1
Année XIV®
i>KIX I)’abonnement i»ak an
tuile . . . . L. 3
Toti« les pays fie TTÎniou fie
)»OKtÜ , . ...
Arnôrique du ftud '
' Ôiï s'iilwnue:
Au. bureau (rAclmiiiisU'a-iioü;
Chez 3DÎ. les Pasteura ;
Clhaz üL ËrnuHt Hubel't fPiffUei'oU
(ît la TiîbraiiÎB Cliiaiitovo ot
Îtasttariîlli ('I^lguiirol ).
L'abufïiunuont )>ar1; cîh I- JanvîfM'
et so piio d'avanoe.
N. 10.
Mars 1888
■Numéros Béput'ês dtimandés avant
I 1« Tfirage 10 ceatimes chacun.
AnnnnreH: 30 oentlines par ligue
pour une fn^ule fois, —15 centimes lie 2 à 5 lois et 10 een
I rîmes pour fi foî.'i et an doseus.
I S'adresser poui‘ la Këclaclioji el
j V idttiinlstrntiOii à M. le l’asj tour iï. Bosio — {fennuiH
I Clason ^Piuorolo) Ttalin.
j ‘l'éut chaiigüiruînt A' arlres-so est
paye (1,25 cenilnius
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
•****1 ' yolts me lierez téuxoinH. Aotiss 1, 8.
uSomiiiair’e.
' Kstat des Eglises do la Vallée de Prageta
- ITl/i. —’ Qiiéstioris et Réponses. — Des
syètdB. — Correspondance. ~ Missions. —
Nùh'véries religieuses., — Cliruniquo vàuddtse. — Souscriptions. — Revue politique.
Estât des Eglises de la Vallée
de Prageta - 1714
-i.li Í!': . _____
ViLLARET
La Paroisse de Villarel a MO l'arnillefe et. 50ü âmes.
iLe nombre des relaps est de di.K
étant vieux, ont été baptisés dans
la :religion prétendue réformée.
"Cmos qtii sont retournés rf. la Messe.
Aucun.
Le*’ plus £ÍaMt76'rtíiia-' des reÀipitmnaires.
Thomas Bouquet est le seul.
Assemblées et maîtres d’Ecole.
11 n’y a jamais eu ni assemblée ni
maître d’école relieionnaire depuis
29 ans.
Réparations.
La maison Curiale est en bon état.
1/Eglise manque d’une cloche, de
six serrures, le tabernaele a besoin
.S'Wiüttrti! la neritê iioae Ui cffirUc. Kpii. iv, 15.
d’estre réparé, il n’y a point de
lampadaire ni cuvette pour tenir l’eau
baptisimalle, elle manque aussi de
quelques linges , napes, aubes.
J. Faure
Diii'é do Villaret.
Remarixiu;.
Le susdit Thomas Bouquet et séducteur, s’esl fait adjuger les biens
de plusieurs de ses parénts qui avaient
déserté du pays pour fait de religion,
lesquels biens, ayant été confisqués,
n’ont été adjugés'au dit Bouquet qu’à
condition et à la charge qu’il fairait
toujours profession de la Religion
catnoüque aposlol. et romaine et, continuant dans l’héresieavec obstination,
il semble que les dits biens et héritages doivent retomber dans la confiscation.
.1. Faure,
Curé de Villavet.
CHATEAU DU BOlS
Estât de ce qui concerne laparroisse
du Chôsteau du Bois tant pour te
spdrüuel que pour le temporel.
1. Il y a dans la dite paroisse; des
relaps H familles qui composent le
nombre de 56 personnes.
2. 11 y en a de ceux qui ont été baptisés à la religion catholique, douze
grandes personnes sans compter les
2
, U
petites qui n’ont pas encore l’âge de
raison.
3. De ceux qui sont reloumès à
¿a messe depuis un an, il y en a deux;
savoir Jaques Bevior de Garnier et
Jaques Blanc des Nontliény.
4. Le plusremiiiiiîi de tous ces genslà esté Jaque Barrai ctiez qui toutes
les assemblées qui se sont tenues à
la Balme se sont faites, qui a faille
prédicanl se mcslant d’annuler les
mariages.
5. Ils Îotil bapliseï'leurs enfants nu
Pornaret, ils vont épouser au Pornaret
et c’est le rainisiré qui y réside qui
fait toutes cos fonctions.
G. Dans la dite paroisse ils n’y font
plus A'assemblées.
7. Ils n’ont point non plus de mesirc
d’école.
8. Il manque à l’Eglise une cloche, le
plancher de dessus et du dessous ont
besoin d’eslre réparés, les portes de
l’Eglise sont hors d’état de service.
11 n’y a aucune serrure ni aux
portes de l’église ni à la sacristie,
pas même à la custode du S. Sacrement ce qui est la cause qu’on ne
peut pas le tenir; il n’y a ni lampadaire ni encensoire, ni écharpe pour
pouvoir donner la bénédiction, il n’y
a que deux nappes d’autel, il n’y a
qu’une aube, point de surplis, il n’y
a point de Talions pour conserver lia
lumière quand on porte le S. Sacrements aux malades. La maison curiale
a une cliambre qui ayant servi de
corp.s de garde pendant la guerre a
besoin d’être réparée,les portes d’eslre
remises et la fenêtre du courvoir.
M. Faure
Curé du Cliastean du Bois.
Questions et Réponses
Le manque d’espace nous a jusqu’à
présent empêché d’accomplir une prome.sse en ouvrant la non velie rubrique ;
Questions et Réponses. Nous recevrons
volontiers les questions que les lecteurs voudront bien nous envoyer et
nous examinerons nous-mêrne, ou l’un
de nos collaborateurs, celles qui sont
de nature à être traitées dans leTemoin. Béd.
Question. — La Genèse (v. 14, -17)
raconte que Caïn, après le meurtre
d’Abel, craint d’être tué par quiconque
le trouvera; et plus loin, il est parlé
de sa femme.
De (jui pouvait-il avoir peur et qui
pouvait bien être sa femme?
Réponse. — Ceux qui voient une
difficulté dans ce pa.ssage, publient
que la Genèse résume, en dix chapitres, l’histoire de l’humanité pen
danl deux mille ans. Comment pourrait-elle tout raconter dans ces quelques pages?
A la naissance de Selh, Adam avait
déjà vécu cent-trente ans sur la terre
(v. 3^ 11 est donc plus que probable
3u’il lui était né des fils et des filles
ont les noms ne nous sont pas connus.
L’une de ces filles a dû devenir la
femme de Caïn, même avant le meurtre d’Abel, comme Eve, tirée d’une
côte d’Adarn, était devenue sa femme.
Le Dieu qui avait dit: «Croissez et
multipliez», avait d’avance permis,
à l’origine, et comme exception passagère, ce que sa loi condamna plus
tard lorsque l’huraanilê se fut développée.
A la mort d’Abel, la famille humaine devait embrasser bien plus que
trois personnes. Et Caïn ne pouvait
ignorer que celle famille était destinée à croître jusqu’à « remplir la
terre». L’histoire de son crime allait
se transmettre de père en fils. Rien
d’étonnant à ce que le meurtrier d’Abel
craigne de rencontrer parmi les membres présents et à venir de la famillq de
son père, plus d’un « vengeur du sang ».
« Un homme chargé du sang d’un
autre, fuit jusqu’à la fosse qu’on
ne l’arrête pas ». ( Proy. 28, 17.-),
Des sectes
Voilà un mol que les hommes ont
employé largement, en s’accusant réciproquement d’herésie ou d'erreur.
Les saducéens formaient une secte
3
75.
parmi les Juifs, les pharisiens en
formaient une autre, les chrétiens
sont arrivés à leur tour et, on leur
a affublé ce même nom: «À l’égard
de celte secte nous ¡savons qu’on s’y
oppose partout-». Puis entre chrétiens, les sectes se sont multipliées;
le catalogue en serait bien long. Et
comme Paul a été appelé « chef de
la secte des Nazaréens », bien d’autres
qui ont suivi ses traces ont été considérés comme chefs de sectes, c’est
pourquoi l’on parle de Luthériens,
de Calvinistes, de Wesleyens.... et
aussi de Vaudois, bien connus depuis
longtemps, non seulement comme des
sectaires ou hérétiques, mais comme
des hérésiarques. L’église romaine
traite de sectes toutes les églises
protestantes, et celles-ci voient dans
l’église romaine une secte monstrueuse. Chacun prétend avoir raison.
En attendant , les sectes se multiplient. Est-ce un bien, est-ce un mal?
Vinet a osé écrire: « Il n’y a point
de vie, où il n’y a point de sectes,
l’uniformité est le symptôme de la
mort ».
Cela dit, prenons garde aux sectes.
St. Paul a écrit aux Corinthiens:
« J’apprends que lorsque vous vous
assemblez dans l’église, il y a des divisions parmi vous, et j’en crois une
partie; car il faut qu’il y ait même
des sectes parmi vous, afin que ceux
d’entre vous qui sont digues d’être
approuvés, soient reconnus ». En présence de Jésus-Christ crucifié, il se
fait sans cesse un triage parmi les
hommes: chacun, selon qu’il croit en
Jésus bu qu’il le repousse, prononce
sur son compte une sentence de justification ou de condamnation. Ce triage
se continue parmi ceux qui font profession de croire en Jésus-ChrisI, car
il y en a « qui ne sont que pour un
temps», puis ils se retirent pour
périr. Et, bien que plusieurs continuent à faire profession de piété, ils
marchent selon la chair, cl non selon
l’Esprit. Il est facile de nous en convaincre en jetant un coup d’œil sur
les principaux passages qui nous par
lent des sectaires. D’après Romains
XVI, V. 17, 18, ils ont des paroles
douces et flatteuses, ou comme dit
Godet: «ils se présentent avec un
bénin langage et avec de paternelles
bénédictions», mais ils servent leur
ventre et non pas Christ. Dans l’épitre aux Piiilippiens, ui, 2, il les
appelle «des chiens», pour caractériser leur impudence et leur impureté. Dans 1 Tim. vi, 3 à 5, les faux
docteurs sont représentés comme des
gens enflés, qui ont la maladie des
questions et des disputes de mots...
et qui considèrent la piété comme un
moyen de gagner. D’après 2Tim.ih.
V. i-9 les personnes qu’il faut,éviter
30. Matthieu vu, 15-23; 1 Jean ii,
18. 19....
Si après ces passages nous lisons
encore 2 Pierhe h, et l’épître de
Jude, nous nous trouvons en face d’un
débordement d’impiété. L’ivraie se
multiplie; sous une certaine apparence de religion, elle donne le vertige et produit des fruits amers. Il y
a certes de fortes et nombreuses raisons pour se mettre en garde contre
les sectes, les sectes pernicieuses, les
hérétiques et les hérésies, les faux
ouvriers et les antichrists.
Mais s'il faut qu’il y ait même des
sectes ou hérésies parmi les membres
d’une église, c’est afin que ceux qui
sont dignes d’être approuvés, soient
reconnus. Et comment seront-ils reconnus? Par leur vie selon l’Esprit:
« Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez point les œuvres de la
chair ». L’Esprit leur communique « la
sagesse qui est premièrement pure,
puis paisible, modérée, traitable,
pleine de miséricorde et de bons fruits,
point difficulleuse (point critique),
sans hypocrisie ». '
Si quelqu’un a celle sagesse, il
pourrait bien encore être traité de
sectaire, ou s’entendre appeler de
différents sobriquets, comme cela
s’est pratiqué de tout temps, mais il
n’est pas coupable do ce péché que
Pau! appelle secte ou plus littérale-
4
.76
ment, «hérésie», et qu’il met entre
les péchés d’impureté, d’orgueil, de
haine et de débauche.
Pour une église, comme pour l’individu, il importe avant tout qu’elle
soit vivante. Puis, si elle se développe
sans qu’il se forme des partis ou des
divisions profondes au sujet de la
doctrine, sa vie n’en sera que meilleure. Mais si des sectes commencent
à se produire, que chacun prenne
garde à soi, (et si possible à son
frère), pour ne pas être entraîné loin
de Christ. Pour cela, il s’agit de
marcher selon l’Esprit et d’être rempli de l’Esprit, afin de faire le plus
de bien possible; puis aussi d’éprouver
les esprits afin de ne pas mépriser
ceux qui ont l’Esprit de Dieu ou leur
résister, et de ne pas être séduit par
des hommes artificieux.
J. D. II. ,
ÎÎTotreoiïonbattcc
Craraol, le 6 mars 1888.
Monsieur le Rédacteur,
Nous vous sommes très reconnaissants de nous avoir accordé jusqu’à
maintenant, c’esl-à-dire pendant un
eu plus d’un an, l’hospitalité dans
f
e Témoin pour la souscriplion en
faveur de notre temple. Auriez-vous
l’obligeaiîce de nous donner encore
une petite place dans le prochain N°
pour que noos puissions remercier
tous ceux qui ont bien voulu répondre à notre appel?
Nous remercions tout particulièrement la paroisse de Golonia Valdense
et. celle de Turin, Nos frères d’Amérique ont eu l’excetienle idée d’initier
eux-mêmes une souscription en notre
faveur qui a produit plus de500 fr.
La paroisse de Turin a été visitée par
un collecteur qui, recommandé par
le consistoire de celle église, a reçu
en général un très bon accueil. A ces
deux paroisses et ensuite à toutes les
personnes qui nous ont témoigné leur
intérêt par leur dons nous exprimons
notre vive reconnaissance.
Nous ne sommes pas encore au bo,vU,
de noire entreprise, mais npiis espérons cependant pouvoir faire la dédicace de notre nouveau temple dqns
le courant de celte année. ,,,
Agréez, Monsieur et cher frere’j
les sincères remerciements de vos bien
[dévoués I !
■ Les SIembrés ^r.'uy.i du Consistoire de Pramal.
Missions
Akem. ( Côte d’Or). ^ La Côte.d’Oy
est celle partie dé‘l’Afriqué occidferilale, qui se‘trouve ab'’fibl^d du golfe
de Guinée, entre les iïeuves’ Afe^srni
et Voila. Les voyagedcs s’accordent
pour nous dire que le paysage' qui
s’offre à la yué'de l’étranger qiiî y
aborde est si riche et si vaéié, qu’jl
ne s’en trouve nulle pàrt de paréil'
sous une telle latitude. (y ' y'j|'
La côte se divise en deux', bandes,
bien distinctes. La nremière, celle
qui longe la mer n’est qu’une plaine sablonneuse, inhabitée, où croissent, ca et là, de rares .buissons
et des arbres rabougris entourés
de hautes herbes. Mais à peînb.,l’at-on franchie que l’aspect change .complètement. Ce sont des co Hipes verdoyantes qui s’élèvent graduèllemenl
à l’altitude de vépilables montagnes.
De ces superbes sommités descendent
de magnifiques forêts: et, dans ' les
profondeurs des vallées, pousse une
végétation remarquablement belle. —
C’est là, sous les ombrages ipuffus
que se trouvent situés les villages des
indigènes qui révèlent une certaine
aisance et un certain goût pour l’arcliileclure. En effet, on n’ÿ voit pas
les petites maisons arrondies pu au
toit plat, qu’on rencontre sur la Côte
du Poivre ou de l’Ivoire, mais (jes
constructions bien proportionnées, de
forme carrée, et hautes de deux pu
trois étages. ¡ jn , i ,;..
Ce qui donne à ces localités un caractère encore plus imposant, ce sont
les forts européens avoisinants, et qui
5
dijmioent , àipei’le de y,ue, la conirée environniirite. ¡ ; ;
;La plupart, demces . citiidolles qui
datent du siècle sont en ruines ;
elles I avaient été constcu¡.les par les
Portugais., au temps où le commerce
des esclaves était Dorissant, elles
servaientdecomptoirs pour cehonteux
trafic et p9pr le qommerçe de la poussière d\or. .I^îs IIollandaiSÆUjiplaatèrent Jes Portugais eP à’_'cQ0 .\d’eju,x
vinrent s’étalrlir les Panois et les Anglais, ;Dès 1872, ces derniers restaient
les / seuls, maîtres, croyant de leur
devoir de ne pas abandoiiner un pays
da,ns lequel ils ■étaient, parvenus ù
faire ¡abolir, ou to,ut au .moins à enrayÆii' fortement, la traite déç, noirs.
Gap-Goasï-iCasile, avec aon,jfQr|t„,,<),ii
réside le gouverneur, est le port principal de la contrée.
Citons encorev péur être complets,
les villes les’ plus importantes qui
sont Elmina,i:Anamabu,.i Aklcrab et
Christianeborg, 'i .1, n..
Tous les petits royaumes indigènes
de la côte sont placés sous le protectorat britannique. Geluidont nous
voulons parlei'i PAAem est situé vers
le Nord de la Côte 'd’Or^ et était
jadis vassal du terrible roi de l’Ashanti
qui défit l’armée anglaise en 1824 (1).
Depuis 1831 il Cul aussi placé sous
la. protection anglaise et peu après
les premiers missionnaires protestants
y firent leur appariiion. - Ce n’est
pourtant que depuis 1854 qu’il fut
donné à l.a mission de Bâle d’y établir
une œuvre fixe, en corrélation avec
celle de la Côte d’Or commencée en
1828. — Si le pays est beau, le climat
de ses vallées est dangereux pour les
Européens, et on ne s’étonnera pas
d’apprendre que parmi les missionnaires un bon nombre ne reverront
plus ici bas leurs bien-aimés laissés
en Europe^ — Malgré cela la Mission
prospéra, si bien qu’ellû compte mainr
(!| , rapilali! ;. Comuiis.sip,
nii vaste Fl 'piiissanl royaume ilonl tos
Kiiropéeii.s eohnais.sent p*as encore les limites exactes, inai.s qui s'étend probablemenl jnaqn’à la r.haîne de Kong.
tenant sur toute ta Côte d’Qi'iet Akem
10 stations et près de,huit mille perr
sonnes,.qui se rattachent à, fÈglise
chréiiennfi..: D'œuvre est dirigée par/Sâ
missionnàires européens19, pa^teiirs
indigènes etllOéyângélislés.et maîtres
d’école, , . ,,, ,
¡;i.| , ■ ' ii;p -,'i-d,;'; '
-ini:
, ,mpis,qe féyfler de l’anaee passée
Îés chrétienSideTfyèbi, et peii Jiprès!,,
ceux des auir,es stations ,t^’A|^em|C’omr
mehcèr.enlj çi en butte.(aux ve*
xatiotis de leurs voisins païens. Un
accès de colère dii roi'•Atta ,.'ivait qccasipnué les premières yiolepces.. iSa
mort 'sobi-fè, causée par ùfië fldxïbrt
de. poit'rine'^fie l’ô’n atlribnàit j^qpéf:
qùe ràalôDée,' fit, éclater |a p^i'sécùlion. Ob i^acqntè'. que peu ne jours
avafil de tomber-malade' il, aVa'U dit
ironiquement^ i.et âp'jia'remb'eqi ' sains
sé doulér de| la . profonde .véi’jté’ tlé
ses paroles ; « Cohverti'ssez.'^vpus toujours,'un esclave qui meurt chrélien
sera mieux logé là-haut que moi
Amoako-Ata ». Bientôt de violentes
persécutions éclatèrent dàhs tout le
royaume. Si, par une direction toute
particulière de la Providence une effusion de sang put être évitée, pkis
de 1200 chrétiens furent’chassés de
leurs demeures, leurs cases furent
pillées et leurs champs moissonnés
par les païens. Aucun effort, ne fut
épargné pour forcer les chrétiens îi
abjurer, Lesipromesses les plus séduisantes, les ruses et la violence aboutirent hélas à en faire tomber plusieurs pendant les 7 mois que dura
la persécution; mais Dieu soit joué,
le frère Rosier peut nous annoncer
que la moitié des communiants dans
les communautés que la persécution
a visitées est ^demeurée fidèle. De
l’autre moitié un tiers a dù être exclus de la Cône ; les deux autres tiers
ont été chassés de l’Eglise.
Nous voyons, par ce fait que nos
frères de Bâle'tiennent sérieusement
à la discipline dans leurs églises de
la mi.ssion. Plusieurs de ceux qui sont
tombés n’ont cependant pas ■ abjuré
complètement; intimidés par la multitude menaçante qui les entourait.
6
78,
ils se sonl laissés aller à promeitre
de « faire le lundi ce que les païens
de f'Akem font ; » c’est-à-dire de
suivre la procession du Fétiche Ateko,
et d’accourir au son du tambour. —
Les missionnaires voient dans cette
persécutiou une épreuve bénie pour
les éRiisss qui ont été purifiées et
délivrées de bien des éléments indignes. Gomme iià voient chez un bon
nombre de ¡ceux qui ont été soumis
à la diséipline des preuves certaines
de repentir, ils ont la certitude que
Celui qui à pardonné à Pierre les
ramènera à l’église.
Mainleiianl la paix est faite. Dés le
mois de novembre de l’artnèe passée,
fil grâce à l'intervention du gouverneur anglais dé Cliristiansbofg les
chrétiens expulsés purent rentrer à
Kyébi, et un nouveau roi, mieux disposé en faveur tles chrétiens, séml)le-l-il, fut élu dans la personne de
Kwâsi Küma. D, p.
iiottt>eiU0 teii^ieusee
La Société dos Livres religieüæ de
Toulouse, désireuse de s’associer dans
la mesure de ses moyens aux efforts
tew'l'és de divers côtés et spécialement
par la Ligue française pour le relèvemeni de la moralité publique, a
décidé de^meUi'c ses piibliealions, à
r»0 0|o de rabais, port en sus, à la
disposilion de tous ceux qui désirent
travailler à celle œuvre en France ou
à l’étranger, et qui lui en feront la
demande pour les distribuer gratuitement.
Le Comité est convaincu que le meilleur moyen de combattre la mauvaise
presse est de répandre le goût des
saines lecuires, et il est heureux de
s'imposer des sacrificés en rapport
avec l’importance du but poursuivi.
la construction, dans cette ville, d’une
église de la Proteslatiôn. Un legs de
250.000 francs, joint à la somme déjà
recueillie, l’élève à 756.250 fr. Les
travaux commenceront dès qu’elle
aura atteint le chiffre de 875.000 fr.
Le Témoignage fait remarquer que
le roi de Suède et de Norwège n’a
envoyé au pape ni félicitations ni
présents à rdccasion du jubilé. Le
gouyernement suédois aurait même
répondu aux sollicitations de divers
personnages influents: en disant :
« Notre roi est le souverain d’un pëu
ple prolesiaril, et il ne voit aucun
motif et aucune obligation de rendre
honneur ao pape ». ’’
On mande de Riga , 14 février, à
la Correspondance poHlique: /
«Par décision du Sénat russe, il
va être intenté dans les provinces
baltiques un procès crimine] à cinquante-neuf pasteurs évangéliques,
prévenus d’avoir favorisé la rentrée
dans l’Eglise évangélique d’iiabilanls
qui avaient embrassé la religion orín odoxe».
En souvenir de la protestation des
évangéliques à la diète de Spire, en
1529, on a décidé, dit le Témoignage,
Une conférence générale est convoquée à Londres, du 10 au 20 juin,
à laquelle sont invitées toutes les sociétés missionnaires. Des cinquante
sociétés anglaises, quarante huit seront représentées, et les sociétés
américaines prennent des mesures
pour y envoyer des délégués. Une
conférence semblable avait eu lieu en
1878 à Mildmay-Park, mais celle-ci
sera plus iniporianle. Le but est de
mettre en commun les expériences
acquises pour améliorer soit les méthodes à mettre en œuvrer sort le
mode d’administration, et éveiller, à
un tout autre degré que par le passé,
l’intérêt et les sympathies de l’Eglise
chi'étienne pour l’œuvre missionnaire.
(Eglise Libre),
7
,79.
On annonce la mort, à l’âge de 77
ans, d’un écrivain populaire Suisse
bien connu: Urbain Olivier. Ses nouvelles loules pleines d’un cbarme
champêlre el d’une bonne saveur évangélique sont connues de plusieurs
de nos lecteurs. Dans un temps où
tant de romans malsains empoisoijncnl la Société, on est heureux de
rencontrer des hommes qui savent
mettre leur beau talent au service de
l’Evangile.
U. Olivier a été enterré à Giorins
(Vaud) où il avait une modeste compagne.
<2Pltrotiique
Faet. •*— Mr, le Syndic David Peyronel nous écrit: La grandp quantité
de neige, tombée â la fin de février
a fait une victime dans la paroisse
de Villeséche. Le 20, un certain Barus
Jaques de Linsarl (FaëO; cherchant
à retourner à la maison d’où il était
éloigné depuis huiljours, occupé qu’il
était à Pramol, après avoir marché
dès le matin dans la neige, arriva vers
4 heures au Plan de Faët. On le pria
de ne pas aller plus loin; mais connaissant sans doute les besoins de sa
lamille, il voulut continuer sa route.
Non loin de iâ, l'éboulement d’une
certaine quantité de neige le poussa
hors du chemin. Il n’en fui pas entièrement recouvert, mais, harassé
de fatigue comme il était, il trouva
la m.prt dans ce lieu. Le mercredi 22
il fut enterré dans le cimetière de
Faët aux pieds d’un de ses enfants
âgé de 9 mois qu’on y avait enseveli
20 jours auparavant. Il était pauvre
mais laborieux et honnête et sincèrement attaché à son Eglise, donnant
libéralement de son nécessaire pour
l’œuvre de Dieu.
H laisse une veuve et trois enfants
dont l’aîné n’a que dix ans. Un appel
a été adi'essé à l’Eglise en faveur de
cette famille, mais nous recevrons
volontiers ce que d’autres frères voii
draienl nous envoyer pour subvenir
à la rnisère de cette famille désolée ».
D. r.
«
* ¥■
Tuiun. — Madame veuve G. Malan,
la digne compagne de feu Joseph Malari,
a voulu Laisser à son église une dernière preuve de son dévouement aux
œuvres chrétiennes, en léguant à la
Table Vandoise la somme de frs, 5000
nets de toike relenue. Elle n’a pas
(fésignê l’œuvre spéciale à laquelle co
don généreux doit être affecté, mais
nous ne pensons pas que la Table
ail beaucoup de peine à trouver, pour
cette somme, une destination convenable.
Geîtève. — Le Journal de Genève
contient dans son N. du 6 mars, une
analyse très sympathique du dernier
Bulletin de la Société d’Hisloire Vaiidoise dont l’œuvre est de nature à
intéresser tous les amis des recherches
historiques. L’article en question est
dù à la plume de l’un des membres
honoraires de la Société, Mr. l’ing.
Ad. Gautier de Genève. 11 paraît que
le Docl. Montel va donner bientôt
dans cette ville des conférences «sur
l’histoire et la littérature vaudoises.
*
•à «
Florence. — L'italia Evangeiica
nous apporte l’heureuse nouvelle que
le Sénat de l’Univprsité d’Edimbourg
a décidé de conférer à Mr. Albert
Rével, professeur à l’Ecole de Théologie de Florence, le grade honorifique de Docteur en Théologie. . .
Nous nous joignons à notre confrère
de Florence pour oflVir à notre ancien
professeur, les plus sincères félicitations.
BOURSE STEWART
M. François Roslan, past. Fr. 5 •
M. David Peyrot, past. . » 20 ■
M. Giov. Petrai, past. . »lu
M, J. D. A. IJugon, past. (.
Rorà ...... î 5 ,
M. le Docl. A. Vinay, prof. » 8 -
8
•80
Eeoue ^oitttqùc
Depuis que d’énormes qnanlilés de
nei^è ^onl, tombées à peu-près, parloul, .rendant ,,les, c.otbmnrtïcalions
li’ès-dlfTiciiés et patTois impossibles,
les esprits guerriers se sont évidem.ment refroidis. et l’on dirait qu’un
souffle .d’apaisement a,passé sur toute
l’Europe, — La Russie a, du mpins
en apparence, modéré, ses préLéntipns
sur ,1a Bulgarie. Ayant enfin décidé
la ,Turquie,l’â, déclarer fprrae|lemeni
y,légale l'a npmination^ par.,cop^écjpenl
là ’présence même dé Ferdinand Cobourg dans la principauté, elle attend le l’ésuUat de cette protestation
du.isuzeràiri'snorainal !de la Bulgarie.
Elle espère sàns/doute que; ift;prince
Ferdiriand abdiquera et laisserai: la
place ài'un autrC'^) c’esl-à-direy à» un
d es, nombre iix can didat s que Ia 1R uss ie
lient à’ sa diispoaition — en<quoi elle
pouKrait'bienise tromper, -.i'. i:
■i iLe, prince dfii’Batlenberg n’a/ pas
rencàicé fr remonter surdon trône d’o.ù
il a été renversé par le plus ignoble
■dci; gnel-apens. — Ce ¡qui parail_ cependant,assuré c’esi que ni l’Autriche
ni ia i Russie j ni-¡surtout ¡l’Allemagne
ne songent à intervenir militairement
dans tes affaires dé la Bulgarie.
