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Soixante-sixième année - Anno VTTT*
11 Avril 1930
N» 13
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
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Par ■■
L. 10,—
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P*nr 6 moii
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..,, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
POUR lA VIE lITtBItüRE
Jour des Rameaux.
« Voici, ton roi vient à toi ! ».
Zacharie IX, 9.
« Le Roi vient », disait lé prophète, et
nous disons, nous, tant de siècles après
Zacharie : Il est venu ! C’est un fait historique, c’est une certitude qui s’impose à
notre attention. Entre les triomphateurs
qui sont entrés en Jéimsalem, Jésus de
Nazareth a Sa place. Mais' quelle différence
entre lui et les autres ! Prenez dans l’histoire les plus grands noms, le plus grand
dans la guerre et le plus grand dans la
paix, et voyez à quelle distance Jésus se
tient au-de^us de tous les deux. On peut,
à la rigueur, supprimer de l’histoire ces
noms illustres, et le fleuve de l’histoire
poursuivra son cours, même sans oœ larges affluents. Supprimez le Christ, au contraire, comme on a essayé de le faire en
certains programmes de Thistoire universelle, et voyez quel extraordinaire hiatus,
quelle solution de continuité.
Jésus est venu, et une force a été ajoutée à l’humanité, un levain sacré remue
toute la pâte humaine, un fait s’est produit une fois, et ses conséquences durent
toujours.
Le Roi est venu, mais on peut dire qu’i?
vient : car il ne cesse pas de venir. Le
fait historique est un fait actuel. En dépit des' Pharisiens et des Sadducéens, des
hypocrites et des incrédules, des orgueilIfeux et des sceptiques, il s’avance entre
une double haie d’amis et d’ennemis; il
passe entre les colères de ceux-ci et les'
acclamations de ceux-là ; il suit sa route
au milieu des malédictions et des hosannas. Il vient dans le monde où ses
principes pénètrent, malgré les hommes
eux-mêmes, dans les lois qui sont marquées de son empreinte, dans les mœurs
qui s’adoucissent malgré les restes de sauvagerie, dans l’Eglise où sa doctrine se
dégage des explications ccmfuses et des
superfétations grossières — dans les cœurs
aussi où il se fraye un chemin. Vous le
rencontrez partout, que vous le vouliez ou
non, ce Roi, ce Maître, au milieu des foules, dans les rues, dans le s’alon, dans le
taudis, dans la prison du coupable, dans
l'a salle de l’hôpital. Qn peut blasphémer
son nom, on ne peut pas le passer sous
silence ; sa trace est partout dans cette
marche conquérante que les hommes appellent le progrès, et que mous appelons,
nous, le règne de Dieu.
Le Roi qui est venu, le Roi qui vient,
c’est le Roi qui viendra. Il y aura une
venue définitive du Christ ; il y aura uh
temps ou « tout œil le verra », comme dit
te prophète du Nouveau Testament (Apoc.
I, 7). Notre monde ne demeurera pas
toujours dans l’imperfection et dans la
tristesse. « Ce qui est imparfait sera
aboli » ; « notre tristesse sera changée en
joie » ; l’heure de la joie et de la Sainteté
■soin'nera. Le Chrtet entrera dans son temple et il n’y trouvera plœ, comme jadis
au jour des Rameaux, des souillures à purifier et des profanes à chasser : ce sera
vraiment le règne de Christ.
O mon âme, rien ne te manque, ni les
souvenins de l’Evangile, ni les attestations
du présent, ni les' glorieuses perspectives.
Pourquoii donc résisterais-tu à ce Roi qui
vient à toi ? Que sont devant lui tes doutes, tes Vanités, tes calculs, tes ironies,
tes convoitises? Jette-les par un effort
bienheureux, comme les vêtements usés,
sous les pas du Roi sauveur.
Que sont tœ désirs, tes regrets, tes repe'ntirs, tes aspirations ? Jette-les, par un
effort joyeux, comme des palmes 'sacrées,
sous les pieds du Christ béni. Crie : Hœ
sanna, s'auve-nous, car c'est te cri de la
prière ; et crie : Alléluia, louez l’Eternel,
car c’est déjà l’heure du triomphe.
Benjamin Coûte.
{Courtes méditations).
Les grandes entreprises du Christianisme.
ÎY.
LA LUTTE CONTRE LA MISÈRE.
L’homme qui, brûlé par les rayons du
soleil, trouve un arbre sous lequel se réparer, pense-t-il avec reconnaissance à cet
abri providentiel et à Celui qui l’a pourvu ?
Je me demande parfois' si notre humanité
reconnaît les bénédictions qui lui sont
échues grâce au Christianisme, ou si efle
bénéficie, Sans même s’en douter, de son
influence salutaire. 11 est fort à craindre
que la civilisation chrétienne ne soit pas
suffisamment appréciée : ceux mêmes qui
en jouisænt le plus sont souvent ceux qui
plus faoüenfent la méconnaissent et la
méprisent. Est-il donc superflu de mettre
en relief 1e rôle que 1e Christianisme a
joué dans toutes les meilleures manifestations de la vie, et la part qu’fli a prise dans
la lutte contre tous les maux qui affligent
notre espèce, y compris la mteère ?
L’action du Christianisme contre la
misère s’accomplit de trois différentes
manières.
Tout d’abord ü intervient pour la soular
ger ; il y a des blessures et des plaies
qu’il faut panser et soigner Sans deman
der de quelle manière elles ont été produites. Devant la vieillesse souffrante et
abandonnée, devant l’enfance sans les
soins et 1e sourire d’un père et d’une
mère, devant les mutüés incapables de
travailler, te cœur chrétien s’émeut et
agit, n serait impossible seulement d’énumérer toutes les institutions que le monde
chrétien a créées pour subvenir à la misère : il n’y a pas une seule église qui
ne prenne à cœur les œuvres de bienfaisance et ne destine u(ne partie de ses fonds
à soulager la condition des malheureux
qui vivent dans son sein ou auxquels elle
s’intéresse quoiqu’ils en soient éloignés.
Quelle magnifique vision d’œuvres sociales depuis les grands hôpitaux, orphelinats, refuges, asiles des vieillards, j'usqu’aux diaconesses chargées de visiter les
familles pauvres et les soigner 1
Il ne serait pas mal intéressant de faire
une enquête pour établir dans quelle proportion se trouvent les œu'vres créé^ par
des chrétiens vivants, et celles qui doivent leur existence à l’incrédulité et à
fathéisme. Dans tous les pays que j’ai Visités j’ai toujours entendu dire que les
plus bdles et nobles institutions avaient
été créées par des hommes de foi et de
prière : que l’irréligion me pardonne si je
lui fais injure!
Ce sont c’est à dire ceux qui ont entendu la voix de Christ : « Tu aimeras ton
, prochain comme toi-même », « Ce que vous
voulez que les hommes votfâ fassent, faites-le leur aussi de même » qui sont les
premiens à porter du secours là où il est
nécessaire.
* Cette œuvre de secours est certes granI diose et cependant elle ne représente pas
I sous sa vraie lumière la lutte du Chrisî tianisme contre la misère. En effet, il ne
s’est pas limité à panser des blessures et
à soigner des plaies existantes, il a fait
’ une œuvre plus profonde et plus importante, il a été à la source de la misère et
' il s’est efforcé de la faire tarir, de la dessécher à jamais, il a travaillé pour la justice sociale faisant sentir sa voix et son
influence sur les individus et sur les lois
qui régisænt les nations. Justice ! qui peut
exprimer tout ce que contient cette parole ? Si nous avions le temps de faire
un résumé de l’histoire, il serait facile de
démontrer quelle énorme influence le
Christianisme a exercée sur les mœurs et
sur les rapports des hommes. Pansez à la
plaie de l’esclavage que Tesprit chrétien a
faite disparaître, pensez au changement
qui s’est produit dans les rapports entre
maîtres et ouvriers', pensez aux mesures
que les états civils ont adoptées pour rendre la misère toujours plus rarel Ne
croyez-vous pas que te Christianisme entre pour quelque chose dans toutes les
améliorations de la classe ouvrière?
