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Année XXXIX.
26 Août 1904.
N. &5
L’ECHO BES VALLEES
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Prix d’abonnement par an:
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S’adresser pour la Rédaction & M. N. Toum, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à, M. Alex. Rivoir, instit., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... clignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication officielle — Protestants
— Il y a des juges à Berlin ! — Le
prochain Synode — Correspondance —
Société Vaudoise d’utilité publique —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique — Nouvelles publications.
COMMUNICATION OFFICIELLE
MM. les pasteurs sont priés d’annoncer du haut de la chaire, les dimanches 28 Août et 4 Septembre, la
consécration de MM. les candidats Héli
Bertalot, de St. Germain, Frédéric Balmas, de Prarustin, Jean Bonnet, d’Angrogne et Eugène Revel, de La Tour,
qui aura lieu D. V., le 5 Septembre,
au culte d'ouverture du Synode.
Torre Pellice, le 25 Août 190i.
Pour la Table :
J.-P. Pons, Mod.
Protestants
Nos coreligionnaires Allemands vont
rappeler au monde Mardi prochain, 20
courant, pourquoi eux et leurs frères
en la foi sont appelés protestants, en
inaugurant un temple majestueux appelé « Eglise de la Protestation » dans
la ville de Spire où en 1529 fut rédigée
la j»'ote.HtatioH des disciples de Luther
qui leur fit donner du coup le nom de
liroteslantu.
Cela ne nous regarde pas directement
nous Vaudois qui étions détachés de la
papauté déjà depuis des siècles, soit
qu’on maintienne notre descendance de
Claude de Turin (IX.ème siècle) soit
qu’on ne fasse remonter notre origine
qu’à Pierre de Lyon (Xllème siècle)
Mais nous nous trouvons comme nos
coreligionaires englobés dans le nom
général de protestants ; et par conséquent
il n’est pas sans intérêt pour nous de
relire la page de l’histoire du monde
qui rappelle l’origine de ce nom.
C’était donc en Allemagne, il y a
bientôt 400 ans. Luther. *h.vait levé le
drapeau de la Réforme à la diète (ou
parlement) de Worms en présence de
l’empereur Charles V, et avait été condamné par. cette assemblée. Mais des
amis avaient pourvu à sa sûreté ; il
avait continué à faire des disciples, et
des complications politiques avaient
tellement occupé l’empereur que l’édit
de Worms n’avait pas été appliqué.
Bien plus, une nouvelle diète convoquée
à Spire en 1526, préoccupée de ne pas
aggraver les divisions en Allemagne,
avait décrété que chacun continuerait
en paix à professer sa foi. —- « Quant
à la religion et à 1’ Edit de Worms,
chaque état vivra, gouvernera et croira
de façon à être prêt à répondre devant
Dieu et sa majesté».
Charles V venait d’apprendre que
François I (roi de France) s’était allié
contre lui avec le pape Clément VII.
Il envoya sans retard une armée en
Italie qui s’empara de Rome le 6 Mai
1527 et de Naples l’année suivante,
malgré l’intervention des français. En
1529 le pape fit la paix avec Charles V
à Barcelone, et François I à Cambray.
Et la diète de l’empire rassemblée
de nouveau à Spire cette même année,
put librement diriger son attention et
ses coups sur les Réformés. Elle n’y
manqua pas. Les princes et les représentants des villes favorables à Luther ne
tardèrent pas à voir que la majorité
de la Diète allait formellement annuler
l’édit précédent de tolérance et remettre
en vigueur l’édit persécuteur de Worms.
Aussi le 19 et le 22 Avril présentèrent-ils à l’assemblée une protestation
solennelle de la minorité contre la
majorité, déclarant qu’ils sont prêts à
donner à l’empereur obéissance en toutes
les choses dans lesquelles elle lui est
due. «Mais il s’agit ici de choses qui
regardent la gloire de Dieu et le salut
de l’âme de chacun de nous, et dans
lesquelles, en vertu des commandements
de Dieu, et au nom de nos consciences,
il est de notre strict devoir, avant tout
d’avoir égard au Seigneur notre Dieu »
«L’édit de Spire de 1526, voté à
l’unanimé, ne peut raisonnablement être
annulé qu’à l’unanimité ; ce qui n’est
pas ; et d’ailleurs dans les choses qui
regardent la gloire de Dieu et le salut
de nos âmes, chacun de nous doit se
mettre en présence de Dieu et répondre
à Lui seul »
Cette protestation fut signée par les
princes Jean de Saxe, George de Brandebourg, Ernest de Luneburg, Philippe
d’Hesse, Wolfgang de Anhalt, et par
les représentants des 14 villes suivantes;
Strasbourg, Nuremberg, Ulm, Costnitz,
Lindau, Meramingen, Kernpten, Nordlingen, Heilbronn, Reutlingen, Isny,
S.t Gall, Weissemburg et Windsheim.
Point n’est besoin de dire que la
majorité papiste passa outre et vota un
édit qui rendit toujours plus profonde
et incurable la division entre catholiques et Réformés ; mais de nouveau
des préoccupations politiques (les Turcs
qui menaçaient Vienne) empêchèrent
d’exécuter ce décret.
En attendant, les Réformés avaient
reçu un nom qui les comprenait tous
malgré leurs divergences théologiques
qui devaient plus tard donner nai.ssance
à tant de dénominations. On les appela
dès lors : les protestants.
Soit 1 nous sommes protestants ! On
essaye de faire croire à nos concitoyens
que cela signifie que nous nous révoltons
contre Dieu et contre l’évangile, que
nous protestons contre la vérité et
contre le Christ comme les Juifs.
