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■Compte-courànl avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
(Italie .............. L. 3
Tous les pays de TUnion
de poste.............» 6
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne ;
Au bureau jd'Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Peliice.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
ANNÉE XIX. N. 50
Dicembre 1893.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes peur 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Rédaction àM.
le Past. E. Bonnet Angrogne,
(Torre Peliice), et 'pour r Admlulsiration à M. Elisée Gostabel, Torre Peliice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voaa me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne viehne. Matth. VI, 10
A m III a I r e :
Une circulaire d’il y a 34 ans. — Excursion à Girgenti. _ Evangélisation. —
Chronique Vaudoise. — L’Eglise d’Orient persécutée. — Faits divers. —
M.me S. Tron, M.me Klett. — Revue
Politique - Souseripption— Avis divers.
Une eireulaire de 34 ans passés
maintenant fort à propos.
La Tour le 6 Décembre 1859.
Monsieur et cher frère^
Vous avez entendu parler du réveil religieux , qui s’est'rnanifésté
l’année dernière, et qui se continue
jusqu’à ce jour dans plusieurs grandes
villes et dans quelques districts des
Etats-Unis d’Amérique. Un mouvement tout aussi remarquable et à
quelques égards plus extraordinaire
peut-être, a lieu dans ce moment
dans le Nòrd de l’Irlande, dans le
Nord et l’Ouest de l’Ecosse, et commence à se faire sentir sur plusieurs
points de la Grande Bretagne. De
nombreuses conversions sont journellement constatées, et une multitude de personnes de tout âge et
de toute condition s’enquiérent avec
sollicitude de.s moyens de salut.
Des réunion.s de prières, donile but
principal est de demander une abon
dante effusion du Saint-Esprit, se
multiplient de semaine en semaine
dans les villes et les villages. Jamais,
depuis plusieurs siècles, rien de
pareil n’est venu réjouir le cœur
des enfanis de Dieu. 11 est évident
que c’est l’œuvre du Seigneur et
qu’il visite son Eglise pour la préparer peut-êire aux épreuves et aux
luttes qui l’attendent dans un prochain avenir.
M.vis si le vent de l’Esprit de Dieu
souffle quand il veut et où il veut,
l’expérience nous prouve aussi bien
que la Parole de.Dieu nous le déclare, qu’il ne souffle ¡que là où il
est demandé et ardemment désiré.
C’est en réponse aux prières des
chrétiens qu’ont eu lieu ces effusions
merveilleuses du S.t Esprit sur les
églises d’Amérique et de la Grande
Brelagne; et nulle église ne peut
attendre une pareille visitation, si
elle ne s’empresse de la demander,
Vous savez aussi bien que nous,
cher frère, que l’Eglise Vaudoise a
besoin autant que fout autre Eglise,
et nous disons volontiers plus que
tout autre Eglise, d’être baplisée de
St. Esprit et de feu, d’êlre réveillée
de cet engourdis.semenl profond et
général où elle est depuis si longtemps. Sa vie intérieure n’a pas
marché du même pas que son dé-
2
- 294
veloppement et ses progrès extérieurs. Malheur à nous, si nous
craignions de le confesser ! si nous
disions comme l’église de Laodicée:
« je suis riche et je n’ai besoin de
rien! » Ah! reconnaissons plutôt que
nous sommes pauvres et misérables,
et allons sans retard à Celui qui
est riche en miséricorde, qui attend
pour nous faire grâce, et pour ouvrir sur nous les trésors de son
amour.
Nous savons que l’Evangile est
prêché dans nos paroisses et dans
nos stations missionnaires, et que
des réunions d’édification plus ou
moins régulières, se tiennent dans
plusieurs localités, mais nous pensons que les prédications les plus
fidèles, et les exhortations les plus
édifiantes, ne peuvent remplacer ce
que nous venons vous proposer, savoir d’établir au plus tôt dans votre
paroisse, (ou dans votre station) une
ou plusieurs réunions de prières par
semaine, dont le but spécial sera
de demander à Dieu, une abondante
effusion de son Esprit sur notre
église.
