1
Année XII®.
PRIX D'ABONfTEirENT PAR. AN
Italie . « . , II. il
Tonw In.« pays rie l'Union dô
poBto . . . » fl
Anierique in Sud . . . » 0 |
Oh s'abontte;
Au bureau d'Adniîuîstration ;
OliG/- MM. 1(38 Pasteurs ,
Che« M. Ernes;: Koljort (Pignerol) <3t '
à la Librairie Chiailtur(3 et
Mas(3ar<îUi (Pignerol). j
L’abonnement part du U Janvier j
et së paie d’avaneo. !
N. 31.
Juillet 1886
Knuxéros séparés rteniaiidés avant
le tirage pentimes cliacnn.
An?ioncen : 20 centimes par ligne
pour une seiXlc foi» > —16 centimes de 2 é 5 fois et 10 eentijues pour fl fois et aù dessus.
S’adresser pour la Uédoctlou et
^Administration à M. le Pasteur K, Bosio — Suiut ¿reriJKiîu(IMnerolo) Italie.
Tout chaiigeniant d’ad-re^so est
payé 0,25 centimes.
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
'Voïis uer tétmi’n,s, Aot'BS l v 8.
la Mrité aim la clatritë. Eiui. iv, 15.
O m ni air*C5 *
Li's li(3U|K's françaises dans les Vallóos
de l’éronse et. Saint Martin. — \ (jni la
fanto ? — Missions, — llelmiv dos porséentions do 168(5. — Chronique taudoise
— Annonces.
ÍES TROUPES FKÜÜC4ISES
dans fBB
VALLÉES DE PÉROUSE ET S. MARTIN
Seconde jow'née. — Parti du Clôt
une heure et demie avant jour, Câlinât
se trouva de fort bon matin, le mardi
23, au dessus du Fort Louis qui
dut être abandonné par les Vatidois
ainsi que les villages de Riclaret où
les français tuèrent et brûlèrent ce
qu’ils purent sur leur passage. « On
leur a tué, dit le général, 40 ou 50
hommes». Cela fait, Câlinât monta
sur La Sarra et fondit à l’improviste
sur les villages de Pramoi, d’où les
gens s’enfuirent dans la direction de
Peumian laissant aux ennemis beaucoup de provisions de bouche et une
dixaine des leurs tués.
De leur côté, les troupes de Mélac
parties de Château du Bois, ,,avec
cent paysans pour leur frayer le
chemin dans les neiges, avaient emporté le poste du pas de l’Ours et,
descendues sur les pentes de Bouvil,
elles avaient incendié les villages,
tué « quantité de ces Barbets » comme
l’écrit Câlinât lui-même, et commis
des actes de- brutalité et de cruauté
qui rappellent les Pâques Piémontaises
de 1655. Le soir elles vinrent camper
aux Clos., 1
Troisième journée. ~ Le mercredi malin 24, Mélac, traversant Riclaret, vint
rejoindre Catinat à la Rua de Pramoi
où il arriva vers 10 heures. Le général
en chef venait d’envoyer 500 hommes
dans la direction de Saint-Germain
pour assurer les communications avec
Pignerol et lui-même s’était rendu
avec 500 autres dans la direction
d’Angrogne pour reconnaître^ les endroits qu’il se proposait de traverser
le lendemain. « Il m’y parait, écritil, .une grande combe qui nae fait
craindre de trouver ce passage im-
2
.254.
praticable estant toute pleine de neige
ainsi que toute celte montagne qui est
une des plus hautes de ce pays-oi ». Vers
cinq’heu res du soir il reçut l’avis que
I es Vaud oi s, du Val Luserne s’étaient rendus dans larnatinéeetsehâtadele faire
savoir à ceux qui étaient campés à
Peumian les assurant que s’ils mettaient bas les armes tout était pardonné. Il ^la iji^ème jusqu’à |arantir à
leurs d^tes que sfii armée tra.v.erserait lefrs ipaisèps s'ims |. touiîher une
poule. tesAlau^bis ne pouvaient^guère
douter de la pàrniéCâlinât d’autant
plus qu’ils purent, dès le soir, apercevoir les troupes de Savoie sur la
Vachère.
