1
Année Sixième.
9 Avril 1880
N. 15
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUOOISES
Paraissant chaque Vendredi
PRIX Ü’ÂBBO’NNBMENTPAII AN Ualie . . . . L. 3 Tü«g les pays de TUdìod de poste ' . . . * ö Araériqi3 0 ' ! ,J. » . . r. 9 1 On s’abonne : 1 Pour, Vlntprieur chea MM. les j' pasteurs et les libraires de \ T.qrre PeUioe . ■ | I Pour rÆ'tciéri^iwrau Bureau d"Ad* 1 miniistrattón. | Un ou plusieur.9 numéros sépa- i rés, demandés avant le ti- rage 10 cent, chacun. Annonces : 25 centimes par ligne. Les ên'ûoit d'OLY-Stnt se font par lettre recommandée ou par iManciiïis sur le Bureau de Pe- rcha Argentina.
Pour la RÉDACTION’adresser ainsi: A la Direction du Témoin, Pomaretto ( Pinerolo) Italie. Pour r ADMINISTRATION adresser ainsi ; A T Administration du Témoin, Pomaretto ( Pinerolo) Italie.
' Socntn.air'ei^
Le Synode Vaudois de. 1848.:: ^'Iia version Sogond. -T- Correspondance- ~ Coupelles religieuseslei faits., divm,. ~ Seoue
polHigm.,'— AnDpoqe.
LE SYNODE V4LD01S DE 1848
■■ifSuite, voir ,le,n. li). ■.
Ce que l’Eglise Vaudoise exige
donc de ses candidats an Ministère dvahgelique ce sont ces deux
choses, qui’, au fond, se réduisent à Une seule, savoir qu’ils
possèdent les connaissances requises par les' établissements où
ils ont étudié pour y recevoir
l'imposition dès mains. Qu’ils possèdent ei non pas que, une fois
ou’ l’autre ils aient possédé ,
qu’ils remplissent-en un mot les
conditions requises des étudiants
dù' pays inôrae pour recevoir la
consécration. Or les examens, repartis sur un espace de temps
excessivement long, ne sont plus,
dans leur ensemble , une garantie
suffisante que l'étudiant a toutes
les connaissances exigées pour
obtenir un diplôme de licence.
C'est le considérant qui avaU motivé l’article de la loi de l’Académie de Lausanne, loi à laquelle
la Table n’aurait pas pu, l^eutelle même voulu , soustraire un
étudiant vaudois, pas plus qu’elle
n’aurait eu le droit dejiispenser
tout autre de seS^’ressortissants
de l’observatiori des règlements
de telle autre Académie, ou Université.
L’avis de la majorité de la
Table devait naturellement l’emporter au moins administrativement, et la minorité dut se borner
à inscrire au procès-verbal' les
motifs de son opposition. Les certificats des deux candidats étant
déclarés suffisants, le corps des
pasteurs fut convoqué pour examiner préalablement ces candidats
sur leur foi et leurs convictions
Teligieuses, et les introduire ensuite , s’il y avait lieu, dans le
ministère dé la parole. C’est le
11 novembre 1846 que le Corps
des pasteurs se trouva réuni à
Germain avec les membres de
la Table. Mais il était dès longtemps au courant de la question;
2
^114^
il s’était sérieusement préparé à
la résoudre à la gloire de l>iieu
et pour l’honneur de notre ehère
Eglise.
L’impression qui nous est restée
de cette séance du Corps des pasteurs et que le temps n'a en rien
modifiée est celle d’un acte de
fidélitq, accompli avec courage,
et qui a été en bénédiction, soit
à ceux qui y ont pris part, soit
surtout à l’Eglise entière,
Le point de vue auquel se plaçait la majorité de la Table était
le suivant: Elle seule a mission
d’examiner et de déclarer admis
les certificats d’études des candidats ; Je Corps dès, pasteurs examine , quant à leur foi et leurs
convictioris religieuses, ceux que
la Table lui préserrte, et s’il y a
lieu,, leur impose les mains. Conséquente avec cette manière de
voir, la Table n’avait donq offert
à l'assemblée de St. Germain ,
qu’à titre de simple renseignement,,
les pièces produites par les:deux
candidats. Mais si quelques pasteurs se, déclaraient, prêts à procéder sans autre à L’examen de
foi, il, n’en était pas de même de
la grande majorité, (les deux tiers)
du Corps ecclésiastique. Le §,39
de la discipline ; Le Corps des
pasteurs de l’Eglise Vaudoise donne
l'imposition des mains aux récù
piendaires, précisément en ce qn’il
n’établit point déréglés, a sousr
entendu que ce sera d’après ¡les.