Ce n’est p'as tout encore : le Christianisme a une autre arme contre la misère.
Quoique nous la mentionnions en dernier
lieu, elle est peut-être la plus importante :
c’est la formation, l’éducation morale de
l’homme. Faut-fl rappeler que, malheureusement, une bonne partie de la misère
dépend du désordre, des vices, des habitudes funestes, de l’impréyoyance, du gaspillage ? Formez un homme d’ordre, discipliné, équilibré, moral, prévoyant, aimant le travail et ü sera diflieilemenit
dans là mi^e : il peut traverser de mauvais jours, mais il n’a jamais gaspillé et
il a quelques épargnes pour faire face aux
nécœsités les plus urgentes. Il pourra Occasionnellement se trouver sans travail, mais
comme on le sait ouvrier honnête, précis,
digne de toute confiance, il ne chômera pas
longtemps. Quel est le but du Christianisme ? Précisément de former de tais
hommes. En luttant contre l’immoralité,
contre les mauvaises habitudes, contre le
gaspillage, le Christianisme lutte contre la
misère.
Que dé gens, au lieu de crier contre les
injustices sociales, devraient crier contre
l’injustice qu’ils se font à eux-mêmes par
l’immoralité, par l’ivrognerie, par les esxcès de toutes espèces ! Comme fis devraient
bénir le Christianisme qui travaille à les
délivrer du péché et par là, souvent, de la
misère ! Je pense qu’il n’est pas nécessaire
d’insister davantage sur ce point qui' a
trop d’illustrations dans la vie quotidienne
en des gens ruinés dans leur santé, dans
leurs affaires, dans leur renommée. Si
une main réussit à l!^ relever, c’est la
main du Christ qui est venu chercher et
sauver ce qui était perdu. L. M.
(A suivre).
IM MUR It niSUHIIH
Fifre attiMe de trois jeuaes lones.
(Aux catéchumènes qui vont être “ reçus „).
On connaît le récit, un des monuments
plus prédeux de l’antiquité chrétieptme,
heureusfement arrivé jusqu’à nous, dans
lequel un témoin raconte la condamnatiotni
et le martyre de Polycarpe :
— L’empereur exige que tu Sacrifies à
nos dieux, lui dit le juge.
— Cela m’est impossible, je suis chrétien.
— Songe-y sérieusement, il y va de ta
vie.
— Exécute ses ordres. Pour moi, c’est à
mon Dieu que je dois obéir, je me garderai bien de lui devenir infidèle.
— J’ai des bêtes sauvages auxquelles je
t’exposerai.
— Fais-les venir, je ne puis changer la
vérité en fausseté.
— Si tu ne redoutes pas les ¡bêtes je
te ferai passer par le feu.
— Tu me menaces d’un feu qui brûle
pour peu de temps, puis s’éteint; poixTquoi, du reste, tardes-tu?
Bientôt les flammes consumaient le
corps affaibli du noble confesseur au milieu des cris de la multitude des païens
qui avaient demandé avec clameur la mort
du « Docteur de TAsie, le Père des chrétiens, le destructeurs des dieux», celui
qui avait appris à tant de personnes à
ne plus sacrifier.
Cette dernière page de la belle vie du
vaillant champion de Christ me revenait
à la mémoire tandis que je relisais dains
nos saints livres la fière attitude des trois
jeunes hommes amis de Daniel. Ce ¡sont
des hères de la foi, de ceux que Dieu veut
nous proposer en exemple et certes leur
conduite est celte des grandes âmes.
« « «
L’épreuve.
Le roi de Babylone œt au faîte de sa
puissance et de sa glaire. Son orgueil ne
connaît pas de limita. Voici ce qu’il im|?igine. Il fait dresser une statue d’or de
60 coudées de hauteur 'Sur 6 de largeur.
Maintenant voici des ordres : quand la
trompette ou 1e clairon se feront entendre, que le peuple se mette à genoux devant
la statue d’or. Quiconque désobéit mourra
dans la fournaise.
Elt toute la foule, au signal; donné, se
prosterne, moins trois jeunes hommes
juifs qui restent debout. Conduits devant
le roi, ils déclarent le motif de leur désobéissance, que le tyran ,n’admet pas,
mais il dut sentir, en voyant le calme
des accusés à l’annonce de leur châtiment,
qu’il y avait une force à lui inconnue
jusqu’alors, supérieure à sa puissance.
Idoles autrement dangereuses que la
statue d’or de Nébucadnésar ce sont les
tentations. Le jour où eles viennent frapper à la porte de votre cœur, c’est le jour
de l’épreuve. Et ces jours sont fréquents.
Quand, par lâcheté, pour nous maintenir
dans une telle position fausse dans le
monde, nous cachons le drapeau de notre
foi, ou nous foulons aux pieds les principes sacrés de droiture, de vérité, quand
nous cessons d’être des caractères en
échange de quelques faveurs du monde,
c’est la statue d’or qui se dresse devant
nous et la voix impérieuse du tentateur
nous dit : sacrifie aux dieux. Quand de
mauvaises paroles sortent de notre bouche montant d’un cœur mauvais, c’est la
2
:
voix du démon qui nous dit : blasphème
ton Dieu. Quand un péché est oonsommé
matériellement ou simplement commis
dans le cœur, nous avons immolé sur
Tautel du vice tout ce que ¡notre nature
a de sacré, de divin, d'éternel.
La résistance.
Faut-d obéir au roi ou à la conscience ?
La question ne se pose même pas pour
les jeunes hébreux. Vont-ils s’agenouiller
devant la statue d’or ? alors c[ue Dieu veut
être seul adoré. « Il n’est pas besoin que
nous te répondions sur ce Sujet». Advienne que pourra. Plutôt la fournaise que
l’infamie ; mieux vaut la perte de la vie
tïue la perte de l’honneur. Il est possible
de le voir à travers toute l’histoire de ces
hommes, qui n’ont pas voulu plier le genou devant BaaJ. Ils ont été persécutés,
méprisés, ils sont morts à cause de leurs
convictions, mais leur sacrifice a sauvé la
vérité, la liberté, la lumière.
Ils ne se sont pas laissé intimider par
la cruauté du monarque, la fauimaise prête
pour consumer les récalcitrants ne les effraye pas. Us résistent au courant de la
foule, l’exemple de celle-ci ne peut rien
smr eux. Ils ont été de ces poteaux indicateurs plantés le long du chenain pour
orienter les pèlerins vers le but.
Leur voix parle aujourd’hui encore à
qui veut écouter. Et cette voix doit se
faire entendre par [nous. Que notre vie
soit foncièrement chrétienne, nous serons
des personnalités qui émergent par la solidité des convictions, le courage de
l’opinion.
D’où leur venait-elle la force pour résister? Le Dim que nous servons peut
nous délivrer. Ils l’avaient servi leur Dieu
non des lèvres seulement, mollement, par
habitude, mais consciencieusement, avec
zèle et ferveur. Alors ils ont l’inébranlable
conviction qu’il peut leS délivrer. Et quelle
parole émouvante fis ajoutent ; Il se peut
que Dieu ait ses raisons pour ne pas noxjs
délivrer ; mais, sache que noiis ne servirons pas tes dieux.
Puissions-nous acquérir cette rigidité de
conscience, cette résolution d’être fidèles,
quoiqu’il arrive, à la volonté de notre Dieu,
quefie qu’elle soit. Et il faut nous le dire :
Dieu est exigeant. Il n’admet pas des accommodements, des restrictions mentales, une
conduite extérieure qui ne soit la manifestation exacte de ce qui se passe au dedans de notre être intérieur ; il ne sait
qu’en faire des cœurs partagés.
Et apprenons à accepter la volonté de
Dieu avec promptitude, avec soumission,
soit qu’eUe concorde avec nos désirs, nos
plans, soit qu’oUe heurte la nôtre. C’est
d'ans la soumission que nous montrons notre amour pour Dieu, c’est par elle seulement que le service journalier rendu à
notre divin Maître est passible. j. t.
A A A A A A A A A A A A A A A A A A
CIRCULAIRE
ie la [ofliflin do [baoi kié.
A MM. les Pasteurs, aux Chorales, aux
amis du Chant Sacré.