L’inauguration de l’Eglise de la protestation de Spire vient à point pour
rappeler le vrai sens de ce nom de
protestants. Il a été donné, et il appartient à ceux qui protestent contre
l’autorité civile quand elle veut leur
imposer une foi religieuse, et contre la
papauté qui prétend leur imposer de
croire à elle plutôt qu’à la Bible.
Nos journaux quotidiens italiens, inféodés ou au clergé papiste, ou aux
Juifs, donneront-ils de fidèles compterendus, de la solennelle cérémonie à
laquelle sans doute assistera l’empereur
pour y prononcer peut-être un discours?
Nous en doutons fort, quand nous nous
souvenons que, à propos de l’inauguration de l’église du Rédempteur à
Jérusalem, le correspondant de La
Trihuna (auquel nous avions non sans
peine procuré nous-mêmes l’admission
à la cérémonie) eut le courage d’écrire
à son journal quatre lignes, pour dire
qu’il faisait chaud dans le temple et
que l’empereur... n’avait pas parlé.
N’importe I malgré le clergé et malgré la presse, la protestation de Spire
a fait son chemin et continuera à le
faire jusqu’au triomphe définitif et complet de celui en l’honneur duquel elle
fut faite et continue, Jésus-Christ, devant lequel • un jour tout genou se
pliera. Teofilo Gay.
Il y a des juges à Berlin!
Ce cri du meunier de Sans-souci,
nous hante ces jours-ci à la lecture des
deux faits principaux de la chronique
protestante de ce mois.
*
* *
Et d’abord c’est l’écœurante guerre
faite à Berlin même par certains journaux, contre M. le baron de Mirbach,
maître des cérémonies de l’impératrice
à propos du zèle qu’il déploie à obtenir des contributions pour la construction de nouveaux temples protestants.
On prétend qu’il les sollicite dans
tous les milieux, même chez des ennemis de la religion, promettant s’il le
faut, en échange, des faveurs que sa
position à la cour met à sa portée, et
l’on va jusqu’à mêler son nom à de
fâcheuses affaires de banques.
Il est vrai qu’il ne manque pas de
défenseurs, mais les défenses parviennent-elles à tous ceux qui lisent les
accusations ?
Certes la récolte et le] maniement de
tout argent donné pour des œuvres
religieuses est . quelque chose d’extrêmement délicat, et par les temps qui
courent surtout, exigent impérieusement
des garanties auxquelles personne n’a
le droit de se soustraire. Mais, même
avec les garanties, qui sera à l’abri des
calomnies des ennemis de l’évangile ?
Heureusement qu’il y a des jugesjà
Berlin, et nous e.spérons bien que, s’il
le faut, ce sont eux qui feront cesser
les indécents cancans susdits.
Ce n’est pais que nous croyions la
justice humaine infaillible. Tant s’en
faut. Nous avons ces jours-ci un affreux
exemple sur lequel il y a bien à méditer. C’est la sentence de la chambre
des Lords de Londres qui a donné gain
de cause à la minorité de l’Eglise Libre d’Ecosse, restée fidèle à sa confession et à sa constitution, contre l’im, mense majorité de cette église qui, il
y a quelques années s’est unie avec les
Presbytériens Unis d’Ecosse, adoptant
pour cela une nouvelle confession de
foi qui ne parle plus par exemple de
la prédestination.
Les Lords, constitués en cour de
Ccissation de la Grande Bretagne, ont
décidé que les 250 millions de francs
constituant l’apport de l’Eglise Libre
dans la nouvelle Eglise Unie, devaient
revenir de droit aux 28 dissidents qui
n’avaient pas voulu en savoir de cette
union et avaient continué à constituer
Y Eglise Libre. C’est que l’immense majorité des membres de l’Assemblée qui
avait voté l’Union (un millier environ)
se croyaient si forts de leurs droits
qu’ils prétendaient dépouiller la petite
minorité dissidente même des églises
et presbytères des communautés qu’ils
représentaient.
Celles-ci, pour éviter cette spoliation,
s’en appelèrent aux tribunaux ; elles
furent condamnées en première et en
seconde instance ; mais elles viennent
de gagner leur cause devant la cour
suprême.
Certes ces 28 vainqueurs s’écrient
maintenant ; Il y a des juges à Berlin...
pardon I à Londres I Certes, l’on ne
peut méconnaître qu’il est juste que
cette minorité ait la part proportionnelle qui lui revient des biens de l’ancienne Eglise Libre auxquels elle avait
aussi bien que la majorité contribué
pour sa part.
Mais est-il juste que pour une question théologique, pour un article secondaire de plus ou de moins dans son
credo, la presque totalité d’une église
perde tous ses biens? N’est-ce pas le
cas de dire « Summum jus summa inîuria » ?
Nous ne pouvons manquer de res-
2
2
sentir et d’exprimer envers nos chauds
amis de l’Eglise Unie d’Ecosse la plus
vive sympathie, et de former le vœu
que quelque voie leur reste ouverte
pour parer ce coup terrible ou en at-'
ténuer la portée désastreuse.
Et s’il n’y avait plus de juges à
Londres pour cela faire, il y a en tout
cas encore des chrétiens en Ecosse, et
Dieu veuille que cette minorité victorieuse
sache donner au monde un exemple
glorieux en n’abusant pas de sa victoire.
Ce sera là son plus beau triomphe 1
El Kalil.
P. S. Au dernier moment nous lisons dans la presse protestante de plus
amples détails sur la sentence de la
Chambre des Lords à propos de 1’ Eglise Libre d’Ecosse, qui, comme on le
comprend bien, passionne nos coreligionaires d’outre Manche.
