1
■ Année XII®.
PEIÏ D'ABONNÉMENT PAE AN
I Italie . . . ■ * Jj* 3
Tous lés pays de rünlon de !
poste . . I » 8 i
Amérique du Sud . , . » 9
On s'abonue;
Au bureau d’Administratian ;
Chez M3t. les Pasteurs ,
Chez M- Ernest Robert (Pignerol) et
à la Librairie Chiaatore et
Mascarellî ( Pignerol ).
L'abonnement part du 1» Janvier
et se paie d'avance.
N. 51.
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes cbaonn.
Annonces: 20 centiuies.pàr ligne
pour une seule fois, —15 centimes de 2 à 5 fois et 10 «en
times pour 6 fois et au dessus
S’adresser polir la Rédactíon et
rAdmiulstration à M. le Pasteur B. Bosio — Saint <?srma*HCluson (Pinerolo) Italie.
Tout cbangcmeut d’adresse est
payé 0,25 centimes.
*-3
LE
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vomì me serez te'tnoinfi. Acths 1,8.
A propos des meeiioirs aoticléricaux.
— La Uihlo au Parlement ilalien. — L’Eternel est lardif à colère. — Aux chères
Eglises sœurs de.s Vallées vaudoise.s. —
Le chant du collecteur. — Opinion de feu
le doct. J. P. Revel sur la Nobla Leyçon.
— Chronique vaudoise^ — Smisorlption.
Revue politique. — Anuuiices.
k propos des meetings anticléricanx
Dans un de ses derniers numéros,
la Gazzetta di Pinerolo, contenait
un article dû à la plume de Sabino,
où après avoir observé que les
meetings anticléricaux avaient,
dans plus d'un endroit, fini par
revêtir un caractère tout-à-fait
athée et socialiste, elle poursuit
en ces termes :
(! Les démagogues donc font la
guerre au clergé, comme à, une classe
de personnes qui professent et enseignent ces principes moraux sur lesquels repose la société toute entière.
Or comme ces principes fondamentaux
sont communs à toutes les religions,
il s’ensuit que toutes sont vouees à
la haine par les agitateurs actuels.
Suivant la nerité avee la charité. Epm. ïv, 15.,
Qu’est-ce qu’en disent les ministres
de cultes dissidents qui se sont hâtés
de donner leur adhésion à cette levée
de boucliers anticléricale? N’avionsnous pas raison d’affirmer que, un©
fois le grand principe de la liberté
religieuse mis de côte, autant est
légitime l’anticalholicisime, comme
1’ aniisémitisrae ou 1’ antiprotestanlisme? » , n 'lüO'i ît...
* #
Que les chefs du radicalisme
socialiste soient ennemis de toute
religion et qu’ils profitent de toutes
les occasions pour proclamer bien
haut leur idéal insensé: Ni Dieu
ni maître, c’est ce que tout le
monde sa,it. Qu’Andrea Costa . et
consorts aient fait entendre ,p«,tte
note forcenée dans les meetings, de
Livourne, d*Alexandrie etc., c’est
ce qui n’a surpris personne; comme
aussi^ personne n'a été surpris de
voir les partis ennemis de la monarchie constitutionnelle et de
l’ordre social profiter .de, l’andacieux bref papal en faveur des
jésuites pour répandre leurs,théories parmi le peuple.
2
.414.,,
Ce qui nous a agréablement surpris , — et nous ne l’avons pas caché, c’est de voir des hommes
cpnnus pour'leur attachement à
laliberté, à la monarchie, à l’ordre,
élever à leur tour la voix contre
la réaction cléricale qui vise â la
ruine de l'Italie une et libre. Le
meeting de Turin s'est bien gardé
de mettre de c$té le grand Tgrir^eipe
de la liberté religieuse-, il |'a, au
contraire, hautement aflBrtpé.
