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Cinquante-deuxième année.
1 Septembre 1916
N. 35.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE^iVENDREDI
Prix d'abonnement par an;
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie...........Pr. 3^—
Etranger........................................ • 5’—
P us d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4,__
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selon Accord de Vienne.......................... 1 3,—
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. }. CoISSON, prof. Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
Avis — Une année d’administration unique
î" îiS— Notre patrimoine — Une tournée
^3 d’évangélisation — Correrpondance —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
AVIS.
L’ouverture du Synode aura lieu, D.
V., lundi prochain, dans le temple neuf
de La Tour, par une prédication du modérateur M. E. Giampiccoli. — Le culte
commencera à 3 heures 30 précises.
Nous prions nos lecteurs de prendre
bonne note de ce changement d’heure.
Les longues discussions sur l’Administration Unique sont une chose du passé.
Après quelques années de calme et après
l’essai d’un an, on peut juger sereinement du fait accompli. A l’heure qu’il est
nous comprenons parfaitement l’anxiété
de ceux qui voyaient venir avec appréhension l’elïectuation de la nouvelle constitution; on ne rompt pas avec tout un
passé, sans regret, sans qu’il y ait quelques inconvénients, et, il est bon que
parfois, tout le monde ne soit pas d’accord, car la discussion met en lumière une
quantité de points obscurs. Cependant,
on est heureux de constater que, une fois
une loi promulguée, tout le monde fait
appel à la bonne volonté pour l’observer,
pour la faire réussir. C’est ce qui a eu
lieu chez nous avec notre Administration
Unique. Les neuf membres de la Table
n’ont pas tardé à se trouver ai home en'
s’occupant de notre œuvre des Vallées
comme de celle de l’Evangélisation. Il est
vrai que les réunions des deux Administrations en commun avaient préparé, en
partie, la Table unique, de telle sorte que
les membres des Vallées furent heureux
de connaître de plus près ce qui a trait à
l’Evangélisation, comme aussi ceux de
l’Evangélisation ne tardèrent pas à se familiariser et à s’intéresser de plus près à
la marche de l’Eglise dans les Vallées. Si
les séances de la Table n’ont plus eu lieu
chaque mois d’une manière régulière, les
séances plus espacées furent par contre
plus longues et suffisantes pour la bonne
marche administrative. La bonne harmonie, la bonne entente, le désir d’être
utile, c’est ce qui a caractérisé le travail
des membres de la Table unique.
Il n’y a pas de doute, cette Administration a commencé à fonctionner au bon
moment, c’est à dire quand, après la déclaration de guerre, il était nécessaire
d’avoir une vue d’ensemble pour faire face
à tous les besoins causés par le départ
d’un bon nombre de pasteurs pour servir
la patrie.
C’est ainsi qu’on a pu pourvoir les paroisses des Vallées et désigner les aumôniers, tout en ne laissant pas trop souffrir notre œuvre d’Evangélisation.
Nous avons jeté un coup d’œil sur les
différents rapports qui seront probablement, en ce moment, entre les mains des
membres du Synode et, nous serions des
ingrats impénitents, si, après lecture,
nonobstant toutes nos lacunes, nos défaillances, nos tâtonnements, nous n’avions
pas au cœur l’accent de la reconnaissance.
Certes, nous n’avons pas eu des victoires
éclatantes, retentissantes, mais nous
avons maintenu les positions acquises,
nous avons fait face aux besoins du jour,
nous avons profité du moment solennel
que nous traversons pour semer avec ardeur. Jamais, peut-être, comme en 1916,
on aura distribué avec une telle abondance la Parole de Dieu qui a été reçue
avec joie par nos soldats comme étant
leur meilleur compagnon de route. S’il
est vrai que l’Eglise romaine de son côté
a fait distribuer 100.000 exemplaires des
quatre Evangiles de la Société de St-Jérôme, on peut bien dire que jamais l’Italie n’a vu pareille chose au point de vue
religieux.
Mais n’oublions pas que nous sommes
en guerre et que la plus grande préoccupation était celle de savoir comment nous
aurions notre pain quotidien. Eh bien I
Dieu soit loué. Il y a pourvu ce Dieu d’amour, ce Dieu de nos pères. Nous bouclons nos comptes sans un déficit ni
pour les caisses des Vallées, ni pour celles
de l’Evangélisation. Jamais nous n’aurions pu espérer une si grande délivrance,
et Dieu a montré, une fois de plus, que
nous étions des gens de petite foi. Humilions-nous donc et faisons monter au ciel
I
l’hymne de la reconnaissance.
Si les Vaudois et les membres de nos
Eglises savent persévérer dans les sacrifices qu’ils se sont imposés, si nous savons
placer toute notre confiance en Dieu, si
nous sentons toUs le devoir de travailler
avec plus de zèle, nous pouvons regarder
à l’avenir avec joie en saluant une Italie
éclairée par le flambeau de l’Evangile,
sortant de la guerre épurée, prête à servir son Dieu. C. A. Thon.
NOTRE PATRIMOINE.
(Suite, V. N. 32, 33 et 34).
