~
sujet qui [lourra être traité
dans les examens de quartier.
M. Ant. Gay est nommé président
de la conférence du Val Pélis,
Le bureau de la conférence est
invité à s’entendre avec les deux
autres sur un formulaire pour différents régistres de paroisse, .i. d. h.
MISSIONS
{Suite V. N. 47)
Le 13 Juillet nous arrivaient M‘‘®
Kiener et M. et M.® GoV et nous
joui m es bea ucou p d es q u el q u es j o u rs
qu’ils passèrent auprès de nous. Les
-•f
3
■ '>v
— 3t9 —
M. Coillai'd
lette que le
et que
Goy repartirent le 21 Juillet pour
Seshéké. Trois jours après, nous
avions le privilège de voir arriver
M. Goillard avec Litia le fils ainé
du Roi (et non Litsiçi comme j’ai
vu dans le Témoin). M. Goillard resta auprès de nous jusqu’au 6 Août
ainsi que M"® Kiener. Ge fut une
véritable jouissance pour nous que
ces quelques jours où nous l’eûmes
pour hôte. Ce fut surtout un grand
confort que sa présence pendant la
première semaine qui succéda au
départ de notre second petit ange.
Cher M. Goillard, il n’est plus le
même qu’il y a quelques années.
Le Zambèze éprouve même les plus
fortes constitutions, mais j’espère
que le Seigneur nous conservera
longtemps encore le fondateur de
notre mission, car nous avons un
trop grand besoin de son précieux
concours.
nous amena une filroi nous a donnée
nous sommes heureux d’élever avec les deux que nous avons
depuis plusieurs mois et qui pous
donnent des encouragements. Je
crois que leur nombre s’augmentera encore sous peu. Par contre,
j’ai dû dernièrement chasser, pour
inconduite, le frère du principal chef
de Séshéké. C’était un gentil garçon sous plusieurs rapports et je
m’étais beaucoup attaché à lui. Il
y avait plus d’un an que nous l’avions chez nous pour son éducation,
aussi son départ m’a-t-il fort affligé.
Hélas! la vie missionnaire a, elle
aussi, bien des épines et des chardons. Je fais de ce gamin un sujet
spécial de prières; j’ai la confiance
qu’il reviendra un jour, repentant,
demander d’être repris.
Grâce au cheval que M. Jeanmairet m'a laissé pendant son absence,
je puis visiter plus facilement les
villages qui avoisinent la station de
Kazungula. J’en suis bien reconnaissant, Car visiter souvent les indigènes chez eux est le seul moyen de
gagner peu à peu leur confiance et
^ U., jour a 1 audeux missionnaires
leur affection et de préparer ainsi
leur coeur à recevoir l’Evangile. Le
plus important de ces villages est
Mamhova, à environ 16 Kilom. d’ici.
Vous savez que nous nous attendions
déjà l’année passée, à voir un grand
village se fonder à la porte de notre
station. C’était l’ordre exprès du roi,
vu l’importance de l’endroit comme
l’unique gué officiel par où tout
étranger doit traverser le fleuve pour
pénétrer dans le pays. Mais au Zambèze le temps n’a pas de valeur et
jusqu’ici les gens n’ont rien fait encore pour exécuter l’ordre du roi.
Mais ce retard peut durer tout au
plus quelques mois' encore, car Mokumba, le principal chef des environs, vient de recevoir du roi l’ordre
de hâter la fondation de ce village
où tous les chefs des alentours devront
établir aussi leur demeure. Ce retard nous donne tout juste le temps
de bâtir notre station.
Nous attendons, d’un
tre, l’arrivée de
wesleyeps qui viennent eux aussi
fonder une mission dans nos parages. Voilà deux mois et demi qu’ils
ont quitté Mangwato et nous n’avons
encore rien eqtendu d'eux. M. Coillard espère qu’ils consentiront à s’établir chez les Masbikolumbos. Ce
serait un bien beau champ de travail, vierge encore de tout rapport
avec les blancs.