Saintes Ecritures. Cela veut dire
qu’on n’imposera les mains à personne avec précipitation,, — que
celui qui aspire à recevoir l’imr
position, des mains sera irrépréhensible, nourri de la. saine doctrine , capable d'exhorter selon
cette doctrine et de convaincre les
opposants f Tite i, 71 9 ). — C’est
donc le devoir, autant le
droit, des pasteurs, de s’assurer,
par tous les moyens en leur pouvoir , si les candidats qu'on leur
présente remplissent ces différentes
conditions.
Après une discussion très longue
et très animée sur la, questiQu si
le Corps des pasteurs se croyait
en droit de se refuser , le cas
échéant, à l’effet de la délibération de la Table, et api-ès une
suspension de la séance, le Corps
des pasteurs dans les deux tiers
de ses membres» déclare qu’il ne
peut donner suite- à la déliibéra^lion de la ïable que pour celai
des candidats reconnu eh règle
sans aucune contestation. La majorité de la Table, appuyée en cela
par l’e fiera,du Corps ec'eÎésiitteJiiqite.
proteste de son côté que sa délibération ne peut êfrei infirmée
dans l’une de ses partàes. et. subsister dans 1,‘aufrai* et déclare, ne
pouvoir faire autre obase que lever
la séance.— On esîpérai|< forcer la-,
inain aux; pasteurs opposants qui
souffraient vivement de ritapos'sibililé où ils se troü.vaient réduitsde donner l’inapo^ition , des roaina
au jeune candidat, que la. Table
sacrifiait aux besoins de sa cau^ei
Mais les pasteurs avaient! de sen^
timent très clair de, leur resp,onr
sabilité, aussi) bien, que de. leurs
droits, et aucune, considératioa ne
pourra les réduire au rôle de
chines consacrantes. La j l utte, se ;
continuera longtemips encore, —
mais elle aboutira au triomphe
de la justice et. de la, vérité.
(i A suivre )■
3
aló
la Versión Segofid
A Monsieur le 1\édacleui' tlu Témoin.
Turin , Je 5 avril )8H0.
Mon cher ami,
Vous avez publié dnns tes numéros
10 el 12 ctu Témoin, sur lu Version
Seçiond, ûe\n articles d’observations
critiques , à la plupart des quelles, je
m'associe sans peine.
Vous y avez de plus donné les raisons pour les quelle.s vous ne voleriez
pas la substitution , au moins immédiate el sans d’importantes rnodriicalions , de celle version , à celles d’Os'lerva'ld cl, de Martin , pour l’usage de
nos Eglises. Et là dessus encore, pleine
conformité entre votre manière de voir
et la mi en né, aussi bien pour les i disons que vous donnez vons-même.
que pour celles que J’y ajouterais de
mon cru, si le but de ces lignes n’élail autre.
Vous a'vez I, clier ami, prenant vos
exemples, dans te Nouveau Testament,
releve ce que la vei'sion de Second
avait de déiéclneux à plus d’un litre.
Laissez-moi faire la conlie partie el
monli'er aux lecteurs du Témoin, à
l’aide de quelques citations empruntées
à VAneien Testament, tout ce que celle
version a d’admirable, selon moi, au
triple point de vue de la clarté , de
la correctiob el de la langue, el j’ajouterai du parfum orientai qui s’en
exbale : qualités par lesquelles elle
me semble laisser bien loin derrière
elle toutes les Iradiiclions en tangue
française qui l’ont précédée.
Ce qiie j’aurai à faire, en vue de
ce résultat, se réduira à bien peu de
fibose; choisir un ceiiain nombre de
passages d’un livre de i’A. T., d'Esaïe,
par exemple , les reproduire d’après
les deux versions d'Qslervald et de
Segond, et cela fait, laisser à vos
leclçnis le soin de décider à la quelle
(}es deux, — tante opinio.n préconçue
étant écartée,, — il est juste de donner
la préférence.
