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Oinqaante-qaatrième année.
8 Novembre 1918
N. 44
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L ËGH0 DE8 V1LLËES
PARAISSANT eHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises
Italie . . .
Etranger . .
Par an Pour 6 mola
Fr. 4.— *,—
» 4.50 2.25
» 7 — 3.50
: » 6,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique. Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne, par an; Fr. 4,50.
On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
^’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. -___
S’adresser pour la R6daetlon à M. C.-A. TnoK, past., Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. Coïssow, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coAte centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 1 j centimes,
ne seront pas pris en considération.
Qne tontes les choses vraies, honnêtes, jastes, pores, aimables..... digines de lonang:e, occupent vas pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Communication officielle —
— Avis à nos soldats et aux parents
— Victoire — Un mois de ministère à
Praly — Da page du soldat — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
l’esprit de Christ qui nous a dit ; « Voici,
je vous donne un commandement nouveau; que vous vous aimiez les uns les
autres ». C. A. Tron.
€onimuiiic|itioii officielle.
Dépêche du Modérateur à S. M. le Roi:
«Chiese Valdesi di ogni regione d’Italia, nell’entusiasmo per gloriose gesta
eroico esercito che, affrettando pace
definitiva, consacrano raggiungimento
aspirazioni ftazionali e trionfo sublimi
ideali civiltà, alla Maestà Vostra, altissimo esempio di costanza e sacrificio
nella lotta, di' fortezza nella sventura,
di saviezza e umanità nella vittoria,
mandano con profondo devoto affetto
espressione vivissima loro 'esultanza, implorando sulla Patria tutta oramai interamente redenta dallo straniero le benedizioni dell’Iddio di libertà, di giustizia e di amore ».
Ernesto Giampigcoli
Moderatore della Chiesa Valdese
Torre Pellice.
AVIS il nos SOLDATS et aun PARENTS.
L’année dernière, après la défaillance
de Caporetto, nous avons dû suspendre
l’envoi du journal. A la distance d’une
année, après la brillante victoire que nous
venons d’obtenir, victoire complète de laquelle nous ne serons jamais assez reconnaissants envers Dieu et notre armée, nous
nous voyons obligés de suspendre le journal, à cause des nombreux déplacements
qui ont eu lieu. Nous prions donc les soldats, les parents et les pasteurs de vouloir
nous faire parvenir les nouvelles adresses
dans le plus bref délai possible.
L’Administration de l’Eglise est heureuse de procurer à nos vaillants soldats
ce plaisir; sachons en profiter.
C. A. Tron.
La capitulation de la Turquie, la capitulation de l’Autriche, la prise de possession de Trente et Trieste, le tricolore
flottant sur la haute tour de la cathédrale, de la ville tant soupirée, les exploits héroïques de nos soldats et de nos
Alliés, tout dit que c’est la Victoire.
Gloire, gloire, gloire à Dieu; à Lui
l’honneur et la louange.
Soyons reconnaissants, soyons reconnaissants, soyons reconnaissants. ^
Que Dieu bénisse Wilson, Lloyd George,
Clémenceau et Orlando.
Etats-Unis, Angleterre, France, Italie,
Belgique, Serbie et Grèce; peuples, formez une sainte alliance et donnez-vous
la main.
Honneur à nos soldats, à nos généraux.
Honneur aux peuples qui ont combattu,
soutenus par la foi.
La Victoire, oui, c’est la Victoire; c’est
le triomphe de la justice, de la liberté
et bientôt... de la paix. Mais la guerre
n’est pas finie; Satan ne se donne pas
pour battu; il nous faut une autre victoire, celle du bien sur le mal; pour obtenir cette victoire, toutes les forces sont
réclamées; que chacun prenne position
et combatte vaillamment pour le triomphe du règne de Dieu, de la nouvelle humanité, animé d’vm esprit nouveau, de
Un mois de ministère à Praly.
A M.r B. Léger, chef du 1° District.
À cause de mon silence prolongé, vous
étiez autorisé à croire que j’appartenais
à la catégorie d’ouvriers qui se font tirer
l’oreille quand il s’agit de rendre compte
de leu&travail à l’Administration dont
ils dépendent. Il n’en est rien, cependant,
et si j’ai tardé tant soit peu à vous parler
de la mission temporaire que la Table
m’avait confiée dans ma paroisse d’origine, le retard est dû aux occupations,
qui m’ont empêché de vous écrire. J’entends d’ici votre ego te absolvo et je commence.