Dites, de ma part, aux amis des
Vallées, combien nous sommes toujours vaudois de cœur. Nous suivons, avec le plus grand intérêt,
quoiqu’à distance de plusieurs mois,
tous les événements qui se déroulent dans nos chèresVallées, et quand,
par-ci par-là, nous découvrons un
petit témoignage d’intérêt pour l’œuvre du Zambèze nous le recueillons
avec reconnaissance. Nous nous sentons alors moins seuls sur les rives
du Zambèze, et les difficultés de
notre œuvre nous paraissent moins
pénibles.
Votre dévoué
LoüisJalla. ,
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- 380
Chronique Vaiidoisc
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ViLLESÈCHK. — Samedi matin, 15
Novembre, l’école paroissiale des
Clos (Villesèche) réunissait en conférence la plupart des régents et
maîtresses de nos grandes écoles de
la Vallée et du Pomaret, y compris
M. le*proF. Monnetti, ainsi que bon
nombre de régents de quartier, avec
quelques amis de rendroit Nous
avions le plaisir aussi d’avoir, en
qualité de représentant du Val Pélis,
M. l’inslitutenr J. Long, de S.t Jean.
La conférence s’est ouverte par
un culte, présidé par M. Ph, Peyrot
du Pomaret, qui a lu le chap. IV
du livre des Proverbes, et suivi d’uri
entretien sur la grande influence
morale et religieuse que le régent
peut et doit exercer sur les enfants
qu’il est appelé à instruire. Plusieurs
de ceux-ci manquent beaucoup dé
cétte éducation réellementchrétienne.
qu’ils devraient recevoir des parents.
. il faut suppléer à cela. C’est du reste
le bon moyen de s’attacher le cœur,
de ses élèves, non seulement pendant leurs années d’école, mais .plus
tard encore.
Après la lecture, faite par M. le
régent Villielm, du procès-verbal de
la d'Èi'rnière conférence, la discussion
s’ouvrit sur le sujet â l’ordre du jour;
de la place à donner à l’élude de
la langue française dans nos écoles.
La connaissance de cette langue
nous est nécessaire^ non seulement
au point de vue matériel, à caïuîe
de.notre voisinage avec la France,
mais encore aux deux points de
vue intellectuel et religieux. Nous
ne voulons pas l’abandonner. Personne de nous' n’a jamais pensé
vouloir le faire. Ge serait nous ôter
un moyen de supériorité et de développement. inconte.stable.
Mais, d’autre part, nous sommes
Italiens. Nous nous faisons un honneur de l’être; et nous tenons à notre belle langue autant et plus (jue
qui que ce soit. C’est donc à celleci que doit être faite la principale
place dans nos écoles; non seulemen
parceqüe le programme est là pour
nous l’imposer, mais parceqüe il y
va de notre influence plus ou moins
grande, au point de vue de la mission que le Seigneur a confiée à
notre Eglise.
Quelle part peut donc être faite
à la langue française, dans nos grandes écoles, en particulier? — Nous
avons d’abord dans riioraire de nos
écoles, une bonne placé .supplémenlaire, au commencement de la journée, que nous devons utiliser pour
le culte et la leçon de Bible; en
françai.s. Nous con.sacrerions ensuite,
en moyenne, une heure par jour
à cette même langue, et l’on pourrait
toujours, même dans ces leçons,
faire profiter l’italien, sui'tout en
faisant faire aux élèves beaucoup
de traductions.
I
Le grand .ébstâclp-au progrès dans
nos écoles, et' qüi risque de -inôtis^
laisser en arriére 8i nous n’y remédion.3 pas, c’est le trop peu de fréquentation de la plupart des enfants.
C’est à peine si on peut avoir des
classes un peu régulières pendant
quatre mois d’hiver. Ce qui se réduit,
pour plusieurs, à 80 jours d’école
dans l’année, Et encore, pendant ce
.tepnps , que d’empêchements qui
retiennent les enfants à la maison !
