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S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Touvn, prof., Torve J'el/ice et
pour PAdminiHtration à M. Jean
Jalla, prof., 'An*»*«! i'tlUce,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du corn*
mencement de l’année.
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me sevo/. tiinoiiiH- Aot. T, 'i. Suivant la vflrit6 ¡ivoo la oliai'ilA. Ki)li. IV, 15. Que tou l'ègiie vieil ne- Ma U. VI 10.
Sommaire :
Conférence lin Val Pélia — Mis.sinn.s — Roriété (Je Crédit Mutuel — Evaiitrélisatioii
— Corre,spoiulaiice — B.eviie Politique
— Informations — Souscripliuus — Aunoiices.
Conférence du Val Pélis
La 43™® Conférence du Val Pélis
est convoquée à Bobbio Pellice le
jeudi i8 Mai courant à lo heures
du matin.
.Les membres des conférences du
Vtil Pérouse et du Val S. Martin y
Sont cordialement invités. J,’ on y
traitera de ce que l’on peut faire pour
le bien de la ‘¡enneirie après la ré(aipllon.
Des réunions où il sera question de
la jeunesse auront lieu dès la veille.
Le PrÉ-Sident.
Une fois de plus, la Société de
Missions de- Paris vient d’être l’objet
û’unc grande délivrance. Bien que
®on budget ait, pour la première
fois, atteint et dépassé le' million,
non seuhimcnt cette somme a été
fournie par le protestantisme de
langue française, mais il restait au
. U avril, un solde disponible de
francs 23.350 pour l’œuvre générale,
23.910,85 pour Madaga.scar, et 73.674
pour le Zambèze.
C’est cette heureuse nouvelle, et
les sentiments de gratitude envers
.Dieu, qui attiraient, le 20 avril, une
nombreuse assemblée dans l'église
où la Société allait tenir son as.semblée annuelle.
M. de .Seynes, président, prononce
une allocution où il résume d’abord
r exercice écoulé et essaye de dessiner rapidement ce que doit être
celui qui commence.
M. Bianquis, secrétaire, qui a dû
rédiger le rapport, en l’absence de
M. Boegner, lit quelques fragments
de son travail et rappelle que
le budget de 1898-99 n’est pas
normal vu qu’ il a dû pourvoir au
départ de non moins de 51 personnes
et que plusieurs champs de missions,
jusqu ’ ici en souffrance, semblent
fournis pour quelque temps. Cependant de nouveaux devoirs peuvent
encore surgir, et le maintien même
d’un cadre agrandi imposera aux
chrétiens des sacrifices sans cesse renouvelés, auxquels ils ne se refuseront pas, nous en avons la ferme
assurance, que confirme l'expérience
de chaque nouvelle année
2
ue
Il rappelle l’état de santé inquiétant de M. Krüger, professeur à
r Ecole de Missions, qui a été souffrant toute l’année et qui est moins
bien actuellement.
De son côté, M. Boegner a eu son
entrevue avec la double expédition
du Zambèze, à Boulouwayo, entrecoupée de fréquents accès de fièvre.
Aux dernières, nouvelles, le 8 avril,
il était à Léribé, et le docteur avait
signalé un eng'orgement du foie dû
à la fièvre de Madagascar et au surmenage intellectuel. Il lui a donc
été défendu de sc rendre à la Conférence du Lessouto, qui avait été
renvoyée au 11 avril à son intention.
Il devait même renoncer à la tournée
qu’il avait projetée dans les stations
du I.essouto, pour rentrer en Europe dès que son état le lui permettrait. Que Dieu veuille rendre
leurs forces à ses deux serviteurs et
leur permettre de lui consacrer encore pendant de longues années leur
activité renouvelée par l’épreuve.
De bonnes nouvelles nous parviennent du Zambèze. A Loatile,
M. A. Jalla avait reçu par le baptême, 7 nouveaux communiants, en
janvier, et il se préparait à en recevoii d’autres à Pâques; tous professaient le christianisme depuis plusieurs années. Les cultes étaient bien
suivis et l’école, diurne et dominicale,
comptait 130 enfants.
