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Année Xll®.
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i à la Llbi-aTriu Cliianloi'p. i>t
iFascarelli ¡ J'ignfn'oli |. ■
l^*’abonnmiujïit part du Ir.Janvier !, ot so i»aio d'avancR. ||
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C*3
23 JuiliellW
N. 30.
NumôroR KéparAs rtcmandès avant
le tirape 10 centiini'.s chacx^n.
Annonces : 20 cont.inies par ligue
pour une aeulé t'oÎK. —15 contime.K (le 2 à 5 fois et 10 centimew pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Itiûlnction et
rAduiiirifïtrnÜoii à Si. le Pasteur il. Hosîo — Snhit GermaiMClitÿoii (Pinerolo) Italie.
Tout (îliaugemeut d'adresse est
payé D.2.0 contiraos.
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous IKK >'eres tVntotus. Aim’ms l, H. Sulmni. In l'critc acee la chnriic. lieu, iv, 13.
Hîotii in;n fo*
IJiilim [iflr téiiéralinii. -■ Cnurrit'r ilc l'E'’aiifjélisnhoii.—tJin' iiivi'iiliuii d'un vaiidois à t'i'X|iiisiliiiii lin llarsnilln. — Voici
Il |n'in ! — Chruniqua Vaiidoiae. — Heciie
piiliüqnf. — Atiiimii'.ns,
Union par fédération
î- jtiilIcU I P(î,
CJirr Mçnsicur cl honoré frère,
fv0.s ' lelLres au Témoin sur le Prqjel
ri’üniou ne sont pas près de finir;
¡on voici encore ifne qui ne sera pro, bablement. pas la dernière. Nous ne
sommes plus, il est vrai, qn’è deux
mois de distance de la session synodale;
mais l’intervalle est suiIisanL pour
pi'ovoquei’ de nouvelles observations
ou pour résumer les observations déjà
■présentées.
^’ayant rien de nouveau à dire,
j’essaierai de résumer tes faits principaux qui se sont produits depuis
deux ans.
Le Synode de 1884 a, le premier,
donné le ton en faisant bon accueil
à rinstitulion projetée d’un congrès
évangélique italien; et c'est avec une
sat isfaclion sincèrequ’il a vu les Eglises
évangéliques d’Italie entrer dans la
voie de l’union et de la coopération.
Tel est, en substance, l’art, ti® de
ses Actes qui, —je prie le lecteur
de bien vouloir en prendre note, —
accentue l’union des Eglises italiennes,
sans supposer aucune fusion. 11 en
est de même.de l’art. 12® qui, par
deux fois, exprime le désir de voir
s’effectuer l’union des Eglises,. et
charge en conséquence son Comité
d’entrer en pourparlers avec le Comité
de l’Eglise Libre.
Chacun sali ce qui en est résulté.
Le projet en 13 articles, entouré de
mystère jusqu’à la veille du Synode
de 1885, a substitué à la formule
union la formule incompréhensible
fusion complète, et a proposé en même
temps un double nom statuant une
espèce de schisme. Je ne m’arrêterai
pas à faire la critique du projet; il
me suffil d’observer que ses dispositions fondamentales ont soulevé partout une opposition plus on moins
vive. Soit aux Vallées, soit dans le
chafiip de la mission, personne n’a
2
„246 ,
voulu admellre la fusion] et au sein
même de la conférence générale, pas
une voix ne s’esl élevée en faveur de
cette malencontreuse formule. Le vole
des Paroisses et des Eglises de la
mission nous oblige donc à reconnaître que les bases du projet ont
été universellement reconnues comme
inacceptables. Le Synode de 1885 (article 17^ des Actes) avait déjà fait
pressentir ce résultat en répétant qu’il
approuvait en principe l’union; et le
Bureau de l’Assemblée Synodale avait,
je pense, correctement interprété le
senliraenl général dans sa lellrc à
l’assemblée de l’Eglise Libre, en insistant sur la même formule et en
se prononçant contre l’art. 5 du Projet.
