1
''îîtIf ••jVYt.j.•;7:.
: üomple-couranl aitec la Posle
PHIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. L. 3
Tous les pays de rUüion
de posle 6
Amérique du Sud , 9
On s’abonne;
Au bureau d'Adminisü'ation;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Piglierei)
et à riraprimerie Alpina à
Terre Pollice.
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Année XVII. N. 31.
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le Past. H. Meille, Torre Pellice
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Elisée Costabel, TorrePeltice
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payé 0,25 centimes.
TEMOIN
ÉCHO DES YALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez ItSmoiua. Act. I, B Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Matlli. VI, 10
a» lia III ai i r a; :
Coraraunieation officielle — La coinrannion
de ses souffrances — Prière — Evangélisation — Une fête pour l’Eglise
Libre — Nouvelles Religieuses ___________ Bi
bliographie — Revue Politique.
CONIMUNICATION OFFICIELLE
Le corps des pasteurs est convoqué pour le jeudi 13 août prochain
à 9 h. du matin, dans la Salle du
Synode, à La Tour.
L’ordre du jour est fixé comme
suit:
Examen de foi des candidats
au S.t Ministère, qui auront fait parvenir leur demande à la Table, avant
le 8 août;
2° Nomination des Commissions
examinatrices des différentes administrations de l’Eglise;
3“ Communications et propositions diverses.
La Tour-, le 23 Juillet ISlH.
Pour la Table
J. P. Pons, Mod.*
porte instinctivement sous le feuil
lage obscur de Gethsémané ou sur
LA COIÏlIVlUNION DE SES SOUFFRANCES
Pmnp. 111, 10.
Quand nous parlons des souffrancés de Christ, notre esprit se Irans
le sommet brûlant du Calvaire :
quand nous avons des heures sombres de découragement, presque de
désespoir, de ces crises qui marquent
dans notre existence, c’est dans ce
sanctuaire que nous aimons à nous
réfugier. Il est cependant dans la vie
de tous les jours des douleurs moins
extraordinaires mais non moins
pénibles : plus cachées mais aussi
plus cuisantes; à celles-là aussi le
seul remède suffisant est la communion des souffrances de Christ- Les
avons-nous jamais toutes analysées
les souffrances de Son humanité,
indépendamment de celles de Son
sacrifice?
1“ Jésus souffrit beaucoup de devoir être un sujet de souffrances
pour d’autres. Pour l’enfant Jésus,
quelle affliction que d’avoir été la
cause involontaire du meurtre des
enfants de Bélhléhera, de l’exil forcé
de Joseph en Egypte! quelle douleur
que de devoir être l’épée qui percerait le cœur de sa mère! Pauvi'es
■■J
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2
242
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te\'
âmès angoissées,qui mangez sur un
lit de maladie le pain de la douleur,
et qui sourirez surtout d’être à
charge à ceux qui vous entourent,
de leur imposer des privations, ries
sacrifices, « vous n’avez pas un Souverain Sacrificateur qui ne |)uisse
compatir à cette épreuve-là! »
2° Jésus souffrit beaucoup de ne
pouvoir, aussitôt et comme II l’aurait voulu, soulager toutes les souffrances qtii l’entouraient. Car il les
voyait aussi bien depuis l’échoppe
du charpentier de Nazaretli que
lorsqu’il était entouré de malades à
la porte de Capernaüm. Et pour
son coeur brûlant de l’amour des
âmes, quelle épreuve que ce « ministère du silence » qu’il ])Oursuivit
jusqu’à trente ans, jusqu’à ce que
« son heure fût venue »! Car il
apercevait entre les malajses du
corps et ceux de l’àme une relation
des plus intimes, et se charger de
toutes ces langueui's, n’était-ce pas
sa vie? Il ne se contentait pas de
guérir en passant et en souriant; II
prenait sur son cœur ces stigmates
du péché, ces plaies, celte lèpre
repoussante, pour les porter devant
Dieu comme une partie de Son sacrifice. Et de penser, pendant ses
nuits de prière, qu’il y avait tant de
malheureux qu’il ne pouvait atteindre, qu’il y avait tant de souffrances
qu’il ne poqyait soulager parcoque
elles se trouvaient hoi'S de sa, [»priée;
d’entendre, à tiavers le lu'uit des
vagues du beau lac, comme un immense concert de douleur s’élevant
vers Ip ciel, quelle sopITrance pour
ce grand copur qui, loin de se renfermer en, u,n stoïcisme égoïste,
voulait prendre sa, part de chaque
larme, de chaque soupir! Cœurs généreux qui soulirez en presence ile^
tant de misères que vous ne pouvez soulager; disciples du Mailre
qui rongez votre frein dans une
sainte impatience, souffi'ant de ne
pouvoir vous élancer dans la lice,
rètrempez votre foi dans la communion (les souffrances de Ciirist!