Voici doue, comme premier pas.sage,
eehti d'^ttÏË yjll, V. Le prophète,
après avoir .décrit la candiiion , malhorifeuse au plus haut degré, du
peuple qui ne fait pas de la parole et
de la loi de son Dieu , la lumière de
son sentier et le fondement de son
espérance, ajoute (je cite d’abord
d’après Üstervald ): .'et il regardera
» vers la terre, et il ne veri’a que dé» tresse et ténèbres el une angoisse
. effrayante, et il sera enfoncé dans
» l’obscurité. Car il n’y a point eu
* d'obscurité épaisse pour celle 'epii a
* été affligée au. temps que le premier
» se déchargea légèrement vers le pays
» de Zabulón el de Nephtali, et que le
» dernier' s'apprésenlü sur le chemin de
n la mer, au delà du Jourdain, dans
'» la Galilée des gentils >.
De bonne foi, cher ami, coinprçnozvous el vos lecteurs comprennent-ils
quoique ce soit à la pai lic stirloiU de
ce passage que j'ai soulignée, traduite
comme elle l’est par üslei vald ? — Je
ne le pense pas. — Eli ! bien , voyons
s’il en sera encore ainsi , avec la traduction du professeur de Genève .'
« Puis il regardera vers la terre el
» voici il n’y aura que détre.sse . obs» curilé el sombres angoisses; il stua
y> repoussé dans d’ë[)aisses ténèbres.
» les ténèbres ne régneront pas
» toujours sur Ut terre où il y à limm» tenant des angoisses ; si les temps
n passés ont couvert d’opprobre le parjs
» de Zabulón et le pays de Nephtali,
» les temps à venir couvriront de gloire
» Í« contrée voisine de la mer, au delà
» du Jourdain , la Galilée des geni ils.
N’esl-ee pas, clier ami., que le meme
passage qui était inintciügiide dans la
première des iradiiclions, devient d’une
clarté , qui ne laisse rien à désirer,
dans la seconde ?
Autre exemple tiré du même, prophète , Chap, XXV, V. 10 et 11. Le
prophète exalte les compassions de
J’Elernel, envers sa « montagne sainte,»
image de son peuple, et la délivrance qu’il lui prépare, et il dit,
d'après la version Segond : « car la
» main de l’Elernel repose sur celle
i montagne ; el Moab est foulé sur
»place, comme la paille est foulée
» dans une mare .1 fumier. Au milieu
'• de cette mare, il étend ses mains,
» comme le nageur les étend pour
» nagsr; mais riiicrne! déjoue son. or-
4
» gueil, et déjoue l’artiiice de ses
» mains ».
Le voyez-vous ce Moab que la main
de l’Eternel a foulé « comme la paille
est foulée dans une mare à fumier,»
le voyez-vous, lultanl contre le puissant d’Israël, à la volonté du quel ,
dans son orgueil insensé il refuse de
se soumettre , et, du fond de la mare
oi'i il est enfoncé, « étendant ses mains
comme le nageur les étend pour
nager, « c’est-à-dire, faisant, pour
en'sortir, des efforts désespérés, mais
impuissants , parceque « l’Elernel déjoue son orgueil et déjoue l’artifice de
ses mains ! » Quel tableau saisissant,
admirable , et tel que , quand on l’a
une fois contemplé , on ne peut plus
l’oublier!
Eh ! bien, en face de celte traduction , mettez celle d’Oslervald, et vous
verrez la différence ! < Car la main de
» l’Eternel reposera sur cette mon» tagne; mais Moab sera, fdnlé sous
» lui comme on a foulé la paille pour
» en faire du fumier; et il étendra ses
» mains au milieu de lui , comme celui
» qui nage les étend pour nager, et il
» rabaissera sa fierté, se faisant ouver» tUTe avec ses mains
Du drame auquel nous assistions il
y a un moment, gi'âces à la IradiicI, tion Segond et qui nous a si fortement
impressionnés ; que resie-t-il, je vous
le demande, cher ami, avec celle
d’Ostervald ?
Des exemples tout semblables je
pourrais vous en potier par trente et
par quarante, sans sortir du seul prophète Esaïe. Mais pour ne pas prolonger
et prendre plus de place qu’il ne convient » dans les colonnes. du Témoin
qui en dispose de si peu , laissez-imoi
terminer ces citations par une dernière
empruntée à la sublime prière d’Ezéchias rendu à la vie , et que nous
lisons au Chapitre xxxvii d’Es4Ïe. Tout
le morceau serait à citer ; je me i limiterai toutefois aux versets l-4rl6.: Les
voici, d’après Ostervald dlabord;!« je
» criais comme la grue et comme l’bi» rondelle ; je gémissais comme la co» lombe; mes yeux se lassaient d'^
* regarder en liant. Seigneuri! on me
»fait violence, sois mon garant.