Nous aimons à nous persuader
que vous trouverez autour de vous
bien des personnes qui accueilleront
avec joie votre appel et qui lutteront
avec vous, pour obtenir cette bénédiction qui est la source et la condition de toutes les autres. Mais
quand il ne s’en trouverait que deux
ou trois, vous savez quelles promesses sont faites à ces deux ou
trois, et loin de vous laisser décourager vous persévérerez jusqu’à ce
que vous ayez obtenu le grand objet
de vos prières.
Nous pensons qu’il est tout à fait
superflu de nous étendre davantage
sur la nature et l’opportunité de
notre invitation que vous avez peutêtre attendue; et il ne nous reste
qu’à prier ardemment le Seigneur
de disposer lui-même beaucoup de
coeurs à le chercher, et à assiéger
de leurs supplications le trône de
miséricorde.
Recevez, cher frère, les salutations
fraternelles de vos tout dévoués en
Christ.
Les membres de la Table:
J. P, Revel, mod.
P. Lan TARE!’, mod. adj.t
D. B. Muston, secrétaire
D, VoLLE feu D.<i m. l.
CORRESPONDANCE
Palerme 30 Novembre 93.
Excursion à Girgenti.
Très honoré Monsieur et frère,
Votre appel à un peu de collaboration sicilienne pour le «Témoin»
a retenti comme un clairon de marche qui entraîne, bon gré mal gré;
je me mets donc en route, si vos
lecteurs voudront bien me suivre
dans une excursion jusqu’à Girgenti,
Tout étranger qui va à Girgenti
ne s’égare guère dans le dédale de
ses vicoli, lunlérêt qui l’y amène le
conduit hors de la ville; il y est
venu uniquement pour voir les fameuses ruines des temples grecs et
il est bien dédommagé, car il a devant lui les temples les mieux conservés de l’antiquité, du meilleur et
plus pur style dorique.
C’est aussi dans ce but qu’au sortir de la Conférence de Grotte, en
Juin dernier, quatre pasteurs Vaudois, franchissant les quelques Ailomèlres qui les séparaient de Girgenti,
vinrent errer au pied des colonnes
gigantesques qui attestent de la magnificence de ces édifices sacrés.
Se souvenant néanmoins de leur
caractère de messagers de bonnes
nouvelles et de serviteurs du vrai
Dieu, au milieu de ces ruines du
paganisme helléqique, que le paganisme romain a consacré une seconde fois, ils se sentirent pressés
de donner gloire au Dieu qui veut
être adoré en esprit et en vérité, en
3
- 29S
chantant ses louanges. Gérés, Junonlaciriienne, Hercule, Jupiter avaient
reçu les hommages de multitude
d’adorateurs, S. Grégoire des Naxets
au Moyen-Àge en avait eu sa part,
car il avait substituéj dans le superbe temple de la Concorde, l’idole
payenne; mais jamais auparavant
croyons-nous l’hymne évangéliquement chrétienne n’avait résonné en
ces lieux.
Ce n’est pas aux ruines d’Agrigente que nous convions le lecteur
cette fois; il s’agit bien aussi de visiter un lieu de culte, une église,
mais pour y arriver il nous faut
pénétrer dans le cœur de la Girgenti
moderne et arrivés au piano tanzo
nous arrêter devant l’ancien palais
du baron Tomraasi. Jusqu'ici 'il a
servi d’asile à plusieurs classes des
écoles communales, mais dorénavant
on y enseignera plus et mieux que
l’a h c des connai.ssances humaines;
c’ëst la Parole de Dieu qui y sera
expliquée aux adultes comme aux
enfante.
De grands placards éouges annonçaient aux braves « agrigentine »
que Dimanche, 19 Novembre, « la
Chiesa Evangelica » inaugurait ses
séances dans le dit palais. L’émoi
ne fut pas petit dans le camp clérical. Tout ce que la rouerie sacerdotale put inventer fut mis en jeu.