Aussi, tout en tenant compte de
la position difficile de notre population agricole, il est de toute nécessité, surtout avec renseignement
de deux langues, que les parents prennent la résolution de laisser à leurs
enfants beaucoup plus de temps
pour l’école. C’est le Vœu que font
tous ceux qui s’intéressent de cœur
au développement et à la prospérité
de nôtre peuple!
La conférence èst close par le
chaut et la prière.
M . ■' ‘
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Y' r-.;' - ; ; ■' ". . ’ ■'■'•■■■■:; ■'.■■■■' "
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La Tour. — Conférence de M. O.
Rével. Luiuli soir, sous les auspices
de rUniou Chi-étienne, M. le' prof.
O. Revel a donné une conférence
dans l’école de S. Marguerite sur le
sujet: GH Sposlati (les déclassés),
devant un auditoire qui aurait été
beaucoup plus nombreux avec un
temps un peu moins mauvais.
M. Rével nous a entretenus pen•dant envii'on trois quarts d’heui'e,
d’abord, des causes pour lesquelles il y a tant de personnes sans
place ou en occupant qui ne conviennent pas à leurs aptitudes, ensuite dequelques remèdespour guérir
celte plaie sociale. Paierai les causes
principales du mal , qu’a signalé le
conférencier, nous croyons nous rappeler les suivantes: la manie des
emplois; la tendance, de la part
des gens .de la campagne, à envaliir
les grands centres; les armées permanentes et,:er)fiii,le trop grand nom
hre de portes ouvertes pour les études secondaires, ce qui offre, l'occasion aujt. jeunes gens de se ,prociirer'des titres qui ne leur serviront
a rien, .faute d’emploi.
Passant ensuite aux remèdes, l’o
rateur a exprimé le vœu que, au
lieu de chercher dans, les emplois
publics un gagne-pain, les jéunes
gen.s se tournent plutôt vers le commerce, rindustrie et les arts; que
loin de rechercher la vie des villes,
ne considère pas comme moins
on
noldes les travaux des: champs et
les'arts et métiers. Quant au service
militaire, cause de tant de maux, la
seule chose que l’on puisse souhaiter,
c’est qu’il soit de beaucoup réduit,
si ce n’est aboli. Enfin M. R. voudrait
que le gouvernement élevât les taxes
scolaires pour tous ceux qui peuvent les payer, sauf à accorder des
postes gi'atuits aux jeunes gens de
familles pauvres, afin de diminuer
dans une bonne mesure le nombre
des licênciçs de toute espèce, qui
eucombrent la société. '
Nous ne, pouvons que nous féli
citer de voir nos jeunes professeurs
faire usage de leur talènt et de leurs,
connaissances dans l’intérêt public
et nous remercions,' en. attendant,
M. Revel de sa bonne conférence.
X
La Tour; — M. Fet'maud et les
Unions Chrétiennes. — Mardi .soil',
l’Ecole de S, Marguerite était remplie dedans et dehors par un nombreux public accouru pour entendre
M. Fermaud, agent du Comité International des Unions Chrétiennes du
monde entier. Les Unions de Turin,
St. Jean, la Tour, Angrogne, Villar et
Bobi étaient représentées par une
partie de leurs membres. M.Fermaud
nous parla,pendant plus d’une heure,
et de la manière la plus inléressante
de l’origine des Unions Chrétiennes,
de leur rapide développement, ,du
double but qu’elles se proposent de
conserver la jeunesse Chrétienne
et de sauver celle que le p.écbé,
a perdue. Une agape substantielle
termina,.celle belle fêle de la fraternité Ghiélienne. Nous croyons .fermement que la trop -courte visite
de M. Fermaud laissera des traces
bénies; que de nouveaux membres
viendront fortifier les rangs de nos
Unions, et que ceux qui en font
partie seront sortis de l’Ecole de
S. Marg.ueriLe, fortifiés et décidés
à servir leur Maître avec plus de
zèle qu’ils n,e l’ont fait jusqu’ici
Nouvelles Religieuses
ïi’évaiigile en Espagne — M. le
pasteur RuITel vient de tenir, dans
le Casino de. St. Pierre une conférence sur le mouverii.ent évangélique
en Espagne. Après son discours, M,.
le pasteur Riraond a donné quelques
détails sur l’œuvre telle qu’elle se
poursuit actuellement dau.s ce pays.
