1
Com pie-courant avec la Poete
i't«
PWX D’ABONNKMKNT PAR AN
"»'la .... Fr. 3
étranger ... » 6
AUenoagno, Autriche-Hongrie,
Belgique* Brésil, Danemark,
Egjrpte, Hollande, Suède,
Bujgse, etc., en s’ebounanl
* la poste . , Fr. 3
On 9'abonne ;
Ju bureau d'Adminislratloa;
Jjoeï MM, les Pasteurs;
'^ho* M. E. Robert (Pignerol) et
a l'imp. Alpina à Torre PelUce.
/^’abonaemeut part du 1. Janvier
et se paye d'avance
ANNÉE XXL N. 27.
4 Juillet 1896
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces; 20 centimes par ligne
pour une seule fois •- 15 cen
tipuos de 2 à '5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bèdaction é M
le'Prof. H. Maille, Torre Petlice, et pour 1’ Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Petlice.
Tout changement d'adresse sel
payé 0.10 centimes.
ÉCHO I)JKS VALLÉES VAUDOISBS
Paraissant chaque Jeudi i
Voue me seres témoins. Act. 1,8. Suivant la Vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Qüe ton régne vienne. Mntth. VI, 10
Si O ai m a I r e !
CoiüinunicatioR offlqLelle Les eaux jaillissantes — À, nés lecteurs L’église
' de professants — L'evangile' à' Revere
— Zahabête —"Quelques pensées d’un
philosophe païen — Le^ foyer domesti}: que — Le conjmerce de Jérusalem .—
Souscription — AviS'
T:...: ■' 'j ^--
COMMUNICATION OFFICItlLE
Par suite de la démission de M.
Antoine Gay, le póste de pasteur de
l’Eglise de Luserne S.: Jean est dé_ claré vacant pour le 1. Octobre de
j: l’année courante, et, à teneur de
l’article 15® du Chapitre 1®® des Réglements Organiques, l’élection du
bouveau pasteur pourra se faire dès-i
le 11 Août prochain. /
Torre-Pellice, le 4 J'uUlet- 1895.
■ ■' .0' Pour la Table:
' J.-P. PoN.s, Modérateur.
to iW lilMlM.
[Voir les articles Intitulés ; " Le Vent souffle >
Vingt années se pa.ssèrent' et 'de'
Nouveau l’Esprit de Dieu souffla suri
os desséchés. I,e; mouvement de
1859 60 fut caractérisé par le nom
bre extraordinaire dé laïques éminents que Dieu suscita alors pour
accpu^dir son œuvre. C'est un homme du monde tel'que Bronlow North,
un homme de lpi, Regiiiald Radcliife,
un grand propriétaire, Hay M. Grant
d’Arndiily, un tailleur de pierres,.
Duncan Matheson, un emballeur de
harengs, “'JaiééSJ Turner, un ^sofdat;
déserteur, Robert Annan, üil boucher’
et en même; temps ¡un lutteur ^ dé
foiré, Robert Cunningham. ''
Quelques détails sur là vie de la
plupart d’entr’eux intéresseront ’nos
lecteurs. . . ■
Janqes Turner naquit'a,,Peterhead,
en 1818. il naquit dé nouveau en
1840., Il vécut/dans la retraite jusqu’à ce que le grand mouvement de
1859-60 vint le tirer de robscurité.
Mais déjà quelque ternps aùpaVavant
,son iàme .avait comniencé a brûler
*du désir de-sauver dçs âmes. Au
milieu de son activité commerciale ;
il lui arrivait parfois de, (lire‘que le.
Seigneur avait quelque chose en réserve péur liü,, quelque chose de
meilleur, mue (le rerppilir des barriques. Ènfip l’exaucement vint et il
se sentit, libre 'de,se,,dévouée tout
eiiUer au,serviée du Seigneur.
En 1859, laissant son compserce
eptrei les raa'bs de son frère, et s’étànt solennéllement recommandé à
2
— 218 _
Dieu, il partit, à la manière des apôtres, pour prêcher l’évangile partout
où la providence lui aurait ouvert
une porte. Le 6 décembre, il harangua son premier auditoire à St.