Dans les petites villes les nouvelles se répandent facilement, en Sicile surtout, il suffit d’un émissaire
qui traverse « la piazza et le corso »
en entrant dans quelques « saloni »
(coilï'eurs) dans quelques pharmacies
et dans quelque cercle pour que la
population entière soit informée de
ce qui va se passer. La voix fut
donc répandue qu’une escouade de
« viddani » (paysans) munie de forts
gourdins avait juié de rosser très
orthodoxeraent les vilains hérétiques. !
Une autre insinuation non moins
habile, dont le 1®” article du Statut
fit les frais, tendait à laisser croire
que l’inauguration d’une Eglise évangélique était extra légale et que l’autorité aurait dû s’en mêler, car il y
est dit: « che i culti esistenti sono
tollerati ». A Girgenti, arguaient nos
Agobards, l’Eglise évangélique n’a
jamais existé, ergo elle ne saurait
être toléréel 11 est superflu d’énumérer ici toutes les vieilles armes
rouillées de l’arsenal catholique qui
ont toujours été maniées en de telles
circonstances, avec plus ou moins
de succès; elles se résument dans
les accusations d'impiété et de blasphème et dans les calomnies de
turpitudes et d’iniquités.
Combien de personnes furent retenues chez elles par des scrupules
nous ne saurions le dire, mais nous
ne croyons pas nous tromper en affirmant que si notre salle ne se
remplit qu’aux trois quarts, la pluie
torrentielle qu’un vent violent nous
fouettait au visage, y entre pour
sa bonne part.
Nos salles d'évangélisation et nos
églises se ressemblent trop pour
qu’il soit nécessaire d’en décrire une
nouvelle, il estrplus intéressant de
jeter un coup d’œil sur l’auditoire.
Il est composé en grande partie de
personnes appartenant à la classe
moyenne, j’y aperçois un inspecteur
des écoles, des journalistes, des étudiants, un chancelier du tribunal, un
lieutenant d'infanterie, etc.; sur les
premières chaises quelques figures
amies, nous assurent que la petite
église de Grotte a voulu être représentée à la modeste mais importante cérémonie.
A. M.
(Suite au prochain N^J.
4
^ 290
ÉVANGÉLISATION
Ndus glanons dans le BoUeUino
que nous recommandons à nos lecteurs, quelques nouvelles sur l’Evangélisation ijue nous donnerions
volontiers plus fraîches, si ceux qui
les possèdent voulaient bien nous
les envoyer directement dés qu’ils
en ont connaissance.
Ce serait un moyen efficace de
faire connaître aux Vallées notre
œuvre d’évangélisation et d’y intéresser nos populations.
Puisqu'elle doit être notre cette
œuvi’e, comme on nous le dit avec
raison, il est bien juste que nous en
ayons des nouvelles directes pour
que nous puissions à notre tour engager notre peuple à y concourir
d'ijne manière efficace et crois.sante.
Aussi nous sommes reconnaissants
à ceux d’entre nos frères qui nous
envoient de temps à autre des non'
velles de l’œuvre qu’ils poursuivent
dans la péninsule ou dans nos îles.
CHRONIQUE VAÜDOISE
Còme. — La fréquentation' des
cultes est satisfaisante, si l’on’tient
compte du fait que les membres de
l’église sont pèu nombreux et répandus sur un va&te territoire. Une
classe de catéchumènes donne bon
espoir au pasteur M. E. R ivoire.
Les membres de l’église espèrent
pouvoir faire les réparations dont
leur local a grand besoin.
Tenisè. — M. le pasteur Chauvie |
écrit au BoUeÜino au $ujet d’une
belle fête que l’on célébra lors du
28® anniversaire . de rUnion Chrétienne de Venise. L’on vit arriver
des délégués de Padoue, de Milan
et de Florence, et ,1e soir un. banquet de 50 couverts, en comptant
les dames les premières, ne fit que
prolonger la séance qui venait d’avoir lieu.
(A suivre.) E. B.
