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51. B. ^
Quarante-troisième année.
21 Mars lÔüS.
N. 13.
L ËCHO nés vmees
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . .
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et pour l’Administration à M. J CoïssoN, prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année. , , , j
Les changements non accompagnes de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
^ Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. i V, 8).
SOMMAIRE :
Ephémérides vaudoises — Deuxième Convention de Chexbres — Notes sur la Finlande
— Lettre de Gènes — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et Journaux
— Revue politique — Souscriptions.
EPHEMÉRIDES VAUDOISES
Cinq Vaudois échappés au bûcher.
Il s’agit d’un de ces cas de délivrances merveilleuses qui ne sont pas
rares dans notre histoire.
Nous sommes à Paesana, à quelques
heures du Val Luserne, en l’an 1510;
donc, avant la réfoi'mation. On a découvert que toute la région du marquisat de Saluces est infestée de Vaudois ; et la marquise, Marguerite de
Foix, a décidé de les extirper.
Pour cela elle s’est entendue avec
l’évêque, pour faire venir un inquisiteur, et a, dès le mois de Novembre
précédent, convenu par contrat formel avec les deux autres seigneurs
de la région (Jean André et Augustin
Saluzzo di Castelar) qu’elle et eux se
partageront à parts égales les biens
qui seront confisqués aux Vaudois.
L’un de ces seigneurs, Jean André,
a eu soin d’écrire ses Mémoires et c’est
à eux que nous empruntons ces informations et le récit qui va suivre.
(V. Comba p. 467).
C’est à Paesana (fief de l’auteur des
Mémoires susdits) que l’inquisiteur
Angelo Ricciardino de Savigliano,
commença son œuvre. La marquise et
ses deux associés lui fournirent 200
soldats pour arrêter les Vaudois dans
leurs demeures ; mais ceux-ci échappèrent à leurs persécuteurs en se réfugiant à Barge. Cinq seulement tombèrent au pouvoir de l’inquisiteur :
Jacopino Maineri, Antonio Lanfré et
Francesco, Guglielmo et Luchino Maria. On les condamna a être brûlés
vifs.
Samedi 24 Mars (« à ia veille de la
fête de l’Annonciation et du Dimanche des Rameaux ») une foule immense est réunie à Paesana, au lieu
dit Croès, dans un pré de Jacopino
Maineri (l’un des condamnés) et tout
près de sa maison. Un immense amas
de bois attend les martyrs ; quel fameux auto da fè on va avoir !
Déjà les condamnés tirés de la prison sont sur le lieu du supplice ; déjà
ils sont montés fermes et sans hésitation sur le bûcher qui doit les consumer ; déjà, le feu a été mis pjax fascines qui doivent allumer le bûcher...
quand voilà tomber du ciel nuageux
une pluie torreptielle mêlée de neige,
qui éteint le feu et rend vains tous
les efforts pour le rallumer. La foule
se sauve, et les condamnés sont reconduits en prison ; l’exécution est
renvoyée au Lundi.
Le Dimanche on célèbre à l’église
catholique de Paesana la fête de la
Madone, qui doit primer sur celle des
Rameaux laquelle est seulement en
l’honneur de son fils.
Le Lundi 26 arrive enfin, et le temps
redevenu serein promet une belle fête
aux ennemis des Vaudois. Tout est
prêt pour Y auto da fè: le bûcher qui
doit consumer les victimes, et la foule
qui les attend. On va les prendre à
la prison... Celle-ci est vide, et sa fenêtre ouverte avec ses barreaux de
fer brisés montre comment les prisonniers se sont enfuis. Oui, pendant la
nuit les 5 Vaudois, au moyen d’une
petite poutre, avaient réussi à rompre
ces barreaux et s’étaient enfuis à
Barge, où ils arrivaient en lieu sûr
au moment même où à . Paesana on
apprenait leur évasion.
Teofilo Gay.
Deuiième Coiivention de Clieilires
On nous prie de publier l’appel
suivant :
Chers frères et sœurs en Christ,
Les cours bibliques et la Convention chrétienne de Chexbres ont été
bénis pour un bon nombre de personnes, et de bien des côtés, le vœu
nous a été exprimé que cette œuvre
soit continuée. La croyant utile et
voulue de Dieu, nous avons décidé de
la reprendre en 1908.
En conséquence, une première série
de Cours (15 jours seulement), aura
lieu, Dieu voulant, à Chexbres, salle
Victoria, du 22 Août au 5 Septembre
inclus. Ce Cours sera suivi de la
« Convention Chrétienne », sous la
tente, du lundi matin 7 au vendredi
soir 11 Septembre.
Si le nombre d’élèves inscrits le
rend nécessaire, comme nous l’espérons, une seconde série de Cours (différents des premiers), aura lieu du
12 au 25 Septembre inclus.
Les inscriptions sont reçues au Bureau des Cours bibliques à Chexbres,
Vaud (Suisse), ou par le soussigné.