La minorité victorieuse compte 28
ministres, 5 mille communiants et 15
mille adhérents répartis dans une trentaine de congrégations. La majorité
vaincue comptait en igoo (au moment
de son Union avec les Presbytériens
Unis) 1,149 ministres, 1,047 congrégations et 290.789 communiants.
I.a sentence des Lords se base sur
le fait que la majorité en s’unissant
aux Presbytériens Unis a cessé de représenter les principes de ceux qui en
1843 avait constitué l’Eglise Libre,
puisqu’elle a renoncé par exemple à la
doctrine de la prédestination et à la conviction que l’idéal doit être l’état subventionnant la vraie église, articles de
foi constitutifs de 1’ Eglise lábre, qui
continuent à être maintenus par la minorité.
On n’a pas perdu l’espoir que la
Chambre des Communes puisse intervenir dans une question aussi grave
et qui produit une telle perturbation •
en Ecosse. Nous le souhaitons sincèrement.
En attendant, les vainqueurs ne semblent pas animés des dispositions conciliantes que nous espérions de leur part.
Leur modérateur, Rév. Murdo Macqueen
a dit dans un discours prononcé le 7
courant ;
« Pas de quartier ! La fusion de 1900
a été intentionnellement accomplie à
l’entrée de l’hiver pour que les pasteurs
fidèles fus.sent pris par la famine et
chassés de leurs cures au moment des
intempéries.
Dieu nous a envoyé une délivrance
inespérée et c’est une chose merveilleuse devant nos yeux ! Il ne nous est
pas permis d’abandonner à ce « caucus
político religieux » un seul sou des
capitaux, une seule pierre des bâtiments
destinés à la véritable Eglise Libre.
Toute concession de ce genre serait
un vol fait à l’Eglise de Dieu.
Les pasteurs du parti vainqueur réunis samedi dernier à Edimburg, ont
décidé de réclamer toutes les archives
et toutes les propriétés, ainsi que les
titres. Partout où ils ont des fidèles,
le presbytère doit leur être livré, et là
où ils n’en ont pas, le temple re.ste à
la disposition des vaincus ju.squ’au 30
Juin prochain, à la condition qu’on n’y
prêche rien de contraire à la confession
de l’Eglise Libre ou au jugement de
la Chambre des T-ords. Ils se préparent
aussi à prendre la direction des missions fondées par l’Eglise Libre, qui
ont des propriétés d’une grande valeur.
Qu’adviendra-t-il des bâtiments de
l’Eglise Libre en Italie ?
Les vaincus, de leur côté, ont lancé
le 7 Août un manifeste qui dit : « Une
fois encore, notre église semble devoir supporter une perte matérielle pour
obéir à ce que nous croyons être la
volonté du Christ, pour maintenir, dans
la pratique les libertés inaliénables, de
l’Eglise... Nous avons maintenant à
sauvegarder avec une fermeté inébranlable le grand principe de la soumission à Christ comme à notre seul chef
et à sa Parole comme à notre seule
règle. Il vaut la peine de souffrir pour
cette cause ».
Une souscription a été ouverte pour
subvenir au plus pressé ; on demande
un million et demi de francs ; et à
l’heure qu’il est un million a déjà été
souscrit. Lord Overtoun a donné un
quart de million à lui seul. L’Ecosse
a déjà plus d’une fois étonné le monde
par des luttes épiques dont la foi est
sortie héroïque et glorieuse ; elle renouvellera ces sublimes exploits encore
en plein vingtième siècle, nous n’en
doutons pas.
Prions pour elle !
LI PlQ^CllIl SI10BE
Si la prospérité de l’église dépend
surtout du réveil de la piété personnelle, elle dépend aussi du réveil de la
vie ecclésiastique dans l’ensemble de
ses membres, c’est-à-dire du vif intérêt
qu’ils prennent à tout ce qui la concerne.
Aussi longtemps que la ma.sse des
membres se désintéresse de ces questions,
tout sera- entre les mains d’une oligarchie qui ne pourra jamais faire prospérer l’église, comme elle prospérerait
si tous apportaient dans ses affaires
leur part de conseil, de lumières, d’encouragement et de coopération directe.
La presse doit faire son devoir, et
elle peut beaucoup en cette matière.
Elle doit faire connaître au corps électoral, avant que le Synode s’ouvre, les
questions principales qui pourront l’occuper, et l’inviter à faire connaître celles
dont il voudrait qu’il s’occupât, afin
que les délégués des paroisses puissent
arriver au Synode bien informés des
vrais désirs de leurs électeurs sur tous
ces points, et prêts à parler et à voter
en connaissance de cause et à donner
à l’église toujours la meilleure administration possible en conformité des
besoins et des vues de la masse des
électeurs de l’église.
Cela est surtout nécessaire en vue
du prochain Synode qui sera le premier
Synode de notre nouvelle Constitution.
Cette première année d’expérience de
nos nouveaux statuts, nous a-1 elle
montré la nécessité de quelque changement ou addition à nos Règlements
organiques ?
\J Echo est ouvert à tout électeur
Vaudois pour y exprimer son avis.
Notre prochain Synode sera plus nombreux que les précédents, nos nouveaux
statuts accordant aux églises et aux
Conférences de District un plus g-rand
nombre de délégués. Les délégués des
églises apporteront leur mandat signé
par le président du Consistoire et les
délégués des Conférences de District
seront accrédités par un mandat .signé
par le président de la Conférence de
District qui les a élus ou par le procès
verbal de la conférence.
11 y a une question qui sans doute
attirera l’attention du Synode, c’est
celle du meilleur moyen d’assurer un
pasteur aux trois paroisses du Val St.