3” Jésus souffrit beaucoup d’être
si peu et si mal compris dans son
dessein de sauver l' humanité. Quel
accent de .douleur dans des exclamations (îomme celles-ci;« Gomment
se fait-il que vous ne compreniez
point encore? Pourquoi avez vous si
peu de foi?» Quelle souffrance pour
Lui que d’entendro ces mêmes disciples délendre à un homme de chasser les démons,invoquer le feu du ciel
sur les villes des Samaritain.s, discuter
quel d’entre eux serait le plus grand
dans le royaume Messianique! Et,
du cercle intime passant à la foule
qui l’entoure,, quelle angoisse pour
ce cœur aimant que de se voir accusé d’être en relation avec le Prince
des ténèbres [lour l’accomplissement
de ses œuvres de miséricorde, de
voir ses intentions chai'ilables méconnues et traitée.s de connivence
ou d’indulgence coupable: de voir
ses actes mal interprétés, d’être appelé un viveur là ou il ne voulait
être que Sauveur ! Quelle douleur
navrante (¡ue de devoir s’écrier, après
avoir étendu vers son peuple des bras
d’amour;«Vous ne l’avez pas voulu !»
Ames d’élite, qui vous êtes faites
tout à tous pour en sauver quelques
uns et qui saignez sous le coup de
soupçons llélrissants, de remarques
désobligeantes: âmes incomprises
par le monde, fortifiez-vous dans la
communion des souffrances de Christ,
- W.. M,
3
- 243
PRIÈRE
I.
Jailis pour toute une nuit sombre
liüiitre Tt)i Jacob a lutté;
Kt lorsqu’enfiti (uit pâli l’ombi'e,
Vainqueur de Dieu Tu l'as nommé.
II.
VIII.
Transforme en brillante lumière
Les ténèbres do mon esprit.
Délivre moi de^la matière.
De tout ce qùi’m'appesarrtit.
IX.
Arrache mon âme souflfranUi
Au joug de la corruption
Uénds-la pure, sincère, aimante,
Constante en son aifection.
' Ranitne le feu de mon cèie
Et fais-!e brûler à jamais.
Dans les bons'jour^ rends-moi tldèle,
Reste ma force aux jours mauvais.
Puis, répondant à sa prière,
Toi le vaincu tu l’a.s béni,
Voi.s, je lutte avec Toi; mon PèreJe lutte et je t’im|)lore aussi.
III. '
Pécheur comme le patriarc’ne
J’ai besoin de bénédiction,
Car pour m’éclairer, quand je marche.
Je n’ai qu’un vacillant rayon.
IV.
Flottant de la lettre qui tue
A l'esprit qu’il ne peut saisir
Mon coeur ne présente à ma vue
Qu’un chaos qui me fait frémir.
V.
Le «moi» en secret me déchii'e,
Quand je parle de pur amour,
Mon âme en ses, bas-fonds désire
Ce qu’elle iiotrit au grand jour.
VI. .
Et parfois même dans la fange
Je plonge un coupable regard,
Te proclamant par ma louange,
L’instant d’après, ma seule part.
VIL
Mon Dieu, termijie celte lutte
J'appelle, oh ne m’entends-Tii pas?
Agi.s, préserve tmû de chuie,
Mljiitre la force de Ton bras!
XL
Père, l’aurore est apparue,La nuit de la lutte a pris fin.
J’attends, saluant sa venue,
La bénériiction du matin.
A. J.
ÉVANGÉLISATION
Conférence du District LorabardoVénétie.
La XVIF Session de cette Conférence s’e.st ouverte le 7 courant à
Cuidizzolo par un culte présidé par
M. Jahier qui, prenant pour texte
le.s paroles de S.t Paul: «'Je me suis
fait serviteur de tous pour en gagner le plus grand nombre», s’efforça
de démontrer la néce.ssité pour chaque ojavrier du Seigneur d’être aniraé du même esprit de sacrifice.