Nous sommes très reconnaissants
envers le Seigneur et envers nos amis,
qui ont pourvu libéralement aux besoins matériels de l’œuvre en 1907.
Nous la plaçons de nouveau sur leur
cœur pour cette année. Les dons sont
reçus par M. Emile Lenoir, pasteur,
trésorier de l’œuvre, 3, Malombré, Genève, ou par le soussigné.
R. Saillens,
1, Avenue de la Liberté, Courbevoie (Seine).
Le programme des cours sera publié ultérieurement.
NOTES SUR LA FINLANDE
---- '
Nous extrayons d’un article publié dans le
Témoignage :
De tous les pays de notre continent, la Finlande peut passer pour le
plus avancé, le plus éclairé et le plus
cultivé, tant au point de vue moral,
qu’intellectuellement. Sa population,
uniquement luthérienne — les autres
confessions ne sont presque pas représentées — compte à peine 2.500.000
âmes. Elle est disséminée sur un territoire situé, tout entier, au Nord du
60° de latitude, et grand à peu près
comme les deux tiers de la France.
Malgré les sérieuses difficultés que
l’instruction a rencontrées de ce chef,
ce peuple est l’un des plus instruits,
si ce n’est le plus instruit du monde.
Les écoles secondaires, les écoles normales, les lycées et les collèges abondent. Dans bon nombre d’entre eux,
la coéducation est introduite de longue date et avec un plein succès.
Mais les Finlandais possèdent mieux
encore que la culture de l’esprit. Ils
sont doués d’une force morale peu
commune. Dernièrement, ils en ont
donné une preuve éclatante : le 31
octobre de l’année dernière, le nouveau Landtag, élu au suffrage universel, a voté à l’unanimité l’interdiction générale de la fabrication, du
commerce et de l’importation de toute
boisson alcoolique contenant plus de
2 0/0 d’alcool en volume, sauf dosage
médical ou technique.
Cette mesure radicale que d’aucuns
ont taxée de ridicule, représente clairement Topinion de tout un peuple.
Il a lutté durant bien des années contre le terrible fléau qui sévissait làbas d’une façon toute particulière.
En 18.30, on inaugure la tutte. De
1853 à 1863, elle devient intense et
amène le Parlement à s’occuper de
la question. Les paysans renoncent à
leur vieux privilège de bouilleurs de
cru. Dès cette époque, le mouvement
antialcoolique est lancé. En 1885, nouvelle tentative plus énergique, on demande l’interdiction de l’eau-de-vie,
sauf usage médical ou technique. Ce
projet n’aboutit qu’en 1893 et seulement en partie, pour les campagnes.
Cinq ans plus tard, 70.000 patriotes
font la « grève de l’alcool » durant
une année. Ils organisent une pétition
appuyée de 305 communes — sur 450
environ — et signée par 140.000 personnes. Mais le but visé n’est pas atteint : le coup d’Etat de Nicolas II
vient paralyser toute action politique
efficace. D’ailleurs, comme le dit un
dicton finnois : la noblesse distille
l’eau-de-vie et la bourgeoisie la vend.
Cependant les énergies ne s’endorment
pas durant les sombres années du joug
russe. Clergé et population finnoise
travaillent sans bruit, mais avec opiniâtreté. Preuve en soit la nouvelle
loi dont nous parlions tout à l’heure.
Cette loi est l’une des premières
qu’a élaborées le nouveau Landtag,
et elle lui fait honneur. C’est en parfaite connaissance de cause, librement,
joyeusement que les Finlandais se sont
débarrassés du démon de l’alcool. Us
viennent simplement de sanctionner
un état de choses qui existait déjà
presque partout en fait.
Aucune des Sociétés ouvrières du
pays ne tolère le débit des boissons
dans ses locaux. La buvette du Landtag, le restaurant du théâtre national,
la maison des étudiants d’Helsingfors
ne vendent aucune boisson alcoolique.
Toutes les réceptions, préparées par
la représentation populaire, sont sans
alcool. Et les plus grands journaux
du pays n’insèrent pas les annonces
de boissons alcooliques.
Souhaitons à ce petit peuple, si
courageux et si plein de bon sens, de
ne pas être absorbé par l’immense
empire, à moitié décomposé, qui l’avoisine. Puissent les fâcheuses nouvelles de ces jours derniers ne pas se
réaliser, (¿u’il vive sage et prospère
sans plus faire parler de lui.
« Heureux les peuples sans histoire », dit le proverbe.
René Hoffmann.
Lettre de <iênes
Cher M. le Directeur de PEcho,
Dimanche soir, le rév. Thomas de
la Société Biblique Br. et Etr. a donné,
dans le temple de Via Assarotti une
Conférence très intéressante sur l’œuvre de cette Société soit en Chine
soit en Russie. Il a été admirablement
traduit par M. le pasteur Rostan, et
la collecte qui a été faite a produit
80 fr., somme à laquelle on n’était jamais arrivé jusqu’à présent, et certainement l’on arrivera à la centaine,
si l’on se donne la peine d’aller demander leur contribution à ceux qui
étaient absents.
