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Quarante-quatrième année.
4 Juin 1909.
N. 23.
J-^
L ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées VauUoises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (FMI. IV, 8).
SOMMAIRE;
Avis important — 6‘"‘= Conférence du district
des Vallées — Ephémérides vaudoises —
Ernest Naville — Chronique - Nouvelles
et ftvits divers — Livres et journaux —
Nouvelles politiques — Souscription.
AVIS IMPORTANT
En remerciant virement la très
grande majoi'ité de nos abonnés pour
leur ponctualité de cette année, nous
■prions non moins vivement les quelques retardataires des Vallées, des
villes d’Italie, de l’Etranger, y compris (permettez) nos amis d’Amérique,
de bien vouloir se mettre en règle au
plus tôt. Vous rendrez par là un grand
service à /’Administrateur.
C'Citacfilist
La 6"’® Conférence du district des
Vallées s’est ouverte mercredi 26 mai
il 10 h. du matin dans le temple du
Perrier par un culte présidé par M.
le pasteur Alexis Balmas, qui prêcha
sur ces paroles: « Va avec cette force
que tu as et dcUvi-e Ts7‘aël de la main
de Madian; n’est-ce pas moi qui t’envoie è » (Juges VI, 14).
Après le service divin, le Bureau
provisoire, présidé par M. Daniel Gay,
doyen des pasteurs présents, assisté
des pasteurs Balmas, Bertalot et Revel,
procède à la vérification des mandats
et k la formation de la liste des membres de la Conférence, qui se trouve
composée de 70 membres, dont 69 avec
voix délibérative.
Le Bureau définitif est élu comme
suit :
MM. Alexis Balmas pasteur. Président; JosErii Long instituteur, Viceprésident ; Eugène Revel pasteur, Secrétaire.
En occupant le siège présidentiel,
M. Balmas prononce une courte allocution de circonstance, dans laquelle
il relève les deux vides qui se font
sentir cette année par Je décès de notre
Modérateur, 1\I. J. P. Pons, et de la maladie de M. le pasteur J. Weitzecker.
*
■f. i);
En ouvrant la séance de l’aprèsmidi, le Président annonce à l’Assemblée que le Bureau a nommé comme
membres de la Commission des propositions; MM- Th. Gay, C. A. Trou et
J. Catalin ; et comme membres de la
Commission pour l’election des 31 députés au Synode : MM. Alb. Proebet,
Ch. Decker, J. Massel, Jean Long, E.
Vigne, V. Morglia et M. Coucourde.
Le Président lit ensuite une lettre
de M. le pasteur J. Weitzecker, qui
manifeste son regret de ne pouvoir
assister à la Conférence, remercie les
collègues qui lui ont témoigné de la
sympathie pendant sa maladie et demande à Dieu qu’il bénisse abondamment les travaux qui se feront pendant ces deux jours, en les faisant
concourir au développement de la vie
spirituelle au sein de nos Eglises. Le
Bureau est chargé de répondre à M.
Weitzecker, en lui transmettant les
remerciements ét les vœux de la Conférence. L’Assemblée décide aussi que
le ’Bureau écrive une lettre à la famille de notre Modérateur, lui exprimant sa sympathie chrétienne dans
le deuil qui l’a frappée.
M. le pasteur Barth. Soulier, Secrétaire de la Commission Exécutive, lit
le Résumé des Rapports annuels des
Paroisses, suivi de la lecture du Rapport général sur là gestion de la Commission Exécutive et sur l’Etat moral
et religieux des Eglises, faite par le
Président de ladite Commission, M. le
pasteur Aug. Jahier. Ces deux longs
rapports sont écoutés attentivement
et applaudis.
Après un quart d’heure de repos, le
Président ouvre la discussion sur les
Rappoi'ls des Paroisses.
La paroisse de Massel donne lieu à
une longue discussion touchant le nouveau presbytère et surtout l’état de
crise de l’Eglise, dont le Consistoii'e
est actuellement réduit au pasteur et
à un diacre. Après les griefs exposés
par un député de cette paroisse contre les nouveautés introduites par le
pasteur, lesquelles, selon lui, seraient
la cause d’un tel état de cho.ses, et les
explications données par M. Bertalot
sur les motifs pour lesquels il avait
cru nécessaire de faire ces changements, l’Assemblée espère que doi'énavant pasteur et paroisse pourront
s’entendre pour la bonne mai’cbe de
l’Eglise.
A propos de ia paroisse de Rei'riei'Maneille, la Commission Exécutive
s’étant plainte dans son rapport de
ce que le départ de M. Léger pour
l’Amérique du Sud et sa longue absence de la paroisse ne lui ont pas
été communiqués officiellement, MM.