■ Si’- 'dii' 'côlé' de ' rOrietlt ' fién' ne
sërnhiè préparer ' une cotiflagralion
prochains, — peut-êü’ë parce’ qu’aucun* des, (i'ois gratìds empires Pe' se
croit su'ffisàmitiènt préparé,'tien non
plus ' du ' côté de l'occidénl ne 'fait
craindre (fne la paix ne Se ir;aitUienne
pas'J"hialgré1es préparatifs de guerre
Oui 'Sé pouîrsuivent partout avec une
fiévreuse activité. Les 50.000 voies
donnés récemment àii générât Bdulanger sont un symptôme qui doit
inspirer à )a,,Blrance elle-même les
plus sérieuses'réflexions, mais auquel
les nations voisines demeurent parfaitement'indifférentes.
Oiiianl à la guerre de tarifs que la
Fraiice et l’Italie se font depuis huit
jours, il n’est pas possible qu’elle
chire longtemps; les deux nations ont
un intérêt égal à la faire cesser, car
c’est bien le cas de leur appliquer
le mot déjà très-vieux: «Si Messène
pleure, Sparte ne rit pas»;—^ Quant
k’ rindusli'ié italienne elle ne peut
que gagner,¡ et si l’Italie parvient,
comme'elle l’espère, A trouver d’autres débouchés, ' même l’agriculture
n'aura, rien à peidre. ' • ^
Nôtre paisible capitaiem'été, pendant quelques'jours, troublée'par les
inanifostalion's bruyantes et les vo'i-es
de fait de masses d’ouvriers, surtout
maçons, demandant du travail et du
pain, et non contentes de recevoir
celui que jiltisieurs boulangers leur
donnaient volontairement, pillant et
saccageant quelques boutiques. La
police et■|es„„,golda(s ont eu rai,son
sap& ii'pjïidçi.pjeinef, jde, {CpSi-/njit4i|^tànts, qui n’étaient pas tous affamés
puisque l'on a trouvé sur plusieurs
de ceux que l’on a arrêté,^^passablement 'd’argentél'de l’argent'élj-anger,
'Gpmrné'Ve goiivertiement' et jA rtiu•
nicipalil'é d'é’Rouie sé sont empressés
à rpp'vi dfe' fairè''mettre la main il' dçs
travaux l'aWsez''ô£|rl^dérables, la plupari'dc ôqs oüvriers’'pht' éfé jitimédialeméhl 'oCcUjlélî',' 'et il n'é‘’ resfe
guère sur le pàvé que. ceux qui voudraient d‘ii pain niais'‘èi)hs 'trav:pl.;|
' En ■|q‘'Vôt;rde' Marguerite
a eu l’hPnneùr dè'lirér,,leS prernièt's
tfôhps 'dè c.à'n'ô'n"'htli ';n'’ôni ïué pérsoññe et' "n^ohL lait óu’effrayeí' u'ne
peti.té troup'e'd'ïlbÿssins'qui s’étaieftl
avancés trop ciii'ieüsement.
' Les forcés ébnèmiés sont èn'pré?éncè; les Abÿ.ssins avec leur Néglis,
sur le plaleàu .et, aux débouchéa des
nombreux cbls par, iéSquels ort'ebtr'é
dans l’Abyssinie'prôpredhre'n't dite; les
Italiens dans la plajne ,et'suir le littoral de là Mer Rduge, c’est-à-dire
dans la régiop la plus malsaine. —
Si , comme on‘ t’a'ssure‘,'de Nêgôs^rie
dèscend pas 'pobr les. àtlaquér et si
lé généraî San Marzapo ne se croit
pas assez fort pour monter jusqu’à
ce Li'op prudent ennemi, il est fort à
craindre que l’issue de cette campagne
ne soit funeste pour nos troupes.
Eonest RoBntiT , 6'erawi. ;
PignerOl, impl Cliiantôre et Masoarelli.