La Conférence est formée par les
ministres et les délégués des Eglises
de Brescia, Vérone, Venise, L'asHglione (^Ue Sliviere, Còme, Mantoue,
GuasiùEa, Milan, Guidizzolo e Lugano-S. Fedele et présidée par M.
Calvino.
La note dominante pour ce district, d’après le.s statistiques de l’an
née, nous semble être: On a maih
tenu, ou à peu prés, le terrain acquis,
mais la marche ascendante n’a pas
été sensible. Dans trois églises il y
a diminution dans le nombre des
merabre.s: dans trois autres il y a
augmentation, dans les cinq qui
restent les gains et les pertes se sont
équilibrés. L’Eglise de Carpi s’est
agrégée à la dénomination baptiste,
mais ce cas de défection est largement compensé par un plus grand
e.Ssor donné â l’œuvre d'èvaiagélisa
tion des petits centres, dont noiis
avons compté au moins 18, et à Faetivité intérieure des Eglises.
f.a Cîortférence approuve là proposition de l’Eglise de Vérone touchant la nécessité de fonder un Asile
pour lés vieillards évangéliques pauvres et abandonnés: elle passe â
l’ordre du jour sur les modifications
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’”v.i
•A
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4
- 244
à apporter à F«. Organameiito », et
nomme ses députés à la Conférence
Générale et au Synode. Elle décidé
en outre, sur la proposition de la
Conférence de Sicile, qu’il ne soit
pas permis à un évangélique, d’être
[)arrain dans un baptême catholique
ni qu’un catholique puisse remplir
des fonctions identiques dans un
baptême évangélique.
Toscane.
Ii.E d’Elbe — {Corresp, parliculière)
Nous n’avons pas grand chose à
ajouter aux ren.seignemenls que nous
donnions l’an dernier à cette époque,
si ce n’est que nous avons constaté
quelques progrès dans l’œuvre qui
s’ est consolidée et quelque peu étendue.
L’Ecole du Dimanche compte à
l’époque la plus favorable de Tannée
142 élèves inscrits, dont le très
grand nombre sort de familles catholiques romaines. Ces élèves sont
sous la direction de 2 moniteurs et
de 10 monitrices qui se réunissent
une fois par semaine chez le pasteur
pour préparer la leçon à expliquer.
Les assemblées de culte nous ont
semblé un peu plus nombreuses
que l’an dernier, surtout celle du
Dimanche soir, au milieu de laquelle
l’on voit paraître souvent des figures
nouvelles. Rien d’étonnant à cela,
car la prédication de M.'’ Etienne
Revel est soignée et F église rond
un bon témoignage à la fidélité de
son pasteur, aussi pour ce qui concerne les autres branches de son
activité . La congrégation a été
réjouie par l’admission en son sein
de onze nouveaux membres qui sont
venus pleinement cornpen.ser les
départs et porter le nombre des
communiants à 91. C’est encourageant que de les voir attentifs et
recueillis écouter la prédicai;,iion de
l’Evangile et de les entendre chanter de tout leur cœur et avec harmonie les louanges de Dieu. Nos
frères de Fîle d’Elbe jouissent de la
considération de leurs concitoyens,
soit par leur conduite généralement
exemplaire, soit parcequ’ils savent
tenir en échec leurs adversaires.
Le pasteur a donné l’exemple par
une discussion avec le curé qui
l’avait provoqué, et les membres de
l’église connaissent assez bien leur
Bible pour rendre raison avec succès
de l’espérance qui est en eux, toutes
les fois qu’on leur en olfre l’occasion.
Les membres de l’église sont zélés et actifs pour faire de la propagande; les réunions du soir tenues
à tour an sein des familles apportent la vérité à bien des Nicodèmes
qui n’oseraient pas encore se laisser
voir au temple; les élèves des écoles apportent la substance de l’évangile à leur foyer domestique, auprès duquel ils étudient à haute
voix leurs leçons et de nombreuses
publications évangéliques circulent
dans le pays. Ges faits, aussi bien
que les 15 catéchumènes qui reçoivent actuellement instruction et les
nombreux adhérents à nos principes, nous confirment dans la réjouissante conviction que cette église a
un avenir devant elle. Ce qui vient
fortifier cette conviction c’est le millier de francs à peu prés que vient
de donner cette église pour les
souscriptions et collectes de l’année.