A Sesheke aussi, l’œuvre avait reçu
quelque développement. M. Coïsson
encore à Kazoungoula, se rendait
chaque mois au Mosi-oa-thouya
et n’ attendait que la saison sèche
pour y fonder sa station. La santé
de leur enfant leur causait de vives
inquiétudes.
Le.s dernières nouvelles de l’expédition Coillard sont du 2 avril, de
Nzinza, à 80 km. au N. de Boulouwayo. Tous les jeunes ménages continuaient à envisager leur tâche avec
entrain et à prendre les difficultés du
voyage par leur meilleur côté.
M. Paul Davit, revenant du Lessouto, où il a fait un séjour d’un
peu plus d’un an depuis sont retour
du Zambèze, a passé à Londres et
est arrivé à Paris le 28 avril. Il sera
peut-être déjà au sein de sa r'allée
natale quand ,ces ligne paraîtront.
Dimanche 7 c. 8 h., un public
assez nombreux se réunissait au collège pour la séance annuelle du
Pradutour, la société d’étudiants vaudois pour les Missions. La mort ôu
plus ardent de ses membres, le regretté Jean Pellenc qui s’était voué
lui-même à la mission, le petit nombre
des autres (10), l’indifférence absolue
de près de la moitié des membres
honoraires et d’autres causes encore
expliquent la diminution du résultat
final, si on le compare à celui des
exercices précédents. Néanmoins, la
Société a pu maintenir l’allocation
de 250 francs .pour l'éducation d’un
élève évangéliste Zambézien, pouf
laquelle elle s’est engagée il y a déjà
deux ans, et en outre assigner près
de 150 francs à la caisse de la mission du Zambèze. Courage donc et
que, partout où se rendent ces jeunes
représentants de la belle œuvre des
missions ils trouvent auprès du public
vaudois, un accueil toujours plus
chaleureux et généreux.
A lire, dans le num. de mai dU
Jow/Kil des jMissims (qui devrait devenir toujours plus populaire parmi
nous) le récit émouvant de la tournée
de M. Coillard au Lessouto, la lettre
de M. Liénard en route pour le
Zambèze, les nouvelles toujours saisissante de Madagascar, l'histoire de
la mission au Tibet, enfin tous les
articles de cette attachante publication.
J- J.
Société de Crédit Mutuel
La Section de la Tour do la S.
d’U, Publique vient de fonder, après
dou.K ans d’études, do discussions, et
de luttes controles pessimistes (dont
le métier est des plus faciles puisqu’ il
1
3
Uî
los dispense d’agir ) une nouvelle
société: ht Came de Crâlit Mntael.
lilie siii'ii absolumeiit iiidépeudante de
la 8. d’U. Idibliqno. Les statuts, qu’on
trouvera impriinés dans ce même ii.^
de I7i’r/i0, QU expliqueront l’orgaiiisation et le but.
Nous allons débuter fort niodesteuieut avec nos 20 in., nos 25 parts
Versées et nos 50 souscrites, avec la
Conviction bien arrêtée que la nouvelle
institution est appelée à rendre de
précieux sorvicos et qu’elle les rendra
si elle ne sera pa,s trop combattue
par ceux qui auraient le devoir moral
de la souteuir, et surtout si elle jie
devra pas lutter avec, trop d’acliarneinent contre l’apat'iie et l’indiffei'euce
qui caract.uiscut notre peuple.
— V^os débuts sont dérisoires, dlra-t-on,
■— Un grand nombre de caisses rurales
catholiques, en Ijombardie et ailleurs,
Ont commencé leurs opérations avec
Un capital de 300 fr. et 10 m., et
elles ont maintenant atteint un développement considérable. Nous espérons
arriver à les imiter en ce qu’elles ont
d(! vraiment bon.
Ont été élus membres du Comité:
M.M. J. Coïssou, pro!'., Vrémlent.