L’Eglise Vaudoise n’entend pas en
effet renoncer à son nom ni l’imposer
à d’autres; en tout cas, elle est
infusible. El quant à établir, dès à
présent, un nom générique pour les
Eglises Unies, la chose n’est pas nécessaire; il est préférable de s’en
remettre à la liberté et à l’usage,
plutôt qu’à un décret ou à une décision formelle. Par ta liberté à l’unité: telle doit être notre devise. Si
la conférence générale s’en était tenue
à la première proposition qui lui
avait élé présentée, elle aurait jeté
dans la balance le poids d’un avis
fort sage, garantissant la liberté de
tous et réservant l’avenir; l’on a
préféré une seconde proposition fort
différente, et l’on a abouti au résultat
le plus mesquin:"34 voix pour, -17
voix contre, 10 abstentions. Un vote
pareil ne pèsera pas beaucoup sur
. les futures délibérations du Svnode.
Le naufrage cerlain du Projel en
13 articles entraînera-l-il à sa suite’
le naufrage de l’mim des Eglises?
A Dieu ne plaise! Pour ne parler qu®
du Synode, il lui est impossible dâ
se déjuger; que resle-l-il donc à faire?
Il importe de chercher une base plus
large et plus satisfaisanle qui peiTnelie
aux Eglises d’Italie de se rapprocher
et de s’unir sans rien perdre de leur
autonomie et de leur caractère individuel. Celle base, c’esl \a fédération, I
qui est précisément le cai aclère distinctif des Paroisses et des Eglises de
la mission elle-même.
Il faudrait fermer les yeux à l’évi
dence pour ne pas reconnaîtje quaf
les Paroisses forment cntr’clles une'
véritable iédéralion qui, dans son
ensemble, consliLue l'Eglise' évangélique Vaudoise. Or celle Eglise a une
constitution qui ne peut être modifiée
si ce n’est d’après les normes qu’eilemême a établies; de son autorité
privée, nul Synode ne peut y louclier.
Par conséquent, si une ou plusieui'S
Eglises nouvelles désirent se raüaclici’
élroilemenl à l’Eglise Vaudoise, il est
indispensable qu’elles s’organisent d’après le système paroissial et qu’elles
demandent leur admission aux tei'iiics
de la constitution. C’est ce qui a eu
lieu pour la paroisse de Colonia Valdense; c’est ce qui aura lieu, peut'
être avant longtemps, pour l’Eglise
de Pignerol qui est en majorité composée d’éléments Vaudois. Par contre,
nous avons vu une paroisse, celle de
Turin, se prêter sans trop de peine
à un dédoublement qui a amené la
formation d’une nouvelle Eglise se
rattachant à la fédération régionale
constituée en 1875. Tout cela est
assez clair, il me semble; et,nul ne
peut nier quë l’on se meut dans notre
cercle d’Eglises avec une grande li-‘
berté. D’auli-e part il n’est pas moins
évident que le réglement organique
des Eglises de la Mission ne peut
3
.247
êlre modiiiÆ, si ce ti’esl, d’après les
normes qui s’y Irouvenl explicilernent
formulées, La prélenliun de vouloir
soumetlre ce réglement à une révision
plus ou moins complète, est tout
simplement absurde; il ne peut être
question d’une révision, mais uniquement d’amendements' successil's,
comme c’est le cas pour la GonsiiIntion Vaiidûise.
Nous voilà donc en présence de
deux fédérations étroitement appa•'cnlées, mais dislinclcs et ayant cliacunc l’organisme qui lui convient. La
voie n’esl-elle pas toute (racée pour
"n développemeni ultérieur? Les
Rglises Libres veulent se rattacher à
nous; c’est bien; elles ont le choix.
Veillent-elles se rattacher aussi étroitement que possible à l’Eglise Vaiidoise? Qu’elles demandent leur admission comme paroisses. Veulent-elles
se rallacher à notre fédération régionale? Qu’elles demandent leur admission comme, Eglises, aux termes do
l’art. S®* de l’organamento.
