1
Ouarante-troisième année.
22 Mal 1908.
îA. ^
I>èget
N. 21.
0.4
L ËOHO »ëS V
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger...................‘....................» 5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
A 11 emagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne...............» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire._______________
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Toürn, prof., Torre^lUçe^
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. , , , j
Les changements non accompagnés de la somme de 15 ceni
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
S?
fl
P.
I ■
1
SOMMAIRE :
Ecole laïque et enseignement biblique — Ephé
' mérides vaudoises — Svedenborg — Ecoles
nouvelles allemandes — Chronique —
' Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique.
Ecole laïque et eoseiqneiueiit Biblique
---»=--------
On commence à respirer après le
tourbillon des discussions qui ont agité
hommes et femmes, prêtres et avocats,
députés et ouvriers, croyants et athées;
et le moment est peut-être venu où
l’on commence à comprendre quelque
chose dans ce grand débat et à y voir
assez clair pour pouvoir prendre position.
Il est évident qu’il y a au fond de
la lutte une confusion de langage voulue peut-être expressément par les
deux partis extrêmes. L’un prétend
réclamer’ seulement l’école laïque ; ce
qui devrait signifier simplement école
tenue exclusivement par des personnes n’appartenant pas au clergé; mais
qui en réalité dans les intentions de ses
partisans devra signifier, quand ils
pourront agir à leur gré, école athée,
où la nouvelle génération puisse s’habituer à une société non seulement
sans clergé, mais sans Dieu. — L’autre parti prétend réclamer seulement
renseignement religieux dans les écoles ; ce qui devrait signifier simplement enseignement des bases de la
religion c’est-à-dire des faits bibliques,
qui font partie de l’histoire du monde
aussi bien que tous les autres faits
que l’on enseigne aux écoliers, et sont
d’une importance si exceptionnelle
qu’il n’est pas permis de les ignorer,
mais en réalité ce que ce parti demande sous ce nom c’est l’enseignement de son catéchisme confessionnel,
de sa religion particulière.
En présence de ces deux grands
partis, nous, minorité vaudoise, aussi
éloignés de l’athéisme des uns que du
papisme des autres, nous ne pouvons
que nous féliciter de ce que nos pères
nous ont laissé et le maintenir ; c’està-dire l’école vraiment laïqpp, où l’enseignement n’est donné que par des
laïques et sur des matières libres de
tout caractère clérical ou confessionnel, mais d’où ne sont pas arbitrairement exclus les faits bibliques sans
la connaissance desquels (n’en déplaise
à la secte athée) il n'y a pas de vraie
et loyale instruction. — Point d’enseignement de catéchisme dans le programme de l’école ; cela appaytient
à la famille et à l’église ; mais point
d’exclusion non plus du livre par excellence de l’huipanité qui n’est pas
clérical ni confessionnel, mais divin
et humain à la fois et qui a plus fait
pour l’instruction et l’éducation de
l’humanité que tous les livres du
monde et qui montre aujourd’hui encore ce qu’il fait pour les peuples qui
lui donnent sa place dans leurs écoles.
Nous continuerons donc à avoir,
nous Vaudois, l’école laïque avec l’enseignement Biblique. C'est ce que la
Table vient de déclarer par un vote
que nous sommes heureux de pouvoir
communiquer à noslecteurs. «La question de renseignement religieux dans
les écoles primaires ayant été portée
à l’ordre du jour par les récentes discussions du parlement et de divers
congrès et par certaines manifestations dans nos Vallées, la Table sent
le devoir d’exprimer son avis sur le
sujet, et par un vote unanime déclare
qu’il est plus que jamais nécessaire
de maintenir l’enseignement Biblique
dans toutes les écoles Vaudoises, tout
en respectant comme toujours la plus
entière liberté de conscience et le caractère laïque de nos écoles».
ÈPHEMÉRIDES VAUDOISES
«O Miil.
Date faste.
Il est fort rare de trouver dans l’année une date qui ne nous rappelle
que des événements heureux de notre
histoire. Celle du 20 Mai nous en rappelle quatre qui, à comparaison de
ceux que nous présentent la plupart
des jours de l’année vaudoise, peuvent
se considérer comme heureux.
1550 - Commencement du procès
contre les auteurs des massacres de
Mérindol. François I pris par de tardifs remords, en mourant, 2 ans après
ces massacres recommandait à son
fils, Henry II, de laver sa mémoire
de cette tache. Sur ce, Meinier d’Oppède et les autres massacreurs sont
emprisonnés et le procès s’instruit à
Paris, où il s’ouvre finalement le 20
Mai 1550. Ce procès dura deux ans
et demi... et malgré l’évidence, malgré l’éloquent plaidoyer de l’avocat
des Vaudois Aubery, leurs massacreurs
restèrent impunis. Mais le chapelain
du nonce à Paris, qui avait sans doute
assisté aux débats où fut lue la confession de foi des Vaudois, en l'année
même où D’Oppède absous et libéré
était fait chevalier par le pape, ce
chapelain disons-nous, quittait le nonce
et se réfugiait à Genève d’où Calvin
l’envoyait l’année suivante comme pasteur à St-Jean. C’était Giaffredo Varaglia.
1561 - Retour des femmes et des
enfants Vaudois à San Sisto. On sait
que les Vaudois de Calabre au printemps de cette année s’étaient enfuis
dans les bois, pour échapper aux inquisiteurs. Le 20 Mai le gouverneur
de Montalto et l’évêque de Lésina envoyaient aux fuyards 2 lettres pleines
d’aimables promesses les invitant à
envoyer sans crainte leurs femmes et
leurs enfants dans leurs foyers, car
on n’en voulait pas à ces êtres faibles.