Je voudrais attirer l’attention de
vos lecteurs, surtout des étudiants,
sur la Conférence de M. Le Dantec,
professeur à Paris, que l’on peut lire
dans les deux numéros de Foi et Vie
de ce mois, sur l’athéisme. L’auteur
se déclare athée et arrive à ces conclusions, qui doivent faire réfiéchir
ceux qui sont tentés par l’incrédulité.
2
#■
1) Dieu disparu de Tunivers entraîne dans le néant tout ce que la
croyance en lui a fait apparaître dans
le sein de rhumanité. Sans Dieu il
n’y a pas de liberté, et sans liberté
l’homme n’est plus qu’un mécanisme,
réuni à d’autres mécanismes par les
liens de l’humanité. L’athée ne croit
pas à sa propre personnalité, et à
son individualité. Il est sans valeur
morale.
2) L’athéisme c’est l’eflbndrement
des principes. Si ces principes ne
viennent pas de Dieu, ils viennent de
l’homme, donc ils sont sans autorité.
La conscience n’est qu’un résidu ancestral. Elle peut m’empêcher d’agir mal,
mais non de blâmer ceux qui, davantage libérés, exploitent le prochain
à leur profit. La justice aussi n’est
qu’un résidu ancestral, comme la
bonté et la logique. L’athée par conséquent ne saurait être ni juge, ni
conducteur d’h-ommes ; il n’a pas le
sentiment de ses droits ni des droits
des autres. N’ayant ni l’idée de justice,
ni celle de mérite, ni celle de responsabilité il ne lui reste rien. Comment se conduirait-il ? il n’a pas de
but, pas de désirs, pas d’intérêts autres que ceux de la jouissance présente, et quand celle-ci vient à manquer il peut se suicider. Voilà la
confession d’un athée.
Béni soit Dieu, le père de N. S.
J.-Christ, le père des miséricordes et
le Dieu de toute consolation, qui nous
console dans toutes nos afflictions, afin
que par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous
puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction !
D. T.
CHRONIQUE
Conférence. Dimanche soir, 28 courant, dans l’Aula Magna du Collège,
M. Charles Goss, docteur en Droit,
donnera une conférence publique sur
le Aujet : gf Canoro. Tous y sont cordialement invités, particulièrement
les ouvriers.
Saint-Jean. Encore un autre deuil
la semaine dernière. Vendredi 20 courant, ensevelissement d’un des doyens
de notre paroisse, Jean Jacques Gay,
des Gonins, âgé de 86 ans. Le service
à la maison fut fait par le pasteur de
St-Jean, et sur le cimetière la prière
fut faite par le gendre du défunt, M.
le pasteur Pascal de Pignerol. Nos
sincères condoléances aux enfants du
défunt, M. Pierre Gay des Gonins et
Madame Pascal de Pignerol.
Et nos meilleurs vœux de guérison
aux nombreux malades qui cette semaine inspirent de si graves inquiétudes dans tant de familles de notre
paroisse.
l*raiiiol. Dimanche dernier, une
délégation de la Commission Exécutive du District des Vallées, composée de MM. les pasteurs P. Giraud,
président et A. Jahier, secrétaire, procédait à la visite de cette Eglise.
Une assemblée nombreuse, malgré
le mauvais temps, écouta avec une
attention soutenue et un grand recueillement un discours nourri et
pratique de M. Giraud sur Jacques I,
22 à 25, et assista jusqu’au bout à
l’entretien fraternel qui suivit, auquel
prirent part plusieurs membres de
l’Eglise.
Les jours suivants, les principaux
centres de la paroisse furent visités
par MM. Giraud et Jahier, qui trouvèrent partout les écoles bondées d’auditeurs attentifs et sympathiques.*
Ces réunions d’appel ainsi que la
visite d’Eglise proprement dite, laissèrent sur les membres de la Comm.
Exec. et, nous voulons l’esperer, sur
tous ceux qui y prirent part, une
excellente impression.
’’l'iif'iii. Un Comité s’est formé dans
le but de collecter au sein de la paroisse les fonds pour l’achat d’un nouvel orgue qui coûtera de 12 à 14
mille francs. Le Lien a publié une première liste de souscriptions dont le
total était de L. 2708,50. L’ancien oigue, trop vieux pour qu’il convienne
de le faire réparer, sera vendu pour
un millier de francs.
— Le jeune ingénieur Max Eynard,
ancien élève du Collège de la Tour,
va partir pour le Siam avec une
équipe d’autres ingénieurs pour entreprendre des travaux de bâtisses et
de constructions de chemins de fer.
Nos vœux pour une bonne carrière.
l'armi les "iJaubois 6e i’^ïntguap.
