1
i-eouranl avec la Poste
Rix D'abonnïcmknt pah an
^KDl'
^^jemagne, Aiiii Li'hft-Hongrìe,
g^igique, Jìrésil, Danemark,
WPte, lìallando. Suède,
, pai- abonnement
Siilo n VAccoi‘il de
' Ii’i-,
Al,“? :
¿ìitì» d’AnministraUon;
j,j MM. lus Ì:^asfoara ; 6t à
^P. Alpina à Torre Pellice.
■‘‘^^iiPuenient part du 1. Janvier
et se paye d’avance,
L
Année XXXII. N.
Numéros séparés demandés avait
la tirage, 10 centimes chacup.
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S'adresser pour la Uédaetlon et
pour r Adnfinistration à M.
Jean Jalla, prof.,ï'orre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte
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DES VALLÉE8 VAUJHJÏSES
Paraissant chaque Jeudi
i ru„ aurei téiiioioa. *ct. 1,8. Suivant la vóritú aveu la eharitii. Ki>li. IV, 15. Qus tou règi,b vibjiuo. aaUli. VI, lU
K O 111 ni n i r e :
et, fausse liiimililé — .Sooinli.suio et
ïliôolügie ____ Corr'd.spoii(hiiice: Répii
IiÜque Argentine -- (’hroiiiquo Vau(loise ; y. Oermaiii, l’oiTior-Miuieillo,
Macel — Missions — Nonvelle.s KoligicusBS — l’oiu'.. rAnnoiiie — Diver,s
" [iiformation.s - Avi.s.
^^îMisse
el vraie Inimiülé
Uti reiHioiiü'é dans un livre anj’J'Ds du siècle dernier une page sur
'D-UTiiliié qui m’a frappé par sa
''^,t'il,é psychoiügi(|ue et (pie j’ai pensé
"l’je d’ofiVir aux lecteurs île Vkcho:
I* t'Ornbieii île gens se croieift liutnpur la seule raison qu’ils louent
Hoiiveut riiurnilitc et déni ameuL avec
vciiémaace cuntre Torgaeil. (laecu.s
uti ilumine ridie, bien élevé, (¡ui
'' .''’excellenles qualilés, 11 a une
Dii,se l'eeberchée, est très miriulieiix
' iirts tout ce qui concerne l’ornement
* e sa personne, hautain et impérieux
®>ivers ses inférieurs, très plein <le
_'Jut ce qu’il dit ou fail, cl n’imagiiiaiit
que son jugement ¡misse être
" <lélaut. Il lie peut supporter la
^j^iitradiction et découvre la faiiilesse
® votre esprit a’iissitôt que vous le
;;^!Uredisez... Caeciis aurait nu de
Loujours (Ifi rètre. Gaecus ne voit
rien de ¡dus odieux qu’au orgueilleux.
A cet égard il a malheureusement une
telle pénétration qu’il découvre ¡ires<|ue chez tout le monde des traits
de vanité, U’autre ¡lart il a une ¡iré(lilecLioii marquées ¡mur les ¡lersomie.s
humbles et modeslc.s. « l/hurnililé,
dit-il, e.st une vertu 'si aimable
qu’elie nous oblige à radiniratioii
partout où itou.s la rencontrons. Ou
ne .saurait ^lé¡u'iser la personne la
[dus iiisiguifiaiite qui la possède, ui
estimer le plus grand homme ijui
en est dé|)ourvu ».
Caecus ne soujiçonne ¡las [dus
qu’il est orgueilleux qu'il ne met
ou doute s'oii hou sens. N’est-il [las
(oujours amoureux de rimmilité et
furieux confre l'orgueil? « Oui, cela
est vrai, Caecus, vous ¡larlez siiiccremciit quand vous dites que vous
aimez nuimilité et avez l’orgueil eu
horreur, 'Vous u’étes ¡nis hypocrite,
vous px[)rimez bien vos sentiments
intimes; mais comprenez enfin que
VOU.S n’aimez l’un . et no haïssez
l’aulre que chez voire prochain »...
l.e cas de Caecus est fréquent; bien
des gens düiiueiit toutes les marques
de l’orgueil, cullivenl tous le.s genres
de vanité et ne se doutent [las qu’ils
'^*^ùir très
religieux s’il
pu
n’avait
sont gouvernes par
’orgueil et la
¡las vanité, parce- qu’ils ont conscience
2
10
d’avoir de i’anüpaÜiie pour les orgueilleux, et de ressenür une grande
satisfaction quand ils j'oncontrcnt
l’humilité et la modestie. Tous leurs
discours à la louange de riiumilité,
toutes leurs railleries contre l’orgueil
sont prises prAr hien des personnes
]>our des elïets de leur propre huinilité tresprit, taudis qu’au eontraii e
ce sont des preuves et des rnanil'estations du manque do cette vertu.