Et ces derniers se hâtèrent de profiter de ces bonnes dispositions à leur
égard, laissant ainsi les hommes plus
libres dans leurs mouvements.
Il est vrai que plus tard le vice-roi
arrivant à San Sisto y fit mettre le
feu, mais il n’en reste pas moins que
ces 2 lettres du 20 Mai furent les seules manifestations de sentiments humanitaires de la part des autorités
Calabraises dans le cours de l’horrible persécnution des Vaudois de cette
région. (Lentolo, Historia 232).
1565 - Une suspension de persécution à Caraglio. Emmanuel Philibert
ayant en vain essayé de faire céder
les comtes Villanova Solaro, seigneurs
de Caraglio, envoya dans leur ville
le 28 Avril 1565 le moine Cassiano
Mosso enjoignant à tous les réformés
d’aller entendre ses prêches. Ensuite,
le 8 Mai il émana un ordre ordonnant à tous les réformés d’abjurer ;
ceux-ci prirent la fuite, et le duc,
pris de remords, leur fit adresser alors
le 20 Mai une lettre les engageant à
rentrer chez eux et leur promettant
la tranquillité. Ils rentrèrent et furent
en effet assez tranquilles... jusqu’au
30 Novembre. (Muston, Israël des Alpes I, 283, 285).
1805 - Le modérateur Peyran en
audience chez Napoléon, le 20 Mai
1805, à Turin, reçoit le meilleur accueil et les promesses de l’empereur
de pourvoir à la prospérité de l’église
par une organisation formelle et des
honoraires réguliers aux pasteurs. Et
Napoléon tint parole, et donna aux
Vaudois tout ce qu’il leur avait promis, et le leur maintint aussi longtemps
qu’il fut empereur.
Somme toute, le 20 Mai est donc
une bonne date dans notre histoire.
Teofilo Gay.
SVEDENBORG
A l’occasion du transport en Suède
des restes de Svedenborg, nos lecteurs
nous sauront gré de donner quelques
détails sur le célèbre savant et « prophète » suédois. Nous les extrayons
d’un article publié dans la Gazette
de Lausanne.
On peut dire sans exagération que
le génie de Svedenborg, comme celui
d’Aristote, de Bacon et de Spencer,
s’étendait à toutes les branches des
connaissances humaines. En ce qui a
trait aux inventions scientifiques, dont
il s’occupa surtout dans la première
partie de son existence, il fut vraiment l’Edison de son temps. Ce fut lui
qui fonda la science de la cristallographie. Il pouvait écrire et penser en
neuf langues différentes ; il se distingua comme minéralogiste, mathématicien, astronome, philosophe, avançant des idées et établissant des faits
absolument nouveaux pour l’époque
où il vivait. Chercheur infatigable, il
était animé d’une véritable soif de
connaître, cherchant à pénétrer les
mystères de la création, les liens secrets qui relient le naturel, l’humain
et le divin, la nature de l’âme, son
siège dans le corps et ses relations
avec ce dernier.
Troisième fils d’une famille de huit
enfants, Emmanuel Svedenborg naquit
à. Stockholm le 20 janvier 1688. Il fut
élevé dans les principes d’une piété
sincère par son père, Jesper Svedberg,
ancien aumônier du régiment puis
professeur à TUniversité d’Upsal, que
Charles XI estimait hautement puisqu’il l’éleva par la suite à la dignité
d’évêque de Skara.
C’est à la suite d’un service que
Svedenborg rendit plus tard à Charles
XII, alors occupé au siège de Fredrikshall où ce monarque trouva la
mort, en 1718, que la famille fut anoblie et changea le nom de Svedberg
pour celui de Svedenborg: Emmanuel
avait inventé une espèce de chariot
sur lequel furent transportés par terre
dans le fjord d’Idel, sur une distance
d’une trentaine de kilomètres, toute
une flotille de navires de guerre, puis,
sous le couvert de ces embarcations,
l’artillerie de siège de l’armée suédoise.' C’était d’ailleurs l’époque de la
vie de Svedenborg où se manifesta le
plus son génie pratique : il invente
successivement un vaisseau-torpille,
de nouvelles machines hydrauliques,
un pont tournant, un fusil à vent, une
cloche à plongeur, enfin un < chariot
volant», appareil au moyen duquel
il voulut montrer que la faculté de
se mouvoir dans les airs n’était pas
exclusivement réservée aux oiseaux.
Il résulte encore de ses écrits qu’il a
anticipé la théorie des atomes et différentes découvertes dans les domaines de l’astronomie, du magnétisme
et de la chimie. Comme on voit, c’était non seulement un inventeur mais
un précurseur.
Ses remarquables travaux scientifiques ne faisaient du reste nullement
obstacle à ses convictions religieuses.
Voici ce qu’il raconte lui-même de
son enfance dans une lettre à un de
1%.
2
ses amis, écrite en 1769: *De ma
quatrième à ma dixième année, mon
âme était constamment absorbée en
pensées sur Dieu, le salut et les penchants spirituels de l’homme. Il m’arrivait souvent, lors des entretiens que
j’avais avec mes parents, de dévoiler
des circonstances qui les frappaient
d’étonnement et leur montraient que
c’était un ange qui parlait par ma
bouche ».
A l’âge de vingt et un ans, Emmanuel Svedenborg passe brillamment
son doctorat à üpsal et entreprend
son premier voyage à Londres. Il acquiert dans cette ville de nombreux
amis et partisans, quoique le fait qu’il
écrivait la plupart de ses ouvrages
en latin, nuisît à la diffusion de ses
idées.
En 1740, il publie à Amsterdam son
célèbre ouvrage Economie du règne
animal, où il traite, non des animaux,
mais du corps animal de l’homme.