VILLESÈCHE. - Après les réunions pour la jeunesse, que nous
avoiJS dû prolonger à cause de la
multiplicité des centres, nous voilà
maintenant en plein dans les réunions dites « examens de quartier ».
Dans le vieux passé ces examens
avaient une importance très marquée. Le but en était clairement indiqué, c’était la vraie visite annuelle
pour chaque quartier; et on l’attendait avec un intérêt tout particulier.
Nous ne sommes pourtant pas de
ceux qui voudraient revenir à ce
bon vieux temps. Nous voulons avancer, Ce qui n’empêcbe pas que chaque année nous sommes à nous demander ce que nous devons faire
pour donner à .ces réunions d’exa •
raen un cachet particulier, autre que
celui des réunions ordinaires, dans
les mêmes locaux.
Noms profitons, l)ien de l’occasion
spéciale, non seulement pour la distribution de la lettre-circulaire de
notre Administration, mais avant
tout pour attirer l’attention des
membres sur le sujet indiqué, sur
son importance pour l’avenir de notre Eglise et surtout pour le salut
des âmes; et malgré cela la seule
chose qui change aux réunions ordinaires c’est d’avoir un sujet donné
d’avance par la Table.
Nous avons, il est vrai, ici,” une
seconde partie dans laquelle lé pasteur exprime ordinairement ses impressions sur la marche du quartier:
la fréquentation des cultes, les contributions volontaires etc,, invitant
ensuite l’ancien, le régent et les
autres membres présents à exprimer
aussi leur jugement. Mais souvent,
ceux qui auraient; le plus besoin de
prendre pour eux ce qui se dit, ne
sont pas là; ces sortes d’examens
les ennuient. Et ainsi on s’en va en
se demandant à quoi peuvent servir
ces visités d’église en petit. Elles, ont
5
- 297
pourtunt leur raison d’être, aussi
bien les petites que les grandes
faites par la Table à la paroisse.
Mais ce qu’il nous faut avant tout:
c’est « le réveil ».
Jo église d ©rient persécutée
Les protestants russes ne sont pas
mieux traités maintenant de ce que
ne ¡’étaient les Vaudois avant 1848.
Ceux-ci pouvaient .déjà alors arriver
aux grades de sergent et de sergent
fourrier ; tandisque le ministre de la
guerre en Russie établit que ceux
qui ne suivent pas la religion de
l’Etat ne peuvent en aucun cas monter en grades dans l’armée.
-.4.
Les professeurs Thoumayan et
Kayagan sont sortis du cachot, mais
la persécution n’en continue pas
moins contre les évangéliques de
leur pays natal, l’Arménie. Les prisons sont remplies de chrétiens qui
y sont jetés sans aucune terme de
procès et sous le moindre prétexte,
Les turcs sont fanatiques et ils
veulent à tout prix arrêter les progrès du christianisme qui commence
'à les inquiéter. Aussi les persécutions sévissent en Arménie et dans
toute l’Asie Mineure.
Nous extrayons de YEmngelical
Chrislendom une lettre de l’Eglise
de Galatie lue par le professeur
Thoumayan à la conférence de l’Alliance Evangélique de Dublin, et
adressée aux Eglises d’Occident.
En voici un résumé:
Chers frères en Christ,
Il a plu au Seigneur de nous faire
participants des souiirances de Jésus Christ. Nous sQulïrons avec joie
pour le Seigneur qui a soulîert pour
nous. Nous vous prions de nous
présenter au trône de grâce dans
vos prières publiques et privées et
ide nous encourager par vOtretamour
et par votre sympathie chrétienne.
Nous prions constamment pour l'Eglise Universelle, priez aussi pour
nous pour que notre foi soit fortifiée
et purifiée par la persécution.
L’Eglise de Christ en Orient passe
par une période très critique. Travaillons avec vigilance et prières,
nous dans la prison et vous dans
la vie active pour combattre la
puissance des ténèbres.
Oubliez pour un moment vos vues
particulières et vos dillérencés entre dénominations, et unissez vos
mains et vos cœurs pour travailler
pour le Seigneur et pour préparer
et hâter le glorieux jour de sa venue.
