1
Septième aimée.
N. 43.
18 Octobre ISTS
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialeinenl consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les ohoses '{ui sont viAcilttUles..
vos pensées — ( P/u'/i/ipiens., IV. 8.)
occupent
PRIX D’xBONKEHEItT :
Italie, k domicile (un ait) 3
Suisse..................»5
France........................
^llema^ne...............* 6
Angleterre , Pays-Has » 8
Tn numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BDHEADX D ABONNEMENT
ToRRK-HEt.i.icE : Via Maestra,
N . 42. [Agenzia bihiiografica)
PtosKRi». : J. Chlanlore Impr.
TüRtN;./.J’. Trofi, via l.agrange
près le N. 22.
Ft.ORENCK : Libreria ffvanpelica. via de'Panzarn.
ANNONUP3S : 5 cent, la ligne
ou portion de ligue.
Lettres et envois ffunro. S’adresser pour radminisiratiüU
ttu Bureau iX Torr .e-Peliice,
via Maestra N. 42 — p»>nr la
rédaction : à .Mr. E. Malan
Prof • h Torre-relice.
Sommaire.
Le Synode de 1872. — A travers Pompéi.
— Exode H, 5 et 6. — tourelles religieuses. — Divers. — Chronique Vaudoise. —
Chronique Politique. — Annonces.
LE SYNODE DE 1872
( Suite V. Pi. 40 ).
Après l’examen de la Commission d’Evangélisation, la Commission des Hôpitaux a donné lecture
de son rapport. C’est une relation
soignée et très circonstanciée, soit
sur le nombre des malades appartenant à chaque yiaroisse, soit sur
le genre de maladies et sur les
soins qui leur ont été donnés par
le personnel des deux établissements auxquels il est rendu un excellent témoignage. — Le contrerapport ayant été entendu,, la
discussion sur ces établissements
de bienfaisance commence. 11 n’y
a aucune divergence de vues ni
d’appréciations entretles deux rapports; toutefois la Commission examinatrice revient à la charge pour
demander que, dans les deux éta
blissements , ou au moins dans
celui de la Tour, il y ait un lit
pour les personnes qui seraient
disposées à paver. La Commission
repousse encore cette pi'oposition,
à cause des frais et des embarras
qu'elle occasionnerait et du personnel qu’il faudrait augmenter.
La Commission d'examen recommande, dans l'intérêt des malades,
plus de variété dans la nourriture.
Enfin la question importante sur laquelle tout le monde est d’accord,
c’est celle de la convenance et de
l’opportunité de la vente de la
ferme des .\irals-Blancs , et, à ce
sujet, le Synode prend la délibération suivante; La Commission de
l’hôpital est autorisée à procéder,
par les meilleurs moyens et, dans
le temps qu’elle jugera le plus
convenables, à la vente de la ferme
des Aira!s-Blanc|j^et à placer dans
les fonds publi<5®a somme qui en
sera retirée.
Dans la discussion sur les Hôpitaux on a , de différents côtés ,
fait des propositions et exprimé
des vœux; comme d’envoyer des
jeunes tilles à l’école des gardes
2
-330l
malades de Lausanne, afin de les
preparer à la tâche d’iiifirmières,
et d’engager les pasteurs à se faire,
plus que par le passé, un devoir
de visiter les malades de leurs
paroisses.
La Commission chargée d’étudier la question de l’émigration
en Italie, composée de MM. A.
Gaydou , Ü. Pellegrin, D'" Monnet,
Av. Vola et J. Parise, lit son rapport, par l'organe de M. D. Pellegrin. — .Après avoir parlé de la
campagne de Rome, vers laquelle
la Commission avait d’abord tourné
sus regards, elle ajoute; la muhiria
ne nous a pas permis de nous arrêter à cette idée, tant que le
Gouvernement n’aura rien fait pour
l’assairiisseinent de cette contrée.