M. Ugon a donné le 2 février, dans
le temple de Colonia Valdense, une
conférence sur les Vallées, dans le
but de faire connaître à ses auditeui's
leur pays d’oi-igine. que beaucoup d’entre eux n’ont jamais vu. Il a décrit
la situation et l’aspect du pays, ses
productions, les conditions économiques et morales de la population,
l’état religieux, réjouissant à certains
points de vue, mais qui laisse bien
à désirer à d’autres égards. Il a parlé
de l’affection des Vaudois pour leurs
frères de l’Amérique du Sud et de
leur désir de resserrer les lien», qui
les unissent à eux. De notre côté,
dit-il, nous devons cultiver ces mêmes
sentiments d’affection et nous efforcer
de les rendre plus forts et plus intimes.
Là Conférence des églises vaudoises de l’Amérique du Sud doit s’être
réunie le l.r mars à Colonia Valdense.
C’est M. Beux, de Belgrano, qui était
chargé de présider le service d’ouverture. Nous espérons en recevoir un
compte-rendu pour un prochain numéro.
Le lycée, qui s’est ouvert le 20
mars, a le nombre d’inscriptions le
plus élevé qui ait été atteint jusqu’ici.
La Commission a nommé un nouveau
professeur en la personne de M. Jean
Pierre Gönnet, un maître expérimenté
et capable, dit la Union Valdense.
Les efforts des colons pour détimire
les sauterelles qui menaçaient leurs
récoltes paraissent avoir été couronnés de succès.
La fête du 17 février n’a pu être
célébrée à cause du mauvais temps.
Le 23 janvier a été célébré le mariage de M.lle Aline Ugon avec M_.
Pierre Baridon, de Montevideo, fils de
feu M. Paul Baridon, le négociant
bien connu.
Nouvelles et faits divers
FuuaUsme. Le Corriere della Sera iJu 3
courant publie une longue lettre de S. Benc
detto dei Mars! (prov. d’Aquila) sur les actes
de fanatisme et de véritable persécution qui
se commettent depuis des semaines coirne
les évangéliques de ce village. Avec une lomblü impartialité le correspondant, expressément envoyé par le Corriere constate que ia
violence est exclusivement du côté catholique
et que les évangéliques non seulement ne réugisseiit pas, mais ne voudraient pas même
dénoncer leurs adversaires aux autorités pour
qu’elles puissent défendre eflicacémeiit leurs
droits. La pace, Gesù, la pace! voilà tout ce
qu’ils demandent. N’ayant pu chasser les lupi
par la force, la population catholique, unanime,
a pris le parti de leur refuser tout, même le
pain, et le Commissaire a]dû imposer l’ouverture d’une boulangerie municipale.
— Il paraît qu’une Union s’est fondée à '^rémse pour faciliter les études des jeunes gens. C’est l’Union de
prières à S. Antoine pour la réussite
des éludes. Naturellement, pour être
exaucées, les prières doivent être accompagnées d’une offrande proportionnée aux ressources de chacun. O
profondeur de la bêtise humaine !
— M. jSucten ^attiicr, le professeur et auteur genevois bien connu,
qui a assisté à un de nos synodes,
vient de recevoir de l’Université de
Glasgow le grade de docteur en théologie honoris causa.
— Le Message')' des Messaget's raconte que le colporteur Roig, passant
devant une ferme aux environs de
Santa Cruz ('^rcsiC), essaya de vendre un Nouveau Testament à la maîtresse de maison. A la fois indifférente et méfiante, elle refuse. — «Ah !
s’écrie Roig, si vous saviez ce que
vaut ce livre, vous vendriez votre
ferme pour l’acheter ! Devant cette
insistance, M.me Bellannino s’irrite :
C’est inutile, dit-elle. C’est à peine si
je sais lire et, d’ailleurs, je n’ai pas
d’argent. — Qu’à cela ne tienne, dit
Roig, vous pouvez me donner un kilo
de lard que je ferai cuire en route.
Cela fera aussi bien que de l’argent».
Pour se débarrasser de lui, elle le lui
donne, prend le N. T. et le jette dans
un coin. Le soir elle prie son mari
de regarder le livre et de le jeter au
feu s’il n’a pas de valeur.
Cet homme lit, pour la première
fois de sa vie, la Parole de Dieu.
Bientôt sa lecture l’absorbe. Sa femme
s’en aperçoit. «Qu’y a-t-il donc dans
ce livre ? lui demande-t-elle. — C’est
juste ce qu’il me fallait, fut la réponse. Je ne le lâche plus». Plusieuis
mois après, ils aprirent qu’un pasteur
prêcherait dans le voisinage, en s’appuyant sur ce livre. Ils allèrent l’entendre, l’invitèrent chez eux pour les
instruire, et le résultat fut qu’ils se
convertirent tous deux.
— Sur le fronton de l’église ^ainigosepÇ, à Bordeaux, on voit sculptés
dans la pierre ces mots en latin :
Allez il Joseph et faites tout ce qu’il
vous dira. Voilà comment l’Eglise
romaine se sert de la Bible.