Th. Gay et Cougn, membres de la
Table, citant les art. 156 et 15 des
Règlements organiques, ne croient pas
que la Comm. Ex. ait raison de se
plaindre de la chose, tout en constatant que ces articles ne s’accoi'dent
pas avec l’art. 16 comma f) de la
Constitution, d’après lequel il résulterait que la Comm. Ex. aui’ait aussi
dans ses atti'ibutions celle de pourvoir,
d’accord avec TAdministration, aux
besoins et aux vacances qui se produiraient dans une Eglise du district.
Pour éviter l’évidente contradiction
entre les articles cités des Règlements
organiques et de la Constitution et,
par conséquent, tout malentendu entre
la Table et la Commission Executive,
PAs-semblée conseille à cette dernière
de laisser à la Table le soin de pourvoir aux paroisse vacantes, ne tenant
pas compte du comma f) de Part. 16
de la Constitution.
Une prière de M. Giampiccoli termine la séance.
î}î :iî
Le jeudi matin à 8 h. la séance est
ouverte par le culte, suivi de quelques observations générales sur les
deux rapports de la Commission Exécutive, que le Président remercie au
nom de l’Assemblée pour le travail
accompli.
M. le pasteur Bertalot lit son rapport sur La vie spirituelle au sein de
nos Eglises. Ce rapport intéressant et
pratique donne lieu à un échange
d’idées sur quelques-uns des points
touchés par le rapporteur, et spécialement sur les deux suivants :
1“) La réforme du manuel de Catéchisme en usage dans nos paroisses,
proposée il y a deux ans à la Conférence de Pignerol par le rapport de
la paroisse de Praly et sur laquelle
M. Bertalot revient dans son travail.
A ce propos les avis sont partagés:
Ce manuel, dit-on d’un côté, ne répond
pas à nos.besoins, il n’est pas assez
clair, pas assez pratique, trop dogmatique et contient même des contradictions qui peuvent mettre le catéchiste
dans l’embarras. Ce n’est pas facile,
répond-on d’autre part, de rendre ce
catéchisme plus simple; certaines difficultés ne peuvent être éliminées ;
d'ailleurs les pasteurs peuvent euxmêmes modifier ce manuel s’ils le jugent nécessaire.
2") Nos journaux religieux, particulièrement «L’Echo des Vallées», que
nous devrions tous travailler à rendre
toujours plus édifiant et intéressant
par de côurtes méditations et correspondances. Une feuille en langue française est un lien qui nous rattache à
nos frères h l’étranger.
■ Des applaudissements remercient M.
Bertalot pour son excellent travail.
M. le Vice-Modérateur Léger prend
ensuite la parole pour apporter à TAssemblce un message affeclueux de la
j>art des membres de la Confèi'ence
du 7"*® district (Amérique du Sud), k
laquelle il a assisté et dont il a été
nommé président honoraire.
Ces Eglises sœurs l’ont accueilli les
bras ouverts et ont témoigné à plusieurs reprises leur vive affection pour
les Eglises des Vallées, auxquelles
elles restent fortement attachées,
comme le prouve leur sympathie et
leurs dons généreiax en faveur des sL
nistrés de Masse]. Les chaleureuse^
salutations que M. Léger nous transmet de la part de la Conférence de
Cosmopolita sont reçues avec de vifs
applaudissements. L’Assemblée charge
le Bureau d’envoyer une lettre de remerciements et de salutations fraternelles au Président de la Commission
Exécutive du 7“® district.
La Conférence, invitée à se prononcer sur l’Acte 31® du Synode dernier,
touchant la modification du chap. VHP
de la Constitution, en y introduisant
le principe de VAdministration unique, après une courte discussion, adopte à Punanimité l’ordre du jour
suivant : « La Conféi'ence des Vallées,
ayant pris en examen l’art. 31 des
Actes Synodaux de 1908, ne croyant
pas pouvoir se prononcer sur une question d’une si haute importance sans
une étude préalable et approfondie,
demande au Synode de nommer une
Commission chargée de rédiger un
projet concret à être soumis aux Conférences de district».