La belle route qui va relier le Perrier
à la haute vallée est loin d’être terminée
et pour me rendre à Praly, je parcours
encore pour la plus grande partie du trajet celle qui avait été tracée, il y a bien
des années, par l’ingénieur Garavaglio.
Arrivé à la Ville qui malgré son nom n’est
pas le chef-lieu de Praly, j’observe la façade de l’église catholique qui a été récemment réparée et badigeonnée. Je lis
l’inscription suivante; « Laus eius in Ecclesia sanctorum » (Psaume cxlix). (Chantez) sa louange dans l’assemblée des
saints. — L’assemblée des saints ou
plus exactement l’assemblée des fidèles
dans la paroisse de Praly n’est pas nombreuse, car le vallon ne Compte aucun
catholique natif de l’endroit. En été, il
y a les villeggianti qui appartiennent en
partie à la confession romaine, et surtout
les bergers qui vont paître leurs troupeaux sur nos alpages. Les douaniers
n’entrent guère en ligne de compte car
ils ne sont pas très zélés pour les pratiques religieuses et leur louange ne retentit pas souvent dans l’assemblée des
fidèles. On m’a assuré qu’il s’est présenté
le cas de quelque brebis folle qui a abandonné les pâturages évangéliques pour
faire un saut dans le camp opposé; mais
j’ai de la peine à croire qu’on puisse abandonner l’eau qui jaillit de l’Evangile pour
étancher sa soif aux citernes crevassées
qui ne contiennent pas d’eau.
Une parole encore et j’en ai fini avec
nos frères séparés, comme je pourrais les
nommer en adoptant la phraséologie dé
cette fine mouche qui s’appelle le Père
Semeria. Au Guigou, chef-lieu de la Commune et" de la Paroisse, il y a un autre
sanctuaire romain. Sur la façade on ne
s’est plus contenté d’une inscription latine, mais on y a peint en gros caractères
une confession de foi toute entière. Jugez-en par vous-mêmes ; « lo adoro Iddio
Ottimo e Massimo, venero la Vergine fi
iutti i Santi ». Théoriquement parlant,
l’inscription est exacte. L’Eglise de Rome, dans son enseignement officiel, déclare qu’elle adore Dieu et vénère la
Vierge et les Saints ; mais dans la pratique en est-il bien ainsi? N’est-ce pas un
fait douloureux qu’auprès des foules le
Père, le Fils et le Saint-Esprit sont rélégués en seconde ligne, tandis que la Madone et les Saints en ont usurpé la place?
Je laisse la réponse à ceux qui connaissent de près les peuples catholiques. Sur
la même façade je lis encore; « Lux lucet
in tenebris, sed tenebrae cam non com^ prebenderuai h C’est, à ne pas s’y trom
ti
per, une pierre dans le jardin de l’Eglise
vaudoise. Celui qui a dicté cette inscription et qui n’était pas un sot, a voulu nous
dire; « Vous Vaudois, vous avez sur votre
écusson le motto Lux lucet in tenebris.
Ce motto nous, catholiques, nous nous
l’approprions et nous vous disons ; La
lumière de Rome luit dans les ténèbres,
mais les ténèbres vaudoises ne l’ont pas
reçue 1 ». Trêve aux taquineries confessionnelles ! La lumière qui luit dans les
ténèbres ce n’est ni celle de l’église caIholique ni "celle de l’églLe vaudoise.
C’est la lumière du Christ qui a pu dire ;
« Je suis la lumière du monde ». La vérité
est le partage de ceux qui le suivent avec
amour.
J’occupe la chairepour la première foi»
le dimanche 11 août. Il y a une bonne
assemblée. Dans l’auditoire j’observe un
bon nombre de garçons et de fillettes de
12 à 15 ans, bruns comme des olives mûres. L’air de la montagne les a tannés
pendaut qu’ils conduisaient leurs ouailles
à 2.000 mètres sur le niveau de la mer.
C’est le dimanche de « reime ». Vous connaissez la signification de cette parole.