Martin qui en sont dépourvues ; on en
a parlé déjà au petit Synode des Val
lées ; mais c’est notre Synode général
qui seul peut résoudre la difficulté.
S’il fallait (et pourquoi pas ?) donner
de l’importance aux suggestions de la
presse non Vaudoise, il y aurait aussi
à discuter sur la convenance de faire
nommer par le Synode, une année d’avance, les commissions d’examen de
la-gestion des administrations, comme
le suggère un journal de Pignerol, au
lieu d’en laisser l’élection au corps des^
pasteurs.
«E chi più ne ha, più ne metta».
La parole est aux électeurs qui ont
quelque chose à proposer pour le bien
de l’église.
Adolbodeii, 17 Août 1904.
Mon cher Directeur,
J’ai déniché un délicieux petit coin
de paradis terrestre, devinez oui Le nom
d’Adelboden est encore inconnu à nombre de vos lecteurs, car il n’ y a que
quelques années qu'on y va grâce à la
belle route commencée en 1884 et terminée en 1897, par un splendide pont
en fer à 70 mètres au dessus de la rivière Engstligen. Savez-vous ce que les
1700 montagnards qui forment la population de ce village, ont donné pour
avoir la route? La bagatelle de 130
mille francs.
C’est le village le plus élevé du
Canton de Berne, 1350 mètres au dessus du niveau de la mer, tout au haut
de la vallée dite Engstligthal. On y
vient du lac de Thoun par chemin de
fer de Spiez à Frutigen (une heure à
peine) et de là à Adelboden, à pied
ou en diligence (de 3 à 4 heures). Quelle
charmante vallée ! A l’endroit, la chaîne
du Niesen ; à l’envers, la chaîne du
Lohner ; et au fond le majestueux
Wildstrubel avec ses neiges et son
glacier.
Il n’a pas fallu longtemps pour faire
connaître aux amateurs de tranquilles
et frais séjours alpestres cette charmante
localité. Aujourd’ hui les vilkggiunti y
sont déjà bien plus nombreux que les
indigènes ; on y vient d’Amérique,
d’Angleterre, de France, d’Allemagne,
voire même d’Italie.
Qu’est-ce qui vous attire là haut?
Rien de ce qui fait l’attrait des séjours
mondains. Pas de théâtre, ni de maison de jeu ; mais simplement la nature,
la fraîcheur de ces lieux et les courses
aisées dont ils sont le point de départ.
Pensez, dans deux heures vous arrivez
à la neige, à la cascade du Lohner !
Qu’ils sont coquets ces châlets Bernois, et que leurs inscriptions sont
intéressantes I Partout vous lisez audessus de la porte le nom du propriétaire et de sa femme, et puis des passages Bibliques ou autres inscriptions
pleines de piété.
Il faut dire que ces villageois ont
bien mérité les avantages dont ils jouissent maintenant. Ils ont formé dans
leur sein une « Association d’embellissement » dont le zélé secrétaire est le
maître d’école, et maintiennent avec
soin de beaux sentiers qui sillonnent
le fond de la imllée dans tous les sens,
pour vous conduire à différents buts
d’excursions, soit à la forêt de sapins,
soit aux deux cascades, soit à la « combe
des Charbonniers» (Cholernloch), soit
à la vallée des coqs de bruière, soit
plus loin, à Kandersteg (par Bonderkrinde), soit à I.enk (par Ilahnenmoos);
et tous ces sentiers sont clairement
indiqués par des lignes de couleurs
différentes peintes sur les arbres et
même sur les pierres, de sorte que les
guides ne sont nécessaires que pour
les glaciers.
Toute la population est protestante
et j’ai eu beaucoup de plaisir à connaître le jeune pasteur de la paroisse.
Mais ces temps-ci il est arrivé des prêtres chassés de France qui se ^ nt mis
en tête de bâtir une église catholique,
et ne trouvent rien de mieux que de
la faire avec de l’argent protestant.
Aussi ai-je été ahuri de trouver un jour
à l’hôtel, à dîner, sur chaque couvert,
un appel à concourir à une tombola
pour cet objet 1 Les Anglais ont leur
culte dans l’église paroissiale. Il n’y a
pas encore de culte en français. Dimanche dernier, on me pria d’en tenir
un, et je le fis dans une salle de l’Hôtel
Victoria. Mais j’espère que la Société
des protestants disséminés ne manquera
pas d’y instituer dès l’été prochain un
culte régulier en français. Il y avait
déjà cette année pas mal de protestants
de langue française, j’y ai vu, pour
n’en citer qu’un seul, M. Franck Puaux
de Paris, venu lui aussi prendre un
brin de vacances.
Une idée m’obsède ces jours-ci: Bobi
devrait devenir notre Adelboden vaudois. Un peu de courage et d’initiative!
une route communale pour le Pra, un
bon sentier pour le Col Julien ; des
sentiers proprets pour Sibaud, l’Envers
etc ; quelques bancs à l’ombre de nos
chataîgners, une propreté scrupuleuse
partout dans le village, et bien des
gens qui ont déjà vu Adelboden viendront voir Bobi.
Teofilo Gay.
Société Vaudoise d’ütilité publique
Distribution de prix.
Dimanche dernier, 21 Août, à trois
heures de l’après-midi, dans la grande
école du Pomaret, a eu lieu la distribution des prix offerts par la S. V.
d’U. P. pour la tenue des étables et
du bétail.
Nous regrettons de devoir dire que,
si les concurrents avaient été peu nombreux — huit dans tout le val Saint
Martin et val Pérouse — le public présent à la cérémonie ne l’était guère
plus. Que nous sommes loin d’avoir su
intéresser et entraîner les masses !