M. le pasteur Th. Gay, ayant été
chargé par les Administrations de préparer un travail sur le sujet : « Comment augmenter au sein de la jeunesse
vaudoise le nornhi-e des vocations au
ministère et à l’enseignement*, l’Assemblée écoute avec intérêt la lecture
de ce rapport, qu’elle accueille par
des applaudisseraents
La Commission des propositions présente la proposition suivante de l’Eglise de Pignerol : « La Conférence
du P District invite son Bureau à confier k un de ses membres la charge
de préparer en vue de la prochaine
Conférence un rapport spécial sur le
^sujet; «i Les mariages mixtes.* Cette
proposition est adoptée et M. le pasteur
H. Pascal est nommé rapporteur.
M. Giampiccoli, président de la Commission du Chant saco’é, déclare ne
plus pouvoir faire partie de cette Commission, qu'il propose de réduire à
trois membres, dont un dans chaque
Vallée. La Conférence, approuvant
cette proposition, remercie la Commission du Chant sacré pour le travail
accompli et le succès obtenu par les
fêtes organisées pour les enfants des'
Ecoles du dimanche.' (Applaudissements). MM. Auguste Jahier et Eugène
Revel sont confirmés membres de cette
Commission et chargés de nommer un
troisième membre pour le Val Saint
Martin. [Est nommé Jean Bonnet].
*
* *
La nouvelle Commission Exécutitê
pour l’année 1909-1910 est nommée
dans les personnes de MM. BaktHw
Soulier pasteur, Président; Joseph
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Long instituteur, Vice-Président; A‘LEXIS Balmas pasteur, S;crèlaire,
Sont nommés députés de la Conférence au prochain Synode MM. :
Etienne Grill (Praly) - J. J. Trou
(Massel) - David Genre et B. Tron
(Rodgret) - Ernest Poët, ancien, et
Alexandre Guigou (Perrier-Maneille)
- Jacques Massel, régent, et Edouard
Massel (Villesèche) - David Peyronel,
ex-syndic, et Henri Grill (Pômaret) Etienne Vinçon et Barth. Avondet (S.tGermain) - Barth. Bounous et Jean
Long, anciens (Pramol) - Henri Jahier,
régent, et Antoine Gay, ancien (Prarustin) - Ernest Robetd (Pignerol) Vincent Morglia et Ch. Decker (Turin) - Joseph Long, régent, et François Gay (S.t-Jean) - Paul Benech,
conseiller, et Philippe Pons, régent
(Angrogne) - Edouard Rostan, régent,
et Victor Morel (Rorà) - David Gaydou, ancien, et David Poët, diacre (La
Tour) - François Giraudin et Etienne
Vigne (Villar) - Jean Paul Voile et
-Jean Caffarel (Bobi).
La prochaine Conférence aura lieu,
D. V., à Turin en mai 1910 et s’ouvrira par une prédication de M. le pasteur B. Gardiol.
Après un court entretien sur la nécessité de ne pas négliger l’évangélisation du Val Pragela, entretien qui
termine par l’approbation de la Conférence de recommander la chose au
Comité d’Evangélisation, la 6”® Con, férence du district des Vallées est
close à 3 h. 1^4 par le chant du Tedeuni et la prière de M. le pasteur
Pascal.
Eugène Revel
Secrétaire de la Conférence.
P.S. Les membres de la Conférence
remercient vivement M. le pasteur
Léger et la paroisse de Perrier-Maneille pour le bon accueil qui leur a
été fait. Ils remercient en particulier
les personnes qui leur ont aimablement offert l’hospitalité.
EPHEMÊRIDES VAUDOISES
2 Juin.
Rodolphe Peyran.
On aurait toPt de croire que le peuple Vaudois n’a produit des ^héros
qu’aux temps des persécutions et que
la légion de ses hommes distingués
s’arrête tout à coup à la Glorieuse
Rentrée.
Le 17"'“ et le 18'"“ siècles en ont produit eux aussi, qui méritent d’être connus, d’autant plus que nos historiens
les ont laissé dans l’oubli.
Nous voudrions en commémorer un
ici dont la date du 2 Juin 1801 nous
rappelle l’entrée dans la charge de
modérateur qu’il exerça avec tant de
distinction, pendant bien des années
difficiles. Nous voulons parler du modérateur Rodolphe Peyran.
Il appartenait .à une famille de Maneille qui avait déjà, donné aux Vallées deux hommes distingués, appelés
tous deux Jacques Peyran. Le premier
, était l’un des 200 invincibles, qui en
1686 étaient restés libres; il avait
pris part à la Glorieuse Rentrée et
couronné sa carrière par le martyre,
car, pris à la Balsille par Feuquières,
celui-ci le fit mourir à petit feu.
Le second Jacques Peyran avait été
pasteur à Maneille et au Pomaret de
1745 à 1785 et modérateur particuliéreraeut remercié par les Synodes; il
avait laissé deux fils pasteurs: Ferdinand, pasteur à Pomaret et Pramol
de 1785 à 1822 (père de Jean Jacques
Rodolphe, pasteur de Rora jusqu’en
1842, et de Timoléon, pasteur de,La
Tour jusqu’en 1836) et Rodolphe, éeint
nous voulons parler ici, et dont le
nom entier est: Jean Louis Samuel
Rodolphe. Nous devons les dohnées
exactes de son état civil à M. le prof.