Le quatrième héritage de nos pères
est un capital patriotique. La conscience
humaine a ses marées comme l’océan; au
flux des crimes répond le reflux des remords; et ces derniers en face des Vaudois, d’un peuple de martyrs, furent entendus par les Piémontais et leurs hommes représentatifs, pan les organes de la
grande Italie qui s’annonçait.
Les ducs de Savoie, les princes du Piémont, les rois d’Italie, pendant huit siècles d’histoire italienne et malgré les calomnies, ont enfin dû se rendre à l’évidence et reconnaître dans les Vaudois
des sujets toujours fermes dans leur
principe souverain d’adorer Dieu avec
leurs frères, sur le sol de leur pays, toujours prêts à payer l’impôt du sang pour
leur foi et pour leur patrie, toujours fidèles à leur souverain sitôt qu’il les aurait délivrés de la situation terrible d’avoir à choisir entre leur conscience et le
drapeau du pays. La maison de Savoie
a eu les Vaudois à ses côtés; ils ont été
ses précieux collaborateurs; elle les a eu
sur les Alpes contre les-Français, sur les
plaines lombardes contre les Autrichiens,
sur le terrain ecclésiastique contre le pape.
Nous les trouvons dans les légions épiques de Garibaldi, parmi les soldats qui
ont donné Rome à l’Italie et renversé
pour toujours la papauté politique, sans
en craindre les représailles. Le drapeau
du « Battaglione valdese délia regina »
palpite actuellement sur les hauteurs formidables du Trentino parmi ses confrères
du X® régiment d’infanterie; animé par
les souvenirs qu’il représente, il bat de
superbes coups d’aile, il plane au-dessus
de nos soldats, il les guide vers les termes
sacrés que Dieu a placé comme frontières
de notre patrie.
. Nos Vaudois aux jarrets d’acier, aux
bras de fer, aux cœurs ardents I Ils sont
descendus de leurs montagnes, ils sont
montés de nos cent villes, ils sont arrivés
de la France et de la Suisse, ils ont traversé les océans afin de prendre part à
cette dernière guerre pour l’indépendance
de leur patrie, afin de pouvoir dire à leurs
petits-fils quand on parlera des défaites
de l’Autriche et de son anéantissement;
j’ai escaladé le Montenero, j’ai tenu ferme
sur le Pasubio, j’ai vu le roi, emporté
comme dans une nuée d’or et de gloire,
traverser Trieste délirante de joie..., j’étais là quand près de Gratz les lignes autrichiennes furent noyées dans le sang
italien...
Non, personne n’ose plus dire que les
Vaudois sont des étrangers en Italie I —
Pardonnez; ici nous devons nous corriger
et la rougeur nous monte au front; nous
connaissons deux catégories d’individus
assez éhontés pour oser ce que nous
avions cru impossible: ce sont les cléricaux pour qui l’histoire est une opinion,
ce sont... des déracinés pour qui le passé
n’est qu’une ombre funeste et dont notre
plume chrétienne se refuse d’écrire le
nom.
Mais le Piémont tout d’abord, l’Italie
entière dans sa suite, nos rois et notre
gouvernement ont fait justice d’une telle
calomnie. Charles-Albert ne put méconnaître plus longtemps ceux dont l’ambition suprême était de glorifier Dieu au
service de leur pays; l’unité en matière
religieuse lui parut impossible; il savait
désormais qu’il est plus facile de faire
des martyrs que des apostats; il brisa le
glaive de l’intolérance que ses prédécesseurs immédiats avaient laissé dans le
fourreau; il se refusa d’employer son autorité pour réduire à la messe des sujets
fidèles; il leur accorda l’émancipation,
convaincu d’interpréter les sentiments
de son peuple, d’accomplir un acte de
justice et de réparation. Il est vrai: dans
le « Statuto » il ne se hasarda qu’à les déclarer « tolérés » et il unit à leur sort
celui des Israélites ; il craignit les prêtres
de Rome qui, ne pouvant plus être persécuteurs, se disent persécutés; mais il
fit constater la nécessité de proclamer
l’indépendance mutuelle de l’état civil
et de l’état religieux; niais les piémontais, mais le peuple italien, grand par
tant de côtés, a senti que la différence de
convictions n’est pas un crime, que la
liberté est un bien commun, il a trouvé
que la « tolérance », c’est à dire le support, le pardon sont des idées souverainement injustes et définitivement surpassées. Ainsi il a vidé le mot « tolérés »
de sa signification naturelle, intolérante,
malsaine et il en prépare la proscription.
Par le moyen de ses représentants législatifs il a porté au triomphe la formule
énoncée par L. Luzzatti : « Fois libres
dans l’Etat souverain ! »,
Est-ce là l’idéal ? Nous en doutons;
car la liberté accordée à une église privilégiée, au catholicisme, est une continuelle injustice, est une menace incessante pour les deux autres confessions;
car l’empire de la loi doit finir où commence l’empire de la conscience. Pourrons-nous jamais nous élever au principe:
« Fois libres et égales en droits dans
l’Etat libre ? ». C’est ce que l’histoire
conseille, la justice demande et la noblesse de notre nation promet; c’est ce
que nous invoquons et que nos fils attendent.
Ainsi notre législation reconnaît officiellement trois confessions religieuses:
la catholique, la vaudoise et l’israélite.