C’est avec une joyeuse attente que nous
voyons s'approcher la date des Fêtes de
Chant du printemps!
Et il est désorviais temps que la Commission du Chant Sacré porte à votre connaissance ce qu’elle a cru de pouvoir organiser cette année encore au sujet des
Fêtes de Chant des Chorales et des Ecoles du dimanche.
ÉCOLES DU DIMANCHE.
La Fête de Chant des Ecdes du dimanr
che du Val Pélis aura liou à La Tour le
jeudi 24 avrÜ, à 10 heures, dans le Temple.
Pour les Ecoles du dimanche du Val Cluson eUe aura lieu le jeudi 1 mai, à 10 heures, dans le Temple de Saint-Gerrnmn.
Le programme, ainsi qu’ü a été puhUé
dans la précédente drculaire, est le
suivant :
Nouveau Kecueil Français : N. 116, 241,
267 ; Innario Sacro : N, 112, 290.
Chaque écde est aussi invitée à chanter deux cantiques de son choix.
Après l’exécution des chants, en plein
air se déroulera lia deuxième partie de la
Fête {(Mner et jeux).
CHORALES.
La Fête de Chant au Val Pélis aura
lieu, D. V., dans le Temple de La Tour,
le dimanche 4 mai, à 3 heures de l’aprèsmidi. Pour le Val Cluson la Fête de Chant
aura lieu dans le Temple de Pignerol, le
dimanche 11 mai, à 3 heures de l’aprèsmidi. Le programme, que voki, est le
même pour les deux Fêtes des Chorales:
Nouveau Recueil Français : N. 10, 179,
229, 236, 297 ; Innario Sacro : N. 103, 157.
Entremêlés aux chants d’ensemhle on
entendra aussi les chœurs choisis et préparés par les différentes Chorales.
La Fête de Chant terminera avec un
thé cordial et familier donné par les Chorales qui offrent l’hospitalité, et réjoui de
chants et des discours appropriés.
Aux Ecoles du dimanche et aux Chorales nous voulons bien rappeler que l’on tirera au sort deux des cantiques indiqués
dans les programmes, lesquels, avant l’exécution d’ensemhle, seront chantés l’un
par une Chorale, l’autre par une autre,
elles aussi tirées au sort.
Toutes les Fêtes de Chant auront lieu
même en cas de pluie.
Nous n’avons pas à insister sur l’importance et l’utilité de ces Fêtes de Chant,
auxquelles tout le public est cordialement
invité à prendre part. Avons-nous besoin
de demander l’appui et la sympathie de
ceux qui tiennent aux manifestations plus
belles et plus vaudoises de notre peuple ?
Nous nous en dispensons, sûrs d’être
soutenus et encouragés par les nombreux
amis que nous espérons voir accourir à
ces Fêtes de Chant.
Pour les Fêtes de Chant au Val SaintMartin, une nouvelle circulaire sera prochainement pmhliée.
La Commission du Chant Sacré.
POOR LA SEMAINE DES RAMEADX
rs.
I.
Nous voici sur le haut du minaret de
la mosquée de Kafr El Tour qui s’élève
sur la montagne des Oliviers, à l’endroit
où, selon la tradition, Jésus serait monté
au ciel dans la glorieuse apothéose de
l’Ascension. Nous apercevons depuis cet
observatoire superbe les diiîérentes localités qui se rapportent aux principaux
évènements de la Semaine Sainte.
Le panorama de Rome depuis le Jamcule, celui d’Athènes depuri l’Acropole,
ou celui du Caire depuis la Citadelle peuvent impre^ionner, mais ils sont loin de
produire l’effet que produit Jérusalem vue
depuis cette éminence. Depuis là-haut on
embrasse en un seul regard, en un espace
assez restreint, le théâtre de l’histoire la
plus solmnelle que le monde connaisse :
l’histoire du salut de l’humanité. Nous
sommes à peine à 100 mètres au dessus
de la vüle, dont nous pouvons très bien
discerner les édifices, les murailles crénelées, les tours anciennes, les coupoles étincelantes, les ruelles étroites, les piscines.
Il nous semble de voir gravées sur les vestiges du passé, les dalles du Haramech
Chérif (l’ancienne plateforme du Temple) , sur les monuments brunfâ du Cédron,
sur les rochers jaunâtres de la Vallée du
TyroïKBon ou Géhenne, les mots angoissants du Seigneur : « ...il faut que s’accomplisse en ma personne ce qui est
écrit : Il a été mis au rang des malfaiteurs » (Luc XXII, 37).
Quèlies sont les localités de la Semaine
Sainte que l’on aperçoit depuis la mosquée
dite de l’Ascesnsion?
Du côté de l'Orient, avant que l’œü
plonge dans la dépression, unique dans son
genre, de la Mer Morte, nous apercevons,
au müieu de nids de verdure, Béthanie et
Bethphagé où le Chrigt accompMt la résurrection de Lazare et d’où partit le cortège triomphal. Du côté opposé, en tournant sur le .balcon du minaret, vers l'Occident, l’œil se pose sur l’emplacement de
la Ma’Son de Caïphe, du Palais d’Hérode,
du Prétoire, et plus loin de la « Colline des
Exécutions » ou Calvaire.
Nous verrons aujourd’hui les localités
nous rappeUant l’entrée triomphale et les
premières souffrances du Christ, pendant
la semaine qui a précédé sa mort ; et nous
renvoyoïns à un prochain article ce qui
concerne les lieux où se déroulèrent les
scènes de son procès, de ses dernières souffrances et de sa mort ainsi que de sa glorieuse Résurrection.
Si l’on est parfois tombé dans certaines
exagérations en voulant localiser les scènes de la vie de JésUs-Christ et surtout
celles qui se rapportent à ses derniers
jours, il est désormais reconnu par toute
personne qui ne soit pas prévenue, que les
• recherches archéologiques les plus récentes ont jeté une certaine lumière sur plus
d’un point jusqu’à hier encore obscur.
A peu de distance en aval de notre observatoire, se trouve le' « Dominus Flevit »,
Tendroit présumé où Jésus pleura sur Jérusalem. Ce lieu, avec sa belle vue, s’harmonise parfaitement avec ce que les récits évangéliques nous racontent relativement à l’entrée triomphale. Une chapelle
a été élevée à cet endroit par les Franciscains en souvenir d’un ancien sanctuaire
destiné à rappeler les larmes du Seigneur sur la ville. Les Evangiles nous apprennent (Luc XXI, 37) que les trois jours
qui suivirent l’entrée triomphale, Jésus
enseignait dans le Temple pendant la journée et passait la nuit sur le Mont des Oliviers, qui n’est plus si riche aujourd’hui
en végétation qu’autrefois, lorsque des
bosquets de palmiers, de myrtes, d’oliviers, de figuiers en faisaient un lieu de
délice et de paix. C’est aussi sur la même
montagne « ein face du temple », nous dit
Saint-Marc, que le Seigneur prédit le jugemaTït dernier et la ruine de Jérusalem
(Marc XIII, 3). Une tradition qui remonte
à Eusèbe de Césarée confirmerait ces remarques en ajoutaint que c’est dans une
grotte que le Sauveur s’entretenait de la
fn du monde avec ses' disciples.
Aux pieds de la coUine, voici le Gethsémané. Malheureusement les murs et les
routes qui entourent le jardin en déparent considérablement l’aspect, mais c’est
évidemment dans ces parages plantés d’oliVrers, dont il ne reste que les rejetons qui
sont aujourd’hui centenaires, que se déroulèrent quelques-unes des scènes les plus
angoissantes du drame de la Passion.