Pourquoi la note qui a dominé
à Turin et ailleurs, n’est-elle pas
devenue plus générale? La réponse
est facile; parce que les hommes
qui auraient pu la faire entendre
au peuple, ont préféré garder un
si-lepce, à notre avis, beaucoup
trop prudent. NQ.us .av,Quons ne pas
eomprendre très bien la logique
des journaux qui pnt prêché aux
libéraux uab^érés l’abçtentipp et
le aileuça, et qui, après avoir tout
fait pour que la voix des démagogues demeurât seule, s’écrient
avec satisfaction : Voyeï Içs sottises que débitent pes gens-là:
qu'en dites-vous?
Nous disons que si, à l’instar
du roi d'Italie qui, en face de la
réaction cléricale aproclaraéRome
conquista intangibile, les vrais libéraux avaient, d’une manière plus
générale, profité de l’occasion
pour affirmer pettement leur fidèle
attachement aux principes de liberté et leur q’éHelle aversion
pour les tendances anfipatriotiques du jésuitisme , ils auraient
acçompli une bonne oeuvre et leur
voix aurait couvert ie,s accents
discordants des socialistes athées.
Quant aux ministres évangéliques
qui ont exprimé leurs vues sur le *
cléricalisme, nous sommes persuadé qu’ils l’ont combattu avec
les armes de l’Evangile et sans
invoquer contre les convictions
religieuses de qui que ce soit une
impuissante persécution. Preuve
en soit la conférence de Mr. le
doct. Comba de Florence portant
pour titre: A proposito del movimento anticlericale, où l’on démontre que l’amour de nos libertés
nous oblige à considérer la nécessité d’une réforme religieuse.
"k *
L’épigraphe de cette brochure
est une pensée très vraie du savant
Laveleye: «La religion est surtout
nécessaire dans un régime de liberté et de démocratie, parce que
l’homme, moins contraint par l'autorité, doit être porté à faire ce
qu’il doit par la force intérieure
de la conscience ».
Il est triste de penser que, en
Italie, leshomraeslesplusinfluents
semblent avoir une répugnance
invincible à considérer les questions les plus eérieuses fi'où dépend rayenir de notre patrie. Op
les verra contehipler aveç mélancolie leûot çttpi’IiS'iif fin radicalisme
soçjalisje d’un côté, et de l'autre,
celui fie ia réactiondériç.ale toujours plus audacieuse, sans que
cela parvienne à lue sortir de leur
indifférence et de leur sécurité,,
TT C’est 4 cette Snalafiie, croyonsnous, qu’il faut remonter pour
s'expliquer le fait regrettable que
le meeting de Turin a trouvé peu
fi’iniiitnteurg'',
L'aneodote suivante raeo^ntéepar
le doot. Comba dans là Rivista
3
.,418.
Cristîand n’k rieii përdu de soit
j actualité.
«. Je me trouvais à Borln auprès
de l’évêque Reiiikens; il me raconta qü’en <8l0, à l’époque delà
convocation du concile, on tint
dans cette ville une réunion d’ecclésiastiques pour discuter sur la
tirdclamatiori de rinfailliloilité du
Pape. Plus d’un Croyait la chose
inopportune, parceque, disaiton, il était à craindre que les
italiens abandonnassétit le pape
pour rester vieux-catholiques. Le
jésuite Zurstrasse sourit, et dit;
Tranquillisez»vous à cet égard;
lë^ italiens sont indifférents; et
nous comptons sur leur indifférence ».
Ils y comptent encore aujourd’hui. Ë. B.
Là Bible an Parieittent itàfien
Nous empruntons aux journaux politiques quelques paroles prononcées
par l’hon.i depulé Bongbi, dans la
récente disefissiôn'sur le budget de
l’instruction publié[ue.
Répondant au député Gallo qui eorobaltaiM’inslruction religieuse dans les
écoles, M.' Bonghi s’est exprimé ainsi:
«Je ne veux pas nonfplus l’ingérence
du clergé dans lös écoles;, mais le
clergé n’est pas la religion, comme
il n’eet pas le sentiment inlirtie de fa
divinité, du surnalorel que nous conservons au fond du cœur.