Ceci n’est pas un dilemme; et si
dilemme il y a, il s’impose à nousmêmes autant qu’à d’autres. Mais
supposons que l’on ne veuille pas de
ces deux modes d’union fédérale; il
en reste un troisième. Les Eglises
Libres peuvent se rattacher 5 nous
par des liens moins étroits, en gardant
l'organisme qui leur convient, et en
formant une troisième fédération distincte et autonome. En ce cas, il
snfïir.pt de s’entendre sur un petit
nombre de principes vraiment essentiels, aQn de sauvegarder l’union des
Eglises quant à la doctrine, au culte,
à la discipline, au ministère et à
l’unité d’action générale. En voilà
assez de quoi nous occuper. Nous
pourrions alors reprendre en sonstfiuvre l’idée du congrès, en la pré
cisant davantage; et nous irions au
devant des vœux d’une porlion notable
des Eglises Evangéliques Italiennes,
heureuses de s’adjoindre à nous dans
cetle œuvre de construction large et
libérale.
Fédéraliste de vieille, date, et plus
convaincu que jamais de l’excellence
du principe de la fédéral ion, j’ose
espérer que le pi'ochain Synode jettera par dessus bord les articles fusionnisles cl que, débarrassé de ce
cauchemar, il s’engagera résolument
dans la voie royale de la liberté.
Agréez les salutations cordiales do
votre Dévoué et affeclionné
A. Revel.
Courrier de l’Evangélisation
Angrogne, le li) jnillel IRHfi.
Monsieur le Uédacleur,
Je sais combien les lecteurs du
Témoin aiment les nouvelles relatives
à notre œuvre d’évangélisation, et
combien ils sont reconnaissants aux
évangélistes qui leur en envoient.
Aussi je ne veux pa.s les priver de
celles que j’apporle de l’île d’Elbe,
où je viens de passer quelques jours.
C’est une vraie jouissance que de
revoir ces familles qui ont persévéré
dans la foi à travers des diiTiciiltés
sans cesse renouvelée.s, ces personnes
qui occupent régulièrement leur place
au culte et qui donnent dans la vio
de chaque jour l’exemple de l’obéissance à l’Evangile. L’église de RioMarina, pas plus que les autres,
n’est sans taches ni rides, mais elle
a de bons éléments qui l’ont préservée, à quelque degré, du naufrage
et de cel âlal de stagnation qui en
afflige d’autres. A vrai dire, les communiants n’ont pas augmenté depuis
4
I
douze ans, mais les pertes ont été
compensées par les acquisitions et il
y a maintenant sept catéchumènes ins-r
crits, dont six viennent de familles
catholiques romaines. Mr. J. B. Bosio
qui a le plaisir de les avoir enrôlés
et de les instruire, aura prochainement celui de les admettre comme
membres de l’Eglise.
Nos frères Elbois qui étaient autrefois en butte aux vexations et au
mépris des fanatiques, jouissent maintenant de beaucoup de considération,
au point que deux d’entre eux ont
été appelés aux fonctions de conseillers municipaux par les suffrages des
catholiques romains comme par ceux
de leurs coreligionnaires de Rio-Marina.
Voilà une jolie petite cui-e occupée
par Mr. B., avef: quatre écoles spacieuses au rez-de-chaussée et dans le
jardin, un joli leraplc bien éclairé et
poi'lanLsur la façade au-dessous d’un
versetde la Bible, l’inscription en gros
caractères Tempio Evangelico VaUese.
Comine ils sont recueillis et attentifs pendant tout le service.! C’est
une vrajg jouissance que de leur
prêcher la parole de vie. Il n’est pas
jusqu’à une vieille femme, sourde
au point de ne pas entendre un mol
de tout ce qui s’y dit, qui ne veuille
plie aussi se trouver en communion
d’esprit avec ses frères dan.s la foi
et qui ne vous regarde tout comme
ceux qui comprennent votre prédication.
El comme ifs chantent bien, à
l’aide d’un harmonium louché par
Mr. eprsani! Leur chant est expressif, les voix sont sûres, et bien
nourries et l’harmonie prédi.spo.se à
l’édification.
Le.s 88 communiants ont donné
pendant les douze derniers mois la
jolie somme de L. lOOSsavoirL W,
45 chacun en moyenne. Ils ont aussi
de.s pauvres parmi eux, mai.s il se
trouve des membres de l’Eglise potu'
.soulager leurs misères.
Les quatre école.s sont décidément
en progrès, le nombre des élèves
in.«crits s’élève en moyenne à 205;
il a même atteint un maximum de
217; avec une fréquentation en moyenne de 180.
