1
Seconde Année.
25 Août 1816,
-N. 34,
LE TÉMOIN
«Journal <io l’Ég-liso Evang-^liqixo Vaiiiioii^e
Paraissant chaque Vendredi
Vout me êerez témoin». Actes I. 8.
Suivant Iti vérité aver l.a charité.
PRIX D8 I.’xBONNRIlKNT P,|R XN
Italie ...............r. 3
Toos les pays de rUnion de
poste , Europe ) . . »0
Etats-Unis .... >8
On s'abonne: à Pignerol au Bureau He l'adminiatraiion .Vatson TiHcot.
A La Tour chez M. Oilli libraire.
A Tur n chez M. Goss, via Pio Quinto, n. 16.
A Pomaretchez M. r.asraRBT Past. Directeur.
Un Niimi^ro aépar«': 10 centimes.
Annoncée fi la 4-e page 2.S ceniimea par ligne.
Sommaire.
Le sTnode de Chanforaas. — Un fruii
visible du réveil eu Kcosse. — Correiptmdnnce. — Chronique vaudoue. — Retue
politique.
LË SYNODE DE CHiNEORiYS
DERNIER ARTICLE
Au sujet de la confession auri~
citlaire, le Synode n’a fait qu’afiirroer nouvellement la doctrine
professée de temps immémorial
par les vaudois , c’est-à-dire qne
le Chrétien n’est tenu de confesser
ses péchés qu’à Dieu seul. Si le
Synode a jugé convenable de faire
cette déclaration, c’est, sans doute,
pareeque les écrits de Luther qui
depuis quelque temps étaient lus I
par plusieurs dans les Vallées , !
semblaient vouloir retenir la confession régulière et obligatoire, '
sinon comme indispensable, tout
au moins comme utile et salutaire.
Les termes dans lesquels est
conçu l’art 6 des actes, ou plus
exactement la question qui a été
soumise à l'assemblée . est assez
extraordinaire, s'il ne s’est pas
glisse dans le manuscrit de Dublin
une grossière erreur de copiste, j
La cessation du travail le jour du '
dimanche, y est-il du, n’est pas
défendue de Dieu au chrétien. Cela i
signifierait que la règle est que j
l’on doit travailler en ce jour-là,
quoique Dieu ne défende pas de
se reposer. Que dans des temps j
et dans des lieux où les vaudois
ne possédaient pas de lieux de !
culte et où ils n’osaient pas tou- j
jours s’assembler publiquement . j
ils aient dù profiter pour s'édifier j
ensemble des circonstances favora- \
blés qui s’offraient san« s’astreindre
à un jour et à une heure particulière, c’est ce que nous comprenons sans peine. Mais que, à une
époque où le Dimanche était au
moins extérieurement consacré par
l’Eglise romaine aux actes du culte,
les vaudois aient osé braver leurs
adversaires, et leur jeter en quelque sorte un défi en profanant
le saint jour, voilà ce que nous
ne saurions jamais admettre. 11
nous semble donc hors de doute
que l’art 6 doit être corrigé, dans
ce sens que au lieu de défendue
il faut lire : commandée.
Et quoique, à notrejagement, nos
pères aient appliqué mai à propos
au dimanche chrétien, les pa.ssages
de St. Paul aux Galates, ch. 4 et
aux Coiossiens, ch. 2, les motifs
qu’ils allèguent pour recommander
la cessation du travail, le jour du
Seigneur, suffisent à la rigueur
pour en faire une obligation formelle à tout membre de l’Eglise
de Christ.
Nous avouons n'avoir su , ni
découvrir , ni deviner , pourquoi
le Synode de Chanforans. dans la
Q“® de ses propositions , déclare
l’imposition des mains facultative,
mais non nécessaire , malgré la
pratique des apôtres et des anciens Pères.
On aurait pu ajouter que les
vaudois eux-mêmes avaient maintenu celle pratique puisqu’il est
dit que les Barbes , aprè.s avoir
préparé leurs successeurs, surtout
par l’élude des Saintes-Ecritures,
s’ils avaient un bon témoignage ,
les admettaient, par l’imposition
des mains, à l’office de prédication.