Plus quelqulun cü plein d'orgueil
jilus il aura de peine à en supporter
la moindre dose chez aulrui. Moins
quelqu’un a d’immilité en lui-même
plus il en demandera aux autres et
sera ravi de la rencontrer chez eux.
Il faut donc recourir à un ci'itcre
tout inverse et ne vous considérer
comme Immhle que dans la mesure
où vous vous imposez à vous mêmes
tous le.s genres d’humilité et n’en
demandez aucun aux autres — ne
vous considérer comme ennemi de
l’oi'gueil qu’en tant que vous ne le
tolérez jamais en vous-mêmes et ne
le censurez jamais chez autrui...
L’amour de riiumilité ne vous est
de quelque utilité, ne vous prolile
(|ue j)our autant que vous aimez à
voir toutes vos propres pensées, vos
propres paroles, vos pi'0|)res actions
gOLiveniées par elle. De même la
haine de l’orgueil ne vous prolite,
u’est chez vous une veidu, qu’a niant
que vous détestez d’en tolérer la
moindre dose dans voire pi'0|)re
cœur.
Pour bien commencer, pour entrer en^ plein dans la pratique de
l’humilité il faut partir de la conviction que vous êtes orgueilleux,
que vous avez, toute voti’è vie, été
plus ou moins infecté de cette disjAOsiüon déraisoimahle. 11 faut être
convaincu aus.si que c’est votre point
le plus faible, que voire cœui' y est
partieuiiérernent sujet, que cette disposition menace si conslammeid de
vous envahir que vous avez toutes
les ^raisons de veillei', de vous en
défier, de lavoir cachée dans toutes
vos actions... Et il en est bien ainsi, car
il n’y a pas de vice (pii soit plu^
profondéinent enraciné dans noti'O
iiatnre, qui Ironve [ilns continnelIcmont un alimcml dans presipie
tout ce (pie nous pemsoiis ou faisons:
il y a à peine une chose au monde
(jiui nous désirions ou dont nous
usions, à peine un acte ou un de-;
voir dans la vie, (jue l’oi'giieil iiei
roussisse en (|ueh|ue maniéi'e à sap-j,
!. doniîi
proprier, A quelque momeid.
de noire vie que nous commencions'
à nous consaci'er à Dieu, une des
choses (jui doit nous être la fdus
cerlainc c’est (,pie nous avons à nous
repentir de beancou]) d'orgueil.
Par conséquanl s’il vous est d’ésagréahle de porter sur vous même
uu tel jiigerneul, si vous ne pouvez
vous l'ésouiire à vous ranger parmi
ceux (pii ont liesoiu d’être guéris de
l’orgueil, vous pouvez être sûrs que
vous avez non .seulement beaucoup
mais tout à gagner au point de vue
de riiuiiiililé — vous pouvez, dis-je,
eu être aussi sûrs (¡ue si uu auge
du ciel était venu vous le dire.
Il n’y a pas de marque plus certaine d’un orgueil invétéré que de
s’imaginer être assez humble.
croit aimer Dieu assez, montre (p>’il
est entièrement étranger à cette
.sainte passion; de même (pii croU
avoir assez d’humilité montre (pj’il
n’est pas rnéirie encore un coninieiiçanl dans la iiratiijue de riiurnilil'^'
IL A. d’apré.'i William. Lato
Soclillsnie et Théoloiie
Tel est le Litre du discours pi'^*'
noncé par M, le prof. Darde à l’o»'
verlure des cours de l’Ecole
théologie de Genève: discours doiù
je désire donner une esijuisse.
M. Barde reconnail tout d’abord
(pi’il faut donner une ré[)onse à
(|uestion: Qn’est-ce que le socialisme? fies ré|)onses il les demande
aux dictionnaires et à différents auteurs. D’après ma manière de voir,
3
n
toiUef^ CCS ilcfiiiilions soni, tonl-à-fait
iusuffisanlcs et. même eiTonées, Je
crois meüleure est encore
celle flonnée par Gnyot, l'illustre
^uteui'de la (('l’yrannie socialiste
CP * Socialisme est. ï'intervention de
' ''dat dans la vie économique du
». Oetie (lêlinilion a le mérite
juste et simple et on peut
l'appliquer aux di lié renies espèces
socialisme.