Souvenez-vous que nous sommes
en prison pour la cause de Christ,
pensez à nous, pi iez pour nousj travaillez pour nous!
Que la grâce du Seigneur Jésus
Christ soit avec vous et avec toutes
les églises de Christ.
L’Eglise chrétienne de' Galatie.
—I—
Pendant les douze derniers / mois
une trentaine de pasteurs luthériens
ont été frappés d’amende, éloignés
de leur poste, ou emprisonnés.
— Qu’avaient-ils donc commis de
si grave?
— Us avaie::t pour la plus part
accordé les sacrements de l’Église
luthérienne à des gens qui appartenaient à la communion grecque.
E. B.
FitlTS »IVFRl»
iRome. — Le Conseil Municipal a
délibéré d’accepter en don le buste
d'Alexandre Gavazzi, et de le placer
dans la Vida Corsini sur le Janicule
avec les défenseurs de la République
Romaine de 4849
Les donateurs de ce buste sont
MM. les cpmm. Finocchiaro-iAprile,
Mainerj et Aug. Mauro, A^M. les
chevaliers Fera et, Gay et les bon.
6
- 290
Elia, Fr. Cucchi et Mazzoni, ex-député et M. L. Conti.
On se prépare à Rome à fêter
l’inauguration de ce buste.
Voilà en résumé ce que nous apporte le Piccolo Mes'iagffçro, organe
de la Chiesa Libera.
Le Boîleitino, qui don'ne ces mêmes nouvelles, ajoute que la Cliiesa
Libéra a réussi à obtenir — par le
moyen de la Franc-maçonnerie —
et pour la vénérée mémoire du grand
patriote — des honneurs que l’on
n’aurait jamais obtenus — bien que
mérités — s’ils n’avaient été demandés. que par des évangéliques
comme tels.
Livourne. — A Livourne c’est le
Ministère de la Marine lui-même qui
ordonne de placer dans l’Académie
Navale un marbre en l’honneur du
lieutenant de marine, Maurice Talraon notre coréligionnaire.
Voici le texte de l’inscription : ,
Il Ificordo del tenente di vaecelle
MAURIZIO TALMÙNE
Allievo eaemplare di queste B; Aocadomia
.Spento venticinquenne a Merita
Li n Novernbre 1893
' Coli selvaggio tradimento
Vi coniorli ad inconfrarè impavidi ogni pericolo
s<. ' Pel compimento del dovete
, . Per l’amore della patria.
Une lettre bordée de noir 'nous
annonce le départ de Madarrie
Susaiine Trou, née Bostaii
décédée à Masse! le 6 décembre, à
l’àge de^ 73 ans>t, /■'¿..a...- "
Nous prenons part au deuil de
notre frère” et collègue M"” C. A.
Tron de St. Germain qui a dû se
séparer de sa mère bien-aimée, et
nous lui présentons, ’ainsi qu’à ses
frères' et à ses autres parents, l’expression de notre sympathié chrétienne. •
pour le départ prématuré de sa compagne qui laisse plusieurs orphelins
en bas âge,
Nous partageons l’affliction de M.
Klett et celle des parents de sa bienaimée compagne.
Qu’il plaise au Seigneur de leur
accorder à tous, les consolations de
son Saint Esprill
U«vne P(»liliqüe
Rome. •<— Le ministère Zanardelli n’a pas abouti, faute d’accord
entre ses membres sur les graves
questions qui occupent les esprits.
Aussi avions-nous prévu que la crise
serait laborieuse, surtout à cause de
la question financière.
De nouveaux impôts seraient une
cbarge lourde avec ceux que nous
payons déjà ; et la réduction des dépenses militaires présente des inconvénients d’u,n autre genre.
Le roi s'est, entouré, des conseils
des hommes marquants qu’il a appelés an Quirinal, puis il a chargé
Crispi de composer un nouveau cabinet.
