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Cinqaante~septième année.
i8 Mars 21
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VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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VaQées Vaudoises ......................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies .
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimahles.M.. digries de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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AVIS IMPORTANT.
Nous prions MM. Jes correspondants et
abonnés de prendre note que le Directeur devant se rendre en tournée de collecte à l'étranger
aussitôt après Pâques, la direction du journal
sera assumée par le Rédacteur M. le prof.
Jean Coïsson pendant son absence.
C'est donc à M. le prof. Coïsson que devra
être adressée toute la correspondance concernant la Rédaction, du 27 Mars au 27 Mai.
La Direction.
Matth. VI, 32.
Il y a des personnes qui raisonnent ainsi:
« Je me suis trouvé dans la peine, j’ai
prié; Dieu n’a pas exaucé ma prière, je
ne puis plus croire en Lui. » — Ces personnes raisonnent mal. Elles oublient deux
choses. Elles oublient tout d’abord que
Dieu a parfois ses raisons pour ne pas
exaucer tout de suite ou exactement de la
façon qui nous serait la plus agréable, soit
qu’il veuille fortifier notre confiance ou notre patience, soit qu’il ait à notre égard
des projets que nous ne connaissons pas.
Elles oublient ensuite que pour pouvoir
compter sur lui, dans nos besoins matériels,
il faut être dans des conditions spéciales.
Et c’est à la question: « Dans quel cas
peut-on compter sur Dieu ? » que j’aimerais répondre aujourd’hui.
*
* îi!
Cette condition, Jésus-Chrits nous l’indique très clairement dans son Evangile
quand il dit: « Cherchez premièrement le
royaume des deux et sa justice, et toutes
les autres choses vous seront données pardessus. L’ordre et la promesse se tiennent
de très près. Ce sont ceux qui mettent les
choses de Dieu - le royaume des deux et
sa justice - au premier rang, qui peuvent
réclamer et attendre du Seigneur les choses
de cette vie qui sont données par-dessus.
Ceux qui vivent d’une vie exclusivement
matérielle et pour qui le royaume de Dieu
et sa justice sont choses étrangères, ne
sont pas dans les conditions requises pour
compter, au jour de la détresse ou de l’angoisse, sur l’intervention de Dieu.
Dans le chapitre IX de l’Evangile selon
S. Luc, il est question de deux hommes
auxquels le Seigneur Jésus adresse l’invitation suprême: « Suis-moi ». — Mais l’un
répond: « Seigneur, permets que j’aille premièrement ensevelir mon père»— Et l’autre:
«Je te suivrai. Seigneur, mais permets-moi
de prendre premièrement congé de ceux
qui sont dans ma maison », Le Seigneur
refuse le service de l’un et de l’autre en
leur adressant cette parole sévère: « Celui
qui met la main à la charrte et regarde
derrière lui n’est point propre pour le
royaume de Dieu ». — Et en effet ce qu’ils
demandaient l’un et l’autre était dhose
naturelle, mais le mot premièrement ou
auparavant qu’ils emploient démontre la
qualité du service qu’ils envisagent. C’est
comme si ces hommes avaient dit: « J’ai
bien intention de te suivre, Seigneur, mais...
mes affaires avant tout ».
Ceux qui mettent leurs affaires terrestres
avant tout et ne comptent sur le secours
et l’intervention de Dieu que pour ces a,ffaires-là ne sont pas dans la position voulue
pour attendre un exaucement à leurs prières.
Seuls ceux qui mettent au second rang
tout ce qui concerne leurs affaires matérielles et qui cherchent premièrement le
royaume de Dieu, c’est à dire leur salut
et le salut des autres ont le droit de compter sur notre Père qui est aux deux pour
pourvoir à tous leurs besoins. Si nous
cherchons avant tout Jésus-Christ, Celui
qui nous a donné son ¡Fils nous donnera
aussi toutes choses avec Lui.
*
* *
Quand donc, dans la détresse et l’épreuve,
nous avons crié à Dieu sans avoir obtenu
la réponse désirée, ne disons pas: « Dieu
n’a pas exaucé ma prière, je ne puis plus
croire en Lui ». Disons plutôt: « Suis-je
dans l’état voulu par Dieu pour qu’il
puisse m’exaucer? Mon cœur cherche-t-il
premièrement le royaume de Dieu, ou bien
est-il avant tout attaché aux choses et
aux biens terrestres ? ».
On peut compter sur Dieu quand on est
son enfant, et que l’on veut faire sa volonté.
Barth. Soulier.
Conservons le français.