Bergers et vachers, bergères et vachères
ont été remplacés par leprs parents pour
un dimanche. Ils ont abandonné les ebâlets pour un jour et ils sont venus au
temple. Le dimanche de « reime » me
rappelle mes jeunes années. Je me souviens encore d’avoir entendu un sermon
prêché par le professeur B. Tron sur ce
sujet. J’avais oublié cette circonstance,
sinon j’y aurais fait allusion dans mon
discours. Soyons actuels et comme le
Maître, sachons tirer du trésor de notre
cœurs des choses vieilles et des choses
nouvelles.
Les deux derniers dimanches de mon
séjour à Praly nous avons eu la célébration de la Sainte-Cène. Le dernier a été
spécialement solennel. Les hommes
étaient peu nombreux, et pour cause,
mais les femmes, environ 80, se sont
presque toutes approchées de la Sainte
Table. Ce qui m’a surtout frappé, c’est
que l’assemblée, reste compacte durant
la célébration de la Cène. Vous savez ce
qui a lieu ailleurs; comme presque tout
le monde s’éloigne et s’en va quand il
devrait s’approcher. À Praly, tout le
monde reste à sa place, même un certain
nombre de catholiques qui ont été présents à tous les cultes. Voilà qui est bien
et doit être signalé. La paroisse mérite
d’être soignée et celui qui est appelé à
y travailler est encouragé. Il y a bien
par-ci par-là, quelques boudeurs, quelques négligents qui ne fréquentent pas
le temple; mais il n’y a pas d’opposition
déclarée, et, pour peu qu’on sache s’y
prendre, on pourra facilement les ramener au bercail.
Quand je vous aurai dit que j’ai donné
une conférence sur l’Evangélisation et
que nous avons fait une collecte a cet
effet, j’aurai porté à votre connaissance
ce qui pouvait vous intéresser. Il ne me
reste qu’à vous envoyer mes salutations
cordiales.
Bien à vous F. Rostan.
Sienne, octobre 1918.
talot, lui aussi, prie de suspendre VEcho,
n’ayant point d’adresse fixe; Bouchard
David est très bien au Tren tin, mais ne
reçoit plus le journal, salue cordialement; Malan Amédée à été longuement
à l’hôpital où il a été visité par M. l’aumônier A. Tron ; il envoie ses salutations
aux parents et amis; Cajfarel Giuseppe
reçoit avec profonde reconnaissance l’Echo son ami, et La Luce en deux exemplaires; prière d’en suspendre un; le capitaine Eli Bertalot à visité à Este le
lieutenant vétérinaire Balmas, qui est
à l’hôpital, mais hors de danger; Eugenio
Peyronel a changé d’adresse, envoie ses
meilleures salutations à tous ses compagnons d’armes ; Eli Plavan salue ses Pramollins, son pasteur et pajents, est bien;
Cardon Bartolomeo a découvert l’existence de VEcho et le demande; C’est un
peu tard, mais il l’aura quand même;
Rostan Luiÿi voudrait un journal français, comme VEcho: pourquoi tant tarder?; Bounous Alfred est éperdu et réclame le journal qu’il recevra; Rostan
Edoardo se trouve dans le même cas ; le
lieutenant Cresto a quitté ses chers alpins pour les mousquetiers, est bien et
salue; Baral Ernest a. changé d’adresse,
salue et remercie ; Paschetto Enrice est
en zone de guerre, est bien; Chanforan
Jean vient d’être transféré ailleürs, est
bien, prie de suspendre le journal; Long
Eli prie de suspendre le journal, est bien
et combat avec courage; le lieutenant.
Albert Revel a été visité par les aumôniers
Bosio et Tron, est bien et s’attend à une
offensive; Robert Philippe de St-Germain, remercie pour VEcho, ainsi que
M.me Ribet et M. Amato Jalla, est bien
et salue; Legger Bartolomeo languit les
nouvelles du pays, salue parents et amis ;
Long Eli est en première ligne, lit son
journal et salue ses Pramollins; Beux >
Michel, frappé par la fièvre, est mieux,
prie de suspendre le journal et salue ses
parents; Monastier Enrico d’Angrogne,
remercie et salue; Soulier Luigi: reçu,
très bien; Jean Godino: c’est bien, nous
insérons; Pegrot Luigi de St-Germain,
salue son pasteur et amis; Charbonnier
Giuseppe de Bobi réclame le journal; on
avisera; Constantin Cesare de Prarustin,
remercie et salue ses parents et compagnons d’armes; Jourdan Carlo de La
Tour, a reçu la visite de l’aumônier A.