A l’appui de cette opinion la Commission a présenté plusieurs lettres, de M. l’ingénieur Eynard, de
M. révangélisle Ribel et de M.
l’avocat L. Canetto, lesquels sont
unanimes à déconseiller Pétablissetneiu d'une colonie dans la campagne de Rome dans ce moment.
La Commission a ensuite pris des
renseignements sur la Calabre et
la Sicile. Mais ces renseignements
ne lui ont pas permis de conserver
des illusions sur les obstacles que
le climat et la diflPérence de religion apportent à l’établissementd’une colonie vaudoise dans les
provinces méridionales.
Elle a ensuite pensé à la Sardaigne. Une soctj^é anglaise qui
possède 700 het^^es de terrains,
dont une petite partie seulemeiit
est déjà cultivée, serait toute dis-i
sposée à favoriser la fondation'
d'une colonie vaudoise, mais là'i
comme dans Vagro rornano et dans
les provinces méridionales, la ques
tion du climat et la..malvêillance
des indigènes pour tout ce qui est
étranger à leur sol, laissent à la
Commission de vives appréhensions
sur la réussite d’une pareille entreprise. Ce ne sont pas seulement
les vaudois qui ne peuvent s’acclimater en Sardaigne, mais tous les
continentaux.
La contrée qui, continue le rapport, nous sourirait le plus et où
la fondation de la colonie rencontrerait le moins d’opposition de la
part de la population, serait la
Toscane où les mœurs sont plus
douces que dans le reste de la
péninsule.
Il existe dans les environs de
Volterra des terrains incultes appartenant à l’Etat et provenant dos
biens domaniaux. La Commission
apporte au Synode les plans , la
description et l’estimation de ces
terrains, ainsi qu’un rapport de
M. Weitzecker, évangéliste qui, à
sa demande , s’est rendu sur les
lieux. — Nous n'avons pas eu sous
les yeux ces documeûts mais, si
nous sommes bien renseignés , il
faudrait un capital d’un million
environ pour acheter ces terrains.
La Commission n’avait pour mandat que de faire des études,.et lef
Synode l’a chaleureusement remerciée pour la manière dont elle
s’en est acquittée, dans la résolution suivante: ‘
» Le Synode remercie-cordialement Commission d’émigration,
lui-coiritinue son mandat et invite
la Table à loi faciliter les moyens
d’aettorc, et sans exclure d’autres
recherches, il la prie de poorsirîvre
celles’ qui se rattachent aux lerraîn^' dë Volterra. — Il invite Ja
Table, à faire, de son côté des
3
-331
démarches pour la mise en pratique
des projets en question, on provoquant au dedans et au dehors, la
formation d’une société de capitalistes • . (A suivrej.
A TRAVEHS PO^l'ÉI
{fin).
Il pst (liiTicMo. fie traverser la morte cité
sans adresser une seule pensée ?i ces glafiiatcurs ipii servaient de hochet aux citoyens de Home, et sans que le souvenir
du vaillant Spartacus no vous revienne
avec une saisissante actualité; l<i tout les
rappelle, l’école et l’amphithéâtre, l’inscription et la peinture, le marbre et les
parchemius. C’est dans ce iudits gladuluriu!<, voisin du temple d’Horcule qu’on
élevait pour la boucherie de l’arène ces
hommes arrachés à leurs sombres forêts, ou à leurs riants rivages; Gaulois
Germains et grecs, tous ayant un cœur
qui l>attait et de la chair qui palpitait,
tous la proie de la même destinée. Là le
lanisla leur apprenait à faire des armes,
leur enseignait l'art de combattre, la lance
ou le sabre au poing, le bouclier au bras;
c'est là dans un coin qu'est encore couché
cet instrumenl do punition et île, torture,
les ceps formés d'une double barre de fer,
avec vingt anneaux espacés, dans lesquels
les condamnés, ceux qui avant le combat
avaient jeté leur cri ilo révolte, étaient
mis dans l’impossibilité d’en jeter d’autres.