Dans l’article « Pasteurs et laïques » qui
a paru dans le N. 9 de VEcJw, à côté de
plusieurs excellentes observations, je lis
ces paroles qui ne me semblent pas très
réfléchies : « Serait-il permis à un laïque de
témoigner de sa stupeur en pensant avec
quelle gaîté de cœur bon nombre de nos
jeunes pasteurs sont empressés de jeter par
dessus bord le français qui pour le moment,
semble-t-il, reste un arsenal précieux dans
toute bibliothèque pastorale. Pourquoi nous
priver de pareilles ressources, quand nous
n’avons même rien pour le remplacer? ».
Je dis que ces paroles me semblent un
peu irréfléchies, parce que moi qui suis un
« jeune pasteur » et qui connais bien tous
les jeunes pasteurs de notre Eglise, n’en
connais pas un à qui les paroles de cet article puissent s’appliquer. Jeter par dessus
bord le français? Mais quel est le pasteur
qui, connaissant le français, ne possède pas
dans sa bibliothèque tous les livres en langue française qu’il a pu se procurer? Et
non seulement les français, mais les anglais
et les allemands, parce qu’il est indispensable pour un pasteur de former sa bibliothèque avec des livres provenant des pays
protestants, en la complétant avec les volumes peu nombreux mais excellents que
le protestantisme italien a produits.
Je puis donc affirmer, sans crainte de
démenti, que l’insinuation de M. Meyrello
envers les jeunes pasteurs est absolument
dépourvue de base.
Je vais même plus loin ! Quel est le jeune
pasteur vaudois qui ne se préoccupe, comme individu, de la conservation du français dans nos Vallées? Le français est un
trésor pour notre population,*qui la rend
supérieure en culture à plusieurs de nos
compatriotes. Le français est aussi utile
pour la moralité de notre population parce
qu’il rend possible la lecture des livres de
la Suisse et de la France protestantes qui
ont souvent un fonds profondément moral. Conservons donc le français dans nos
Vallées par tous les moyens légitimes.
Toutefois... — ah!, dira M. Meyrello, nous
voici arrivés au toutefois! — Oui! nous voici
arrivés au toutefois qui pourra expliquer
en partie l’erreur de ce frère. Toutefois,
dis-je, distinguons avec soin dans cette œuvre de conservation du français, l’action
des individus de l’action de l'Eglise Vaudoise. Plusieurs personnes en toute simplicité déclarent : « Conserver le français dans
nos Vallées est essentiellement l’œuvre de
l’Eglise Vaudoise ». — Contre ce point de
vue, moi, jeune pasteur, je proteste de
toutes mes forces, et j’affirme qu’une telle
conservation ne regarde pas directement
l’Eglise Vaudoise comme telle, mais plutôt
les individus qui composent la population
vaudoise.
Quel est le but de l’Eglise Vaudoise? Il
est double: 1° Unir en une grande famille
tous les croyants, réchauffer leur foi, les
soutenir, les encourager, les instruire dans
les vérités divines. 2° Faire connaître à ceux
qui l’ignorent l’Evangile.
Pour l’Eglise Vaudoise ce second but a
une valeur toute spéciale par le fait qu’elle
est l’Eglise protestante qui est née et qui
a grandi en Italie, et que par conséquent
elle considère comme son devoir absolu de
porter la lumière de l’Evangile à toute
l’Italie.
Si en accomplissant sa mission l’Eglise
Vaudoise trouve en Italie des populations
où le français est plus connu que l’italien,
elle s’adaptera à ces populations en faisant
aimoncer, si possible, l’Evangile en français. Si elle trouve des groupes de protes
tants étrangers qui comprennent mieux la
langue anglaise ou allemande, l’Eglise leur
donnera, si possible, des cultes en ces langues. Mais une chose doit rester bien claire :
C’est que la langue officielle de l’Eglise Vaudoise d’aujourd’hui, c’est-à-dire de l’Eglise
qui veut évangéliser l’Italie, de l’Eglise qui
réunit dans la même famille tous les Italiens, des Alpes à la Sicile, ne peut être
qu’une seule: l’italien! Sinon, retournons
en arrière, et divisons l’Eglise Vaudoise mère
qui ne vivrait que pour soi, de l’Eglise qui
évangélisé l’Italie.
Il ne rentre donc absolument pas dans
la mission de l’Eglise de lutter pour conserver le français dans les Vallées. Le jour
où le français sera moins connu aux Vallées que l’italien, l’Eglise continuera son
œuvre en prêchant l’Evangile en italien.