— A l’académie parisienne des inscriptions et belles-lettres, le prof.
Bouché-Leclerc a lu une partie de son
travail sur un ingénieur égyptien.
Cet ingénieur s’appelait Cléon et fut
chargé de la direction d’importants
travaux de construction et d’irriga
tion, sous le règne de Ptolémée Philadelphe. Cette étude est intéressante
parce qu’ elle nous fait connaître la
méthode et les difficultés des entreprises d’alors. Une des particulaj-ités
les plus intéressantes est celle-ci : Déjà
depuis lors les ouvriers se mettaient
eu grève et maltraitaient même leurs
chefs, quand ils ne recevaient pas leur
paye au moment fixé ou se voyaient
obligés à faire des travaux non compris dans le contrat. e. b.
Jlngfeicrrc. On va construire à Londres un immense édifice consacré à
la mémoire de Sir George Williams,
et devant servir de quartier général
aux Sociétés Chrétiennes de Jeunes
Gens.
Le secrétaire, M. John H. Putterhill,
vient de visiter l’Amérique dans le
but d’examiner les centres unionistes
et s’assurer le concours des Américains qui avaient manifesté l’intention de conti'ibuer eux aussi et d’y
avoir une section à eux.
L’édifice devi’ait coûter environ 5
millions de francs, et offi’irait tous les
conforts possibles. Il y aurait une salle
de gymnastique, des bains, des laboratoires pour jeunes gens, au rez
de chaussée. Au premier étage, des
salles pour grandes assemblées, con
férences, classes bibliques, pour réceptions et pour réunions sociales. Au
second étage, dix-neuf chambres devant servir pour des leçons spéciales,
ainsi que pour le directeur, les maîtres et pour les examens; en outre
une bibliothèque pouvant contenir
10000 volumes. Aux troisième et quatrième étages, l’on trouverait 200 chambres à coucher pour loger les jeunes
gens de passage ou n’ayant pas encore
trouvé une demeure fixe.
Le Comité a déjà réalisé, par la
vente des anciens locaux et par de
nouvelles contributions, la jolie somme
de 3.250.000 frs. et espère pouvoir mettre, sans trop tarder, la main à l’ouvrage. p, g.
LIVRES ET JOURNAUX
§tttta«o foangeCico.
Roma, Casa Editrice Metodista, 1908.
Prezzo : Rilegato in tela L. 1 ; Brochure L. 0,70.
Il n’y a pas encore un an qu’une Commission
de l’Eglise Vaudoise a publié les T'uni Sacri
dont nous avons rendu compte il y a quelques
mois. Et voici un autre Recueil non moins
abondant et beaucoup plus volumineux qui
vient de paraître par les soins d’une Commission de l’Eglise Méthodiste. 11 faut s’en réjouir
et voir dans cette abondante production poético-musieale un signe de la vitalité de nos
églises qui ne demandent qu’à travailler et à
se développer.
L Innario E'oangelico est un gros volume
de plus de 600 pages in-8“, contenant 322 cantiques, chacun avec sa propre mélodie, aucune
de celles-ci n’étant répétée, bien que plusieurs
cantiques puissent être chantés sur deux ou
plusieurs airs. Ce n’est pas un volume de poche, et il ne serait nullement commode si
chacun devait le porter chaque fois au culte
et le rapporter chez lui, mais nous pensons
que chaque congrégation eu tiendra un nombre sufflsaiit d’exemplaires dans la salle, à
la disposition des chanteurs. Il nous parait
pourtant qu’on aurait pu mieux tirer parti
de l’espace, du moment qu’on ne voulait pas
en faire économie, et imprimer les strophes
en plus gros caractères. Sous ce ï’apport (et
c est la seule comparaison que nous nous permettrons) les Inni Sacri se lisent plus facilement, malgré l’énorme différence de format.
Il aurait aussi mieux valu, à notre avis, mettre les paroles de la première strophe entre
les deux portées de chaque ligne de musique,
plutôt que sous la seconde (celle qui contient
le ténor et la basse). Qu’on nous permette
encore de regre;ter l’absence de toute indication sur le mouvement et l’expression à
donner au chant.
Rien n est plus difficile que de donner, dans
l’espace que nous pouvons consacrer à un article bibliographique, une appréciation adéquate de la valeur d’une telle publication,
tant au point de vue des paroles qu’à celui
de la musique.
Il y a de fort belles poésies, bon nombre
desquelles sont empruntées à quelques-uns nos
meilleurs poètes du siècle passé; et il y en a
parmi celles qui ont été expressément composées pour Vinnario qui ne sont pas indignes de se trouver à côté d’elles. Mais combien
d autres qui laissent à désirer sourtout pour
la forme. Il y en a pas mal qu’il aurait fallu
écarter sans hésitation, p-ex. celle du N“ 260,
et la prose (quelle prosel) du N" 308 D’autres
chants pourraient aller, à la condition d’éliminer une ou deux strophes : ex. N" 126 (2®
str.). Quant au contenu, on remarque dans
beaucoup de chants une certaine tendance dogmatique qui les rends quelque peu froids; on
dirait des cantiques destinés à l’enseignement
plutôt qu’à l’expression de sentiments spontanés et profonds do l’âme. Voir les N“‘ 28 29,
38, 48, 49, 54, 55, 56, 207, 212 et beaucoup
d’autres.
