1
Soixante-sixième année - Anno Vm*.
22 Août 1930
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N» 31
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables,,., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil, IV, 8).
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Si tant de regands se tournent vers la
jeunesse, si à l’heure actuelle surtout
nous comptons tellemenfc sur la jeunesse
pour demain, c’est qu’elle doit être une
force. Mais que d’ennemis qui attentent
à sa vie, que de maladies qui la flétrissent
avant le terni®. C’est %n bien triste spectacle que celui des moissons (dorées qui
sont piétinées et ravagées; uin pluB navrant encore est celui de richesses en
herbe et idle promesses d'automne odieusement saccagées et détruites.
Voici le tourbillon de la mondanité qui
s’abat de plus en plus sur (notre pays. Qui
de vous n’a pas senti la force des voix
tentatrfces comme celle-ci : Il faut que la
jeunesse se passe. Jouis de la vie. Lâche
la bride à tes passions. Dès lors le pas
vers l’impureté est ¡court et faieile ; et
c’est la somll'îire du corps, (du cœur eit de
l’âme, c’est le suicide moral, lent, mais
fatal. Voici la vague de lu paresse qui
emtramc tout. Ils maudissent la loi du travail. D’autres disisipent follement ce qu’üs
i». ont resu. Or, qu’espérer d’u» jeune 0ui
fuit le travail ?
A la faiblesse ,de cette jeunesse-là j’aime
à voUiS rappeler la force des jeunes auxquels écrivait l’apôtre Jean : jeunes gens,
dit-il, vous êtes forts.
C’est intérieurement qu’il faut être fort.
C’est le cœur qui dOit être le moteur
d’une vie féconde, ce sont toutes les facultés qui doivent être mises en action
pour le bien.
Jeunes gens, ayez l’intelligence forte.
On accuse le christianisme (d^Iappauvrir
l’intelligiejnce. Donnez, vous aussi, à ce
mensonge, un démenti focrmel, en prouvant
par votre exemple que l’Evangile au contraire élargit les horizons înteUectueis.
Vous avez ¡ici deux enmemis à combattre. Le premier, c’est Vignorame. Elle est
un malheur lorsqu’elle n’est pas une
faute ; connaître c’est un privilège et en
même temps un devoir sacré. La science
n’est pas ennemie de la foi, elle en est
la compagne et l’auxiliaire. L’apÔtre Pierre
disait ; Ajoutez à votre foi la science. Le
dooixième ennemi à combattre c’est le
doute. Il est un doute respectable et nécessaire, c’est celui qui précède la foi et
y conduit, c'est l’imihe bien faible qui annonce le jour. Mais il est un doute maladif
et stérile qui éloigne l’âme de la foi et
la coMidt au scepticisme, cette mort de
l'âme : celui-cii est le crépusoule du soir
qiua annonce la nuit noire et redoutable.
Jeunes gans, ayez la volonté forte. Ce
conseil peut paraître superflu, adressé à
la jeunesse. Ne l’accuse^t-on pas d’être
trop souvent volontaire et présomptueuse ?
Gardons-mous de croire que ce sont là les
preuves d’une volonté forte. Bien au contraire, l’entêtement amnonce plutôt la faiblesse de la volonté que sa force, c’est la
volonté déviée par l’orgueil et l’ignorance.
Evitez tout ce qui ressemble à de l’obstinatîon et à de la présomption, soyez toujours prêts à céder à autrui quand l'orgueil et nom la oonsdience est an jeu.
Jeunes gens, ayez du caractère. Une
fois au clair sur ce que vous avez à faire,
faites-le on dépit de tous les obstades et
de toutes les oppositions. Appliquez-vous
à donner, à donner à votre âme qiuelque
chose de la trempe de l’acier. En présence
de tout ce qui veut ternir votre dignité,
votre réputation, votre honneur, apprenez à répéter un petit mot mais' gres
de conséquences' : Non. Que d’hommes se
sont perdus, faute de ne plas avoir su
s’en servir. Pour savoir dire non aux autres il faut (d’abord avoir appris à se le
diire à Scà'-même. Ce n'’est que lorsqu’on
est maître de soi qu’on le devient des circonstances extérieur*.
Jeunes gens, ayez le cœur fort. On parle
légèrement d!u cœur des jeunes, de ses
faiblesses, dé ses entraînements.
La passion ce n’est autre chose que le
cœur soustrait au contrôle nécessaire de
la conscience et de la volonté. En garde,
jeunes gans, celui qui est maître de son
cœur est plus fort que celui qui conquis
des vflies.
A la place des affections qui dégradent
il faut inspirer au cœur un amour qui
élève, à la place des passions qui retraicissent l’âme il faut lui .donner une
grande passion qui l’ennoblit et la dilate.
Or, mes amis, l’Evangüe seul offre à votue cœur des objets assez grands pour répondre à ses besoins d’aimer: amour de
recannaissaniæ et id’adoration pour Dieu,
ái3^r"de campOssûM"et de fraternité
pour les hommes.
Soyez forts de votre vie d’étudiant. Vous
avez beaucoup reçu, on attend beaucoup
de vous. C’est le moyen pour être fort
plus tard dans la vocation dans laquelle
vous entrerez. Vous avez aujourd’hui et
demain le droit et le devoir d’exceller
(dans tout ce que vous entreprenez, mais
surtout de laisser toujours et partout une
empreinte de cette supériorité morale et
spirituelle qui laisse des traces bénies de
votre passage.
La force (dont jp vous parte résulte
d’une idetoire positive remportée sur le
malin. « Jeunes, je vous écris parce que
vous êtes forts et que vous avez vaincu
le maün ». Le mal asservit l’âme toute entière et paralyse toutes les nobles facultés. Il faut le vaincre sur tous les points.
Ce n’est qu’à ce prix qu’ofn est fort.
_____________ j- t.
□□□□nannnnnnnan onn n n na
imes-Eini
i Ime iBip ai dodë
(Suite et fin - Voir numéro précédent).
Le Pain de vie.
La Parole de Dieu est la nourriture
quotidienne de l’âme. « Il est vrai :
L’homme ne vivra pas de pajn seulement,
mais d!e toute parole qui sort de la .bouche de Dieu» ((Matthieu IV, 4)p
A qui n’est-il pas arrivé, dans un moment de presse, de manquer un repas,
de travailler toute la journée sans même
penser à Son jeûne prolongé ? Mais après
un certain temps, il a été pris d'un sentiment de lassitude, il a constaté une diminution sensible de ses forces. Qu’y a-t-il
donc ? Un instant de réflexion suffit pour
lui rappeler qu’il n’a pas pris d’aliments
depuis un certain temps, et que te système épuisé demande un renouvellement
de ses forces. Il faut que les forces spirituelles soient renouvelées exactemient de
la même façon : en s’alimentant de la
Parde de Dieu.
Il n’est pas plus jxissible de conserver
la vigueur spirituelle sans se nourrir quotidiennement de la Parole de Dieu, qu’il
,ne l’est de conserver ses forces physiques
sans participer à la nourriture de chaque
jour. Participez à la Parole de vie. C'est
par l’usage qu’on apprend à l’aimer.
La source de toute doctrine.
Les Saiintes-Ecritures sont une règle
parfaite de foi et de vie. C’est là que
Se trouvent toutes tes doctrines du ealu't.
C’est ce que le Saint-Eslprit nous dit par
la plume de l’apôtre Saint-Paul ; « Toute
l’Ecriture est divinement inspirée et utile
pour éUseignér, pour ccmvaincre, pour
corriger, pour instruire dans la justice,
afin que l’homme de Dieu soit accompli
et bien préparé pour toute bonne œuvre »
(2 Tim, III, 16, 17).