» Que[,dirairje il; nti’it; parlé et c’est
» lui-même'^qui l’a fait. Je passerai
» toutes les années de ma vie dans
» l’àmeriume de mon âme. Seigneur!
» C’est par là qu’on a la vie ; et c’est
» dans toutes ces choses que toiisisle
» la vie de mon âme. Tu m’as guéri
• et lu m’as rendu la vie ». i
Voici maintenant |le, même passage
d’après la version Segond :
« Je poussais des cris comme une
• hirondelle, envoltigeant ; je gémissais
» comme la colombe ; mes yeux s’éle» valent languissants vei's le ciel: ô
» Eternel ! je suis dans l’angoisse, se
• cours-moi !
» Que dirai-je ?■ fl m'a répondu et
» il m’a exaucé. Je marcherai humble» ment jusqu’au .terme de me.s années,
• aprês.avoir été ainsi affligé. Seigneur!
». c’est par les bontés qu’on jouil.de
» la vie ; c’est par elles que je respire
B encore; lu me rétablis, lu me rends
» à la vie ». r
Que chacun le dise,, maintenant apres
les trois citations qu’on ¡vient de lire:
aussi bien au point de vue de la clarté
et de l’exactitudev ¡qu’à 'celui de la
pureté et de la beauté ide la langue,
la traduction du savant professetir de
Genève, ne laisse.-i-elle pas bien loin
derrière elle,’-celle,tant d’égards
pourtant digne d’èlrei appréciée, de
l’ancien et. vénéré / pasteur de Neuchâtel ; elfe service rendn par fe premier aux chrétiens et aux, Eglises de
langue française ne le rend-il pas digne
de notre plus vive reconnaissance?—
G’est ce dont j vous, cher ami, et vos
lecteurs, serez, je l’espère, aussieonvaincus-que l’est tvotre Ji P^Meille.
b Nous avions' fait expressément nos
réserves * quant à l’AnCien Testament
aussi souscrivons-nous sans pehïe à
tout ce que notre vieil‘ ami vient de
dire à'ce sujet: Notis ajôulons seiilemenl, et cela sans diminuer en rien
le mérite deUa' belle'version Segond,
que dépuis un péu- plus de 40'ans,
nous avions, à l’aide dé da version
allemande de Dewelte, corrigé presque
dans tes mêmes fermes, mais absolument dans fe même sens , les trois
passages cités. Réd.
5
-117^
Correspontrfiiice
N.ueva EJvecjia. - Çolonia Valdensc
Monsieur le Bédacleur,
Les derniei's évétierneius survenus
dans la paroisse de Golonia-Valdense
me semblenl. dignes de fournir une
correspondance qui peut intéresser les
lecteurs du Témoin. Personne n’ignore
aux Vallées que la Colonie est. divisée
en deux parties qui ri’onl jamais été
d’accord et qui ne semblent pas vouloir oublier leurs anciennes rancunes
pour former, comme il serait à désirer!, "ne église compacte et forte, offrant à ses voisins, les catholiques,
un exemple d’union et de fraternité.
Ces partis ne sont pas toujours en
antagonisme déclaré; c’est peut-être
un peu parceque les occasions leur
manquent^ car on a pu s’assurer pendant les derniers temps que les griels
ont toujours la môme vivacité et que
ni les uns ni les autres n’ont l’intention de céder sur ce qu’ils considèrent
à tort ou à raison, comme leurs droits.