La musique est aussi de valeur très inégale.
Il y a heureusement un nombre assez considérable de morceaux tout à fait beaux et
dans le style qui convient au chant religieux.
Mais il y en a aussi beaucoup qui ne disent
pas grand chose ou dont le style ne s’accorde
guère avec les sentiments qu’ils doivent exprimer.
Le recueil aurait gagné si la Commission
qui l’a préparé avait été plus conservatrice.
¡1 y a des chants très connus et qui sont devenus populaires dans nos églises; il n’aurait
pas fallu en changer la mélodie. Il y en a qui
n’appartiennent pas à l’Italie mais à la chré
4
3
fWïÇ
m
fe'
tienfé tout entière; tel le Te deum, qui se
chante dans toutes les langues, le latin compris, sur le même air. Pourquoi vouloir lui
en donner un autre qui est loin de le valoir
et qui pouvait d’ailleurs s’adapter à d’autres
paroles ? De même la traduction du beau can- tique français « O Christ, j’ai vu ton agonie»
ne (lovait pas être séparée de sa mélodie.
N’est-ce pas pour la beauté de la musique
surtout qu’on avait cru devoir le traduire?
Et comme il a perdu au change !
Le car actère de la musique est loin de correspondre toujours aux paroles. Voyez p. ex.
le N" 67 où l'on a adapté la mélodie du chœur
de Guillaume Tell
« Quel jour serein le ciel présage »
aux paroles
Gesù, tu pendi dal duro legno!
Et il seraitfacile de citer bien d’autres exemples.
En règle générale les airs d’opéras ne sont
pas adaptés à nos cantiques, surtout ceux
d’opéras encore généralement connus et plus
ou moins popola res. Il y en a beaucoup trop,
à notre avis, dans ce Recueil, et la plupart
ne sont guère mieux adaptés que celui que
nous venons de citer. En tout cas il faudrait,
à notre avis, respecter assez la musique des
grands maîtres pour la prendre telle qu’elle
est — ou bien la laisser où elle est, et ne
pas la soumettre a des mutilations, des remaniements forcés. Voir N“® 16, 67, 113, 116,
190, 266, etc. En fait de coupures, il y a aussi
celle du N° 272, « Paese beato » qui est tout
à fait curieu.se, et il serait intéressant de savoir pour quelle raison on a cru devoir s’arrêter au beau milieu de la mélodie.
Nous aurions encore bien des observations
de détail à ajouter, si cet article ne devenait
trop long.
Il serait à désirer qu’une rechercha approfondie lût faite sur la provenance des divers
cantiques qui composent nos recueils. L'Innario attribue à J J. Rousseau la musique du
N" 127, qui est celle de notre cantique « Qu'ils
sont beaux sur les montagnes. » Est-ce exact?
Bien d’autres indications d’auteur auraient besoin d’être vérifiées.
Le N° 119 « Corne agnello che il pastore »,
donné comme tiré d’un recueil anglais, n’est
autre que notre ancien « chant des Commandements » qui doit nous être venu, comme
les Psaumes, de la France. Il eût été plus
juste de dire tout simplement qu’on l’avait
tiré, ainsi que plusieurs autres, paroles et
musique, de l’ancien recueil « Salmi e Cantici. »
Nous avons dit en commençant cet article
qu’il fallait se réjouir de l’apparition presque
simultanée de deux importants recueils de
cantiques au sein de nos églises. 11 nous sera
permis de le terminer en exprimant le vœu
que le temps ne soit pas éloigné où elles s’entendront toute.s ensemble pour la publication
d’un receuil unique qui contiendra ce qu’il y
a de meilleur dans chacun de ceux qui ont
paru jusqu’ici et dans les futures productions
de nus poètes et de nos compositeurs, parmi
lesquelles on pourra alors faire un choix plus
sévère. '
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Sommario del N. di Marzo.
TJ. Janni. Le difficoltà dell’Opera di Evangelizzazione e i mezzi per vincerlo - G. Luzti.
La lettera ai Laodicesi - G. R. Edmondo De
Araicis e i Valdesi - A. Vinag. Pensieri di un
metafisico - Pagine omiletiche - Cronaca del
Movimento religioso - Il pensiero degli Ori.
Salandra, Fradeletto e Sennino sulla religione
- Dalle Riviste e dai Giornali - In Biblioteca.
■^Ritterna.
Sommario del N. 15 (22 Marzo 190S).