De tout temps, Dieu a régné, et il a
dirigé les évènements : il a rendu son
témoignage par le Saint-Esprit qui parle
dàins les Saüutes-Ecritures. Les' expériences rapportées des siècles passés' Ont leurs
enseignements pour le temps présent :
« Toutes tes choses qui ont été écrites
auparavant, l’ont été pour notre instruction afin que, par la patience et te conaolation que donnent les' Ecritures, nous
possédions l’espérance» (Rom. XV, 4).
Désaltérons-nous à ces eaux spirituellfis.
Savourons ces dOuces paroles du Sauveur.
Laissons-nous transformer par efles, car
nous serons œ que seront nos méditations.
Le Livre 'de toute la famille chrétienne.
Dans toutes les langues, ü parle au
cœur humain. Sa puissance transformatrice a été manifestée dans tous les riècles, sous tous tes ciels, et au sein de toutes les races. L’un (des Evangiles avait été
traduit dans 1a langue Chiluba, de TAfrique centrale. Au bout de quelques temps,
un chef se rendait auprès de Dan Criawford, te missionnaire. Ce chef barbare et
sanguinaire était devenu humble et docile
comme un enfant. Il expliqua sa conversion de te façon suivante : « J’ai été stupéfait de constater que le Christ pouvait
parler te Chilüba. Je l’ai entendu me parler par les pa(ges imprimées, et ce que
je lui ai qntend'u diire, c'est ; « Suis-moi ! ».
Un chrétien s’exprime de la façon suivante touchant l’universalité de la langue
des Ecritures :
« Nées en Orient, et revêtues d’images
orientales, les Saintes-Ecritures foutent
d’un pied également familier tous les
sentiers du monlde; elles prennent possession d’un pays après l’autre, se trouvent partout également chez elles. Elles
ont appris à parier au cœur des hommes
dans des centaines de languies. Elles entrent dans les palais pour enseigner aux
souverains qu’ib sont tes serviteurs d'n
Tr&-Haut, et dans l’humble chaunaière
pour aipprendine au paysan qu’il est le fils
de Dieu. Les enfants écoutent les hiistoires avec émerveillement et idaisir, ©t les
sages les sondent comme les paraboles de
la vie. Elles ont une parole de paix pour
les heures de péril, une parole ¡de consolation pour le jour de la calamité, une
parole de lumière pour les moments les
plus sombres. Leurs oracles sont cités
dans les assemblées du peuple, et leurs
conseils se répètent aux oreilles des solitaireS. Le sage et l’orgueilteuix tremblent
devant leurs avertissements; mais pour
le blessé et l'âme repentante, elles savent
trouver des accents maternels.
« Comme les perles, leurs paroles deviennent plus riches quand on tes serre
plus près de son cœur. Nul ne peut se dire
pauvre et délaissé tant qu’ü possède réellement ce tr&or. Quand le paysage s'assombrit et que te pèlerin tremblant entre
dans te défilé appelé vallée de l’ombre, il
ne redoute nullement d'y entrer ; il æ
saisit de te houlette et du bâton des Ecritures, et dît à ses parents et amis : « Au
revoir ! Noujs nous retrouverons :! ». Se reposant sur oe support, il s'avance vers le
passage seflitaire comme celui qui émerge
des ténèbres à te lumière.
Jésus, thème central.
Dans toutes les parties du Livre de
Dieu, Jésus nous est présenté comme le
Sauveur du monde. Partent des Ecritures,
il dit lui-même : « Ce 'sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean V, 39).
« Tous les prophètes rendent de lui ce
témoignage» (Actes X, 43). Il nous y est
présenté comme le Messie, tant dans les
promesses que dans les prophéties', tant
dans lés types que dans les ombres. Il est
te personnaiïité vivante et divine qui est
mise en relief (dans tous tes livres qui composent le saint Volunie. Lorsque nous te
lisons avec recuefllement, l’Auteur nous
semblie tout près à chaque page.
L’ayant contemplé au moment où il
donne sa yie dSyinie en sacrifice pour te
le péché, nous l’avons aussi vu vainqueur
de la mort pour être notre Souverain Sacrificateur dans le temple céleste. Lorsque
nous relisons ces pages sacrées, de 1a Genèse à TApocalypse, nous le trouvons couronné Roi des rois, revenant pour emmener ses enfants dans les demeuras éternelles qu’il est allé leur préparer.
«La Parole du Seignefuir demeure éternellement » (1 Pierre I, 25). « Le ciel et
la terre passeront, mais mes pardles n©
passeront pas» (Matthieu XXIV, 35).
Terminons par une parole de l’abbé
Bergier :
« Nous sommes certains de 1a divinité
de nos Ecritures, parce qu’elles ont été
(données comme Parole de £)i©u à l’Eglise
chrétienne, par Jésus-Christ et par ses
apôtres : ce fait est incontestable, puisque tes apôtres les citent comme telles
dans leurs propres écrits, et que l'Eglise
les a taujcuirs regardées comme telles.
Sur un fait aussi simple et aussi important, la société chrétienne n’a pu tromper
personne ni être trompée.
« Dans son rétablissement, dans toutes
les disputes qui sont survenues, l’Eglise
s'est servie .de l’autorité des livres de
l’Ancien et (du Nouveau Testament pour
prouver te vérité de sa croyance pour la
défendre contre tes hérétiquas qui osaient
l’attaquer. Toutes les contestations as réduisaSent à savoir si tel dogme était enseigné Ou non dans nos livres saints... ».
CHANGEMENT DE PRÉFET.
S. E. le préfet Maggioni vient ,de quitter Turin, après avoir (desservi cette provimoe avec distinction pendant deux années. Il avalit appris à conntetre et à estimer nos Valléesi, qu'il avait visitées
maintes fois. On n’oubhera pas Sa visite
à Pramol, et tout (dernièrement celles du
Vilter et de La Tour, où il prononça un
discours remarquable. Ainsi nos vœux les
plus sincères le Suivent.
S. E. le préfet Ricci, qui lui succède,
est connu comme un des plus appréciés
fonctionnaires du Gouvernement. Nos souhaits de bienvenue.
2
La céléiirati ila la Saiate-CÉ.
III - Comment redonner à la SainteCène la place qui lai convient
dans le culte?
{Suite et fin).
Si j’interrogeais un grand nombire de
personnes, peut-être la réponse 'seirait-elle
uinandme : « Le problème est d’ordre spirituel. Invocpons le baptême de l’Esprit,
rallumons la foi, suscitons un réveil; et
les âmes reviendroint à la Table Sainte ! ».
— Fort bien ; la réponse est très juste.
Mais n'est-ce pias la même réponse Qpe
nous dobnonfe à tous les problèmes de .la
vie ecclésiastique ? L’affaiblissement religieux in’ast-il pas le mal de toute institution ecclétsiastique qui va de travers ? « Et
pourtant — remarque M. Lauridl — toutes ne sont pas' également atteintes par
une cause qui, étant la même, devrait
agir également. Et surtout cela ne nous
empêche i>as de les ajuster, quand nous
le pouvons, en vue d’un rendement meilleur, car, attendre d'elles ce meilleur rendement par le seul développement de la
vie qu''e!lles sont précisément chargées de
dévebpper, c’eist choir en un cercle vicieux». Le problème demeure.
1“ Tout d’abord, relevons le fait déjà
mentionné qu’un certain nombre de personnes pieuses s’abstiennent dé participer
à la Sainte-Cène, parce qu’elles en ont une
idée très haute, et s’en estiment indignes.
Rappelons-leur que la Table Sainte n’est
pas ixjur lés parfaits. Elle est pour les
affamés de biens spirituels. Elle ne sanctionne pas un état de grâce (loin de nous
l’esprit pharisaïque) : elle est un moyen
de grâce. Sans doute, ,naute devons rappeler aux fidèles la Sainteté du rite, les sentiments qu’il requiert, et surtout les engagemen'ts qu’implique cet acte sacré.
Mais, comme Je dit le professeur Monastier, « cela suffit pour les gens sérieux ;
pour ceux qui ne sont pas sérieux, rien
ne suffit ». Moyen de grâce, somme d’énergie pour nous aider à gravir la montagne de la sainteté. Insistons sur ce point.