« Le monde de la nature, y est-il dit,
se trouve réuni dans l’homme, et on
peut y voir, comme dans un microcosme, l’univers tout entier >. Les études anatomiques auxquelles il se livre et la plupart de ses écrits jusqu’à
cette époque sont inspirés de l’idée
qui le travaille : trouver le siège de
l’âme. N’y réussissant pas, il attribue
son insuccès à une trop grande précipitation et commence de nouvelles
recherches qu’il résume dans une œuvre considérable dont les trois premiers volumes seuls ont été publiés.
Le règne animal. «Je suis décidé,
dit-il, dans la préface de cet ouvrage,
à ne m’accorder aucun repos que je
n’aie parcouru le règne animal jusqu’à l’âme. En dirigeant constamment
mes regards intérieurement, j’ouvrirai
toutes les portes qui conduisent à
l’âme, et avec l’aide de Dieu, je finirai par me trouver en sa présence ».
Ce n’est guère avant 1745, à l’âge
de 57 ans, qu’il consacre toute sa vigueur intellectuelle à l’étude exclusive des religions et de la Bible. Il a
été tenu pour fou par un grand nombre, mais ceci a été dit de Socrate
et d’autres mystiques qui, comme lui,
se croyaient inspirés. Ce sont certes
là des anormaux qu’il est difficile de
qualifier ; mais vouloir les expliquer
par la folie, c’est se montrer un sot
ou un fou soi-même II y a dans la
doctrine de Svedenborg une grandeur
spirituelle et éthique qui a eu une
influence considérable sur un grand
nombre de penseurs éminents; il se
révoltait contre le formalisme et le
rationalisme en religion, tels qu’ils
florissaient alors en Angleterre et en
Suède. Il prêchait d’ailleurs le christianisme pratique des bonnes œuvres.
Le svedenhorgianisme lui-même ne
date à proprement parler que de 1787.
En Angleterre on compte actuellement
6000 membres de la nouvelle église.
En Suède elle est représentée par un
nombre toujours croissant d’adhérents
et par un chef zélé et éloquent, le
pasteur Manby, auquel on doit la traduction du latin en suédois d’un nombre considérable des œuvres de Svedenborg. Le culte se célèbre encore
dans une salle louée, mais la construction d’un temple spécial va commencer, les fonds ayant été enfin souscrits. En Amérique, le centre de la
Nouvelle église est à Bryn-Athens,près
de Philadelphie ; on compte d’ailleurs
plusieurs autres temples en différentes
parties des Etats-Unis.
Svedenborg mourut à Londres le 29
mars 1772, âgé par conséquent de 84
ans, en pleine possession de toutes ses
facultés et presque sans jamais avoir
été malade.
VARIÉTÉS
lüeoles nouvelles nlleiuaiides.
CD. L. E. H.)
Sous ce titre M. Hermann Lietz a
publié dans le Journal de Genève une
série d’articles sur les établissements
dont il a été l’initiateur en Allemagne et qui portent le nom de Lânder ziehungslieime, ce qui signifie Maisons d’éducation à la campagne. Quelques détails sur ces institutions ne
seront pas sans intérêt pour nos lecteurs.
Le fondateur des L. E. M. s’est proposé « de créer des établissements où
l’on se livrerait à l’éducation et non
pas seulement à l’instruction ; où la
jeunesse grandirait à la campagne,
dans la libre et belle nature de Dieu,
où elle vivrait comme à un foyer familial, formant avec ses éducateurs
comme une famille agrandie... »
Les maîtres vivent avec les élèves
comme dans une famille, dans une
intimité faite de confiance et de dévouement, laissant à l’enfant une indépendance correspondant à son degré
de développement et évitant avec soin
tout ce qui est antipathique à la nature enfantine.
La vie à la campagne offre à cet
égard les plus grands avantages. Les
influences troublantes de la ville y
sont éloignées de l’enfant ; il se sent
libre, dans une atmosphère saine moralement et matériellement ; le jardin,
les champs, les ateliers, les laboratoires offrent à chacun le moyen d’exercer ses forces et ses talents dans
le genre d’activité auquel le portent
ses goûts et ses aptitudes. Le travail
doit occuper agréablement l’enfant, développer ses facultés en satisfaisant
son besoin d’agir et de construire,
mais jamais le surmener. «Les uns peuvent cultiver leur jardin privé avec
l’aide d’un maître, ou aider à soigner
les légumes ou les fleurs pour l’école ;
d’autres peuvent fabriquer à l’atelier
des objets simples et utiles pour leurs
chambres ou pour l’école; d’autres
encore semer, planter, rentrer le foin
ou le blé, récolter les pommes de terre
ou les fruits, abattre le bois, creuser
des cavernes, construire des huttes ou
des maisonnettes... Ils font des applications pratiques de ce qu’ils ont appris dans les laboratoires ou en classe.
Ainsi l’on trouve dans leurs cavernes
le téléphone, le télégraphe, la lumière
électrique. Ils essayent de confectionner avec leurs propres moyens des
appareils de physique de différentes
sortes. Et leurs chambres, où les entourent des tables, des bibliothèques,
des armoires qu’ils ont faites euxmêmes, sont aussi ornées d’image peintes par eux ».
Cette éducation pratique, où l’enfant
agit, invente et développe toutes ses
facultés, est tout le contraire de celle
qui se fait toute par les livres et qui
l’isole du monde au milieu duquel il
devra vivre et dont il ignorera en
grande partie les conditions, les préoccupations et les besoins. Elle offre
aussi de réels avantagés sur celle que
donnent en Angleterre d’excellents
instituts, où l’éducation physique, aussi
soignée que l’est l’éducation intellectuelle et morale, est donnée exclusi
vement sous forme de jeux et de sport.