11 socialismo municipale in Inghilterra - La
fauna dell’intestino - La scienza americana L’avvenire del tipo biondo - 11 pane - L’abitabilità di Marte - La prima biblioteca di Napoleone - L’Austria, l’Italia e i Balcani - Gli
archivi fonografici - 11 dogma dell’infallibilità
giornalistica - Edmondo De Amicis - Recensioni - Rassegna settimanale della Stampa Rassegna finanziaria.
©onfercttje c 'profusioni.
Sommario del N. 6.
La discussione suH’insegnamento religioso
nelle scuole elementari alla Camera dei Deputati; discorsi dell’on. Bissolati, dell’on. Cameroni, dell’on. Comandini, dell’on. Salandra.
limi bc fa geuncssc
Sommaire du Numéro de Mars.
Par un jour de printemps - Arbres foudroyés - Le sermon sur la montagne - Rohan
l’intrépide - La hutte abandonnée - Notre
Mincie - Le ski - Nos mains - La nature et
ses secrets - Le mot de passe - La médecine
de l’ancien temps - La convalescence d’Odette.
Reyiie Politique
Avant de songer aux vacances de
Pâques, la ^^umBrc serait en devoir
de discuter et voter tous les budgets.
Le mal est que les rapports de ceux
qui restent à examiner ne sont pas
prêts ; aussi l’assemblée doit-elle forcément se rabattre sur des questions
d’importance secondaire et prolonger
des discussions qu’il serait peut-être
plus avantageux d’abréger. Les horaires d’été des chemins de fer ont
aussi occupé deux séances en provovoquant des plaintes sans fin de la
part des représentants de Turin et de
Milan. Il est juste de reconnaître que
les députés de notre région ont eu
raison de réclamer contre les horaires
en question, vu que les départs des
trains directs de Turin pour la Ligurie, r Italie, du Centre, et Milan
avaient lieu à une heure trop avancée
de la matinée, portant ainsi un réel
préjudice à notre commerce. Mais,
le ministre ayant fait droit à ladite
réclamation, voilà Milan qui réclame
à son tour, prétendant être lésée
dans ses droits par les concessions
accordées à Turin. Et M. le ministre
doit, de son côté, se rendre aux prières, que dis-je, aux menaces de la
presse milanaise. Cependant, ces trop
longs débats auront au moins eu pour
résultat de mieux organiser les départs et les coïncidences de et avec
les principaux centres de la péninsule et notamment de la Haute Italie.
— Il est écrit que nous n’en finirons jamais avec Taflfairc ^asi, et
que cet homme néfaste va encore
jeter la discorde au sein même des
pouvoirs publics. On vous a dit qu’il
s’est pourvu en Cassation contre la
sentence de la Haute-Cour. Or la
Chambre qui devrait se prononcer au
sujet de la déchéance de son mandat
de député, semble se trouver acculée
à une très grave difficulté. Bon nombre de députés prétendent qu’aucune
décision ne doit être prise à l’endroit
de Nasi, avant que la Cour de Cassation ne se soit prononcée. D’autres
par contre revendiquent à la Chambre
le droit de passer outre et de proclamer aussitôt la vacance du collège
de Trapani. La majorité de l’assemblée, après une longue discussion,
vient de voter dans ce sens. D’après
les dernières nouvelles M. Nasi n’est
donc plus député.
— M. Canonico a donné sa démission de '^résibcni bu ^énai, et M.
Manfi'edi va le remplacer. Les hautes
fonctions de président de nos deux
branches du Parlement étaient jusqu’ici purement honorifiques. Il n’en
sera plus ainsi à l’avenir, du moins
en ce qui concerne le Sénat, vu que,
tôt après la nomination de M. Manfredi, on a voté une allocation de
20.000 fr. au président de l’auguste
assemblée à titre de frais de représentation. Cela était peut-être nécessaire, mais je ne sais trop pourquoi
je m’en vais penser à l’illustre exprésident de la Chambre, Giovanni
Lanza qui, lui, vivait à Rome avec
150 fr. par mois! Il est vrai que sa
femme lui cousait elle-même ses chemises.
*
* *
— Si cela peut vous faire plaisir,
je vous répéterai l’heureuse nouvelle
des fiançailles du Juc bcs |lßntccs
avec une charmante américaine. Miss
Elkins, une simple bourgeoise, mais,
à ce qu’on dit, fort distinguée de
toutes façons, belle et riche, cela va
sans dire. Miss Elkins est protestante
de naissance et vous pensez bien
qu’elle va abjurer avant le mariage.
Cela est fort regrettable, mais une
princesse de Savoie, une nièce de la
reine Marguerite doit être nécessairement catholique.
— Le général |)c '^oßtfani, un
cousin de notre ex-ambassadeur à
Vienne, à été appelé par les Puissances à remplacer feu le général
De Giorgis dans le commandement
de la gendarmerie en Macédoine. Il
va se rendre à son poste dès le commencement du mois prochain.