2® Rapjjeîons à nos frères ce que nous
avons vu dlans la première partie : ,1e sens
à la fois solennel, tragique et doux, vivifiant, rempli de consolations et de sainte
allégresse: tout ce qui fait de la Table
Sainte une oasis bienfaisante, un puiæant
moyen de communion avec Dieu et avec
nos frères, un sanctuaire dans lequel mous
avons le privilège et le dévoir d’entrer régulièrement, pour offrir wtre culte à
Dieu.
3® Faisons de la Sainte-Cène réellement
le centre dd culte. Dans ce but, céiébrons-la plus Souvent. Je ne dis pas que
nous devions suivre à la lettre l’exemple
de l’Eglise primitive, qui la célébrait tous
les jours. Ces temps-là étaient exceptionnels. Miáis, diu moins, pourqjuoi ne pas suivre l’exemple des premiers siècles? D’où
nous vient l’habitude de la célébrer si raremeint ? — Tout le monde le sait : c’est
un héritage du XVI® siècle. Mais cette
coutume ne devait pas continiuer. La Réforme détermina, comme sur bien d’autres
points, une réaction qui avait sa raison
d être. Mais à l’égard de la Sainte-Cène
— comme sur d’autres points —- ce qui
devint ensuite une habitude séculaire, ne
devait être, dans k pensée des Réformateurs, qu’une mesure transitoire, pour la
préparation des fidèles. En effet, Calvin,
qiui fut sains doute, avec Zwingle, le réformateur le plus radical, pour ce qui a
trait aux rites, s’était proposé de revenir
sur ces mesures radicales et transitoires.
Dans le livre Jem Calvin, de M. E. Doumergue, noms trouvons ces parole du Réformateur : « Quand je vins ici (à Strasbourg) pour la première fois, on ne distribuait la Cène que trois fas par an...
J’aurais aimé une fois par mois; maip
voyant que je ne réussissais pas à convaincre les gens, il m’a paru préférable
de céder à l’infirmité du peuple, plutôt
que de lutter avec ténacité». Avant les
fameux articles de 1537, il écrit : « Tous
les dimanches pour le moins.-. ». « A tout
le moins chaque semaine une fois», dit-il
dans la dernière édition de l’Institutîm.
« Certe cette coutume kquelle commande
de communiquer une fois l’an est une très
certaine invention du diable. Il fallait bien
que Ton fît autrement. On devait à tout
le moins, chaque semaine uine fois, proposer à la Congrégation dés Chrétiens la
Cène de notre Seigneur ».
Nous savons que Jean Calvin avait Tintentîon de proposer cette réforme de sa
réforme à la Compagnie des Pasteurs de
Genève. La mort Ten empêcha. Et ce qm
n’auradt dû être que provisoire devint une
coutume. Sur ce point, et sur bien d’auttrès, nous qui' nous considérons comme les
héritiers de Calvin, en réalité nous ne le
sommes pas : nous sommes, au contraire,
les héritiers d’une tradition que lui-même,
au début, a conidam/néa.
Or, comme toutes les traidâtiOns, celle-ci
aussi a ses défenseurs. Et que nous disent-ils ? — « Si k Sainte-Cène était célébrée plus fréquemment, elle perdrait en
solennité : elle ne serait bientôt qu’une
habitude, un formalisme ». — Nous répondons : le même, identique danger menace
tous les autres éléments dlu culte : le formalisme est l’éternel ennemi ; il nous poursuit partout, même dans les lieux de
cuite lies plus austères et les plus négligés, même dans les cultes d’où ont été
chassés l’art, le mysticisme, le sens de la
réalité pratique de la vie, de . cette vie qui
n’est pas seulement matière, sans doute,
mais qui n’est pas non plus Seulement esprit, mais est esprit et matière.
Il y a plus. Observez : comment se
fait-il que tant de personnes désertent le
culte, et prennent leur parti de cet état
déplorable de leur âme ? Ces personnes
n’en arrivent pas à ce point tout d’un
coup : les premiers temps, leur âme en
souffre; ensuite, petit à petit, les liens
se relâchent, les aspirations spirituelles
s’assoupissent, k nœtajgie du Sanctuaire
se fait sentir toujours moins : enfin, on
ne sent plus le besoin de participer au
culte. Or c’est bien là ce qui arrive aussi
pour cette partie essenitiielle du culte qu’est
la Sainte-Cène. En la célébrant rarement,
nous en sentons un besoin moins profond,
nous nous habituons à nous en passer. Au
contraire, dans ce domaine aussi, le dicton populaire trouve une application magnifique ; « L’appétit vient en mangeant ».
Le repas spirituel plus fréquent suscite
un désir croissant. Célébrons donc k
Sainte-Cène plus souvent. Quelques-uîies
de nos Eglises la célèbrent déjà une fois
par mois. Ce pas en avant mous a déjà
permis de constater que même des personnes que nous croyons complètement
éloignées, perdues dams le désert de Tindifférence, se sont senties attirées vers k
Table diu Seigneur. Mais cela ne suffit pas.
Quand la Sainte-Cène sera célébrée chaque dimanche, eUe occupera — alors Seulement — la place qui lui convient. Notre
culte ne sera plus mutilé d’un élément
essentiel : on le rétablira dans son intégrité, et il retrouvera toute son efficacité.
4“ Nous aimons à croire que dans la
plupart des cas l’on ait abandonné la malheureiuse habitude — qui s’est introduite
qui sait où et qui sait quand — dé congédier une partie de l’assemblée (c’était
parfois la très grande majorité) avant la
Sainte-Cène. Heureusement, ce congébénédiction a disparu de nos liturgiœ plus
récentes. Que personne ne pratique plus
cette coutume de funeste mémoire : c’était
faire de la Sainte-Cène une appendice, un
accessoire, quelque chose enfin qui avait
une importance secondaire, Insistons pour
qfue toute l’assemblée reste, et participe
au moins en esprit à la sainte cérémonie. Et, de grâce, bannissons dé notre kngage l’expression : « lé Culte et k SainteCène » : c’est une hérésie ! Le culte implique k Sainte-Cène.
5° Nos 'liturgies, reconinaissons-le, ont
été améliorées. Nous n'y trouvons plus ces
longues dii^ertationB ou leçons dogmatiques, lourdes et inopportunes, puisque les
communiants doivent avoir été instruits
sur la signification de k Sainte-Cène. L’on
n’y entend plus le grand fracas des foudres du Final, comme dans les liturgies de
jadis, qui, non contentes de citer les menaces adressées par Saint-Paul aux Corin
thiens, en renchérissaient encore la dose,
à tel point jque la Table du Seigneur —
k Table de l’Amour — était transformée
en un lieu terrible, en un objet d’épouvante. Faisons un pas de plus. Persuadés,
comme nous le sommes, que les pardes de
Saint-Paul furent écrites dans des circonstances très particulières, qui sont étrangères à inos assemblées, réservons cette page
pour d’autres occasions : nous pourronB les
méditer, et en tirer de précieux ense'gnements. Je suis sûr que Saint-Paul luimême mous dirait qu’il n’a pas eu du
tout l’intention de rédiger une page liturgique, et que nous devons préférer k
simple lecture de l’Institution, telle que
Saint-Luc nous k rapporte.
Encore à propos de Liturgie. En célébrant k Sainte-Cène une fois par mois,
et si on la célébrait chaque Dimanche, ne
risque-t-on pas de prolonger trop le culte ?
— Question importante, car si d’un côté
nous ne devons pas trop céder à k fièvre
de vélocité qui caractérise nos temps, d’autre part les distances sont souvent considérables. Eh bien, nous croyons que le
sermon du dimanche matin devrait être
toujours succint et bref. En tout cas, ü y
a sans doute moyen de maintenir quand
même le culte dans Ses justes limites de
temps. Nous croyons aussi qu’il serait bon
de célébrer de temps à autre des cultes
avec Sainte-Cène et sans prédication, et
cela dans des circonstances spéciales.