B. tloss, ox-négooiaiit, V. préti,
15. Peyrot, coilFeur, Trésorier.
P. Eynard, négociant, ISecréMlre.
1). Jlivüir, doet., | ^
:\[. Costabel, secret. ^
,). Sibille, agrie. J'^
La Hooiété va commencer ses opérations dè.s le juin proclmiii.
LE COMITÉ.
STiVTUTS
DE LA
Société de Crédit Mütuel
TITRE I
Fondation et but de la Société.
Art. 1 — Une société a été fondée à l’orre
l.eÜice le 13 féviier 1891 sous la déuoiuinahüii de ” GAUSSE DE CRÉDIT MUTUEL».
ART. 2 ~ La Société se propose de fournir,
par cotisations de ses meuibres, des capitaux
aux co-sociétaires tiui eu fojit demande, dans
la mesure de ses forces et dans les limites
de la solvabilité de reinpnmteur.
.Ain\ 3 — Les foud.s, fournis par la Caisse
de (t Mutuel ne pourront, sous aucun préte.xte, ctre iiftéotés à une entreprise aléatoire.
TITRE II
M e’ ni b r e s .
ART 4 — Tout Vaudois de Torre l’ellice
dont la loyauté et la bonne conduite soient
universellement reconnues, peut faire ¡lartie
de la Société.
ART. 5 — Le candidat doit être présenté
au Conseil d’Adinissioii par deux membres,
pouvant moralement répondre de lui, au muius
l.b jours avant rassemblée générale. Il est
noinnié nu scrutin secret par la inêaie assemblée, à une majorité des 9'lü des présents
qui devront toujours représenter la imijorité
de la S., à la suite du rapport favorable du
G. dcAdmissiou.
AUI'. 0 — t'haipic M. souscrit, en entrant
dans la .Société, une ou plusieuis parts de
2n fr. Une part au moins doit être versée dès
sou acceptation..
AR'I'. 7 - Tout M. qui, par son inconduite
ou par la mauvaise admiiiistrntiuu de ses
biens, s’est rendu indigne d’appartenir é la
.Société, eu sera exclu provisoirement par le
G. d’A(lmis.sioii qui eu référera à la première,
assemblée générale, la radiation définitive
étant du ressort de cette dernière.
ART. 8 — La Laisse ne commencera se.s
0 érations que lorsqu’elle aura au moins 20 M.
et 40 parts souscrites.
TITRE III
Intérêt.
ART. 9 — Pour tout empnmt. dont l’èebéaiice dépas.se les (î mois, l’intérêt e.st fixé
au 4 "/o; les sommes empruntées pour un
terme plus court payeront le 5 <'/o.
TITRE IV.
flaraiities et inotivation d’emprunt.
AR'I'. 10 — Toute demande d’emprunt sera
dûment motivée par lettre au Bureau de
présidence qui a»ra la faculté de l’accorder
ou de la refuser, et qui iixera la date irrévocable du remboursement de la somme.
.\RT. 11 — Les prêts seront faits par
lettres de change au nom du pié.-id'iut de la
Société ; tous les frais seront à la charge du
débiteur.
AR’r. 12 — Les pertes évei.tuelles des
prêteius leur seront intégralement lemhoursées
par les sociétaires et proportionnellement a.t
iiumbro de.i M. lorsqu'il s'agit d'un prêt ne
dépassant pas le.s 500 fr.
4
- 148 —
ART. 13 — Tout appel de fonds ponr une
souime au-dessus de 50ü fr. sera garantie
jn.sqn’ à l’échéance, par deux avals M. de la
■Société qui serorit responsahlca de l'excédent;
les l.er 500 fr. étant naturellement garantis
par la S. tout entière.
TITRE V
Organes de la Société.
ART. 14 — Les orgiine.s de la Société
sont: 1<* Ij’A.sseiuhlée (ièiiérale; 2" le Rureaii
de Présidence ; 3” Iç Conacil d'Admission.