Nons devons donner à nos écoles
une direction pratique pour la vie;
niais la vie n’est pas seulement ce
qui se voit, rnais aussi ce qui se
pense... nous avons besoin d'idéal,...
Ainsi la lecture de la Bible est faite
pour inspirer un idéal élevé. C’est la
Bible qui forme et trempe les meilleurs caractères. Ne l’excluons donc
pas de nos écoles. La loi sur l’ins
truction óbtigatóire ne recëVrâ Une
application Seríense qtie le joui où lô
peuple saura qu’àppféndrë â liré est
le'seul moyen de se ittetire en cbtnmunicalion avëc le Dieu eri qui il
croit ».
Nous reviendrons plus tard SW cè
discours remarquable, quand nous
aurons sous les yeux les actes dü
Parlement. En attendant, nous nous
réjouissons qu'une voix aussi écoutée
et digne de T’être se soit élevée à la
Chambre des députés pour recommander la lecture du livré qui a toujours été à la base de toute éducation
forte et chrétienne.
Nos écoles vaudoises n’ont qu’à se
louer de ce qu’elles possèdent ce qüe
M. Bonghi souhaite aux écoles de la
patrie italienne.
i. P. P.
t’Kteriiel est tardif d eotèré
N ali 11 ni 1, 3'
Nous sommes naturellement portés à la colère. Que nous sommes
loin par conséquent de suivre les
traces de noire Dieu et Maître qui
est c miséricordieux, tardif à colère
et abondant en grâce * (Ps. ciiï, 8J.
Regardons au modèle parfait que
la Bible place devant nous, et demandons au Seigneur le désir et la
force de l’imiter.
Qué rEternel soit tardif à colère
nous le voyons par le fait qu’/i ne
frappe jamais sans avertit. Il arrive
parfois aux hommes de lancer le
coup en même temps que la parole
d’avertissement , et même de frapper
sans avoir averti. Mars le Seigneur
fait autrement. Il n’afflige pas volontiers les enfants des hommes. Il ne
coupe pas l’arbre stérile avant de
l’avoir d’abord déchaussé, fumé ei
émondé. El lorsqu’un disciple trop
prompt à frapper coupe incontinent
l’oreille de Malcus, le Seigneur le
rappelle à l’ordre et lui dit: Remets
ton épée da«« son fourreau , car celui
qui aura pris l’épée périi'û par l'épée.
4
-41 fl.
Lorsque I la terre corrompit ses
voies, et devint pleine d’extorsions,
Dieu, envoya Noé prédicateur de la
justice pour avertir cette génération
perverse avant ide la .faire périr dans
les eaux du déluge. Les habitants de
Sodome ,sont avertis par Lot, et
ceux de Kinive le sont par Jonas. A
ilQus-mêmes les ¡avertissements n’ont
pas manqué. Plusieurs ont eu, ou
ont encore le privilège de posséder
des parents pieux qui les conduisent
dans les voies du Seigneur. Nous
.sommes tous avertis par la parole
de sa grâce, par les prédicateurs de
la vérité et de la justice, par les
nombreux bienfaits,que Dieu répand
sur nous, par les épreuves qu’il
daigne nous envoyer pour que nous
ne nous endormions pas dans le péché
et papi les évènements divers qui se
passent sous nos yeux.
L’Eternel est aussi tardif à colère
en tant qu’il nous donne le temps
de noxis repentir. Puisqu’il nous ordonne la repentance à plusieurs reprisés dans sa parole, il est clair
qu’II veut nous'' donner aussi le
temps nécessaire pour l'accomplir.
Sii d’un côté il punit les iniquités
dés pères sur les enfants jusqu’à la
troisième et à la quatrième généralion,
sà; longanimité brille dans le fait,
qu’il fait miséricorde jusqu’en mille
générations à ceux qui l’aiment et
qui gardent ses commandements.