— Aujourd’hui 25 c., a lieu à Venise t’cttiïrcüttc cttirc ^uiffaumc II et
"güictor ^mmanuct III. Si, d’un côté,
il ne faut pas attribuer une importance exagérée à cette nouvelle visite
du Kaiser, le fait que notre ministre
des Aff. Etrangères accompagne le
Roi, prouverait que ce n’est pas non
plus une simple visite de politesse ou
d’amitié, et que les questions politiques d’actualité vont faire une bonne
partie des frais de l’entretien. La réception revêt un caractère officiel ;
des dîners de gala ont lieu au palais
royal et à bord du Yacht de l’Empereur.
— Et, à propos de l’Empereur, je
ne dois pas passer sous silence ce qui
a lieu ces jours-ci au Reichstag de
Berlin. Il s’agit, ni plus ni moins, que
d’une grèoe bcs journoCistes parlementaires. Au cours d’une discussion,
le député Gröber ayant mentionné,
sauf erreur, «l’âme des nègres», un
reporter, apparemment incrédule, s’est
permis de rire bruyamment. M. Gröber, froissé a prononcé alors des paroles blessantes à l’adresse des journalistes présents qui, en guise de
protestation ont quitté la salle et menacent de ne plus y rentrer si leur
insulteur ne fait amende honorable
et les journaux allemands avaient dû
forcément supprimer les comptes rendus parlementaires jusqu’au 24 e. M.
Gröber ayant enfin consenti à faire
ses excuses, les journalistes sont aussitôt rentrés dans la tribune de la
presse et l’incident est clos. A la
même séance du Reichstag, le 24 c.,
M. De Bülow, dans son discours sur
la politique étrangère, fait des déclarations pacifiques à l’endroit de la
question macédonienne, des projets
austro-hongrois dans la péninsule des
Balkans et des rapports avec la France
au sujet du traité d’Algésiras. Il souhaite dès à présent la bienvenue aux
délégués de la conférence interparlementaire qui se réunira à Berlin au
mois d’octobre. j. c.
SOTTOSCRIZIONE
AL FONDO « IWATTEO PROCHET »
PER LA
SCUOLA MAESTRI EVANGELISTI
(Ventiquattresima lista)
Somma precedente . L. 18.257,52
Signor G. Moggia, Civita
campomarano . . » 5,—•
H. R. Colbeck Esq., London
L. st. 1. 1. 0. . . » 26,37
Chiesa di Milano I (secondo
versamento) . . » 285,—
(Lina Ginoulhiac 50, Ed. Imhof
50, Bart. Rostan 25, Ing. F.co
Couconrde 25, Adolfo Giampiccoli e Signora 20, N. N. 20, Gustavo Gibert 10, Lidia C. Costabel
10, Giovanni Griot 10, Walther
10, Wulfing 10, Enrico Rostan
5, Ugo Emmer e consorte 5,
Costantino e consorte 5, Clara
Viganò-Jenny 5, Giuseppe Gamma 5, N. N. 3, Domenica Sovaye
2, Teresa Busch 2, Famiglia
Taisch 2, Marchand 2, Angelo
Luzzani 2, E. Menotti 2, N. N.
2, F.co Cavagnaro 1, A. Weber
1, N. N. 1).
Chiesa di Sampierdarena » 25,—
(Banchetti Bonaventura 1, Scarabelli Luigi 2, Muti Achille 1,
Colombaro Francesco 1, Maranzana Virginio 1, Famiglia Nardi
1, Sciacaluga G. B. 1, Enrico
Ghigliotti 1, Renati Maria 1,
Giuseppe Bianchi 1, Carmassi
Rolanda 2, Bortolotti G. 1, Colombaro 1, Sig.ra Gay, Fra 5,
A. Falchi 5)'
Totale L. 18.598,89
SDKcngtion en faveur de ÌOrplielinat Vaudois
Liste précédente . . . frs. 535,—
M.me Gillet-Brez, Genève . » 100,—
M.me Boèr, Torre Pellice . » 25,—
M.lle Jancoviak, » . . » 5,—
M.lle Madeleine Chauvie, Camposano» 5,—
Consistoire de la Tour . . » 100,—
Un colon de Colonia Valdese, N. C. » 15,—
M. J. D. Turin, pasteur. Gênes » 20,—
M. J. D. Billour, Bordighera . » 10,—
M. J. Jourdan, Separea, Torre Pellice » 1,—
M. Pierre Poèt, ancien » . » 2,—
M. Jean Mondon ». » 4,—
M. le doct. O. Geymonat » . » 10,—
M. et M.me C. A. Tron, past. » . » 25,—
M. Edwin Sliorp, Angleterre . » 37,50
Total frs. 894,50
4b. payés et non quittances.
Pour 1908: J. Planchon, La Tour; D. Clapier, Utah; Famille Planchon, Coupin; J. P.
Bonnet, Appiots; J. F. Long, Alex. Long, Jacq.
Long, Pramol.
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