Ayant ainsi établi clairement quelle est
la position absolument neutre de l’Eglise
•Vaudoise vis-à-vis de la langue, je répète:
Conservons le français! — Mais qui? —
Mon cher M. Meyrello, si un père veut
faire instruire ses enfants, qui doit y pourvoir? Evidemment lui-même! Nos vaudois
sont trop habitués à recevoir toujours la
manne. S’ils tiennent à donner à leurs enfants l’avantage de la connaissance du français, qu’ils se réveillent, et dirigés par les
personnes plus capables, par exemple, les
professeurs vaudois, les régents, les pasteurs
(comme individus), etc., qu’ils s’organisent
et qu’ils créent, ou, mieux encore, qu’ils
perfectionnent les organes locaux pour l’enseignement du français, et qu’ils ne craignent pas de mettre la main à la bourse !
S’ils n’y tiennent pas, qu’ils laissent aller!
Moi qui y tiens, je parie français à mon
enfant et à peine il sera en âge je le ferai
instruire dans cette langue, même si cela
doit me coûter des sacrifices.
En conclusion, je veux insister sur un
point essentiel, c’est-à-dire sur le fait que
le français n’est pas essentiel (comme seml'ient le croire plusieurs personnes) à l’Eglise
Vaudoise; c’est au contraire wne chose très
secondaire.
Tant que cette langue nous a été utile,
nous nous en sommes servis comme Eglise ;
mais si cette langue devenait non seulement
inutile, mais nuisible à l'Eglise et à son œuvre, l’Eglise s’en débarassera sans faux sentimentalisme, toute tendue vers son but qui
n’est pas de conserver une langue, mais
d’annoncer l’Evangile à l’Italie. A moins
qu’elle ne veuille faire comme le catholicisme qui, très attaché aux « vénérations
du passé » (comme M. Meyrello, qui semble leur avoir donné son cœur), continue à
maintenir le flambeau... du latin que le
peuple ne comprend plus, et qui représente
le boisseau cachant la lumière. Gare aux
boisseaux qui peuvent cacher la lumière de
la vérité à l’Italie! Paolo Bosio.
Nous comprenons parfaitement la protestation de M. Bosio quand il s’agit d’affirmer, contrairement à la crainte exprimée
par M. Meyrello, qu’il n’est pas de jeune
pasteur vaudois (et nous ajoutons; point
de pasteur vaudois) qui n’ait soin de fournir sa bibliothèque pastorale de tous les
bons ouvrages en langue française qu’il aura
pu se procurer. Evidemment M. Meyrello
ne s’est point exprimé avec exactitude à cet
égard, ou, du moins, n’a-t-il pas ici complété sa pensée.
Mais nous ne réusissons pas à saisir l’àpropos de cette protestation quand M. Bosio
en vient à la question de principe et se
prend à examiner le rôle que doit jouer la
langue française dans notre vie ecclésiastique et l’attitude que doivent prendre les
pasteurs en regard de l’étude et de l’usage
de cette langue dans nos Vallées Vaudoises.
Il est bien vrai qu’il ne parle qu’en son
propre nom, qu’il n’est pas pasteur aux
Vallées, bien que pasteur vaudois, et que
n’ayant guère séjourné parmi nous, il n’est
pas au mieux placé pour apprécier dans
toute sa valeur l’importance historique, morale et religieuse, et non sociale seulement,
que représente l’usage du français dans nos
paroisse des Vallées. Mais il. est telle de ses
affirmations que nous ne pouvons passer
sous silence.
D’après notre correspondant, « le français
ne serait pas essentiel pour l’Eglise Vaudoise, mais au contraire une chose très secondaire ». Nous contestons vivement cette
dernière affirmation. C’est en français que
nos pères ont exprimé leur foi et nous ont
transmis leurs glorieux souvenirs; c’est en
français que l’âme vaudoise s’est nourrie
de la Parole de Dieu, que la mentalité religieuse du peuple Vaudois s’est formée;
c’est en français que nous avons appris à
prier, que nous aimons à nous édifier: il est,
le français, le langage intime de notre piété
et de nos affections. Et il est encore autre
chose : il est le lien extérieur qui relie entre
eux les membres du peuple Vaudois, le
signe auquel on se reconnaît comme appartenant à la même famille, comme participants des mêmes privilèges et des mêmes obligations.
Et l’on devrait oublier et méconnaître
tout cela? méconnaître les vertus conservatrices et la force de cohésion que représente
l’élément du langage pour un peuple, pour
une Eglise qui ont un héritage précieux à
sauvegarder? Il s’agit de bien autre chose
que d’une question de « sentimentalisme » !