Son Esprit qui lutte depuis la chute
Sl’au déluge, pendant prés de
ans et sa patience qui attend
pendant 120 ans aux jours de Noé
rie sont-ils pas là pour nous dire
que le Seigneur ne nous laisse manquer ni le temps ni l’occasion de
nous repentir? Avant de faire pleuvoir le feu et^le soufre sur les vii^leis de la plaine, le Seigneur attendit
qu’elles eussent combré la mesure
de leurs méfaits, qu’Abraham eût
intercédé en leur faveur, et qu’il
fût bien , constaté qu’il n’y avait
pas même dix justes dans cinq villes.
Avant de punir les débordements des
Cananéens, Dieu attendit qu’ ils
eussent comblé la mesure; et pen
dant que le peuple d’Israël passait
400 ans en Egypte, et 40 autres années ■
dans le désert, ces tribus rebelles:
auraient bien eu le temps de se repentir. Que de temps ne donna-t-il
pas à Judas Iscariot pour se repentir
tout en lui en reppelant la nécessité! Depuis te temps où il lui donna
le morceau trempé en l’avertissant
que le démon de l’avarice prenait
possession d§^ son cœur, jusqu’au
jour où il lui'dit avec tristesse en
Gelsémané: Trahis-tu le Fils de
l’homine par un baiser, que de temps
pour .se repentir!
Qui d’entre nous pourrait dire (Repais combien de temps le Seigneur
le convie à la repentance? Pour
quelques-uns il attend depuis 30 ans,
pour d’autres depuis 20 , 30 , 50 et
même 60 ans. Le laisserons-nous
toujours dehors frappant à la porte
de nos cœurs sansjamais là lui ouvrir?
N’abusons pas de sa longanimité.
Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute point incontinent, que le cœur des hommes
ne soit pas plein au dedans d’euxmêmes de l’envie de maLfaire. (Ecclés.
VIII. 'HQ I 1
Regardons la patience du Seigneur
envers nous comme une preuve qu'il
veut notre salut. Le ‘Seigneur ne
retarde point l’exécution dei sa promesse comme quelques-uns? estiment
qu’il yi ait du retarderiient; i mais il
est patient envers nous, ne voulant
point qu’aucun ; périsse, mais que
tous!viennent à la repentance. (2
Pier. ni. 9. 45).
N’oublions pas que nos péchés
provoquent sa colère , et qu’il a le
mal en horreur. Si le péché devient
populaire, il n’en est pas moins
abominable aux yeux du Seigneur;
et nous pouvons être assurés que la
justice aura son tour. La grâce nous
est offerte, d’abord; mais ceux gui
la mépris.ent verront que notre Dieu
est un feu consumant. Il est tardif
à colère, mais n’abusons pas de ses
compassions.
E. B.
5
417.
Aux chères Eglises soeurs
des Vallées Vaudoises
Pigneroi , i5 ilécembre 1886.
U n’y a presque pas besoin de vous
rappeler la délibération adoptée par
l’Assemblée synodale réunieàLaTour,
en septembre dernier, et consignée
au paragraphe IQ"*® de ses actes, en
suite de laquelle la petite congrégation de Pigneroi a été reconnue comme
18'"" paroisse, dépendante de la Table.
Vous ne pouvez ignorer, non plus,
que si notre érection en paroisse est
un fait accompli, nous le devons, en
grande partie, après Dieu, à la généreuse initiative de la famille Long,
ici établie, et qui; a consacré, a cet
objet, une de ces sommes auxquelles
nous sommes si peu habitués aux
Vallées lorsqu’il s’agit des intérêts de
la cause de Dieu et de son Eglise.
Secondée avec zèle par un bon
nombre d’autres familles, dont plusieurs ont donné, nous le disons avec
joie, selon leurs moyens, et, peutêtre, au delà, les quatre cinquièmes
de l’honoraire du pasteur sont assurés.