Quoique nous ne soyons pas fanatiques
en fait de localisations de souvenirs, qui,
à trop vouloir préciser risquent de devenir ridicules, il n’en est pas moins vrai
que, d’après des témoignages très anciens,
tels que celui du Pèlerin de Bordeaux
(337), celui de l’igoumène russe Daniel
(1110), celui de Jean de Wurtzbourg
(1165), de Ernoul (1228), etc., la localité
où le Christ aurait souffert son agonie serait celle où se trouve actuellement la
grotte dite de l’Agonie et qui est la propriété des Franciscains depuis 1392. Sur
une paroi de cette grotte une inscription
latine très ancienne dit : « Ici le Saint Roi
eut une sueur de sang, ici il s'arrêtait
souvent..,». Quel que soit le point exact
de cette scène, ce que Ton ,ne peut nier
c’est que c’est là, dans cet endroit, pris
dans son ensemble, aux pieds de la montagne, non loin du Cédron, que le Seigneur Jésus-Christ passa par les souffrances les plus amères. D. P.
(A suivre).
Un autre roi.
Napoléon était depuis quelque temps
prisonnier sur le rocher de Sainte-Hélène ;
il y repassait, dans la solitude, les souvenirs
de sa vie agitée. Un chapelain malade
Tavait quitté; son remplaçant arrivait;
il avait dans ses bagages un volume qu’on
4’avait prié de remettre à l’empereur.' Ce
volume, dont la reliure très soignée por
tait le N surmonté d’une couronne, c’était
la Bible ; Napoléon la reçut ; il la lut beaucoup. La personne de Jésus-Christ, l’œuvre qu’ü avait accomplie, le frappa extraordinairement ; la comparaison avec luimême, avec son œuvre, l’écrasait, et il
communiquait souvent à ses compagnons
d’exil ses impressions à cet égard :
« J’ai, dans les jours de ma gloire, disait-il, passionné des multitudes au point
qu’elles mouraient joyeusement pour moi...
Mais enfin, pour enthousiasmer le soldat,
il fallait ma présence, l’électricité de mon
regard, mon accent, ma parole, mon prestige... Et ma,intenant que je suis à SainteHélène, qui est-ce qui bataille ou conquiert des empires pour moi ? Qui est-ce
qui m’est demeuré fidèle ?
« Telle est la destinée des grands hommes. Telle est celle de César et d’Alexandre. On nous oublie. A peine Louis XIV.
était-il mort, qu’il fut laissé seul dans sa
chambre mortuaire. Ce n’était plus le maître; c’était un cadavre, un cercueil. Encore quelques jours et ce sera mon sort.
Oh ! quelle différence entre la destinée
prochaine de Napoléon et celle de JésusChrist ! Quel abîme entre ma profonde misère et le règne éternel du Fils de Dieu !
«Ayant même que je Sois mort, mon
œuvre est détruite; tanldis que le Christ,
mort depuis 18 siècles, est aussi vivant
qu'au moment de son ministère. Loin
d’avoir rien eu à craindre de la mort, il
a compté sur la sienne. C’est lé seid, oui,
le seul, qui ait été plus vivant aprœ sa
mort que de son vivant.
«Et quant au temps, il n’a pas seulen
ment respecté l’œuvre du Christ, il Ta
grandie. En quelque endroit du monde que
vous alliez, vous trouvez Jésus prêché,
aimé, adoré... Quel est l’homme mort qui
fait encore des conquêtes et dont les 'soldats courent encore à la victoire ? Je suis
encore vivant, et pourtant mœ armées
m'ont oublié. Alexandre, César, Charlemagne, moi-même, nous avons fondé des empires, mais sur quoi avons-nous fait reposer notre pouvoir ? Sur la force. Tandis
que Jésus-Christ a fondé 'Son empire sur
Tamour,, et des milliers d’hommes donneraient joyeusement à cette heure même
leur vie pour lui !
«Vodici un conquérant qui unit, qui incorpore à lui-même non pas une nation,
mais l’humanité. Quel miracle ! L’âme humaine, avec toutes ses facultés, devient
une annexe de l’existence de Jésus-Christ.
Et comment ? Par un- prodige qui surpasse
tous les prodiges. Christ veut Tamour des
hommes', c’est-à-dire ce qu’ü y a de plus
difficile à obtenir. Il demande le cœur.
C’est là ce qu’ü veut ; ü ne demande rien
autre et il l’obtient. J’en conclus sa divinité. Alexandre, César, Annibal, Louis XIV,
avec tout leur génie, y ont échoué. Ils ont
conquis le monde ; ils ne sont pas parvenus à avoir un ami ;!... L’union qui unit
Jésus-Christ à ses' rachetés est plus sacrée,
plus impérieuse cpie quelque union que ce
soit. Tous ceux qui croient sérieusement
en lui ressentant cet amour surnaturel. Ils
aiment quelqu’un qü’üs n’ont pas' vu. C’est
un fait inexplicable à la raison, impossible aux forces de l’homme, et pourtant ü
a été accompli.
« Voilà ce que j’admire au-dessus de
toutes choses, moi, Napoléon; plus j’y
pense, plus je suis absolument persuadé de
la divinité de Christ».
Napoléon avait fasciné lœ imaginations,
provoqué des enthousiasmes inouïs, et le
bilan de sa vie Se chiffrait par la mort
d’un mülion d’hommes, vainement sacrifiés à son ambitiofn et à son égoïsme.
On comprend l'impression extraordinaire
qu’a dû lui faire l’histoire de ce Jésusr
Christ qui, venu pour fonder, sur la -terre
un autre empire, le règne de Dieu, n’a pas
voulu d’autre gloire que de donner sa propre vie pour le salut de l’humanité.
Pour le premier, ces sanglantes 'victoires ont été le prélude d’un désastre sans
nom ; pour le second, cette seule mort a
fondé un royaume qui, mialgré toutes les
oppositions, s’étend encore tous les jours.
On ne s’étonne pas que Napoléon, dont le
front ne s’était jamais courbé devant personne, se soit auæi incliné en présence du
Christ et qu’ü ait reconnu en lui le FDs
de Dieu!
3
"s#
HISTOIRE VRAIE.
I'
Ir
I
UoriiSe amène parfois à la surface de
fâme des perles recelées dans les profonrs. Ces perles magnifiques étaient proiondément ensevelies : nul ne savait leur
,ence ; peuf^être celui même qui les
ait les ignorait. Les orages de doules vagues sombres, rugissantes, les
l'es eaux ont détaché les perles déliles ont fait monter et nous pouvons maintenant admirer l’éclat de ces
immes. Croyez-le, les pensées, les paroleg plus belles, les actes les plus nobles
croyants sont nés de Ja souffrance.
De telles expériences sont propres à
garder des' jugements précipités sur
Oieu. Il nous paraît bien sévère souvent,
and la tempête se déchaîne, quand te
'ent de la souffrance se lève. •
Et nous ne tenons pas assez compte de
beauté et de la grandeur morales des
loins de Dieu, qui apparaissent avec
at au sein des calamités.
Ces remarqua nous ont été suggérées par
lecture de la touchante « Histoire vraie »
le te Christimàsme publie et que nous
■apportons pour nos lecteurs dans la ceritiide que nous n’oublierons pas les leçoins
îgu’eUe nous donne.
Deux femmes : la mère, déjà âgée; la
.e atteinte d’une maladie de cœur. Le
ire est mort et ces femmes sont seules
¡pour cultiver leur petite propriété et galer leur pain, au jour le jour. A force
l'ordre, d’économie et de travail acharné,
arrivent à vivre, pauvrement mais dilement ; et elles sont toujours les premières à porter leurs cotisations pour
ÏEglise et ix)ur les œuvres.
Juillet 1929, — Un ouragan s’abat sur
Ûe petit coin de pays qu’habitent ces deux
femmes. En une demi-heure, tout est saccagé; 1e blé déjà mûr, haché et enterré;
les fourrages détruits, la vigne réduite à
qudques ceps noirs.
C’est la ruine ; la misère pour longtemps.
Courageusement, sans urne plainte, M.me
et M.Ue X... se mettent à l’ouvrage pour
réparer les dégâts, dans ce qu’ils ont de
réparables ; relabourer leurs champs, resemer. Mais pendant l’hiver, de quoi vivront-elles ?
Quelques amis, émus par tant d’infôrtume et tant de mérite, font une rapide
collecte et remettent 2.000 francs aux pauvres femmes, pour leur permettre de passer l’année sans trop souffrir.
Mars 1930. — Les inondations ravagent
le Sud-Ouest, des milliers de personnes
sont sans vêteme»ts, sans abri. Des collectes s’organisent partout... Avant qu’on
passe chez elles, M.me et M.lle X... ont
réfléchi.