A l’égard du célibat obligatoire
pour quelques personnes et comme
constituant une valeur morale su
périeure, le synode, uonforaiément
à ce qui avait été la croyance et
la pratique constante depuis des
siècles , déclare que défendre le
mariage, à qui que ce soit, c'est
une doctrine diabolique. Toutefois
l’obligation du mariage n’existe
que pour ceux qui n’ont pas le
don d’abstinence. C’est ainsi que
la plupart des Barbes au xiii
et peut-être jusqu’au \v siècle ,
vivaient dans le célibat, afin , dit
Gilles, qu'ils fussent plus libres
pour le service du Seigneur.
Quant à l'entretien de leurs
pasteurs ils disaient autrefois; ¿a
nourriture et ce dont nous sommes
couverts nous est administré et
donné gratuitement et par aumônes, en suffisance, par le bon peuple
que nous enseignons. 11 paraît toutefois que l’on avait reconnu par
une longue expérience l’insuffisance de ces contributions volontaires ou la difficulté de les recueillir, car le Synode il’.Angrogne
dans sa 23“ proposition établit que
les Mittislres pour nourrir leur
famille, peuvent avoir (posséder)
quelque cho.se en particulier.
Enfin la ,proposition 22"’® nous
paraît mériter notre attention. Il
semblerait que jusqu'alors on s’était tenu à l’usage ancien de décider chaque année île l'emploi
de chacun des Barbes, jeunes ou
vieux, de désigner ceux d'entr'eux
auquel on confiait quelque mission
lointaine, et d'assigner aux autres
un champ de travail dans l’intérieur des Vallées. Même à une
époque de beaucoup postérieure
l’on rencontre à chaque pas dans
les actes synodaux de ces expressions comme celles-ci : le Synode
assigne à l'Eglise... le Ministère
de.... ou bien : l’Eglise... demande
2
iSi
LB 'TÉMOIN
le ministère de.., et le Synode le
lui accorde, ou le^lui refuse.^
Il paraît bien que les incoové*
nients de cet'^système avaient dté
reconnus puisque le Synode de
Chanforans décideç«e les Ministres
de la 'parole de Dieu ne doivent
pas être changés de lieu en lieu, si
ee n’est pour une grande utilité
de l’Eglise.
Instruits par l’expérience, nos
pères ont compris que le ministère
du pasteur ne consiste pas uniquement, ni même essentiellement
dans la prédication, et que la cure
d’âmes proprement dite ne s’exerce
avec fruit qu’à la condition d’une
connaissance intime de chacun des
membres de l’Eglise.
Ud fruil visible du réveil eu Ecosse
111.
J’ai parlé jusqu’à maintenant de
celte institution admirable que l’on
pourrait appeler avec raison le déjeuner missionnaire: il y a une
circonstance toute spéciale dans
l'annee où les bancs de la Drill
Hall sont envahis non plus par sept
ou huit cent personnes, mais par
deux à trois mille de ces miséraliles créatures dont nous avons
parlé dans un article précédent.
C'est la nuit du nouvel-an; nuit
d’humiliiuion et d’actions de grâce
pour les l’arnilles dont l’Elernel
est Dieu; nuit de débauche qui
dépasse toute idée pour ces malheureux dont le tohisky est devenu l'idôle. 11 est triste , et je
suis le premier à le sentir, de devoir à chaque pas que l’on fait,
à chaque détail nouveau retomber
dans ce bourbier impur, et en présenter à mes lecteurs les aspects
désolants; impossible cependant de
l’éviter, car c’est là la cause de
tout mal; c’est là le vice dominant, national, et sans lequel, au
dire d’un écossais , Edimburgh
serait un paradis terrestre. Et tandisque dans les maisons chrétiennes , l’on se réunit à l’heure de
minuit autour de la parole de Dieu
afin de commencer la nouvelle année appuyés sur les promesses de
vie éternelle, tandisque de ces
cœurs reconnaissants s’élève un
cantique de louange, au dehors,
l’on entend des cris qui n’ont rien
d’hufoain , les harlentents d’horo|fees, de feoataes et môiae d’enfants^
qui, lé verre à la naaié. cherchent
à s'étowdir taodteque l'année qui
s’envole va se perdre dans l’éternité et ajouter à leur responsabilité. A onze heures les débits
de liqueurs se ferment, mais on
n’a pas attendu jusqu’alors à se
pourvoir; chacun a sous son habit
une bouteille bien cachée; l’on se
réunit en foule autour de l'Eglise
principale du High-street, la Troîi
Church; et quand la cloche frappe
le premier coup de minuit , un
cri sauvage s'échappe de toutes
ces poitrines, l'on sort les bouteilles de leur cachette et alors, ..
une scène que la plume se refuse
à décrire, mais qui demeure gravée
d’une manière ineffaçable eu ceux
qui en ont été les témoins. Qu’il
suffise de dire que l'on voit des
enfants de huit à dix ans, des
jeunes filles s’exciter l’une l’autre
à boire; puis tomber ivres-morts
sur le pavé et y rester insensibles
jusqu'au lendemain.