Cela fait un peu plus de 10 frs pour
chacun des 91 communiants dont
l’Eglise se compose. Cet exemple est
d’autant plus recommandable que
les membres de l’église Elboise pris
dans leur ensemble, sont loin d’être
à leur aise.
Les écoles continuent d’aller bien
malgré les sourdes menées des adversaires. Elles comptent 189 élèves,
c’est-à-dire tout ce que peuvent contenir les quatre spacieux locaux
dont elles disposent. Les examens
ont été généralement satisfaisants
et ont montré que les leçons ont
été données avec intelligence et
avec assiduité. La fête des promotions a été, comme d’habitude,
très intéressante et très appréciée;
5
5-V.
preuve en soit le concours énorme
de public qui se déverse dans notre
temple pour la circonstance. Le personnel de nos écoles doit à M"" Richardson, son constant bienfaiteur, les
abondantes provisions nécessaires
pour satisfaire tout ce petit peuple
dont l’appétit avait été aiguisé par
une très agiéable promenade sur
les collines qui dominent le village.
Qu’ils ont joui ces chers enfants,
qu’ils ont chanté et bien chanté, et
que c’était beau que de voii' défiler
en bon ordre et bannières déployées
tout ce petit monde dans les rues
du village!
Après les persécutions d’autrefois,
le Seigneur nous accorde de beaux
jours, et la population a fait l’accueil le plus sympathique aux enfants de nos écoles. Que Dieu
■soit béni pour les bons résultats obtenus, et qu’il lui plaise de nous en
accorder encore de semblables à
l’avenir.
E, Bonnet, pasleur.
X
h Livourne la" Caisse d’Epargne
de la Ville, qui a l’habitude de consacrer chaque année une partie de
ses profits à des œuvres de bienfaisance, vient de donner, et cela pour
la première fois, deux cent francs
aux Ecoles Vaudoises.
Une fête pour l’Eglise libre
fœ 25 du mois passé, dans la
chapelle de Rue des Rend à Florence, avait lieu une fête d’un caractère tout familier en l’honneur du
Rev. J. Mac Dougall, qui depuis
vingt années s’est employé de tout
son pouvoir à soutenir l’œuvre missionnaire de l’Eglise Libre. C’est à
ses efforts que cette Eglise doit, en
grande partie, l’achat de ses locaux
de culte, le salaire et la pension
de retraite de ses évangélistes. À
côté des di.scours tout pénétrés de
reconnaissance, ou a olfert à M. Mac
Dougall des dons, meubles artisti
ques, albums, Bible superbement reliée etc. Le héros de la fête qui avait
été pris complètement par surprise
ne trouvait presque pas de paroles
pour exprimer sa joie. 11 a dit que
ce qu’il avait fait pour l’Eglise libre,
il l’avait fait surtout en vue de l’avancement du royaume de Dieu dans
l’Italie toute entière. Nous ne pouvons que le féliciter, non seulement
de ce que son activité en faveur de
l’Eglise libre a eu des résultats
positifs et des plus encourageants,
mais de ce qu’il est entouré de personnes qui apprécient à leur juste
valeur les services qu'il a pu leur
rendre et savent l’en reméi'cier.
H. M.
Nouvelles Religieuses
Une Commune passée an Protestantisme. — Il s’agit de Monteynard
(Isère, France) qui a quitté en masse
le catholicisme.
Voici ce qu’en dit le past. M. Ribard
de (ialvisson qui vient de la, visiter:
Ce joli village est situé en elïet
en face des grandes Alpes, au milieu des mines d'anthracite de la
Motte, près La Mûre. Depuis quel(]ue temps, ses laborieux habitants
ont défiayé la chronique des journaux de l’Isère et même de la capitale; on a dit bien des choses
vraies, encore plus de fausses. Ce
qui a été la cause de tout ce bruit,
c’est (|ue beaucoup d’entre eux ne
veulent plus être catholiques et sont
allés demander au pasteur le plus
rapproché de venir les évangéliser,
étant disaient-ils, bien décidés à
rompre avec Rome.