Les neuf dixièmes envii'on de celle
fourmilière nous viennent de familles
catholiques romaines, au sein desquelles ils appprlenl certainement
quelques-unes des vérités qu’ils apprennent dans la Bible qu’ils lisent
et éludient à l’école. Les différentes
classes de garçons et de filles ont
étudié celte,année La Genèse, l’Exode,
Josué, Juges, Ruth, Samuel, .avec
les Paraboles éi, les Miracles de Jésus
Christ. Il est réjouissant ^de voir
comment déj.à le.s élèves de f école
enfantine répondent d’une manière
sali.sfaisante aux questions qui leur
sont faites sur la Genèse et sur les
principaux faits de la vie de .Jésus.
L’école du soir dirigée par Mr.
Corsani a compté un maximum d’élèves inscrits, dont plus delà moitié
a fréquenté les leçons d’une manière
régulière pendant quatre mois et
trois fois par semaine. La commune
a fait les frais de l’éclairage, et cela
aussi est un progrès.
L’école du Dimanche était devenue
trop nombreuse pour pouvoir profiter
des instruclions , bibliques dans un
même local, “et l’évangèlisle a été
content de devoir la dédoubler. Ces
deux écoles co'mplenl ensemble huit
moriileurs elmonilrices et 170 enfants,
5
dont la très grande majorité sort de
iainilles calholiques romaines.
Les écolesévangéliques vaudoi.ses de
Rio-Marinajouissent dansl’île d’une si
bonne réputation que le gros village
voisin, Rio Castello, voudrait aussi en
a^oir de pareilles. En attendant que
l’on ait les moyen.s de fonder les
écoles que ce chef-lieu d’une commune
d’environ 3000 habitants l'éclanie à
grands cris, en offrant d’en payer
une partie, .VL''’ Canovaro, notre
sœur en la foi, a établi dans sa
maison une école payante qui compte
déjà .36 élèves inscrits, et six grands
garçons franebissent tous les jours
la distance qui sépare Rio Castello
de Rio Marina pour profiler de nos
écoles de celle dernière localité.
Nous avons eu le plaisir d’assister
aux examens des écoles de Rio Marine et nous avons pu constat r que
l’instituteur et les in.slitutrices se
donnent de la peine pour faire avancer leurs nombreux élèves.
E. Bonnet, pasteur.
wm imTIOK D’UPÎ VAIDOIS
h Pexposilioq de HJiirseilie
Un Vaudois qui n’a pas eu l’avantage de faire des études a su, toutefois, profiter si bien de son temps
et de ses facultés pendant les instants
de loisir que lui laissent ses occupations^ de simple employé, qu’il a
pu présenter a l'exposifion industrielle agricole et artistique de Marseille une invention bien digne de
rallenlion des ingénieurs. Mr. le
pasteur Micol en a dit un mot dans
notre dernier N“. Voici d’après son
auteur lui-même en quoi elle oonsisle;
nous citons un journal de Marmite:
« ,1’ai étudié le mouvement des
vagues de la mer et leurs forces, et
j’ai construit sur ces données, un ap
pnrei! capable de capter oes trésors
d’énergie naturelle, L’inlermillence
des vagues ne permet de les rendre
utilisables qu’à la condition de les
employer à comprimer l’air. En conséquence mon appareil que je nomme
« Balancier hydraulique » aciionne un
ou plusieurs corps de pompes, le.sqiieis aspirant et refoulant l’air extérieur, remmagasinenl dans des réservoirs pu cloches; ces provisions
d’air comprimé soi’viroqt non seulement à la luarphe journalière d’une
ou plusieurs usineis, fabriques, etc. ;
mais encore dans les cas assez rares
où la mer n’actionnerait pas suiïîsararaenl le Baiançiep hydraulique
luHnaême.