ART. 15 — L’A.sseinblée générale représente tons les sociétaires. Elle sera régulièrement convoiiuée deux fuis par an, c.-à-d. dans
le courant de.s mois d'avril et d'octohre.
.IRT. 16 — La présidence a le droit de
convoquer l'A. flénérale chaque fois qu’ elle
le juge nécessaire, ou lorsqu’elle en a rei;rt la
demande motivée et signée par 5 menihres
au moins.
ART. 17 — L'A. (iéjiérafe n’est régulièrement cousliuiée que si la majorité des soci'‘taires est présente.
ART. 18 — LM, Générale a les attrihntions
suivantes :
ff i Elle délihère sur tout ce qui intéresse
la Société et notamment sur les propositions
qui lui sont soumises par le Bnrean.
h) Elle nomme le Bureau de présidenoe
et le Conseil d’Admission,
c> Elle di.scnte et approuve, s’il y a lien,
le rapport séuiestrieî du Bureau.
d) Elle décide sur l’acceptation des nouveaux M. et se prononce sur les expulsions,
nn'i le Conseil d'Aclmisoioit.
ART. 19 — Le Bureau dt. Présidence comprend : un Président, un 'V. Président, vin
Secrétaire et un Caissier, il est nommé chaque
année à la séance régulière d’octobre.
ART. 20 — Le Président représente oflicielleinent la S. ; il convoque et préside le
Bureau et F-Assemblée générale : il veille à
l’observation du statut, reçoit les demandes
d’emprunt et rédige un rapport séme.striel
sur les opérations et la niarehe de la Société.
ART. 21 — Le Y. Président remplace le
Président en cas de maladie, d'absence, ou do
démission de ce dernier.
.ART. 22 — Le iSecrétaire rédige les procèsverbaux de l’A. Générale et du Bureau et
tient la correspondance. .
ART. 23 — Le Caissier e^t chargé de la
coni]itabilïté et de,s opérations prescrites par
le,s délibérations du Bureau.
■ART. 24 — Le Conseil ûr Admission se eompo.se de 4 membres, y compris le président de
la >Société qui en fait partie de droit et qui
le préside.
ART. 25 — Le Conseil d’admission est
chargé : a) de prendre tontes les informations
voulues à l'égard des personnes demandant à
faire partie de la Société, et d’en référer à
l’.A. Générale, h) de se prononcer sur bi suspension provisoire des AI. qu'il juge s'être
rendus indignes de continuer à faire partie
de la Société.
Disirositious transitoires.
ART. 26. — La S. n’ étant que l’intermédiaire responsable eaitre les créanciers et
les débiteurs, elle s’interdit toute spéculation
et tout prélèvement de bénélice .sur le„s soinwes qui lui sont confié es. Les intérêts seront
bitégriilemcnt versés aux créancier.s.
ART. 27 — Les frais d'adiriinistratioii seront couverts par les débiteurs, proportionnellement à la somme on aux suunues empruntées dans l’année.
ART. 28 — Tout 'M. qui cesse de faire partie
de la .Société sera tenu de laisser à la dispo■sitioii de cetttR dernière pendant l’e.spacc de
6 mois, de la date de sa démission ou de sa
radiation, les parts souscrites ; la part versée
ne lui sera rendue que dans l’espace d’un an,
de la même date.
ART, 29 — Le Statut ne sera moditié que
par nue délibération de la uuijorité de la
Hociôté.
" Glanons par ci par là dans le
BolldUito quelques nouvelles sur l’évangélisation, I.e peuple qui croit
facilement aux miracles modernes,
écrit M. Jules Bonnet attribuait au
moine qui prêcha le carême à (JaltanisfU'Ua le pouvoir de rendre la vue
aux aveug'les, mais on ne lui conuiiissait pas encore celui qui consiste
à l’ôter aux voyants. Qu’il y ait eu
miracle ou non, îe fait est que plusieurs ont fini par y voir trouble.
Un soir au beau milieu de son discour le moine se mit tout à coup
à pleurer bien fort et comme quelqu’un qui ne va pas en finir.