Jean Jalla, qui a bien voulu nous les
communiquer.
Rodolphe Peyran naquit le 11 Décembre 1752 au Pomaret, de Jacques
Peyran, pasteur et de Jeanne Signorct,
fille du pasteur Jean Signoret. y
Il étudia à l’Académie de Genève
de 1770 à 1776, et fut, paraît-il, quelque temps alors l’un des secrétaires
de Voltaire, qui résidait près de Genève, à Fernex. C’est ce qui explique
le style classique et sarcartique qui
caractérise scs nombreux écrits. En
1775 il se maria avec Susanne Elizabeth Signoret, fille de Jean Pierre, de
Stain-Jean, dont il eut en 1777 une
fille, Jeanne Elizabeth Jacqueline, qui
épousa en 1795 Jean Coucourde du
Pomaret.
■ Sa première paroisse aux Vàllées
fut Maneille, qu’il desservit de 1777
à 1782, passant de là à Pral où il fut
pasteur de 1782 à 1789. A Pral il perdit sa femme en 1786 et se remaria
l’année suivante avec Marie Grill, fille
du lieutenant François Grill, et eut
de sa seconde femme deux fils: Jean
Jacques Rodolphe, qui fut recteur de
l’Ecole latine de 1830 a 1833, et Jules,
qui fut employé aux carrières du Malanage. En 1791 son frère Ferdinand
appelé à Pramol lui céda la paroisse
du Pomaret où il exerça le ministère
pendant 32 ans, jusqu’à sa mort qui
arriva le 26 Avril 1823. Il était au
Pomaret depuis 10 ans, quand eu!l801
le modérateur Geymet, nommé'souspréfet de Pignerol, convoqua le 1'' Juin
1801 un Synode, où il se démit de la
modérature, et ce fut Rodolphe Peyran
qui fut appelé à cette charge. Il
l’exerça jusqu’à la fin de ses jours
avec une rare distinction au milieu
de ces temps agités et difficiles. Peyran
en imposait aux vaudois et aux catholiques par sa vaste érudition et sa
supériorité intellectuelle.
* Il a laissé de volumineux manuscrits sur les sujets les plus divers,
une vraie encyclopédie... qui ne verra
jamais le jour. Mais il était homme
d’action autant que de plume. Ce fut
lui qui en Mai 1805, profitant du passage de Napoléon par Turin, lui présenta les hommages et les requêtes
des Vaudois, que le grand conquérant
accueillit et accorda avec une complaisance marquée. Et après 1814,
quaud revint le roi de Sardaigne et
avec lui l’oppression, Peyran fut sur
la brèche jusqu’à la fin, soutenant les
Vaudois en vrai diplomate et les dirigeant avec un rare talent.
Deux pasteurs Anglais qui le visitèrent en 1814 et 1822, Thomas Sims
et William Gilly, ont manifesté dans
leurs publications sur les Vallées leur
sincère admiration pour ce noble
vieillard.
Sims, retourné au Pomaret tôt après
la mort de Peyran, reçut de sa famille plusieurs de scs manuscrits et
en publia un certain nombre à Londres, en 1826, en un beau volume de
600 pages, intitulé: » An Histoi'ical
Defense of the Waldenses, hy Jean
Rodolphe Peyran*.
Les introductions et les appendices
du volume sont en anglais; mais les
éci'its de Peyran sont donnés dans
l’original français. Ils se composent de
4 lettres de Peyran au cardinal Pacca,
emprisonné par Napoléon à Féuestrelle, sur l’histoire des Vaudois (pages 1 à 138) et de la réponse de Peyran à l’évêque de Pignerol Mgr. Bigex
(pages 208 à 295) suivie d’une lettre
de Peyran aux pasteurs Vaudois (p.,
297 à 313) et de sa réponse à une
lettre adressée par le curé Ferrary au
pasteur Cellérier de Genève (402-43.5).
Nous regrettons de ne pas pouvoir
nous étendre davantage sur la vie et
les œuvres d’un homme qui a joué un
rôle si important dans notre histoire.
Si au moins cette courte notice pouvait induire quelqu’un à faire des recherches qui lui permettent de nous
en donner une intéressante biographie !
Teofilo Gay.
ERNEST NAVILLE
Une noble existence vient de s’é-^
teindre à Genève. M. Ernest Naville,
l’éminent philosophe, connu dans tous
les pays de langue française par tant
d’ouvrages où la force et la profondeur de la pensée sont égalées par la
clarté, la précision et l’élégance de
l’exposition, est décédé la semaine
passée. Quoiqu’il fût entré depuis plus
de cinq mois dans sa 93“ année, il était
si vigoureux dans sa vieillesse et avait
si bien conservé toutes ses facultés,
qu’on espérait le voir atteindre les
cent ans. Aux études dont il avait fait
l’objet spécial de son activité, il en
avait ajouté encore de nouvelles tout
récemment et s’était mis à étudier
Y espéranto J\. plus-de 80 ans.