Le dimanche matin, la jeune fille vient
trouver la collectrice ; elle lui tend une
fOnveloppe et, timidement, en tremblant,
J comme honteuse de sa bonne action, elle
îoxplique : « Voilà Fargent qu’on nous avait
Idonné l’année dernière ; tout y est ; (nous
|î).’y avons pas touché ; nous avons réussi à
|vivre sans ça ; un cousin nous a prêté du
fhlé pour semer ; un autre de quoi acheter
■Uine vache; ils ne sont pas pressés, nous
îleur rendrons peu à peu. Et puis il faut
espérer que la récolte sera bonne cette année ; nous avons pu vivre jusqu’à maintenant, nous continuerons bien. Les’ inondés sont plus malheureux que nous. En; Voyez-leur ces 2.000 francs... de la part de
l’Eglise ». Et la jeune fille s’enfuit, lais>■Sant la collectrice bouleversée, émue jus,^’aiix larmes par tant de charité.
Pour mériager la modestie de ces femmes, je ne dirai pas où cette histoire s’est
i>assée. Mais j’en garantis l'exactitude ri, .Coureuse dans tops les détails et je la dédie à tous ceux qui ont un cœur et une
, ■conscience.
gtejnnnnaaaËimjn n n nnonnn
CORRESPONDANCE.
fédération vaudoise
- AUX ÉTATS-UNIS.
Souscriptions pour l’Eglise-Mère
1929-1930.
« UNION » DE PHILADELPHIE.
Etienne Bertin, pr&iiident.
m.me S. AUio-Glaudel, secrétaire-trésorière,
M. et M.me Lamy Marauda, $ 5 - M. et
M.iïie Etienne Bertin, 5 - M. et M.me Eugène Fomeron, 5 - M. et M.me J. Ram«ea'u-Lamont, 5 - M.me Cécile Jaaiavel, 5
- M.Ee Caroline Janavel, 5 - M. Pierre Berton, 5 - M. et M.me Ed. Janavel-Huth, 3 M. et M.me Etienne Janavel, 3 - M. et
M.me Job. Rambeau-Bertinat, 3 - M. et
M.me Aimé Bein, 3 - M. et M.me AHioGlaudesl, 3 - M. William Blakeley, 2 - M. et
M.me Paul Davit, 2 - M. et M.me PontetBaltera, 2 - M. Jean Janavel, 2 - M. et
M.me J. R. 'AUio-CaseMa, 2 - M. et M.me
J. A. Allio-Robert, 2 - M.me Martin CosteUo, 1 - M. George Thompen, 0,50. - Total dollars 63,50.
En nous envoyant cette somme, M.me Susette Allio-Glaudel, la dévouée secrétairetrésorière du Groupe, s’est exprimée ainsi :
« Voici la liste des dons i)our le « 2® Lit
Vaudois des Etats-Unis » an Refuge...
Quoiqu’en plus petit nombre tes jVaudois
de Philadelphie ont voulu, cette année encore, faire de leur mieux... Je vous, remercie une fois de plus de votre visite et de
l’intérêt que vous portez à notre Groupe ».
Elle fait allusion à la visite que nous
avons faite aux amis de Philadelphie à
Foccasion du 17 février, ou plutôt, à l’bccasion de la célébration de cette fête qui
avait été renvoyée au dimanche 23, pour
que nous puissions y participer et, naturellement, y porter un message.
Gentiment remplacé à New-York par
M. le pasteur P. L. Buffa, c’est avec bonheur que nous avons pris, ce dimanche,
le train de Philadelphie. M.me Marauda,
la compagne d’une de nos Anciens de New,York 'au début de l’œuvre, était à la gare
de l’Ouest avec l’auto; car, c’était chez
eux, à Wallingford, hors des limites' de la
ville, que devait se célébrer, ■cette année,
le 17. Quel asile délicieux ! Et comme nous
comprenons que nos hôtes pour tout une
demi-journée ne regrettent pas les voies
ferréœ souterraines ni les « grattecieis »
de New-York !
Nous eûmes un culte commémoratif dans
le plein sens' du mot. On s’est même enhardi de chanter le Gloire au Dieu d’Israël,
M.me Glaudel nous entraînant de sa voix
ferme et dominante, et M.me Aimé Bein,
américaine, nous 'accompagnant au piano.
Dans 'notre discours ayant pour texte
les paroles de Nabot au roi Achab ; « Que
Dieu me garde de donner l’héritage de
mes pères », non seulement nous nous' sommes efforcés de montrer quel précieux héritage nœ pères nous ont légué, mais l’impérieux devoir que nous avoinis de garder
cet héritage ; mieux que cela, de le faire
valoir si nous ne voulons' pas le perdre.
L’agape tradiitionneUe ne: fit pas défaut.
EUe eut même ceci de particulier, et qui
l’élève au dœsus des dîners habituels du
17, c’est qu’elle fut généreusement offerte
par nos hôteS. Ce fut un cold supper, urt
souper froid, mais qu’on n’a pas eu de
peine à réchauffer avec du thé, du café,
ou... du jus de la treille : sans aller contre l’esprit de la loi probibitianniste, tant
il est ■vrai que tout dernièrement, d’après
les journaux, M. Wickersbam, le président
de la Commission pour lœ investigations à
faire en rapport au prohibitionnisme, aurait déclaré, au Parlement, qu’il n’était
pas « intéressé dans la fabrication et
l’usage du vin et de la bière dans les m'aisonis privées».
Une belle fête, toute empreinte de cordialité et dont le souvenir ne va pas s’effacer de si tôt de nœ esprits. p. g.
Mars 1930.
Les progrès des missions chrétiennes
dans ■ la République turque inquiètent les
autorités religieuses musulmanes qui, pour
les combattre, se servent d’un genre de
propagande dont les lignes suivantes donneront une idée. Une revue publie un article pour exhorter les pères et les mères
turques à ne pas envoyer leurs enfants
aux écoles missionnaires. L'article s’illustre de deux caricatures : l’une d’eUes représente une jeune fille élégante en face
d'une mégère, habillée en religieuse ; l’autre un monstre sauvage s’emparant d’un
enfant pour l’étrangler. Les conclusiomB
sont éloquentes : « Ainsi, tous les jours, à
l’école des religieuses, on forme des milliers de jeunes fiUes à étouffer les joies
de l’amour et les éclats de rire sous un
masque de vertu hypocrite. Elles entrent
dans l’existence, maussades, étrangères à
la vie, abruties, sans énergie, sans initiative, sans idées, sans religion, sans
amour ». Et, en ce qui concerne les protestants : « Ma fille a ■terminé ses classes,
mais les influences qu’elle a subies l'ont
complètement changée. Personne et rien
ne lui plaît ; son pays lui est indifférent ;
elle vit dans un autre monde ; elle n’aime
plus la vie de famille. Elle était turque en
entrant à l’écde ; elle en est sortie cosmopolite. Elle serait inême incapable de se
mesurer avec les diplômées de n’importe
quel lycée turc. De sorte que j’ai fait tant
de déperjses et, qui plus est, j’ai perdu ma
fiUe », On juge l’adversaire par ses armes.
^ ^ tii
On ne blesse pas impunément le sentiment religieux ! Un exempte nous est
fourni par le cas du dessinateur allemand
George Grooz. Il fit, l’an dernier, pour le
décor d’une pièce de théâtre, un Christ
dont ^ le visage était recouvert d’rm masque à gaz et les pieds chaussés de bottes.
Ce dessin, qui voulait exprimer la complaisance de certains soi-disant chrétienB poux
les horreurs du militarisme, porta ombrage. Oondamné en première instance, ce
verdict fut confirmé par le tribunal de
l’empire. Le motif invoqué est que le dessin en question blesse les sentiments d’une
partie d© la population. Les défenseurs répondent que le dessin n’est nullement
antichrétien. Bien au contraire : s’il est
vrai que le Christ prôna une rehgion de
douceur et de paix, il eût condammé les
hommes qui recourent aux inventions les
plus terribles pour s’entredétruire et les
mauvais pasteurs qui encouragent ces actions ou tout au moins s'abstiennent de
les blâmer.