Le programme de la journée est
réglé de façon que le travail intellectuel alterne avec les jeux et le
travail manuel. L’instruction est limitée à la matinée et aucune leçon ne
dure plus de 45 minutes. L’après-midi,
de 2 h. à 4, ont lieu les travaux pratiques ou artistiques dans les ateliers,
au jardin, dans les laboratoires, à la
salle de dessin, ou encore des exercices musicaux ou le jeu. Après 4 li2
les élèves se donnent à l’étude, sous
forme de travail personnel, les plus
jeunes pendant 1 heure, les moyens
1 li2 et les plus âgés 2 h. à 2 h. 1{2.
Le soir on s’occupe d’éducation morale et religieuse. Chaque semaine on
donne une ou deux après-midi (suivant l’âge) entièrement libres pour que
chaque élève puisse se donner tout
entier à ses occupations ou à ses jeux
favoi’is et développer librement sa
personnalité.
Dans l’éducation morale on emploie
le moins possible les pi’éceptes et
l’enseignement direct. On cherche à
susciter l’enthousiasme des élèves pour
ce qui est beau, noble et pur, par
l’exemple des grands hommes qui ont
mis leurs forces et leurs talents au
service de toute bonne cause, on lit
des biographies, des récits historiques
ou fictifs, des poésies propres à exciter
de nobles sentiments. De même pour
l’éducation religieuse, on cherche à
éveiller et développer le sentiment
religieux plutôt qu’on n’enseigne des
doctrines. On lit les évangiles, surtout les synoptiques, et des pages
choisies de l’ancien testament; on
cherche à leur inspirer le respect
du sentiment religieux partout où il
se montre d’une manière sincère, et
surtout à leur inculquer l’amour de
la vérité et l’estime pour toute personne qui aime sincèrement la vérité.
Il y aurait encore bien à dire sur ces
écoles et sur leur organisation, mais
ce serait dépasser les dimensions d’un
simple article.*
Ceux qui désireraient de plus amples renseignements sur ces remarquables institutions pédagogiques, pourront les trouver dans les Jahrhücher
dey' D. L. E. H. publiés à Leipzig chez
R. Voigtlandei-, et dont dix fascicules
ont paru jusqu’ici.
CHRONIQUE
--------
Saint-Jean. Dimanche dernier
l’Assemblée de la paroisse entendit et
approuva le Rapport annuel du Consistoire ; après quoi elle élut comme
député au Synode M. Charles Voila
des Mustons et comme députés à la
Conférence de District MM. Etienne
Albarin, Barthélemy Boulard et François Gay.
Le même jour eut lieu le baptême
de Daniel Chauvie et l’ensevelissement de la veuve Marguerite Mûris
née Ricca âgée de 86 ans.
Hora. Nous avons eu, nous aussi,
la visite de M.lle Meylan, qui a tenu
dimanche après-midi une réunion bien
fréquentée. Nous invoquons avec elle
un réveil de la vie spiiûtuelle au sein
de notre pai’oisse.
L’air frais et sain de notre pittoresque vallon continue à attirer des
villeggianti, et plusieurs familles de
Turin ou d’ailleurs, se sont déjà assuré des logements pour l’été. Leur
nombre croîtrait s’il y avait plus de
maisons à louer, mais on ne bâtit pas
ici comme chez vous à la Tour, où
les maisons poussent comme des champignons.
Jlasscl, le 18 Mai 1908.
Le 14 Mai a eu lieu dans le cimetière de Laval (Pragela) la sépulture
d'un jeune homme de Massel, Micol
Noël, âgé de 19 ans, foudroyé par le
fil de la force électrique, imprudemment touché pendant qu’il transportait une barrique de vin. Arrivés là-bas
moi et mon compagnon de voyage
Palmari Tron, qui m’avait généreusement conduit dans son biroccino, nous
ne trouvons que quatre ou cinq mineurs qui avaient porté en bas le
mort, le sous-chef de la minière et
personne d’autre.
Sur le cimetière pourtant, les uns
arrivant d’un côté, les autres d’un autre, se trouvèrent pour le service funèbre une cinquantaine de personnes
attentives et respectueuses, presque en
totalité des femmes.
Nous témoignons toute notre reconnaissance à ceux qui ont été aimables
et hospitaliers envers la mère et la
sœur du mort et envers mon compagnon et moi. Quant à la famille
dont le jeune homme décédé était le
soutien, nous ne pouvons faire autre
chose que de prier Dieu pour qu’il
les console et les aide.
E. Berïalüt.
Turin, le 19 mai 1908.
Cher Directeur et ami,
Jeudi dernier nous étions invités
et convoqués dans notre temple pour
le culte de Consécration de deux diaconesses italiennes, les sœurs Eugénie
Tourn de Briquéras (Paroisse de StJean) et Lydie Pasquet de Prarustin.
Ces deux chères sœurs, qui ont déjà
travaillé avec ardeur et zèle avant
leur consécration officielle, étant italiennes, le service d’office a été fait
en langue italienne et bien des auditeurs parmi le peuple n’ont pu que
s’en réjouir — vraiment, ce n’est pas
pour dire, mais en bon Vaudois je dis
que c’est vrai. Le temple était rempli
de personnes bien intentionnées et le
chœur qui chantait là-haut derrière
nos épaules avec M. l’organiste a bien
fait son devoir.