L’aspiration constante du parti de
la Pat est d’avoir dans le itemple de
ce village un culte principal à 10 heures;
jamais il ne sera salisl'aiL tanti qu’il
lui manquera celà; aussi ne néglige-l-il
aucune occasion', je dirai presque
aucun moyen , pour parvenir à ce résultait Avec le concours de circonsstanees exceptionnelles . quelques personnes se sont mises en relation avec
l’Eglise raélhodisle-épiscopale de Montevideo , la priant d’envoyer dans
la Colonie et dans ses alehlours ,
un prédicateur iparlant l’EspagnoL' Le
Surintendant de la Mission Méthodiste
a pris en considération celle'demande,
peut-être plus qu’il ne fallait, et le
26 février le pasteur de la ^paroisse
Vaudoise reçut une lettre très laconique annonçant son arrivée. En effet
il arriva le 28 à la Colonie Suisse, oit
M. Armand-ügon rallendail et d’où il
descenditià la Colonie Vaudoise. U fut
reçu cordialement, comme le sont
toujours du reste les visiteurs, qu’ils
soient'curieux ou intéressés. '
'I ' Le pasteur n’ayanl pas connaissance
de la pétition envoyée au Surintendanl
de la Mission Episcopale, ne* pouvait
savoir au juste, en vertu de »quelle
autorité, celui-ci se présentait ¡dans la
paroisse pour y pratiquer quelque
chose qui ressemblaiti un peu à une
enquête ; laussi ne purent-ils s’entendre
sur ce qu’il y avait à faire.
Ce ne fut que le 29 Février, que
l’on connut la venue du Surintendant
Mi Wood , celui-ci s’étant expliqtié publiquement dans le temple de la Paz, où
il s’était rendu pour conférer avec les
signataires de la pélition&r’ilavait reçue.
En présence de ces faits d’une gravité incontestable le pasteur convoque le Consistoire et l’âssembléq paroissiale afin de s’occuper sérieusement
de ce qu’il y aurait fi if'aire, ¡Le consistoire <à la séance duquel assistait
M. Wood, après une discussion très
longue^ considérant que les pétitionnaires n’avaient pas observé dans leur
démarché la voie légale, vole à l'unanimilé moins un , la proposition
suivante: « Le Consistoire déclare nul
tout ce qui a été fait jusqu’à présent
relativement à l’appel d’un évangéliste
méthodiste au milieu de nous, et'exhorte les personnes qui désirent avoir
un évaiigélislë ,, à faire leur demande
d’une manière légale, cornmé elles en
onl là jibçrlA.el le devoir ». ''
Ce vole qùélque concluant qu’il fût
n’empechail pas la pçésencç du Suiinlendant dont il s’agissait pourtant
de sauvegarder la dignité, tout en
maintenant les droits de l’Eglise Vaudoise. Le problème paraissait insotdble;
cependant l’on parvint à s’entendre
en partie sur un projel d’évangélisation, présenté au Consistoire par M. le
pasteur Wood de l’Eglise Méthodiste.
Voici en résumé ce projel composé
de 7 articles La mission Méthodiste
enverra dans la Colonie et ses alentours
Un prédicaienr qui iravaillem'de concert avec l’Eglise tVaudoise'et-qui pré'sidéra des cultes ''-ett espagnol dans
différents endroits. Ce prédicateur sera
soutenu par ides ■ coniribuiions volontaires , et se retirera dès que le Consistoire ou i|e Surinièndaiu de 1a Mission le 'désireront ' ou dans le cas
d’opposition de la part de'la Table
Vaudoise. '• ’ ’î''" ‘
6
^118..
Cet ari'angempnt arjiaché par la iiw’ce
des choses à ioiil le laoinde, ne saliS'
ifatsaii ipersonne; lesiuns y vpyaienil un
embarras fliinaacicr, impossible à surmonter, iinoinneinit où à gpan^l pekie
iKon ipenl laine l'ace «ux iipis aptaels
du culte; les anirtes oe voyaienl pas
Sue leurs .désirs eussent été réalisés;
^'vull';ës enliiin piensaient quNl aumii
:ff)Llu eonsuHeir la Table avant de prendre une déoisioww'L’on ipfiul dotie comipler 'de.seiieJrouwer bientôt en face dp
aeuiVielJes ditfiiou t tés.
L’assemblée éteelorale, appelée à son
itoiir à se prowonow sur ce môme
projet, imanifésiaic'i pou priés les<mêmes
senUnieftls; aussi le iprojel mis aux
ivoles ne .iiôtiutt-il <jue Ailrkgl-lrois siifil'rages rawomble&eosfttreseizeiContraires,
sur 80 volanis.
ilil ne nous r^sle qu'à faire i|es vœux
pour :(|iie celui qui sait el qui peuf
itii er Je bi,en du ma) fasse tourner ces
éivèaements et tces aenlàmetals eour
iraires à l’.ttvanfieiCBéni de sou Règne.