Tron et remercie pour l’Echo; Charbonnier Ernesto de La Tour a vu, lui aussi,
l’aumônier Tron, ce qui lui a procuré un
grand plaisir, salue'et remercie.
LA PAGE DU SOLDAT.
Le gendarme Charles Goss de La Tour
nous envoie de cordiales salutations; le
lieutenant César Gay prie de suspendre
le journal et remercie; le caporal Eli Ber
GLANURES.
Le lieutenant-vétérinaire Balmas Viitorio, de Prarustin, a été atteint de la
grippe espagnole et soigné à l’ospedale
di tappa d’Este. Son cas a été léger, il n’y
a pas eu de complications, aussi hier au
soir, 29 courant, il a été évacué sur Milan.
Nous lui souhaitons un complet rétablissement et un peu de convalescence
à la maison. ***
Dans le même hôpital se trouve le lieutenant alpin Gardellini de Milan. Il a le
typhus, mais à cette heure , il va déjà
beaucoup mieux et est en bonne voie
de guérison, ce que nous lui souhaitons
de tout cœur.
L’autre nouvelle est beaucoup plus
triste. Il s’agit du jeune soldat du génie
Edvi Jahier, des Gorges de St-Germain
Cluson. Blessé aux pieds quelques jours
passé» sur le Montello» il venait immédia-
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-i 'V
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tement transporté à l’hôpital de Este,
Enivoyage ou peut-^re fi liiiôpital ihême
il contracta la gripÿe espagûole. Soi cas
Éc révéla immédiat®nient téès graté, de
sorte qu’on télégraphia âui parenti; Son
père et sa belle-sœur, Mélanie, accoururent en toute hâte à son chevet. Eux
aussi se rendirent immédiatement compte
de la gravité de la maladie et restèrent
en conséquence auprès de lui pour l’assister. il s’agissait d’une bronco-pneumonie bilatérale. Malgré les sôins intelligents des docteurs et des infirrhiers, le
mal alla toujours en empirant, jusqu’à
ce que hier matin il dut flhalement succomber. 11 mourut en chrétien et le sourire aux lèvres, à cela grandëment encouragé par la présence du père et de
la tante, qu’il aimait tant, presque com-,
me une mère. 11 reçut quelques jours
passés l’affectueuse visite de l’aumônier
Adolphe Tron à l’armée duquel il appartenait. Ce matin, m’étant rendu à
Este., j’appris la douloureuse nouvelle
de sa mort. Nous fixâmes la sépulture
à 2.30, les parents désirant partir à 4
heures. On chercha des fleurs dont on
couvrit la dépouille mortelle de notre
jeune frère — il avait 19 ans à peine —
on cloua la caisse après que l’aumônier
Bertalot eut prononcé une courte prière.
On déposa une couronne de fleurs sur
la bière et on la transporta ensuite dans
le camion qui devait la porter ensuite au cimetière. Le picchetto d’onore
présenta les armes au moment où l’on
mettait notre frère dans la bière. Le cortège, formé par le camion, le picchetto
d’onore, le père, la tante et l’aumônier
Bertalot, s’achemina ensuite lentement
vers, le champ du repos. Là les soldats
présentèrent encore une fois les armes.
M. Bertalot fit un petit discours et une
prière et ensuite l’on confia à la terre les
dépouilles mortelles de notre jeune soldat mort pour la patrie.
Que Dieu reçoive dans son sein l’âme
de notre frère et console les parents affligés. C’est là notre ardente prière.
30-10-1918.
E. Bertalot, aumônier.
CHRONIQUE VAUDOISE.
ENVERS-PORTES. Nous apprenons
avec horreur 1’ assassinat du secrétaire communal, M. Etienne Chauvie,
frère du pasteur d’Aosta et de l’ancien
de La Tour. M. Etienne Chauvie avait
été employé,au service de notre Comité
d’Evangélisation, mais depuis de longues années il était le secrétaire d’Envers
Portes aussi d’Envers Pinache.
Nous adressons aux parents nos sincères condoléances.
GRAPPA. Cette montagne'mémorable, boulevard de la patrie, a vu tomber
plusieurs victimes et nous enregistrons
avec douleur la mort du capitaine Mathieu, fils du secrétaire communal du Pomarct. Toute notre sympathie est assurée au père et aux parents,
LA TOUR. Encore quatre décès: Peyrat Henri, de Ste-Marguerite, âgé de
41 ans, victime des conséquences de la
guerre; Rostan Lamy, de Ste-Marguerite
aussi, est mort dans sa maison, célibataire, âgé de 41 ans; Joseph Eynard, décédé à PEnvers, à l’âge de 68 ans, laissant après lui sa compagne et deux fils,
dont l’un se trouve à Marseille; et Garibaldi Giuseppe, mort à la suite d’une
bronco-pneumonie, à Possano.
— Le Dimanche de la Réformation et
de la Société Biblique, favorisé par un
beau temps, a donné l’occasion à tin bdn
nombre de se rendre au culte. La collecte
èn favetiT de la Société Biblique a pro-^
doit frs. 53.
La première réunion de la Jeunesse a ,
feu lieu Dimanche dernier, à Ste-Margue-*
rite. Nous sommes heureux d’y avoir
trouvé un si grand nombre de jeunes
gens et nous espérons qu’il en sera ainsi
jusqu’en juillet prochain.
Les jeunes gens ont besoin de se voir
et de travailler ensemble, aussi nous tenons à être avec eux et vivre avec eux,^
— La réunion des Mission a eu sa première séance mardi dernierfdans la maison de sa présidente, M.me Pons-Karrer.
Excellent début, sous le regard du Seigneur.
— Dimanche soir, toute La Tour s’est
donné rendez-vous à la gare et au palais
communal pour manifester sa joie à la
nouvelle de la prise de possession de
Trento et Trieste. La fiaccolata, les Vivat,
le discours du maire, M. le chev. D. Jahier, tout a été bien et nous ne pouvons qu’approuver cet enthousiasme
sain et légitime.
Le lundi soir la manifestation s’est
répétée, mais d’une manière plus solen-nelle. La Tour a été pavoisée de drapeaux, tout le jour et le soir illuminée;
vers 9 heures, une longue procession se
dirigea vers le palais communal où le
Maire, le Pasteur de La Tour et le Conseiller provincial adressèrent quelques
paroles à la foule, laquelle sut montrer
son patriotisme réel avec reconnaissance.
La Tour, guidée par l’énergie et l’initiative de son Maire, a fait son devoir.
— Une soirée chez M. le prof. Ribet,
où on a pu jouir de la générosité des frères Decker, a clos cette journée mémorable.
— Lundi soir à cinq heures, notre modérateur, M. E. Giampiccoli, est parti
pour son long voyage aux Etats-Unis.
Nous l’accompagnons avec nos vœux les
plus sincères, en demandant à Dieu de
le bénir dans sa mission et de le reconduire sain et sauf au sein de sa famille.
— Le culte de dimanche sera consacré
à la reconnaissance envers Dieu pour la
grande délivrance qui nous a été accordée.
ANGROGNE. Nous avons la douleur
d’annoncer la mort du jeune soldat d'infanterie Gaydoii Albert, d’Angrogne. Atteint par l’influenza et la polmonite, il
mourait presque subitement san.i- avoir
encore la consolation de revoir le père
et la sœur accourus dès qu’ils reçurenc
la nouvelle télégraphique de son grave
état. Les obsèques eurent lieu dans un
petit pays du haut Trentin et réussirent
vraiment solennelles par l’intervention
des Autorités civiles, militaires et d’une
bonne partie de la population, qui témoignèrent à la famille affligée leur sincère sympathie.
Dieu veuille assister et soutenir les
parents si cruellement éprouvés.
Albert Fuhrmann
aumônier de la D Armée.
ROME. C’est avec un profond regret
que nous avons appris la mort du chev.
Ernest Bounous, employé au. Ministère
du Trésor. Il laisse une jeune veùve
avec deux enfants. — Nous exprimons
à toute la famille, aux parents et à M.
et M.me H. Meynier, notre profonde
sympathie dans leur épreuve.
SAINT-GERMAIN. M. l’aumônier E.
Bertalot communique la mort du fils
aîné de M. Henri Jahier; nous saisissons
l’occasion pour exprimer aux parents
notre plus vive sympathie dans leur deuil.