/a; ju'ol’. Harde remanjuo avec
>'aison que le socialisme n’a pas
®"core lait la pi'cuve de sa vitalité
*"li'insèque, ni de ses capacités pour
fficonsiruire, ims causes de celte
¡''snin sauce reposent sur le l'ait (¡ne
lo
socialisme a voulu refomli'e en
®'dier le monde économiijue, sans
|)voir rien fait de durable pour résinier le momie moral. Et en erCet
l^nts les maux de la sociélé résultent,
^clon les socialistes, île la constilnlion
i^conomique actuelle et surtout de
lit pro[)riélé privée ou individuelle.
H y a donc une diliérence fondaf'ieulrde entre le.s façons de procéder
ilu Sactalisme et île l’Evangile, dit
1® prot. Barde. En elt'et l’Evangile
tie commence point ¡lar la circonfél'ence, mais par le centre, il connaît
les délicits du monde économique,
•nais il s’adresse tout d’abord au
iT^otide moral. <•( C.ar on n’amemie
pas un arbre par les frnil.s, mais
l'ar le terrain dans lequel il plonge
■‘ins racines. Oi* c’e.st dan.s le monde
‘noral que noua trouvons ce sol répond, d’où peut sorlii', comme un
aux fruits aboiidanis et .sains,
'tii inonde économique l'enouvelé ».
Gela e.st fort liien dit. Mais les so^'•ialisles ne veulent pas entendre
ces vérités. Leur.s remèdes, venus du
*lebot\s, s’arrêtent à l’intérieur; ils
ïio pénètrent pas jusqu’aux racines
de la société. M. le }u'of. Barde re^•onnaît donc qu'il y a un antago'listne proloiul entre les principes
Socialistes et Les principes ebrétiens.
Et il po.so celte quo.stion: «Cet antogoniame esl-il irréductible, ou
l'ouvoiis-uous arriver à établir une
concilialinn ? ». Il remai'que que depuis un certain uomlire d’années
on s’est mis à créer dans des rni-'
lieux religieux, ou même trè.s francliement évangéliques, des associalions bientôt décorées du beau nom
de cercles de socialistes - chréüens.
Ce.s as.socialions ont. lâché d’expli(¡uer !e.s malenlcudu.s et de !e.s dissiper, d’émousser les angles, de supprimer le.s barrières; elles ont pu
refaire à leur point de vue certains
préceptes de Jésus et des apôtres;
Êft môme quelquefois ont plutôt
sacrifié telle exigence de l’Evaiigiie
que lello réclamation <lu vSociali.sme.
« Iron,s-nous plus loin, dit le prof.
Barde? Enirorons-uous dans leurs
as.socialions? En formerons-nous do
nouvelles, animées du même esprit?
El, [jour préci.ser, devons-nou.s encourager nos étudiants, futur.s ministres do Jésus-Christ, à renoncer
|)lus ou moin.s à ce min ¡.stère pour
entrer dans ces sociélé.s ? ».
M. le prof. Barde est frappé de
la dislance (lui .s’accuse de plus en
plu,s entre la t’néoîogie et les aspirations du peuple, l.es théologiens
planent dans des questions de critique, où peut-être la science affirme
ses droit,s et conquiert de nouveaux
laui'iers, mais les besoins du peuple,
les désirs et les soulTrance.s du peuple, .sont de plus en plus laissés de
colé. Donc il y a des sympathies
loujours |)lus rares entre le travailleur et le théologien, M le prof.
Barde trouve la cause de cette distance entre la théologie et les aspirations du peuple en ti'ès grande
partie dans certains résultabs do la
théologie contemporaine. Des doule.s
et de.s négations d’une certaine
théologie ne pouvaient sortir pour
le peuple ni eousolations dans ses
peine.s, ni espérances dans ses heures mai,ivaise.s. On ne remue pas
!e.s ma.sses avec des peut-être. Il
leur faut des affirmations.
M. Barde trouve une autre raison
dans . le manque d’amour dont la
théologie s'est souvent rendue cou-
4
12
pahle. Des Üiéologiens perdus dans
la resi.itiilion el dans l’inlerpiélation
d un l:exl.e oljscur se sonL montrés
iucapal)les d entendre le langage île
eeux rjni soulli'cnt, de leurs frères
pui manquent de pain.
« Que faut-il faire ? » demande M.
Darde.
Doivent-ils, les pasteurs descendre
de leurs chaii'e.s, les étudiants en
l.liéologie renoncer à leurs éludes,
afin de se lancer en pleine mêlée,
et île prendr'e la lète du mnnvornenl,
socialiste-clii'étien ? Ont-ils à fonder
de nouveaux cercles, à niulliplier
les associations, ou tout au moins à
se joindre sans lai’der à celles qui
exisleirt déjà? Certes les pasleur's
et les étudiants pourraieirt y faire
beaucoup de bien —-ajoulo M‘. Daiale
— mais ils feraient du mal, beaucoup
de mal, en-renotrçant à des devoii's
immédiats, pour les rent[dacer patune activité d’invention brrrnaine.
Je ne saurais partager enticrenrent
cet avis; certes les pnsteui's ne doiveirt pas jrrendre la tête du mouvement socialiste-chrélien ; mais ifs
doivent porter- lerrr concours à cetle
campagne rpti est livrée conlre les
maux de la sociéle, I j'ivarigile tr'csl
presque i-ien si, dans les grartrles
discussions sur- les problèmes ijui
agiterrt les esprils, il tt’a prrs sort actiorr efficace. Kt il doit l'avoir-: c’e.st
tttt ILvartgile de pirrs err [rliis social
que les pasteur-s doiverrt pt-ècber.
I.ia scierree sera toujour-s imfruissatrlo pour- établir l’érpjiMIu-e entre
la pauvrelé et la r-iclresse.
D’antour ebrétierr serrî ]>eut faire
disparaître la Irairre, rantagorrisme
ettit-e les difléretrles classc.s de la
société, approcher les riches des
part vr-e.s, les pauvt-es de.s t'iclres. Norrs
voudrions donc voir les Eglises clrrétiennes comprendr-e leur rievoir visa-vis des misères bumaiites. Au derJrier syttode plusieurs ont parlé dans
ce sens.
Dans mon étude sur le SocÀo
j’avais exprimé l’idée que le.s diffé- I
J'entes Eglises évartgéliqiros d’Italie '
forrnassent uire associatiorr pour l’étude pralirpre des tjuesLions sociales,
comme orrt fait nos fi-éi’es fratrçais.
Mais si cette idée n’est pas pour- le
moment léalisalrle, l’Eglise Vaudoise:
îjui lot-rne la plus gr-arrde partie de
l’Eglise Evangélique rl'ltalie ne pour-;,
rai-t-elle pas faire quelqne chose
dans ce seri.s? Je ci-ois que le?
pasleurs vaudois et tous les la'iques
de bourre volonté pourraient foirderurre association pour l’étude praliqrte des rjucstions sociales. Il devr-ait y avoir- natur-ellemeirt un CiOmite central dirGcteur-: et lotrs les
sociétaires qui résident dirns une
même ville ou urrr) même t-égion
ilcvraientse gt'ouîrer- pour- cnnsLiluer
urre section fie l’Associatiorr.
Des Congrès pour-rorrt avoir Iterr rie
tcm[)S en temps pour Lr-ailer- les gt-atriles (piesüotrs sociales de ré[>otpie qui
Lortr rnenteirt rrotre généraliorr : il faut
i-amenei- lesesjri-its et les corrsoteirces
vers les pr-incipes rie ¡’Evangile rpii,
mieux compris et rnierrx ap[diqttés,
conduiront [>aciiii|uemerrt aux i-élormcs rtécessait-es et sauveront lu
société en péril.
Et urr journal qitt fût animé de cet
esprit, pour-rait aussi faire beaucoup
de bietr, et même irons aider dans
rioti-e grande lâche d’évangéliset'
ntalie. Et si Dieu m’accorde les
rnoyen.s et la force, volontiers je tâcherai de fonder- ce .iom-iial dans un
avetiir rpii, j'es|ièi-e, ne sera [ras ti-op
lointain. Qu'eir pensent-ils tous ceux
([ui ont à cœur l’avancement du
régne de Dieu eu Italie?
TIeniïi Misyinieu.
CORRESPONDANCE
Colonie tielgrano (Simtca Fé)
le il Déo.bre 1890.
Cher am¿,
Afin de tenir ma rn'omes.se, je
viens par- la présente donner atix
lecletir-s rie l'Echo des Vrd/ées Vaudoisos qneii|ue.s nouvelles des membres dc: notre Eglise vaudoise ilis-
5
13
séminés dans la Ré[)ul)lique Argenliiie et iiritu;ii>alement dans cetie
immense province de Sanla Fé i|ui
Int, dès le mornerd, où le pays a été
ouvert à l’émigi'ation européenne,
aussitôt après la rdiule du tyran
Rosas en 4852, un des centi'es
plus actifs do colonisation. — Ide
premier établissement agricole fondé
dans la ¡u'ovince fut la colonie « Fsperanzii »qui, devenue très prospère,
vient de célébrer le 4'l.rne anniversaire de .sa fondation. Deux atrs plu.s
lard, c’est à dire en 4858, pretiait
niussarice la colotuo « 8an Carlos »
située à envii'On 55 kilora. au 8uî1
OuftsI (ie la capilale de. la province
8anta Fé, C’est à 8. Carlc,s (pie nous
trouvons les premiers colons vaudois
établi.s en Argentine; (it ils s’y sont
maintenus en partie Jus(]u’à anjourd’bui. Mais, tandis (¡ue jusqu’à utie
Quinzaine d’années passées c’était
ruinipie colonie au Sud de Sanla Fc
où l’on trouvât un groupe de Vùiudois (de nuîmo (¡ii’« Alexandra »
était l’uniipK! dans le Nord de la
province) et formât un véritable
centre, nos coréligionriaires sont
maintenaid, répandus uu peu partout
et, par consé(|ueid., isolé.s les uns des
autres. Ou en trouve dans non moins
fie 25 loiadité.s diirérentes ; et cepen*bint leur nomliro n’est pas auscoiisidérai)le (¡u’oii pourrait ie
croire : j’ai connaissance de 408 familles dont le cbef est vamlois; à
ce nombre on peut ajouter encore
familles, dont le cbef, catbolid'ie ou raemhi'e de quchpie autre
f'"lise protestante, a pour compagne
'uie Vaudoise.
Comme on voit, les mariages mixsont relativement beaucoup plus
uomltreux que dans aucune paroisse
des Vallées. Constatons cepemiant
^''cc joie (pie la plupart d’entr'eux
‘Sont favoraliies à réléraent évangéuqoe; sur 25 de ces mariages entre
"auilois et catboliques, il y en a 14
fjui elèvent leurs enfants dans la
'mcd,riue évangéli(|ue, 2 se sont con®6i’V(js mixtes ayant baptisé quelques
uns de leurs enfants à l’église caIboliijue et les autres à la protestante, six, jiarmi les((uels (]uel(iues
uiissausenfants, mesontencore inconnus— 3 seulement sont catliniiipios.
Une s(ude Vaudoise, (|ue je sache, a
al)andotmé la religion de ses pères
pour se rattacher à l’église romaine.
Si les faits que nous couslalon.s
sont de nature à nous réjouir, il est
tris’te par contre de devoir reconnaîire qu’il y a parmi les Vaudois
nit Itou nombre d’individus qui sont
tout à fait indilTérents, (quelques uirs
même liostiles à toute manileslalion
(le la vie religieuse; il y eu a qui
se cachent; tels individus, qu’on me
nomme, ont disparu depuis pkisiems
aimées et n’ont plus donné signe de
vie; un jeune luamme, que j’ai connu
dans.sou enfance, doit même avoir
changé de nom, afin de faire perdre
ses traces !
Toutes les [laroi.sses des Vallées
ont des repriésenlanls dans l’Argentinf!; mais celles (pii ont donné
un plus fort conliugeut sont le Villar
et Rora dans les colonies du Nord,
Villeséche et Perrier pour celles (|ui
se rattachent à l’église de Relgrano.
Pour ce qui regarde particuliérement
cette congrégation, il est très difficile de faire une stafisliiiue exacte;
la chose la plus sûre, c’est de pi'endre comme point de départ le nom
lire des (îontt ihuants : nous en comptoirs cette année 57, aucun Vaudois
n’a .souscrit moins de 5 piastres pour
l’honoraire du pasteur, la souscription plus élevée est de 70 p. (La
piastre papier vaut actuellement 1
fr. 58 c.) Les donateurs se rangent
comme suit: 38 Vaudois, IG Suisses
ou Allemands, 4 Anglais, 3 catboliques; les familles qu’ils représentent forment un total d’environ 300
personnes, Quel dommage qu’elles
ne soient pas toutes groupées ensemble, au lieu d’être disséminées
dans 8 localités diirérentes, dont quelques unes trè.s éloignées ! [.es culhrs
du Dimanche malin sont fi'éqnenlés
par une rnoyehne de50 à00 audilcurs.