Monsifiuf Direclfiur du 'l'émoip,
le tj'pnsipsJs ,lià lellpe qjij précédé
ppur Je T^fnçi^ avec qp,e)qti,e5 çpfrecr
jjpps,. Lç,s fpits spt^ exàçis, ellesap
pi'jé,çjiaiipp.s éietfi j’tjn'çs ü n'y e pd
lieu d’acpq^pi: rapjeiir .jle possimrspie,
Nôiis pitblipns, pu pep pu retard,
la
, 1^ 13 |>ni,r| tpsp.
On tfl’p jcltericbjé psaiîioui isans pie
(.vouiypr; je vpuif au rppjns qu’on sache
que je oùie ooeoire et ipujoura ic,i,
tlepqis que j’ai obtenu celte précieuse
fetMlle, ifpptiiniôe qoi a pour Utre;
Congedo HUmüdto, et opsuRe ceUe qui
s’appelle Congé »kolu.
iiayee': vous, cher monsieur, corn nient
j’en 8iiip venu k penser à quelque
fihoee qui asl déjà joliipenjL, vieutt,
puisque rien qu’à vpir l’air: et la fumée, twe ou deux ibis par a«, çes
préciep* papiers,sont déjà ipui jaunes?
JO vais viOiiia je diifft.
Lorsque ¡’aMMeiSeendre à Pignerol
et me présenter .devant le Conseil
de lavée pbur subir iq visite, nous
étions environ une 40® de rooo Man
dement sur lesquels douze seulement,
moi compris, furent enrôlés. Nous
n’étions pas fiers du tout, je vous
assure, quoique quelques uns s’en
donnassent l’air, en emportant, inlilé
à Ja pointe d’un bâton , le demitpain
qu’on nous avait donné. Pour trouver
ees douze soldats on avait été aux
deux tiers de la Jiisie des conscrits.
iQiielquesruns avaient éléiexeniptés du
service pour des motiifs de liimille,
défaut de taille ou inOrmjlés corporelles ; mais je me souviens très-bien
que quatre l’avaient été parceque la
mesure de leur ¡poitrine était au dessous du chiffre d'mces ( «lors l’once
était aussi imiilé de mestiie ) fixé par
là loi. Quand on m’a eu expliqué la
chose et, mieux encoie, après six
.mois d’exercice et un certain nomJwü
de promenades mililaiies, j’ai coinipris
la .sagesse de celle disposition. Car il
faut que Je{S poumons soient très fa leur
qise dans une large hoiüe, tponr que
le pauvre soldat ne succomibe pas aux
fatigues qu’il doit endurer.
Vous ne deviaez pas encore où j’en
veux venir et en quoi les lecteurs du
Témoin peuvent être intéressés dans
l’expérience personnelle que je viens
de rapiveler. lin moment de patienice
et je vais m’expliquer encore. Comme
,jp suis déjà d’un certain âge (je vaudrais po.urlant pas que l'on me donnât
le litre de vieillard), j’entonds peutôlre mains bien qu’autre fois el j’ai
besoin de me placer assez près de
celui qui parle; je r»e suis avancé de
plusieurs bancs dans notre temple, et
3nand il m’ariive d’être le diioanclie
ans am paroisse, je vais sans
rougir Cl euiMii sans songer fa me
faire passer pour un personnage,
m’asseoir fa l'un des premiers bancs.
Grâce à celle précaulion , il est assez
rare que je (^l’dc quelque chofie île
la pA'édicatiou, jnmaiiS rien de la laclure, fiai’ .les végenis ont, en général,
utte voix forlCi iPar eNccpticin il m'e.«t
arrivé quelque fois déjà, et malgré les
efforts que je faisais pour ne rien
perdre . de ne ooniprendre que très
impariaileiiient là prédicalion ^ telle(flçnt ht voix des piédicaiiQurs était
mince et ilMeite, Us éiaifint «speudani
7
-119--.
tout jeunes eocoKe. Ensuile j’ai enrt
lendù parler de jeunes gens, déjà en
exercice, ou sur la voie pour devenir
ministres de la parole, ei ayant une
santé très faible,, ou une voix lOut-àfaiL insuffisante pour parler en public.
C’est alors que le souvenir du (Jonseil ;
de levée .s’est réveillé en moi ef qne
je me suis demandé s’il ne serait pas
à propos, lorsqu’on recommandé des
étudiants aux Ecoles de théologie,
d’ajouter aux cerUfjcals dont on; lesi
munit une aiteslalion médicale décla^
rant que ces jeunes gens ont une santé
robuste, des poumonS' en bon étatel
une gorge normale. S’il s’agissait pour
eux do l'éciter simplement des formii"
lai ras que les. auditeurs n’auraierit pas
besoin, de comprendre, on pourrait
à la rigueur, laisser tout» passeiv Mais
un, prédicaileur sans voix e^t quelque
cboséd’absunde.