Combes, petit village pêcheur à douze
milles à l’ouest de Peterhead. Il y
excita beaucoup d’intérêt, et le lendemain il s’en alla de maison en
maison parlant à chacun de ce qui
concernait son âme. Il parcourut
ainsi villes et villages de la cOté;
puis agrandit son eerclé d’opérations
et finit par atteindre, d’un côlé, Inverness et, de l’autre, Aberdeen.
Des scènes étonnantes se passèrent. Ces rudes enfants de la mer
ne connaissant rien aux régies de
la bonne tenue, prompts à céder aux
impulsions intérieures, criaient souvent à haute voix dans les réunions,
demandant grâce. Turner nous dit
qu’une fois ces cris furent si perçants, « qu’ils n’auraient pas pu crier
davantage s’ils avaient été en enfer».
Beaucoup furent réveillés,, t>eaucoup
convertis, etitr’acrtres quelques vieftl^rds de quatre'Vingt-cinq ans. Au
mïîieu de ses travaux.iâ santé de
l’évangêliste fa^Îblit et il commença
à cràeher lé sang. « 'Vous vous ôtez
la vie », lui disaient ses amis. « Non »,
répondait-il, « je ne fais que la consacrer â Celui qui me l’a donnée ».
Qu’il ait pu continuer des travaux
aussi incessants et éprouvants avec
son pauvre corps Ihible, phtisique,
mourant, céla tient du miracle. À
la fin la mort Vint. Sa courte carrière
toucha à son terme, le ‘i Février de
4863. Dans ses derniers moments il
dit: « Je n'ai rien à placer devant
Dieu, que le sang; oui le sang, le
précieux sang ». Son dernier mot
fut; « Christ est tout. »
Aucun 8 conquéran’f d’âmes n’eut
jamais un ordre plus htimitie de
dons et une provision plus dhétive
de science que James Turner. Un
petit corps, un air de faiblesse, tme
voix fluette, trn œil louche. En dehors de la force spirituèîllè il n’y '
avait drez lui aiictm élèmerit de
puissance. Il ne pouvait vanter ni
érudition ni vigueur de raisonnement, ni don d’émouvoir ni aucune
espèce d’éloquence. Il n’avait aucune
nouvelle lumière à jeter sur les questions qu’il se proposait de traiter.
Aucun talent illustratif, aucune particularité saisissante, aucune grâce
persuasive ne caractérisait sa prédication, La grâce de Dieu, l’efficace
du sang expiatoire, la régénération
par l’Esprit lui étaient devenues, à
la suite d’une élude approfondie de
rEcrilure, familières. Ces grandes
vérités élémentaires étaient pour
ainsi dire gravées au feu dans son
âme. Sa grande, unique préoccupation était la chance de salut otferfe
actuellement aux hommes. C’était
au commencement, au centre et à
la fin de ses chsconrs, et en toute
circonstance le maintenant accordé
par Dieu au pécheuri Derrière le
maintenant Turner voyait s’élever,
sans aucun intervalte, le trône du
jugement. Sa prédication, sa courte
carrière ptflîfiquB, t’homme totit entier ne formèrent qu’une seule et
même chose: un éclair, une météoie, une apparition, une voix criant;
« C’est à présent qu’est le ¡jour acceptable » une cloché sonnant l’alarme, sans que l'on vît presque la
main qui l’agitait, le long du rivage.
Pour des multitudes de pêcheurs,da
prédication de Turner fut comme
un appel'puissant venant de Fabjmej
un avertissement solennel à diriger
leur barque vers le port. Et .sans
aucun ^ute beaucoup l'entendirent
et trouvèrent, dans ce refuge, la vie.
H. M.
C’est avec houn« isfidonté que nous
avions repris la tâche de diriger ie
Témoin; mais, comme il arrive sou*’
vent, le voMoiv dépassait le pouvoir*^
Nous tenoUB donc à ce que nos fét?-
3
w
- ai9 _
leurs sachent qu’avec la fin de l’au'uéè toute responsabilité de notre
part vis-à-vis de notre petite feuille
aura atteint son terme.