Mais les pompéiens n’étaient pas regardants ; quelques gladiateurs de pins ou do
moins, cela importait assez peu ; et puis
les principes avant tout !
On est heureux do sortir de ce ludus, heureux de se retrouver sur ce forum triangulaire,espèce de Bourse en plein air, entourée
de magasins do l'opulente ville. Là, sans
doute, l’on échangeait les blés de l’Egypte
contre les fourrures des Germains, et la
pourpre d'Orient se payait en bonnesisesterces romaines; près de. là coulait alors
le Sarno , que les convulsions de la terre
ont repoussé plus tard à un kilomètre de
la ville ; sur la colline s'élevait le. temple
dédié é HetculOt remontant évidemment
à l’époque grecque. Mais ce, n’est pas encore là la grande artère de la vie do ce
peuple. Tous ces intérêts politiques et civils se débattaient au grand Forum’, vrai
théâtre de la vie ancienne, la seule arène
o'u le sang no coulât pas, à l’ordinaire
du moins ; car nous ne voudrions pas garantir que l’on discutât toujours à Pompei
dans les termes les plus parlementaires.
On entre au Forum civil par un arc
d’honneur, construit en briques’, précédé
d’un vestibule ouvert pavé do travertin.
Toute la (dace devait, au reste, être pavée
de la même substance , car on en rencontre des débris çà et là. Le forum était
entouré d'un [forliipie spacieux ; soutenu
par des colonnes do marbre; de temps en
temps vous trouvez <les piéilestaux (¡ni
supportaient évidenimenl les stalues des
grands citoyens de la ville: Pança , l-ucrèce', Décidien ('t d'autres que leurs inscriplioiis nous rappellent. Lâchons la bride
à notre imagination, et leprésentons-nons
ce désert animé comme une fourmilière,
ce silence remplacé par rimmea.se bruit
lie la foule', ces portiques si vides, foulés
aux pieds des promeneurs, et Pompei la
morte, réssuscilant pour nous dire la vanité des choses humaines, des luttes,
des grandeurs, du marbre, comme de
la pierre, l’égalité entre l’humble village et l’altière cité qu’un mouvement
d'épaules flu volcan a changée en un cimetière immense. Maintenant, une herbe
égalitaire recouvre tout, pousse sur le
sable de la maison du [lauvre, comme
entre les mosa’i(]ues du palais du riche ;
et la Cardamine ou le Lancier commun
chosissent inilifféremment pour leur demeure le lombf'au de marbre de Diomèdes
ou le mattre-autel du temple d’Auguste.
A..M.
Sur ExodfexJI. S,'6.
'Or la fdle de Pharaon descendait à la
rivière pour se baigner, et ses filles se
baignaient sur le bord du fleuve et ayant
vu le coffret au milieu des eaux, elle envoya une de ses servantes pour ^e prendre, et l’ayant ouvert, elle vit l'eaianl. et
voici l’eafont pleurait, et elle, en fut tou-
4
-339
chée de compassion, et elle (lit: c%sl nn
de ces enfants des Hébreiu.
La voix divine commence ici à se faire
entendre à roreillo de la foi par les plus
doux accents. Dieu était dans tout cola.
— Que le ralionalisie, l’incrédule, l’athée
rient à celte idée; la foi aussi rit, mais
d'un rire bien différent. Le rire des premiers est le rire froid du dédain à l'idée
d’une intervention divine dans'une affaire
aussi ordinaire que celle de la promenade
d’une fille de roi. Le rire de la foi est un
rire de bonheur, à la pensée que Dieu est
dans lôui ce qui arrite, et si jamais l’intervention de Dion s’est montrée en quelque chose, c’est assurément dans celle
promenade de la fille de Pharaon , bien
que celle-ci n’en siil rien. Elle no songeait guère qu’elle allait concourir h l’avancement du dessein de Jéhovah, le Dieu
des Hébreux. Combien peu elle pensait
que cet enfant qui pleurait dans ce coffret
de jonc était l’instrument destiné par Jéhovah pour ébranler l’Egypte jusque dans
ses fondements. Cependant, il en est ainsi.
L’Eternel peut faire que la colère des hommes tourne à sa louange et il peut détruire
le reste de ces furieux.
itouDellcs religieuse©
Oenève. Les conférences qui Ont
eu lieu à Genève par les soins du Comité
de rAlliance Evangélique ont offert le plus
grand intérêt et ont été suivies comme
elles méritaient de l’être. Wons'hé citons
ici qué'celle'de M. Cidien-Sbrart'dé' Rotterdaïrt ku'r lf»,4'catholiques itl celle
de jfil'Èfih'i sur le même sujet, celle de'
M. Rfïàiiéeuw Saint-ililaire sur la ricditCi-'
lialinn deti dnssés par l'Etangüe, cèWé+lë
M. lé 'jjastleqf Robert-Tissot de Neuchâtel
sur' fé!v déîofns et Ui mCssiondîts chrétiens
écangéfíqites dans lêt'témps actuels et cefl'é’
de W. lé 'pa'stenr Coulin sut le rectfeîNè^'
ment. — Noua extrayons du diScoif«"dé
M. Cohen-Stuart sur les vieux-calholiques
les lignes qui suivent: «Dion n’a pas
voulu qù*élle’''péristie' celte petifé corhimi'nauté dè Jansénistes presqti'B. perdue danSt
les plaines de la BoHande'{ eomiBe' lee
Vandois dans leurs montagnes. Noîn,'h>n
de ce qui représente la foi, la vérité. le
droit ne se perd et ne périt dans l'Eglise
vivante du Christ ressuscité ét vivant. Cé
(pie la révolulion religieuse en .Allemagne
devientlra , est peut-être difficile a prédire.
Je n’en voudrais pas être le prophète.
Dôllinger n’est pas un Luther, mais n’est
pas un Ronge non plus, et le dix-neuvième siècle n’csl pas le seizième. Peutêlro,je le crois (juant à moi, ilcvons
nous nous allendrc non à un résultat imméiiiat et éldouissant, mais au lent développement d’un germe fécond ».
* Quoiqu’il en soit, deux cho.ses me
semblent certaines. — La première est
celle-ci. .Si jamais la graniie Eglise romaine
so réforme, et nous ne saurions croire
à sa conversion totale au protestantisme,
ce sera le triomphe de ces memes principes dont l’ancienne Eglise des Pays-Bas
s’est monirée déposilrice faible, mais fidèle. — La seconde, la voici; —Chaque
principe de vérité et de vie doit toujours,
nalurellemenl et virtuellement, l'emporter
à la fin sur la force négative d’une résistance purement inerte. La goutte d’eau
creuse la pierre; voilà ce qui est vrai
autant et plus encore dans le domaine
spirituel que dans celui de la nature. La
plus petile semence qui a germe de vie, ^
perce la terre.qui l’enfouit; un peu de
levain fait fermenter la pâte. Eh bien le
caltiolicisme est la masse compacte mais
morte. la force inerte, l’immulabililéj Le
protestantisme, an contraire; c'est le le-..
vain qui fermente , la force qui agiCoutdoi
Eh bien ! chers frères-, dans une lulteuicomme, celle où noust sommes engaiïésiBi
contne l’Eglise romaioeol’un o6ié,
crédulité de l’antre, nous complonsuswr .
la vérité, sur Celui qui-est.jla;ovésrH.té et
la vieil qui de son Esprit ¡saiotnt!jyivii.r
fianlfia^fiiénétré aussi celte peUte<Ëglis«i<«le
''vieux-éatholiquesides-Pays Bas,, de 70QÛ
'«mes seulement, <)ui ve»»tjfi-.p08ununiqnpr
à; n<in-s* tous i afin dp nous faire vivre et
'vîtinere par sa forç.e
iDan.s la séanc|ÿSji|’.'^q rfçvfi^lemetU M.