— Pourquoi ces pleurs ? A-t-il
pris mal ?
— Vous n’avez pas deviné. Il pleure
parce que l’œuvre d'évangélisation
fait des progrès, parce ■ que l’on se
réunit ponr s’édifier, et pour adorer
Dieu en esprit et en vérité sans
aucun intermédiaire incommode. I.e
prédicateur proposa alors un moyen
i
5
r
141»
de remédier à ce grand mal qui
n’en est un que pour l’Eglise de Rome;
il proposa une collecte ab'ondante
qui lui fut encore plus agréable que
les larmes que versèrent les femmes
quand elles le virent pleurer.
A, Fidruperzia l’on fit des autoda-fé au pied du maître autel pendant plusieurs soirs de suite à commencer par le dimanche des rameaux ;
non pas en brûlant des prétendus
hérétiques, les lois hélas ! ne s'y
prêtent plu.s, mais quelques livres
protestants et surtout des bouquins
inutiles pourvu de frapper l’imagination du vulgaire.
M. Banchetti écrit de Oirgeuti qu’un
colporteur évang'élique se trouvait
dans la boutique d’un horlog'er où
entra un prêtre avec lequel fut bientôt
entamée une discussion sur la prétendue primauté de S. Pierre, Six lycéens
surviennent avec un jeune, avocat
qui nie l’existence de Dieu. Pour
une fois le éolporteur et le prêtre
sont d’accord contre l’avocat incrédule et ils soutiennent l'existence
de Dieu, la création et les autres
crojmnces des chrétiens. Un mon,sicur
de stature moyenne qui n’avait pas
encore ouvert la bouche intervint
tout à coup et parlant avec l’accent
de la conviction il commença à exalter la Bible, le livre par excellence
qui est digne d’être étudié avec plus
de soin que ne semblent l'avoir fait
l’avocat et le prêtre. Celui qui venait
de prendre la parole était un avocat
lui aussi ; continuant la discussion
il réduisit à néant les arguments des
deux adversaires établissant que l’Evangile est source de moralité et de
bonheur, comme cela se voit parmi
les peuples qui donnent la place
d’honneur à la Parole de Dieu. « Nul
ne pourra jamais, dit-il, abattre l’Evangile de Christ qui sera prêché et
triomphera dans le monde entier, »
S’adressant ensuite au prêtre il lui
dit T « J’ai étudié la Bible plus que
le code, elle qui est la base de tous
les codes,, et si votre église n’avndt
pas ruiné la religion, jamais homme
n’aurait osé nier la divinité du christianisme.*' Puis s’adressant avec beaucoup d’émotion au.x étudiants il leur
dit: J’ai aussi été étudiant, j’ai vécu
au milieu de compagnons sceptiques
et moqueurs ; je faisais comme eux
mais au fond du cœur je sentais le
remords. Je n’avais jamais prié, je
vivais comme une bête. Un soir j’étais au théâtre et je fus tout à coup
appelé auprès de mon père frappé
de paralysie et qui s’en allait mourir
Une force jusqu’alors inconnue s’empara de moi, je me mis à gei noux; je priai Dieu avec beaucoup
[ de confiance, je continuai à prier
i quand mon père fut mort et je ne
cesserai jamais de le faire. J’ai les
, preuves de l’existence de Dieu et
elle.s sont pour moi si nombreuses
et si sûres que je puis dire avec le
poète :
“ Dovuiique il g-uardo giro
" ImmeiLso Piü ti vedo, etc.
« Pensez-y chers étudiants. Je vous
salue, je dois me rendre au tribunal. »
Puis s'approchant du colporteur il
lui serra la main ( à lui seul ) en lui
disant ; « Adieu, bon vieillard » puis
il sortit. Dans la boutique de l’horI loger personne n'ouvrit plus la bouI che pendant quelques minutes. Tous
réfléchissaient.
(A sniivre).