Il y aurad, d'après lui, 1L2 groupes
plus ou moins nombreux de protestants, 91 pasteurs ou évangélistes,
Ife.
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'10,000 assistants, 3,000 communiants
environ, et peut-êire 150 instituteurs
ou institutriees. Il faut aussi rneiilioiiner 5 journaux evangélii.j'Ues.
Jubilé de M. le prof. E. Naville.
— Profitant de la publication toute
récente d'un ouvrage capital (Le
Libre ¿\rbitre), dans lequel M. Naville résume sa pensée philosophique
un certain nombre de ses anciens
élèves, de ses disciples et de ses
amis out fixé ce jubilé au mois de'
décembre 1890, mois où le vénéré
professeur entrera (le 13) dans sa
75.® amiée. On va frapper, à ce propos, une médaille l'eproduisant, à
l’avers, le profil de M. N'aville, et
au revers, une inscription rappelant
ses services. Un exemplaire en or
(le cette médaille sera remis au héros
de la fêle dans une séance à laquelle
on espère pouvoir inviter des repré.sentants des ditïérentscorps auxquels
M. Naville a appartenu, ou des grands
intérêts auxquels il a consacré sa
vie.
(Signal).
X
Une confession de foi de l’ Impératrice d’Allemagne. — Au mois
de Mai dernier, il se constitua à
BeTlin une «Société protestante pour
la construction d’églises».On a commencé par trois nouveaux édifices
dans la banlieue de Berlin, et le 5
Mai on a placé la première pierre de
l’église de Ruraraelsberg. Cette pierre
recouvre la copie d’un document
préparé par l’Impératrice elle-même.
« .F ordonne » y est-il dit « que
cet édifice soit appelé «l’église du
Rédempteur» Je le fais dans l’espoir
que l’évangile de notre Seigneur et
Sauveur Jésus-Christ sera toujours
prêché dans son intégrité dans ce
temple; que les sacrements y sei'ont
toujours célébrés suivant leur institution, et que toutes les âmes ayant
besoin de salut y seront édifiées sur
le fondement de notre foi très sainte
et par la grâce du Saiut-Espi’it. C’est
pour celle raison que. je commence
celte œuvre, et en plaçant ce document dans cette pierre de l’angle,
je désire faire savoir aux générations
à venir,qu'elle a été entreprise pour
la gloire de Dieu devant lequel je
me prosterne humblement,et auquel
j’ai consaci'é ma vie. Béni soit son
saint nom, par Jésus-Christ notre
Seigneur ! »
X
Emigration des Taudois des Hantes Alpes en Algérie. — Vingt deux
familles du Val Frais.sinière, viennent
de (juitter les rochers qui leur refusaient toute sLilisistance, pour se fixer
à Gîtiard ou Ain Tolba (Orati, Algérie). Nous donnons ici les noms
de leurs chefs;
Du village de Dormiliouse, Théophile Arnoiis, Aubert Baridon, Florimond /iarfdou, Florlmond Baridon
fils, Jean Claude Baridon, Jean-Joseph-Angelin /iarïdo»}, Mathurin Hilari'Oii, Jean Bierre Michel, 'Joseph
Pellegrin, .Abraham Reymond, Florimond Reymond.
Du village des Violins, Théophile
Allard; Floriraond Rerthalon; Jean
David Rerthalon; François Michel;
Jean Michel; Joseph Pinatel.
Du hameau des Mensals, Bierre
Pellegrin.
Du village des Ribes, Louis, Anthouard et Henri Baridon.
Du hameau du Plan, FrançoisDaniel Berthalon et AnganteMouthier.