Dans une tournée que nous venons
de faire dans l’Isère au nom de la
Société centrale, nous sommes donc
allé à Monteynard. A notre arrivée,
un jeune clairon (ils n’ont pas de '
cloche à leur service) sonne le ralliement et la foule se précipite dans
la maison désignée, 130 à 140 per
'-3
6
mí-::
soimes. Orí olíante avec entrain, et
MDS aiidileui's profoinlémenl sérieux,
écoutent ■ dehmit (i) n’y avait ni
Itatics, ni eliai.ses) ia parole île Dieu,
et noire ■ explication de la « i’arole
du ^u'ain .de'sénevé. » Ils comprenaienl.. (|ue Dieu peut'des plus petites, eho.ses en-Taire .soi tir de ' très
grandes et que cette parabole pouvait tlevenir poui' eux une propliétie.
A la sortie plusieurs nous remercient et nous disent’ qu’ils sont bien
fésolu's. à persévérer dans la voie où
ils viennent d'entrer.
X
¡Société Evangélique de France. —
dette Société, comme nos lecteurs
le saveiii, fait en France une œuvre
absolument semiitable à celle , que
nouB av.on.s entreprise en Italie, et
a droit dès iors à notre sympatliie
et à notre aide, 1ms agents évangé
llsies, colporteurs, instituteurs sont
au nombre de d8qui travaillent dans
21 stations, 74 annexes et visitent
en outre 284 localités, .ims dépens'e.s
pendant le dernier exercice on éié
'de fr. 96.534.45;. ses recettes de fr
83.919 88. Elle se trouve donc sous
le. poids bien lourd-de fr. 12.614.57
de déücit. Pendant le dernier exer.cice elle a’-perdu uii de ses meilleurs
agents, M. , le past. Dussauze. Im
Rapport contient une’courte biograiihie du défuiil, dont noii.s noms
sommes permis de reproduire ce
qui suit: ,
C’est .pendant la .sombre- époque
de l’invasion que M, Du.ssauze montra toute ja puissance dont son cœur
était capable. A Sens, on eut-reI cours--à ses. bous oflices, ou le dépêchait comme négociateur au|irés
des chefs ennemis, et l'on .s’en trouvait;bien. Aux-environs, il put préserver de la ruine ou de la mort- un
grand nombre d’babltant.s. Tantôt il
qbteUait.des autorités militaires prussiennes la grâce de telle commune
frappée de contributions énormes
pour fait de résistance, tantôt il
sauvait la vie d’un homme bonora
ble qui .'levait èfi'e Tusiüê pour avoir
défendu sa maison. -Il opposait une
fermelé indomptable. Il célébrait ie
service à Vlllevallier, dans le petit
temple, -lorsqu’un coup dé canon
riii-terromp; les canons étaient placés dans, la cour niême du temple,
il s’agissait de bombarder un village
voisin, Sain(-,fulieii-du Saull. M. Dussauze .se jette résolument au milieu
des ennemis et, saisissant le' cheval
du commandant par la tu'ide, il parle
iriiiirnanité, de Iratei'ullé, il invoque
le nom de Dieu. J.e commandant,
pour toute réponse, lui pose le canon d’un revolver sur le front' en
lui ordonnant de ’ lâcher le cheval,
de s’éloigner. Mais le serviteur de
Dieu reste ferme et à la fin roflicier
ordonne à ses Irouftes de cesser le
feu et de retirer les canons.
X
Suisse — iai famille Z.-St. de
Dàle, en souvenir de (|iiel(jues uns
(le ses membres (pii ont péri dans
la catastrophe de Mœnchenstein, vient
d’érigor en lo-udation peiqiétueile
une propriété destinée à. devenir
une maison de-convalescence.
Elle devra tout d’aliord ouvrir ses
portes aux blessés et malades en
suite de l’accident du 44 Juin; piii.«
aux malades îles alentoiir« et aux
employés du clierniti de i'er.
Angleterre —Le célèbre prédicateur anglais Spurgeon est mou
rant. Il se peut ipi’il soit mort au
moment où ce journal paraîtra. La
maladie, qui s’est constamment aggravée depuis un mois et demi, a
tlonné lieu à d’innombrables rnar(]ues de sympathie. Ou a prié pour
la guérison .de Spurgeon (lans toutes les Eglises évangéliques et même dans certaines Eglises ritualisteis.