Ernest Naville naquit le 13 décembre 1816, à Chancy, où son père était
pasteur et directeur d’un institut d’éducation fondé par lui d’api'ès les
principes et la méthode du père Girard, car François Naville était un
pédagogue distingué. Ernest fit luimême les études théologiques à l’Académie de Genève et fut quelque
temps pasteur de l’église nationale.
Il avait montré de bonne heure une
aptitude remarquable pour les études
philosophiques. Aussi fut-il appelé à
occuper la chaire de philosophie qui
venait d’être créée à l’Académie. Il
n’y resta que quatie ans, les évènements politiques l’obligeant bientôt à
se retirer à la fois du ministère et de
l’enseignement officiel. Il n’en continua qu’avec plus d’ardeur ses travaux
philosophiques, donnant des cours privés, tenant des conférences à Genève,
à Lausanne, à Neuchâtel et ailleurs,
écrivant dans les revues et publiant
des livres très appréciés en Suisse et
à l’étranger et traduits en plusieurs
langues. C’est ainsi que parurent successivement les volumes bien connus
sur la Vie êlernelle, le Problème du
mal, le Père céleste, le Christ, ouvrages essentiellement apologétiques par
lesquels l’illustre penseur s’appliquait
à défendre la doctrine chrétienne contre les attaques du matérialisme, si en
vogue vers le milieu du siècle passé.
Sa pensée philosophique subit l influence de Maine de Biran — dont il
publia les. œuvres inédites en collaboration avec Marc Debrit — et se
fixa d’une manière définitive dans le
spiritualisme théiste, qu’il oppose d’un
côté au matérialisme et de l’autre à
l’idéalisme, et dans lequel la liberté
de la volonté humaine est affirmée
contre le déterminisme sous toutes
ses formes. A défaut d’une chaire of
ficielle, il donne des cours libres à
l’Université et dans un gymnase qu’il
a lui-même fondé, déployant, comme
professeur, un talent hors ligne.
C’est à un âge déjà avancé qu’il
fait paraître ses principaux ouvrages
de philosophie proprenîent dits: le
Libre Arbitre, la Physique moderne,
la Logique de l’Hypothèse, la Définition de la philosophie, les Philosophies négatives et, tout récemment
les Philosophies- affirmatives.
Mais Ernest Naville a été mieux encore qu’un gi'and penseur et un éloquent orateur: il a été un caractère.
Tous ceux qui ont eu le bonheur de
le connaître ont trouvé en lui un homme d’une conscience scrupuleusement
droite en même temps que d’une bonté
et amabilité exquises; un esprit d’une
largeur et d’une tolérance d’autant
plus remarquables qu’il avait lui-même
des convictions fermes et une piété
l'éelle. Peu d’hommes ont eu au même
degré le respect de toutes les consciences. Aussi n’était-il pas moins
estimé et vénéré par les catholiques
que par les protestants et recevait-il
des visites d’hommes éminents de
toutes les confessions religieuses. Il
est vrai qu’il ne connaissait — ou ne
regardait — le catholicisme romain
que par ses plus beaux côtés et dans
ses représentants, les plus nobles. En
vrai philosophe, il était hanté par le
besoin d’unité et aurait voulu qu’un
rapprochement pût se faire non seulement entre protestantisme et catholicisme, mais entre toutes les fractions
de la chrétienté.
La place nous manque pour faire
ressortir un trait de son caractère qui
paraîtra bien secondaire à beaucoup
de personnes, mais qui a son importance. Il avait compris la vmleur'de
l’exercice corporel pour la santé et
l’équilibre de l’esprit et il avait choisi
de préférence le travail manuel. Il
avait dans le sou.s-sol de sou habitation du Coui's des Bastions un atelier
de menuiserie, avec tous les outils
nécessaires et y travaillait régulièrement, confectionnant des objets divers
qu’il donnait à des Comités de bienfaisance pour des ventes, ou offrait en
souvenir à ceux qui allaient le voir.
En cela aussi il a donné un bon exemple aux jeunes gens et aux personnes
d’âge m ûr.
>Si la recherche de l’unité a été la
préoccupation constante de la pensée
philosophique d’Ernest Naville, on peut
bien dire qu’il a réalisé d’une manière
admirable l’unité dans sa vie et dans
son caractère. Sa personnalité a été
parmi les plus belles, les plus complètes et les mieux harmonisées qui
aient jamais été, et il est impossible
de l’avoir connu d’un peu près sans
garder de lui un bienfaisant et fortifiant souvenir. N. T.