Monsieur directeur de
1 Institut, avant l’acte de consécration
qui nous a tous fort émus, a dit des
paroles touchantes sur la première
diaconesse qui, selon la tradition avait
apporté, en bravant bien des dangers,
la lettre (l’épître) de S. Paul aux Romains (Rom. XVI, 1-3). Phoebé en effet
est bien digne de considération, nous
a dit l’orateur, soit comme servante
du Seigneur, soit comme « sacerdotessa » c’est à dire comme accomplissant des devoirs qui n’ étaient pas
seulement du ressort des affaires matérielles, mais aussi comme collaboratrice des premiers évangélistes dans
la Grèce et dans la Rome impériale,
Je n’ai pas qualité pour résumer tout
le discours substantiel de M. Peyrot,
mais j’ai vu bien des visages émotionnés lorsque nos chères jeunes sœurs
« avec l’aide de Dieu » (ce sont leurs
propres paroles et expressions) ont
promis d’être les fidèles servantes du
Seigneur au service du maître et de
leur prochain. Des cantiques alternes
ajoutaient leurs notes douces et vibrantes à la cérémonie principale,
qui selon moi, n’a pas été cérémonieuse, et comme on le dit dans le
bon pays de Vaud, où se trouve la
maison »¿ère de nos diaconesses, «pour
3
IWÍ
ri:
Sr't'
m:.
I'??'
#
ii.
K
I-.
une fête, vraiment, c’était une belle
fête ». .
Le président du Comité de l’Institution des diaconesses italiennes, M.
le pasteur E. Giampiccoli, a invité
nos chères sœurs consacrées à l’accomplissement de leurs devoirs multiples « con allegrezza » puisque notre
service doit être toujours joyeux. ___
M. le pasteur Théophile Gay a apporté les vœux et les salutations des
Vallées Vaudoises et de la paroisse de
St-Jean, en laissant à nos jeunes sœurs
comme souvenir réconfortant ces paroles du Christ : « Si quelqu’ un me
sert, mon Père l’honorera ». — M. le
pasteur baptiste Landels a donné aux
nouvelles diaconesses des conseils
précieux sur l’étude de la Parole de
Dieu et sur la prière qu’il faut, surtout dans des moments difficiles ou
extrêmes, présenter aux malades.
Le pasteur de l’Egdise Vaudoise italienne a exprimé à nos jeunes sœurs
la sympathie et la reconnaissance
bien sentie des membres de . sa congrégation. Il a parlé d’un ancien document payen qui déjà i-endait hon*neur à la fidélité des premières diaconesses au commencement du II.
siècle, mais il était trop tard pour
qu’on y prêtât attention.
Le texte de M. D. Peyi'ot était :
« Je suis au milieu de vous comme
celui qui sert » (Luc XXII, 26, 27).
Avant le sermon une prière toute
vibrante de foi et d’amour pour le
Grand Set'viteiir de Jéhovah et des
hommes, avait été élevée à Dieu par
le pasteur Alb. Prochet.
Pour une fête, je le redis, c’était
une belle fête.
P. A.1
M. et M.me Lageard onf fait un
excellent voyage. Grâce à la générosité de M. le capitaine Wisely, de Londres, ils ont pu s’embarquer sur le
grand et beau bateau Armadale,
au lieu du petit Goorkha, et arriver
au cap le 7 avril, au lieu du 1,3. M.
Cartwright a voulu les recevoir chez
lui, malgré la grave maladie (de cœur)
dont souffre M.me Cartwright. Nos
missionnaires sont repartis le 17 pour
le Zambèze.
Nouvelles et faits divers
M. le Dr. S. Mastrogiovanni, secrétaire de la Fédération des étudiants
chrétiens, vient de passer avec honneur ses examens de procureur légal,
à la Cour d’Appel de Rome.
— L’Eglise libre de Cannes, comme toutes les églises de la côte d’Azur,
souffre, à chaque fin de saison, du
départ de plusieurs personnes ; un
noyau solide reste dépendant. L’Ecole
du dimanche a marqué des progrès
sensibles ; les cultes du Cannet de
Mouans-Sartoux, sont bien suivis. Mais
l’état financier n’est pas brillant.
— M. le pasteur Ph. Mouline, président du Conseil presbytéral de Marseille, prendra sa retraite à partir
du 1 octobre. Le Conseil lui a décerné
le titre de président honoraire. Tous
ceux qui ont bénéficié de sa cure
d’âmes se réjouiront de savoir que
M. Mouline continuera de résider à
Marseille, M. Bruguière qui reste le
plus ancien des pasteurs eu exercice
dans cette ville, lui succédera à la
présidence et occupera la maison
presbytérale, rue Grignan, 15, M. Marc
Fraissinet, sufffagant de M. Mouline,
est nommé son successeur et devient
pasteur de la rue Delille.
Les élèves de l’école protestante
des sourds-muets de Btrasboui-g ont
récité d’une voix claire le Symbole
des apôtres, à l’occasion de leur con
firmation publique. Cet établissement
. abrite 29 garçons et 21 fillettes.
— Le gouvernement suédois vient
d’obtenir du gouvernement anglais
l’autorisation de ramener en Suède
les cendres de Swedenborg, inhumé
à Londres en 1772. Un navire de
guerre suédois les transportera à
Stockholm, où on prépare de pompeuses funérailles. Ce n’est pas le
visionnaire fondateur de la nouvelle
Jérusalem que la Suède entend glorifier, mais le savant de l’Académie
d’Upsal, algébriste, chimiste, physicien, astronome.
— Le premier journal évangélique roumain vient de commencer
ses publications. C’est la Rwna Yestire,
la bonne nouvelle.
— A Vich, en Catalogne (Espagne)
le colporteur Garcia, avait étalé, en
pleine foire, des Bibles et portions.