En effet, cqf air Comprimé à haute
pression, suiBra pour éviter un arrêt
ou chômage dans la production du
travail, attendu que la mer est toujours assez agitée, pour permellre
au s Balancier » de conserver un
mouvement de va-et-vient assez sensible , qui sera suffisant pour entretenir la pression intérieure dans les
réservoirs. L’examen de mon plan
dira mieux quo je ne saurais l’exposer les résultats que l’on peut attendre .de celte, force naturelle, qui
est perdue pour tous et qu’jl est
très facile d’utiliser, et cela à peu de
frais pour toutes sortes d’industries,
» Ne voyons-nous pas tous les jours,
l’application de la force fournie par
l’eau des fleuves, des rivières? Partout où un cours d’eaij existe, on
est sûr d’y voir un établissement industriel quelconque! Dernièrement
n’a-t-on pas utilisé les grandes chutes
du Niagara, qui actionnent une machine dynamo-électrique, fournissant
l’électricité nécessaire à l’éclairage de
300 villes ou villages et au fonctionnement de plus de 3.000 téléphones?
A Buffalo, située à plus de 40 kilomètres, 4.500 appareils sont entretenus ainsi.
»Mon projet, justement, remplira le
même but, c’est-à-dire qu’une même
machine dynamo-électrique peut être
mise ,en action par l’air comprimé,
qui, à sa sortie du réservoir, sera
reçu de la même façon que la va-
6
.250..
peur, dans un corps de piston, qui
en -Iranstnellra la force à un volant,
à un arbre de couche, a des courroies de transmission, etc.
n Mon Balancier hydraulique est
construit de telle façon qu’il peut
recevoir les coups de mer les pins
violents, sans que rien en soit dérangé; au contraire, plus le mouve
ment de-va-et vient sera grand, plus
la tension des câbles de transmission
actionnera les corps de pompes, et,
par suite, l’air intérieur sera re=poussé plus violemment et en plus
grande quantité dans les récipients
destinés à le recevoir.
» L’époque actuelle entre dans une
période de transformation: l’homme
n’a plus la valeur d’autrefois, la machine le remplace dans la plupart
des manifestations de son génie, et
l’on peut hardiment affirmer que le
dernier mot n’a pas été dit sur
l’emploi de ces forces combinées:
l’air comprimé et réleclricilé. C’est à
nous les procurer l’une par l’autre
dans les conditions les plus économiques possible que tend mon projet,
et je le crois sincèrement digne de
la plus sérieuse attention ».
U Académie nationale agricole manufacturière et commerciale, fondée
à Paris le 26 décembre 1830, avisée
par son agent 5 Marseille du projet
de M. Tourn, s’est empressée de solliciter celui-ci d’entrer dans son sein.
Il y a là un témoignage du plus grand
poids en faveur de la valeur du
projet Tourn.
<!Tlxroaiquc ©auboiec
PoMAKET. — La visite «pastorale
ordinaire a été faite dans cette paroisse,
le 4 courant, par une délégation de
la Table, composée de Mr. .1. P. Pons,
modérateur adjoint et de Messieurs
J, Vola et B. Olivet membres laïques.
Après le service divin une soixantaine d’hommes et quelques femmes
seulement se sont arrêtés pour assister
à la visite proprement dite, c’est-à
dire pour répondre aux questions
adressées par les délégués de la Table,
et entendre leurs observations et leurs
exhortations.
Comnie de raison, c’est essentiellement sur l’état religieux de la paroisse qu’a' roulé l’entretien, la Tabje
demandant à quels signes on pouvait
reconnaîiro si la vie ciirétienne était
en progrès, et par quels fruits elle
se manifestait. —La réponse à celle
question capitale n’a été, cela se comprend trop bien, absolument satisfaisante ni pour la délégation ni pour
la paroisse elle-même. Ce n’ est pas
qu’ il se soit produit dans celte partie de 1’ Eglise-Vaudoisc aucun fait
spécial qui la distingue de toutes les
autres et qui n’ ait pu être signalé
dans de précédentes visites. Extérieurement, il y a plutôt lieu de se réjouir et de concevoir de bonnes
espérances; les assemblées religieuses
au culte principal n’ont jamais été
aussi nombreuses, et pendant l’hiver
elles le sont partout; les catéchumènes
ont donné de la satisfaction au pasteur qui s’en est loul spécialement
occupé, et au consistoire qui a examiné ceux d’entr’eux qui ont été adniis_
à la Sainte Cène.
Les quatre écoles du dimanche, deux
annuelles et les deux autres ne durant
que-8 à 9 mois, ont été suivies avec
une régularité qui aurait pu être plus
grande et un profit qui se constata
chez les catéchumènes.