Quatrième journée. — Catinat cependant ne fut point Tidélë à sa
promesse, le détachement qu’il envoya l^b jçndî malin à Peütn'iah'sépara
lès hqmmes d’avec les femmes, et fît
conduire les premiers au‘ Duc tandis
qia'îï abandonnait Içurs familles à la
çôîdatèèque efïlrénéé qiii îeni' fil subir
«’toutes lés horVèdés'Se'Touli’age et
de l’aêsagsihat'». C’est là qu’il s6 trouVà
déà femmes qiii résistèrent avec tant
de courage que leurs bourreaux ne
purent en avoir rajspn qu’après les avoir nputilées. D’au très furent enterrées
yivanleVpu .clouées au soi' par une
épee ^ul'triiyéjfsîtit: ÎjSuc poitrine.
i)aps rqpr^S-im4jj,| Catinat vint rejoindre Dp,p.'Îjàbid la vachère
ef tà' brigfâde^dé qui avajtpris
, iéê' liauteurs y ’arrivapar ' le Mont
Sef'vin, Catiqat, D.oh .Gabriel, l’am
bàssadeur d’Arcy,, él ié Duc de Savoie
qui' vijulut s’y rendre' ie
vendredr
pouvaient'‘binsi,’ 'sur les’hàijteurs de
la tAciiè’rc, se' fé'ficitcr d’avbir,' en
si peu de tempé'et'aveç des pertes
si minimes/ obtbnüla souhijssio'n des
Vaudois qui occupaient quelques-uns
des postes les plus favorables des
Vallées. Dès le jeudi soir, les prisons
de Luserne étaient remplies d’hommes
et de femmes du Val Pérouse, du
Val S. Martin et de la Vallée d’Angrogne. L’on pouvait bien accorder
trois jours de repos aux soldats «pour
donner le temps aux habitants des
Vallées de mettre .bas les armes et ge
remettre à la miséricorde du Duc et,
par ce moyen (nous qitons line lellrc
de Câlinât) éviter de” faire marcher ’
les troupes par ces Vallées dont il
est si difficile qu'elles ne fassent pas
la désolations. On avait bien vu, en
effet, ce qu’elles savaient faire.
A suivre.
A qui la faute? (1)
Simple question aux amis du Dimanche
11 s’agit de l’observation etmic la
sanctification du Dimanche: sans doute,
grâce aux efforts persévérants'* do la
Société qui s’occupe de cet important
sujef,, grâce aux npmbii'éu»: : appels
adressés au public, on peut dire que
des progrès ont été accomplis depuis
quelques années. Cependant, malgré
ces progrès dont nous devons remercier Dieu, n’y a-t-il pas encore
bien des personnes qui, par suite de
leur position,, se trouvent privées,
en tout ou en partie, des bienfaits,
du saint jour? A qui la fautp9
(1) CpU.0 alloculiun a été prononcéa par
M. lo pasteur Louis Rœhrich dauir la
sêauce anouelle do ta Société pour la
Sanctification du IHmanche à Cenôvo.
Colla exhortation s’appliqua si bien à
Oios bcsoiii.s, que iipi).s n’hésMous pa.s à
la rop-ro‘Hm'0 d,8q.s. sa partie osseutlello
dans nos colonaos!
3
A ces persônnês elfës-mênrtiâs, ré^
pondra-l-oti sails hésiter, elles n’apprécienl pas suffisaltihient de tels
bienfaitsi, et elles recíulefit devant
une résèluiiofi un peu énergique pour
se les procurer pâr la crainte de
comprèmettrë plus ou moins leurs
intérêts matériels'.
Gela est vrai, parfaitement vrai.
Mais ceux qui se disent les amis du
Dimanche; Cèüt qui ne sont point
empêchés de l’obserVèé, font-ilS réellement tout ce qui dépettd d’eux pour
faciliter cette observation à leur prochain moins favorisé, et n’oni-Îis rien
à se reprocher sur ce point? *
A qui la faute si les boülarigeris,
les bouchers, les chàrcutiérs ne péU‘
vent jouir pleinement du repos dominical? — Ils vous diront que, le
pain et le viande étant des denrées
de première nécessité, ils ne peuvent
renvoyer leurs pratiques, mais qu’ils
.seraient heureux si tous les approvisiohnetnenls se faisaient le samedi.
A qui la faute si, fé Diraàiïche,
des pâtissiers et des confiseurs ont
leur laboratoire en activité, vendent
leur étalage et portent leurs produits à domicile? — Ils vous dirent
que de nombreux clients, même parmi
(les .familles pieuses, ne veulent pas
se contenter ' des friandises et des
petits pains (jui auraient é|é préparés
la veille,
I A qui la faute ÚA’ou a tant de
peine à diminuer aux facteurs de la
poste les courses et les distributions;
du Dimanche? — Ils vous diront;
que leur besogne es® fréquemment
augmentée par des circulaires (pour
communications de mariage, convocations de Sociétés, elc.,)i qu? pn
pourrait tout aussi bien envoyer un
peu plus tôt; ou un peu plus tard,
A qui la /àtifô' si' 'ilant d’oüvrierls,
; appàriënant à des professions diverses'
sont traités oomme des ésclaveé eb
ne peuvent que rarement passer Un;
Dimanche paisible au sein de; leur
famille? —*• Ils vous diront que, par
suite des exigences; du publie ou des*
patrons: on leS charge d’i^cupations
dont il leur est impossiblé de; s’acquitter sans'' proiônger leur travail!
au delà dü’ samedi"soir , sous i peine
de perdre lourvnaddèste' gagnëVpain.
Ces exempleSy-iauxquels 'ilVîsôrait'
facile d’en ajoulier uil! grand 'nonlbrë
d’autres, suffisbnt pour juCtifler notre
question! Elle s’adresse »là i lai GUnscience de iibus ; maisi spécialement!
à celle deS'acheteursiet deélcclnsom-imateurs. Nous voudrions', én effet ^
que nu! ne fiit;.tenté desdiré •..■Suisje le gardien de mon frère?,. • ■■.
¥i.
* * ^ ■ I
Qu’on nous pèrmette encofé de
réndre les Chrétiens attentifs à ce
cjui cdneeritè la viâie' áanotlíi'ébtibir
du Dimâticbê!; car ' l’Obsèrvatitfiï' éx-'
térieurfe, quels' que soient ëës avantage'' pour l’individu, pour la famille;
pour la société',"' n’esti e-neore qtî’uri
moyen d’arriver au bot, buf'qui nOü’S'
est rappelé'dans le quatrième com'"
mandenieriÎ''dU' DéOàlogue; Sóuv'ieús-toi
du jour*, du repos pour le sanctifier.
Or , nous ne sanctifions réellement
le Dimanche que si le Dimanche nous
sanctifie, c’est-‘à-dlPe''si‘,'l’ayant consacré au Seigneur par l’accomplissement de no6.,devS)irS;r.eligieuîÉ, il en
résulte pour nous deS;progrès dans la
foi., dans la charité, dans ta sainteté:,
en uni mot da;as, la, via chrétienne!
Soyons vigilants à cet égard;, sinon
les conséquences- peuvent êirpidéplQvables pour notre prochain autant que
poug aoua-m^.es.)t<
■IV,.j
4
.886.
Ecoulez les incrédules et les indifférents; « ;A quoi bon la célébration
du Dimanche? A quoi bon le culte
public et les autres actes de piété?
Ceux qui y prennent part sont-ils meilleurs que les autres? Peut-on dire
qu’ils se font toujours reconnaître
par leur obéissance à la volonté divine, par leur résignation dans l’épreuve, par leur droiture, leur pureté, leur désintéressement, et tout
ce qu’ils appellent les vertus chrétiennes? Ils ne voudraient pas manquer
d’aller au temple, d’assister à des
séances d’édification , de lire la Bible,
de faire leurs prières, mais quel effet
toutes ces pratiques de dévotion produisent-elles sur leur cœur et sur
leur conduite?... »
Voilà ce qu’on entend répéter bien
souvent! ce que beaucoup de gens
avancent pour excuser leurs propres
infidélités! A qui la faute?
Oh! que tous les vrais amis du
Dimanche rentrent sérieusement en
eux-mêmes, et qu'après avoir imploré
leur pardon au nom de Jésus-Christ,
ils demandent à Dieu les secours dont
ils ont besoin pour être des adorateur en esprit et en vérité et pour
faire honorer le jour du Seigneur
par leur propre sanctificationj
3. P, P,
Missions,
Le ÎS du mois de mai a eu lieu, à
Paris, l’assemblée annuelle de la so
cÀki des Missbflâ la présidence
de Mr, Louis Vernes. Elle a célébré la
cloimo de son exercice, -cl peut,
par 'coniégusitt', lo vanter de ion âge
vénérable. — Héureusemenl qu’on
ne peut pas dire de l’œuvre de notre
Dieü ce qu’on doit dire de notre
corps mortel; «Il perd ses forces en
vieillissant» Bien au contraire, elle
rajeunit chaque année et continuera
à se développer jusqu’à la perfection.
C’est le sort de la société dont nous
nous occupons; les nouveaux devoirs
que lui inspirent l’extension des colonies françaises, les progrès accomplis
sur divers champs de mission, et
enfin la prochaine construction d’une
maison des Missions en sont unq
preuve. — Quant aux chiffres des
recettes financières, ils parlent par
eux-mêmes; les voici.’
Dons reçus pour l’œuvre
générale .... fr. 234,271.70
Dons reçus pour le Zambèze ..................» 51.288,55
Id. pour la maison des
Missions à construire
(dons versés) . . » 20.901,55
Abonnements et vente
de brochures et cartes ...................» 8.579,40
Intérêts .divers . . » 5.640,85
Total Fr. 326.652,05
Plusieurs allocutions prononcées
par des amis de l’œuvre venant de
la France, de la Suisse et de la Hollande (notons messieurs le prof. Godet,
Coyvâ, Lâeiiirât dê la Hayg, Appia
et G: Menfid), ani oontrîbvtê à rendre
estte réunioH d@g plus îmérétiMatiie».
ôft tv fait l'èmaïqviêv âvêê
ûê pmm qm ymm§ # I» Mkm
était «fie riche §dttr68 de bénédielion
pour les églises de France qui s’en
eeeupent.
11 y a plus dê benliem' à donnef
qu’à recevoir, a dit le Seigneur Jésus;
heureuses les églises qui peuvent être
au Mfliflco de cette proraessel - La
société des Missions a été une alliance
évangélique qui a groupé et coalisé
5
—»—..
les églises de la patrie sans demander h aucune le sacrifice de scs
principes. »
«Les Eglises de France, dit Mr.
Couve, trop aisément résignées à
l’assouvissenlent, à la stagnation, s’étonnent elles-mêmes de voir réalisé
dans le présent ce qui leur semblait
appartenir au passé, et de lire ailleurs
que fFans la première êpître aux Corinthiens celte parole d’un missionnaire : X Une grande porte m’est
ouverte.» La France protestante se
réveille en se découvrant de nouveaux
enfants qu’elle ne connaissait pas.
D’oii lui vioriiH'iit (le tous célés
Ces0nfaulsi]nVn son sein elle n'n pas portés?
Et de cette constatation même nail,
dans nos églises, une foi plus vive
en la puissance dé la vérité. »
Lessouto.: La statistique de l’oeuvre
du Lessouto pendant l’exercice 1884
à 1885 note un progrès général de
l’œuvre, progrès qui continué à se
manifester jusqu’à ce jour. Le chiffre
des communiants a augmenté de 202,
celui des catéchumènes de 360. Le
total des Chrétiens est maintenant de
7.098. 11 y a progrès aussi sur le
nombre des écoliérs (3.084 au lieu
de 2.947, : . d§i37), mr
colui des annexes (84 au Heu de 81)
ei sui-iQHi gui- eeliii el&s euvifierê
âw liêw àê \^\). Le
mi] gf}iiir§ qm s Mmê sst eilHi des
eonlribiilions pour la mission inlè*
riDure (de fr. 21.980,50 â 17.540,10),
et eela à causa de la crise agraire
qui obligé lês ifidigèRêg ii serrer le
cordon de leur bourse. Les chiffres
de la statistique de Léribé nous tou
ehoiu de trop près pour qiio nous
puissions nous refuser le plaisir de
les donner à nos lecteurs:
Communiants .... 142 —
Sous discipline .... 6 —
Catéchumènes .... 49 —
Catéchumènes admis , . 15 —
Ecoliers . ^ . 271 —
Annexes ...... 9 —
Ouvriers indigènes ... 12 —
Collecte pour la mission
intérieure................ 592 20
Retonr des persécutions de 1686
Est-il possible qu’en plein lO** siècle
un petit peuple évangélique soit obligé
de quitter sa patrie et d’en chercher
une autre à cause de .son attachement
à la parole de Dieu? Hélas oui! Les
faits sont là pour nous le prouver.
Le Seigneur avait accordé à i’ünilé
des frères moraves un beau champ
de travail dans la Volhynie, gouvernement de la Russie méridionale. Des
églises florissantes par leur piété commençaient à se former, .surtout dans
le district deShadura, lorsque le gouvernement Russe mit son veto à leur
établissement sur son territoire. Par
son ordre les cultes furent suspendus,
défense fut donnée aux pasteurs Moraves de distribuer la sainte cène et
Gomme les frêreî Dugges ne vou=
luieul pus se déoidei- à entrer daiig
hsè, \\ ne Une mlail
\itiê anifê
qua duraiu alieigtr nos anéAtrag; d
migm\ C’est ce qiiMls firent: 120
membres de ta Gommunautê des R'êros
vêndii'ênl lêtirs biens ^ vil prix, et
partirent, dans un état de dénûrnent
bien déplorable, pour l’exil.
Il va lis ioi qtio les membres de
l’Unité de nationalité Allemande firent tout ce qui dépendait d’eux pour
29118878
6
rendre le départ de leurs frères moins
pénible. Par l’initiative du journal
le «Herrnhut» (le Témoin des frères
Mnraves) des collectes furent initiées
dans toutes les églises; et au passage
des pauvres émigrés à Berlin on leur
remit la somme de 25000 francs. Un
cude solennel fut tenu en leur honneur le lÆ mai dans la grande chapelle de Wilhelmstrasse.
Un frère morave écrit de Berlin :
« Je puis dire que la vue dre ces 31
hommes d’âge divers, de ces 36
femmes et jeunes filles, et de ces iS
enfants) aurait pu émouvoir même
un cœur de pierre. L’image d’une
telle pauvreté se vit rarement. Les
hommes semblaient avoir moins souffert, mais les femmes et les enfanls
avec leurs visages défaits et .pâles,
leurs vêlements en lambeaux faisaient
pitié. Leur aspect disait: Ici la plus
grande souffrance a passé!... Ce dont
nous avons pu nous persuader c’est
que l’épreuve a rapproché le cœur
de nos frères du Seigneur, L’onction
d’une sainte foi semblait les pénétrer.
Ils connaissent le Sauveur des pécheurs et son pardon, et ils portent
avec eux, au delà de l’Océan, celte
perle précieuse. Un médecin leur
donna les soins dont ils avaient besoin
et le soir, à 7 h. Ii2, au moment
du départ, les pasteurs moraves de
Berlin leur dirent à Dieu &[i nom de
l’église en leur rappelant la foi d’Abrahara, et en leur offrant cette belle
promesse du Seigneur; «Ne t’ai-je
pas dit que si tu crois, tu verras la
gloire de Dieu ? ».
Dans le train on les entendit entonner spontanément le beau cantique morave:
« Seigneur Jésus,.prends mes maiffis
dans les tiennes et dirigè-moi jusqu’à
la mori; conduis notre marche pour
toujours ».
Ils ont maintenant quitté l’Europe
ces hommes de foi, et ils doivent
avoir pris terre sur leur nouvelle
patrie, le Brésil méridional (la province de Sainte Catherine) le 9 ou le
10 du mois de juin.
Nos vœux les suivent! Que le Seigneur les bénisse et dirige leur jeune
et courageux pasteur, frèrqLange, dans
sa mission difficile. d. p;
iinironii|uc
Torre-Pellice. — Nous avions annoncé, il y a quelques semaines,
qu’ Une souscription destinée à couvrir
le déficit de l’Evangélisation était
initiée dans notre paroisse. Bien que
un grand nombre de membres de
noti’e église n’aient pas répondu à
l’appel qui a été adressé du liahi'
de la chaire, nous avons cependant
la satisfaction de publier aujourdi’hai
une longue liste de souscriptions,
qui prouve que plusieurs frères ét
sœurs ont fait bon accueil à la demande qui leur était présentée.
Celte souscription extraiH’dinaire
a rendu la somme' de fr. 768,
qui ajoutés aux fr. 481, 35 donnés,
comnae souscription ordinaire, par
les membres de la Société aîiiciliaire Yaudoise, forment la somime
assez encourageante de fr. 1250. Nos
remerciements auX' personnes qui
ont répondu avec promptitude et
générosité à ce nouvel appel adressé
à leur libéralité chrétienne.
Voici les noms jles souscripteurs;
r Reçu fiir Mv. le prof. B. Trm.- Les
élèves "(1(1 Slllii C. Moiilo fr. 11 ; QiioUjups
élëvcB liés trois 1®® ntuiÈes dé t’Ecofé Supérieure fr. 9,60 ; tes élèves de 1“ et 5.® de.
7
ulíVV'<^/VVjVij"iiJVVlrtíVV VI
Sr'vW'./' <'v'/V>^■V
l’EcoleSupérienre fr. 8,50;Mlle Sireoulon
cl les orplieliiiesIr, 27.60; Pauline Robert
de l'Ûrphelinai fr. 5ï,S0; Marie Tron do
l’Orphelinat fr. 2,50 ; Mario Gaido de l’Orph'êlinal fr, 2,50,' Mr, El. Costabel et sa
famille fr. 12 ; M® veuve Joseph. Eynard fr.
.'Ì; ilr. 1). Marauda fr. 5; M. et M“®. J.
EynardrReNer fr. 28,26; Mr. G Potrai fr.
5; x\lr- Eélix Musinu fr, 15; Mr. ot M“®.
J P„ Pons pasteur fr, 60; Mr. le pasteur
H. Tron fr. 10; Solii fr. 20; Euri«hotta et Giov. Rostagrin fr. 5; Mr. M™®'
tiiiifoliiii et Mlle Peyrna fr. 35; m™«. C.
Beckwilh fr. 150; Barba B. Pops fr. 2,50;
Mr. et M™« E. Slalan prof. fr. 6; Mr. J.
J. Subilia fr, 2; Mr. B. Trou prof. fr. 197.
Marie Tron fr. 2,50.
S" Reçu par Situ EL Meille: Mlle :EI.
et Mr; Moitié fr, 18; Mlle Elisa Müoastrer
fr, 15; Mite Heiirietté Pasquet fr. 12,50;
M.ive Mél. et l.etizfa Ravet fr. 8; Mlle
Giulia d’Ag.oatipo fr, l-2,50; Mr. et M“®.
11. Goss Ancien fr. 16 ; Miss Rorthwick,
eu deux fois fr. 25; M™«. C. Pellegrin
fr. 10,50; Mlle Josoph Arnoulet fr. 5 ;
Aline Subilia ff. 2,50; M""’. M. K.
fr. 2,a0:
S‘ Reçu par Mlle C. Metile; M>"e. m,
Cereghlijo-Charbonuier fr. 5 ; Mario Bon net Ricca, à P occasion de son mariage
fr. 5; Mile Calli Bellion fr 3; M”®. PonsKarfer ot ,ses filles fr. 21,15; Mlle Elisa
Chafbonnièr fr, 3; M. C. Procfiet-Tonoglio
fr. 2,60 Mlle Jenny Delessort fr. 5; Mlle
Lina Mattel fr. 2,50; Mr, Aug. Chauvio
fr. - 3; Mflo Lina Eraclio fr. 2,80 Mlle
Pauline Pon? fr. 5; Mn\“ Joseph Rostagiio
fr. 10; Il Signore no ha bisogno fr. 20;
M. M. en souvenir fr. 5; Mlle C. Meille
fr. 15,30
4” Reçu par J/™® Niccolini:ÎAr. J. Bonjour
fr. 2,50; Mr. Daniel Danna fr. 1,50; Mr.
.loseph Geymonat fr. 1,50; Mr. Gilles fr.
I, 80; Mr. Pb. Gardiol fr. 5; Mr. D. Long
fr. SîMin® Rosine Roslan fr. 2; Mr. Jacq.