CHRONIQUE
Nous avons la douleur d’annoncer
la mort de M. Elisée Costabel. ï'i’appé
il y a deux semaines d’unc*pneumonie,
il avait supporté la période aiguë de
la maladie et paraissait hors de danger, lorsqu’il s’éteignit subitement,
mercredi après-midi, dans les bras
d’une de ses filles.
C’est une grande perte pour la Tour,
dont M. Costabel était, depuis deux
ans, le syndic vénéré et estimé de
toute la population par la droiture et
l’intégrité de son caractère. C’est aussi
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une perte sensible pour notre église
où il avait sa place marquée, se distinguant par sa piété, par sa régularité k fréquenter les cultes et les assemblées d’église, prenant souvent part
active aux réunions. S’étant voué de
bonne heure à l’enseignement, il se
distingua comme instituteur à SaintGermain et ensuite comme professeur
chargé de cours à l’ancienne Ecole
normale et à l’Ecole supérieure de
jeunes tilles. A. la clôture de l’Ecole
normale il obtint son éméritation, mais
ne resta jamais inactif et ne se borna
pas non plus à administrer les biens
qu’il s’était acquis par son activité,et
par une stricte économie; il continua
à s’occuper des œuvres de l’église et
à s’intéresser à tout ce qui concerne
le bien de la population, qui reconnut
ses services en le réélisant constamment à la charge de conseiller et dernièrement en lui confiant celle de chef
de la Commune.
11 avait atteint le bel âge de 75
ans accomplis.
Nous exprimons aux membres de
sa famille notre très vive sympathie.
Pi'aiiiol. Dimanche dernier à 2
h. Ii2, sous le tilleul du presbytère,
la Société des Mères de famille et
l’Union Chrétienne de Jeunes Filles de
la paroisse ont eu leur fête annuelle
de clôture des séances. Les membres
de ces deux sociétés, à peu près au
complet, assises en cercle, ont écouté
avec attention une courte allocution
du pasteur M. E. Revcl sur Actes IV,”
Ifi : « Ils reconnaissaient qu’ils avaient
été avec Jésus^, paroles qui devraient
s’appliquer d’une manière toute particulière à celles qui font partie de
ces sociétés chi'étiennes. Après le culte,
la traditionnelle tasse de thé, servie
par la présidente IM.rae H. Revel, est
venue délier les langues et humecter
les cordes vocales, .contribuant ainsi
à la gaieté et à l’entrain de tous les
présents. Dessolos et duos avec accompagnement do guitare et des chœurs
<à deux et trois voix ont retenti sous
la voûte azurée, s’unissant au ramage
des chanteurs ailés, cachés dans le
vert feuillage. Oh! comme le chant
fait passer agréablement et, hélas! rapidement les heures! Comme nous aurions voulu prolonger cette belle fête !
Mais le joli chœur à trois voix de
femmes: « La cloche du soir », chanté
avec expression et précision par nos
Unionistes, est venu nous inviter à
* rentrer chez nous»; aussi, après avoir
remercié Dieu pour ces heureux instants, a-t-il fallu se séparer et se dire
au revoir à l’automne prochain. Grâce
il un don généreux, chacune des membres de ces deux sociétés a pu emporter un petit souvenir utile, qui leur
facilitera celui de cette belle journée,
favorisée par un temps des plus splendides.
Nouvelles et faits divers
— Le 17 mai, le déficit de la Société des Missions de Paris était
de 94.000 francs. A la suite de l’initiative de M. Babut, de Nîmes, il a été
souscrit 16 parts de 500 francs, soit
8000 francs.
— L’éminent directeur de la Bibliothèque universelle et Revue
Suisse, M. Tallichet, a cru devoir,
pour raison d’âge, prendre sa retraite.
Le nouveau l’édacteur de cette excellente revue, qui a dans nos vallées,
beaucoup de lecteurs fidèles, est M.
le professeur Edmond Rossier.
— A la suite de la mort dé M. Doyé,
quelques personnes ont proposé de
dissoudre l’église française de Berlin, mais la majorité a été pour qu’elle
soit maintenue.
— La population catholique en
Angleterre n’augmente pas depuis
50 ans ; mais les agents de Rome augmentent. Le nombre des prêtres s’est
élevé de 958 à 4.19.3, celui des lieux
de culte de 683 à 2.137 et celui des
couvents de 70 à 1.131. Et la culture
intellectuelle des catholiques anglais
s’est élevée en proportion: en effet,
les voilà partis pour l’Espagne, pour
adorer à Compostella les lieux rappelant l’activité de S. Jacques le majeur, qui n'y a jamais mis les pieds,
étant mort jeune à Jérusalem, victime
du roi Hérode. Mais il suffit qu’on
devienne catholique pour préférer les
légendes des saints aux récits du livre des Actes. Il est vrai que Pie X
veut établir une université Biblique
pour enseigner à ses cardinaux ce que
sait le dernier de nos enfants des écoles du dimanche.