Ed^ é disenu les légistes ,
ce qui powt'moi; signifie: j’ai tout diu.
Y„
et' fâiii^ dîv€i;r*â‘M
Italie., — Leidoetemi Sanunervitle,,
dont nous avions annoncéi lu dépnrli
pour Rome , après avo.m^eaniésft avec
les pasteurs des différentes églises de
la capitale-, sur les- raeiUerurs moyens
d’y origeniser des çonférences, esl parti
pour Naples où il était attendu,- De là
il se, rendra à, Palerme, et cft.sep»,„de
reiqur de cette ville,, qu’il s’arrêtera
à Rome.,
— Las eunférences donoées.j,. dans
le leutpIO'vaudois de Messine,, par notre
frerq H,, le pasteur A. Malan , en réponse aux calomnies du prédicaieun
du,Dème,, con,lre les chrétiens évangéliques et leuns doctrines, ont eu pour
résultat de mettre la question reli
gieuse tout'à-fak- à l’wdre du- jour
dans cette yil|e. La preuve qu’il en est
bien ainsi, nous est fournie par le fragment de lettre oi-aprèV que nous empruntons au CnsltOKO.!;, tOdi parte déi
nouveau partout de religion, d’évangile et de catholicisme, et partout ce
ne sont que discussions sur des sujets
religiêuxv Le, mouvement a été $1 général, que tous les journalistes de la,
Ville Ont-dû s’en occuiper , et tous,
sans exception; tà part supposonsmous
les journaux cléricaux,) , tfmbent tsur
le pauvre rnwriie, l’appelant fanátwiMe,,
ignorant et pis encore.! 14 y en a- meme
de ceux quf ciiienti contre la nmnici:pallléi qui| le, paye et coiltirej l’évèqno!
qui 1« sou'lien-t. Somme louiecce carême comptera parmi les, plus beaux
moments de notre Eglise;^ Noiis avons
vu pendant siïze soirs< de, suite iiolire
temple bondé d'auditeurs , et ave«,
l'ai«b de Dlieuv noitsi avons pA, annokee«.
fianehement et sans cratnle la vérité
qui sauve, et affirmer noU'è'Ibi en',
Ghi'isl notre Sauveur P.
France., Le Conseil central, duns
sa, sêanee, d.u 20 . mars dernier *• a
décidé' à la majorité’: de 0 voix (Or* ,
tbodoxes), ,1 contre- 6 (fibéf&les), de
demander a-u- ministre, des, cultes- la
réunion la plus prochaine; possiible: du
Synode générel.i La- minorMé npn conlente-d’avoir ireftiisé son- vole à- oe-t-ie.,
résolution- a pnoleslié.
— M. Mac AH vient, d’organiser une
série de conférences religieuses, d’un
caraclêie un peu différent dp celles
qui s& semf ,rdoraiées ’iw, sous
son patronage. Le local loué à .cet
effet peut contenir 2000 auditen-att vl-a-série a-été ouyerle le; 24' mars,
par M. do Presseasé, en, présence .d’unauditoire co'nsidérable.,
— Sousi le litre., commun de :l Le\
H^eilie-maHn des frcinfaki par fîra/ès>,
u-ti conliioversiste pretestânliU’às-connup
Mu Puaus pécS, vient d’erttrep-rendre'-i
la, publication; d-’iine série- de -petites!