Le Dr. Rostan lut en premier lieu
un rapport détaillé fait au nom du jury
par M. le vétérinaire Giugiaro. A cause
des lacunes que présentent les deux
meilleures étables visitées, la commission a cru devmir réduire à francs 60
le premier prix, à 40 le second et donner francs 25 chacun à deux autres
concurrents de forces égales.
I-e premier prix a été gagné par M.
Elisée Jahier de St. Germain ; le second
par M. Jean Léger û\\ Mouras de Faët;
le troisième et le quatrième, ex æquo,
par MM. Jacques Bounous de l’Albarea
de Rickiret et Henri Villdlt.ni et frères
de Villesèche de Riclaret.
Un diplôme d’honneur a ete decerne
à M. le chevalier Coucourde, conseiller
provincial dont l’étable modèle avait
été déclarée hors concours.
Une mention honorable de premier
degré a été accordée à M. Benjamin
Tron de Massel, hors concours aussi.
Une mention honorable de second
degré à M. Jean Constantin des Eymars
de Pomaret.
Le président profite de l’occasion pour
adresser un chaleureux appel en faveur
des fins que la Société poursuit.
3
3 —
M. Giugiaro vétérinaire au Perrier
prononce ensuite une conférence digne
d’un plus grand public sur l’important
sujet des microbes épizootiques et la
meilleure manière de les combattre, se
révélant à la fois homme de science,
poète et orateur élégant et riche.
Le jury composé de MM. Coucourde
conseiller provincial, Rostan docteur,
Pascal syndic de Chabrans, Benjamin
Tron de Massel, Frédéric Bert des Clos
et du vétérinaire Giugiaro, mérite nos
remercîments les plus sentis pour le
zèle avec lequel il s’est acquitté de son
mandat ; mais un merci tout spécial est
dû à l’infatigable Dr. Rostan, âme de
la Société au Val St.-Martin , notre
modèle à tous pour la constance avec
laquelle il travaille au bien public.
Nous pourrions, avant de nous demander quels seront les résultats pratiques de cette initiative de notre Société, attendre que le concours ait reçu
sa solution au val Pélis aussi ; mais
dès maintenant nous pouvons, malgré
l’apparente indifférence, affirmer que
quelque progrès sera réalisé.
Toutes les fois qu’une question est
soulevée et débattue, un travail positif
s’opère, même chez ceux ou par le
moyen de ceux qui semblent s’y opposer on tout au moins être indifférents.
On n'aime pas avouer que l'on est en
retard, mais on le sent et l’on y pourvoit. J. Ribet.
C lî 11 (> I G fi K
Torre Pellice. Avis de convocation.
L’assemblée générale de la Société
vaudoisc d’Ulilité publique aura lieu
Mardi 6 Septembre à 8 i|2 du soir à
la Maison Vaudoise.
Nous nous permettons de recommander à tout membre qui n’aurait pas
versé sa contribution annuelle de la
faire parvenir dans la semaine soit au
caissier de sa section soit au trésorier
général M. Ricca professeur au Pomaret.
J.. Ribeï.
Saint-Jean. — Pendant une courte
absence du pasteur, les 22 et 31 Juillet,
le 7 et le 14 courant, la chaire des
Blonats a été occupée par Messieurs
les pasteurs Ravi, Gardiol, M. Prochet
6t H. Rivoire, et celle du Chabas par
Messieurs les pasteurs A. Combe, Gardiol
et J. D. Rivoir.
Le Bazar au profit du Centenaire du
Temple de S.t Jean aura lieu D. V.
Jeudi 8 et Vendredi 9 Septembre prochain de 2 à 6 h. de l’après midi, dans
le hangar de la Villa Olanda généreusement prêté par son propriétaire M.
le chevalier David Peyrot.
— Mardi dernier le temple du Ciabas
était bien garni pour l’audition des
sermons d’épreuve de Messieurs les
4 candidats Bonnet et Revel, et les deux
prédicateurs furent écoutés avec un,vif
; intérêt.
Le premier avait pour texte 2 Cor.
y, 21, et développa très logiquement
et d’une façon élevée le sujet de la
Rédemption en ces trois points : Jésus
s’est fait solidaire du pécheur ; Dieu
est solidaire de Jésus ; le pécheur est
Sauvé en devenant solidaire de Jésus.
Le second présenta sur le texte Rom.
, Vl, 11, le sujet de la sanctification sous
un triple aspect : l’aspect négatif (mort
au péché) l’aspect positif (vie à Dieu)
le motif et le moyen (en Jésus-Christ).
Quinze pasteurs assistaient et expri
mèrent leur satisfaction en acceptant
presque à l’unanimité les susdites prédications.
Saint-Ocrmaiu. — Messieurs les
candidats Balmas et Bertalot ont prêché mardi dernier leurs sermons d’épreuve dans le temple de St. Germain
et ont été approuvés à l’unanimité des
13 pasteurs présents.
Pig’iierol.
Très estimé M. le Directeur,
Dans l’intervalle d’un mois, notre
petite église de Pignerol a dû accompagner au champ du repos pas moins
de 4 de ses membres, que nous avons
la douce espérance de retrouver tous
dans les demeures éternelles.
Deux d’entre eux étaient trop connus
et occupaient une place trop importante au sein de notre paroisse pour
que nous puissions passer sous silence
leur départ.
Le premier, M. IL Monnet, agent
d’assurances contre incendies, membre,
et même il avait été président, du «Tiro
a Segno » et caissier dévoué de notre
Consistoire, était très estimé pour son
caractère loyal et pour le vif intérêt
qu’il prenait à tout ce qui pouvait
concourir au bien-être matériel et moral
de la société pinérolaise et de l’Eglise
dont il faisait partie.