Quelques séminaidstes l’ayanPattaqué,
l’alcade, sous prétexte de mettre fin
au scandale, a arrêté le colporteur
et séquestré les livres, sans autre
forme de procès. Jusque là rien de
nouveau pour l’Espagne. Ce qui est
nouveau, c’est que le gouverneur de
Barcelone a ordonné par exprès la
mise en liberté de Garcia et la remise des livres à son domicile aux
frais de l’alcade, qu) il a vertement
blâmé d’avoir violé la loi.
— Le prince royal de Corée et le
prince Ito du Japon ont présidé à
la pose de la première pierre du bâtiment unioniste de Séoul, don de
John Wanamaker de Philadelphie.
Le gouvernement donne annuellement
25.000 fr. pour son œuvre éducative.
— A lire dans l’Eglise Libre du 15
mai la délicieuse parabole gauloise,
à propos de la question élohiste-jéhoviste dans le Pentateuque.
— C’est en Allemagne que se publie
le plus grand nombre de journa ux,
5.500, dont 800 quotidiens ; en Angleterre, 3.000, dont 809 quotidiens ; en
France, 2819; en Belgique, 1900; en
Italie 1400. Puis viennent l’AutricheHongrie, l’Espagne, la Russie, la Grèce
et la Suisse avec 450. L’Europe en
possède 20.000. En Asie, il en paraît
3.000, presque tous au Japon et aux
Indes. En Afrique, 200, dont 30 en
Egypte. Les Etats-Unis en comptent
12.500, dont 120 administrés et rédigés par des nègres. En résumé, on
calcule qu’il existe sur le globe un
journal par 82.000 habitants.
— Il paraîtrait, d’^jrès les archives
de la dynastie chinoise des Lyang,
qu’en 458, mille ans avant Colomb,
cinq prêtres Boudhistes se rendirent
en Californie et au Messique pour
y prêcher le boudhisme. La relation
de leur voyage forme un tableau fidèle de l’ancien Mexique, touchant le
climat, les produits animaux et végétaux, les us et coutumes de ce pays.
— Si l’on s’égare dans une excursion
et que l’on ne possède pas de boussole, on peut la remplacer par une
montre, à condition que le soleil brille.
Tournez la montre de manière que
l’aiguille des heures soit dirigée vers
le soleil. Le sud se trouvera à michemin entre cette heure et l’heure
de midi.
LIVRES ET JOURNAUX
La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Maggio.
R. Mariano. È egli, don Romolo Munì, si,
0 no, un Modernista ? (Lettera aperta) — M.
Miegge, R. Piva, A. Chauvie eoe. Sui nosti'i
metodi di evangelizzazione — XJ. Janni. Cronaca del movimento religioso — li pensiero
degli on. Valli E., Nitti, Santini, Quoirolo,
Mauri, e Bianchi L. sulla religione — Pagine
omiletiche — In biblioteca — Dalle Riviste e
dai Giornali.
Lumen de Lumine
Sommario del N. 5 (i5 Maggio).
11 Catechismo fllosoflco di U. Janni, P. laglialatela — Varietà nelle estrinsecazioni del
sentimento religioso, G. Banchetti — 11 canto
sacro nelle chiese evangeliche italiane. Ad.
Baci — Kant come lilosofo del Protestante
simo, V. C. Nitti — Bozzetti omiletici — Note
bibliogrofiche. <
Santa Cecilia.
Rivista mensuale di Musica Sacra - Torino
Sommario di Maggio i908.
Il canto delle donne in chiesa — Primo
Congresso Emiliano di Musica sacro — Concorsi— Notizie — Cronaca.
Musica : Vacek-Fughetta per organo, LottiMadrigale a 3 voci miste.
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N. de mai.
Ceux qu’on ne voit pas — Les différentes
manières de se dire: bonjour! — Le joug —
La nature et ses secrets — Protection merveilleuse — A propos du Retour d’Invray —
Pourquoi souffle le vent — Sincérité artistique et littéraire — Bienfaiteurs méconnus —
Une panique, ou comment on écrit l’histoire
— Vous me demandez — Méditation — A
propos de lapins — La mosquée verte — La
Romidienne — Amusons-nous: Par un jour
dé pluie — line bonne pièce.
Revue Poliüque
Le projet sur « les garanties et la
discipline de la Magistrature » n’a pas
traîné à la Chambre. En moins de
deux séances il a été discuté et voté.
Le « budget de la Justice » a été
vite expédié aussi, il ne saurait en
être autrement dans un pays où l’opposition n’existe que de nom. Nous ne
sommes nullement compétents, pour
nous prononcer au sujet des réformes
qui vont être introduites dans la magistrature ; mais il nous semble que
de toutes les discussions dont l’administration de la justice a été l’objet
et, notamment, des discours du Garde
des Sceaux, il ressort un fait réjouissant : c’est que M. Orlando est l’homme
de la situation; qu’il a l’énergie, les
capacité et surtout l’honnêteté voulues
pour épurer la magistrature, l’élever
en dignité morale, lui redonner du
prestige et la rendre indépendante
comme elle devrait toujours l’-être.
Aussi, il est à souhaiter que les fluctuations de la politique ne viennent
de longtemps priver l’Italie des services que M. Orlando est encore appelé à lui rendre en sa qualité de ministre de la Justice.
— La commission parlementaire
d’enquête sur le ministère de la
Guerre, vient de présenter ses conclusions - qui vont être examinées
sous peu - aux présidents des deux
branches du Parlement. Gageons que
vous vous êtes, comme moi, dit d’avance qu’on va vous demander encore
des millions, des centaines de millions.