A l’oùte de scènes si navrantes
il pourrait surgir dans l'esprit
de plus d’une personne la pensée
que ce pa3'S, considéré comme
éminemment chrétien , coiuietU
beaucoup plus de mal qu'on ne le
pensait au premier abord ; et certes
ce n’est pas nous qui voulons le
nier; mais c.e qui constitue sa i
supériorité sur les peuples du cou- j
tinent , c’est que ce mal on ne '
cherche pas à le pallier; on n'y j
reste pas indifï’éreni; il y a les ;
deux extrêmes; mais c’est une lutte i
continuelle, héroïque, corps à corps, i
de l’esprit chrétien avec l’influence
de Satan, qui précisément, parcequ’il se trouve là plus que partout
ailleurs en présence de Dieu, se i
sert de ses armes les plus puissantes pour le combattre. Il y a
du mal , beaucoup de mal , mais
on n’en rit pas: on cherche à
l'extirper, à y porter remède, et
c’est précisément un de ces remèdes partiels que l’on a recherché
dans le souper de la nuit du nouvel-an. Il s'agissait de retirer tous
ces malheureux de ces scènes de
débauche que nous avons essayé
d’esquisser; comment y parvenir
si on ne leur avait pas préparé
une fête qui ne leur fît pas regretter ce qu’ils avaient toujours
considéré comme leur jouissance
principale/ Aussi tandisque plusieurs, insensibles aux4émoignages
de syrH.p«thip qu’on lü^r a donnés
vont fini*, feaonéft «8.- s’enivrant
de liqueurs, d’autres, au nombre
de deux à trois mille, se dirigent
vers la Drill Hall où ils reçoivent
un accueil empressé , affectueux,
des directeurs de l’œuvre, et là,
après un souper que l'on a cherché
à rendre aussi attrayant que possible , ils entendent de la bouche
de plusieurs amis des paroles de
conseil , de consolation et pour
quelques uns de vie eternelle. Et
le temps se passe.... et quand
minuit sonne, toute cette assemblée
se lève et entonne un cantique à
la louange de l’Agneau.... et ainsi
trois mille pécheurs sont retirés
de la rue, préservés de la tentation
et commencent cette nouvelleannée
sous le regard de ce Dieu qu’ou
cherche à leur faire connaître et
aimer.
Ce n’est là cependant qu’un palliatif : il fallait creuser plus profond
et aller jusqu’à la racine du mal
afin de l’extirper. C’est ce qu'ont
bien vite reconnu nos amis de la
Drill Hall, et leurs efforts se sont
de suite portés ch; ce côté là. Non
seulement ils prêchent d'exemple
en s’abstenant eux-mêmes de toute
liqueur fermentée, mais avec l’originalité et le caractère éminemment pratique qui distingue la race
atiglo-saxoniie, ils ont imaginé
d’établir des débits de thé et de
café en concurrence avec les débits de liqueurs. On trouve dans
ces maisons de tempérance des
denrées de la meilleure qualité et
à meilleur marché . que dans la
boutique voisine ; c’est un attrait
pour bien des [>alivres , qui en
même temps qu’ils y boivent leur
tasse de thé pour quelques centimes entendent aussi parler de l'Evangile. Les résultats ne sont que
très marqués si vous le voulez .
mais c’est une preuve de plus de
ces nobles tentatives du peuple chrétien d’Iicosse dans cette lutte héroïque qu’il a engagée avec le mal
qui le dévore. Et maintenant quelqu’un pourrait me demander ; Qui
est à la tele de cette œuvre .'i
importante? tini est appelé à diriger cette institution si bierifaisanie? Je répond de suites; ce n'est
pas un pasteur. Nous aurions pense,
n’est il pas vrai . que c'était la
3
LB TÉMOIN
iS5
condition sine qua uok^4 les Ecossais n’en pensent pas de même,
ils pensent que tout homme réellement animé par l'Esprit du Seigneur et par l'amour des âmes
peut devenir la cheville ouvrière
d'une œuvre spéciale sans revêtir
de caractère officiel. Et c'est bien
là l’homme qui pre'side à tout cela,
homme humble, mais chrétien ; architecte de profession , mais qui
n’a pas perdu de vue, qu’il doit
aussi concourir à l’achèvement
do l’édifice de Dieu dans ce monde
et qui me disait avec un accent
de conviction dont je me souviendrai toujours « C’est l'œuvre du
Seigneur ! •>
(A suivre). X.