Coulin exprime lés idées suivantes ;
« L’opportunité <hi srijef, dit-il, ne sautait être mécomiuo ; nous vivons" dans
un «gtlé nofw çhrlstianiame »>o.
5
-333-.
vo'ssonl ; nous ni3n<)uons souvi'iil do ralinp
iIp vip inléripurp , de profondeur dans nos
convictions, de ppr.sûvérance et do paix.
11 n’y a pins de gramls caraclèros. Pour
conihaltre ce mal , iixons <l’abord nos
rpg.irds sur le Prince de la paix, en qui
tout est l)armnnieux ; il joint la vie active
et le calme , l’énergie et la possession de
soi-même, le zèle et la douceur ».
Aiiistoi'tlaiï». Il y a eu dernièretnent à Amslerilarn une conférence générale des Unions Chrétiennes des jeunes
gens. Elle sr^ composait de 200 délégués
dont plus d’un tiers élaient étrangers à
la Hollande. I.a Grainle (îretagne en avait
envoyé une cinquantaine, l'.VIIemagne 14,
les Elats-Unis 6, la Belgique, la Suisse
el la France , 2 chacune.
I,a Hollande possède l-îO Unions, comprenant environ 1500 membres. La Belgiqne en a 12 avec 170 membres. L’.tngleleiTn
210avec4000 membres. Los Etals Unis 800
avec 150.000 membre«. D'une manière générale , l’œuvre des Unions dans les différents pays devient toujours pins spirituelle;
le grand but de la conversion îles âmes
est plus que jamais mis en avant.
( Srimiine religinise).
^•■'l‘anr;e. Tout le monde est en émoi.
En même temps que la grande procession
de Lourdes, le 6 c.ourant, d’autres cérémonies de ce genre ont eu lieu dans diverses villes, entr’autres Laval et Marseille.
Alloi'naa;««’- Les évêques allemandes réunis à Fubla se sont déclarés tous
solidaires do leur collègue d’Ermeland et
ont pris ourertemont et publiquement
fait el cause pour lui. Le gouvernement
”qni menace M. Kremeniz lie mesures rigoureuses sera donc amené é sévir contre
'tout le corps épiscopal.
En Silésie les prêtres vieux-catholiques
^ont été autorisés è tenir les régistres de
“l’État Civil et-à célébrer librement leur
‘cnllR ilaiis le.s églises. i
----
•t '•
l| - ■ 'H,.i î
¡|Un PXPTEUS TBÈS INTBRES.Si,a'T. .
lia prolbasour agrégé de rUniverailé de
.’ HeUlelberg^ laoD' A. . Eiaeolohr, savant
égyptologue , s'est rendu , il y a quelques
mois en Angleterre, pour étudier un papyrus trouvé dans un tombeau Égyptien,
par M' A C. Harris , éditeur du Uiérogiyphicul Slaïuiard. Voici les renseignemenis que
publie A ce sujet, la Gazielte de Cologne:
Ce papyrus est le plus beau , le plus
grand, le mieux écrit, et le mieux conservé
qu’on ait découvert jusqu’à présent dams
le pays des Pharaons. Il forme un rouleau de 40 mètres et dei7ii de longueur,
sur 42 centimètres et demi de largeur. Il
date de la fin du règne ilo Ramsès 111,
et a ainsi plus de 30fK) ans d’e.xistence.
Il contient de précieuses données sur la
civilisation polilique el ndigieuse de l'Egypte à celle époque reculée, et il est écrit
en caractères hiératiques, c’est-à-dire,
comme on sait , un mélange d’hiéroglyphes et de. signes de lettres et de syllabes.
I.e texte du papyrus est une allocution
du roi Ramsès III «à son peuple el à
tous le.s hommes de la terre » sur les hauts
faits de son règne, el ceux de son père
SelinechI, et de son a'ieul Manephta II
Seli; hauts faits qui ont mis un terme à
une périoile d'évolution religieuse très
importante aus«i pour l’élude des écrits
bibliques.
Ramsès raconte lui même, comment
il a rétabli l’ancien culte égyptien , el réédifié les temples qu’il a dotés avec une
munificence, sur les eiTets de laquelle il
s’étend très longuement. A la fin de son
allocution. 1« roi énumère ses exploits
guerriers et tous les services qu’il a rendus
à son peuple.
L’évolution religieuse dont il est ()uestion, se rapporte, à l’époque de Mo’ise.
au culte monothéiste fondé ou restauré
par lui, et comprend tous les événements
qui ont abouti à la ruine du monothéisme
en Egypte et à l’exode des IsraélileSj
Ce papyrus est par conséquent du, plus
haut intérêt pour l’étude de la religion
el de la législation Mosa’ique, et sert puissamment h en expliquer, cooirdoiiner et
confirmer les détails. ,, .
Une Ville recoxstrditb. Chicago, réduite
PD cendirs, presque entièremeut, ihy a
moin.s d’uae auDée, se rrlève aveogun*
6
-334
rapidité merveilipuse. On comptait à celte
époque 93.000 personnes sans demeure.
De 'ce nombre , 74.500 avaipnt occupé
13.300 maisons. Aujourd'hui, (faprès les
dernières informations, des habitations
nouvelles pour 70.000 personnes ont été
construites dans toutes les parties de la
ville.
Dans le quarlier sud, ou se trouvaient
les hôtels, les magasins, les théâtres et
les boutiques, et ob sur 460 arpents
3650 habilations avaient été détruites, on
a bâti des maisons nouvelles, très supérieures aux anciennes en nombre, en
beauté, en valeur et, ce qui est important, en solidité.
La longueur tolale des rues rétablies
est de 26 milles anglais. Il est è remarquer
que pendant les trois mois qui suivirent
le désastre , les conslrucllons étaient difficiles; elles ne pouvaient ikui plus avancer
avec la même rapidité pondant l’hiver
que dans les mois d’eté. Le. Chicago Times
espère que le 9 octobre 1872, anniversaire
lie l’incendie , le monde verra avec admiration la reconstruction complète d'une
ville entière, relevée de ses ruines dans
l’espace d'une seule année; et ce fait inon'i
témoignera de la grandeur, de l’énergie
et de l’esprit d’entreprise du peuple américain. Ainsi qu’il arrive souvent, aux
villes reconstruites , le nouveau Chicago
sera supérieur è l’ancien sous beaucoup
de rapports.
®kroni(|UC
. HIna.igr’ation.. — Nous exirayons
d’une lettre particulière qu’on nous a
communiquée quelques nouvelles de nos
cçmpalriotes qui sont partis pour la Colonie Alexandra. «Nous avons fait un long
et triste voyage .■ nous sommes restés trois
mois et si* Jours sur l’eau ; nous sommes
tdmbés entre les mains d’un' méchant capitaine qui nous a fait souffrir de là faim
et de'la soif et qui a usé envers nous de
toute espèce de mauvais traitements.’Nos
geus oui eu’, en grand nombre, U petite
vérole ; ueiif sont morts peudaat la traversé« ; lea «utr«a oot 4t« sauvés f comme
par miracle et par la grâce de Dieu. Ceux
qui sont mort.«,, sont morts faute d’assistance. Je ne vous en dis pas davantage
sur ce triste sujet; je me borne à vous
avertir que, s’il y en a parmi vous qui
désirent venir en Amérique, de vous garder de prendre des bateaux de Génois et
do vous faire connaître pour vaudois ».
Nous consentons à faim la part de l’e.xagération produite par des soud'ranees
récentes; après cela nous devons reconnaître qu’il y a une grande différence entre le récit que nous venons de transcrire
et les nouvelles publiées dans certains
journaux de l’Amérique du Sud. L’auteur
de la lettre raconte en.suito que les nouveaux arrivés ont élé bien reçus à la Colonie par P. Ban'don leur guide et leur
interprète, qu’ils y ont.trouvé dos logements, du pain, du sucre, du café, du
riz , de la viande fraîche, iiu moulin à
vapeur, un four, un magasin rempli de
sacs de blé, des habillements et des meubles. Tout cela, continue le narrateur,
nous est distribué sans argent; il est vrai
qu’il nous faudra puis payer ; mais l’on
est heureux de trouver du crédit quand
on est dans le besoin-».