Ses nombreux amis et ses condisciples du Collège de T,a Tour seront sans
doute heureux d’apprendre que la douloureuse opération qu’il avait dû subir,
il y a 2 ans, sa santé délabrée depuis
lors, et les souffrances aigües par lesquelles il a été appelé à passer ensuite
ont été grandement bénies pour son
âme — et il eu bénissait Dieu — et
qu’ il s’ est endormi en paix entre les
bras de son Sauveur.
I.e deuxième, le bon M. Alexis Rostan,
ancien très actif et fidèle et plus tard
ancien honoraire de notre Consistoire,
et pendant de longues années conseiller
et premier assesseur de la municipalité
de S.t Second, jouissait d’un respect
et d’une estime peu commune auprès
du public vaudois comme auprès de
nos frères catholiques. R n’avait pas
attendu l’approche de la mort pour faire
sa paix avec Dieu. Vieilli avant le temps
par ses bronchites chroniques, sa piété
était douce et sereine et tel aussi a été
son départ.
Puissent ses nombreux enfants marcher tous sur ses traces et le rejoindre
là-haut !
Heureux dès à présent ceux qui meurent au Seigneur ! Que notre mort soit
semblable à la leur !
Massel. — Dimanche, 21 cour, sous
les magnifiques sapins du « Crô la
Puerre » près du Col des P'ontaines a
eu lieu sous la présidence de M. Soulier,
une réunion à laquelle ont assisté de
3 à 4 cent personnes provenant des
paroisses de Pral, Massel, Rodoret et
Perrier-Maneille. Après la prière faite
par M. l^égcr et deux petits discours
d’édification basés sur Coloss. III et
prononcé par M. Soulier pasteur à
Massel et M. Chauvie pasteur à Pral,
l’assemblée a écouté avec un vif intérêt,
malgré une pluie incessante, les nouvelles que MM. Pascal missionnaire,
F. Rostan évangéliste à Païenne et E.
Jalla directeur do l’Imprimerie Claudicnne nous ont donné de leurs champs
de travail respectifs. Les discours étaient
intercalés de cpielques-uns des plus
beaux cantiques de notre Recueil, et
tout cela n’a duré qu’une heure et demie environ.
Le service s’est clos par la prière
faite par le pasteur de Rodoret et par
une collecte en faveur de l’Evangélisation qui a produit fr. 19,50.
X.
On nous écrit :
Nice. — La fête du 15 août a été
célébrée par un culte et pique-nique
dans le parc de la Pension Solar. Plus
de cent personnes, parmi lesquelles on
remarquait des français, des suisses et
des anglais qui avaient tenu, avec des
représentants d’autres nationalités encore, à se joindre aux Vaudois en cette
circonstance, ont joyeusement écouté
de nombrenses et brèves allocutions,
chanté des cantiques bien exercés, consommé beaucoup de provisions et employé l’après-midi tout entier à converser
avec animation ou en jeux divers.
Nouvelles et faits divers
On trouve dans 1’L«û>er.s de précieux
renseignements sur le tribunal du SaiutOfflee dont on parle beaucoup en ce
moment. Il a été érigé par Paul III
dans sa bulle Lied ab initio du 21 juillet
1544 ; Paul IV (Carafa) augmenta les
pouvoirs de ce tribunal; Benoît XIV,
dans sa bulle Sollicita, du 9 juillet 1755,
en fournit le nom officiel qui est celuici : Sanetee romance et universitatis inquisitionis congregatio. Les pouvoirs du SaintOffice concernent d’une manière générale tout ce qui est nécessaire pour la
répression et l’extirpation des erreurs
contre la foi, et sa juridiction, soit par
lui-même, soit par les délégués n’a pas
de limites, puisqu’elle peut S’exercer
même dans la curie romaine. Il a en
conséquence le pouvoir de déléguer
des inquisiteurs partout ou il le jugera
convenable. Toutes les affaires qui se
traitent dans ce tribunal sont protégées
par un secret rigoureux qu’on appelle
secret du Saint-Office. Il n’est point
l’égal de celui de la confession, car les
consulteurs peuvent parler entre eux
des différents cas qui leur sont soumis et des personnes qui en sont le
sujet ; mais par rapport aux étrangers,
ce secret donne lieu aux mêmes obligations et entraîne au point de vue de
la conscience une égale gravité. Le Souverain-Pontife est préfet ; le cardinal le
plus ancien dans la congrégation remplit les fonctions de secrétaire.
-— 'L’Eglise Libre signale, comme un
rare exemple de tolérance religieuse,
le cas de la commune de Grai.ssessac,
en grande majorité catholique, et qui
a 7 conseiller protestants sur 13, le
maire, protestant et conseiller presbytérien élu pour la deuxième fois à la
presque unanimité, et plus tard, nommé
conceilier d’arondissement, avec une
magnifique votation dans une circoncription entièrement catholique à l’exception de trois communes où il y a
une minorité de protestants.
En Alleuiiigue, la fameuse Eglise
de la protestation de Spire est enfin
achevée et sera inaugurée le 30 août.
Cet édifice d’une grande beauté artistique a coûté un million et demi de
francs.
Le professeur Holtiinann, de Strasbourg, auteur d’un célèbre commentaire
sur le Nouveau Testament, a pris sa
retraite après 30 ans de professorat à
Strasbourg et près de 50 ans de carrière universitaire. A retenir ces deux
propositions (prononcées à sa dernière
leçon) par lesquelles il a en quelque
sorte caractérisé son enseignement : Il
y a une science qu’un homme pieux
peut suivre en toute .sincérité ; il y a
une piété que n’effraye aucun résultat
scientifique.