COilBESPQ'lBIICE
Pcinaret le 2 Mai 189S)Monsieur le Rr'dadeur,
L’union Clu'étieune de jeunes gens
du poniaret, n’a je crois jamais été
mentionnée dans VEcho ; et pourtant
il va y avoir .trois ans qu’elle a été
fondée, La faute en est bien a nous
je l’avoue ; nous avons été paresseux,
et je sons que nous u’avons pas assez
travaillé pour le Maître. Cependant
ella a fait un peu de progrès; chaque
année quelques membres sont venus
grossir les rangs de la Société.
6
— 150 —
Lo total des membres est de 44, e.
à. d. f) honoraires — 25 chectlFs — 4
correspondants et 9 adepte.-i. — Ces
derniers remplacent riJnioii cadette
qui ii’a pu se former, comme ou l’aiirait désiré.
Les séances se tiennent dans l’Ecole
de Péro'iso le premier et lo troisième
Dimanche de chaque mois, sauf les
mois de Juillet, Août et Septembre
qui n’en ont qu’une.
L’étude biblique a pour sujet l’Evangile selon St. Mathieu. Les travaux,
oraux ou par écrit, sout presque toujours bien faits et c’est un plaisir
do voir cos jeunes gens travailler,
surtout quand il s’agissait de donner
une soirée (parce que la Société avait
tout juste 0,10 centimes en caisse).
Cette soirée a donc eu lieu le 11 Mars,
et elle nous a permis do donner ;3() fr.
au Consistoire pour les réparations
qu’il venait de faire faire au toit du
temple ; mais qu’,cst-ce que cela,
quand il s’agit de trouver plus do
600 fr. Nous aurions bien voulu arriver au moins à 50, mais les dépenses
de la soirée nous ont mangé plus de
la moitié du produit.
Notre contribution pour la Bociôté
est de 0,1.0 cent, par mois.
Outre les 00 fr. donnés pour l’Eglise
de Pomarot nous avons aussi donné
au Comité central, etc.
C’est bien avec joie que nous donnoms parce que nous savon.s quo s’est
pour lo Seigneur; si nous recevons
de Lui, pourquoi ne donnerions-nous
pas 't
Dimanche prochain nous serons à
notre 45.'"® séance; il faut dire que
nous on avons eu souvent d’extraordinaires.
Nous aimerions, si cela nous est
possible, former aussi, comme on l’a
fait à l’tmgrogno, deux autres sections,
une à rEtivers l.'inaehe et l’autre au
Peui, et les réunir toutes ensemble
une fois chaque trois mois.
De l’Envers nous n’avons que 4
membres et du Peui il s’en était fait
inscrire, mais par malheur ils ne se
sont pas l'ait voir. Les séances se font
toujours encore eu français quoique
nous possédions les caiitlquos en italien.
Le Ihiroau actuel est ainsi composé:
l’astre, Auguste i’ré,sident. — Tron
Jean 1’. — Albert Lantaret Secrétaire — Chîu'les Gril Y. S. il est
nommé deux fols par an.
Je cïaiiis déjà d’avoir dépassé les
limites, aussi je vais finir en vous
serrant cordialement la miiin !
Oh ! que Dieu veuille faire |.)rospérer nos Unions, on leur envoyant
nn souffle vivant de son .Saint Esprit,
afin (jtie tons les membres deviennent
des pierres vivantes pour l’avanceineiit de son règne.
TJn Unioniste.
île vue Politique
Oe qn'on prévoyait depuis longtemps est
arrivé; Je miuisU'e Oaiievaro, dont la politique
ohaucelante et indécise a tiiii par lasser le
parlement, e.sfc tombé, et il a entraîné dans
sa chute tout le Ministère qui a voulu faire
cause cijuuuuuc avec lui. Cette retraite, ayant
eu lien avant que la bataille fût définitivement
engagée, a été sévèrement jugée et condaimiée
par la pro.s.se de. tons le.s partis. On nous a
nu peu habitnéa du re.ste à ces dèmission.s
iiicoastitntionnelle,s (lui arrivent avant que la
Chambie ait en F opportunité de manifester
par nn vote formel son approbation ou. sa
désapprobation sur la politique ministérielle.