» Le pays me paraît bon, c’est une
plaine qui s'étend d’une mer è l’autre. Je
n’y ai pas 'encore trouvé une pierre ni
petite ni grosse. Cependant je ne puis encore rien vous dire de certain sur' la fertilité du sol et sur la bonté du climâl,
ne les ayant pas encore suffisamment pratiqués *. ’l’ao!
Florence. Ecole de Théologie. Deux
étudiants de troisième année, B. Garhlbl
et H. Meille, ont terminé leurs examen.s
généraux et obtenu : leur diplôme de’licence, Quatre ont fait îles examens géwé»'
raux sur les cours donnés dans l’Ecolè de
théologie ; -fTi ce sont a Quattrini sle RioMaxina, Gommandi de Sienne, Rostan de
la Tour et Et. Revel do Germain. Tous
les, quatre se; rendent à l’étranger pour se
ficrfectionner dansi leurs études.
ii Le l'octobre, a aussi■ été ouverte l’Ecole de lhéoh»giespo(|it l’énnée scolarre
1872-1873. ün petit nombre de personnes
invitées ont pris pari è celle sxifennilé
avec les étudiants, les prolessetlfs, lerév.
D' Stewart et le Modérateur LMrtaret. Ce
7
355 —
rfprnipr présenta à l’Ecole le nouveau professeur d’histoire ecclésiastique M. Emile
Combe, qui adressa ensuite à l’assemblée
quelques paroles. Une prière prononcée
par M. l’Evangéliste Weitzecker et le chant
dn dernier verset du Tedeum terminèrent
cette séance d’inauguration que quelques
personnes ont trouvé trop peu solennelle,
ou peut-être seulement trop peu publique.
Les cours duuiiés peiidaut raunéc scolaire 1872-1873, dans l’Ecole de théologie
de Florence sont les suivants:
1. Pour la partie exéijüique,
L’introduction au Nouveau-Testament,
l’interprétation de quelques chapitres de
la Genèse et de quelques psaumes, celle
de l’Evangile selon Saint Luc, de la 2*
partie des Actes des Apôtres et les Ep'tres aux Thessaloniciens ;
2. Pour la partie historique.
L’histoire générale de l’Eglise de la Hé
formation à nos jours et l’histoire de la
Réformation en Italie au 16' siècle;
3. Pour la partie systématique,
La troisième partie du cours de dogmatique et la morale chrétienne ;
4. Pour la partie pratique,
La théologie pastorale.
M. Gejmonat est chargé do la théologie
systématique et, pour cette année, de la
théologie pratique; M. Combe de la théo
logie historique et M. A. Revel de la théologie exégétique et du cours d’introduction au Nouveau Testament.
I
Le corps des Pasteurs, convoqué par
nune. circulaire de la Table, s’est réuni à
I la Tour pour faire subir aux candidats
»len théologie Ant. fron, B. Gardiol et H.
¡Maille leur examen de foi et do convie^
lïtions religieuses. ■'
Les sujets sur lesipiels les candidats
)iont élé entendus sont les suivants; Eli
tllradition, la régénération et'ta foi en
ili.-C. ( M. At»t. Tron)!' la divinité'de JésusllCIirist, la loi et la»grâcev le rapport qui
lihxisle enlro la Rédemption et l’œuvre de
lll’empire des ténèbres {M» B. Gardiol );
III iuspirali»u des Ecritures p le pardon des
péchés et le miracle (M. H. Meille). —
L’examen de chacun des candidats eoleiulu, le Corps des Pasteurs est passé h
l’appréciation et è la votation au scrutin
secret, après avoir, du reste, encore demande à chacun des candidats de so prononcer sur sa vocation à l’œuvre du ministen'. L’examen de M. Ant. Tron a élé
admis è l’unanimité de 21 volants; M. B.