C’est dans ce sens que le roi Humbert a
visité les Israélites dans leur sanctuaire
principal, dans leur superbe synagogue de
Rome; c’est dans ce sens qu’il s’est rendu
au milieu des Vaudois, qu’il a salué avec
bienveillance leurs pasteurs, qu’il s’est
attardé avec attendrissement dans leur
temple de La Tour, dans le temple de la
Genève italienne. C’est toujours dans ce
sens que notre gouvernement a nommé
pour ses armées des chapelains catholiques ou vaudois ou israélites.
Nous sommes 1’ « Eglise Vaudoise ».
Pour l’histoire ecclésiastique, pour la magistrature, pour le pouvoir législatif,
pour l’armée, pour le gouvernement et
pour le roi, pour notre nation ces deux
mots indiquent 1’ « Eglise Réformée
d’Italie», l’Eglise destinée à être pour
l’Italie religieuse ce que le Piémont a été
pour l’Italie politique..
Tenons ferme à cette vérité qui a été
conquise par nos pères à travers des flots
de sang et sur des monceaux de ruines.
Répétons-là pour que les intelligences et
les cœurs italiens se rangent autour d’elle
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comme'autour d’un drapeau. Répétonsla en face des dénominations et des seetes
qui s’étonnent hautement et se sentent
froissées si nous ne nous mettons pas à
leur niveau, qui se sont établies chez nous
sitôt que les libertés religieuses que nous
avons conquises ont été officiellement
sanctionnées. Répétons-la pour rassurer
nos concitoyens, pour les convaincre que
si nous sommes prêts à recevoir comme
collaborateurs envoyés de Dieu, comme
frères, tous ceux qui travaillent pour
r « Eglise Réformée d’Italie », église nationale et démocratique, nous serons toujours les adversaires décidés de ceux qui
voudraient nous placer sous le joug ecclésiastique d’églises étrangères et faire
de notre patrie, au point de vue religieux,
ce que les nations européennes ont fait
de l’Afrique au point de vue politique.
Cette vérité répétons-la encore afin de
ne jamais oublier la mission que Dieu
nous a réservée, qui constitue notre noblesse et notre tourment. Répétons-la
toujours, avec la prière que quelque
chose des âmes de nos ancêtres puisse
passer dans les nôtres et faire de nous des
citoyens meilleurs, des chrétiens plus dignes de leur histoire et de Dieu. G. G.
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{Suite).
Le lendemain je repris la route pour
me rendre à Monteferrante, en passant
par Castiglione Montazzoli. On est émerveillé de trouver dans ces hautes montagnes des Abruces de si bonnes routes.
Que sera-ce lorsque, après la guerre, on
pourra consacrer beaucoup plus à l’industrie et au commerce et moins aux armements ! Certes, il arrivera le jour bienheureux dans lequel les peuples s’entendront et que la prophétie d’Esaïe ii, 4
s’accomplira: tDe leurs glaives ils forgeront des hoyaux et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l'épée contre
une autre, et l’on n’apprendra plus la
guerre ».
Sur ma route je répandis quelques
traités... Tout d’un coup le temps changea et je me trouvai dans le brouillard,
mais grâce à Dieu je pus parvenir, quoique mouillé, à Monteferrante, où je trouvai un accueil bienveillant chez notre
frère infirme Nicola Valentini.
Je passai là le samedi soir et le dimanche matin, exhortant ces frères. Jusqu’ici
Dieu a secouru notre cher infirme. Sa foi
est devenue toujours plus vive et forte.
Je désirerais bien le faire retirer dans un
Asile d’incurables, si possible. En attendant, Dieu pourvoit d’une façon visible.
Bien des amis étrangers nous ont témoigné une vive sympathie. Nous apprenons
ainsi à vivre par la foi... Ce cher frère,
bien que sa mère soit vieille et que son
frère soit parti pour le service militaire,
reste ferme. Dieu est ainsi glorifié par la
faiblesse.
Le dimanche au soir je rentrais au logis
à temps pour le culte du soir à Borrello,
bien aise d’avoir pu revoir tant de frères
en la foi et de recevoir moi-même du bien
d’eux.
Ici la vie spirituelle laisse un peu à désirer. Il faut dire que les agriculteurs
sont très fatigués des travaux de la campagne.
Pardonnez-moi si je me suis un peu
étendu, mais je crois qu’il est de notre
devoir d’entretenir les lecteurs de l’Echo
de l’Evangélisation. Plusieurs se contentent de connaître l’Evangélisation par la
relation annuelle de la Table. J’ai même
trouvé un monsieur, jadis, qui me disait:
J’ai parcouru la vallée d’Aoste en bycielette et je n’ai pas trouvé de protes
tants I... Ce n’est pas ainsi en dilettante
qu’on fait connaissance avec nos œuvres.
Quand j’habitais cette charmante vallée un de mes amis, M. Caille, maintenant
entré dans son repos, venait parfois me
trouver. Nous parcourions les hameaux
en distribuant des traités et en tenant
des réunions. Nous faisions de l’Evangélisation pratique et quel bien on se faisait mutuellement ! Voilà un système
pratique et évangélique.
L’œuvre d’Evangélisation sera bien
comprise lorsque chaque membre d’Eglise deviendra évangélisateur ou que
chacun mettra au service de Christ les
dons reçus.