6
U
Comparée à ce qu’elle étaU aux
Vallée.^, on peul: !)ien (Rre (¡ue la
posil.ion malérlelle de la pl|][)arl. de
MOS Vaudois argetiLliis csL géuéi'ulemenl, l)Omie; beaucoup de iamilles
otd^ acquis j)ar leur Iravail el leur
économie une aisance à laquelle ils
ne seraient jamais arrivés en restant
cdiez eux; s’il en est <ie pauvres
parmi les agriculteurs on peut dire
fpie c’est par leur faute..,
l/année présente a été bien mauvaise: la gelée et surtout les saulerelles ont emporlé les neuf ilixiémes de la récolte; nous travei'sons
une crise économique 1res aigue.
,ie termine eu souliailaut à lous
les lecteurs de VHcho rfr.s Vallées
Vaudoües une al)ondante bénédiction de Dieu pendant la nouvelle
aimée qui va commencer
Ton dévoue
E. î’kux pasUmr.
(^BIIONIQUE VALIDOISE
s. GERMAIN — Dimancbe, le IR
Décembre, tandis que la poimlation
vaudoise accomplis.sait son devoir
avec élan eu accoui'arit aux urnes
pour l’élection d’un député au parlement, une petite cérémonie, bien,
louchante et simfilc, avait lieu dans
le réfectoire de l’Asile des vieillardsIl s’agissait de dire adieu à la dii'octrice, M.lle Emma Celli, ijui avail
liasse six mois au milieu de nous et
qui avait su gagner l'aliectiou des
vieillards aussi liien que des membres
de la jiaroisse.
Sou départ est une perle réellepour l’asile, mais, devant la volonté
de Dieu, nous ti’avous pas osé murmurer, au contraire nous l’avons
acceptée comme un sacrifice qu’il
réclamail et nous avons vu partir
avec regret celle qui a fait lieaucoup de bien au milieu de nous, eu
raccompagnant avec nos vœux lesplus sincères et nos [irières.
En môme tcm[is que nous nous
.séparions de notre clière soeur, nous.
.soubaitiuns la bienvenne à Madame
Adèle Gampetli, la veuve de ce vaillant ouvrier qui est mort à la bréclie
i! n’y a ¡»as encore un an, laqueli a
bien voulu accepter la direclioii de
l’asile. M.me Gampe.tti est arrivée,
|)|•écéllce d’une bonne renommée,
et nous ne, doutons pas ipi elle ne
puisse, à S. Germain comme à Elnrence et à Gastiglione, accomplir
son œuvre avec loi et abnégatioin
Elle est douée d’une bonne sanie,
d’une grande expérience, d’un |»rolond désir de taire le bien en se
rendant utile, Aussi, avec l’aide de
Dieu, nous sommes persuadés qu’elle
réussira dans sa noiivelie spliere
d’activité clirétieune. Que le Seigiieui' la liéuissc au milieu de ces
2'd vieillarils en leur faisant du l»ien;
c’est notre ardent désir.
PERRlER-MANElbLE — Nous
apprenons avec le plus vil plaisii’
f|u’uu arlu’fi do Noël, préparé .avec
soin par les anciens, les pasteurs et
les amis, a eu lien ilans le temple
de Maueille. Il est impossilile de décrire la joie des enfard,s et même
des gi'andes personnes, (pii d(»|)uis
longtemps n’avaient pins eu le privilège d’assister à une si belle léte.
Qu’il sufüse (le dire (jue cet événernerd béni a laissé une grande
impriission sur les ]»elits et les grands.
I.,e temple élait bondé.
i^a l'ruction du Rerrier a_ eu aussi
son arl)i'o de Noël, pré|>aré par les
soins assidus de la société des dames.
La paróme de Perrier Mandile
a été, celle ¡»remière semaine de
i’année, visitée par (pialre paslenrs.
Dans les 14 réunions (pii y ont été
lemics, très suivies, sauf celle du
dernier Dimanclie, à cause du temps
qui n’élait pas favorable, la pai'Ole
' du Seigneur a été annoncée lidèlei ment, et nous espérons que ies a|»i pels au salut ont trouvé le clierniu
i des cœur.s.
MASSEI. — Gette paroisse a en
aussi l(i privilège do consacrer la
jiremièrc semaine de I’ année a la
prière et à des réunions spéciales
7
<le réveil. Revoir plusieurs île eus
Iruriüuux jircsque ensevelis sous la
iiei!.;e, |iouvoii' y amioneer le salul,
il des coniuûssanees el à des arni.s
d’onlance, e’élait, une doñeo sal.isl'ael.ion. A Mas.sel aussi Inen qii’à
l’cirier-Maneille, les écoles fui'enl
l)un(lées, l’aUenlion soiilenne et les
remei'cînieols nomlneux. Au delà
de 1500 personnes onl en le privilège de s’édifier,
An Seigneur de faire cruîlre la seineiiee jelée dans les cueurs ; à nous
d’aüendre el d’espériîr avi'c loi en
conlinuanl à veiller el à [>rioi',
C.. A, Tuün.
M 1S S IO N S
Ajirès un court repos, M. L. Jidla
vient de repartir [lour paiconrir le
Midi (l(.‘ la France, de Nice à lîordeaux 11 se reti'inivera là avec M.
Roillard avec lequel il visilera
ensuile la Noi’inandie, l’Alsace, la
Sui.sso, et pilas lard la (.1 rande-Bretagne, li'accuftil clialeureux el sympallii(|ue qu’ils ont l'eçii parlout
jusqu’iri leui' rend agi'éable celle
lâche qui n’esl rien nnuns que l'aligunlft
Un coiiiTier duZamhé/'e, ({ui vient
d'arriver, nous apporte d'assez boniie.s nouvelles de celte irii.s.sion. En
de|)il d’obslacles toujoui'S croissants,
l’univre laissait enlrevoir un meilleur
avenir, l'ünilé sur l’éilucalion de la
lenuesse. lacs sanlé.s de la l'ainilie
■jalla et de M. Ravit élaient bonnes,
a la lin de Septembre.
A Sesbeke, M.ine Goy voyait son
'Jiipart nouvelletnent retai'dé par les
‘^latebele qui, paiTiUdl, rendaient peu
^Are la route du Sud. M lie Kicner i
■'^’est éliililie aiqirès il’elle pour l’aider
'filis les nombreux devoirs iju’impose une stations sans niissiomiaire.''.
Nouvelles Religieuses
Genève. Le gouvernrment italien
vient, lie conférer à M. Jobn Beter
la croix de chevalier de la coui’onne
d’Italie pour services rendus au coiirs
de son miui.stére paslural do 20 année à Naples, et spécialement pour
.son altilnde coura.geuse et dévouée
à l’époipie du choléra en i88L Le
décret spécifie que cette distiiiclion
est aceoî'dée à M. Peler « pa.steiu'
proleslaul à Genève ».
{Semeur Vaudoie.)
France. Le Signal, le journal
quotidien protestant, vient de voir
son e.xislence assurée pour 3 ans
au moins, grâce à un élan de généi',osUé de la part des proleslants de
ce [lays, que les attaques toujnur.s
[lins amlaciemses de l’nltramontanisine [loussenl à pratiip,ier enfin le
motlo; Ifunion lait la force., G’est
M. F. Puaux tpii assume la rédaction
de cette feuille, de.stinée sans dente
à rendre Ijeaucoup de services à la
cause de la vérité et de la liberté.
Algérie. Les individus ipii avaient
accusé le missionnaire anglais de disIribiier en cacbeltedela pondre aux
.Arabes oui été condamnés comme
taux lémoins. Gela n’empêche pas
les jésuites de [loursuivre leur œuvre. En ell'et, c’est sans doute pour
leur [daire que le Gouverneur rl’AL
gérie a ordonné la l'erinelure tie
l’Union ebrélienne de jeunes gens
de Goiislantine, sati.s même alléguer
aiuuiii motif.
Loyale. Le 21 déc, M. W. N. du
Rien, iMbliulbécaire de füniversité
et de la ¿»üclélé d’bisloire, est inorl
d’apoplexie foudroyante, à 07 ans.
Descendant de réfugiés, il élait né
à Leyde en 1829. 11 était l’anlenr de
plusieurs ouvrages bistoriipies et élait en relations suivies avec la Société d’iiisloire vaiidoise, aux études
de kiipielle il [lorlait un iiitéréi uclit.
L’ARMENIA PERSEGUITATA
Sous ce titre la Typ. Glamliemie,
de Ftorenec, vient de publier un
oimscnle inléressant et élégant II
s’onvre par une courte notice géographique et historique sur celle
maltieuieuse contrée. Vient ensuite
8
~ 10
le récil d’une piudie des alrocilés
commises [>ar les Turcs, (.ies détails
sonl exlnùls, pour la plnparl, des deux
opuscules piiljliés par la maison Bi'idel, et i|ue nous avons mentionnés
itaris le préc.
JjC texte est orné de 15 grandes
gravures, Lii’ées du l'ameLix journal
illustré l'ke Graphie, de Londres.
Ces illustrations, ti’ès bien choisies
et l’eproduiles, repré.senteid, le patriarche Ismirlian, les trois deiaiiers
sullaas, divers groupes d'Arméniens
avant et après les massacres, le premiei’ massaci’e île Constantinople, l’arrêt en masse des Arméniens, le supplice de la hastomiade, un groupe
de soldats circasses et kourdes.
Le tout constitue un joli album
qui se trouve eu venle aux princi
pales librairies pour '¿Ü cent. Ceux
tpii en demandent de 11 à 100 copies à la Ti[i. Claudiana, Florence,
les auront à 15 ceuL, de 101 à 500
copies à 10 c., de 501 à 1000 cojdes
à 5 c. l’un.
Le produit de la venle est en faveur des Arméniens.
Doiis pour les pauïres Arméiiieiis
Report Fr. 1014.40
La Tour. Famille Coïsson, ,Appiot.s 10 —
M.e V.vo Flisa Malati ! -■ Ane. D. Stallò 1
~ ,1. Travers fòli iï. 1 - A. .1. 2 - N. N.
10 (doux ccti-s) —.1 D. A.-Iliigori, îinfi. 1..50.
Yillar. Soriiité BüSsé-Maos.sa 7,0.5 — Su.setto Cairiis fl — M-me M. Torzaiio, S. Marinarlo 2 — L. A. K- et R. A. P.-K. 20.
Bobi, par M. üardiol 78.30.
Angrogna, par M. Bormet, 2-e liste 23,20.
L’espace nous manque pour publier ou
entier les deux longues listo.s des donateurs
de Bobi et Angrugne. Remarquons seulement dans celta dernière 4 enfants de
S. Laui'ent qui utd. pris sur leuns ètreniios
do N. An pour damier aux Araiénieii.s.
.S'. Jean. Dans le dernier N.", au lieu de;
Fara/Uie Revel ftev lieveli 3, lire: Ecole du
dimanche dex Gonina, par M. 1). Revel 3.
De plus, Famille Revel 4 — Pierre Fenouil 2.
Total 1180,45.
DIVERS.
L’empereur d’Allermigne u imposé
fuix oflìciei's d’arranger leurs dilïérends an moyeu d’aildtres et d’une
nianière correcte, et non par le duel.
cetle manif! qui est un reste du M.
Age et du droit du plus tort.
— .Mlied Næhel, suédois, l’iuveiileur de la dyiiatnile, ipii vient
de mourii', a laissé un capilal de
10 millions |)uur fonder uii pi'ix à donner à la persomiequi aura fait plus et
mieux pour iiromouvoir la cause de
la paix.
INFORMATIONS.
On vient de décider rim|ilanlalioii
à Buhiaiie d’un bureau de télégraphe.
— I.a Jimle provinciale, dans sa
séance du 7 .laiivier, a ap|)rouvc la
coupe d’arbres pour li'avaux publics au Villar. — Elle n’a pas aplirouvé la venle d’une pai'tie d’une
ruelle communale à la Pérouse.
AVIS
.Nous sommes obligés de renvoyer
à un autre N.® un courrier sur l’Evaiigclisaliou et des articles de M.‘'=
Caydou, Meyuier etc.
Les portraits du l.).’’ Vola appartenant à M. n. Medie, ceux qui lésstoiil sont taxés 20 cent, en laveur
de l’Asile des vieillards.
Se bâter.
- y
«1^ «X* «A>
r.’oii recherche un Portier poni'
le Temple de Ibgnerol.
l\)ur informations s’adi'esser au
PasLelir Pascal.
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France,________________________________
J. P. Mai.an, Gérant
Torre Pedice — imprimerie Alpina.