Le Protestant publie une intéressante
lettre du Transvaal rendant compte
des réunions tenues à Johannesburg par
l’évangéliste populaire Gipsy Smith envoyé par l’Eglise libre d’Angleterre.
On avait dressé un immense pavillon
avec bancs et chaises pour 3000 personnes. Pendant 20 jours, non seulement il était chaque jour archiplein,
mais on s’y écrasait. Gipsy Smith, dit
le correspondant, a été pendant son
extrême jeunesse parmi une bande de
bohémiens (Gipsy signifie bohémien),
n’a jamais connu ni son père ni sa
mère, et est devenu, par sa propre inspiration, un prédicateur, un évangéliste
de premier ordre. « Prenant naturellement comrne texte un passage de la
Bible, il l’appliquait vigoureusement à
la vie immédiate journalière, il découvrait les faiblesses et les vices humains,
mettait le fer dans la plaie, comme on
dit, quelquefois même d’une manière
quelque peu brutale, mais il savait remuer à fond les âmes et les consciences, faire naître un sentiment sincère
de repentir et la volonté ferme de suivre dès maintenant le Maître JésusChrist ».
Les pasteurs des diverses dénominations de Kio-de-Janeü'O et de la banlieue de cette ville se sont réunis pour
s’entendre sur l’œuvre commune à laquelle présidera une commission de cinq
membres. Des réunions de prière tenues
régulièrement et tour à tour dans les
différents lieux de culte maintiennent
l’entente entre les représentants des
diverses églises.
Kevue Politique
La très officieuse «ïribuna» de Rome
a imaginé uii moyen plutôt ingénieux
pour s’assurer au moins une colonne par
jour de prose plus ou moins parlementaire. Dès la clôture de la Chambre, elle
a posé à MM. les députés la question
suivante: En matière d’élections politiques jugez-vous préférable le système
dit du scrutin uninominal, actuellement
en vigueur ou le scrutin par province
dit de liste ? Nos honorables représentants ne se font pas trop tirer l’oreille
pour répondre, et d’après les nombreuses
lettres parvenues jusqu’ici à la rédaction
de l’organe de M. Giolitti, il résulterait
que le scrutin par province a pour lui
la majorité, et cela pour plusieurs motifs
que nous ne croyons pas devoir mentionner ici. Il est évident qu’avec ce
dernier système, les médiocres courraient
plus facilement le risque de rester en
panne; mais précisément pour cette raison
nous doutons fort que, lorsque le projet
sera soumis à la Chambre, et qu’il s’agira
de le voter au scrutin secret, tous ceux
qui lui sont maintenant favorables en
principe, aient encore le courage do le
voter. Pour plusieurs ce serait voter leur
sentence de mort et on ne peut raisonnablement pas exiger d’eux un pareil
héroïsme. Mais, qu’ils se rassurent, nous
n’en sommes [las encore là, M. Ciolitti,
quoique partisan du scrutin par province
ayant déclaré que les prochaines élections
seront faites encore au scrutin uninominal.
La comjnissiou d’enquête pour la marine
poursuit ses travaux aux bureaux du
4
— 4
ministère, des départements maritimes et
des arsenaux de l’Etat. Ainsi qu’on
pouvait s’y attendre, elle est en mesure
de constater journellement une foule
d’irrégularités justifiant amplement une
enquête sérieuse. A l’arsenal de la Spezia
surtout la commission a dû se convaincre
qu’il se fait un gaspillage indigne, et que
des sommes considérables sont dissipées
sans aucune raison en loyers d’immeubles,
éclairage, gaz etc.
Le sénateur Giuseppe Mussi, ex-syndic
de Milan, vient de mourir dans sa villa
de Corbetta à ,l’âge de C8 ans. Député
pendant 34 ans consécutifs, M. Mussi
siégea constamment à l’E. Gauche et grâce
à l’autorité incontestée que sa longue expérience lui conférait i! aida puissamment
au mouvement politique, de l’Extrême
Gauche légalitaire, ce qui lui valut les
foudres de M. Ferri et consorts. V. Président de la Chambre à deux reprises,
il n’a tenu qu’à lui d’entrer dans le
dernier ministère Giolitti, mais ce dernier
pas il n’a pas eu le courage de le franchir.
Giuseppe Mussi s’est distingué aussi comme journaliste, agronome et bibliophile
intelligent.
Si la grande question de l’exercice des
ch. de fer n'a pas été résolue jusqu’ici,
c’est que le Gouvernement la voyait
hérissée de difficultés jugées à peu près
insurmontables ; et la pétition que les
employés se préparent à lui présenter
n’est certes pas de nature à lui faciliter
la tâche. Les chemineaux ne se déclarent
satisfaits ni du rôle du personnel, ni de
l’horaire, ni de leurs salaires ou appointements et ils réclament du Gouvernement une distribution plus équitable des
heures du travail, de fortes indemnités
pour le service nocturne et une sensible
augmentation de tous les salaires, sans
parler des réductions d’impôts. Si on va
faire droit aux requêtes dont nous sommes
incompétents à juger le bien fondé,
voilà de belles dizaines do millions qui
passeront de la poche des compagnies,
autrement dit des voyageurs, dans celles
des employés que leur puissante organisation a rendus redoutables.
— Le congrès d’Amsterdam s’est clos
après avoir voté d’importantes décisions
disent les organes du parti, ou après
avoir rabâché des idées archiconnues
murmurent les adversaires. La vérité
pourrait bien se trouver, comme il arrive
souvent, dans le juste milieu. L’ordre du
jour Ferri invoquant l’union indissoluble
du parti a en tout cas été voté à une
très grande majorité. Le congrès s’est
pareillement prononcé, après une brillante
joute oratoire entre le légalitaire M. Jaurès
et l’intransigeant M. Bebel, pour la continuation de la lutte de classe sans compromis d’aucune espèce avec la bourgeoisie
d’après l’ordre du jour voté au congrès
de Dresde. A signaler enfin une cordiale
manifestation de sympathie vis-à-vis du
socialisme italien.