Tous les chrétiens disent: Que Ton Règne vienne. — Mais où sont-ils ceux qui
travaillent de tout leur cœur à l’avancement de ce Règne ? Il nous manque, il
est vrai, ici en Italie les laïques cultivés.
Ils sont rares ceux qui peuvent, comme
M. Louis Broggi, faire de leur établi une
chaire d’apologétique. Cet humble artisan d’Aoste a mené à la connaissance de
la vérité qui sait combien d’âmes, parce
qu’il était animé de l’Esprit de Dieu.
Ce qu’il nous manque en Italie, c’est
une école biblique, une Convention comme celle qui va avoir lieu à Morges
(Suisse) du 20 août au 3 septembre de
cette année, où l’on puisse former des
laïques zélés.
Dieu seul pourra nous fournir les hommes et les moyens pour cet objet, t
Je suis toujours prêt à répondre à n’importe quelle personne qui m’écrira pour
lui donner des détails sur cette contrée
et sur les besoins de ces petits groupes
d’évangéliques.
Nous nous remettons à Dieu pour
toute chose.
Veuillez, M. le Directeur, agréer mes
salutations sincères.
Votre tout dévoué en Christ
G. Bert.
CORRESPONDANCE.
Monsieur le Directeur,
Je désire attirer votre attention et
celle de vos lecteurs sur un article qui a
paru le 19 courant, dans un des journaux
de la Suisse allemande, qui est des plus
répandus (il tire trois éditions par jour)
et des plus considérés: le N eue Zurclier
Zeitung. L’article, imprimé comme feuilleton, s’occupe des évangéliques d’Italie
et porte le titre de Bügchnis, car c’est
de cette revue qu’il s’occupe le plus longuement et avec plus de détails.
Nous sommes toujours heureux que
des amis étrangers attirent l’attention de
leurs compatriotes et coreligionnaires sur
la mission évangélique au sein du peuple
italien; notre reconnaissance leur est acquise, à condition, cependant, qu’ils fournissent des renseignements exacts, complets et puisés à bonne source.
Ce n’est pas le cas de l’article signé E.
P. L. L’auteur est tombé dans une foule
d’inexactitudes qu’il lui aurait été facile
d’éviter. Pour les statistiques il se base
encore sur les données du recensement de
1901 et cependant Bilycimis, qu’il prône
si fort et si haut, lui en aurait fourni de
bien plus récentes.
Sans vouloir rectifier ligne après ligne
ce qui ne correspond pas à la réalité, je
me limiterai à deux jugements que les
faits se chargent de contredire.
Le premier c’est que les Vaudois ont
eu jusque avant la guerre leurs meilleurs
amis en Allemagne, en Hollande et en
Suède et que dorénavant ils devront se
tourner vers l’Amérique et l’Angleterre
qui aidaient jusqu’ici les Méthodistes et
les Baptistes ! Nous ne savons pas pourquoi l’auteur a omis les Suisses, qui cer
tes ont toujours été parmi les plus chauds
et les plus fidèles amis des Vaudois, peutêtre le sousentendait-il. Quant au reste,
s’il s’était donné la peine de parcourir les
comptes-rendus du Comité d’Evangéiisation, il aurait vu que nos frères allemands, sur un budget de 3 à 400.000 frs.,
contribuaient de 30 à 40.000 frs., soit la
dixième partie, tandis que la Grande Bretagne et les Etst-Unis y concouraient
pour un tiers chacun au moins 1 Cela
n’enlève rien à la dette de reconnaissance
que nous sentons avoir envers l’Allemagne évangélique, mais il est juste et convenable de rendre à chacun ce qui lui
est dû.
Le second jugement porte sur l’influence intellectuelle et spirituelle que
les Baptistes exercent en Italie et qui
pousse l’auteur à se demander si les Vaudois et les Méthodistes voudront aussi
les imiter et loyalement les seconder, sans
créer cependant de nouveaux organes
concurremment à Bilychnls.
Si E. P. L. s’était donné la peine de
consulter l’histoire de notre Evangélisation, il aurait appris que 38 ans avant
que parût le premier numéro de Bilychnis, l’Eglise Vaudoise s’occupait des
besoins intellectuels de notre peuple et
le regretté prof. E. Comba fondait en
1873, à Florence, la Riuista Cristiana, à
laquelle s’honorèrent de collaborer des
Karl Benrath et autres savants étrangers
sans compter nos italiens en très grand
nombre. Il en est de même pour les publications religieuses dont l’auteur sem-'ble ne connaître que la bibliothèque de
Bilychnis et il ignore les excellents commentaires des professeurs Bosio et Luzzi,
et ce qui est plus étonnant, la nouvelle
traduction du Nouveau Testament de ce
dernier, qui est un événement de premier
ordre dans le mouvement intellectuel religieux de notre pays.
Certes, je me réjouis avec nos frères
Baptistes qui ont trouvé les ressources
nécessaires et surtout l’homme, dans la
personne du prof. L. Paschetto, pour
fonder et faire prospérer une revue de
l’importance de Bilychnis, mais je dois
rappeler à E. P. L. le vieil adage latin:
unicuique suum. Arturo Muston.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. M. le pasteur B. Gardiol se
trouvant à la Convention de Morges, a
été remplacé, dimanche dernier par le
Pasteur de La Tour.