Le « Témoin » cessera-t-il alors
de paraître? Cettje pensée ne saurait être* entretenue pour un seul
instant. Il ne doit pas manquer parmi
nous de mains jeunes et fortes qui
en assureront l’existence. Nous espérons que d’iei; à Décembre elles
s’blïriront à nous, et que nous pourrons lëur remettre en toute confiance
l'avenir de notre journal.
Nous avons fait notre par't du travaili À d’auireSid’en prendre la leur.
Toujours très disposé à collaborer,
nous ne pouvons songer à commencer une nouvelle année chargé du
poids de la direction. Que ce poids
n’etfraie personne, cependant. Nous
l^avons porté des années durant, sans
presque le sentir'. Mais, voilà, comme
dit l’Écclésiaste, i-| y a un temps
pour toute chose et il y a aussi un
temps où il est sage de reconnaître
qu^on ne peut plus faire toutce qu’on
faisait jadis.
H. Mèille.
L Qui ne doit eonvenir que l’Eglise
ne se* récrute pas comme le peuple
ou comme le ujonde par la naissance
de la chair, mais par- la naissance
de lîEsprit ? Aiussi longitemps qu’il
ù’y a que la premièreï.ifùti-elle ornée
de toutes tes pratiques religieuses,
- elle ne donne pas droit à( l’entrée
dans le royaume de Dieu. Mais
Comment saurons-nous que qpel^ qu;uui est né de l’Esprit? H faut.bien
MuUi y aih une manifestation queL
‘banque. J’ai cru, c’est pourquoi j’ai
parlé, disait le croyant de l’ancienne
alliance, nous croyous aussi, c’est
pourquoi nous parlons, ajoute l’apôtre, Le Seigneur Jésus ne provoI que-t-il pas la manifestation de la
foi, par la parole? — Vous, qui,dites-vous que je suis? (Matth. 1$,
15), — Crois-tu au Fils de Dieu?
demanda Jésus à l’ayeugle-né. U iiépondit: Quii est-il Seigneur» afin que
, le croie en lui? Et Jésus lui dif:
[ Tu l’as vu, et c’est lui-même qpi te
partei. Et U dit: Je crois, Seigpeur !
Èt il se prosterna devaîtt lui.., Pour
se rattacher à Jésus, être membre
de son corps, qui est l’Eglise, il faut
donc faire profession de foi. Nous
sommes d’accord.
Seulement, cette proiessjpu de loi
comment faut-il l’entendre ?
Peutron,sérieusement soutenir que
la pnofessiou de foi faite à. âge fixe
ett à époque fiîte par tous tes jeunps
gens d’une paroisse, corresponde à
la manière de faire de Jésus-Christ
et des apôtres? C’est parfaitement
vrai que les apôtres admettaient par
milliers ceux, qui déclaraient leur
foi en Jésus-Christ,, et qiu’ils ne les
faisaient pas attendre des années
Eour les reconnaître comme memres de fiEgUse, mgis se conteptajentrils d’une cérémonie qui p’esl
trop souvent qp’ uue flctiop? Quand
nous savons par une longue expérience que l’admiseten dans l’EgJjse
est, pour plusieurs de nos catéchumènes; leur entrée dans le monde,
comment pouvons-nous les considérer comme croyants? se considèrent-ils eux-même comme tels? Nous
voulons jeter sur eujx la respongahilité de iacle qu’ils accomplissent,
la prennent-ils? la compreuneui-ite?
G’ est un piège pour l’homme,
que de prendre à la légère un en •
gagement sacré, et de ne réfléchir
qu'aprés avoir fait un vœu (Pruv.
îO, 25). La force de rhahUnde est
aussi udo' tyrannie,, vous êtes amené
à faire un acte dpnt voua ne comprenez pas la portée, et qui sait
combien 4e personnes sont poussés
4
■Tí
220
par cette force à s’approcher de la
Table du Seigneur sans que ja grâce
de Dieu ait commencé en elles son
oeuvre, et elles viennent ainsi manger et "boire leur' condamnation !