1æ prince de Galles lui a fait parvenir iiti message spécial. La mort du
grand prédicateur sei’a un deuil na(iunal.
( Témoigiiuge)
7
- 247.
S
%■
Le règne de Dieu à iUadagaHeaiv
’— A Mailiigasoui', il y a 70 ans. il
n'y avait pas ; mu; seule église prolesLaiile; aujuiH'irinii, il y en a pins
lie. (lonzu cents.
— Peadanl un réveil r.liez les lietsiléos (rentfc de ;Viadagasca.i’), pins
de<|uaLr(; vingLs per.'Qnttes se (iérlat'èrenl chi'étiens dans une seule réunion. Dans I]iiinze jours cqnl-vingt- j
cinq convertis fiirenL ajoulé.s à.l’assemblée des (iiléles.
— Pai'iïii les ti'iliMs Malgaches ga-,
gnées à rEvangite, le dinnnche est
consacré à Dieu, les marchés sont
l’ertriés et les feux .publics cessent
ce jour-là.
Signal..
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Memorie a'utobiografiohe del frale
liberale, del. prete patrioUa e del
credenle cristian/i Odoardo lìassanelli. Con prefazione di Arturo
Miislon. Firenze, libreria Clan.diana iS91 — peu/, 70 in 8° —
Cent. ^5.
Voilà un de ces livres, qui non
seulement se Usent sans elfort, mais
avec le plus graïul plaisir, tant il
y a de naturel et de simplicité dans
ces (paelques pages, an travel's des
quelles se déroule toute une, vie.
Elle ne diffère ]ias e.ssentieliemeiit.
de celle de tant, d’auti'es de , ces
■ nohlés cœui's, qui se sont trouvés
aux prises' avec leur conscience
iritaliens et rie chrétiens, sans avoir
liés l’abord le courage de s’alîranchir du joug de Rome et de l’esclavage du.sacerdoce. Elle ne prétend
pas non |>lus se rendre* marquante
par lies faits extraordliiaircs; c’est
(l’aiioicl l’école à la discipline rnédioévaie: puis le couvent des Franciscains au Trastevere; les |iremié,res
aspirations à la liberié lors des rooiivemenls de 1846; les discout's de
-G-avazzi au Colysée; le combat 'à
Porta San Pattcraziu sous les ordres
de Garibaldi: la rentrée au couveijl
silôt après la chute de la République Romaine: le dégoût croissant
pour la vie monacale, le passage au
clergé, séculier, les doutes se lortiliaiii, ■ dans le cœur en suite de
couversali(.ms avec des protestants,
la lotie pour'arriver à la possession;
de la vérité. Mais tout cela sans ap'prèt, sans artiiiee, sans viser à relfe..f,
et. avec un cachet de sérieux .et de
[u'olbndeur (jui ' cuiislitue le .mérite,
es.seiitiel de la narration.
fCIsraël des Alpes ou les Vaudois
du Piémont — Draine historigue
et religieux en trois actes et neuf
lablewux, par un fia.gu.enot. —,
Genève, 1891: à la Tour chez
Gilles, fr. 1,50'.
1.71:1 isLoire du peuple Vaudois est,
à elle seule un tel dramé, que toute
tenlativie ,d’y ajouter un éiéme,,nt
nouveau d’intérêt revêt invulontai,rement l’apiiarence d'artilice. G’est
le défaut du drame de Gov.ea.n: .il
lie nous parait i)a,s que l’auteur de
celui-ci ait réussi, à s’eu préserver
cornplèLeraent. Au reste, il prévipat^
lui-même lo.ule observation à cet eiiilroit, en disant, dans sa. préface,
avec A. de Musset:
« Poiiv moi je no fais pas graliid cas do la critidUG »
■S’il eu était autrement, iious no'Us,,
serions permis de lui faire observer '
que —.étant donné le sujet: la; persé- ’
ciitionde 1686, l’exil et le retour,—
le -premier .acte de sa pièce, par sou '
défaut de couleur locale et, historique,.ne constitue pas nue préparation suffisante a,u développement de
l’action subséquente. Rleii qui'tneUe
eu saillie les traits, caractérisiiques
de la perséculioii de 1086; le,.siège
de St. Gerniaiu, l’embûche,du prince
Gatu'iel, le parjure de C'aliuat, la
reildilion de Pramol , et sm'toul
les exploits lie ces soixante ou quà-,^
.ire-vingt Vaudois, seuls déhrïs de,
l’tsraël des' Alpes, qui du liant 'dp
leurs l'ochers harcèlent si bien 'leurs •
eiiiiemts, que te duc est,obligé (le
leur açcoriJer uHj.,saufrCO,fi,duil, pour
-pSi
h
'■ ali;' . îii
i %.