COAZZE, La Chiesa evangelica di
Coazze ha, il 27 Luglio u. s., perduto uno
dei suoi membri, il giovane artigliere
appena di ventun anni, Milto Camillo
Girardi, deceduto dopo lunghe sofferenze all’ospedale militare di Verona, in
seguito a grave ferita riportata mentre era
intento a far funzionare il suo cannone.
La famiglia Boero, che l’aveva adottato
quando rimase orfano, più particolarmente provata ed alTlltta per questa immatura dipartenza, ringrazia commossa
il pastore B. Celli ed il cappellano evangelico Comba, che spesso lo visitarono al
l’ospedale e fecero il servizio funebre, cui
intervenne anche per presentare le armi
la guarnigione militare della città.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
L officier Carlo Ribet, le soldat Alexandre Ribet, de Chabrans, l’officier Albert
Sibille, M. J. Etienne Grill, de Praly, remercient et envoient leurs salutations
aux amis et parents.
— Zona di guerra, il 1-8-16.
Caro Sig. Tron,
Corne ho un momento di tempo, voglio
scriverle due righe per ringraziarla del
suo giornale che mi ha fatto piacere e che
ho letto con attenzione; quello che non
mi fa piacere è divedere tanti feriti e ammalati come il sottotenente Riooir e il
soldato Mourglia; ho visto che il sergente
Vola, dei Bouïssa, è pure ferito; egli diceva che se per caso venisse ad essere
fatto prigioniero, di non farsi cattivo
sangue per lui ; io, dopo avergli passato
un mese insieme, so benissimo quali sono
le posizioni dove si trova, ma è un soldato
in gamba, ed è difficile che ciò gli capiti.
Ho visto pure che bisogna pregare per
allontanare la guerra, e non per avvicinarla, noi che siamo già stanchi; in seguito si vede quello che succede, come la
morte del capitano Battisti.
Riceva, caro sig. Tron, una stretta di
mano. Jourdan Enrico.
— Dalla Zona Gamia, 2-8-1916.
Gent.mo Sig. Tron,
Dalle cime della Gamia le invio un
caro saluto ed un affettuoso ringraziamento per il continuo invio del caro giornale, così gradito in questi lontani luoghi.
Spero che la presente troverà lei e signora
in buona salute; augurando sempre. Io
sto bene e sono contento, scorrazzo dalla
mattina alla sera attraverso a queste
montagne e siti così belli, vagando nella
notte oscura lungo i pini or qua or là al
rombo del cannone ed allo scoppio delle
granate. Sono lieto e mi diverto molto,
non so stancarmi, così passa il tempo e
verrà la pace. Gradisca tanti affettuosi
saluti e ringraziamenti; con stima sono
suo dev.mo Goss Garlo.
— Dal fronte, 2-8-916.
Egregio Signor Tron,
Gon sommo piacere, ricevo ogni Domenica il suo pregiato giornale l’Echo des
Vallées, il quale mi giunge gradito,' essendo apportatore di notizie delle nostre
care Valli, le quali notizie si leggono come
una lettera che viene da casa. Oltre queste, molte notizie dei miei cari compagni
al fronte. Perciò mi è doveroso ringraziarla sentitamente, come pure chi mi ci
ha abbonato.
La prego porgere, per mezzo del giornale, un saluto ad ogni Valdese, ai compagni al fronte, e in ispecial modo al sig.
Grill di Pramollo e alla mia cara famiglia.
Ringraziandola nuovamente gradisca
i miei più fervidi saluti ed auguri.
Suo dev.mo Giov. Long, di Pramollo.
— Zona di guerra, li 22 Luglio 1916.
Egregio Sig. Tron,
La ringrazio sinceramente perchè Ella
mi manda regolarmente VEcho des Vallées nel quale leggo tutte le notizie dei
miei compagni che sono al fronte, come
pure tutto quello che si passa nelle nostre
care Valli. Sono pure a conoscenza d’un
compagno di Bobbio Pellice, l’artigliere
Pontet Paolo, che mi ha fatto salutare
essendo io in trincea; grazie a Dio sono
in buona salute. Qui siamo solamente 3
alpini, altri 2 sono stati feriti nei varí
combattimenti. •— Voglia gradire i miei
più rispettosi saluti ed auguri, così a tutti
i miei parenti ed amici delle care Valli,
Suo dev.mo Sergente Fostel Giov.
I soldati Pontet Paolo e Gardiol Stefano
inviano pure i loro cordiali saluti.
— 26 juillet 1916.
Gher Monsieur Tron,
En vous remerciant toujours de l’envoi
fidèle et bienvenu d&l’Echo je me permets
de vous transmettre deux petites photossouvenir de notre excellent M. Bertalot,
prises à un poste de « vedette » délicieusement suspendu sur l’azur de l’I. et d’où
l’on entrevoit notre très prochaine nouvelle conquête. G’est la deuxième fois
que j’ai le plaisir de le voir et qu’il apporte une note de sympathie joyeuse à
notre « mensa » austère : il a gagné tous
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les cœurs, et le cœur des guerriers n’est
pas toujours sensible. La petite auto
rouge est bientôt légendaire, elle a parcouru tous les ponts et bien souvent, sous
les caresses de la mitraille, guidée par
deux Vaudois, un Pons de Pérouse et un
Salomon du Villar.