Nous pouvons nous féliciter cependant
de ce que l’Eglise Vaudoise, loin de rester
neutre en cette matière, s’est préoccupée
dans plusieurs de nos Synodes, et encore
récemment, de maintenir pour autant qu’il
dépendait d’elle l’enseignement du français
dans les écoles des Vallées ; de ce que notre
Administration s’est attachée à poursuivre
activement le même but. Et nous pouvons
nous féliciter de même de ce que la presq'Ue
totalité de nos pasteur des Vallées, sans
trop subtiliser sur leur qualité de pasteur
ou de citoyen, continuent à faire de leur
mieux pour que le français nous reste.
Cela ne touche en rien, il est superflu
de le déclarer, à la question de notre patrie ttisme. Nous nous flattons, nous Vaudois, d’être aussi bons italiens que quiconque, et la démonstration n’en est pas à
faire. Et nous ne pensons nullement que
notre attachement au français ainsi que
nous avons tâché de l’expliquer puisse ralentir
d’aucune manière les liens de la fraternité
qui nous unissent à nos frères de la Mission, membres de la même Eglise, ni nous
faire perdre de vue un seul instant les
nécessités de cette grande œuvre de l’évangélisation que le Seigneur nous a confiée et
que nous portons tous sur notre cœur.
Dès lors qu’on ne parie plus du danger
que l’usage du français dans les Vallées
pourrait représenter à l’avenir pour l’Eglise
Vaudoise. En avait-on jamais entendu
parler? Et si le jour devait venir où le
français ne sera plus compris par nos Vaudois des Vallées, eh bien ! nous le laisserons
de côté et nous prêcherons l’Evangile en
italien. L’italien nous est cher, et combien
pour nous plus facile! Mais regardons surtout le présent et répondons aux besoins
du présent. A l’heure actuelle nous maintenons que le français remplit urte fonction
de premier ordre dans la vie religieuse de
nos Vallées. N’ayons garde d’en vouloir compromettre les effets bienfaisants par des
innovations et agitations auxquelles notre
peuple n’est point préparé et dent il ne
sent pas le besoin. Allons doucement dans
l’abandon du français au sein de nos Eglises
des Vallées !
C’est probablement à cela que revenaient
les paroles incriminées de M. Meyrello. Il
est permis d’en conclure, qu’après tout,
nous sommes tous d’accord quant au but,
sinon dans l’emploi des moyens, et nous
répéterons donc avec le cher collègue M.
Paolo Bosio: Conservons le français!
J. B.
EHCORE VX APPEE!
Oui, encore un appel aux lecteurs de
« l’Echo », dans l’espoir que leur générosité chrétienne se soit pas encore épuisée, malgré les appels de tout genre qui
leur ont déjà été adressés.
L’on m’écrit au sujet d’un garçon de
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San Giacomo degli Schiavoni : un pauvre
paralytique qui se traîne péniblement sur
ses mains autant que sur ses jambes. Son
amour pour l’Evangile est si grand, qu’il
affronte les railleries des enfants de la
rue, et au prix de grands efforts se traîne
jusqu’au temple, pour participer au culte.
L’on n’a pas réussi à le faire entrer dans
un Institut de bienfaisance. L’Evangéliste
qui visite cette Eglise, m’écrit qu’il faudrait trouver à ce pauvre garçon un appareil qui lui permettrait de marcher sur
ses jambes. Mais la dépense est de L. 350,
et la famille est pauvre. Et remarquez-le :
il s’agit d’une famille très attachée à l’Evangile; le grand-père a lutté vaillamment
lorsque notre oeuvre s’est initiée là-bas.
Le grand amour que je sens pour cette
chère Eglise de San Giacomo degli Schiavoni me pousse à vous adresser un chaleureux appel, chers lecteurs. Si vous
vouliez bien contribuer à cette œuvre de
charité chrétienne, votre offrande produirait une impression excellente au milieu
de cette population qui répéterait à l’adresse des Evangéliques cette belle parole: «Voyez comme ils s’aiment! ». C’est
ainsi qu’en secourant un pauvre malheureux vous aideriez efficacement l’Evangélisation qui se poursuit dans l’un de
nos champs les plus promettantes.
C’est avec reconnaissance que je recevrai les dons, pour les transmettre à l’Evangéliste de là-bas.
^ JEAN Bertinatti, Pasteur.
CHRONIQUE VAUDOISE.
C’est avec une grande tristesse que nous
avons appris la maladie dont a été frappé
notre Modérateur M. Emesto Giampiccoli,
, et qui menace d’interrompre pour quelque
temps son activité admirable et sans aucun
doute excessive.