Corr^oppnbance
Nous avons été très agréablement surpris en recevant, presque
simultanément, les deux lettres
suivantes, que nous publions avec
d’autant plus d’empressement que
l’objet important qu’elles traitent,
à des points de vue un peu différents., nous a souvent préoccupés
et que nous nous disposions à la
soumetire-nous-mêmesà l'attention
des nos lecteurs. a.
Monsieur le Directeur du Témoin,
Honoré Monsieur et frère,
.àni'iez-voiis la bonté de donner une
petite place dans vos colonnes à une
double proposition que je désirerais
soumettre aux membres de la prochaine
a.ssemblée synodale, et surtout à M.\l.
les pasteurs?
Il a été d’usage, jusqu’à l’année
dernière, de fixer, dès le premier jour,
que le terme extrême des discu.«sions
ne dépasserait pas midi du vendredi,
et probablement se prépare-t-on à une
.semblable décision cette année. Or la
première partie de ma proposition serait
précisément pour que l’on abandonnât
cette habitude. N’oublions pas que nous
avons grandi depuis le temps où elle
était .sans doute très bonne et liés opportune. Il me semble que l’expéi ience
des derniers synodes est là pour nous
dite que nous ne sommes pas encore
assez habiles discuteurs pour traiter,
et traiter bien, toutes nos affaires en
aussi peu de temps.
On m’objectera sans doute que les
pasteurs doivent retourner dans leurs
paroisses pour les services du dimanche,
et c’est à ce propo$ précisément qu’arrive la seconde partie de ma proposition. Je demanderais tout bonnement
aux pasteurs de s’arranger avec leur
conseils d’Eglise, afin que ceux-ci pourvoient pour le dimanche à l'édification
du troupeau au moyen de la lecture
de la parole de Dieu , des cantiques
et de prières lues ou présentées exiempore par le régent, un ancien ou
tout autre frère qualifié pour cela.
Les membres du Synode seraient
ainsi tous ou en très grande majorité,
libres de passer le dimanche à La Tour,
et, c’est là une chose que je dé.sire
depuis longtemps. Le pourquoi n’en
est pas difficile à deviner. Je ne crois
pas être le seul à êlie désagréablement
impressionné de la manière dont les
membres du Synode se quittent ou
quittent l’assemblée tout juste ou à
peu près comme les députés du parlement italien, souvent emporlant avec
eux qui une piqûre qui une égralignure
reçue pendant les discussions. — Pouvons-nous dire que nous sortons de
là pour lenlrei- dans notre champ de
travail avec l'esprit qtti animait les 120
qui descendaient de la chambre haute
pour livrer la première bataille au
monde? Je ne le cr ois pas. Kt cependant
cela devrait être, à morr avis. .Ayons
nos discussion.s vives et animées autant
que l’on veut, quoique courtoises , et
quand nous avons terminé toute.s les
affaires, fermons les l'égisli es, les
procès-verbaux, les rappot is, et ouvi-ons
le Livres et passons une jouinée ensemble. Je ne demande pas de sermon.«, ^
mais une jorrrnée d'entreliens intimes j
pendant laquelle neus puissions mettr e ■
en commun nos expér iences chré- j
tiennes, confesser nosfairie.«, remerxier
le Père céleste qui nous a bénis et lui
demander ce qui nous itranque pottr '
qite l’œuvre qu’il nous a confiée se
développe pins rapidement qit’elle ne ;
l’a fait. — Et puis ayons la sainte Gérte
loirs ensemble, et dans ce r epas d’arnoiiifaisons disparaître loul ce qui peut
êlre l'esté an fond du coeur, de mauvais sentiments, et retour nons, chacun j
à son champ de travail noiii'i i , l'èchaufTé par une communion plus inliuic
avec son Dieu , et fort du sentiment
qu’il quitte des fiéi’es qui ne l’oublieront pas pendant qu’il travaillera au
sommet des Alpes, ou au fond de
l’Italie.