Je n’ai pas de Vaudois dans mes parages et il fait parfois bien bon de parler,
avec quelqu’un qui connaît un coin de
terre pas loin, mais... bien loin et qui ne
s’appelle pas Zona-di guerra.
Veuillez agréer mes meilleures salutations et présenter mes respects à M.me
Tron. Lieutenant F. Volla.
LA TOUR. Dimanche dernier, M. le
modérateur E. Giampiccoli, que nous remercions vivement, nous a donné, devant
un nombreux auditoire qui l’a fort apprécié, un excellent sermon sur l’efficacité de la prière.
— La Tour vient de perdre le 15.me
soldat, mort pour la patrie et tombé au
champ d’honneur. Quoique la nouvelle
ne soit pas officielle, une carte postale
adressée au père M. H. Peyrot, du quartier de la Ravadera par un soldat piémontais, ami intime de Jules Ernest Peyrot,
lui annonce que son fils est tombé frappé
par une balle qui l’a courbé sur le sol
raide mort. Ernest Peyrot se trouvait aux
Etats-Unis quand la guerre a éclaté, et il
n’a pas hésité, malgré une position avantageuse qu’il occupait, à répondre à l’appel de la patrie. En partant pour le front,
comme si un pressentiment l’avait averti
qu’il ne reverrait plus les siens, il eut de
la peine à se séparer d’eux. Ses dernières
cartes postales adressées au père étaient
touchantes. Dieu lui a épargné la souffrance. — Que ce même Dieu soit la force
du père qui pleure son fils; nous pouvons
l’assurer que nous sommes avec lui dans
son deuil.
— M. le docteur Rertrand, directeur
de la Société biblique de Paris, se trouve
au milieu de nous.
— Une soirée donnée à l’Aula Magna,
au profit de la Croix Rouge, par le prof.
Ghiotti, italien méridional qui était établi à Trente et qui a dû tout quitter en
grande hâte, a réussi à la satisfaction de
tout le monde. La soirée était patronnée
par M. le prof. comm. Vinay.
•— Outre les versements à la caisse de
l’éméritation et des différentes œuvres,
voici ce que les Paroisses ont contribué
pour le déficit ouvriers ou caisse centrale:
Praly, frs. 308; Rodoret 193; Massel 255;
Perrier-Maneille 385; Villesèche 455; Pomaret 1035,50; Pramol 270; St-Germain
1000; Prarustin 446,25; Pignerol 868,40;
Angrogne 500; St-Jean 1000; Rorà 70;
La Tour 2200; Villar 725,99; Bobi 800 —
Total frs. 10.512.
Le total des contributions pour les
Vallées s’élève à frs. 33.970 et avec Turin à frs. 76.003,01.
— Dimanche prochain, au temple neuf,
M. le pasteur Ugo Janni, de S. Remo, occupera la chaire.
— Lundi prochain, D. V., s’ouvrira le
Synode Vaudois par une prédication du
modérateur M. Ernest Giampiccoli. Un
chœur dirigé par M. lé pasteur E. Revel
contribuera à la solennité du service.
— Une autre nouvelle foudroyante
nous est communiquée en cet instant, la
mort du lieutenant des « bersaglieri »
Guido Quattrini, lui aussi tombé au
champ d’honneur. Ce jeune homme plein
d’enthousiasme, qui venait d’être accepté
comme officier régulier dans l’armée,
avait un avenir magnifique devant lui,
mais Dieu en a décidé autrement. —Nous
exprimons à ses deux frères et à sa sœur,
ainsi qu’à tous ses parents, notre vive
sympathie chrétienne.
NAPLES. Nous avons eu le plaisir d’avoir, hier au soir 23 août, chez nous pour
quelques heures, le lieutenant des « bersaglieri « Aldo Muston, qui est venu à Naples pour accompagner 47 officiers autrichiens prisonniers, parmi lesquels un major, qui sont envoyés en Sicile. Ces officiers sont à peu près tous hongrois et ne
cachent pas leurs sentiments hostiles aux
autrichiens qui les ont envoyés au front
italien, tandis que leur pays est menacé
par l’invasion russe. Ils ont aussi manifesté leur haute admiration pour l’armée
italienne et surtout pour nos officiers.
M. Muston nous raconta aussi qu’ayant
eu l’occasion de parler à un autre prisonnier hongrois, un maître d’école qui s’était enrôlé comme volontaire, il lui sembla qu’il n’était pas catholique, et lui
demanda de quelle religion il était: « Je
suis protestant », répondit-il. — « Moi
aussi », lui dit notre ami, auquel l’autre
répondit aussitôt: « Alors vous êtes Vaudois ! ». G. D. Buffa.
Jacques Bernard des CerisiersV(Pomaret), soldat d’infanterie, excellent
jeune homme, soutien et consolation de
sa bonne vieille mère, tombé le 28 juin
dernier sur le champ de bataille.
sur'^le|champ de'^bataille?du"'Carso, du
major M. Jean^Ribet, du Pomaret. Une
communication ¿officielle à M.me Ribet
confirmait cette triste nouvelle; mais un
télégramme postérieur de quelques jours
semble laisser encore une lueur d’espoir,
que le vaillant major ne soit pas mort,
mais qu’il soit tombé, grièvement blessé,
entre les mains de l’ennemi.
Les familles, et en particulier M.me
Adeline Ribet-Cougn, nous chargent d’exprimer leur profonde reconnaissance pour
les nombreux témoignages d’affectueuse
sympathie qui leur parviennent journellement, et leur aident à supporter l’angoisse, dans l’attente de nouvelles exactes et fondées.
Nous leur présentons à notre tour nos
souhaits les plus fraternels et chrétiens
pour que leur attente ne soit pas trop
longue, et que leur espoir, quoique bien
faible, de savoir le major Ribet en vie et
en bonne voie de guérison, ne soit pas
déçu.
— Refuge Roi Charles-A Ibert. Souscrip- tion pour Lit W. et L.Metile - 2“® Liste:
Famille E. B. Frs. 300,—
MM. Robert et Georges Turin » 100,—
M.lle Constance Jervis » 25,—
Une Amie » 5,M.lle Marie Meille » 25,—
M. Alfred Turin » 10,—
M.lle Lina Coucourde » 10,—
M. et M.me J. Maggiore » 25,—
M. Jules Peyronel » 2,—
Total Frs. 502,—
Liste précédente » 3000,-—
Total général Frs. 3502,
j^OHYelles politiques.
PRAMOL Nos soldats: Les soldats
Plavan Henri de Jean (des alpins) et Jahier Henri (du génie) sont en convalescence au sein de leur famille.
Le caporal des alpins Long Frédéric
est, grâce à Dieu, bien rétabli et vient de
rentrer dans la compagnie.
Les alpins Bertalot Henri et Long Emile
de Louis ont aussi passé par l’hôpital,
mais ont été tout de suite guéris.
Le fusilier Soulier Héli est à l’hôpital
de Treviglio et le soldat de cavalerie Long
Héli à Acqui.
Le soldat Long Emile (sanità) est déjà
bien mieux et espère venir bientôt passer
la convalescence chez les siens.
Nous formons, pour les uns et pour les
autres, les vœux les plus sincères.
— Le professeur émérite M. Henri Bosio a occupé la chaire de Pramol les dimanches 6 et 20 août, et pris part à plusieurs réunions de l’après-midi. Nous l’en
remercions bien cordialement.
— Actes liturgiques (mars-août).
Baptêmes: Long Silvio de Jean et de Long
Henriette (Clot) —■ Long Oreste de Jean
et de Long Louise (Clot) — Peyronel
Henry de Théophile et de Soulier Marie
(M. N., Piene) — Long Amédée d’Henri
et de Long Alexandrine (Piene) — Long
Emma de Jean Pierre et de Léger Joséphine (Clot) — Long Hélène d’Albert et
de Long Alexandrine (Clot) —• Clot Attilio et Clot Irma de Louis et de Long
Henriette (Bouchard).
Enterrements: Bertalot Barthélemy,
des Ailiers, âgé de 52 ans — Boiidrandi
Jeanne, des Tournims, âgée de 78 ans —
Costabel Jean Jacques, des Michelets,
âgé de 62 ans.
Tout dernièrement nous avons encore
eu l’ensevelissement de Travers JeanHenri, ex-facteur de la Commune et, depuis deux ou trois ans, conseiller communal — beau-frère du pasteur M. Soulier
— décédé aux Michelet, à l’âge de 70 ans,
et de Regnami Susannr; mère du conseiller Plavan, décédée à Peumian, à l’âge
de 85 ans.
Nous exprimons encore nos condoléances bien sincères à toutes les familles
éprouvées par ces deuils. p. g.
SAINT-JEAN. La semaine passée,
tant dans cette vallée que dans le val Pérouse, se répandit la nouvelle de la mort.
L’Italie a déclaré la guerre à l’Allemagne. Une communication a été adressée
par notre gouvernement au gouvernement suisse le priant de porter à la connaissance du gouvernement allemand que
r Italie se considère, à partir du 28 août,
comme étant en état de guerre avec l’Allemagne. Cet événement ne portera pas
de grandes modifications dans la situation générale. Nous étions en guerre avec
l’Allemagne dès le début des hostilités
contre l’Autriche, mais notre situation
politique en devient plus claire et plus
nette, surtout vis-à-vis de nos alliés qui
n’auront désormais plus rien à nous reprocher. Personne n’osera plus douter de
la loyauté de l’Italie.
Notre déclaration a été immédiatement suivie par la déclaration de guerre
de la Roumanie à l’Autriche-Hongrie. Le
soir même l’Allemagne déclarait aussi la
guerre à la Roumanie. Nous arrivions
ainsi à la trentième déclaration depuis le
début de la guerre européenne, le 4 août
1914. Les hostilités ont commencé immédiatement à la frontière de la Transylvanie, la province autrichienne que les Roumains revendiquent comme habitée par
leurs connationaux. Le roi Ferdinand a
ordonné la mobilisation générale. Un
grand enthousiasme règne dans tout le
royaume. Un corps d’armée russe, concentré à la frontière roumaine, a commencé à passer le Danube pour attaquer
les Bulgares à leur frontière nord pendant que les alliés concentrés autour de
Salonique attaquent vigoureusement au
sud.
— Nos troupes ont remporté plusieurs
brillants succès dans la région montagneuse du théâtre des opérations. Dans
la zone des Tofane des détachements d’alpins et d’infanterie ont occupé de fortes
positions sur les pentes de la Tofana
Terza et dans le vallon de Travenanzes
et pris une quarantaine de prisonniers.
A la tête de la Valle Fossernica la hauteur au sud de Cima Cece (cote 2354) occupée et perdue à la suite d’une contreattaque ennemie est restée définitivement en notre possession. La cime rocheuse du Cauriol, qui domine à 2495
mètres la Val di Fassa (Avisio), a été
prise par les alpins à la suite d’une lutte
acharnée; les jours précédents ils avaient
occupé une à une les fortes tranchées
creusées sur les flancs de la montagne.
Dans la zone de Gorizia et le Carso la
situation n’a pas changé. L’artillerie adversaire s’acharne contre les ponts de
l’Isonzo et la ligne du Vallone. Au cours
d’un combat aérien un avion ennemi est
tombé en flammes près de Gorizia.
— Le capitaine maritime Nazario
Sauro, né à Capodistria, a été condamné
à la pendaison par le conseil de guerre du
port de Pola, pour crime de haute-trahison. Entré dans notre marine militaire
au début de la guerre, il avait rendu de
précieux services à la flotte se chargeant
sans hésiter des missions les plus périlleuses. Malheureusement il était tombé
au début de ce mois dans les mains des
Autrichiens qui ont voulu ajouter un
nom de plus à la liste longue et glorieuse
des martyrs de notre indépendance.
— Un contingent de nos troupes a occupé sur la côte albanaise au sud de Valona, Porto Palermo et le mont Kalarat.
Depuis longtemps on avait remarqué que
sur la côte albanaise les submersibles ennemis trouvaient des points d’appui et
des auxiliaires qui au moyen de signaux
leur facilitaient l’entrée et la sortie de
l’Adriatique. Pour prévenir ce danger le
commandement de notre armée a fait
occuper ces deux localités par des troupes
provenant de Valona. Porto Palermo se
trouve dans cette partie de l’Albanie méridionale que la Grèce avait fait envahir
par ses soldats.
— Un décret du gouvernement revendique à l’Italie la possession du palais de
Venise à Rome. C’est un magnifique édifice que la République de Venise avait
fait bâtir à Rome et qui revenait de droit
à l’Italie lors de l’annexion de la Vénitie
au royaume en 1866. Mais l’Autriche en
avait voulu garder le siège de son ambassade près le Vatican.
— Les incursions des Bulgares sur le
territoire grec provoquent une vive agitation dans tout le pays. On parle de
nouveau d’un changement de ministère.
Le chef et le sous-chef d’état major de
l’armée ont dû démissionner à la suite des
remontrances faites par la Quadruple au
gouvernement d’Athènes. Le colonel
commandant la garnison grecque de Seres a refusé, paraît-il, de se retirer à l’approche de deux régiments bulgares et
faisant occuper à ses troupes des positions défensives dans le voisinage de la
ville il aurait subi un bombardement assez violent. Deux forts auraient également opposé une vigoureuse résistance
à l’envahisseur. L’entrée en campagne
de la Roumanie augmentera sans doute
le malaise de la Grèce. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
Alinari-Chiesi, Florence 1915 (doit encore 1916) — Mlle E. Long, Milan, 1,50
(pour 6 mois).
Pour l’tEcho» des soldats.
Mme Alinari-Chiesi, Florence L. 2,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Lydia Voglino, il fratello rag. Francesco e congiunti, profondamente commossi per la indimenticabile dimostrazione
di affetto e di stima resa al loro dilettissimo
Gay. Prof. ENRICO VOGLINO
nella materiale impossibilità di ricordare
con attestazioni personali di riconoscenza,
i moltissimi che con omaggio gentile di pensiero, di parola e di fiori hanno voluto rendere solenne F ultimo pietoso tributo alla
lagrimata vittima della fatalità — rivolgono a tutti la loro indicibile e vivissima
gratitudine.
Particolarmente ringraziano dall’ intimo
del cuore S. E. Ottavi, Fon. conte Zoppi,
Fill.mo sig. Prefetto della Provincia, i pastori valdesi signori comm. Tron e F. Baimas i quali tutti, con commosse espressioni,
hanno onorato il povero estinto ricordandone la forte intelligenza e la breve vita
fatta di virtù e di lavoro.
Ringraziano ancora le Autorità Militari e Fill.mo sig. Sindaco che hanno partecipalo all’accompagnamento funebre, associandosi con delicato pensiero all’angoscioso dolore dei parenti in quest’ora di
strazio inconsolabile.
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4
CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7.
Capitale depositato L. 200.400.000 su 242.000 libretti - Fondi patrimoniali L. 26.731.959.
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Argentina • Piossasco - Poirino - Pont Canavese - Pont Saint-Martin - Racconigi - Revello
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U Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato - Domenica.
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I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 °/o netto da imposta.
3- Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/o netto da imposta.
4. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L- 5000, vincolati
ler sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
la imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
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può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
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