— Un collège évangélique a été
récemment inauguré à Rubi en Espagne. Les autorités locales ont assisté à l’inauguration, fait à signaler
dans un pays où les actes de brutale
intolérance sont encore si fréquents.
Par contre, à Arteijo, dans la province de la Corogne, le cimetière protestant a été gravement endommagé
par l’explosion de trois cartouches de
dynamites, placées de nuit par des
fanatiques aux angles du cimetière.
Une quatrième cartouche n’a pas explosé.
— On lit dans la Correspondance
mensuelle des Unions:
Un Unioniste a été dernièrement
l’objet d’une distinction qui n’a été
conférée qu’une seul&fois en vingt-huit
ans. M. Frank W. Pearsall, secrétaire
des Unions de l’Etat de New-York, a
été adopté par la tribu Seneca de la
nation des Jroquois, suivant les rites
observés par les Indiens depuis des
siècles, et a reçu le nom indien signifiànt «Celui qui nous élève». M.
Pearsall avait été appelé, deux ans
auparavant, a visiter un groupe unioniste dans la tribu des Tunesassa occupant la « réserve » des Alleghany,
Il aida ces Indiens à trouver des fonds
et à construire un bâtiment unioniste
de 8.000 francs, puis l’œuvre d’évangélisation se développa d’une façon
réjouissante parmi les tribus voisines,
transformant leurs conditions sociales
et obtenant de beaux succès dans la
lutte contre l’alcoolisme. C’est en reconnaissance de son travail que M.
Pearsall s’est vu conférer un honneur
qui n’est accordé qu’à ceux qui ont
rendu de grands services à la tribu ».
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Minerva.
Sommario del numero 24.
Rivista delle Riviste: La battaglia di Sedan
secondo le più recenti pubblicazioni - Le donne
nel movimento dei Giovani Turchi - Rudyard
Kipling - La lettenatura religiosa degli antichi Egizi - L’avvenire della musica russa Sistemi di pavimentazione delle vie di Parigi
- Le pensioni per la vecchiaia in Inghilterra
- Cronache scientifiche - 11 Giappone moderno
- Seneca e San Paolo. - Questioni del giorno
- Spigolature - Recensioni e Notizie Bibliografiche - Rassegna settimanale della stampa.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N. 10.
Il fiume Gaso e l'utilizzazione delle sue ac
que nella Colonia Eritrea; conferenza tenuta
in Roma alla Società degli Ingegneri e Architetti Italiani il 14 marzo 1909 dal coram. ing.
Nicola Coletta, presidente di Sezione del Consiglio Superiore dei Lavori Pubblici — La
Giustizia nel Veneto nel 1908; discorso inaugurale letto neU'asserablea generale della Corte
b’appello di Venezia il 4 gennaio 1909 dal procuratore generale Barone R. Garofalo, senatore del Regno.
]\oayelles politiques
C’est encore, de tous les budgets,
celui de l’Intérieur qui donne lieu aux
plus vives discussions et aux débats
les plus animés; car c’est aussi, à n’en
pas douter, le plus important, le plus
susceptible de soulever les critiques
sereines ou passionnées. Voilà huit
jours qu’à la Chambre on ne les lui
ménage pas, surtout, bien entendu, du
côté de l’E. Gauche. MM. Colaianni,
Barzilai, Morgari, Podrecca, De Felice
et jusqu’au radical indécis Murri ont
vivement attaqué la politique intérieure de M. Giolitti dans ses différentes manifestations, en blâmant tout
particulièrement sa conduite ou plutôt
celle de ses subordonnés, préfets et
sous-préfets, au sujet des récentes élections politiques. M. Giolitti, ai-je besoin de le dire, a eu réponse à tout;
et s’il n’a pas toujours réussi à désarmer ses adversaires, il a pu, à maintes reprises, se disculper des fautes
qu’on lui imputait. Il a, entre autres,
combattu l’idée du suffrage universel,
revenue dans la discussion, en affirmant que s’il est facile d’influencer
des gens ayant une certaine instruction, il serait d’autant plus aisé de
faire pression sur des illettrés ; et qu’au
surplus, les hommes ne sachant ni lire
ni écrire ne méritent pas qu’on leur
confie la plus importante des fonctions
civiles. Bien dit. Gardons-nous de sanctionner le triomphe de l’ignorance.