Comment s’expliquer autrement ces
UombreuSes première^ communions
qui sont les dernières? Et quand
il y a persévérance à participer à
la S. Cène liniquement par routine,
n’y a-t-il pas alors'cette religion
formaliste qui est un ennemi mortel
de la vraie sainteté? Une femnrte
disáit: Apres chacune de mea communions, je suis dèvenue plus mé-'
‘chante. ' ‘
Les Samaritains crurent, et furent
aussitôt membres de l’Eglise, mais
ils crurent, et n’adoptéreht pâs seulement une croyance. Le geôlier de
Philippes crut avec toute sa famille,
il fut aussitôt meihbre de l’Eÿise;
les soins dont il eutoura les apôtres
avec une profonde affection, et sa
joie, rendaient témoignage de sa loi...;
Aussi nous estimons Cotiitae avantageuse'la p.ôsitipn des Eglises’ ; qui
sont arrivées à se conformer à la
maniéré de faire des.apôlres, et qui
n’oht plus, si jamais elles l’onl eue,
l’admission à la S.te Cène; à “âge
fixe. Ellfes sont da'nii le vra'i.'- ■
« Tout dans l’euseignemerit et la
' pratique deü fondateurs inspirés de
l’Eglise, aussi bien que les noms
donnés par eux * à ses membres,
conduit à cette conclusion:! nous
■ ne nous joignons pas à l’Eglise
pour être convertis, mais cortime
étant régénérés et convertis, pour
êlie édifiés'sur notre très sainte foi.
\^'En entrant dans l’Eglise, il' est re•'quis qiie la piété, bien qU’elîe ne
puisse pas être éminente, eoit toujours ■ réelle .■ Bien que ceux qui
veillent'à la porte du bprcail chrétiéri' n'aient pas 'le pouvoir de
' lire dans leS'Coéurs Ou de prononcer
infailiiblémenl sur le caraclèie intimé des hommes, ils doivent s’assurer autant que possible qtîe les
dispositions et la'vie' de la personnè
qüi deitiandê l’adtidission, sont d’ac
cord avec une j)rofession de christianisme. Nous n’avons pas le droit
de demander plus que cela, mais
nous ne sommes pas libres de nous
contenter à moins » (Manual of distinctive pi’inciples de l’Eglise pre.sbytêrienne Unie d’Ecosse).
D’après ces principes, quand aurons-nous l’admission des membres
de l’Eglise? — Quand ils seront
convertis, à n’importe quel âgo. Et
à moins que les pécheurs ne se
fconverlissenl pas, il y aura, il pourra
y avoir des admissions tous les Dimanches d,e l’année, et même en
des jours sur semaine. Ce fut probablement un jour sur semaine que
ï’ennuque d’Ethiopie fut baptisé.
Si nous voulons l’Eglise par admissions de convertis, par une profession
de foi qui puisse être prise au
sérieux, l’Eglise sera allégée de ce
qu’il y a de faux, dé cette religion
du sol qui vous ’ fait membre de
l'Eglise avant que vous soyez des
croyants, et qui s’accorde si bien
avec l’amour du monde. .Elle sera
forte de* Ta forcé dé' ces ' membres
qui, convertis à Dieu, croyant en
Jésus-Chrisf, s’appliquent à faire
connaître à ceux qui sont encore
éloignés de Dieu, ladaonue nouvelle
du salut. « C’est en accroissant dans
l’homme ,1e sentiment de sa consistance persontielle et de sa responsabilité. qu’on accroît sa valeur ».
Pour transformer la profession collective’’^ pliis où méins anonyme et
inconsciente, eu profession individuelle et spontanée, nous aurions
besoin de rencontrer quelques jeunes gens comme Duncan Matheson.
« Quand on le piessa, ainsi que deux
de ses compagnons, de devenir membre de l’Eglise, comme d’habitude
il répliqua franchement: Vous save?
que ni' moi ni mes deux amis nous
nè'sorames pas convertis, et vous
voudriez noué voir approcher de la
Table du Seigneur avec nos péchés*
puis- le Dimanche soir, voua prierje*
'pour les Communiants indignes,
se tournant vei's ses compagnons, i*
5
- 221
leur dit; « tout cela n’est qu’une
comédie, aulaiit vaudrait être incrédule ».