Nous avons déjà vu paraître quelques listes, mais jusqu’à présent il
n’y a rien de définitif. Espérons que
bientôt un ministère capable de nous
sortir de cette fâcheuse situation sera
compose.
Il faut dire que Crispi n’est guère
agréé en France où on lui attîibue
— à tort croyons-nous — de vouloir la guerre. Nous avons grand
besoin de la paix, et que Dieu rious^
la garde! En voyant, les graves difficultés qui surgissent, nous nous
rassurons en pensant que « l’Eternel
règne » (Psaume XGIIf, 1).
Nous .avons appris aussi avec une
vive douleur que notre frère M. Valentino Klett de Coazze est en deuil
Nielle. — Les nouvelles de la Sicile ne sont’ pas bonnes. Le vin et
le soufre, qui sont les principales
ressources des habitànts n’ont pas
d’écoulement, si ce n’est à un très
bas prix, et la misère se fait sentir.
M.
7
299
Or la misère est, mauvaise conseillère et les populations se révoltent
aux autorités, poussées comme elles
le sont par des agents d’un socialisme mal entendu qui profitent de
la situation difficile pour arriver à
leurs fins,
A Partinico près de Palerme, une
foule ameutée assaille les gardes, les
frappe et les désarme. I.,es troupes
arrivent, donnent les signaux convenus puis chargent la foule, font
feu en l’air pour intimider les séditieux, et opèrent bon nombre d’arrestations, La foule se disperse, mais
l’on craint que les désordres ne se
renouvellent et l'on envoie des renforts depuis Palerme, même deux
canons.
A GiardinelU, autre chef lieu, la
foule atlaqué la maison communale,
saccage et Inûle les meubles, les
régistres et les papiers officiels, l^es
Ijersaglieii accourent, mois iH sont j
insulté.«, une bataille s’engage, l’on*
fait teu de part et d’autres, et à la
fin de l’action l’on trouve sur le
carreau quelques morts et, plusieurs
blessés. Le portier et sa femme sont
massacrés par la foule ameutée. Le
pays est occupé par la cavallerie et
le peuple s’enfuit dans les campagne.s.
>A Bilonlo, petite ville des Pouilles de 26,000 habitants, c’est pne,
fête soi-disant religieu.se qui fournit
l’occasion à de graves désordres le
dü cour. L'agent des finances ne
veut pas que l'on fasse des détonations, hélas! trop habituelles, des
mortaretti. La population fanatisée,
habituée à louer le Seigneur avec
la poudre à canon, voit en cette
défense une offense à sa religion, se
soulève menaçante et se jette sur
l’agent des finances qui cherche un
refuge dans la maison communale.
Il s’y barricade et les séditieux i’y
assiègent. Les carabiniers qui accourent sont reçus à coups de pierres, ils font feu et tuent un paysan.
La foule encore plus irritée poursuit les carabiniers qui sont obligés.
de fuir dah.s leur caserne. De là ils
font feu par les fenêtres, et le peuple leur tance des pieiaus.
Sur ces entrefaites les révoltés ont
enfoncé la yjorte de la maison communale'et ont saisi le pauvre agent
des finances caché sous une table.
Malgré ses appels à leur miséricorde
et les exhortations du, sénateur Rot,
gadeo et de d’autres notables présents, ces forcenés imbibent de pé*
Irole les vêlements du pauvre homme et y mettent le feU. L’infortuné
meurt au milieu d’atroces douleur.s.
Le.s troupes arrivent de Bari pour
mettre fiu a ces atrocités. L’on ne
connaît pas encore le nombre exact des morts et des blessés.
— Cela ne va pas mieux
en France où en plein Parlement
réuni au palais Bourbon, une bpmbq
chargée de clous,; de balles et autres
projectiles est lancée pendant la
séance, samedi à 16 b.