Mais la discussion du budget de l’Intérieur n’a pas uniquement roulé sur
l’influence, corruptrice ou non, du Gouvernement en faif d’élections: elle a
su s’élever en affrontant les problèmes
plus importants, et a démontré chez
la plupart des orateurs, la plus louable préoccupation d’améliorer les différents services de ce ministère. Inutile d’ajouter que le budget est voté,
le !'■ c., à une forte majorité, après
qu’on eut repoussé l’ordre du jour
Barzilai sur le contrôle et la réduction des fonds secrets.
— Nous avons souligné, parmi les
interpellations du lundi, celle de M.
Luzzatti à l’endroit des sociétés coopératives. L’éminent économiste déplore le fiscalismo du Gouvernement
au dam de ces sociétés qu’il a le devoir d’encourager et de protéger. «La
générosité du Gouvernement, affirmet-il, envers des Institutions destinées à
faciliter les moyens d’existence au
prolétariat, sera non seulement une
bonne action, mais aussi une bonne
affaire... Il faut que la civilisation du
20° siècle tue le prolétariat, si elle
ne veut pas qu’il la tue elle-même ».
— Les commémorations solennelles
cinquantenaires des principales batailles de la glorieuse campagne de
1859 ont eu lieu déjà pour les premiers faits d’armes et seront continuées
dans les différentes localités pendant
le mois de juin au fur et à mesure
des dates anniversaires. La commémoration de S. Martino et Solferino
revêtira un caractère tout particulièrement solennel et sera honorée de la
présence du Roi et d’une députation
française.
— Tous nos lecteurs vaudois sans
exception ont appris, en son temps,
la naissance de la princesse héritière
Julienne des Pays-Bas ^t ont salué
avec joie l'heureux événement qui assure la continuation de la noble maison .d’Omn^e. La partie officielle des
fêtes de réjouissance, commencera le
5 c. par le baptême de la princesse.
Le 7, S. M. Wilhelmine recevra les
hommages du corps diplomatique; le
8, grand dîner de gala; le 9, réception des grands corps de l’Etat. Le 11
cour, enfin l’heureuse famille royale
va partir pour un séjour au superbe
château de Loo.
— La jeune Turquie entend faire
œuvre de régénération économique
nationale. Par l’organe du ministre
des œuvi’es pies, le Gouvernement présente au Sénat un projet d’emprunt
de 400 millions de fr. ; garanti par les
biens du Domaine de l’Etat et affecté
en grande partie au creusement de
puits artésiens destinés à améliorer
les conditions de l’Agriculture. Le
sénat a accueilli le projet avec enthousiasme. Le ministre de l’Intérieur
vient d’enjoindre aux autorités civiles
et militaires d’Adana de punir les auteurs des massacres récents, sans se
préoccuper de l’opinion des notables
qui prétendent que les répressions exciteraient les mahométans. On semble
donc animés d’excèllentes dispositions
à Constantinople. Malheureusement, les
nouvelles de l’Albanie sont plutôt inquiétantes; car les Albanais sont peutêtre, à l’heure qu’il est, la seule population de l’Empire qui songe à créer
des embarras au nouveau régime. Les
chefs de tribu tiennent journellement
des réunions subversives à Vallona,
Giakova et autres grands centres, pour
exciter la population à massacrer les
chrétiens ainsi que les représentants
du nouveau gouvernement. On espère
cependant, grâce aux renforts de troupes qui vont arriver de Salonique,
parvenir à dompter ces redoutables
rebelles.
— M. Carnegie n’est pas qu’un gé
néreux miliardaire, ■ distribuant les
millions à profusion pour créer toutes
sortes de bonnes œuvres: c’est encore
un remueur d’idées pratiques. Les grandes nations de l’Europe votent où vont
voter centaines de millions sur centaines de millions pour construire ces
puissants cuirassés qu’on dénomme
Dreadnougts. Or, en présence de « cette
course folle aux armements », M. Carnegie a entrepris de visiter les chefs
des grands états pour leur soumettre
le projet d’une conférence internationale qui devrait essayer d’éliminer
cette dangereuse concurrence menant
à la ruine. Car, dit-il, peut-on concevoir une lutte plus stérile? Lorsque
toutes les puissances navales auront
augmenté leurs armements, ainsi qu’elles se proposent de le faire, la situation demeurera ce qu’elle est aujourd’hui et aucune d’entre elles n’aura
amélioré sa position vis à vis des autres. N’est-ce pas que- tout cela est
simple et d’un grand bon sens? Le
mal est que les deux principales coupables de « la course folle », l’Angleterre et l’Allemagne, vont être difficiles à persuader. En tout cas, bonne
chance, M. Carnegie ! J. c.
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