Espérons que le dernier le sera,
bientôt,, aussi.
Recevez chers frères et sœurs, ici
encore, nos chaleureux remercîments,
au nom de l’Eglise entière.
Recevez-les, d’une manière toute
spéciale, vous les initiateurs de ce
beau projet, auxquels nous sommes
redevables, déjà, de tant de bienfaits, (et d’autres avec nous), et vous
chefs’amis et,frères, qui, sans être
inscrits sur le catalogue des merhbres
de celte Eglise vous êtes, cependant,
rappelés de l’avoir été dans le temps,
et d’être rattachés à nous par tant
de liens, et qui, de Florence et de
Turin, nous avez fait tenir votre gér;
néreuse obole.
Se prévalant des nouveaux droits
acquis par l’acte Synodal susmentionné, l’Eglise de Pigneroi, après
avoir, dans son Assemblée générale
du M octobre, procédé à la nomination de son nouveau pasteur, dans
la personne du soussigné, confirmait,
le dimanche 21 du mois passé, dans
leur charge d’anciens les frères ciindiqués;
MM. J. A. Micol (Pigneroi).
A. Bertalot (Abbaye),
A. Roslan (S. Second),
et dans celle de diacres:
MM. .1. D. Forneron.
E. Robert.
L’installation de ces frères, moins,
pourtant, l’ancien de St. Second qui
se trouva empêché d’intervenir à cet
acte solemnel pour cause de maladie,
dont, grâces à Dieu, il commence à
se remettre, eut lieu le 5 courant.
En portant à votre connaissance,
d’une manière oiîîcielle, ces faits,
pour notre Eglise, du moins, d’une
importance exceptionnelle, nous vous
prions, chères sœurs en Christ, de
nous considérer, dès maintenant, en
tout, comme os de vos os et chair
de votre chair, et de vouloir nous
assurer le concours de votre sympathie
chrétienne et de vos prières afin que
nous puisEons, dans ce chef-lieu de
circoiidaire où la flamme des bûchers
a consumé tant de nos martyrs, faire
briller la pure lumière et la vivifiante
flamme de l’Erangile. i
Agréez nos respectueuses et chrétiennes salutations.
L’Eglise de Pigneroi
et pour elle et son Consistoire
Le Past. H. Pascale.
Le chant du collecteur
À. MES AMIS DE HOLLANDE
Ameierdam. 6 décembre 1886.
Sur le sentier où croît l’épine,
Où le collecleurisoucieux ■
Joür après jour tremble et chemine,
Que (le rayons tombent des deux!
Lumières saintes que dispense,
À ses serviteurs èii souffrance,
Le Sauveur qui souffrit pour eux:
Lumières de Fâme immortelle
D’amis visités pour up jour,
Et dont la bonté fraternelle
A les mains pleines de secours!
Obi comme le cœur prend courage
Alors 1 li voit sur le nuage
Là haut, dahs-le ciel bleu, l'Amour.
6
-418.
Cet amour pur que rien ne lasse
N’a pas les trompeuses couleurs
De nos amours mondains qui passent
Nous couvrant de deuils et de pleurs.
C’est l’amour de Dieu; dans votre âme
J’en ai vu luire, amis, là flamme,
J’en connais la douce chaleur!
P. L.
fia suite au prochain JV.'V
üpiiiioB de fefl le docl. J. P. Revel
sur la Nobla Leyçon
Le docl. Revel a fait les observations
3ui suivent relativement à la rdtüre
e la date dans lé manuscrit de Gatii*
bridge de la Nobla Leyçon, à la suite
d’une inspeeiion iqu’il en fil en 1868.
1). Si la Nobla Leyçon avait été
composée dans le courantdu15'‘siècle,
elle confiendrait sans nul doute queU
que allusion aux persécutions que
les vaudois avaient endurées. Mais,
chose étrange! il n’en est pas fait la
moindre mention. D’où nous devons
conclure que cet écrit a été composé
avant que ces persécutions aient commencé.