S! SS S!
Nous ne touchons pas ici à -la question
du choix entre k ccfupe unique et les coupes individuelles. Cela nous amènerait trop
loin. Seulement, qu’il nous soit permis
d’exprimer le vœu qu’etn adoptant les coupes individuelles on le fasse de k façon
la plus convenable pcssiMe, en évitant que
Ton puisse évoquer en quelque Sorte l’idée
d’un bar. Quant au reste, que chacun se
règle d'après les circonstanoes locales. M. le
pasteur Lauriol propose une méthode originale. En écartant, pour de bonnœ raisons, Tusage ancien de k coupe commune,
et, pour d’autres raisons, celui dias coupes
individdelles, il propose le retour à la
coupe unique, mais en modifiant son
usage : il S’agirait d’offrir l’a coupe Unique à chaque communiant, lequel k « élèverait », sans y toucher des lèvres, sans
boire du viri. Or, comme cet usage est
déjà en vigueur dans quelques' Eglises de
France, et a obtenu Tassentissement de
plusieurs, nous désirons exprimer le vœu
qu’il ne traverse jamais les Alpes !
Mais ce n’est pas là ce qui nous préoccupe : nous avons fait allusion aux modalités de la célébration de ce Sacrement,
uniquement pour souligner la nécessité de
faire tous nos efforts afin que la SainteCène devienne pour tous nos membres
d’Eglise un centre de grande attraction,
et qu’elle ait un jour — que nous souhaitons proche — la place qui lui convient
dans le culte : k place d'honneur.
Je le sais, nOs traditions nous sont chères : que les enseignements clairs et précis
qui nous viennent de TEvangile nous
soient pluis chers encore. Que nos traditions ne deviennent pas des chaînes qui
nous tiennent éloignés de k Vérité absolue ; qu’elles ne soient pas un voile qui
nous cache les réalités spirituelles.
Quamid k Sainte-Cène sera dans le
culte, sera pour l’Eglise ce qu’elle doit
être, ce qu’a ■voulu qu'elle fût Celui qui
l’a instituée, elle sera un élément de vitalité pour lUOB Eglises, une source de précieuses bénédictions. Jean Bektinatti.
A nos Correspondants et Collaborateurs.
A. M. : prochain numéro.
S. P., Gottlieb, G. M., E. B. : reçu, merci.
ESAMI DI MATURITÀ.
On .nous prie d’annoncer que les examens de k session d’automne commenceront le 29 septembre, au lieu du 22 septembre, comme il avait été anncaMé dans
k circulaire ministérielle du 20 mai
dernier.
Le Congres des Unions CirMennes
de Jeunes Gens.
A Forni di Sotto, beau village alpin de ’
k Garnie, a eu lieu, du 3 au 10 août, l
le Cbngrès National des Unions Chrétien-1
nés de Jeunes Gens d’Italie. Le magniflque décor des Dolomites, les graindis bois ,
de sapins et des mélèzes, l’accueil très
0)rdkl de k population, qui 'a salué lesUnionistefe par des inscriptions enthouriastes sur les murs et les a reçus dans ses
belles maiBonis, TorganasatSon très soiignée,
dirigée avec un admirable dévoueiment par 4.
MM. Jean Eertinatti et Nestore Cacciapuoti, le milieu joyeusement fraternel dee
Unioniistes de la Vénétie, ont rendu facile
k tâche des Congreœiistes, ont donné au'
Congrès un caractère très sympathique et
une haute inspiration chrétienne.
Le Congrès a été précédé par trois bonnes journées de préparation, dans lesquelles les sujets les plus importants, qui
ont passiioniné récemment le monde unioniste italim, ont été présentés par des
orateurs compétents, examinés, étudiés, ,
discutés sous leurs différents asipects, toujours d’une façon très fraternelle et sereine. M. Bassanesi park de l’état inteìlectuel, 'social, spirituel de k jeunesse de
nos jours, iconsidérant les différentes manifestations de sa vie,, k Culture, k société, le sport, k famille, l’amour, avec
un sens très profond d’observation. M. le
prof. Falchi traita avec beaucoup de profondeur uin sujet fondamental de la vie
actuellei, la crise ,de notre siècle, caractéirisée par un besoin irrésistible d’autorité,
qui peut se résoudre 'seulement par k
pr&enee du Christ. M. Jeian Miegge présenta les différentes conceptiom de Dieu
dans le monde moderne, oonqluasnit par
l’affirmation du principe calviniste de k
théologie de Barth et démontrant 'uine ^
très large culture théoilogique et philosoiphiique. M. Jauni exposa, avec la profondeur et k clarté qui lui sont habituelles,
les principes fondamentaux et les buts
du panchristianisme, en indiquant particulièrement aux Unions le devoir de le
soutenir. Ses idées furent commentées,
pour ce qui regarde les' Unions, dans deux
rapports de MM. Stefanini et Gilardi. Les
discussions, très intéressantes et serrées
quii ¡suivirent, démontrèrent non seulement
le désir fraternel d’un accord des différentes tendances, mais les points de contact très réels, 'dus à k commune inspiration chrétienne.
Le Congrès commença afficiellement
dans l'après-midi du 7 août, par un sobre
et chaud discours du président du Comité
National, M. Fa'lichii, Un appel preæant à
la vie chrétienne et au sacrifice pour le
Christ. Le Bureau fut nommé dans les
personnes de MIM. Cervi, président, prof.
Sami>erisi et A. Bensi, vice-présiidlents.
De .nombreuses adhésions furent lues ;
nous Citoins celles des Comités Nationaux de France, d’Angleterre, de Hol-,
lande, de Suisse, du Modérateur de l’Eglise
Vaudoise, de M. Taylor; directeur des
Y. M. C. A. d’Italie, des chefs des œu’vres
profitantes itaiieinnes, etc. M.lle Efise
Meyniier, joour ,les Ulntions de Jeunes Filles,
et M. Johaninot, pour le Comité Umiversél
de Genève, portèrent personnollemeet l’expression de leurs 'Souhaits fraternelis et de
la solildarité chrétienne. Le télégramme
suivant fut envoyé au Roi d’Italîe : « CoHr
grosso A. G. D. G. riaffermando prìncipi
fede cristiawi in armorAa sentimento patrio esprime profonda devozicme Vostra
Maestà simbolo vivente tradizione italiana », Et au Président dies Ministres :
«Congresso A. C. D. G. confermando solennemente necessità valori cristiani pel
progresso della patria italiana presenta
E. V. vivi ossequi ».
Le premier rapport fut présente par
M. Albert Sibilile, qui exposa les principe idéaux qui constituent la raison d’être
de TUnionisme italien, étudiant leurs origines, leurs développements, teurs buts
dans le milieu .national et protestant, et
résumant indirectement le idée esentielle expeée le jours précédènits. Le
I
3
•rapport, clair, profond, complet dans toutes ses parties, provioic[ua une vjve idiscus- sion, quii fut résumée dans ces dêdlarations présentées par M. Falchi et approm
•vées par toute Rassemblée : Deux courants
de pensées se sont manifestés au Con, -grès : le premier, protestantisme intransigeant (ou Gruppista), signifiait lun appel
aux principes du christianisme protestant,
:sans conciliation possible avec le dathoiliir
cisme officiel ; le ideuxième, panchrstianisme, signifiait un appel au christi^isme
■œcuménique, renfermant dans lune unité
supérieure ,les éléments vrais contenus
dans toute religion chrétienne. Les deux
courants étaient séparés par des craintes
et des suspicions ; mais la discussian' a
démontré que cela n’avait pas' de raison
d’être ; que le panchristiianisme ne signifiait pas une possible entente avec le catholidsme officiel, ni le protestant'sme intransigeant, une limitation du christianisme dans une formule historique; et
■que l’accord des deux tendances se retrouve dans l’Unionisme, en tant qn’d
affirme un christianisme plus vaste, posé
sur les fondements inaliénables de la réformation protestante, dans lequel se retrouvent des âmes' de différentes tendances ecclésiastiques qui veulent odniserver
les vraies valeurs chrétiennes. C’est siur
ce résultat que le nouveau Comité National :se basera dans son travail futur.