En Ventourant de leur sympathie profondément affectueuse nos Eglises demandent à
Dieu par leur prières ferventes qu’il puisse
bientôt surmonter l’épreuve et reprendre ses
forces à nous tous si précieuses.
CATANE. L’Eglise de Catane est privilégiée, surtout pendant le carême, car
elle a généralement la chance d’avoir une
série de conférences spéciales. Cette année
ces conférences sont tenues par un professeur provenant du catholicisme et qui
s’est converti à l’Evangile l’année dernière,
le prof. G. Calabrô.
Du jour où ce disciple fervent du Maître
est entré dans notre Eglise, il n’a cessé
d’être im témoin sincère de Celui qui l’avait illuminé et sauvé. Il a introduit comme
livre de texte pour le grec, dans le gymnase où il enseigne, le Nouveau Testament;
il cherche à évangéliser ses collègues et ses
élèves qu’il attire à nos conférences; il
prend une part active à notre vie d’Eglise ;
il s’occupe avec amour de notre jeunesse
studieuse et de notre Union Chrétienne de
Jeunes Gens dont il est Président honoraire; ü cherche en un mot à faire ce que
devrait faire tout vrai disciple du Christ, à
faire briller la lumière de l’Evangile au
sein des ténèbres. Pour vous donner une
idée de son activité, voici le programme
de ses conférences de carême:
Dimanche 20 février: La lumière de
l’Evangile au sein des tempêtes sociales —
Mercredi 23 février: Le sang des martyrs
et le triomphe de la vérité — Dimanche
27 février: Le baptême de Jésus-Christ et
les sacrements entre les mains des marchands qui ont de nouveau envahi le Temple
— Mercredi 2 mars: L’œuvre de Satan dans
l’Eglise de Jésus-Christ — Dimanche 6
mars: Rehgion et superstition — Mercredi
9 mars: La justice des Scribes et des Pharisiens — Dimanche 13 mars: La morale
sans Dieu — Mercredi 16 mars: La Divinité de Jésus-Christ démontrée aux croyants
et aux incrédules — Dimanche 20 mars:
Le dernier repas et le marché du sang de
Jésus-Christ.
Ce programme de conférences a été annoncé au grand public au moyen d’affiches
et de circulaires; et le public de Catane a
répondu à l’appel. C’est par centaines que
les auditeurs accourent, entraînés par l’éloquence pleine de chaleur et de verve de
leur concitoyen.
Dans sa conférence de Mercredi 2 courant, le professeur Calabrô s’est tout à fait
surpassé. Après avoir éloquemment établi
le fait de l’existance de Satan, il nous a
fait voir le mal que ce dernier a fait dans
l’Eglise de Jesus-Christ en se servant surtout des quatre moyens suivant: la hiérarchie catholique qui sème la haine au lieu
de l’amour; la confession auriculaire qui
éloigne les hommes de Dieu; le célibat des
prêtres qui déforme la morale; l’amour des
richesses qui pousse les hommes à se mettre au service de deux maîtres.
Les auditeurs qui se pressent dans notre
temple de Via Naumachia écoutent avec
une attention soutenue ces explications de
l’Evangile présentées sous une forme pal
pitante d’actualité. L’observateur attentif
pourrait même remarquer, de temps en
temps, dans la partie la plus intellectuelle’
de l’auditoire, des signes manifestes d’approbations à Tégard des passages les plus
saillants des discours. Professeurs, avocats,
étudiants, ouvriers catholiques viennent au
temple évangélique pour entendre la prédication de l’Evangile. A l’issue des réunions a lieu la distribution des traités de
propagande et la vente de livres religieux,
D. P.
LA TOUR. Nous avons eu vendredi
dernier, l’ensevelissement de la veuve Marguerite Stringat de la Tour. Notre sympathie à la famille affligée.
— La série de Conférences dans l’école
de S.te Marguerite continue à être suivie
par un nombreux public. MM. Bosio et
prof. J. Jalla nous ont parlé dernièrement
de Napoléon à l’occasion du centenaire de
sa mort et dimanche prochain, D.V., M. le
prof. Falchi donnera la dernière conférence
de la saison sur le sujet: La religione di
Dante.
— La paroisse a été vivement frappée
par la triste nouvelle de la maladie de
notre Modérateur. Son fils Renato qui étudie
à la Tour a été appelé à Rome au chevet
de son père. Nous entourons la chère
famille de notre vive sympathie et de nos
prières.
PERRIER-MANEILLE. <f 4- Un long
cortège accompagnait, lundi 7 courant, à la
demeure du repos les restes mortels de
l’étudiant Samuel Peyran, décédé à Chabrans à l’âge de 19 ans.