L’immense salle est l'emplie de
fumée et de pous.«ière et lorsque
(5 minutes après) l’on commence à
y voir plairv Pon, compte 50 blessés
parmi lesquels 19' députés, Un servicè d’ambulance est organisé pour
enlever et .soigner ces blessés^ et
toutes les portes sont fermées par
ordre de la police pour que le coupable ne puisse pas s’évader. On ne
le.s ouvi e qu’à'19,50 b. après avoir
fait subir un interrogatûire à tout
le monde, Casimir-Périer premiér
ministre compris.
]>e coupable, avoue ensuite d’un
habile interrogatoire, est un jeune
homme de 32 ans, oi'iginaire de
Mézières et portant le nom mal
choisi de Vaillant. Ce pauvi'e sire
se vante d’être anarchiste et regrette qu’une femme ait louché son
bras pendant qu’il lançait la bombe.
Sans cela celle-ci serait allée tomber tout juste au milieu de la salle,
entre le fauteuil de la présidence
et les bancs des ministres. Et, ajoule
le lâche Vaillant, l’on aurait vu le
ventru Dupuy^ président dù Parlé-
8
300
ment, les pattes en rair. Faut-il en
avoir du cynisme pour agir et parler
ainsi après une si mauvaise action !
G^est Dupuy qui est vaillant et
doué d’une admirable présence d’esprit. Il sonne la cloclielte présidentielle, il exhorte les présents à calmer leurs légitimes émotions, il assure que les blessés reçoivent les
secours nécessaires dans les pièces
voisines où on les a déposés et il
invite les membres du Parlement à
continuer la séance.
E. Bi
SOUSCRIPTION
pour les incendiés de la Balsille
Report Fr. 51,
Madàme E. Nussey
Gioy. Richard
M. me I^ydie Malân-Lantaret
N. N.
M. Ant. Gay, past.
21,50
l.
3,
1,
1
TotabFr. 78,50
SOUSCRIPTION
Bn faveur as l’Évangélisatiou
Celle souscription a été chaudement
recommandée dans ,50s numéros 44
et 46 que nous rappelons aux lecteurs. Nous terminions notre plus
récent article sur ce sujet par res
mots :
— Qu'on nous envoie des listes
de souscripteurs et nos colonnes
sont ouvertes pour les accueillir.
Aujourd’hui nous disons: Halez-yous
pour venir au secoufvs dé cette œuvre.
À reporter I,.. 3758,—
M.'Et. Roslan, (Luserne S. J.n) 50,—
Total Fr. 3808,00
BibliotliÈiiye MMii dite dy' Coildie
Le Vendredi; 22 décembre cour.,
auratlieup des 3 h.i à 6 'derraprès
midi, la Rentrée générale annuelle
de tous les ouvrages de cette bi
blîothèque qui sont en lecture. Il
n’y aura pas de distribution du 20
déc. au 3 janvier. Il n’est peut-être
pas superflu d'ajouter que pour
chaque volume qui n’aura pas été
rendu, le détenteur devra payer
franc d'amende.
Le Bibiiotàécaire
Al. Vinay.
ON DEMANDE
une cuisinière pour l’Asile évangéique de jeunes filles — 25 frs. par
mois — voyage payé.
S’adresser à la Direction, 2 Via
del Gignolo, Firenze,
AVVISO DI CONCORSO
Rendendosi vacante, a partire dal
Gennaio 1894, il posto di Economo
dell’Istituto Artigianelli Valdesi in
Tòrino, si cerca una persona, possibilmente un maestro Valdese, nu~?
bile 0 ammogliato senza prole^ che
possa rivestire detta carica. Chi sentisse vocazione per rivestire quel
posto ben rimunerato, si rivolga
senza indugio al signor Presidente
del Comitato direttivo dell’Istituto
Artigianelli^ Valdesi, 15 Via Pio V"
Torino, mandando i suoi 'certificali.
Inutile di presentarsi senza eccellenti riferenze.
AVIS
Une famille respectable de Milan
cherche une cuisinière vaudoise ,
jeune, robuste, parlant bien le français, — On demande de bonnes
références, et on rembourserait le
prix du voyage.
S’adresser à Maiiame Borgino, Via
Borghello 5 — Milano.
J. P. MAlan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina
%