' Vous pouvez croire que ce jeune
homme qui prenait la profession de
foi au sérieux, ne devint ni un incrédule ni un formaliste.
J. D. U.
L’Mvaiiyile à Revere
Ces lignes sont un court résumé
'd’une allocution de M. J, P, Pons,
au Collège, le soir du 30 .luin.
Révéré est un gros village, presqu’une ville, placé sur la rive droite
du Po, dans la province de Mantoue.
Sur l'autre rive, reliée à Revere par
un pont eu barques de la longueur
d’un km. à peu prés, se -trouve Ostiglia.
L’œuvre à Revere a été commencée par M. Rodio; elle est continuée
activement et avec des bénédictions
évidentes par M. Benvenuto Celli
• qui y séjourne une partie de l’année. iLe soir où M. Pons adressa la
' parole à cette jeune église, il pleuvait à torrents; néanmoins une salle
pouvant contenir plus de cent personnes était comble. S’il avait lait
beau temps il est clair qu’il y aurait eu auditoire de Reveresi et d’Osligliesi dedans et dehors, comme il
arriva,!*en' ellet, dernièrement lors
d’une conférence donnée par M. Gay
de Brescia. Chose étonnante! bien
que le nombre des communiants ne
soit que d’une quinzaine,! l’auditoire
des adhérents et amis est constamment considérable et tous chantent
* avec beaucoup d'entrain et Wen. Notons en passant que M. Celli attache beaucoup d’importance au chant
comme moyen excellent pour attirer
beaucoup de monde et le prései ver
de l’ennui et de la lassitude.
Parmi les adhérents, il ly a des
gens qui parcourent des distances
d’une et deux heures. Un homme
doit passer trois heures en ;i‘oule et
autant pour lé retour.
La plupart des adhérents n’étant
pas propriétaires mais dépendant de
maîtres bigots entièrement sous l’influence d’un archiprêtre fanatique
n’osent pas se déclarer ouvertement.
Un curé de Revere eut beaucoup
de courage. Après avoir eu des entretiens secrets avec M. Celli il jela
la soutane et se fit colporteur. Il
parcourt aciüellement 'le paya en
long et en large avec une bicyclette
qu’il charge d’un paquet de 45 kilos
de livres. Il revient iloujours fort allégé et quelque fois il réussit à tout
vendre. 11 est un puissant aide poür
notre évangéliste.
Le Comité se propo.se d’acheter
une partie d'une maisoti pour donner à notre œuvre dans cette bourgade plus de solidité. 11 ne s’agit
pas d’une forte somme; car Revere,
autrefois industrielle et prospère, est
pauvre 'maintenant et les maisoùs
s’y vendent à bas prix. ‘
Que M. Celli qui, comme -on*-le
sait, est un fils de ce docteur vénérable qui avec toute, sa famille embrassa ¡révangile ià'fTttrin,! reçoive
nos félicitations et lés vœux qüe
nous formons pour que l’œuvre à
laquelle il s’est consacré, s’alîerraisse
et s’étende toujours i plus;:i pour la
gloire ide Christli J q -in'-i'
----■,q,l iiii -i'i IM.Û, , ,
OUELOUES PENSÉES’ ;
d’un' philosojphe' païéh
L’empereur romain Marc Aurèle,
qui vécut de l’an i424 au 480, avait
l’habitude, même pendant ses campagnes et au. sein i des» occupations
les plus ; pressantes, de consigner
par écrit ses réflexions. Jl a laissée42
livres de Médilations, desquelles nous
extràyons les passages suivants. Rappelons ‘seulement que, quoiqu’il possédât tellement de points de contact
avec les chrétiens, il fulmn de leurs
persécuteurs; paroeque le culte secret des meiïibres de l'Eglise pri-
6
mitive, leur refus d’adorer Finaage
de Fera perertr et leur mép™ de la
mort les famieut paraître à ses
yeux, comme! les, eonemjs du> genre
humain!. Lli esl n^nmoins possible
que quelques«unas de ^es pensées
remontent à une source chrétienne,
surtout à Si Paul.