LES DEUX BOUTS
Quand j’étais un petit garçon, je
portais un jour une échelle pas bien
longue, lorsque tout à coup j’entendis
un craquement de mauvais augure
derrière moi. Un mouvement malheureux avait fait butter un des bouts
de l’échelle contre une fenêtre. Au
lieu de me gronder, mon père m’ar-
7
fli- :
■ T-W- ' '' W '~
- 383
rêtaetmedit bien doucement: Ecoute
-mon garçon, il y a quelque chose
dont je voudrais que tu te souvinsses
toujours, c’est que toute échelle à
deux bouts. Je ne l’ai jamais oublié
quoique bien des années se soient
écoulées depuis. Est-ce que nous ne
portons pas d’autres choses qui comme
les échelles ont deux bouts? Quand
je vois un jeune homme s’adonner
à des habitudes de dissipation, je
me dis qu’il ne voit que l’un des
bouts de l’échelle, celui qui est
tourné vers le plaisir, et qu’il ne se
doute pas que l’autre brise le cœur
de ses parents, Oui, vraiment, toute
échelle a deux bouts et c’est quelque cbose dont il faut se souvenir
en plus d'une circonstance.
BIBLIOGRAPHIE
Elrennes de Noël pour nos enfants. Ij’Agehce des Ecoles du Dirnancbe à Ijausanne nous olire les
charmantes pubblications suivanles:
Lectures ' Illustrées', collection de
tous les N.”® du journal portant le
même litre parus en 1890; joli volume de 192 pages, où à un texte
intéressant s’unissent des gravures
uoml)reuses et très soignées.
Prix fr. 2,30.
Etrennes pour la jeunesse ■ brochure illustrée de 48 p. avec calendrier. Prix fr. 0.35
Elrennes pour les enfants, brochure illustrée de 32 p. Prix fr. 0,25.
Etrennes pour les petits enfarits,
brochure illustrée de 16 p.
Prix fr. 0,15.
Nous avonç déposé des copies de
ces différentes publications chez M.
Gilles, libraire, où ,on pourra les
examiner. .M, Gilles se charge volontiers d’en faire venir ife la Suisse.
Revue Politique
X
liali« — Le résultat des élections politiques à été un vrai ti'iomphe pour le Mini.stère et une
solennelle délaile poui' le paiti radical. Plusieurs des hommes les
plus marquants de ce parti ont succombé. imbriani, qui s'était laissé
porter dans cinq ou six collèges, a
été élu dans un seul. Cavallotti lui
même n’occupe que la quatrième
place dans la liste du T'' collège de
Milan, qui était considéré jusqu’ici
comme une des citadelles du radicalisme. Les Rornagnes, qui ont souvent montré des tendances républicaines, ont donné la majorité aux
candidats ministériels. A Naples,
ceux qui partageaient les vues de
Nicotera ont été en partie laissés
sur le pavé.
Il faut avouer que les Radicaux
avaient singulièrement discrédité
leur cause par l’intempérance de leur
langage. Et ce qui leur a nui plus
que tout te reste c’est l’excès de
zèle qu’a montré un de leurs partisans
le cJtoyen Ceniuschi, italien de nais.sance mais naturalisé français, en
mettant 100.000 francs à la disposition de Cavallotti, pour la lutte
électorale et en accompagnant cette
somme d’une lettre qui terminait
par ces mots: « Je suis avec vous,
mon cher Cavallotti, et avec tous
ceux qui dé.sappruuvent la triple
alliance.Vive l’Italie! Vive laFrancé!»
Cette lettre et ce don d’un Italien
qui avait cessé de l’êtie pour se
donner une autre patrie, fut une
pomme de discorde pour les Radicaux et n’a pas peu contribué à
leur défaite.
Le ÎV* Collège de Turin a nommé, comme on le prévoyait, MM.
Peyrot, Di Balme et Tegas. Mais il
y a eu peu d’animation. La moitié
environ des électeurs inscrits sé
sont abstenus d’aller voter, et un
.' .„.A.!
M
i-m
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mt'i.