C’est bien cela. Il faut des millions
pour la défense des frontières ; des
millions pour la fortification de côtes ;
encore des millions pour le renouvellement de l’artillerie, pour refournir
nos arsenaux; d’autres millions pour
augmenter le traitement des officiers
et sous-officiers et améliorer le régime
des troupes. Mais, ajoute la commission d’enquête, n’allez pas croire que,
du jour où l’on aura pourvu à la défense et aux armements dans la mesure que nous indiquons, l’Italie aura
les moyens de faiie une politique
agressive : c’est tout au plus si nous
serons en mesure de défendre, le cas
échéant, notre territoire. Si cela est,
nos législateurs n’ont qu’à se hâter
d’approuver et de metti-e en œuvre
toutes les réformes, tous les projets
urgents que la commission propose.
— Nous sommes affligés cette année
d’une surproduction de vin. La
récolte de 1907 a été calculée à plus
de 50 millions d’hectolitres, d’un bon
quart supérieure à une bonne moyenne.
Aussi n’y a-t-il pas moyen d’écouler
toute cette marchandise, qui n’est, du
reste, pas de qualité supérieure. Avec
les facilitations que le Gouvernement
accorde, les distillateurs en ont bien
consommé quelques millions d’hectolitres ; mais il en reste encore et, en
présence d’une nouvelle récolte qui
s’annonce aussi abondante que celle
de 1907, les producteurs sont à bon
droit gravement préoccupés. C’est la
misère de l’abondance. Le Parlement
ne pouvait pas se désintéresser de la
question, pas plus que le Gouvernement. Que la mévente des vins influe
sur toute l’économie nationale, personne d’en doute. D’aucuns voudraient
abolir les droits d’octroi espérant par
là augmenter sensiblement la consommation. M. Giolitti n’est pas de cet
avis, et dans un discours pratique,
mesuré et sensé il démontre que les
communes ne peuvent pas, de gaîté
de cœur, renoncer aux 68 millions
que l’octroi leur rapporte, ni l’Etat à
ses 30 millions. Le remède ne serait
d’ailleurs que d’une efficacité douteuse.
Le problème est bien plus compliqué ;
aussi propose-t-il de nommer une commission d’enquête sur la crise vinicole : il s’agit d’étudier à fond toutes
les causes du mal, examiner s’il nous
convient de continuer à combattre le
phylloxéra, si nous ne devons pas limiter la production, introduire demeilleurs procédés de fabrication, etc...
En attendant, le vin aura le temps
de mûrir dans les caves.
— Nous devons enfin mentionner
uue loi de la plus haute importance,
la soi-disant loi du couteau, en
6 articles, que la Chambre a discutée
et approuvée dans une des dernières
séances. Eile contient des dispositions
fort sévères au sujet des porteurs de ,
couteau, de rasoir ou autres instruments tranchants. La permission de
porter une arme sur soi ne sera plus
à l’avenir accordée qu’aux gens qui
n’auront jamais eu maille à partir'
avec la justice.
— Le conflit agraire de Parme
n’est pas en voie de solution ; au contraire, il menace de s’étendre aux
provinces limitrophes. A Plaisance,
par esprit de solidarité, les ouvriers
des champs vont déclarer la grève
générale dans le but de protester contre leurs patrons, qui ont fourni des
ouvriers aux propriétaires du Parmesan. Les grévistes de Foggia non
plus n’ont pas l’air de vouloir céder
d’un pouce ; aussi la très prochaine
moisson est-elle un sujet de sérieuses
préoccupations.
*
* *
Un nouveau combat est signalé au
Maroc. Une bande composée de tribus du Tafilet a attaqué un détachement français à Bou Denib. Les Marocains ont été repoussés, mais les
Français n’en ont pas moins subi des
pertes considérables.
— A Innsbruck, à Vienne et à
Prague ont eu lieu mardi dernier
d’imposantes manifestations anticléricales parmi la jeunesse universitaire,
manifestations qui ont dégénéré, à
Innsbruck surtout, en tumultes sanglants. Il semblerait que les étudiants
cléricaux ont été vaincus, malgré la
protection visible que leur a partout
prêté la police. ' j. c.
Ab. payes el non quittancés.
M.me V.ve Vigna, Torre Pellice (1907-08);
M.me Alinari-Chiesi, Florence (1908).
A. Rivoie, gérant.
4
La riproduzione di un’acqua
minerale sarà medicalmente opportuna tutte le volte che potrassi far conto di aver come fondamento dell’imitazione nostra
un’ accurata analisi dell’ acqua
che si vuol riprodurre.
OROSI.
FABBRICA DI ACQUE MZOSE E MINERALI
PIETRO PHILIPON*- Torre Pellice
MIUKRAM AKYIFICIAI^I
eon Acqua di sorg^eiite Barina Ciabrira (illoiite Vandaliiio)
sterilizzata coll’apparecchio Siemens
Le acque minerali artificiali
offrono il vantaggio che si può
ad esse garantire una composizione costante quale non si è
sempre sicuri che posseggano
quelle naturali suscettibili per
tante cause ad inquinarsi, arrecando danno col loro uso anzi
che benefizi.
GUARESCHI.
D.“ D. BIVOIR
MÉDECIN DENTISTE
KEÇOIT TOU«» UES JOUIS S
dans l'après midi d’une heure à quatre
DENTS ET RATELIERS ARTIFICIELS.
NOVITÀ RECENTISSIMA!!!
A i T 0 - C 1] C I N A - B L A S B E R G
BREVETTATA
COTTURA DELLE VIVANDE SENZA FUOCO
PLI IZIA - jECOAOAIIA - lOIEIVE
Chiedere schiarimenti e listini alla Ditta LEIDHEUSER & 0., Via P.
UNICA CONCESSIONARIA PER L’ITALIA.
1,16 - Torino.
ELIXIR MONVISO
ciiqueur íonique-bigcsíiüc
Préparation spèciale de G. GOURDIN, épicier
TOREE PELLICE.