Hî ni ❖
Désormais, les fonctioninaires du service
des douanes seront chargés de la censure
des ouvrages littéraires et des images dites obscènes, privilège qui appartenait jusqu’ici aux tribunaux régionaux. Ainsi en
a décidé le Sénat après un débat de douze
heurœ provoqué par un amendement du
sénateur Reed Smoot, membre influent de
la secte des Mormons.
Dans une lettre à son journal un correspondant parle ainsi de la jeunesse allemande ; « Ehe est toute imprégnée d’esprit
matérialiste. EUe pense surtout aux affaires, à l’argent, au confort, aux sports, elle
est toute imbue de ce paganisme qui envahit l’Europe, le monde entier.
SK H* H*
On mande de Québec (Canada) qu’à la
suite'd’une conférence avec le premier ministre et les membres du gouvernement
provincial te cardinal Rouleau et plusieurs
évêques catholiques de la province de Québec ont reconnu la nécessité d’auteriser
l’institution d’une Commission juive qui
sera chargée d’étudier les moyens d’ouvrir
une éode spéciale nécessaire à l’instructian des 12.'000 enfants juifs de la provfnce
de Montréal.
On mande au Times que trois missionnaires de la «China Inland Mission» ont
été capturés par les brigands chinois,
M. et M.me Portcous, anglais, et M.Ue
Conwell, américaine.
Dans la ville de Yuan Chow la maison
dé la mission protestante a été saccagée,
trois missionnaires finlandaises ont été
emportées comme prisionnières, d’autres
ont pu se sauver, mais on n’a pas de nouvelles de tous.
^
Un Comité comprenant une quarantaine
de pasteurs luthériens lance un appel en
vue de la création d’un fonds de défense
pontre la propagande catholique en Suède
qui s’est particulièrement signalée lors du
jubilé de Saint-Ansgar. Le manifeste déclare que le mouvement n’est aucunement
dirivé contre l’Eglise catholique, mais vise
seulement au maintien de la paix confessionnelle qui règne depuis des siècles en
Suède.
i; !»
Le Bureau de la Commission intêraméricaine des femmes est arrivé à La Haye.
H sera reçu au Palais de la Paix mardi
soir, par la Conférence de codification du
droit international.
Au nom de la Commission intéraméricaine des femmes, le Bureau demandera
l’égalité absolue du traitement légal, pour
l’homme et pour la femme, et déposera
une motion tendant à la suppression, dans
l’avenir, de toute distinction, fondée sur le
sexe, dans les lois et les pratiques relati■^ves à la nationalité.
La Commission internationale des fenimes, fondée en 1928, groupe 21 républiques américaines.
On a inauguré à la villa Torlonia la
salle des projections de cinématographie
éducative de l’Institut de coopération
intellectuelle.
A cette cérémonie assistaient les Autorités, les représentants du Parlement, le
Corps diplomatique et M. Dufour, délégué
de la Société des Nations.
if: ^
Suivant le bulletin diocésain de l’église
anglicane de Londres, le clergé d’Angleterre et du pays de Galles souffre d’une
crise inquiétante de vocatitxns. Ses effectifs sont retombés, en 1928, à ce qu’ils
étaient en 1854, bien que la population,
ait, entre temps, doublé.
ISIIE DES VIEHLIDDS DE SH.
Le rapport de cette maison de charitévient de paraître. H rappelle le «changement de domicile » de l’Asile. L’ancienne
bâtisse était devenue désormais trop étroite
pour la « famille » 'dœ vieillards qui augmente sans cesse. Même maintenant on ne
peut pas recevoir tous ceux qui demandent d’être admis, faute de place et de
ressources d’argent. Les nouveaux locaux
répondent bien mieux aux besoins actuels :
ils se trouvent dans un site plus agréable,
avec une .belle vue, un grand jardin, où
les vieillards peuvent jouir des belles joui>
nées de la saison douce et des fraîches soirées durant l’été, et où, aussi, ceux qui
ont les forces et la bonne volonté, se rendent encore utiles en y faisant volontairement les travaux que leur âge permet.
Mais la nouvelle maison n’a pas été l’œu•vre d’un jour et n’a pu s’achever sans
beaucoup de soucis d’ordre financier. C’est
grâce aux dons de cœurs généreux qu’on
a pu y parvenir et te rapport rappelle
avec reconnaissance les noms des personnes qui voulurent, dans une noble i)enBée,
honorer la mémoire de chers défunts en
destinant des sommes différentes quant
aux chiffres, mais toutes également appréciées quand on pense au sentiment qui a
délié le cordon de la bourse. C’est cet ensemble de dons, riches ou modestes, qui
rend possible l’existence de l’Asile qui est
devenu une œuvre indispensable. Les dons
en nature n’ont pas maffiqué, bien nécessaires eux aussi, apportés spontanément
par les agriculteurs ou reeueülis par les
Unionistes au sein de la paroisse. Mais le
rapport insiste avec, raison sur le fait que
rAsüe n’étant pas exclusivement pou:^StJean, mais qu’on y reçoit les vieillards de
d’autre provenanée, les églises et les familles qui profitent de cette œuvre ne doivent
pas s’en désintéresser, mais lui donner
« aussi l’appui financier qu’on est en droit
d’attendre d’eUes». C’eSt question d’honnêteté et de justice. j. t.
CHRONIQUE VAUDOISE
Pour les sinistrés de Prati et de Magsel.
Pour Proli ; M. Long rag. Ermajmo, Turin, L. 50 - Reçu de M. A. Pons, Paris:
Colonie Vaudoise, frs. 50 - M.iles ; A. Bouchard, 5 - V. Ribet, 5 - Griset, 5 - C. Baret, 10 - Mourglia, 5 - M.mes ; Papsiin, 20
- Odin, 5 - Benech, 5 - Fl. Jourdan, 5 Evrard-Pons, 5 - Famile Negrin, 15 MM. : Cassone, 10 - H. Gaydou, 10 - R.
Jourdan, 5 - Simond, 10 - A. Pons, 30 =
frs. 200, au change L. 148.
Ribet Enrico, Napoli, L. 40 - Forano,
26,60 - D’Auria Calogero, Riesi, 10 - Ivrea,
110 - Courmayeur, 85 - A mezzo Stefano
Revel, Zurigo, 130 - Henri Pascal, Turin,
L. 25 - G. G. V., San Remo, 100 - Perrier-Maneille, 118,40 - Peyrot, Crouset, 5
- Bounous Ix>uis, ancien, Id., 10 Lieutenant-colonnel M. Rivoire, aux Jouves, 10 - Renzo Rivoire, candidat en théologie, 10 - Cimbro-Bonnet, Turin, 20 Paroisse d’Angrogne, 200 - Barth. Coïsson,
Angrogne, 10 - M.Ue Borione, Turin, 15
- M.lle Cougn, Id., 20 - Adolfo Ribetti,
Id., 50 - Ing. Giovanni Grill, Id., 25
- Eglise de Coazze, 60 - Un Vaudois,
Asmara, 20 - Eglise Evangélique de Bergamo, 500 - Paroisse de Prarustin, 210 Eghses Vaudoise et Méthodiste, Venise,'100
- Paroisse de Saint-Germain, 69 - Angelo
Pisano, Ariano di Puglia, 40 - JEfether Revel, Glasgow, 15 - Albina Revel, Rome, 10
- Charbonnier Jean, 5.
Le doct. Meynier nous prie de dire, pour
plus de clarté, que les initiales « V. M., Firenze» (Voir N. 11 de VEcJio), indiquent
l’Eglise de Via Manzoni.