— L’héroïque résistence de Port-Arthur
a lieu d’étonner le monde. li’espérant
plus désormais la réduire par les bombardements, les Japonais semblent résolus
à abandonner la tactique des attaques
de front qui leur a coûté des dizaines
de milliers de vies humaines, et à revenir
au système dn siège régulier.
j. c.
Manuale di XXV-262 pagine, con
35 incisioni. U. Hoepli, editore, Milano, 1904. Lire 3. ,
Dott. G. Serina. Manuale dei testamenti. Seconda edizione ampliata di
pag. XVI-312. — U. Hoepli, Milano
1904. — L. 3.
G. G. Bernardi. Contrappunto. Un
voi. di pagine XVI-238. Milano, 1904,
Ulrico Hoepli, editore. — I.. 3,50.
Friderici Ceesii. — Pliytosophicaruin
tabuiai'Uin pars prima, consilio etauctoritate R. I.yncaeorum Academiae, ad
fidem exemplaris castigatoris iterum
edita per Rom. Pirotta. Mediolanii,
apud. Ulricum Floepli, in-4. — L. 20.
Lo sviluppo del ciclismo in Italia e ^
l’opera del Touring Club.
La Rivista Cristiana.
Sommario del N® di Agosto
G. Luzzi : Dei volgarizzamenti delle’ '
S, Scritture in Italia — E. Bosio : Dèi
senso della parola « battezzare » —
Lucilio ; L’Evangelizzazione in Italia ed
i suoi metodi. Lettura settima : il metodo da adottarsi (fine) — G. Luzzi:
Rassegna mensile — Dalle Riviste ;
Riviste tedesche (G. G.) Riviste inglesi
(G. L.) Riviste francesi (B.) — Il Cronista : Notizie spicciole.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
MINERVA
ROMA — Via ïomacelli, 15 — ROMA
Torre Pelliee — Imp. A. Besson. ’= i
V
Sommapio del N. 37p
PüBIICITIiilS lOülIlllS
L. Nocentini. L’Europa nell’Estremo
Oriente e gli interessi dell’Italia
in Cina. Un voi. di pag. VIII-319.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano,
1904. L. 4.
Celli J., Gli Arcliibug’iari Milanesi.
Industria, commercio, uso delle armi
da fuoco in Lombardia. Un voi. in-4^
con 27 tav. e iio illustr. nel testo.
— U. Floepli, Milano 1904. — L. 25.
Ing. E. Cortese. 3letallnrg’ia dell’oro.
Rivista delle riviste: Gli emigranti italiani in America — L’educazione della
voce — Amministrazione a base di
schede — Che cosa sanno gli animali?
— Il cauterio e il salasso nel 1904 —
L’eugenetica — Scienza e invenzioni
— L’esplorazione dell’Arabia in pallone
— La pubblica opinione francese e la
Russia — Un’Esposizione universale
due secoli avanti Cristo. — Questioni
de\ giorno : La flotta russa ; nuovi disastri — Lo Czarevich — Russi e Giapponesi al Congresso di Amsterdam —
Pubblicazioni ufficiali : il «Vocabolario
della Crusca » ; l’edizione ufficiale delle
opere di Mazzini — Spigolature — Fra
libri vecchi e nuovi — Varietà : Male di
montagna — Rassegna settimanale della
stampa : Due secoli di giornalismo —
L’attività di una biblioteca americana
— Il consumo del caucciù negli Stati
Uniti — Conflitti fra capitale e lavoro
nel 1903 — Il regime rappresentativo
nel Transvaal — Caldi eccezionali —
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Briqaéias/
Pignevol ^
Tuvin
acoél6.10 7.40
et. 5.84 8.1
rf. 5.37 8.2
a. 5..59 8,16
d. 6.7 8.22
accél. fest.(l)
8.30 12.15 15.33 10.10 20.15
8..56 12.41 15.54 19.36 20.30
9.1 12.44 15.50 19.41 20.23
9.23 13.6 16.12 20.3 20.55
9.31 13.13 16.20 20.12 21.2
7.26 9.15 10..TO U.32 17.32 21.3.5 22.24
(1) Jours de fête des mois de jniiiet, août et sepfn/ihye.
Turin-Pignerol-la Tour
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Turin 5.85 9.15 12.Ù5 10 — 17 H5 19.49
Pignerol ( «. 6, .56 \ d. 7.5 10.36 10.45 14-2 14.10 17.21 17:,U 18.21 18.28 21.2 21.11
Briquéraa / a. 7.27 t d- 7.30 11.7 14 28 17-5.3 1S.56 21 33
nio 1430 17.57 18.58 21 38
La Tour 7.66 11.36 14.54 I8.20 19,21 22.6
Tramway Pignerol-Pérouse
Pignerol (1) 5.4 7. 9.30 10.40 14.30 17.25 18.44 21.20
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Pérouse a. H. 15 8.10 10.40 ll.bl 15.40 18,-35 19.54 22.30
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I“)Février (1) 5.15 17.15
Péi'ouse ij. 6.30 18.30
, d. 4 45 6.41 .812 11-4o 1.4.50 17.26 18.45 20,
S. Germain 5.20 7.16 8,47 12.20 .15 25 18 2 1021 20,35 20.23
Pignerul 5 55 7.52 9.22 12.55 16. 18,37 19.56 21.10 20 W
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