«; La Providence se montre eladrement par lee œuvres de< Dieu;
même !les> œuvres duihasard ne sont
pas sans dépendre de la ¡Nature,
frétant quîuni eííeti de cettei chaîne
de causes qui aontTégléesipar la
Providence. Cet Être' Intelligent
qui gouverne l’univers a. une vue
parfaite de sa propre! nature et de
ses acUonaj et' de la» matière sur
laquelle il agit. Les effets panlicutiens dans le monde son h tous le
produit d’une Nature luteiligente;
eide monde est, ou biem un mélange
dîâtomes qui utu mornent se joignent
anaemble et uni autre moment sont
dispersés, ou bieb une uniié. sujette
au« loisi-dffi' l’Ondre et de! la Pixivideneci Si le pnemiemcastost le.vrai,
Gommeitt pouraais^je exeiieer-'mon
offiéCi d’empereur si la Nature- est
dans. un. tel. chaos 9 S’il y a une
Pnovidence/i,alors j’adore le &rand
Geuveniieur du monde, et je suis
tranquille et joyeux à. ¡la perspective^
d’une protection future. •—iTo.as les"
hommes. tiMuyadjenl en. quelque mesure daos les desseins de ta Providence, quèlqùés^uné lut savant et
le, vûùjan^,djqutties satw .s’eurdouter.
Car Celui qüi gouverne le motide
te rendra certainement bon à quelque! cho^ pou» te faire seriüir à
soit |ïl0ïl dîutih manièreioude.l/autre.
•m Si Dieui à ¡décrété' quelque chose
Ù! mopi égard) etc touchant ce que
j’an»ai! à faire, M l’a décrétéî pour
mon feien^ tsa» il/! est absurde de
supposer qu’il s-’ést trompé dans ses
mésui'es, ou qn/Il n’est pae ’bâeflvailtant dans ses desseinst Dieuivoit
à. travers liâme de chaque homme
aussi : clairemeut que si ellei n’était
pas enveloppée datis la moulümi ou
si, eHe> étiait dépouillée: du gro^er
linceul du. corps. — libègle toutes tes
actions, tes paroles et tes pensées
en vue du fait que tu peux à chaque
instant quitter cette vie. Vis pendant
la viè présente de façon que celle
qui) est à venir puisse être heureuse,
i Car quelle crainte y a-t-.il dans la
mort? Si Dieu existe, tu n’auras
aucun mal, car sa volonté n’est pas
de nuire à aucun bon; s’il n’existe
pa», albi»; unf monde «ahé Pieu ni
Providence n’est pas digne qu’on y
vive. — Jeunes gens, si dans tout
le cours de la vie humaine vous
trouvet quelque chose de préférable
à la justice et à la vérité, à la tempérance et au courage moral; à un
‘ esprit satisfait de> sa propre conduite
et entièrement résigné aux décrets
de la Providence, si vous connaissez
quelque chose de mteuix que cela,
donnez-y^vous avec toute vioiire âme
et jouissez-en, car ce sera le mieux
qui puisse exister. Rends impossible à quiconque de dire m vénlé
que tu nés pas un homme sincère
ou boni Quand tu le seras toimôme- donné* les titres d’un homme
ploiii de bonté et de modestie, de
vérité: etiée; prudence, de résignation
et de magnauimitéi prends garde
que ta pratique réponde à ton cai ractéra.