Gardiol également à l’unanimilé do 19
volants (!t M. H. Meille à l’unanimité de
21 votants. — Le c-tirps des pasteurs s’est
cenrié, cetle fois, de l’usage suivi jusiju'ici
de donner à tous les candidats les mômes sujets; nous ne pensons pas qu’il y
ail eu le moindre inconvénient dans cette
modification. — Mais ce que nous aimons
à relever encore, c’est la parfaite convenance et le sérieux profond qui ont constamment présidé aux travaux du Corps
des pasteurs, c’est l’esprit de largeur et
de fidéITté dont ’il a fait preuve surtout ,
lorsi)ue des diflicullés, se sont présentées.
Enfin (}u’on nous permette, à nous qui
sommes plutôt avares d’éloges, de remercier les pasteurs éloignés de s’être
rendus en aussi grand nombre , mômes
des paroisses et des stations les plus écartées, à l’appel de la Table. Nous regrettons une seule exception, à laquelle nous
avions lieu de ne pas nous attendre pour
cette convocation.
(ÎTIiron'tque politique.
Italie. Le roi s’est rendu à Naples.
Les ministres préparent des projets de lois.
On ignore encore le jour de la réouverture du Parlement. — Les pluies ont grossi
les rivières et plusieurs localités de Ih
Haute-Italie sont menacées d’être‘inèn-*
dées. .'i.-. tv
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Ooneve. Après de longues discussions , le Grand Conseil de Genève, a repnpssp,, dans la séauce du 5 ocUjbre^ le
projet do,.,séparatiün dOj, l’Eglise d’avec
I Etat. ,, , j,|. .J[ftiJ
if-'r-aiice. Dans l’Alsace «t daos'ilA
Lorraine une émigration de 50.000 personnes vient d’avoir lieu. Ces personnes
8
_336.
sonl celles (|ui ont opté pour la nalionalilé française cl qui ont accompli ce qu’on
a appelé le plébiscite de l’exil. Depuis le
premier octobre les alsaciens et les lorrains qui sont restés dans leur pairie sont
censés êire allemands, line leur sera pas
impossible toulefois de devenir français
plus tard, en se prévalant de l’article de
la loi qui accorde la nationalité française
à ceux qui en font la demande et qui ont
des antécédents recommandables. Le nom
d’alsaciens et de lorrains sera naturellement un litre, et la période de l’émigration est bien loin d’èire close. — Voilà
un des fruits les plus amers do la guerre
et de la conquête.
— C’est le dimanche 6 octobre qu’a eu
lieu le grand pèlerinage à Lourdes auquel ont pris part selon les uns 40.000
personnes, selon d’autres 10.000, dont
1300 seulement de Paris. Avant île partir,
les pèlerins qui, en grand nombTe . ont
entendu faire une démonstration politique
plus qu’un acte religieux ont assisté, ceux
de Paris du moins, à un sermon de l’abbé
f.ironnet qui leur a dit qu’ils allaient chercher à Lourdes la libération du pape.
— Le discours de Gambetta continue à
être un sujet de discussion dans le journalisme. Thiers non seulement l’a désavoué, mais a déclaré que de tels discours
sont un danger pour la république au dedans et au dehors.
— Le prince Napoléon rentré en France,
sans autorisation, a reçu l’ordre d’en sortir, et, sur .son refus, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui et c’est accompagné d'un comrnissaire de police et de
deux gendarmes qu’il.a dû se rendre à
la gare et partir pour la frontière Suisse.
La princesse Clotilde accompagnait le
prince.
TVe-w-Yoxi'K. La rélection du général Grant est assurée, en suite des succès
récents remportés par, les républicains.
"Espagiuo. Tumultes à Madrid, révolte 'à Ferrol, discussions oragéuses aux
Coriès; tel est le triste spectacle que noms
oil're l’jîsfisgne. i
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