Notre jeune frère est succombé à une
forte attaque de pneumonie après bientôt
deux ans d’une maladie supportée avec
une admirable patience et une soumission
chrétienne édifiante.
Ses funérailles furent imposantes; il est
regrettable qu’une représentation du Collège de la Tour ne soit arrivée à temps
pour y participer. Notre sympathie fraternelle et vivante est assurée au père et à
la mère en deuil et à toute la nombreuse
parenté qui pleure, mais non sans espérance, avec nous, le départ de notre
frère,
RORÀ. Dimanche, 6 Mars, notre Paroisse
a été visitée par M. V. Perazzi, qui a accepté de bon gré notre invitation. Après
St-Jean et la Tour, nous avons été heureux
de recevoir parmi nous ce frère plein de
zèle et de foi, qui nous a exposé avec tant
de franchise et d’efficacité le problème angoissant de la situation financière de notre
Eglise. Après avoir parlé le matin dans le
temple et l’après-midi dans le quartier solitaire de Rumer, il a encore voulu adresser
ses chauds appels à une nombreuse assemblée réunie, le soir, dans l’école des Fusines. Si nous regrettons l’absence - quelque peu intéressée peut-être - de plusieurs
frères et sœurs qui auraient pu largement
profiter des frappantes vérités qui ont été
exposées par M. Perazzi, nous espérons
d’autre part que les nombreux présents
méditeront ses paroles sous le regard de
Dieu, et en feront part à ceux qui n’ont
pas pu ou n’ont pas désiré les entendre,
craignant peut-être quelque réveil gênant
de leur conscience.
Notre collecte annuelle pour l’entretien
du culte et des œuvres de l’Eglise va commencer. Que les vaudois de Rorà, qui osent
encore se réclamer du passé glorieux de
notre peuple et qui ne croient pas que le
ministère évangélique est devenu pour eux
un luxe inutile ou superflu, se préparent
à mettre à part, pour le service de Dieu
et pour le triomphe de son Règne dans le
monde, une offrande sacrée qui soit « une
libéralité, et non un acte d’avarice », sachant que « celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment
moissonnera abondamment» (2 Cor. IX, 5-6).
En renouvelant nos remerciements à-M.
Perazzi qui, en sa double qualité de laïque
et de membre de la Table, a parlé en connaissance de cause et avec tant d’à-propos
et de chaleur, nous envoyons une pensée
affectueuse au modérateur M. E. Giampiccoh, qui, retenu par la maladie, n’a pas
pu visiter notre Paroisse. Nous formons
pour lui les meilleurs vœux devant Dieu.
Le 6 Mars a été rappelé de ce monde
un de nos vénérables vieillards, DurandCanton Etienne de la Fountanetta, décédé
à l’âge de 81 ans. Toute notre sympathie
chrétienne à sa nombreuse parenté.
SOCIÉTÉ BIBLIQUE BRITANNIQUE.
M. le pasteur Smith nous prie d’informer nos
lecteurs que la Société Biblique a publié son
nouveau catalogue qu’elle sera heureuse d’envoyer gratis à tous ceux qui, ne l’ayant pas
reçu, voudront lui en faire requête.
*
¡ü Sfl
Une lettre-circulaire de M. Edwin Smith
nous informe qu’il vient d’être nommé Secrétaire de la Société pour l’Europe Occidentale
et que M. le docteur Henri Pons, pasteur de
Palerme, a été désigné pour diriger, en collaboration avec lui, l’œuvre de la Société
en Italie.
Nous adressons à M. Smith nos meilleures
félicitations. Tout en nous félicitant vivement aussi avec notre collègue M. H. Pons
pour l’honneur que lui confère sa nouvelle
charge, ce n’est pas sans un regret sincère
que nous le voyons quitter notre Eglise à
laquelle il avait consacré son activité infatigable et qu’il servait avec tant de dévouement et de succès. Nous le suivons de nos
meilleurs vœux dans son nouveau et bien
vaste champ de travail dans la pensée qu’il
y sera quand même un ouvrier distingué de
l’évangélisation de notre patrie et dans l’assurance qu’il y pourra rendre à notre EgUse
des services très précieux.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
g.me Liste de Souscriptions.
Il Pastore di Torre Pellice, nell’ultimo suo
sermone, a coloro che corrono pericolo di
cadere sotto alla tirannide del denaro, indicava, seguendo gli insegnamenti del Maestro, la cura efficace della Beneficenza; gli
Istituti nostri Ospitalieri porgon loro una
preziosa opportunità di applicare il rimedio.