— Nous avons eu, dernièremenet, à
l’Asile des Vieillards, trois décès: celui
de Jean Menusan, originaire du Pomaret,
mais établi à Pramol, qui a passé près
de trois ans à l’Asile où il se trouvait heureux et surtout utile pour la nombreuse
famille; Shelling Marie, originaire de la
Suisse, mais qui a passé la plus grande
partie de sa vie en Italie, sa patrie d’adoption; elle avajt été placée à l’Asile
par M. le pasteur Adolphe Combe de
Gênes, qui s’est intéressé à elle d’une manière tout à fait paternelle; Gönnet Marie
de Rocheplate, né^ Gardiol. — Ces trois
places laissées vacantes sont déjà occupées.
fie née Prassuit, du Saret, qui nous a
quitté à un âge très avancé et après une
longtie et douloureuse infirmité. Notre
très vive sympathie est assurée fi ces
famïiles e» deuil.
— Comme contraste, mentionnons les
grandes manifestations de joie pour la
délivrance de Trente et de Trieste qui eurent lieu lundi soir aux Airals avec retraite aux flambeaux en parcourant les
bourgades de la Commune au son de
toutes les cloches et du chant des
hymnes patriotiques. Les autorités communales donnèrent en cette occasion
âu- Pasteur de la paroisse le mandat
d’adresser la parole à la population
réunie à 8 h. devant le palais communal.
Ce furent des moments inoubliables.Puissent-ils laisser un souvenir durable et
bienfaisant surtout dans l’âme de notre
jeunesse.
TURIN. Dans sa dernière séance le
Comité de la Maison des Diaconesses de
Turin a délibéré de transférer sœur Lydie
de Turin à Rome, sœur Eugénie Tourn
de Milan à Gênes, sœur Marie Ribet de
Gènes à Milan, sœur Riña Rosabrusin
de Milan à St-Germain, sœur Marianne
Rizzo de St-Germain à Turin. La novice
Léonie Stallé ira à Gênes, et, probablement, sœur Ida Bert qui était en congé,
prêtera main forte à l’œuvre de Turin.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
22.me Liste de Souscription.
M.me Emilie Meille-Gaufrés
(Refuge) L. 250,—
M. Charles Vitale (Hôpitaux) » 300,—
M. Ad. Decker (Hôpitaux) » 25,—
Le même (Orphelinat) » 25,—
M.me Anna Boringhieri (Refuge) » 50,—
La même (Orphelinat) » 50,—
L. 700,—
Listes précédentes » 17.099,55
Total L. 17.799,55
Nouvelles politiques.
foulée par nos troupes victorieuses dans
loùtes les vallées des Alpes et sur toutes
les toutes de la plaine, n’existe plus. Elle
a pierdu tout son matériel; 300.000 prisonniers et pas moins de 5.200 canons
sont restés entre nos mains.
La dissolution de l’armée a suivi de
près r effondremerit de l’empire des
Absburg. Les révoralions nationales qui
se aont produites à Prague, à Agram, à
Budapest et même à Vienne, ont rompu
l’union politique. Il n’y a plus de gouvernement central, mais des assemblées
et des conseils nationaux qui s’organisent. L’empereur Charles ï ne sait plus
quel asile chercher. Le comte Tisza est
tombé, victime d’un attentat. La république a été procla mée en Hongrie et
en Bohême.
— La Turquie a capitulé acceptant
toutes les conditions imposées par les
Alliés. Les principales sont; Ouverture
des Dardanelles et du Bosphore et libre
accès à la mer Noire. Restitution sans
conditions de tous les prisonniers de
guerre. Démobilisation immédiate de
l’armée turque et reddition de toutes les
garnisons de Syrie et Mésopotamie. Reddition de tous les officiers turcs en Tripolitaine et en Cyrénaïque à la garnison
italienne la plus proche. — Les hostilités ont cessé à midi de jeudi 31 octobre.
— La bataille en Belgique et en France
n’a pas ralenti, mais les alliés ont rencontré cette semaine une résistance plus
ferme. Ils ont toutefois avancé et capturé des prisonniers. Les Serbes ont repris Belgrade et achevé la délivrance de
leur pays. Nos troupes avaient occupé,
avant l’armistice, Scutari en Albanie.
Deux de nos vaillants officiers de marine
ont fait sauter, il y a peu de jours, dans
le port de Pola, le Viribus Unitis, le dernier grand cuirassé qui restait à l’Autriche. - E. L.