8
248
l’étranger et d’ouvrir à leurs frères
enfermés à Turin, Veroeil, Fossano
et Motidovi les [)ortes de leurs prisons et la route de l’exil. Tous les
détails de ce premier acte, l’idylle
très pastorale, le culte sous les ciiâtaigners, l’apparition des dragons etc.
sont aussi appliquaNes à n’impoi'te
quelle scène des persécutions au Désert ou de celles de 1560 et de 1655
dans les Vallées, qu’à là lutte finale
de 1686.
Cela dit, reconnaissons avec
plaisir la noblesse du but que l'auteur se propose et surtout l’intention
qui lui a dicté son ouvrage, celle
(le prouver une fois de plus sa profomJe affection pour les Vaudois.
Occupé comme il l’était par son
drame de Martin Luther, il n’a pu,
ainsi qu’il l’aurait désiré,publier celui de \'Israël des Alpes à l’occasion
des fêles du Bicentenaire. Le fait
qu’il vient deux ans plus lard ne
lui fait rien perdre de ce qui conscordialement l’auteur pour cette contitue,d'aprèsnous,sa véritable valeur.
Â. part quelques passages où la versification nous semble un peu fatiguée,
la lecture en est agréable et facile:
¡.pioique la structure en soit des plus
simples, l’action se déroule sans effort,
maisnon sans effet, et nous remercions
tribution à la littérature Vaudoise
dont/« de Muston .semble lui
avoir suggéré la première pensée.
W. M.
Iteviic Poliliiiiic
Italie — Le Ministère, toujours
au nom de son programme d’économies, vient de supprimer non
moins de 23 écoles élémentaires de
garçons, 17 écoles de filles, et 11
jardins d’enfance, établis dans les
principales villes de Türienl ét que
le Ministère précédent avait fondées
pour étendre l’inlluence italienne
sur les côtes de la Méditerranée.
France — La presse Française
est en émoi au sujet de la récep
tion faite à Cronstadt à la flotte de
la Républi|ue par le grand-duc
Alexis et le tsar lui-même, et y
voit une confirmation de l’alliance
tacite qui existe entre ces deux nations. Elle n’a pas fait aussi bon
accueil aux tireurs Italiens ipii ont
reraitorté au tir de Lyon quelquesuns des premiers prix: par cotitre M. Carnot leur a fait à Paris
une aimable réception pour corriger
un peu le fàébeux effet de l’atlilude
des journaux de la capitale à leur
égard. Évidemment le voyage du
prince de Naples en Angleterre n’y
est pas touPà fait étranger.
— Une terrible catastrophe vient
d’avoir lieu à la gare de S.t Mandé,
près de Paris. Un train, entrant en
gare à toute vitesse a frappé l’arlière d’un autre train qui allait
partir: la locomotive est montée suites trois dernières voitures et leur
a communiqué le feu; il y a, dit-on,
50 morts presque tous carbonisés et
plus de 100 blessés, mais on pense
que ce cbiffre est inférieur à la réalité.
ytii^tctcri'c — Après l’empereur
d’Allemagne, c’est le prince héritier
d’Italie qui est l’objet des attentions
les plus aimables. 11 a été reçu à
Londres par le prince de Galles, à
Osborne par la reine. Lord Salisbury
lui a offert une garden parly dans
sa résidence. Le prince va partiipour l’Ecosse et le 13 Août il s’emIrarquera à Leith pour la Norvège,
dont l’empereur Guillaume vient de
parcourir les côtes dans son yacht.
La réuuion du 15 Août.
C’est à un quart d’heure de Bobbio
Pellice, sur la loiîalité appelée le
Laous qu’aura lieu, D. V, la réunion du 15 Août.
Celle réunion commencera à 9 h.
et 1(2 du matin et se terminera à
1 h. de l’après midi.
J. P. Malan, Gérant
Tori'e Pellice — Imprimerie Alpina