Un rapport ide M. l’ing. Eynard sur
l’organisation unioniste italienne, exprimant la profonde connaissance et le grand
amour de ce vieil ami des Unions, se résuma dans un ordre du jour qui, confirmant l’adhésion pleine et entière à la
base de Paris, affirme que l’œuvre religieuse de propagande chrétienne doit se
trouver au centre de toute activité unioniste, tout en laissant à chaque Union la
liberté de la développer selon ses' propres
•vues.
Trois rapports exceUents furent présentés Sur les activités pratiques des
Unions, par MM. Sampefiisi (œuvres ■sociales), Gilardi (travail inteifiectuel), Fasulo (sports). Notons Fordre du jour sur
l’activité sociale, présenté par M. A. Jala,
par lequel, confirmant que le principe
chrétien doiit se manifester par le service
et le sacrifice, décide que chaque Union
fédérée organise une œuvre utile et pratique de service moral, intellectuel; social,
pour le bien du milieu dhnS lequel elle
se trouve ; et en réfère au Comité National avant le Congrès prochain.
Le présidant du Comité National, M. Falchi, dians son rapport moral et finiancier
du Comité pour les trois dernières années,
exposa l’état et la marche des Unions, le
développement des différents genres d’organisation et d’action de la Fédération
Nationale. L’expérience a démontré que
la Fédération peut parfaitement grouper
les « A. C. D. G. », les Cercles d’Eglise,
les Gnuppi Giovanili Vajdesi, les Y. M. C. A.
des grandes villes, à la seule condition
qu’il aient une attitudé foncièrement chrétienne, selon la base de Paris ; et que
•chaque groupement, tout en conservant
son autonomie, ne peut que recevoir de
la ^Fédération une force et un élan nouveaux, Les applaudissements réitérés du
Congrès démontrèrent avec quelle affectueuse dévotion M. Falchi est entouré par
toutes les Unions.
Les élections du nouveau Comité National furent précédées' par une rnodification partielle dlu Statut fédéral. Le fait
que les membres du Comité habitaient
très loin les uns des autres présentant dès
inconvénients assez graves, on décida die
réduire leur nombre de neuf à cinq, et
de le choisir poæiblement dans le même
«antre. Une Commission fut spécialement
nommée pour préaenter au Congrès les
noms de cinq candidats qui, tout en répondant à cette condition, pourraient représenter les différentes tendances de
l’Unionisme italien» Suivant ses propositions, le nouveau Comité fut nommé dans
les personnes de MM. Falchi, président,
■J. Mïegge, ing. F. Eynard, Gilardii et
VaJdO BosSi. M. Falchi, après avoir exprimé la plus vive reconnaissance à ceux
iïui n’avaient pas pu être réélus, IVIM. C.
A. Ferreri, a'w. Piacentini, Paolo Paschetto, prof. A. JaJila, Carlo Lupo, prof. S.
Pons, isdressa aux Unionistes un vibrant
appel à la fidélité aux principes chré'tiens
et à l’ajction de service pour les autres.
Nous voulons encore rappeler quatre
réunions spéciales, toutes très réussies,
auxqiuiejUes la popffiation en masse prit
part d'une façon très sympathique : la
conférence de M. Bertinatti sur les Chev^alier de la paix; la conférence de M. A.
Jalla sur la noble histoire du Cadore et
de la Carnia et l’inspiration très haute
quï pouvait en venir ; le culte Solennel et
émouvant diu dimanche, suivi de la distribution de la Sainte-Cène, et le «feu
au Camp», le dèrnier soir, présidé par
M. Jalla, dans lequel les représentants
unionistes des différentes régions dTtahe
exprimèrent leurs sentiments et leurs aspirations profondes. Et cette fonction caractéristique fut la digne conclusion du
Congrès, qui a laissé dans tous ceux qui
y ont pris part des traces ineffaçables.
A. J.
OO-O-O-OO ■0000-0-0-0-0-0-0<»00.00.0
LE C»MP DES U. C. DE J. F.
Prali a accueilli, cette année encore, du
24 au 31 juillet, l’essaim des jeunes fiUès
unionistes qui attendent toujours cette
réunion à la montagne avec un plaisir réel
et un enthousiiasme Sans bornes.
Le ciel noir et pluvieux du jour de
l’arrivée s’est aussitôt éclairé et leur a
souri presque tout le temps. Le pittoresque pays a été. ainsi envahi du flot d’une
jeulniœse qui aime à s’aparter quelque
temps pour jouir des choses spirituelles,
loin du bndt de nos vjjles.
Journées de recueilement et de bienfaisantes méditations coupées par de belles promienadès, d® jeux en commun, des
fêtes au grand air ayant toute la fraîcheur et l’entrain .de celles qui les improvisaient. Nous avons été saisis de l’esprit
de fraternité, d’élévation et de joie (c’était
d’ailleuirs la pensée centrale dlu Camp)
qui régnaient dtos le nombreux groupe
de nos jeunes filles'. Etudiantes et em, ployées, appartenant à diverses catégories
sociales, toutes se sont senties sœurs et
amies pendant une 'semaine qui restera
dæ plus belles dans nos souvenirs. Leur
amitié et leur bonne entente, nées dans
cette communion d’esprit et de 'vie simple
et élevée, est une des preuves de ce quie
peut faire l’eSprit de soilidarité' et de fraterrdté que nos Unions se proposent
d’inspirer.
Un merci sincère à toutes les personnes
qui se sont occupées de la direction et de
l’organisation de ce Camp, en particulier
à M.Hes F. Meynier, M. Quattrocchi' et
Mimi Brochet; un merci aux orateurs si
apprécié ; les professeurs Ada Meilie,
Jean Turin et le docteur Jervis. Mais
notre meilleure pensée c’est à Dieu qu’elle
monte, à Lui qui est à l’origine de tout
et à qui nous devons le bien que nous ont
donné ces journées inoubli'ables.
Une Campiste.
WmmmWmmmmmmmmmm
La Fête du XV août
au Val Pélis.
Ceux qui ont l’habitudè de se plaindre
chaque année de l’état désastreux de l'atmosphère — et ici auissi, l’art de savoir
supporter appartient au caractère chrétien — grogneurs, pensons-nons, peuvent être pleinement satisfaits : malgré
toutes sies ilnoertitudes, l’été avait préparé une journée splendide, lumineuse et
chaude, pleine de tout le mervéileux épanouissement de la nature, pour le nombreux public qui se pressait l’autre jour
au Laus de Bdbi. C’est alors que de teUes
assemblées sont vraiment imposantes : la
corniche maj;estueuse des montagnes, les
châtaigniers qui ont vu naître nos' grandspères, et, par-dessus tout, une foule attentive, sérieuse, clairsemée de coiffes
vaudoises (un remerciement aux nom,breuses personnes qui les portaient),, composée de plusieurs centaines d’auditeurs.
'Nous avons parlé d'une foule sérieuse
et recueillie : cette remarque ne s'applique
pas jusqu’aux alentours immédiats de l’emplacement proprement idit de la réunion.