J)e là de grands inconvénients pour la iioiiiinatiou des succes.seurs
Lo premier iuini.stère Pelions est donc tombé
sans oser provoiiner nu vote sur la politique
étrangère, et sur la question italo-cliinoise
en particulier, et S. M. a nouvellement chargé
M. Pelions (lo la coustitntiou du nouveau
cabinet. Mais la crise est laborieuse, et depuis
si.v jours riu'elle dure, le ministère est encore
à former. On croit cependant que MM. ViscoutiVeuüsta et èiounhio en feront partie, le premier
en qualité de ministre des Affaires étriiugéres
et Fantre de ministre de Flntérienr. M. Pclloux
ganieniifc la Présidence et le portefeuille de
la Guerre. A l’henre où ces ligne paraîtront
le Cabinet sera probablement constitué, mais
jusqu’ici il n’est permis de faire encore que
des conjectures. .Si la combinaison PellouxSouuiuo-Veuosta venait à avorter, S. M. s’adres.serait, dit-oii, à M. Giolitti.
Louis Araèdée de Savoie, duc de» Abrnazes,
vient de partir pour Ohristiaiiia d’où il s’em-
7
- 151
barç[nera prochaines e)it sur 1’ Kloile polaire.
pour son voyage au Pôle Nord. Il .sera acconipagiié de. M. Oagui .sou aide de camp, capitaine
de corvette, d’un lieiitomuit de vaisseau, d’un
inédcciii, do doux, soldats de marine, de quatre
g'uidcs de la vallée d'Aoste et de dix marins
norvégiens dont deux Lapons.
L'Etoile Polaire se propose d'hiverner dans
im port de l'archipel Prançois Joseph. Le reste
du trajet sera ])arcouni en traîneaux attelés
de chien.s esquimaux. L’expédition e.st ahoudamment pourvue de provi.sions pour tiois aus
au moins et d’un matériel scientifique de
premier choix. La iiiitiou tout entière et le
inonde savant acooinpagneut l'intrépide jeune
liornme de letu's vœux.
Une crise de Cabinet partielle a eu lien en
Praiioe, C’est M. de Preycinet, le cinquième
ministre de la guerre en moins d'un an, qui
vient de démissionner inopinément. Les raisons
alléguées pour jnstiher s,a retraite ue sont pas
prises au sérieux et bu croit tout houuement
que le vieux ministre s’est lais.sé effrayer par
les devoirs pénibles qui lui auraient été imposés à la snite du prochain dénouement de
Vajf'aire. 11 a été remplacé par M, Ixrantz, ci
devant ministre du commerce.
j. c.
La liste électorale de Luserne S. ,Tean
telle quelle vient d’être approuvée pour 1899,
compte 4B4 électeurs administratifs et 299
électeurs politiques.
— Le 15 c. aura lieu la foire du Chargeoir
( Eimre )
— Du 1 au 9 juillet le sons-inspecteur forestal sera en tournée dan,s le territoire de la
Tour.
■— M. Alexandre Poet, notaire au Villar,
est transféré an Perrier.
— M. C. Peyrot, lieutenant de coinpléracnt
de la brigade ferrovierl, est transféré au
deuxième régiment du génie.
— Le tribunal de commerce de Pignerol
vient de prononcer la faillite de M. Antoine
Jourdan, (iharretier, de la Tour, avec un actif
d’environ 1000 francs en meubles, crédits etc,
et un passif de 2062 fr,, dont 62,50 privilégiés.
PENSEE
Faire du bien n’est pas seulement
la" vie des belles âmes, c’ est une
divine manière de se perpétuer, un
moyen de triompher de la mort, un
art de ne mourir'jamaia.
Abhadie.