2). 11 a été affirmé que la langue
dans laquelle cet écrit est rédigé est
l’ancien langage provençal; la rédaction devrait donc être antérieure au
12® siècle. C’est là l'opinion de monsieur Raynouard qui a consacré sa
vie à l’étude des langues du midi et
qui n’a subi l’influence d’aucun parti
religieux ou autre.
3). Le manuscrit de Cambridge
porte:
« lia mille et cent an ». Mr. Barclay
a dit qu’à l’aide d’un verre grossissant
il avait pu découvrir sous le mol cent
le chiffre arabe 4: Mais cela est si
peu distinct qu’il serait impossible de
dire comment la raturq ait pu être
si bien inventée. Après avoir examiné
le manuscrit, le doct. Revel dit que
le mètre du vers n’admet pas la sunstitution lors même que le parchemin
l’aurait portée. Il aurait fallu dire
« mille et quatre cent an » en faisant
la substitution que l’on suppose. Le
doct. Montet admet que dans les manuscrits de Dublin et de Genève il
n’y a ni « quatre » ni 4. ( Voir page
133).
Mais quoique la critique puisse
dire de la langue et de la date des
manuscrits, personne n’a contesté
leur orthodoxie. ' Dans un passagé ou
deux le doct. MOnlet leS accuse d’appuyer les doctrines dé la Iransubstanfiation et de la confession; mais
une lecture impartiale de ceS passages montrera qu’ils né cOntiénriehl
nullement ces dogmes de l’Eglise romaine, et qu’ils n’appToUveñt pojrtt
le refus de la coupe aüx laïques. Rien
ne peut être plus simple, plus spirituel et plus conforme aux S. EcfitüVéS
Sue l’interprétation de la Parole dè
ieu. On taxe de puéi’ilité cettains
passages de la Nobla LeyçOù; mais
nous n’avons qu’à ouvrir quelquesuns de nos commentateurs modernes
pour y trouver des puérilités en bon
nombre.
La conclusion à laquelle rions
sommes parvenus, après uri ëxatrien
attentif dé l’ouvrage soigné et ingenious du docl. Môntet, c’est qu’il n^a
ntllleffleot porté atteinte à rëvidériCé
historique et bien établie de l’antiquité des Vaudois s.
( TiiÈ Recorti )
llouDeUe0 ku0f0
Coméeration de H. Appia.
Mr. Henrv Appia, fils du vénéré pasteur Georges Appia, bien connu prini
nous, et futur pasteur de l’Eglisé
missionnaire belge à Nessonvaux, a
été consacré le dimanche 21 novembrév
dans le temple luthérien de la Rêdempliori, h Paris. M” G. Appia, qui
occupait la chaire, a pris pour texte
Ezéchiel iii, 17; Fils de l'homme, je
t'établis comme sentinelle sur la maison
d'Israël; puisant abondamment dans
les trésors de sa foi et de son expérience chrétiennes, dans les tendressés
de son cœur paternel, dans les souvenirs de sa ramille, il a èetraoé A
son fils la voie d’un ministère fidèle
et béni. Mr. H. Appia a prononcé de
sotf côté une simple et touehante al-
7
4d9.
looutfoB. M. K. iAn«t a exprimé au
candidal I’allachement de l’Eglise évangéliqiie belge. La cérémonie a eu
lieu selon le rite liuhéiien; Mr. Appia
père, délégué'par l’inspecleur ecclésiasliejiie, a imposé les mains à son
fils, jin,a,is un pasieiM- réformé, monsieur 3'b. Monod, éiaii. l’un des deux
« témoins » du candidat. - Nos vœux
le plus sincères suivent Mr. H. Appia
et sa compagne ( M"« Théjùse ReyBpuvier) dans une ca.rriêre qui s’ouvre
à eux .sons de si heureux auspices.
Mr. H. Appia a été installé dimanche
dernier à Nessonvaux.
©aubotsc
ViLLEstCHE. — ün anniversaire.
Lundi dernier,, après la réunion
d’examen du qnar.ier de Bouvil et
pendant que le pasteur et sa dame
s’entretenaient avec l’ancien qui les
avait invités à passer la soirée chez
lui, un groupe d’amis, membres de
la paroisse, s’étaient portés devant la
maison, où ils chantèrent quelques
beaux chants, choisis parmi les cantiques de prédilection du regretté
instituteur Reynaud, et que le père,
en souvenir dé son fils, aime particulièrement. La surpri.se fut d’autant plus grande pour l’ancien qu’il
ignorait tout à fait qu’il y eût 50 ans
accomplis que l’Eglise lui avait confié
la charge qu’il continue à porter dignement. C’était bien le cas de le lui
rappeler. C’est ce qui fut fait par
les quelques mots que deux des amis
présents lui adressèrent, à peu près
dans ces termes: «Cher fréi'e, voilé
50 ans révolus que vous êtes l’ancien
Reynaud. C’est une belle carrière déjà,
au service de l’Eglise. De tels exemples sont rares; vous êtes probablemenl 'le seul , dans ce moment, dans
toutes nos paroisses. Que Dieu vous
accorde de longues années encore!
Celui qui vous a installé, dans votre
charge, en 1836, a pu compter 58
ans de ministère à Villesèehe. Cher
ancien, nous aimons voir votre place,
au temple, toujours régulièrement
occupée, malgré la dislance considérable et en dépit de l’âge- Nous aimons
entendre votre voix, toujours jeune,
s’unir à la nôtre pour chanter les
louanges de Dieu. Votre exemple a élé
le grand enseignement que vous avez
donné à votre famille. L’Eglise en a
vu déjà les fruits. Le souvenir de
voire fils sera longtemps encore rappelé et honoré dans notre Eglise, de
Villesèehe à Naples. Que la bénédiction du Seigneur repose sur votre
maison, toujours largement ouverte
aux amis ».
Invités à entrer, trois heures se passèrent sans qu’on se doutât de la fuite
du temps, vers 9 heures, après un
chant et une prière d’action de grâces,
on se sépara en se souhaitaiU un bon
repos.
En souvenir de son cinquantenaire,
l’ancien Reynaud a remis au pasteur
frs. 25 pour la fêle de Noël aux enfants de l’école du dimanche de la
paroisse.
ERRATA. — Res Ip.ctonrs auront corriffé d’enxtnêmes deux erreurs d’impression restée.s dan.s
le dernier N. du Témoin, dans la Chronique
vaudoise relative à Ra Tour.
Au lieu de Et, üosfaM, o'fist Wisée Costabel
qii'il faut lire.
Au lien de; imbatlàlion, c’est insfo.Uation
qu'il faut Tire, Cette dernière ceqiiiUe aura du
inoin.s donné quelques instants de bonne humeur
aux lecteurs.
SOUSCKII'TION
POUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS À t’ORPHELINAï VAUDOIS
Montant des listes précéd. frs. 847 M™® Sus. Jahier (S. Germ ) » 2 —
D. Peyronel, syndic de Faëi » —
J. P. Micol pasteur . .
Bai’lh. Vinçon, syndic de
St. Germain .... » 5 —
Rév. doct. Stewart . . » 10 —
Madame Sle'wart ...» 5 —
Mademoiselle Stewart . » 10 —
Mr. P. ancienne orpheline » 5 —
Mr. B. ancienne orpheline » 5 —
Mr. J.W. Laycock (Anglet.)
par Mr. .1. P. Pons . » 50 —
Famille Long, Pignerol . » 20 —
8
Les dons peuvent être remis à
tous les membres de la Table, et tout
spécialement à Mr. le pasteur J. P.
Pons à Torre-Pellice.
8
-420.
lanute politique
itnliv. — Il parait bien que c’est
un énorme travail que de fonder une
nation et qu’il use prématurément les
constitutions les plus robustes. Les
hommes qui ont fait l’Italie lui ont
été enlevés avant d’avoir été affaiblis
par l’âge et lorsque à vues humaines,
ils pouvaient encore jouir longtemps
du fruit de leurs œuvres et de la reconnaissance affectueuse de la nation.
L’un des rares survivants et l’un des
plus éminents de ces hommes qui ont
le plus honoré l’Italie en la servant,
Marco Minghetti a succombé à l’âge
de 68 ans, à une inexorable maladie
dont il souffrait depuis assez longtemps sans s’en être jamais laissé
abattre. 11 n’était plus physiquement
que l’ornbre de lui-même, lorsque,
jusqu’à trois jours avant sa mort, il
s’obstinait énergiquement à prendre
part aux travaux de la Chambre.
Sa mort est pour le Parlement dont
il était le membre le plus éloquent,
comme pour le pays tout entier dont
il était une des gloires les plus pures,
une perle douloureuse et à beaucoup
d’égards irréparable. Aucun homme
parmi ses rares contemporains dans
les luttes politiques n’aspire à le remplacer, et parmi ceux qui l’ont eu
pendant longtemps pour modèle ne
se révèle jusqu’ici comme désireux et
capable de l’imiter.
La preuve la plus manifeste de la
» valeur exceptionnelle de cet homme
d’Elal doublé d’un savant et même
d’un artiste, l’Italie entière, par l’organe dé ses représentants, de ses
associations diverses, de .sa presse
dans toutes ses nuances, vient de la
donner par l’unanimjté de son deuil
et de ses regrets.
Il vaut la peine ^ d’avoir vécu et
d’avdir tout sacrifié pour la prospérité de sa pairie, lorsqu’on est l’objet de si louchâmes manifestations.
Nous nous dispensons de donner
le moindre détail sur la carrière politique d’un homme qui a été à plusieurs reprises président ou membre
du ministère italien et qui avait su
gâgner la confiance et l’estime des
gouvernements étrangers. Les journaux politiques en sont pleins.
— La discussion des budgets se
poursuit sans trop d’encornbre. Celui
du ministère des affaires étrangères
a été adopté à la presque unanimité.
— Il n'est cependant pas bien sûr
qu’il ne faille pas, cette année encore,
recourir à la votation des deux douzièmes provi.soires.
Anvieierre. — La scission, au
moins pour un temps et sur la question irlandaise, du parti libéral est un
fait accompli. Gladstone et les Parnellistes se trouveront eb évidente minorité et le Ministère aura les coudées
franches pour appliquer à l’Irlande
le système de la légalité, puisque
celui de la timidité et des concessions
a donné de si pauvres résultats.
Ailffmagne. -r- Si le vieux maréchal Moltke a cru devoir intervenir
dans le débat au sujet d’une demande
de fonds pour ajouter des régiments,
des chevaux et des canons à 1,’armée
nationale, c’est sans doute parce que
le besoin en est bien constaté, malgré les relations cordiales qui existent si non entre l’Allemagne et la
Russie,., au moins entre les. deux
Empereurs.
Eea Btata~Vnt» auront payé toutes leurs dettes avant la fin du siècle.
Pour peu que l’ambition ou la peur
continuent à pousser les grands États
de l’Europe dans la voie des dépenses ruineuses, ils pourraient bien,
au moins quelques uns d’entr’eux,
se trouver dans cinquante ans,, les
débiteurs insolvables, c’est-à-dire, les
vassaux de la grande République américaine. 1
AVIS. V
Les abonnés des Vallées au Chrétien
Evangélique seront censés continuer
leur abonnement pour 1887 aux mêmes
conditions que précéderom.ent,à moins
qu’ils ne donnent, avant le 25 courant, un avis contraire au sussigné.
J. P. Pons past.
Ernest Robert , (leraw (
Pignerol, Imprim. Chiantore et Masearelli.