* The Liberali
LE FOYER) OÛIBESTIOUE
I Pou» qUiet les mœurs conservent
ou alimentent leur pureté et leur
énergie, ii faut qu’ il y ait quelque
part un lieu consaci’éi pair les joies
elJ les souffrances commuaes, uae
humble maison, un grenier si Dieu
tt’a pas été clément, qui soit pour tous
) les membres de la. famille comme
(ume patrie plus étroite et plus chère,
là. laquelle! on songe pendant le travail et ki peine; et qui reste dans
1^ .souvenirs de toute la vie associé
à. la pensée d^i'êtres aimés qu’on
arperdus.: Comme Hi n’y a pas de
religion: sans temple, il n’y a pas de
7
F"
- 223
famille sans l’intimité du foyer do'
lûtestique. L’enfant qôi a dormi dans
le Lerceau banal de te erèche, et
qui n’a pas été embrassé à la lumière du jour par les deux seuls
êtres dans le monde qui l’aiment
*i’un amour exolusif, n’est pas armé
pour fos kittee de la vie. Il n’a ,pas
comme nous ce fond de tëligion
tendre et puissante qui nous console
à 'Bdife insu, qui nous écarte du
mal sans que 'nous ayons la peine
de faire un effort, et natis J)orte
’Vers-le biën'oomme ’par due secréte
analôgie de nature. Au jour des
cPiïeÎtes épreuves, quand on croirait
que le cœur est desséché à force de
dédaigner ou de soutfrir, tout à
cou?p oH sa rilppèlïeiy, coinïue daii$
une vision enchantée, ces mille riens
qu’on 'we pourrait pas raconter et
qui font tressaillir; ces pleurs, ces
baisers, ce cher soui'ire, ce grave et
doux enseignement, murmuré d’une
Voix si touchante La source vive de
la,,morale n’est pas là.; nous pouvous..écrire .des livres et faire des
théories Sun le devoir et le sacñlice; mais les (Véritables professeurs
de morale ce sont les femmes. Ce
Sont .elles qui conseillewt doucement,
le bien, qui récompensent le dévpuement par une caresse, qui donnent,
quand il le faut, l’exemple du courage et l’exemple plus difficile de
la résignation, qui e®seig(¡i»Ht à leurs
enfants le charme des , sentiments
tendres et les fières et sévères lois
Ne d'honneur. Ouiy jusque< squs le
chaume, et dans les mansardes dei
U08 villes, et dams les .caves où ne
pénètre jamais le soleil, il n’y a pas
Ufte mère qui ne souffle à son enjant l’honneur en même.^ temps que
la vie. C’est là, prés de cet humble
foyer, dans cette communauté de
hbséres, de soucis et de' tetidréssea,
q.ûé se créent les amours dürabfési,'’
^ue s’ënfaritent les simples ét èfler-'
piques résolutions ; c’est là qUe $e '
l^rempeht les caractères; c’ est Tâ
^ttssi que les femmes ywtrven-t êh*e ;
heureuses, en dépit du Ira va it et au
milieu des prtvaliaiis.
L’Eglise GMétieiWie.
ZAMBÈZE
Un nouveau courrier, du mois
d ’ Avril, confirme le,« précédents,
quant aux progrès de l’œnvre et aux
bonnes dispositionsi du roi. A Kazoungoula, malgré les morts^ les
départs et' quelques désertions, le
nombre des cathécjiumènes se montait à 108. , .
Le eomffîeree de >JéMsadem i
Les marchanilises qui enlrëht annUèllement à Jériisalem, d’après les
statistiques de* l’octroi, âfteigiTenl îa
valeur de &,765,400 fràitcs, celles
qui sortent 4,749,200 frànés. Les objets importés viennent spécialement:
le sucré,'d’AutriChe, France, Egypte
et Russie, le riz d’Egypte; la farine,
dé 'Russie,' Autriche ' fér ^ travaillé, '#Â'nglétePré'* et 'France; le
bois, d’Autriche, RUs^é etc. ; ouvrages manufaclutês , d’Angléieri-ë,'
France et Suisse; eoton, d’Autriche;'
Allemagne, Angleterre etc. -L’eixpôrtatioh 'cotUpreiïçl lés oranges et citrons, qui veut én Euirope, Amérique,
Turquie et Egypte; le sésame, en
France, riaflie, Egypte, Russie' et
Turquie; té Savoh, en Egypte; melons d’èau et légumes, en EgfP te et
Turquie. La céldnie dé paysàhs àL
lemands; ’ètabUe dads' le'territoîi^
dès R'ephatmprès'de Jérusalem, s’occupe ipresqü’texcItrsiVelîifBrtl dte ià ctittivation dé ' la vigne, do'rit œile ia
coüvefrt 10 hectares de terrain. Quant
au Commerce'et à l’industrie, la pô*-';
sîtioh de ta cdlbdie''aflèmadde est
des plus favorables. R y a 30 ans,
il 'h’y 'aVâ'it ' là’ aucune maison de
commercé poiir • lès marébsfndises
d’ÈUrdpej puis tioe maison SuisseAllemande y a été longtemps setrië.