Œuvres des bains de mer
T.es demande,s pour les Ihmrsen
d’Ai.v d d(; mat- en faveur des ouvriers de l’Eglise, et celles pour les
Bains de Finalmarina en faveur d’enfants Vaudois, pauvres scrofuleux ou
raeihtiques, doivent être adressées
à M, W. Eveille pasteur à Luserne
S, Jean, avant le 3i EVÜai prochain,
accompagnées pour tons d’un certificat médical, et pour les enfants,
d’un certificat de pauvreté délivre
par le pasteur de la Paroisse,
Toute demande parvenant après
cette date ne sera plus prise en consi dértttion.
.Le Unfjuenot du Bud-Ouest publiera,
dans une édition quotidienne spéciale,
le compte-rendu des séances et des
travaux du B/jnode Général officiel qui
doit se réunir à Bordeaux Îe 6 Juin
prochain.
Abonnements pour la durée de la
session ;
1 fr. 50
2 »
France . . .
Flmm/er.
Le premier numéro paraîtra à
Bordeaux le Mardi matin 6 Juin. 11
contiendra la liste des députés au
Synode avec leurs adresses, et le
programme des séances, prédications
et conférences.
On s’abonne par un mandat-poste
de 1 fr- 50 adressé avant le Samedi
3 Juin à M. le pasteur Cl. ATGER,
St.-Aiitoine-de-Breuilli (Dordof/ne).
Abonnements payés.
Ane. Bonjour, Villar; Loiircsti, ,S. Secoiul;
J. P, Micol, Porinche; Itocliat, Plorcme.
Mathieu, Schiavi, on règle.
»,
8
152
Polir les pauvres Arméniens
Liste précédeuie . . . L. 12, .fiü
CiU'oliiie Mfti'tiiiiit. Turili . / . . r> “
M. Goriio, S. ì^ier (¡’Arena . . . ¡5 —
J. T), Turi 11, Oéiies . . . . . . Ili Phil. Grill (Ville ile Unii). . . . 1 —
P. Girami, iiasf.enr . . . . ■ . „ 4ToUl , . . L. 47,50
La Section de la ïom- se réunira
I). V., lundi 15 c., à 8 li. du soir, au
Collège.
Ordre du jour:
Le petit commerce local.
Propositions.
Le Bureau.
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Coloro ohe si abbonano alla Gt^zzetta
(M. ro¡)()lo direttamente al suo unUiìo
(ramministrazione in Torino, o con vaglia, o con
cartolina-vaglia, hanno diritto:
1. Alla Gazzetta del t*oi>olo della Domenica,
settimanale, illustrata-,
2. Alla Cronaca Aisricola, colle lezioni della
Scuola Af/rctria deirQniversità di Torino ;
3. Al Bollettino Ufliciale dello Estrazioni Finanziarie, colla Tabella hùiicnmiìe ilei iiOi'Si dei prineipall
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa.
Dopo i romaitzi in corso, la Gazzena del Fopolo
pubbiieherà \m romanzo di Hovetta e La Campami
a martello, romanzo interessante di De tlaatyne.
Coloro che premlerantio rabbouainento direttamente aU’Amniinistrazione della Gazzetta del Tapuh,
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colle eorrispondeuze dèi eomuiii di tutte le provincie
piemontesi, la Cronaca A!?ricola, le Estrazioni
Finanziarie e la Gazzetta del Fopoio «iella Domenica i.letteraria-ilUistrataì. L’abbonainento per le
qa.attro pubblicazioni riunite costa L- 1,60 al mese,
■ Ìj, 4,80 pev tre mesi, L. 0¡G0 per sei-mesi, L. 111,20
per uu anno.
Agli abbonati aimuali, che ne iacciano richiesta
con lettera o cartolina, sarà spedito in dono rAlbnin
illustrato della Esposizione Generale, Italiana del
1 8f)8 e la raccolta dei numeri speciali pubblicatisi
per il Oiuquantenario dello Statuto, couipresi il
Canzoniere ratrioltico a la Storia Statistica dei Collegi
Tìt'inoiifesi.
J. Jali.A, gercnit-adininistrateur.
La Tour — Imprinierie Besson.