Malap 'fr. 2; M. Aruolet-Peyrot fr. 1;
M’Cl.yeuve Ttirio fr, 4;M Judith Malan
fr, 1;' M. Prochel Long fr. 1; M. Nancy
Ppyrbl fr. 2 ; Mr. L. Durand fr. 2; M"
Jachiafr. l;Mr, J. Salomon fr. 1,,50; Mr. DI.
Cesali fr. 2,50;. Mlle Lina B, fr. 2,50; Al.
Aline veuve, Jalla fr. 5.
S“ Reçu par Mr..lB pasteur Pons: M.lle
S. Moleay fr. 20; W.lja Marietla Rogo
fr. 4; M.mo Marifi yeuve Ollagnier fr. 2,50
M.mo Susanne veuve Riebardon fr. 2,50;
Mr. J. P. Besson, jard, fr. 5; Mr. Et. RiccaMolara fr. 2,50; Mr, Mallh. Costabel fr. 5;
Mr. Michel Eraçhe. ancien fr. 10; Mr.
Paul Pons et famille fr. 5; M.lle Perry
fr. 25; M,me veuve Ba.stie fr. 2,50; Sig.
Carlo Bianciardi fr. 5; Mr. Jean Trun et
famille (Arraaria) fr. 10; M.rae Caroline
Cardon fr. 1,50; Rev, E. P. Riddali fr. 25;
Mr. et M.me Chamboaud, ancien fr, 10;
Mr. Aug. Chamboaud’fr. 5, Mr. Jean Jouve
et famille fr. 5; Mr. J. P. Meille, pasteur
ém. fr. 20; Mr. Jacq.- Ricca (Appiols)
fr. 3; M.me Susello Bertiu (tiliva) fr. 2,50;
Mr. Pierre Costabel fr. 1; Mr. Paul Revid
(Appiols) fr. 2.50; Mr. I). Stallé, ancien,
et famille fr. 6; Mr. et M.me Bosio - Gay
fr. 15; M-me S. veuve Berl-Peyrol fr. 20;
Mr. J. J. Jourdan. Régent fr. 5; Mr. Et.
Jourdan (Molara) fr. 2,50; Mr. Barthélemy
Jourdan (.4rnaud) fr. 2,50; M.me .Morkish
fr. 2,50; Mr. Daniel Roland (Taillarel)
fr. 2,50; Jacq. Armand Bosc, ancien,
fp, 2,50; Mr. David Danna (Ravadera)
fr. 2,50; Mr. Ph, Co.slabel, ancien, et
famille fr. 5; Mr. El. Congn, ancien fr. 3;
Mr. D. Gaydou (Chabriols) fr. 0,50; M.lle
Neil fr. 10; Mr. J, Antoine Jahier fr. 3;
Mr. s: L, fr. 2,50; Mr. D. Erache (Dagolsi
fr, 3; Mr. J. P. Jalla feu Jpan fr. 2,50;
M.rae Sylvie Duraud-Poyrol fr. 2,50; Mr
Etienne Muston fr. 4; M.lle Calh. Jtihier
fr. 1,50; Mr. Jean Geaime fr. 1,60; M Ih'
Lydie Coïsson (Armaría) fr'. 2,50; Mr. l’avocal J. Vola fr' 20; M.me veuve E. De
cker ot famille fr. 12,50; Mr. Jean llugoio,
ancien fr. '3; Mr, et M.me le prof. Alex
Vinay fr. 10; M.mo veuve l)avi|-l''av¿irgcr
fr. 3; Par le Consisloii'c l'r. 25.
Total fr. 1250.
Le soussigné a aussi reçu, ot transmis
à qui de droit le produit d’une soirée
musicale douuée à La.Tour pour le déftcil
par la Société de chant \'Espérance (r. 200.
Tovre-Peliice, le sS juUlel isna.
,1. P. Pons.
Colonia Valúense (Uruguay). —
Parlanl des troubles qui ont eu lieu
dans d’Uruguay, il y a quelques mois,
M. Hugon écrit :
<1 Ce fut en ce leraps-là aussi que
les jeunes gens de la Colonie furent
enrôlés. Ici personne n’est tenu de
servir comme soldat à moins qu’il
ne s’engage comme volontaire ou
qu’il n'y soit condamné; mais en
temps de guerre ou de trouble,
tous les hommes valides de 17 à 40
ans sont enrôlés dans la Garde Nationale et forment ainsi la véritable
armée de la nation.