Ne crayez-vous pas, honoré frère,
que les membres du Synode, et les
pasteurs surtout, retourneraient à leur
œuvrebien mieux préparés que lorsqu’ils
sont obligés de s’en aller après une
journée de débats orageux? Ne croyezvous pas que les Eglises gagneraient
beaucoup plus qu’elles ne perdraient
à celle innovation? — J’aurais beaucoup de choses à dire à ce sujet
cl les raisons que je tais sont peutêtre meilleures que celles que j'avance;
mais je ne vous ai demandé qu'une
petite place et ne veux pas abuser de
votre bonté.
Votre dévoué en J. Ch.
Un Pa.steur.
Monsieur le Directeur,
A rapproebe de notre .Synode, j’éprouve un très grand vif regret, presque
un remords de n’avoir pas donné suite
à une idée qui m’est venue depuis au
moins deux ans, que j’ai peut-être
exprimée plus d’une fois, mais sans
que mes amis en aient .su tirer un
meilleur parti que moi-mème.
Le temps dont nous di.spo.sons pour
no.« délibéi’alions synodales est devenu
insuffisant et il faut trouver quelque
moyen efficace et pratique pour remédier à ce grave inconvénient.
Comme nous le savons tous, il y en
a un qui lépondiail en grande partie
à ce besoin, et ce sei’ail celtri d'employer utilement tout le temps dont
on dispose. Il faitdrail pour cela que
les disettssions fussent dirigées d’une
main fer me, que le.« orateurs ne parlassent qtte pour dire qitelqite chose,
et qu’il fût expre.ssémenl défendu de
fépéler' plus d’une fois les rtrèmes argtimenl.s. .Mais je ne vois pas trop
comment colle réforme sér ail possible.
Il Y a cb;t(|rto année dans nos as.«entb)ée.«
synodales, à côté d’trn cer litin nombr e
de vélétan.s attxqrrebs rexpériencc peut
avoir' appris la mesirr e, un cerlain
nombr-e de cotrscrils qrri debtillenl et
essayent leiir’s for'ces. Il sotail injuste
de former- la bortebe à ces dermiers,
et inorilo de vortloir' uftôlet' les premiors. Ce n’est donc pas d’une plus
gr'aride sobr iélé de tliscoiirs que nous
pottvons r'ai.sottrrabletrtetil alleiuire une
économie settsible de temps, et il faut
r'ecourir à tttt airtr’c moyen. A ,mon
avis, ce moyen plits sûr' et plus simple
consisler ail à ouvr'ir la session synodale
le lundi iipi'ès-tnidi au lieu du mardi
matin.
4
iSG
LE TÉMOl»
Que le service d’ouverture se fasse
à 2 heures et avant 6 heures le bureau
définitif sera installé, les préliminaires
seront réglés, ensorte que les délibérations pourront commencer le mardi
matin d'aussi bonne heure que l'on
voudra. C’est une grande journée que
l’on aura ainsi gagnée, et je suis persuadé que pour longtemps ce gain
suiTira à nos besoins.
Comme il ne peut y avoir aucune
objection sérieuse à cette modification
de l’article 19 de notre Constitution, que
ce serait d’ailleurs la seconde depuis
1855, pour peu que le prochain Synode
en exprime le désir, les trois paroisses
qui devront formuler la proposition se
trouveront sans peine, et la mesure
sera adoptée au Synode 1877.
Votre sincèrement déooaé
Un Membre né du Synode.
Chronique Slnu^oiec
Dimanche dernier, a eu lieu, poulies paroisses de La-Tour, St. Jean et
Angrogne, la réunion dite du 15 Août.
Le mauvais temps n’a pas permis aux
600 personnes environ qui s’y sont
rendues de fse réunir en plein air;
c’est dans le temple du Ciabas que
les assistants ont entendu un récit
historique do M. Elisée Costabel et
plusieurs allocutions et explications de
la parole de Dieu. Deux ministres de
ta Parole , étrangers aux Vallées, M.
Wuarin de Genève et un pasteur de.s
Etats-Unis ont adressé quelques paroles
fraternelles de sympathie et d’exhortation.