- Quoiqu’il n’y eût rien de vraiment... agaçant, il est certain que l’on aurait fait volontiers à moins de certaines gens aimant
à faire entendre leurs voix aussi loin que
possible, ou dévaler des cailloux des bries
voisins. Qu’on se le répète et que les
touristes indifférents, dont « Un Vûleggùmte » se fait l’écho dans notre confrère
La Voce, se le disent : nos fêtes traditionnelles ainsi que nos institutions vauidioiseS, n’ont rien à faire avec eux ; nos
monumente, nos églises, nos «case di msegmnti più o meno ben tenute » ne sont
pas pour eux ; et nous ne prétendons pas
que les ricorsi storid de notre passé les
intéressent. Loin de là : nous sommes bien
aises qu’Iil n’en soit pas ainsi « per ü tur
rista cdie(no ,d* um çtmlsiasi crisi di coscienza ». Notre histoire et nos fêtes, et
partant notre XV août, gardons-les pour
norfâ Vaudods ; ils notis sont trop précieux
pour lès leur abandonnei- avec une sotte
bienveillance.
* * *
Voici, télégraphiquement, la chronique
de la journée.
'A 10 heures, culte solennel, dirigé par
le pasteur de Bobi, M. Henri Tron.
1" Prenant son texte dans les paroles
de l’Efeprit à l’église d’Ephèse (Apoc. Il,
1-7), M. Pascal, pasteur à Rorà, prononce
la méditation matinale, et fait vibrer les
notes de la coinnaissance de la Parole de
Dieu, de la constance dans les épreuves,
de l’amour ixiur notre Créateur.
2® La causerie sur l’CE'uvre d’évangéMSation en Italie est faite par M. Giuseppe Fasulo, actuellement pasteur à Naples et chef de District. Les grandes difficultés que nous ren'ocntrons aujourd’hui
dans l’Œuvre, nous dit-fl, ne sont plus
l’athéisme, le matériaJSsme, etc. : mais
c’est la revendication de Fitalianité d’un
catholicisme doublé d’impérialisme. Suiiviant quelques anecdotes (Naples, Piazza
Armeriinla, San Giacomo degli Schiavom,
Nenna). Mais point de crainte ; « nous
sommes forts parce que ;nous représentons Un principe (rappresentiamo un
prwdpñ>), nous voulons le bien moral et
spirituel de notre patrie » ; « nous voulons renforcer nos positions » ; « ne vous
séparez pas (npn disgrégate le vostre füe),
point" de déserteur parmi notre peuple ».
3® M. V. A. Cosbabel, modérateur, extrait de notre passioinnan'te histoire quelques considérations morales et exhorte
tout le peuple vaudois à être un peuple
d’évangélistes : « là parole o voi sarete
evangelizzatori o non sarete nulla, garde
encore aujourd’hui toulte 'sa signification :
notre mission,, la raison de notre existence
est'là »,
4“ M. Louis Jourdan, de nos Colonies
su’d^américaines, apporte à Rassemblée le
parfum des iEgliSiOS Vaudoises du noulveau
continent, et terrriine par un vibrant appel au réveil moral et religieux. A se rappeler que le discours de M. Jourdan a
été prononcé en langue française : ffiaurait-ion pas pu prononcer en français aussi
la méditation religieuse ?....
5® MM. les pasteurs émérites Paolo Calvino et Pierre Chauvie ont clôturé la réunion du matin par .la prière et la bénédiction. Ne pas oublier les chants d’ensemble, extraits du recueil français, et le
Giiuro di Sibaud, en italien (en français
RaprèS-midi) ; ni la collecte destinée à
l’œu'vre de l’évarigélisation.
^ iiî ^
h’après-midi vaudois a eu lieu,, sur le
même emplacement, à deux heures et dlemie, et a été particulièrement dédié aux
jeunes. Si .nous devions le classer, nous le
mettrions parmi les bonnes réunions.
1® M. le prof. Mario Falchi, président
des Unions Chrétiennes d’Italie, dresse un
rapport clair et concis' du récent Congrès
Unioniste de Forni di Sotta, qui a dû
s’occuper deS problèmes id’organfeation et
de ednstitutien qui agitent l'a jeunesse
actuelle, et conclut : une mission est con' fiée aux jeunes : respecter et faire respecter {tenere alto) la parole de vie —
pour cette mission une force leur œt promise, l’Esprit — la joie et la gratitude
récompenseront ceux qui auront accompli
cette mission.
2® Un jeune gruppista, Guido RoHier,
Ht ensuite un exposé des principes animant les Groupes Juvéniles Vaudèis.
3® Suivent les poésies vaudoises, que
Rom entend chaque année avec plaisir,
dites d'une voix enflammée par M. JeanHenri Meillè. 'Ttoíb belles poésies, dont
deux en italien, font passer dans les
rangs de la nombreuse assemblée de
Raprês-midî des frémisæments de vaivdoisisme authentique. Et cette année, après
la dernière lecture, les strophes qui ent
rententi tour à tour délicat^ et puissantes résonnent encore une fois dans le
chant de tout un groupe de jeunves gens
(des gruppisti), dirigés avec adresse par
le prof. Enûle Trctn junior, qrri redisent
les exploits de Gicm. Fortuna, des Joundanls
(paroles d’Ada Mejlle) sur les accords du
pasteur Virgiiîfû Sonunani, le meilleur compositeur peubétre de la musique vaudoisé
contemporaine;
D’autres jolis chœurs son/t encore exécutés par les «gruppisti», et les chaleureux applaudissements qp’ils en reçoivent
démcMtrent combien le public les a goûtés.
Merci !
« « »
Et le XV août 1930 est à sa fin. Lee
retardataires, jeunes et -vieux, attendent
le coucher du soleil pour reprendre le
chemin du retour. On chante encore, on
joue, on s’ébat sur la pente gazonnée, on
entame les dernières oonverSatianB, l’on
vide définitivement les sacs... Là où tout
un petit peuple s'est réuni pour adorer
son Dieu, pour jouir des merved)fe dont
Il a recouvert la terre, là s’étend peu à
peu l’ombre du sodr. Et tandis que les
cœurs reœnnaissants rendent grâces à
leur Créateur, non loin de là, sur le coteau, la Pierre de Ja Fidélité, qui exhorte
elle aussi à la fidélité, rentre dans le silence dœ choses : Sibaioud, la paix est ta
’.■écompense, la foi des pèreS est ta gloii^.
r. b.
Bièn des Unions peuvent prétendre à ce
titre, mois il en est peu qui le méritent
autant que la branche étrangère de l’Unimi
dè Shangaï qui compte, parmi ses m«nbres, des ressortissants de trente-quatre
nations, dont les mieux représentées sont:
la Grande-Bretagne, les EÎats-Uinis, l'Allemagne, la RuSâe, le Danemark, la Suisse,
la Suède, la France, la Norvège, la Hongrie et l’Italie, etc. Tous vivent en bonne
intelligence dans le bâtiment dè l’Union.
» « «
Le rapport dm Comité national' des U. C.
de J. G. contient d’intéressants renseignements sur la part que les Unions de la Nouvelle-Zélandè prennent au mouvement des
grands frères. Les Unions collaborent toutes avec le département de la protectioni
de Renfanice, au placement et à la surveillance d’onfionts qui leur ont été confiés par
les tribunaux. Ces Unions ont eu à s'occuper, en 1929, de 427 garçons, dbnt 273 cas
nouveaux. 211 ünioinistes ont offert leurs
Ser-vièes pour ce travail. Voici deux exemples que cite ce rapport.
Des circonstances pitoyables de famille
ont amené un garçon devant le tribunal,
il y a trois ans. Remis aux soins des Unions,
il n’a causé que des soucis, pendant deux
ans. Grâce à la patience et à la persévérance des Unionistes, ce garçon est devenu
quelqu’un à qui l’on peut, désarmais, confier des tâches importantes.
Un autre adolescent dont lés Unions s’occupent, également depuis trois ans, a donné
telle satisfaction à ses amis, qu’on a pu Ini
donner la garde d’autres « petits frères ».
@ »
La Commission des relations entre races,
instituée par le Conseil Fédéral' des Eglises,
constate qu’aucun lynchage n'a eu lieu
dans 43 Etats des Etats-Unis (contre 39
Etats en 1923). Le nombre des lynchages
dans l’ensemble du pays a été de 10 en
1929, contre 11 en 1928. Trois des victimes
ont été lynchées dans le Texas, quatre en
Floride, une dans le Kentucky, une dans
le Tennessee, une dans le Mississipi. (The
United Presbyterian).