8
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Il y en a plusieurs maintenant qui
sont allemandes; ce sont aussi des
Allemands qui tiennent une fabrique
d’outils en bois, une forge, une fabrique de draps, une de merceries,
une de sellerie et tapisserie, une de
charpentier et maçon, un moulin à
vapeur, une distillerie, un hôtel, 2
restaurants, 2 boucheries, 2 boutiques de confiseur, une d’apothicaire,
outré les boulangers, tailleurs et cordonniers.
The Liberal.
BIBLIOaRAPHIE
Trèint’anni fra i Ganiiibali del
Pacifico, in 12« de 276 pp., avec
plusieurs jolies gravures. Prix : fr. 1.
La Librería Claudiancf, vient d’enrichir ¡sa collection de livres intéressants, par la p.ublicaliq(f de l’ouvrage
dont nous avons iiomnié le titre et
que, giâcesà la générosité d’un bienfaiteur, ¡ elle peut livrep à(Un prix
des plus modiques. C’est riiisloire
de l'activité du missionnaire Palón
aux Nouvelles Hébrides ,(Océanie),
îles habitées autrefois par des popii,lalions cannibales (|ui se sont converties, en bon nombre,,à l’évangile
de Christ. , .../
Ce livre est tout semé d'ayenlures
dramatiques an plus haut degré, et
cependant réelles. On y appi;end à
connaître: .1.) ces pays et ces peuplades si éloignés de nous; 2.) le
degré de force et de courage que
peut atteindre un,homme dévoué au
service deC.hrist et qui,,pour Î’ampur
de lui, reste pendant des années exposé, de jour en jour à la mort; 3.)
Iq puissance de l’Évangile pour transformer en; hommes ,civi,Usés,, eu enfants ,de Dieu et en héritiers du ciel
des hommes descendus aux plus bas
degrés de l’échelle sociale, des hommes,qui .se faisaient la guerre,-tes
uns qux autres surtout pour se prpcurei; des,repas copieux., et.succu-,
... , ■
Nous recommandons vivement la
lecture de cet ouvrage à tous nos
lecteurs,, surtout aux jeunes gens,'
en vue desquels surtout il a été
écrit. Il nous semble particulière;-,
ment adapté à servir de prix pour
nos écoles. ■ • . s
Pour notre luissiouiaire en Chine
A. reporter L. 39,40
Deux anonymesj Pomare L. 4,—
Jean Jalla, prof’ » 1,—
M. P. Revel, prof, Pignerol » 2,—
M. Bonnet, pasteur » 2,—
Total L’. 48,40
•mi
LIVRES D’OCGASION
IjERT. I Valdesi. Torino 1849; 500
pag. L. 3,50,
La Charité. Vers òlferts au noin;^
d’un exilé toscan a ses frères en J.’
C. 1853 L, 0;10. ’ :
B Tron. Pierre ValdO. Pignered*
1879, 175'p. L. 0,60.
Due parole sul tempio di Pinerôto, ;
con dati storici 1860, Ij. 0,15. ’
De la libre nomination des pasteurs. Turin 1863. 40 p.' L. 0,15.
Amico di Casa, Anni ' 1870, 187P'
chacun L. 0,15.
Scuola della Domenica 1865„ 200
pag. gr. L. 0,'25. !
12 Febbraio 1872. Giovati Luigi
Pascal. Pinerolo, L. 0,10.
Balziglia. Anno 1 1862, N° 7;
Anno II 1863, N" 2, 3, 4, 5, 9-10,
11-12; ogni N° L. 0,10. ■ '
S’adresser à l’Administration du
Témoini ’ *
AVIS
Temple du Çiabas. Dimanche', 7
Juillet, à quatre heures, culte avec,
prédication. Sujet: Le cœur étàbjij
par grâce.
J, P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina