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Cinqaante-qiatrième année.
4 Janvier 1918
N. L
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L ÉCHO DË8
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Par an Pour 6 mob
Vallées Vaudoises ................Fr. 4,— 2.—
Italie ........................... » 4,50 2,25
Etranger .......................... » 7,— 3,50
Allemagne, Antriche-Hon^e, Bdlgique. Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
sdfon Accord de Vienne, par an: Fr. 4,50.
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Pasteurs.
D’abonnement se paye d’avance.
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, ,jstes, pores, aimables....dignes de looange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: D'où viens-tu ? et où vas-tu?
— Statu quo ante ? — Da page du
soldat — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
D'dù viens-tv? el oi vas-tu?
Gen. XVI, 8.
Le fait duquel est tiré notre texte est
bien connu. Nous nous rappelons cette
femme mère qui, après avoir passé plusieurs années dans la maison de ses maîtres, ayant abusé de leur bonté, oubliant
ce qu’elle était, s’enfuit au désert. C’est
là que Dieu se présente à elle par le moyen
d’un ange, en lui posant cette demande:
Agar, servante de Saraï; d’où viens-tu?
et où vas-tu? — Arrêtée dans sa course
folle, elle se rend au conseil du messager
céleste et retourne chez Saraï pour y
reprendre sa place.
Cette demande, qui a fait rentrer l’Egyptienne en elle-même en se déclarant
coupable, je voudrais l’adresser à chacun
de vous en cette occasion solennelle de
nouvelle apnée:
I. D’où venons-nous ? — La réponse
ne peut pas être la même pour tous, cela
est évident. Plusieurs viennent de traverser une année tranquille, malgré les
guerres et les bruits de guerre, n’ayant
reçu aucune secousse, ayant eu de tout
en abondance, et ayant affronté l’année
nouvelle sans préoccupations. Ces tels
sont d’heureuses exceptions et nous ne
savons trop si nous devons les féliciter
ou les plaindre. Nous voudrions pouvoir
leur dire: Attention, car cette vie calnte
pourrait être bien troublée par de violentes tempêtes 1
Le grand nombre, cependant, ne peut
pas s’exprimer ainsi. — Nous venons de
traverser une année de grande tribulation
telle est la réponse générale, et les enfants
de Dieu ne font pas exception à la règle.
Nous avons souffert pour nous procurer notre pain quotidiqn, le stricte nécessaire, et malgré notre travail nous nous
sommes trouvés près de la disetté, nous
et nos enfants. Certes, ceci s’appelle une
partie de la grande tribulation.
Nous avons souffert en vivant continuellement dans l’anxiété par rapport à
nos bien-aimés que nous savions exposés
jour et nuit aux intempéries et au danger
de la mort. La nuit, au lieu de nous reposer, nos pensées erraient bien loin,
vers la Macédoine ou vers les hautes montagnes, cherchant nos enfants.
Nous avons souffert en recevant la
terrible nouvelle que nous tâchions d’éloigner, le départ de cet enfant pour lequel
nous avions tant prié afin qu’il nous fût
gardé, et désormais sa place sera vide
au foyer, désormais la joie a disparu pour
nous.
Nous avons souffert en voyant la
grande famille humaine, issue du même
Dieu, s’entredéchirer, s’entredétruire, en
semant partout la ruine, l’épouvante,
la désolation.
Nous avons souffert en voyant un
grand nombre de chrétiens jusqu’ici fidèles, perdre leur foi, se tourner du côté
de l’incrédulité, en présence du mal qui
paraît feiompher sans que personne ne
l’arr^«.
Nous avons souffert en constatant
combien l’EgUse est restée froide et inactive en présence des calamités, comme si
elle avait perdu sa savcur, comme si elle
ne devait plus continuer .'=on témoignage
dans ce monde, comme si elle n’avait
plus un Roi à faire connaître et adorer.
Nous avons souffert en découvrant
en nous des défaillances, des doutes, des
tentations, des désirs impurs, des chutes
graves, comme si nous n’avions pas été
mis sur nos gardes.
Nous avons souffert en découvrant que
notre cœur s’est endormi ou bien s’est
attaché aux choses d’ici-bas, aux misères
de cette vie. Ah ! vous nous demandez
d’où nous venons ? Nous répondons: de
la grande tribulation, de la vallée des
larmes et des déceptions.
II. Et où allons-nous ? — Agar l’ignorait; elle fuyait le plus loin possible de
la maison de ses patrons, c’est tout ce
qu’elle savait. Aussi l’ange lui ordonnet-il de retourner à son n. /oir et de s’humilier.
Où allons-nous ? Nous l’ignorons, car
l’avenir ne nous appartient pas, nous ne
pouvons pas lire à travers le voile épais
et mystérieux de l’avenir. — Cependant,
plusieurs pourront répondre: nous allons
vers la paix. — Que Dieu vous l’accorde,
dans vos cœurs, dans vos demeures, dans
votre patrie. C’est uq désir noble qui doit
faire l’objet de nos prières. — Nous allons
vers le succès, c’est l’idéal que nous nous
proposons. — Soit, pourvu qu’il soit de
bon aloi, c’est permis. — Nous allons au
devoir. — Encore ici, nous nous rencontrons avec un sentiment noble et digne
de tout encouragement. Oui, le devoir
envers nous, notre prochain et envers
notre Dieu. Nous allons nous mesurer
contre les difficultés mais pour les vaincre, pour être virils et courageux. Nous
allons vers l’avenir pour nous revêtir de
nouvelles énergies et vivre d’une vie
nouvelle, au service de Dieu. — Ah I s’il
en est ainsi, quel bonheur 1 quel beau
1918 ! quelle victoire 1
Retournons-nous aussi à notre Maître,
pour le servir et lui obéir. Il y aura de la
joie sur la terre et dans le ciel.
C. A. Tron.
Statu quo ante?
Les empires centraux viennent d’ajouter un autre acte à la tragédie qui ensanglante l’Europe, avec leurs propositions
de paix, faites aux délégués russes, et,
par eux, aux puissances de l’Entente.
Ces propositions, qui arrivent à la veille
de l’année nouvelle, produisent tout d’abord une excellente impression. La perspective de la paix, d’une entente, d’un
armistice, mais c’est un miracle qu’il faut
accueillir avec des cris de joie.—Oui, si cela
pouvait être sérieux ; oui, si on pouvait
par là assurer une paix à longue échéance ;
oui, si les garanties étaient sérieuses ; oui,
si nous n’avions pas à recommencer demain; mais, hélas ! il n’y a rien de semblable. Tout d’abord, les empires centraux devraient s’adresser directement
aux Alliés ; c’est question de dignité et
ils pourraient, si ce n’est pas autre chose,
examiner les propositions. Ensuite, en
acceptant le statu quo ante, qu’arriverait-il ? L’Italie aurait à recommencer
ses luttes contre un ennemi sans scrupules ; nous serions à sa merci quant aux
frontières fixées en 1866, l’Adriatique
serait toujours une pomme de discorde,
les milliards engouffrés, les millions de
morts ; mais qu’est tout cela en présence
de l’idéal qu’on voulait atteindre, c’est à
dire la justice, le droit des peuples, la liberté, pour résister à la violence de la
force brutale et du militarisme ?
Que les Empires centraux demandent
des pourparlers, qu’ils mettent en avant
de ^sérieuses garanties que ces pourparlers ne soient pas un guet-à-pens, qu’on
veuille avoir le courage de parler franchement, de céder sur tel ou tel autre
point, et alors, mais alors seulement, le
Alliés seront heureux d’arriver à une entente honorable, qui puisse assurer à tous
un avenir joyeux, plein d’activité et durable. Comme chrétiens nous formons des
vœux sincères pour qu’il en soit ainsi.
O. O. n.
LÀ PAGE DU SOLDAT.
Nous recevons et insérons avec reconnaissance:
La morte di un giovane valoroso : Francesco Coîsson, aspirante ufficiale (3° Alpini - Battaglione Susa). — 7 Novembre
1917 - Forcella Clautana:
Fra i numerosi eroici episodi che, durante la dolorosa ritirata della Gamia,
imposta da ragioni strategiche, valgono
a gettar© nobile luce di purissima bellezza sul Battaglione Alpini Susa, sta il
fatto d’armi di Forcella Clautana.
Ivi, dopo lunghissima e faticosa marcia
durata consecutivamente oltre diciotto
ore, il 7 Novembre il vecchio Battaglione
fu chiamato a difendere l’aspro valico:
per proteggere il ripiegamento di numerosi altri reparti.
Ivi gagliardamente si dispose a difesa
sulle crestate roccie sovrastanti al passo,
ferma in ogni cuore una sola volontà : resistere, e la resistenza fu magnifica !
Invano rinfuriare delle artiglierie nemiche, rapidamente portate in posizione,
e battenti i laceri, ma saldi difensori, sol
dalle anfrattuosità difesi, fece larghi
vuoti fra di essi. Invano fu intimata la
resa coll’allettamento del riposo, reclamato dai corpi esausti — invano, invano
le nemiche torme incitate inasprite dall’odio e dall’inattesa resistenza, si scagliarono, furibonde, contro i difensori —
gli spiriti, vibranti di italico fuoco, ringagliardirono ogni braccio, rinsaldarono
ogni cuore.
Sei volte con rabbia furiosa, le briache masse, urlanti, si lanciarono, e sei
volte dovettero piegare, ricalcando le
orme largamente cosparse dal proprio
sangue.
Così il Battaglione Susa osservò la consegna ricevuta il 7 Novembre alla Forcella Clautana proteggendo colla propria
fermezza il ripiegamento di numerosi
fratelli e di preziosi materiali.
Nelle file gloriose un giovanetto : Francesco Coîsson, imberbe, fine e delicato il
volto, ma fervido lo spirito e generoso
l’animo, quel giorno, nel sacro compimento del dovere, cadeva fermo al suo
posto, infondendo e rafforzando in ogmuno
colla parola e coll’esempio, coraggio e spirito di sacrificio, contribuì validamente
alla incrollata resistenza del reparto, in
condizioni particolarmente difficili, aggiungendo una foglia di alloro alia umile
sua immortale corona che quel giorno il
Battaglione guadagnò.
A te, giovane buono, colto, gentile che
hai saputo alla dovizia invidiabile delle
tue doti intellettuali, così nobilmente
sposare il più puro e generoso e sano culto
di patria, vada il riconoscente pensiero,
il commosso saluto di tutti coloro che
hanno in petto un cuore veramente italiano.
Ai tuoi cari che, orgogliosi, ti piangono,
il conforto di saperti profondamente ed
affettuosamente compianto da tutti i
buoni e da tutti i generosi.
Il Capitano Edgardo Minoèì.
f. Aiutante di campo.
♦
♦ ♦
Le soldat Constantin Henri salue et réclame le journal; le soldat Rivoira Enrico
de La Tour, donne de bonnes nouvelles;
Ribet Giosuè jouit d’une bonne santé, lit
avec plaisir le journal et salue; Jourdan
Emilio de La Tour, envoie ses bons vœux
de nouvel-an, que nous échangeons avec
plaisir ; Simond Paolo de La Tour, donne
de bonnes nouvelles sur sa santé et salue;
Pastre Gustave de La Tour, est bien, espère pour l’avenir et combat avec loi;
Edouard Balmas est bien et envoie fr. 1,50
pour YEcho; le sergent Jean Vola de La
Tour, est en bonne santé et salue; le lieutenant Carlo Ribet nous envoie une très
belle carte avec ses vœux de nouvelle
année, ce dont nous le remercions sincèrement; Legger Bartolomeo de La Tour,
envoie ses bons vœux : merci ; Egnard A uguste de La Tour, a été blessé, mais très
légèrement; Etienne Agassotàe La Tour,
raconte les péripéties de son long voyage
bien pénible, demande le journal, envoie
ses bons vœux: merci, cher ami et bon
courage; le caporal major B. Bounous
salue et remercie: nous insérons sa carte;
le sergent Luigi Pegrot salue avec reconnaissance et envoie ses bons vœux ; merci ;
Michel Beux soupire après l’Echo qu’il
recevra, est bien et fait saluer parents
et amis (24-12); le maréchal des gendarmes Pons de La Tour, envoie ses bons
vœux : merci ; Buffa Stefano salue ses Angrognins, est bien et réclame le journal;
le soldat A/nédée Meynet salue, envoie ses
vœux et remercie; Edouard Andrion
salue et demande l’Echo; Michelin Paolo,
de Bobi, salue, est bien, envoie ses bons
vœux ainsi qu’au pasteur Gardiol; le
sergent A. Coîsson salue et envoie ses
bons vœux dont nous le remercions; le
lieutenant David Jalla de La Tour, envoie ses bons vœux de Noël et nouvelle
année, il est bien : merci, cher lieutenant,
que Dieu vous garde; le capitaine Giulio
Martinat envoie ses vœux dont nous le
remercions vivement.
Nous recevons du Comité de Turin:
Dal cappellano sig. Pascal, in data
23-12. — Buone notizie dai seguenti alpini: Jalla Adolfo di VillarPellice, Piston
Luigi di Luserna S. Giovanni, Giordan
Pietro di Angrogna e Rivoire G. Daniele
di Villar Pellice.
Sono feriti non gravemente: Caporal
magg. Rivoira Enrico di Rorà, soldati
Pons Alessandro di Massello, Griglio Giacomo dì Roccapiatta, Odin Giovanni di
Angrogna, caporal magg. Rostan Filippo
di Praly, caporale Berton Giuseppe di
Villar Pellice, soldato Pascal di Maniglia,
Baridon Giuseppe di Bobbio Pellice, Tron
Enrico di Massello, Berlin Paolo di Torre
Pellice, Monnet di Angrogna. — È ammalato il soldato Pug Eliseo di Villar
Pellice.
— Il cappellano sig. E. Berlaloi è ammalato di bronco-polmonite, in un ospedale di Rovigo: migliora.
2
— Zona di?guerra, 18 Dicembre 1917.
Monsieur le Directeur,
Puisque vous avez avec tant de sollicitude fait apporter le changement d’adresse que je vous demandais récemment,
je crois de mon devoir de vous faire savoir que j’ai reçu aujourd’hui même le
N° du 14 courant de VEcho des Vallées.
Je regrette les numéros qui me manquent
mais il faut se résigner. Je profite en
même temps de l’occasion pour vous présenter mes humbles souhaits et sincères
vœux d’un heureux Noël béni et d’une
nouvelle année qui nous permette de
voir luire l’ère heureuse d’une paix juste
et durable pour laquelle nous sommes appelés en ce moment encore à souffrir.
Recevez, avec mes sincères salutations,
mes sentiments de vive reconnaissance.
Je me dis bien à vous dévoué
B. Bounous.
— Rovigo, 23-11-1917.
Sig. Comm. C. A. Tron,
La prego colla presente di voler inserire fra le pagine del suo giornale le seguenti parole:
Ai militari Evangelici d’Italia,
Ricoverato in ospedale per grave morbo
incontrato in servizio della patria e vostro, sento il bisogno di mandarvi i miei
caldi saluti e fervidi auguri in occasione
delle prossime feste. Che il nostro motto
per l’anno che viene sia: sempre avanti
fino a vittoria completa nonostante i
gravi sacrifici a cui ci dovremo sottoporre.
Iddio ci aiuterà.
Grazie e cordiali saluti.
Capitano Eli Bertalot,
cappellano valdese
Osped. Milit. Seminario - 2° Rep. Rovigo.
. CHRONIQU^UDOISE
Lata ter nfezioae lalaiaeati lailitari.
Si avvertono le famiglie dei richiamati
che è giunta la lana concessa dalla Commissione Provinciale per la confezione
di indumenti militari. La distribuzione
alle lavoratrici si farà una volta alla settimana, il Martedì dalle 9 1{2 alle 12,
principiando daH’8 Gennaio, nel solito
locale. Piazza Cavour N°5, Torre Pellice,
ANGROGNE. Lettre de M. Pascal au
pasteur M. E. Revel:
Du front, le 17-12-1917.
Cher ami.
J’ai une autre bien triste nouvelle à
t’apprendre. C’est la mort de l’aspirante
Long Louis, des Martels, survenue sur
le champ d’honneur un de ces derniers
jours. C’est un de ses amis, l’aspirante
Allio de St-Jean, qui appartenait au
même bataillon, et à la même compagnie
(la 35.me du « Susa »), qui me l’a communiquée. Allio va aussi t’écrire et te
donner les détails qu’il connaît sur la
mort de son cher compagnon.
Notre jeune ami Long a, paraît-il, été
tué sur le coup par une « granata » en
tranchée. Il n’aurait pas souffert. C’est
là à peu près tout ce que je peux te dire.
J’avais eu le plaisir de le voir souvent, ces
derniers temps, et de passer quelques bons
moments avec lui et son compagnon Allio,
Et j’avais été touché par sa cordialité, sa
bonté et par le sentiment du devoir qu’il
avait à un haut degré. J’étais sur, qu’en
toutes circonstances il aurait honoré le
nom de Vaudois et il l’a sans doute fait
pendant son court service militaire et surtout par sa mort héroïque. Son souvenir
vivra longtemps dans mon cœur et dans
celui de tous ses collègues et de ses soldats qui l’avaient en si haute estime et
qui l’entouraient de tant de confiance
et d’affection.
Veuille dire aux parents que nous sympathisons avec eux pour cette perte si
douloureuse. Et pour moi, je prie le Père
des consolations de les consoler et de les
fortifier et d’élever leurs regards vers
cette patrie céleste où nos héros sont
entrés et où ils ont obtenu la couronne
de gloire et la vie immortelle en prix de
leur sacrifice et de celui du Sauveur.
Ils nous ont précédés dans le règne de
paix où nous les retrouverons un jour.
— Du bataillon « Pinerolo » le soldat
Buffa Alexis est déclaré « disperso » depuis le 14 courant. Mais j’ai lieu de croire
qu’il est parmi les prisonniers s’il n’a
pas été blessé légèrement et n’est entré
dans un hôpital sans que personne en
sache rien. J’ai la persuasion qu’il soit
prisonnier.
« Agrée mes salutations affectueuses.
Ton afî. E. Pascal, chapelain
Batt. « Val Pellice » - 3°j^Alpini.
GENES. Nous apprenons le départ
pour la patrieùéleste^de M.me ElisaFulbrook, décédée à Gênes, à l’âge de 85 ans,
emportée par les suites d’une pneumonie.
M.me Fulbrook était la. mère de M.me
Auguste Melile et grand-mère de M.me
Auguste Coïsson. —Nous exprimons aux
parents notre sympathie sincère.
LA TOUR. La mort vient de faucher
un de nos membres des plus actifs au sein
de notre paroisse. M.lle AméZie/f arrcr, née
à Venise, où elle a grandi et où elle a
vécu au sein de notre congrégation, était
venue se fixer ^à La Tour depuis quelques
années avec ses deux sœurs. On peut
bien dire qu’elle s’est aussitôt consacrée
à toutes nos œuvres. Ecole du dimanche
des Appiots, collectrice, présidente de
l’Union Chrétienne de Jeunes Filles,
membre de la Société de couture, membre
de la Société pour l’enfance pauvre, zélée
pour les œuvres civiles philanthropiques
locales, rien ne lui était étranger, tout
l’attirait. Nous espérions la garder encore
longtemps au milieu de nous, lorsque,
tout à coup, frappée par une pneumonie,
elle a été emportée en qualques jours
sans de grandes souffrances et entourée
par l’affection des siens. Nous savons que
M.me Pons-Karrer et sa sœur savent
accepter la volonté de Dieu, mais nous
pouvons les assurer de notre plus vive
sympathie chrétienne dans leur épreuve.
— Nous avons jusqu’ici quatre familles
de profughi, venant de Trévise et Venise:
les dames Perazzi, la famille du doct.
Antoniotti, la famille Brunelli et Tomasini.
— Le 23 décembre c’est M. le pasteur
G. Rodio qui a remplacé le Pasteur deXa
Tour, qui se trouvait aux Coppiers pour
la célébration de la Sainte-Cène; notre
ami et collègue s’était offert à présider
le culte de dimanche dernier, mais, à
notre regret, le temps l’en a empêché;
notre auditoire était réduit à 102 personnes le matin et à 31 le soir.
— En Souvenir de M.lle M. Meille
(8me liste) : Miss A. Dewar, L. 25 —
M.me Boldrini, 2. L. 27,—
Listes précédentes » 505,25
Total L. 532,25
LONDRES. L’un des pairs d’Angleterre qui s’occupe avec le plus d’activité
de tout ce qui concerne le Règne de Dieu,
en particulier de l’Union Chrétienne de
Jeunes Gens et de l’Alliance évangélique
et qui compte de nombreux amis à Genève, Lord Kinnaird, vient de nouveau
d’être frappé douloureusement par la
mort de son fils cadet, Arthur, lieutenant
aux Scots Gards, qui a été tué le 24 novembre.
« Au moment de la déclaration de
guerre. Lord Kinnaird, avait déjà l’aîné
de ses fils dans l’armée; les deux autres
s’engagèrent aussitôt. L’aîné, capitaine
dans le régiment de la Garde écossaise,
est tombé déjà le 24 octobre 1914, victime d’un stratagème perfide de l’ennemi.
Trois ans après, c’est le cadet de ses frères qui meurt pour son pays. Ce jeune
homme, suivant les excellentes traditions
de sa famille, s’était consacré à la mission fondée, dans l’East End de Londres,
par les anciens élèves du Collège d’Eton ».
Nous exprimons au noble Lord, au chrétien dévoué et à l’ami sincère des Vaudois, nos plus vives sympathies, dans ce
nouveau deuil qui vient de le frapper.
PALERME. Le N<> 338 de l’Ora de Sicile, consacre les lignes suivantes au
Foyer du soldat, duquel notre pasteur M.
le doct. H. Pons, est vice-président:
« Ritrovo del Soldato. Durante il mese
di novembre il Ritrovo è stato frequentato da oltre 19 mila soldati; essi scrissero 6300 cartoline, 2820lettere; chiesero
5450 francobolli; pei soldati partenti si
ottenne il rapido pagamento di oltre 600
lire di vaglia ordinari.
A scopo di propaganda patriottica furono distribuiti centinaia di opuscoli in
parte offerti dalle case Reber e Paravia e
dalle « Opere Federate di assistenza e
propaganda nazionale », tra i quali Disciplina civile, Ricordatevi della Marna,
Chi ha voluto la guerra ?, Doveri dei
cittadini in tempo di guerra. La funzione
della donna in tempo di guerra, L’eser
cito nostro, Le strade di invasione dalritalia in Austria, L’igiene del soldato in
campagna e 500 N. T. ».
PRAMOL. Le « carabiniere » Soulier
Henri, qui était parmi les « dispersi » a
enfin donné de ses nouvelles à ses parents ; après avoir erré longuement, il est
rentré dans nos lignes. —Le «bersagliere»
Plavan Giovanni, qui était à Bologne à
l’hôpital, est actuellement à la maison
en convalescence pour 30 jours.
PRARUSTIN. L’Arbre de Noël pour
nos 240 enfants de l’Ecole du dimanche
et de la classe de catéchisme a eu lieu le
25 décembre. Après un court discours du
Pasteur, les écoliers des 3 écoles du dimanche ont récité des poésies et des dialogues et les catéchumènes ont représenté
le dialogue A ZZ»ero cZiJVaZaZe,avec beaucoup
de vivacité. L’Union des Jeunes Filles et
les enfants ont chanté sous la direction
du régent M. Jahier. Nous espérons que
la joie de Noël soit pénétrée, par ce
moyen, dans toutes nos familles.
— Par une lettre du chapelein M. Pascal nous avons eu la triste nouvelle de la
mort en tranchée du soldat Enrico Cardon d’Henri, âgé de 22 ans. C’est un deuil
non seulement pour la paroisse, mais pour
le bataillon alpin auquel il appartenait,
et dans lequel il était beaucoup apprécié.
—■ La laine pour nos soldats, grâce à
la Société des Mères vaudoises, sera suffisante pour tous nos soldats au front.
Voilà le résultat de la collecte dans les
différents quartiers de Prarustin et de
St-Second (Crotta) : S. Barthélemy, L. 62
- Coularei, L. 42,15 - Gay, L. 39,20 Cardonat, L. 82,25 - Roc, L. 85,30 Crotta, L. 82 - Résidu Bazar, 10 - Don
de M.r A. Jalla, L. 50 - Total des entrées
L. 452,90.
On a déjà en bonne partie travaillé les
13 kg. de laini;,'* qu’on a pu acheter, qui
avec les 3 kg. du Comité Civil seront
distribués à peine on pourra les faire
avoir aux soldats. Les familles qui ont
des soldats sont priées de faire avoir l’adresse et la demande pour une paire de
bas, s’ils ne l’ont pas encore fait, à M.me
Renée Jalla ou au Pasteur.
Pour Rocheplate la collecte a donné
frs. 45, M.r A. Jalla, frs. 50: avec l’aide
du Comité Civil on espère de pouvoir
faire travailler pour nos soldats au moins
4 kg. de laine.
IVouyelles politiques.
Sur le plateau d’Asiago la bataille a
continué acharnée et sanglante jusqu’au
jour de Noël. Nos contre-attaques ont
réussi à arrêter l’ennemi qui avait concentré ses efforts entre le Col del Rosso
et la Val Frenzela. Nous avons repris le
Col del Rosso et le Monte di Val Bella
sans pouvoir en maintenir l’occupation.
Dans le secteur de Monte Tomba des
troupes françaises ont attaqué avec un
élan magnifique les positions ennemies
entre Monfenera et Naranzine et les ont
occupées, ramenant 1348 soldats prisonniers, 44 officiers, 7 canons et 60 mitrailleuses.
Une grande bataille aérienne sur Trévise et sur Montebelluna a permis à nos
aviateurs d’abattre onze appareils ennemis, avec le concours des aviateurs et
des batteries antiaériennes britanniques.
Pour venger cette défaite les AustroAllemands ont bombardé à trois reprises
la ville ouverte de Padoue. A la première
incursion il y a eu treize morts et soixante blessés: la plupart des victimes
sont des femmes et des enfants. A la
troisième il n’y a eu que cinq blessés,
mais plusieurs monuments artistiques ont
été sérieusement endommagé, surtout le
fronton du Dôme et la basilique du Santo.
— Le Sénat s’est réuni pendant plusieurs jours en comité secret. Il s’est
ajourné après une dernière séance publique, dans laquelle il approuve à l’unanimité la politique du Gouvernement.
— Un comité de guerre formé par le
président du Conseil, le ministre des affaires étrangères et cinq autres ministres
vient d’être institué par décret royal.
— Un nouvel emprunt national au taux
du 5 % est annoncé. Les souscriptions
s’ouvriront le 15 Janvier, le prix d’émission est de L. 86.50. Les porteurs de
titres de l’emprunt de 1917 seront remboursés de la différence, c’est à dire de
L. 3.50 pour chaque cent de capital
nominal. E. L.
PETITE POSTE.
M.'îF. Morglia, St-Jean Merci et bons
vœux.
M.me Eva Bounous, Turin - Nous échangeons de grand cœur les vœux de nouvelle année.
M. Jean Rochat, Florence - Fnvoÿé Echo a
Genève - Bonne année.
M. Ph. Grill, pasteur, Pramol - Merci infiniment; happy^new year.
M. B. Léger, pasteur, Pomaret - Fcrit à
M. J.; pas de réponse; ail right pour les
adresses.
M. F. Peyronel, Praly - Nous tenons compte
des nouveaux abonnés; merci.
M. F. Balmas, pasteur, Perrier - Grand
merci; nous réglerons.
Dr. Grilli, Como - Bonne année; nous attendons. des jours meilleurs.
M.me et M. Ch. Decker, Turin - Merci et
bons souhaits.
Léonie Stallê, Turin - Merci et bons vœux.
Ab. payés et non quittancés.
P. Gay, Rapallo, reçu fr. 3 p. 1918
Marie Sappè, Bpbi solde »
L. Rivoire, Prarustin, » 1917-18
Anne Gönnet, » solde 1917 qui n’était pas payé.
Lydie Gönnet, Novare, solde 191S
F. Gay, St-Second, » »
J. Gaydou (Odin) Angrogne, » »
Veuve Klett, Pramol, » »
Avv. Bertet et Peyrot, Pignerol, » »
V.ve Bertet-Lageard, Env.-Pinache » »
F. J. Leidheuser, Milan, » »
Marquise d’Angrogne, Codogno,
reçu fr. 3 p. 1918
F. Schalck, Turin, » » 6 » »
Fmile Benech, Genève, solde 1918
C. Gandin, New-York, » »
Forneron Federico, Prarustin » »
Veuve D. Peyrot, Turin, » »
Charles Micol, Portes, Massel » »
Frédéric Tron, Robers, » » »
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Marthe Avondet, Lus. S. Giovanni » i,—
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