Sig. Amato Jalla (Ospedali) L.
Lo stesso (Orfanotrofio) »
Sig. P. Fontana-Roux (Ospedali) »
Lo stesso (Orfanotrofio) »
Sig.na M. Ribet, New-York (Id.) »
Sig.ra Rosa Pons e sig.na Emma
Karrer (Rifugio) »
Sig.na Rosa Rostan (Id.) »
Sig.ra P. Bleuler-Rostan (Id.) »
Sig. A. Bertalot, Abbadia (Id.) »
Massello, Borsa Poveri (Orfan.) »
Sig.ra Fanny Peyrot (Ospedali) »
La stessa (Orfanotrofio) »
Sig. F. W. P. (Rifugio) »
Rev. Malinverni, S. Francisco
(Orfanotrofio) »
Sig.na N. N., Torre P. (Ospedali) »
La stessa (Orfanotrofio) »
Sig.na Jénicoud, Berlino (Rifugio)»
Sig. E. Pascal, Pomaretto (Ospedali) »
Sig. Tron, ex-sindaco, Pomaretto,
titolo rendita (Ospedali) »
Dott. Winzeler, Lugano (Rii.) »
Sig. P. Margiunti (Ospedali) »
Lo stesso (Orfanotrofio) »
lìi memoria sig.na Anna Maddalena Prenleloup (Orfanotrofio) »
Id. (Rifugio) »
Sig. B. Léger, vice-moderatore
(Ospedah) »
Lo stesso (Orfanotrofio) »
In memoria rimpianta Lina Biolley, sig.na Olga Biolley (Osp.) »
Anonimo, Torino (Orfanotrofio) »
Lo stesso (Ospedali) »
« Abbi cura di lui ed al mio ritorno... », Torre Pellice (Osp.) »
Sig.na Maria Telimi (Rifugio) »
Sig.na A. B. (Rifugio) »
Sig.na Osval Elisa, Milano (Id.) »
Sig.na Natahna Ferrini, Pisa (Id.)»
Sig.ra G. Gay, S. Giovanni (Id.) »
Sig. G. Grill, Prarostino (Id.) »
Scuola Dom. S. Giovanni (Id.) »
Anonimo, Inverso Porte (Id.) »
Sig. Eliseo Davyt, S. Giov. (Id.) »
L.
Listes précédentes »
500,
500,
130,
130,
20,
10,
100,
50,
100,
30.
75,
75,
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1.250,
10,
10,
10,
10,
500,—
104,60
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roo,
100,
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20,
30,
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250,
50,
20,
5,
25,
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5,
5,
8,
50,
20,
5.142,60
8.299,25
Total L. 13.441,85
Lit Doct. Amedeo Rostan.
38.me Liste de Souscriptions.
Fratelli Rostan, Orgères, Frali L. 5,—
Listes, précédentes » 8.693,50
Total L. 8.698,50
Colletta a favore del Foodo Eoieritaziooe
XXV'^ Lista di Sottoscrizioni.
Somma riportata dalla XXIV® Lista L. 506.117,43
2® oblazione di Eliseo Davit, di
San Giovanni » 350,—
Totale della XXV® Lista L. 506.467,43
Nouvelles Religieuses.
ITALIE. Une circulaire du Saint-Office,
signée par le Cardinal Merry del Val, vient
de recommander aux évêques de mettre en
garde leurs fidèles contre l’œuvre pernicieuse de certaines Sociétés religieuses non
catholiques qui, sous prétexte d’une œuvre
de culture physique et morale, entreprennent une véritable campagne de propagande
protestante. La circulaire a en vue particulièrement la Société Y. M. C. A., bien
comme, c’est à dire l’Union Chrétienne de
Jeunes Gens, Américaine, en oubliant bien
vite comment l’assistance de cette Société
auprès des Hôpitaux militaires et autres a
été agréée pendant les années de guerre par
les autorités catholiques.
La même Congrégation du St-Office déclare interdits de droit (ipso iure) tous les
journaux et revues qui appartiendraient à
cette même tendance hérétique et nomme
spécifiquement les Revues Bilychnis et Testimonio de l’Eglise Baptiste Italienne, dirigées par MM. les pasteurs Paschetto et A.
Fasulo, ainsi que Fede e Vita de notre collègue M. U. Janni.
Le Testimonio, d’où nous prenons ces nouvelles, s’en déclare honoré à juste titre, et
il est à croire qu’avec cette « mention honorable» le Tribunal du St-Office, que nous
pensions aboh, ne réussira qu’à redoubler
le zèle de ces Revues distinguées dans leur
œuvre de vérité évangélique.