Malgré les nombreux moyens d’édification que possède la paroisse, la
vie religieuse laisse toujours encore
beaucoup à désirer. La piété n’est
pas proportionnée à la grandeur des
biens que le Seigneur dispense libéralement en faveur de cette paroisse
comme de l’Eglise toute entière. Un
tas de scandale public s’est produit
récemment et le consistoire ne faillira
pas à son devoir.
Quoique la Bible soit en honneur
chez la plus part des membres de la paroisse, on n’oserait pas affirmer qu’elle
habile abondamment au sein de beaucoup des familles. Et si dans des cas
spéciairx on a répondu libéralement
7
251
aux appels reçus, le pasleiu’ a dû se
plaindre de la lenteui' avec laquelle
bon nombre de souscripleui's apporlenl. les dons volonlairemenl promis.
A cel éjiard il semble que la première chai'ilé se soit un peu l efroidie.
L’insli'uclion primaire est dans un
étal salisfaisant. et l’on rend surtout
Je meilleur témoignage au régent paroissial, comme aussi à la maîtresse
d’école de Pomaret, au régent et à
la maîtresse d’école d'Envers Pinache.
Angroüne. — La délégation de la
Table, composée du modérateur et
des deux membres laïques, a procédé le 11 coui'ant à la visite dite
pastorale de cette paroisse. — Pion
qu’une notable portion de la population lut déjà aux cliâlcis alpestres,
où les pasteurs devaient aller la visiter
dans le courant de la .semaine, une
bonne assemblée a assisté au culte
et plus de cinquante hommes, parmi
lesquels fort peu de jeunes gens, ont
pris [lart à la païUie officielle de la
visite. Pu témoignage des pasteurs
et de pliisionrs membres du Consistoire
les délégués de la Table ont pu constater les faits suivants;
1. Les cultes sont suivis, soit
dans les deux temples de St. Ijaurent
et du Serre, soit pendant I’ hiver dans
Ic.s nombi'etises écoles par des assemblées considérables; un 1res pelit
nombre de personnes ne s’ y l'enconIre jamais ; un plus grand nombi’c
lesfréqi-umLetrop iiTéguliêrement pour
eu retirer un profil réel.
2. Parmi les aitdilciii’S assidus de la
prédication y a-t-il une bonne proportion de lectcur.s également assidus
de la Bible et qui la prenneni pour
une lampe à leurs pieds? A cela on
répond qu’il y a cerlainemenl des
âmes que la grâce a touchées et qui
ont faim et soif de vérité; que si le
nombre des convertis an Seigneur est
loujours trop petit il y en a laeancoup
plus, sans doute, on qui se fait un
travail do préparation.
3. La paroisse a beaucoup de
cliemin à faire encore dans la voie
de la libéralité chrétienne et dans
l’ïntéi'êi pour l’œuvre de l’Eglise;
mais il y a lieu d’espérer qu’elle fera
des progrès dans ce sens, comme
elle en a fait dans l’éloignement poui'
le prière. Le membre laïque de la
Table qui se trouve être avocat et
notaire a pu de science cei taine ajoulcr son témoignage à celui rlc
plusieurs membres de l’assemblée, et
déclarer que désormai.s la paroisse
d’Angrogne ne se distingue en rien
des paroisses voisines à l’égai'd de la
manié des procès.
â. S’il y a peu de lecteurs des livres
qui composent la bibliothèque paroissiale, c’est surtout parcequ’elle
est pauvre et que plusieurs des amis
abonnés allcndent à y trouver des
livres qu’ils n’aient paslus. Lâpai'oisse
est invitée à s’occuper de cet objet.
au
Un bon témoignage est rendu
üèle et à l’activité dévouée des deux
pasteurs qui travaillent en parfait
accord à l’édification de cette grande
paroisse. - Les écoles, presque sans
exception, ont bien marché, Mirloiil
l’école paroissiale qui ii’avait jamais
compté alitant d’élèves.
La délégation de la Table a le regret d’avoir appris que le bal publie
pour lequel l’aiiLorilécommunale avait
ci-devant refusé son autorisation, va
recommencer, au grand profit des aubergistes et au grand dommage de
la moralité et du bien-être de la
population.