— D’après la dernière statistique religieuse aux Etats-Unis, il y a dans ce pays
212 dénominations ecclésiastiques, comprenant 44.380.000 membres 'adultes! Les étoles du dimanche comptent 21.600.000, soit
3.700.000 de moins que l’ensemble des écoles publiques. On voit ce qu’il faut penser
de l’affirmation de certains libres-penseurs,
que la majorité des habitants des EtatsUnis n’appartient à aucune Ifelise. Parmi
les dénominations évangéliques, REglise
Méthodiste Episcopale est la plus nombreuse avec 3.700.(KK) membres adultes.
Vient ensuite l’Union des Baptistes du Sud
avec 3.300.000.
« * *
En 1829 fut voté en Angleterre R«Emancipation Act», accordant aux catholiquies-romains tous leurs droits civiques et
civils.
Aussi l’année 1929, centenaire de R«Eniancipation Act», a-t-eUe vu en Angle»
terre de grandes manifestationB, processions, messes solennelles, discours ; rien n’a
manqué au programme^..
Quels moyens pratiques possède Rome
pour sa propagande? Tout d’abord, c’est
la hiérarchie des archevêques, évêques et
le clergé régulier. Ensuite, les ordres reljlieux, moines et nonnes, et tault particulièrement les Franciscains, les Dominicains
et les Jésuites. Et ensuite les écoles, lès collèges catholiques et les écoles éliémentaires^
4
Ces dernières, grâce à la loi de 1902, reîjoivent des subventions. Aujourd’hui les
évêques demandent que les écoles soient
oomstruites avec des subventions de l’Etat,
líame initie (nn mouvement pour enlever
de la Constitution anglaise l’article qui
exige que les souveraine soient protestants.
Et l’on demande à l’Etat Ebre d’Irlande
de soulever la question à la Conférence
impériale de 1931.
Rome a su créer toute une série d’agences dé propagande. Voici la, Société de la
«Vérité catholique», qui puMie chaque
année par milliers des traités attrayants
qui se vendent à vingt centimes. Ces traités sont placés dans les porches des églises.
La Société misisionnaire catholique — remarquez ; le mot romain n’apparait jamais
— est composée de prêtres spécialement formés pour la propagande par des conférences aux non-convertis. L’« Evidence GuiM »
est composé en grande partie de laïques :
hommes et femmes, qui donnent des ccnférenoes en plein a¡ir. Le « Guild of Ramson» organise les pèlerinages et processions extérieures. Le « Cercle de lecture »
fait circuler les livres et les réponses «à
c&m qui cherchent la vérité».
!» * HS
L’aninuaire 1930 de la Miæion Evangélique AUemande indique les chiffres suivants : 25 Sociétés de Missions Protestantes Allemandes, occupant 1301 missidninaires européens sur les champs de missions,
secondés par 9062 aides indigènes salariés.
947.713 chrétiens d’oriiginie païenne, 3661
écoles primaires, 84 écoles supérieures, avec
un total de 193.347 élèves. L’Allemagne
protestante a dépensé en 1928, pour la
Mission, 11.5 minions de marks.
On va célébrer, en Angleterre, le centenaire des « Frères de Plymouth » ou DarbysteS; le mouvement fut commencé par
un vicaire très pieux, John Nelson Darby,
et par B. Wi. Newton. Leur dessein était
de revenir à la simplicité évangélique, en
matière de doctrine et d’organisation.
H: « «
On sait par quelles terribles persécutions
ont passé les Arméniens, et le reste dé ce
malheureux peuple n’est pas encore en
complet reposk Voici un aperçu de leur via
ddorosa :
1895^6 : Les massacres qui ont Heu en
Arménie font cent mille victimes.
1909 ; Tueries en Cilicie ; massacre à
Ad'ana.
1915-16 ; Déportation des Arméniens par
"les Turcs. Par centaines, par milliers, par
idiziaines de milliers. Souvent, les Arméniens
sont fusdUés, abattus, noyés, enfermés dans
des maisons et ibrûlfe, ou livrés systématiquement à la mort par inanitioin dans le
désert. Un million de victimes.
1918-20 : Massacres plus ou moins importants : en 1920, dix mille victimes rien
qu’à Marache.
1921 : Les troupes alliées évacuent la Cilicie, l’abandonnant aux Turcs insurgés.
Fuite de la populatioln chrétienne; perte
définitive de la patrie arménienne. Grande
misère parmi les réfugiés en Syrie.
1922.: Smyrne est conquis par les Turcs
et en partie incendié. Des milliers de chrétiens périssent. Les survivants se réfugient
dans des pays étrangers,.
1923-30 : Les derniers restes des chrétiens arméniens demeurés en Turquie sont
chassés de leur pays et viennent pour la
plupart en Syrie. Des expulsions ont encore eu lieu à la fin de 1929 et au commencement de 1930.
« # *
On pourra juger, par ce qui suit, de
quelques méthodes adoptées en Russie pour
.combattre! la religion particulier le
oathdlicâsme-romain.
Des panneaux spéciaux, dans une exposition, montrent que la culture du caoutchouc et le catholicisme sont étroitement
unis, au Congo, «comme le Christ et le
pétrole aux Etats-Unis ». Les prêtres préparent un « genre supérieur d’automates »
chargés de bénir les nègres avec une exactitude mécanique, automates dont on peut
voir les photographies. A cette exposition
x>n trouve des portraits, de Giordano Bruno
qui « prêcha 'la science contre la religion. »,
de Copernic et de Darwin, « génies vid,emmant persécutés par l’Eglise ». En regard,
il y a des portraits de divers papes, qui
« ont livré des pays et des nations entiers
au feu et au ^ng ».. Et voici le texte d’une
pancarte : « Au temps de la grande révolution française l’Eglise a soutenu le contre-révolutionnaire Jean Chouan ».
* * «
La lutte antichrétienne, en Chine, reprend sous des formes plus su.btiles qu’il
y a quelques mois. Parmi des « mesures
anti-impérialistes destinées à combattre
l'invasion culturelle», certains membres
de la section du Kuomintang de Shangaï
ont proposé les points suivants :
« Interdiction à des étrangers 'd’établir
des écoles enfantines et primaires. Tous
maîtres d’école doivent être des Chinois.
Les diplômés des écoles chrétiennes ne ■seront pas traités sur le même pied que ceux
qui sortent d’écoles nou-chrétiennes. Les
écoles chrétiennes qui nie se sont pas fait
inscrire auprès du gouvernement, seront
fermées. 'Les inspecteurs scolaires veilleront qu’aucune propagande religieuse ne
soit faite, dans les écoTxCS chrétiennes ». Et
voici qui vise plus sp-écialement les U, G.
de J. G. : « Les organasations chrétiennes
ne pourront pas tenir dies cours sur la religion destinfe aux étudiants. Ces organisations Seront supprimées si éllqs ignorent
cet oindre. Les U. C. de J. G. passeront sous
le contrôle du gouvernement, car, au lieu
de travailler à répandre les quatre vertus
cardinales de la Chine, eUes font de la propagande chrétienne ». « Toute l'a littérature
publiée par des organisations ou des écoles
chrétiennes, sera censurée par les autorités dn Kuomintang ».