brochures de, 1Í6 pl i«i!24,; quiià',partir
du 1' avril, paraîtront le.i^ el le 1&
de chaque mois,^- et-, qu’il sfti>a»loÍ8Ítlle
à chacun de set procuiien-au-l-priii- de,
10-c., reKemplaiiiîe4i;Le;,lr numéro-^est
intitulé : Cahinet-, de . úoitsK-ítoétoH-- d-u
D-scii- Bonaß ,> del id! Société- de JésAs»^
profemur< dè, casf, deiicoBsoifenofli-Leè
titres, indiqués peur- les- numéiros': suiívantsssonl- tout aussroriginaUxiel faitsr
peur piquer la curiosité;
— Qui le croir.aiti);;»ii les faits les
plus, authentiques n’étaient là, pour- le
démontrer ? Aujourd’hui encoréj. après'
8
^120^
trois révolutions , je ne sais'combien
de constitutions, et bientôt dix ans de
république, la vraie liberté, la liberté
religieuse a tant de peine à s’implanter
en France, que dans certaines localités
du midi,î où les protestants sont en
rninorilé'j iceiix-ci sont réduits à ensevelir leurs morts dans leurs propres
champs, quand j — faute d’en posséder
un, ce n’est pas dans lé sol même de
leurs dhaumières , en. face du foyerj,
que ces inhumations ont lieu , la présence de ces corps dans le cimetière
commun étant cortsideréesi par lesi autorités locales, entièrement liges aint
prêtres, comme une profanation intolérable 111- ‘
Australie. — Un curieux procès se
plaide, en ce moment, à nos antipodes ’ em Australie. >Un négociant catholique', mort récemment, a légué
à l’Eglise 35.000 francs. « pour qu’elle
délivre' son âme du purgatoire •. b'exécutemi testamentaire ¡refuse dé payer
le legs jusqu’à ce qu’on lui ait fourni
la preuve que la condition est remplie
et que l’âme du défunt est réellement
sortie du purgatoire.
-.ru» ■
pltttquîe
Les Chambres sont encore en tràcances jusqu’au 8 avril; Elles
ont encore à examiner cinq oii six
budgets de première prévision^ La
grande question du moment est la
nomination du président dé la Cham“
breides députés en remplaceméni de
Karini) démissionnaire. . Zanardelli qui
n’est pas agréé par' le ¡parti div centre
paraît lêtreîile- candidat'tlu ministère et
dô'la'gànche. î: 1 '
JFranm». ii- ,Le gonvernemenl a
publié:deux'»décrets, l’un de ces dé
crels'prononce!la dissolution des congrégations des Jésuites et la fermetùre
de leurs maisons d'édvTcaliôn' pour' le^
31 août; le second prescrit aux autres
congrégations' religieuses non reco'nniios! à présenter leurs règlements ¡ et
à obtenir ainsi ^autorisation' d’enseigner. — IH paraît' que ces dèrniers
refirsenl, en tuasse de demander cetté
aulopisalion el'né veuléni pas séparer!
leur cause de celle des Jésuites, Cependant on assure que quelques congrégations ne sont pas éloignés de so
soumettre.
Gambella vise à être némmé membre de l'Académie en remplacement
de M. Jules Favre.
ÆnffleHet're. — Contrairement à
ce qu’on prévoyail, les élections sont
favorables au parti Wighl ou libéral.
-- Les Tory ou conservateurs n’ont
obtenu, d’après les dernières nouvelles,
que 141 nominations favorables contre
271 "nominations de libéraux; l’on
pensé que les libéraux auront une majorité gouvernementale suffisante sans
le concours peu sûr des indépendants
irlandais. — L’on parle de ¡la démission de lord Beaconsfield et Jde son
minîslèi'e et de là nomination probable de M''® Granville, Hardinglon
et peut-être Gladstone pour ministres
liberaux. — Les élections qui doivent
encore avoir lieu, environ 200, n’apporteront probablement aucun changement au résultat acquis. La chûte
du .ministèrp, çqn^efvateiir, qüi a beaucoup travaillé, 'mais dont la politique
étrangère n’esl pas pacifique, a pour
motif probable le désir ou le besoin
de la paiX' de la part du comméree>èi
de l’industrie anglaise. '
AileâÊtéian«.'' ^ L’einpereûr' a été
indisposé, mais il' est en voie dé guérison, — On donne pour certaine la
démission- de Bismark de sa '‘charge
de Grand Chancelier.
Rwàgie. — Les niliflistes'Sé tiennent eoi. — La commission' présidée
■par Melikoff n'aura pas été sans effél.
. Tw^uttie, " ■--- Le gouvernement
turc a enfin accepté ' les propositions
de notre ambassadeur Corîti’au sujet
de la’ déliroilâtion des fronlièi'es di\
Monténégro et de ragrandisseménl de
cet' étal, de sorte qiie cette question
est résolue. :
Magçisi>i 'd’étofp^s et de]mereeries. ~~
Adresse :î P."Roman. 'La Tour-Péli.s.
Ernest Gérant et Administrateur,.
PigtIoTol, lmp. Chiaotore et Mascairèlii.'’'