Pour Massel: M.lle Revel Madeleine,
L- 5 - A mezzo Stefano Revel, Zurigo, 130
- Collecte au temple de Maasel, L. 100 Union des Mères, 50 - Union des FUles, 40 Consistoire et Union Chrétienne de Prald, 80
- MM. ; Tron Henri, 5 - Tron Cé^, 20 Pons Jacques Henri, 10 - Mlle Pons Marie
Louise, Torre Pellice, 20 - Prof. Ermanno
Vinay, Carmagnola, 10 - G., Milano, 50 Phnf. dott. Giorgio Tron, Id., 50 Chiesa Valdese di Coazze, 40 - Eglise de
Bobbio Pellice, 75 - Pastore Enrico Pascal,
Torino, 25 - M.me C. Fontana-Roux, Milano, 200 - Pastore Enrico Pdns, Roma,
4
50 - lüchard Luigi, Id., 10 - Pons Arnaldo,
5 - Micol Carlo, 10 - Chiesa di Valleerasia,
100 - Eglise d’Angrogne, 50.
NB. Une partie de ces dons ont été donjnés expressément pour les sinistrés du
Qo^du-Mian. Pour l’économie de plusieurs
villages, eii effet, la grande Mianda de
Oo-du-Mian est d’une importance essentielle, et la question de sa reconstruction
mérite d’être mise au premier plan.
M.
* * *
LA TOUR. Cultes de la Semaine Sainte.
Dimanche, 13, jour des Rameaux, à
10 h. 30, culte habituel au Temple Neuf
et aux Copiers, avec célébration de la
Sainte-Cène, coupe" commune.
Jeudi Saint, à 8 h. 30 du soir,
culte liturgique avec Sainte-Cène, coupes
individuelles.
Vendredi Saint, à 10 h. 30, culte
au Temple Neuf, avec réception d®®
catéchumènes.
Dimanche, 20 courant, Pâques, culte à
10 h. 30, Sainte-Cène, coupes individuelles.
La collecte du dimanche de Pâqnes est
en faveur de l’œuvrç de l’évangélisation
en Italie. Nous la recommandons vivement.
— Dimanche passé, 6 avril, l’Union des
Mères de La Tour a eu l’agréable et bien^
faisante visite de l’Union des Mères de StJean, largement représentée par une cinquantaine de ses membres, guidées par la
présidente, M.me Emile Tron. Avant de se
rendre à l’école de Via d’Uliva, ornée de
fleurs et transformée pour l’occasion, par
les soins affectueux des Mères de La Tour,
en une modeste salle de réception, l’Unioiï
de St-Jean s’arrêta à la Maison Vaudoise pour ÿ viater le Musée sous li’égide
compétente du conservateur, M. le prof.
Jean Jalla. Réunies ensuite dans le bcaj '
de l’école, les deux Unions passèrent ensemble quelques agréables momente de fraternelle communion d’âmes. Au cours du
simple programme qui se déroula, on lut
le message affectueirx de leur commune
amie, M.rtie Gardiol, qui aurait dû présider la petite fête, si ses forces et sa santé
le lui eussent permis, message vibrant
d’appel aux Mères à travailler à leur sanctification, afin d’être elles-mêmes bénies et
en bénédiction. On y rappela aussi le souvenir biqnfaisant de la fondatrice des réunions de Mères aux Vallées, Mrs. Middleton, de Londres, qui y vint pour la première fois il y a juste 31 ans (le IjO
avril 1899), C’est depuis l’automne de
cette même année qu’elles commencèrent,
d’abord à Bobi, puis s’établii-ent peu à peu
dans chaque paroisse, pour y devenir l’un
des rouages de l’activité paroissiale.
La réunion laissa dans tous les cœurs
une impression douce ej; agréable.
PBALI. L’écde privée de IV'^ et V® élémentaire, que la Vén. Table Vaudoise et
le Consistoire de Pr’ali ont instituée en
1929, vient de recevoir un magnifique cadeau de la part de son cher « parrain »,
le G. G. V. de Milan. Tout le matériel didactique désirable pour une école modèle
noi^ a été envoyé, soit 38 grands tableaux
coloriés et illustrant l’histoire romaine,
l’histoire du moyen âge, et l’histoire moderne ; la vie animale, végétale et minérale ; instruments pour les expériences
physiques et chimiques; un globe terrestre, cartes géographiques, etc.
Rien ne manque pour aider et faciliter
l’enseignement de notre vaülante maîtresse d’école, Marie Dalmas. Nos élèves
font de réjouissants progrès et honorent
la cause de « l’école vaudoise », soutenue
avec une admirable persévérance par nos
amis du G. G. V., auxquels nous exprimons
notre vive reconnaissance.
Les membres de la Commission du
Chant Sacré, MM. le prof. Adolfo Tron,
président, et EU Long, vice-président, ont
visité notre paroisse dimanche pass,é. La
Chorale, qui avait une bonne préparation,
a exécuté plusieurs chœurs vivement goûtés par la nombreuse assemblée du matin,
présidée par M. Long. M. Tron nous intéressa beaucoup aussi, l’après-midi, en
nous parlant de la beauté et de l’importance du chant ; sa conférence méritait cependant un auditoire plus nombreux. Nous
espérons que les chaleureuses exhortations à « chanter beaucoup et à bien chan
ter... » engageront de plus en plus tous
nos membres d’église à ouvrir leur cœur et
leur bouche aux louai^es de Dieu. Nous
renouvelons nos sincères remerciements
à MM. Tron et Long pour leur visite très
appréciée. A. F.
SAINT-JEAN. Nos mères de famiUe,
accompagnées par leur présidente M.me
Tron, en très grand .nombre se Sont rendues, dimanche dernier, 6 avrü, à La Tottr,
pour faire visite aux mères de famijie de
cette paroisse.
Nous savons qu’eUes ont été très touchées du chaleureux accueil qui leur a été
fait, qu’elles ont reporté de cette bonne
après-midi un cher souvenir.
¡Vivement regrettée a été l’absence de
notre bonne et chère M.me Louise Gardioili,
pour laqueffe chaque mère a eu une pensée affectueuse.
Les meilleurs remerciements à M.me
I|da Jalla et aux mères de familles de
La Tour qui leur ont procuré cette agréar
ble après-midi et à M. le prof. Jean Jalla
qui les a accompagnées dans leur visite au
Musée d’histoire vaudoise.
— Décès, Le 5 avril a eu lieu l’ensevelissement de Bellion Barthélemy, décédé
aux Belhons, à F âge de 77 ans.
Le 8 avril eut lieu celui de Smette Gaydiou veuve Olivet, décédée aux Revels, à
l’âge avancé de 90 ans.
Nous exprimons aux parents en deuil
notre sympathie chrétienne. x.
TRIESTE. Dimanche, 23 mars, nous
avons eu dans notre église un culte interconfessionnel en faveur des chrétiens per-?
sécutés en Russie. M. G. Del Pesco, qui
présidait, a tenu une conférqnce sur
« L’ unité chrétienne ». M. Kleinod, pasteur luthérien, a lu quelques passages bibliques. Le rév. Wilson, chapelain de
i’egKse anglicane, a dit «Notre Père»
et le rév. Vucadinovic, prêtre de l’égMse
serbe-orthodoxe, a lu une prière de SaintJean CrysQstome. La bénédiction finale a
été donnée par les quatre officiants, qui
étaient tous en robe. La réunion, aninoincée par la presse locale avec celle des car
tholiques-romains, qui a eu lieu à la même
heure, a été un témoignage solennel et
émouvant de l’unité chrétienne dans’ l’esprit de Stockholm et de Lausanne,
li’église était bondée. Parmi les présents
on remarquait de nombreux catholiques
romains.
e-0"0-t>oo-0"0"0-<^o0'0"0-a<» ■o-o-o-oo
La Semaine Politique.
ITALIE. Le prince Hiunbert est complètement rétabli et les médecins l’ont
autorisé à sortir.
— Le Grand Conseil a adopté les
modalités de la cérémonie de la quatrième
levée fasciste. Cette année, le contingent
dépassera 90.000 avant-gardistes et 110.000
baLLUa'S. Il a été décidé que l’attention de
la jeunesse devra être attirée sur l€ss problèmes et la vie de la mer.
Le Grand Conseil a entamé la discussion
de la situation syndicale et corporative.
Le Ministre des corporations a fait un rapport, montrant ce qui a été accompli pour
perfectionner l’organisation du rninistère,
afin qu’il soit de plus en plus un organe
directeur de la politique économique et
sociale de l’Italie. Ce rapport relève qu’au
31 décembre 1929, il y avait 5.432 associations reconnues, avec 4.285.000 associés.