SAINT-JEAN. Encore des départs.^
Nous en eûmes quatre dans le courant
de la semaine dernière: Gardiol Jean, 71,
am*, au Refuge; Rivoire Jean Daniel
86 ans, à Bellerive; Simond Eli, 18 ans,
soldat, à l’hôpital de Luserne; Frache
Catherine née Dominici, 33 ans, à la Cassina Ricca. Les funérailles de cette dernière furent tout à fait imposantes. Elle
appartenait à une famille catholique, ce
qui explique qu’aux nombreux vaudois
se joignirent plusieurs centaines de catholiques, pour lui rendre» les derniers
honneurs. C’était une immense foule qui
se pressait, dimanche vers 3 heures, dans
la cour de la famille Frache. M. Rostagno
eut rarement une plus belle occasion
d’annoncer le salut par grâce, par la foi,,
et de l’espérance du chrétien à un si
grand nombre d’auditeurs qui des véritésde l’Evangile sont à peu près à jeun.
Le 6 novembre nous eûmes, au Refuge, un autre service funèbre, dû au
décès de la bonne magna Marguerite Bas
Pour F « Echo » des Soldats.
A. E-, La Tour fr. 5,
C.-A. Tron, Direcieur-Responsable~
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
L’armistice est signé. Les hostilités
contre l’Autriche-Hongrie ont été suspendues sur tous les fronts à partir du
4 novembre à 3 heures de l’après-midi.
Nos ennemis ont posé les armes après
avoir essuyé la défaite la plus écrasante
que l’on puisse imaginer. Après 41 mois
de lutte nos troupes ont remporté la
victoire. La bataille gigantesque engagée le 24 octobre par 51 divisions italiennes, 3 britanniques, 2 françaises, 1
tchéco-slovaque et 1 régiment américain
contre 73 divisions austro-hongroises,
n’a duré que 11 jours, mais déjà le septième jour les parlementaires autrichiens se présentaient au haut commandement de notre armée en vue de la cessation des hostilités et de la conclusion
d’unarmistice. Le général Diaz en a référé
au Président du Conseil des Ministres,
actuellement à Paris pour la conférence
interalliée. C’est la conférence qui a précisé les conditions auxquelles l’armistice
pouvait être consenti, et le général Diaz
en a donné communication aux parlementaires autrichiens au nom de toutes
les "puissances alliées et des Etats-Unis
d’Amérique. Les conditions ont été acceptées au moment où l’armée autrichienne était chassée presque complètement de notre territoire envahi, au
moment où les troupes de la l.re armée
entraient dans Trento, et des détachements de bersaglieri et de marins débarquaient à Trieste.
La lutte a été longue et rude surtout
dans les montagnes où l’armée autrichienne a résisté énergiquement, particulièrement sur le Grappa et le plateau
d’Asiago. Mais ces formidables positions
disputées depuis tant de mois, ont été
conquises. La résistance ennemie a été
brisée : nos troupes sont entrées à Feltre
et à Belluno pendant que les autres armées qui avaient forcé plus bas le passage du Piave avançaient irrésistiblement à travers la plaine de la Vénétie,
.arrivaient à la Livenza, puis au Tagliamento, et notre cavalerie entrait finalement à Udine. La guerre s’étendait sur
tout le front, jusqu’au Tonale: nos superbes soldats avançant de tous côtés
au delà de l’ancienne frontière du Trentin occupaient Rovereto, Mattarello et
'enfin Trento. L’armée autrichienne, re
II 27 Ottobre, al Convalescenziario dì
Boscochiesanuova (Verona), dopo pochi
giorni di crudele malattia, cessava di vivere il soldato
ALBERTO GAYDOU
di Antonio, d’Angrogna (Bertot).
Nel darne il triste annunzio, i parenti
ringraziano, col cuore commosso, il cappellano valdese sig. Fuhrmann, che presiedette la sepoltura; il direttore del Convalescenziario, capitano-medico Stroppa;
il cappellano cattolico, don Giuseppe Bocconcello, e quanti assistettero il loro caro
nei suoi ultimi giorni e presero parte al
suo funerale.
Il presente annunzio tien luogo di partecipazioni personali.
Angrogna, 3 Novembre 1918.
Il marito, i figli é parenti tutti della
((Ximpiantcì n
Ilei
ringraziano sentitamente quanti vollero
prender parte al loro dolore, accompagnandone l’amata salma all ultima dimora,
€ inviando fiori e condoglianze.
Uno speciale ringraziamento mandano
al Sig. Luigi Rostagno, pastore valdese,
per le elevate parole pronunciate in memoria della cara Estinta.
Luserna S. Giovanni, 6 Novembre 1918.
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