SOUSCRIPTION
pour le Temple d’Arvieux.
Nous avions déclaré close celle
souscription à fr. 4fi6, niais nous
sommes heureux que cette somme
ait été arrondie et portée à fr. 500,
par les don.s ci-après.
Mr. J. B. Olivet prof. . . Fr. 3
Mr. le prof. B, Trou (2® don) » lü
Mr, le past. ém. J. P. Meille
(2® don).................» ÏO
Mr. le prof. El. Malan . ^ î, Il
Montani des listes précéd., Fr, 460
qui ont été i v
Liotard.
Fr. 500
à Mr. le pasteur
8
IKcOUC |)Orttt(|UC
tliilie. — Api'ès le vole (|ui niilorisail, le Minlslérc à peieovoir les
impôls el, en général, à adminislrer
te [lays au poijil de vue cle.s finances
jusqu’à la réunion des Cliauibres en
novembre prochain, voie pnrernenl
adminislralif que Déprélis a su habilemenl converlir en vole de confiance,
lc.s dépulés onl pris Icins congés el
les sénateurs les ont imilés bientôt
après. Leurs Majestés se sont rendues
à Monza, d’où le roi ira à la chasse
à Valsavaraucbe et la reine aux bains
de mer prés de Gènes. En allcndanl
le- roi a asshslé à la Spezia aux naanœuvres navales qui y avaient été
préparées, cl en suite avec la reine,
il a présidé à l’inauguralion du monument de Victor-Emmanuel à Gènes.
Des fêtes brillantes el des ovations
continuelles ont signalé la présence
du roi el de la reine dans la ville
aux beaux palais.
Le eholéra se maintient sur les
côtes de l’Adriatique, dans les provinces de la Vénétie el surtout dans
la province de l,ecce. Brindisi, Laliano, Erancavilla, San Vilo et d’autres
localités ont été gravement éprouvées.
Framee. — Après le décret d’expulsion des prétendants du territoire
de la République, dans la personne
du Comte de Paris el de son successeur présomptif, du prince Jérôme
Bonaparle el du prince Victor son
fils aîné, le tour du duc d’Aumale
ne s’est pas fait longtemps attendre.
Une letire, un peu hautaine, écrite
par ce dernier au président Grévy,
dan.« laquellii il soutenait, que lès
grades obtenus sur les champs de
Dalaille n’élaienl pas de sa compétence, a motivé son expulsion. Le
Ministère, el son président Freycinet
tout parliculiéremeni, a soutenu ces
mesures de rigueur qu’une sage politique .semble ne pas pouvoir approuver.
La Chambre des dépulés a repoussé,
sans que le Ministère s’y attendît,
le nouveau ■ (railé naval avec l’Italie,
au grand préjudice des deux pays.
L’ambassadeur français Decrai.s a été
remplacé par le baron de Ilony. —
Monsieur Decrais est envoyé à Vienne.
AngteleÊ'f«. — Les élections ont
été nn échec pour Gladstone cl pour
sa politique irlandaise.
Les Conservateurs unis aux libélaux unionistes ont une majorité de
■plus de cent voix .sur les Gladstonien.s
et les Parnellislos. — Le Ministère
wigh a cédé la place à une adrainislralion tory.
Allemtif/tte. — L’cmpei'eur cl
Bismark sont aux bains; l’empereur
est arrivé à Gasicin où il aura probablement une entrevue avecFi'ançoisJoseph empereur d’Autriche.
WIS
Le relonr *ie tn est*»*« ff»» bains
de mcîTi pour enfants et adultes de
notre Eglise, aura lie«, Dieu voulant,
lundi pi'ochaih, 26 juillet. Les parents'
des enfants devront aller à leur rencontre ;
Ceux du Val Pérouse et S. Martin,
à Pignerol, pour le train de 7,55 du
soir;
Ceux du Val Luserhe, à'rorre Pellice, pour le train de 7,59 du soir.
J. P. Meiu.e p. é.
TORRE PELLICË.
Albergn él Pension Pasquet
Chambres à un franc; pension comprise, fr. 4,50 par jour. Appartement
meublé pour famille.
EnNiisT RoBEt\T, Üèmnl
PigiiftTOt, Impritn. Chisntore et Mascaretti