Les chants chrétiens prépares pour
la circonstance ont puissamment contribué à édifier l’assemblée.
iftcoue poUttquc
Mtnlie. — Itien de certain au sujet de la dissolution de la Chambre et
des nouvelles élections. 11 est probable
que la Chambre actuelle continuera
jusqu’au printemps prochain et sera
dissoute après avoir volé les budgets
et peut-être des modifications à la loi
électorale.
Le Roi recevra l’ambassade du Maioc
samedi prochain à Turin. Les ministres Depretis et Mélégari y assisteront.
H n’y a pas grand accord dans le
nouvean parti ministériel et suilonl
entre les journaux qui ont soutenu et
soutiennent eincore là nouvelle administration. Il y a en effet trop de divergeances sur les questions essentielles
entre Bertani et Crispi d’un côté et
: Péruzzi et Ricasoli de l’autre.
Malgré les nombreux banquets qui
continuent et les discours qui y ont
j été prononcés, on ne sait pas ce que
j pense le Ministère et quelle sera sa
I ligne de conduite dans les affaires
I étrangères et dans les affaires les plus
importantes de l’intérieur. Aussi les
organes indépendant.« de la presse,
quelques amis qu’ils .«oient du ministère, commencent à élever des plaintes.
Le préfet Bargoni, en conformité des
instructions ministérielles, a adressé
une circulaire aiix Syndics de la Province au sujet des processions religieuses. Toute demande de ce genre
doit être faite au Syndic 15 jours à
l’avance ; le Syndic en réfère au SousPréfet en lui envoyant son préavis, et
ce dernier au Préfet.
♦
Praimee. — Berlhauld a été nommé
à la place de Cissey ministre de la
All0ÊÊ9affM0. — Les fêtes de Bayreulh, où l’on est allé de tous côtés
admirer le grand oîuvre de Wagner,
n’a pas été étranger à la politique.
L’Empereur d’.Vllemagne et le premier
ministre d’.Aulriche y ont eu des conférences sur la question d’Orienl.
♦
QueglioM a'Orient. — Les affaires n’ont pas avancé. Cependant une
des dernières dépêches annonce que
les représentants des trois puissances
du Nord, ainsi que ceux d’Angleterre,
de France et d’Italie ont conseillé au
Prince Milano de demander la paix et
de s’en remettre aux puissances amies
poni les conditions. — D’une autre
côté il paraît que l’armée serbe est en
état de reprendre l’offensive et que les
conseils ne manqueraient pas au gouvernement de t(3nler encore le sort des
ai rnes afin d’obtenir , après une victoire, des conditions plus favorables.
Le Monténégro qui , menacé d’une
invasion des tmc.s, avait rappelé ses
troupes, parait de son côté disposé à
se jeter' de nouveau sur l’Albanie où
il compte sur le concours des chrétiens
catholiques.
Annonoe
COLL«GIO VALDESE
EShm DI <:oKc<mso
1® Alla borsa anonima rimasta vacante,
per un anno.
2® Alle tre borse anonime disponìbili
per tre anni.
Aperto
a) Per la borsa di un anno, a tutti
gli studenti del Collegio.
b) Per le tre altre, agli studenti dei
cinque primi anni.
Programma.
1® Bibbia. — Nebucadnezar in Gerusalemme ed in Palestina.
Storia. — I Turchi in Europa.
3“ Geografia. — La Penisola del Balkan e le provincie del basso Danubio.
4° Lingua latina. — Virgilio. Georgiche. Canto primo, v. 1 a 250.
5® Lingua greca. — Omero, Iliade.
Canto IV, prima metà.
6® Matematiche. — Algebra, Equazioni
di 1“® e 2'*® grado , Luvini pagina
48 a 88.
Nota.
Gli esami di concorso si faranno
parte in lingua italiana, parte in lingua
francese, e lutti in iscritto.
L’epoca degli esami sarà fi.s.«ala ulieriorm*enle e non sarà prima del 15
del prossimo venturo Ottobre.
Torre-Pellice, li 19 Agosto 1876.
il Moderatore
■* G. D. Charbonnier.
LE NOUVEAU TESTAMENT
EXPLIQUÉ AU MOYEN o’iNTBODDCTJONS
d’analyses et de notes BXÉGÉTIQUES
par !.. Bonnet pasteur
Seconde Edition entièrement refondue
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Torre-Pellice.
Ebnbst Hobbht, Gérant et Administrateur
Pigoerol , Impr. Cbiaatore et Mascarelli