MINISTÈRES FEMININS. — L’Eglise
Baptiste vient d’inaugurer, à Hampstead,
un collège de préparation au ministère, réservé aux femmes. En dehors de l’œuvre
accomphe déjà par les diaconesses, et pour
laquelle un entraînement spécial leur sera
donné, les élèves du collège féminin seront
préparées à l’œuvre spéciale du ministère
(pour remplir les fonctions de professeurs,
d’évangélistes, de pasteurs, particulièrement
dans la cure d’âmes) et à l’œuvre sociale (visite de malades, inspecteurs de l’hygiène publique, agents de comités, organisateurs de
clubs féminins). Rien ne sera omis de ce qui
peut intéresser l’activité féminine, dans l’Eglise et dans la Société. L’inauguration a eu
lieu sous la présidence de M.me Russell James. Dès l’ouverture, douze élèves se sont
fait inscrire. (Semeur Vaudois).
Abonnements payés.
1920: Consistoire Eglise Vaudoise, Colonia Vaidense.
1921: Jaume C., Bandol — Long-Gaydou. Torre Pellice — Tourn prof. N., Milano — Comba prof. C., Firenze — Pons
F., San Secondo ^— Pasquet M., Genève —
Genre Alice, New-York — Travers A., Id.
— Rostan-Gay M., S. Secondo — Ricca
prof. D., Pinerolo — Balmas V., Id. — Raima prof. G., Id. — Balma J., Marseille ~
Gay Eveline, S. Secondo — Long-Reynaud
M., Pinerolo — Marauda L., Id. — Barai
Jacques, Ferrerò — Girardon M., Genova
— Rivoiro E., Torino— Jalla Od., Firenze
— Pons Giacomo, S. Germano Chisone — .
Constantin B., Id. — Martinat E., Id. —
Bonetto L., Id. — Bonnet Bart., Pramollo
— Bertalot Adèle, Marseille — Bleynat D.,
Inverso Porte — Combe M., Utah — Prassuit A., Lusema S. Giovanni — Long Albert, Clot, Pramollo — Long Jean, Id. —
Andréon Henri, Id. — Gay-Bertini J., Genève — Martinat D., Id. — Comba A.,
Fiume — Nicole! M., Ramseyville — Rostan Edmond, Pinasca — Tourn Victor,
Rorà — Mourglia Cadet, Id. — Morel Joséphine, Id. — Geymonat A., Ramseyville
— Rivoire Luigi, Torino — Corsani Enrico,
Forano Sabina — Malan F., Bonetta, Angrogna — Ricca F., Coïsson, Id. — Breuza
A., Salza — Benz P., Lausanne — Decker
E., Torino — Beux D., magg., S. Germano
— Vola G., Legnago — Giordano L., Venezia — Gaudin C., New-York — Peyrot
Héli, Crousette, Frali — Rostan E. L., Guigou, Id. — Grill S., ViUe, Id. — Rostan,
frères. Id. — Vinay J. P., Torre Pellice —
Long Susanne, Lusema S. Giovanni — Turin M., Torino — Pons O., Lusema S. G.
— Lantaret D., Sciolze — Jourdan M., Torre
Pellice — Micol L., Caltanissetta — Garnier S., Bobbio Pellice — Geymonat S., Id.
— Benech E., Lusema S. G. — Reynaud
J. P., Bovile — Rapicavoli G., Biella —
Pons-Gay M., Milano — Pons L., Pradutour, Angrogna — Gaydou D., Chabriols,
Torre Pellice — Longo G., Firenze.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
Madame et M.r HENRI TRON, pasteur
au Terrier, à l’occasion du retour au ciel
de leur chère petite
que le Seigneur leur a redemandée à l’âge
de sept jours, remercient tous ceux qui les
ont entourés de leur bienfaisante sympathie
et tout particulèrement MM. les pasteurs
Jacques Marauda et Pierre Chauvie pour les
paroles de consolation et d’assurance du
revoir auprès du Père Céleste.
Porrier, ce 13 Mars 1921.
Nous adressons à M. et Madame Henri
Tron l’expression de notre sympathie bien
fraternelle. La Direction.
TOUTE PERSONNE désireuse de se
créer un revenu facile en récoltant fleurs
et plantes médicinales est priée de s’adresser pour renseignements à M.r Emile
Bleynat - S. Germano Chisone.
DEUX jeunes Vaudoises sont demandées pour bonne famille habitant l’été les
Vallées et l’hiver Pavie, comme femme
de chambre et cuisinière. Bons gages.
S’adresser à VEsattoria de Torre Pellice.
J