AMERICAN DENTIST
Dr. J10lli% BÌAW1,2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
Denti senza |>lacelie. Otturazioni. Corone
in oro. Dentiere. Uslrazioa« senza dolore.
UBORATORIO DI MARMI E PIEIRE
D’OGNI GENERE
DI
M0[R|G[LIA VINCENZO
TORINO - Via Pio Uuinto, 15 e 17 - TORINO
Il ealdo è giunto, perciò?
il 11
ed alla bella altezza di 942' metri
dal livello del mare
1 coniugi SAUVAItAHJ avvertono la Spettabile Clientela che il loro Albergo ISIstorante del Kisorgìaienlo trovasi già pronto
per ricevere i Sigg. Villeggianti. Gli stessi
coniugi ritengono superfluo di tratteggiare le
magnificenze della posizione topografica di
Rorà {Val Luserna), poiché coloro che la visitarono ne sono rimasti entusiasmati, cosi
pure della bontà dell’aria, giacché di essa ne
parlarono e non cesseranno di parlarne quei
Villeggianti che malaticci ebbero a vagare in
diversi luoghi e che solo a Rorà poterono
ricuperare la primitiva loro .salute.
Intanto i proprietari suddetti, vedendosi ogni
anno onorati da numerosa e altrettanto rispettabile clientela, si propongono di impegnare tutta la loro attività per la loro casa,
onde nulla manchi agli albergati, e di mantenersi modicissimi nei prezzi.
Avvertono altresì che essi sono sempre
pronti ad ogni preavviso di recarsi alla Stazione di Luserna S. Giovanni, con vettura di
loro proprietà.
Per Mon
COGNAC e LIQUORI
Rivolgersi al CAFFE ItOIIIA.
SOFISMI S O 8 8 3
8 8 8 8 MONDANI
DI
SCIPIONE LENTOLO
Restano in vendita solo 200 copie
a L. 0,50
Rivolgersi alla Tipografia Alpina
Sconto ai rivenditori.
SOCIETÀ ANONIMA PER AZIONI
Istituita con Regio Decreto 13 M,aggio 1880
(Capitale Sociale L. 30.0<l0.000 interamente versato)
Sede Centrale: ROMA
Sedi: ALESSANDRIA D’EGITTO, GENOVA, MATTA
PARIGI, TORINO.
Succursali: Albano Laziale, Bracciano, Bagni di
Montecatini, Corneto Tarquinia, Fara Sabina,
Fossano, Frascati, Fresinone, Orbetello, Orvieto,
Palestrina, Siena, Subiaco, Tivoli, Tripoli di
Barberia, Velletri, Viterbo.
Agenzie: ALBA - BENOASI (Cirenaica) - PINEROLO.
Agenzia di PINEROLO
Corso Torino, 14, Piano 1. Nobile.
Coi‘rÌM|»oudeii<e del BAINC'O DI HAI'OI.I
con cory'ispondente in
Cavour, Luserna S. Giovanni, Perosa Argentina
S. S. di Pinerolo, Tigone, Tillafranca P., Torre Pellice
Il Itnnco di lloiua tulli i giorni feriali:
Iticeve depotsili di sniiinic in l'onlo correlile libero al
i’iiiteresse netto del 2 °/o, 2 1/2 °/o, 3 °/o e 3 1/4 ”/o con
disponibile giornaliero da stabilirsi. 91
It ieeve depo^ili di §oninie in conto eorrenlc a scadenza
tissa ed emette Diioui Uriilliferi all’interesse del 3 1/4 °/o
per tre mesi, del 3 1/2 "/»per 6 mesi, del 3 3/4 “/o per 12 mesi.
NB. — «iullc somme di quitlehc iniporlanza sin per i colili
correnti a scadenza lissa come per i Uuoni friiKifcri
le condizioni d’interesse sono da convenirsi con la Direzione
in relazione anche alla durata del deposito.
Kcoiiia caniMaii eomroereiaii sopra Italia munite di almeno
due firme con scadenza sino a quattro mesi e sull'Estero sino
a^scadenza di mesi tre.
Fa sovvenzioni e riporli su Titoli.
ItlUEVF DKIMISITI A RISPADAIIO all’interesse del
3,00 o/" netto.
Compra e vende divise estere ed oro e rilascia a.ssegni (Chèques) sulle principali piazze d’Italia e dell'Estero comprese le
principali dell’America.
Apre credilo in conio eorrenic a Ditte commerciali.
SI ineai-iea di esigere gl’interessi semestrali maturati sulle
Cartelle nominative di romiita e su qualsiasi altro titolo nominativo.
Iticeve depositi di Walori diversi in semplice custodia ed
in amministrazione.
Itilascia in abbuoiinmenlo easselle chiuse mediante il diritto di L. 12 per anno, L. 7 per 6 mesi, L- 5 per 3 mesi,
L. 3 per 1 mese.
Fsegnisce in generale per conto di terzi
Banca consentita dai suoi Statuti.
ogni operazione di
!i!^
il pfilti®
===LA SECONDE ÉDITION
DU
GUIDE =
DES
Vallées Vaudoises
complètement revue et amplifiée
Impression sur papier glacé - Reliure toile
liiiiiiiiiiiniiiiiniiiiiiiiiiiiiiimiuuiiii
niiiiiiiiiiumiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiii
70 iioiisi dans le texte - 2^ panoramas des Alpes
B ne esquisse topograpliiqiio
PRIX 3 FRANCS
ADRESSER LES DEMANDES AUX ÉDITEURS
Albarin & Coïsson
Imprimerie Alpine — Terre Pellice.
A louer Yasic local pour dépôt, »’adresser à rimprimerie Alpine
Torre Pellice.
.1
■Am
-%
TORRE PELLICE — IMP. ALPINE.