» Pendant un mois nos jeunes gens
durent monter la garde, à tour de
rôle, et par groupes de dix chaque
semaine, à l’embouchiiredu Rosario,
pour avertir mi cas de débarquement.
Mais lorsqu le territoire fut envahi
par 3000 h ^ ; mes environ , ils furent
8
..260
dirigés, à marches forcées, vers l’intérieur de la République pour être
incorporés dans le second corps
d’armée.
» La colonie changea complètement d’aspect; les travaux languissaient et la gaîté avait disparu. C’est
alors que je formai le projet d’organiser une ambulance avec l’appui
des églises évangéliques et de la Légation italienne. Comme ici les armées sont dépourvues de service
sanitaire, c’était un devoir pour nous
de venir en aide à nos jeunes gens
et à d’autres... Nous partîmes pour
Montevideo et c’est là que nous apprîmes ce que personne ne voulait
croire d’abord, savoir que la révolution avait été écrasée dans une
seule bataille, et que les chefs s’étaient réfugiés sur le territoire brésilien.
Peu à peu tout rentra dans i’ordrei
nos jeunes gens furent licenciés,
les prisonniers, au nombre d’un
millier, furent mis iminédialemenl
en liberté et le gouvernement poussa
la magnanimité jusqu’à payer le passage de ceux qui désirajenl s’en retourner à Buenos-Ayres. L’acte est
nouveau ici où les prisonniers de
guerre élaientle plus souvent égorgés.
» .Malgré tout, le calme n’est pas
revenu, la même gêne persiste et
rend le commerce prdsque nul. Nombre de familles parlent d’aller s’établir ailleurs. Toutes les propriétés
sont à vendre et ont beaucoup diminué de leur valeur,
« Je ne sais comment l’église soldera les dépenses de l’année courante,
car le Gouvernement ne nous payera
pas la subvention affectée à "^nos
écoles.
« Les colons suisses ont déjà recueilli la somme' nécessaire pour bâtir un temple avec clocher et cloche
et pour transfoirner la chapelle actuelle en cure. Ils attendent nn pasteur
vaudois et j’espère qu’ils ne seront
pas'déçus dans leur attente ».
Saint Jean. ~ Ge n’esl que le
Dimanche, 25 courant, qu’a eu lieu
la visite pastorale ordinaire de celte
paroisse. Elle était présidée par le
secrétaire de la Table et par Mr.
l’avocat Vola. L’Assemblée assez nombreuse au culte, aurait pu l’être
davantage à la visite proprement dite.
L’entretien n’en a pas moins été intéressant et s’est prolongé au delà
de deux heures malgré la chaleur
intense. Les côtés sombres et les
côtés encourageanis de l’état religieux, l’inslfuction de la jeunesse,
la manière dont les fonctionnaires
de l’Eglises’acquittent de leur charge,
les finances de l’Eglise, tels sont les
sujets sur lesquels plusieurs membres de l’assemblée ont pris la parole. Une bon témoignage est rendu
au pasteur et aux anciens. L’on désirerait que les relations de ces derniers avec les familles pussent devenir
toujours, plus intimes. Les progrès
dans les contributions volontaires
ont été encourageanis. Une commission est nommée pour réunir des
fonds destinés à apporter des améliorations'considérables 'au temple.
Les droits de propriété du consistoire
sur cet .immeuble ainsi que su-r les
écoles, contestés par la junte municipale, ont été solennellement reconnus par le Conseil Communal dans
une de ses dernières séances.
Boni. — La série des visites, pastorales que l’administration a pu
faire cette année, s’est close dimanche dernier par celles de St. Jean et
de Bobi. Bien de bien' remarquable
ne s’est passé, dans cette dernière
paroisse. On a rendu un bon témoignage au pasteur et, en général,
aux autres fonctionnaires de l’Eglise.
Quelqu’un s’est plaint, assez vivement, de ce que un ancien avait'
soutenu, il y a quelques mois,, un
procè.s, dans dtj,s circoslances peu
justifiables et l’assemblée nous a parti
condamner celle conduite.
Ernest Robert . Oérant
Pigneroi, împrim, Chiantore et Mascarelli