ALLEMAGNE. L’« Institut de recherches » estime que les fraudes pour déclaration insuffisante portent sur un revenu
de 3 milliards et demi de maries. Les amendes infligées par l’administration des finances atteignent 62 millions de marks.
Le même « Institut » fixe à un chiffre
compris entre 69 et 72 milliards de marks
le revenu allemand en 1929. Quant à la
fortune totale de l’Alleniagine, elle s’élèverait à 390 milliards de marks.
— Les obsèques de M.me Cosîma Wagner ont eu lieu au Colombariiun de Cobourg. Pendant la cérémonie on a joué la
Marche des Pèlerins, de Tannhacurse, et
l’Enchantement du Vendredi Saint, de
Parsifal. Les cendres ont ensuite été portées à Bayreuth.
CHINE. La guerre se poursuit avec une
certaine intefisitê. Les' troupes gouvernementales battent en retraite sur tout le
front : des rapporte dépeignent les soldats
de Feug - le général chrétien - après deux
lans de blocus dans les montagnes, dévalant
vers les plaines fertiles avec une impétuosité de gens affamés.
ESPAGNE. Le Gouvernement vient de
confirmer son intention de faire rapidement des élections sincères. A la suite de
sérieuses difficultés rencontrées pour la
rectification des listes électorales, on envisage la nécessité de procéder à un nouveau recensement qui serait effectué le
plus rapidement passible.
ETHIOPIE. L’impératrice est morte subitement le 2 avril, dans sa 54® année.
Le Négus Tafari Makonnen, qui est appelé à lui succéder, est né le 24 juillet 1891.
GRECE. M. Venizelos a déclaré que le
Gouvernement heUénique est fermement
résolu à conclure une entente définitive
avec la Turquie et que les incidente qui
ont eu lieu ne tarderont pas à être aplani®.
ISLANDE. Au cours de cet été ^Islande
fête te millénaire de son Parlement. Prendront part aux fêtes 1e roi Christian du
Danemark, les Princes héritiers de Suède
et de Norvège, deux mille Islandais ét'ar
blis aux Etats-Unis, les reprfeentante des
pays étrangers. Un camp de 20.000 tentes
sera édifié pour loger tout ce monde. Le
roi Christian prononcera un discours au
lieu même où, suivant la tradition, tes
émigrants européens tinrent leur première
réunion.
PALESTINE. Mac Donald a déclaré que
le Gouvernement britannique continuera à
administrer là Palestine selon les termes
du Mandat qu’a approuvé la Société des
Nations. Le Gouvernement est responsable
de l’établissement en Palestine d’un foyer
national juif, tout en prenant bien garde
de ne faire rien qui puisse préjuger les
droits civüs et religieux des communautés non juives existantes en Terre Sainte.
SUEDE. La Reine de Suède est décédée
à Rome vendredi passé, au soir. A l’église
luthérienne de Rome un service commémoratif a eu lieu ; après quoi, un tfain spécial emmènera 1e cercueil, accompagné par
le Roi, 1e Prince et la Princesse.
ORPHELINAT :
Dons reçus pendant le A.me trimestre 1929.
M.mes et Mrs. :
Collecté au Quartier de l’Envers : 'Clapier
Jean, L. 1 - Dema Jacques, 4 - Jalla Louis, 5
- JaUa David, 5 - Jalla Marguerite, 5 - Derelitto Teobaldo, 2 - Eynard Adrien, 5 - Pavat
Octavie, 5 - Gonin Albertlne, S - Roland Auguste, 2 - Roland David, S - Roland Jean, 10 Roland Marguerite, 2 - Roland Rémy, 2.
L. 58,—
Collecté au Quartier de Sainte-Marguerite;
Famüle BeUion, 5 - Bein Louis, 2 - Vola
Enius, 1 - Constantin Jean, 5 - Jourdan Lydie,
4 - Stallé Henri, 5. L. 22,—
Veuve Marie Eynand-Chauvie (Cesans), Là
Tour, L. 5 - Familles Peyrot et Peyrot-®alnias,
Saint-Jean, en souvenir de M.me Jenny Balmas, 150 - Clément et Rita Balmas, Id., id.,
50 - HUda Bruscliettini-Roland, 350 - M. et
M.me Pictet-Appia, Genève, 100 - Albertine
Pons-Ohauvie, Nice, 10 - Pauline Pons, S. Terenzo a Mare, 10 - Henri Charbonnier, diacre, La Tour, 20 - Veuve Monnet-Coïsson, Td.,
200 - En souvenir de M.me 'Georges Appia, Paris, 100 - Quelques amis, par M.Ue C. Appia,
Id., 50 - En souvenir, La Tour, 10 - Jeanne
Gönnet, Pension du Port, Id., 10 .- Antonio
Gabella, 125 - S. S., La Tour, à l’occasion des
noces du Prince, 300 - En souvenir de leur
tante Ketty Peyrot : Nancy Peyrot, La Tour,
10 ; Lydie Peyrot, Id., 10 ; Paul Peyrot, Milan, 40 - Société E. Crumière, Turin, 50 - M.Ue
Alice Gaydou, Californie, en souvenir de son
père Daniel Gaydou et de son cousin Henri
Coïssoii, 5 dollars : L. 93,75 - Eglise Baptiste
do Turin, par M. L. Pasclietto, 100 - M.me et
M. Ermanno Genre, en souvenir de leur petit
Gustave Paul, 25 - En souvenir de C. et P. H.
Tron, Pignerol, 15 - Marie De Periiex, 500 CoUecte des Unions de Saint-Jean, 25 - M.mes
Arias, La Tour, 100 - F. Immovilli, Reggio
Einüia, 25.. Total L.'2563,75
BIBLIOGRAPHIE.
Pasteur Feknand Faivre : Le Nouveau
Testament Annoté. — 191, Rue Mou
neyra - Bordeaux (France).
La 5® édition de ce Nouveau Testament,
version Second, avec notes du pasteur F.
Faivre, vient de paraître. C’est un précieux volume qui a déjà fait ibeaucoup de
bien par les précédentes éditions et qui en
fera certainement encore par cette n'ouvelte édition de 40.000 exemplaires. Il a
ceci de particulier : c’est que les notes,
étant iintercalées dans te texte, on est forcé
de les lire et on les Ht au momepit psychotegique voulu. De nombreuses conversions, dont quelques-unes très récentes,
K)nt dues à cette lecture. Les personnes
qfui, ch^ nous, s’intéressent aux questions
religieuses et ne pourraient se procurer
des commentaires coûteux, utiliseront avec
profit 1e Nouveau Testament Annoté. C'eatl
Iipurquoi nous te recommandons votentiei^i
et nous souhaitons c[ue la bénédiction <ÿ,|
vine repose sur l’évangélisatioin par
Nouveau Testament Annoté, D. P-a
Jules fren» directeur responsable
Torre Pellice - Im4trimerie Alpine
Les fils Louis et Dayid, la fille Amast^;
siE SiEONiA, remercient toutes les perso
nés qui ont pris part à leur deuil, à l’oâ«|
casion du départ de leur bien-ainùée mèri^
M™ MARGUERITE PARISE
Veuve FÉLIX BERT
et qui en ont accompagné la dépovMe mat.
telle ati champ du repos.
Un remerciement spécial est adressé
M. le docteur Quattrini, pour les soins i
sidus prodigués à la chère Défunte;
Demoiselles de la Chorale Vaudoise,
locataires et aux voisins, qui furent gé\
reux d’aide et de sympathie.
Torre Pellice, 2 Avril 1930.
aita;]
M(4
II 17 Marzo elei corrente anno, in . ...
nett {Missouri), risaliva a Dio l’animi
buona di
LeGDoldo Vincoli
di anni 79.
Il fratello GiovAU'jsri, i nipoti ViNSOir,
Bounous, Avondet, dànno agli amici
defunto - che per quanto assente dall’Iti'.
lia da più anni, ricordava sempre con prifi
fondo amore U suo paese nativo - la tr^
notizia.
San Germano Chisone, 7 Aprile 1930.
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