W^'
i
" • V^vv^î5■'V '
— 384
grand nombre de bulletins he portait qu’un ou deux noms. Ce peu
d’enthousiasme provenait sans doute,
en grande, partie d’un manque de
vraie lutte, ies antres candidatures
ne représentant pas une opposition
liien sérieuse et redoutable. Peut-être
faut il aussi voir dans ces bulletins
uni-nominaux le désir d’un grand
nombre d’électeurs de retoimier au
collège uni-nominal.
' le
Portugal.
Ilollmulv. — Le roi Ciuillauine
lli est mort à l’âge de 73 ans (il
était-né en 1817) laissant pour successeur une princesse de 10 ans.
Pendant la minorité dé celle-ci, le
royaume sera placé sous !a régence
de Sa mère, la reine Emma, '
BIBLIOTHÈQUE dite DU COLLÈGE
— fjC Parlemetd, a
été ouvert lo2o courant par le discours
lie la Goui'üiiiie. La Reine constate
les bonnes l'elations de l’Angleterre
avec les puissances étrangères. La
paix lui paraît assurée Elle annonce
que des négociations ont été ouvertes
avec rilalie pour la délimitation des
frontières entre le terri toi l'e placé
souS l’influence Anglai.se et celui qui
appartient à rEtbiopie,'|)rotégée par
rilalie. Elle annonce également la
conclusion d’un modus vivendi avec
Ouvrages récemment regiis;
Guinness, Mrs, H, G., The new
world of Central Africa, with a history of the , first Christian mission
on the Congo. 8° Loncl. 890, pages
XlX-535, with maps, porirails and
illustr. Don de Miss Mary Holgale,
Guinness, Mr.,, and Mrs. H. G.,
Light for last days. A study historic
anil prophetic. 8“ London1880, p.'
XXXI-0y3. Don de'Miss Nisbei.
Bonei-Maury G.,,Bunsen, un pi'ophéte des temps modenies (1791-860)
8° Strasb. 867, p. 112. Don de I’auleur.
Bo net- Maury G; Qnæritur ex quibus nedeilandicis fontilius hauserit
sc rip tor lil)ri cui tiluiu.s est de imitatione Clirisli (1384-1464), 8" Par.
878, p. 45, id, id,
Bonet Maiiry G., Gérard de Groote
un précurseur de la Réforme au 14®
siècle d’après des documents inédits.
8“ Paris 878, p. 100, ici. id.
Crespin J , Histoire des martyrs
persécutez et ^mis à mort pour la
vérité de l’Evangile, depuis le temps
des aposLres jusqu’à présent (1619).
Edit. nouv. précédée d'une introtl.
[tar D. Benoit et aceornp., de notes
pai' M. l.eiiévre, 4‘^ 3 vols. Toul.
885-9. Don de M. Jules Bonnet, pasteur-évangéliste à Caltanissetta.
Beslan Ernest, La religion de
Maine de Riraii. Tliése. 8” Par! 890,
p. 111. Don de l’auteur.
Brunei L.. Les Vaudois des Alpes
françaises et de Freissinières en particulier. Leur passé, leur présent,
ièiïr avenir. 2® édit, l’évue et augitivornée de grav. et d’une carte. 8®
Par. 890, p. lV-311. Donateur anonyme.
Ceresole A., A la Veillée. Récits
divei's, Contes et çroquis vaudois
poni' jeunes et vieux. 12 ° Laus.
,890. Don de l’auteur, M. Alfrerl
Ceresole, pasteur à Vevey.
Torre PelUoe^ 21 Nov. 1890.
Prof. Alex. Vinaï bibliothécaire.
Ail«
Dimanche 30 iiov,, à 3 h. p. m ,
dans la grande école des Rionats
(S. Jean) M. le past.W. Meilte donnera unq conférence sur le Réveil
dans les Vallées au commencement de ,
ce siècle. Le produit de la Conférence
sera, versé dans le fonds destiné à
l’établissement d’un asile pour les,
vieillards ~ Prix d’entrée Fr. 0,50^
ll,RNEST Robert, Gérant.
Torre Pellico — imprimerie Alpina
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