Lors d’une récenite allocution devant la
Fédération des Missions au Japon, le doct.
li. Nitobé a relevé plusieurs faits intéressants relatifs aizx influences chrétiennes
qui s’exercent dans son pays. « P|ar influence chrétienne »,, a dit M. Nitobé, « j’entends Surtout cet esprit su'btil, ce halo cU
cette «aura» spirituel qui enveloppe les
gens vraiment bons... Il est di'fficile de dé
finir cet esprit, m'ais on en éprouve la présence au contact des disciples actuels du
Maître. Notre peuple, inutilement et souvent follement réticent, a une perception,
une intuition rapide de ce caractère des
chrétiens. Les Japonais vous observent tout
le temps pour savoir qui vous êtes réellement, et ils jugent, par la façon dont vous
marchez, parlez et tendez la main, si
votre foi est aussi Siincère que vous le
proclamez »,
Après avoir cité les écoles (de la semaine
et diu dimanche), les écoles froebeliennes
et la presse chrétienne, le doct. Nitobé a
parlé de deux « influienoe's impondérables »:
la littérature anglaise — surtout des auteurs comme Shakespeare, TenUyson, Longfellow, Lowiell et Emerson, dont les idées
ne sont pas toujours chrétiennes, mais reposent sur un fond chrétien » — et la Bible,. Cbmme influence chrétienne, M. Nitobé indique encore certaines coutumes,
comme, par exemple, la oélébratioin de Noël,
puis des influences politiques telles que celle
des partis travaillistes et prolétariens, dont
la plupart dés chefs ont été ou sont encore
dœi chrétiens, au Japon.
J. S. KENNEDY.
Vers ,1a fin du mois dernier Dieu rappela auprès de Lui, à l’âge dé 97 an|s,
M.me J. S. Ketmeidy. Son départ est un
grand deuil pour notre Eglise, à laquelle
elle était fortement attachée.
Veuve d’un richissime banquier, qui
avait laissé une grande fortune, elle 'S’en
serVit pour encourager et secourir les
œuvres ¡de Dieu, dans son pays,, d’abond,
où elle dota des Instituts en quantité, et
ensuite partout où elle eut l’occasion de
faire une ample connaissance. A NewYork, son ibeau-frère étant l’âme de la
« City Missioni », elle fit construire un beau
Temple, au centre de la Colonie Italienne,
avec tout ce qui peut faciliter l’œuvre
d’éyangéfeation, et c’eSt là que MM. Pietro
Griglio et Clôt furent pasteurs pendant
quelques années. Chrétienne et fortement
proftotante, elle voiflut élever un mon|uhient, en souvenHr de sa sœur, en faisant
construire notre cathédrale die Piazza Cavour, sentinelle avancée dans la direction
du Vatican. C’est à elle aussi que inous devons l’école de théologie et les appartements dès professeurs. Dans les Vallées,
elle s'eSt intéressée à l’Asile des Vieillards
de Saint^Cermain, où une m'aison a été
construite en Son nom.
Cette amie de notre Eglise a été suscitée au moment opportun, d’une manière
providentielle, et tout en gandknt un souvenir 'bien cher de cette amie si dévouée,
si .simple, .si modeste, 'si fidèle, c’est à
Dieu que nous dbnnons gloire et lou'ange.
Puisse-t-il nous envoyer d’autres amis pour
la remplacer en continuant son œuvre.
C. A. Tron.
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CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. La paraisse a eu le privilège
di'avoir la Viipite de M.me et M. V. A.
Costabel. Notre modérateur a pu s’adresser, le dimanche 17 courant, à une assemblée attentive et recueillie qui le remercie encore pour sa viisite et son message
chaleureux.
— Le dimanche précédent, le culte au
temple et l’après-midi sous 'les châtaigniers du Laus, était présidé par le vénéré pasteur Théophile Malan, si favorablement connu chez nous. Nous le remercions aussi de son agréable visite.
'— La collecte faite à l’occasion de la
fête du 15 août, en faveur des œuvres
d’Evangélisatian et des Missions, a produit la jolie somme de L. 1.156.
LA TOUR. Le « Corps des Pasteurs »
a eu sa séance habitúese de la mi-août
jeudi dé la semaine passée, à la Maison
Vaudoise.
L’ordre du jour contenait :
1” Election des Commisions d’examen.
a) Ont été nommés membres de la
Commission qui examinera la gestion de
la Table MM. les pasteurs Peyronel et
Pons, MM. Ravoir, régent, et le doct. Rocchi. Rapporteur, M. Peyronel.
b) Le travail de la Commission des
Institutions Vaudoises de Bienfai'sance
sera examiné par MM. L. Micol et A.
Jahier, p'asteurs, MM. 'l’avocat Peyrot et
le doct Jervis. Rapporteur, M. Micol.
2“ Examen de foi des candidats en théologie : Alegsio 'Alfonso, Nisbet Rciberto,
Geymet Enrico, Rdvoira Lorenzo, Rioca
Aliberto.
Les sujets sur lesquels ils ont été invités à déclarer leur foi sont lels suivants ;
a) L’aiutcrité de la Bible.
b) La personne et l’œuvre de JésusChrist.
c) La vie éternelle.
Et un quatrième sujet : la vocation
personnelle.
Tous les candidats ont été acceptés à
l’unanimité et admis à prêcher le Sermon
d’épreuve : à Saint-Germain, MM. Geymet (texte : 2 Cor. IV, 7), Rivoira (I^.
LXXIII, 23), Ricca (Rom. V, i) ; au Ciabais, MM. Alessio (P^. XXV'II, 1), Nisbst
(Jean I, 16).
'— M. le cainididat en théologie T. Babne,
qui a remplacé durant un mois le Pasteur de la paroisse, a accomp'li un bon
travail pour lequel nous lui renouvelons
nos sincères remercîments.
— Le 8 oounant a été célébré le mariage
de M.Jlie Henriette J alla, fille du prof.
Jean Jalla, avec M. Luigi Conte, de Lucera. Après un séjour de quelques jours
dans un tranquille ibonrg d’une délioieuise
vallée de nos Alpes, les heureux époux
se sont embarqués à Gênes pour CagMari,
ville de leur résidence, où M.me Conte est
professeur d’anglais tandis que M, Conte
est profesSeulr de mathématique au Lycée de Ja capitale sarde.
Nous renouvelons à M.me et à M. Conte
nos meiUeurs vœux de bonheur et demandons à Dieu dé les enrichir de ses
grâces.
— Un très long cortège de parents et
amis accompagnait à 'sa dernière demeure,
le lundi 11 courant, la dépouille mortelle
de C. M. Bellion-Benech. Après une existence toute dédiée au ,hien morîal et matériel de sa famille, elle laissait ses enfants ici-bas, . peur rejoindre, auprès du
ToutHPuissiant, son mari, rappelé quelques
mois auparavant, , et son Ermanno, qui
l’y avait précédée de quelques années.
Devant la bière et auprès du tombeau,
le canidSdat en théologie R. Balma lut les
paroles de consolation céleste et exprima
aux enfants affligés la part affectueuse
que les amis et les frères prennent à leur
grande douleur. Nous renouvelons aux
trois frères Bell'ion, à M.Ue Bellion leur
sœur, et aux parents et familles, toute
notre profonde sympathie chrétienna
PEBRIER-MANEILLE. Nous espérions
faire les réparations nécessaires au temple de Maneille pendant l’été, mais les.
fonds dont nous disposons' sont absolument insuffisants. Nous renouvelons donc
notre appel aux amis afin qu’ils nous Viennent en aide.
Les dons que nous avons reçus sent le©suivants : Viinay Gustave, L. 50 - Major
Martinat Jules, 50 - M.me Gay-Bidllëy,
Perosa Argentina, 30 - Pascal Auguste, régent, 100 M.me L. Monnet, Armaria,
100 - Famille Genre, 100 - Peyran Adèle,
50 - Pascal Sylvie, 50 - Pascal Irma, 50 Barai et arnlïs, Marseille (Voir Echo du
25-4h30), 125,80 - Pascal François, 10 M.me Tron veuve Gay, Perosa Argentina,
100 - M.me Bessone, Pinerolo, lOO, - Total L. 915,80.
— Le dimanche 10 août, la 'chaire a
été occupée, soit au Perrier soit à Maneile, par M. Rinaldo Malan, pasteur à
Pise. Nous le remercions pour sa visite
qui Se répète 'depuis plusieurs années.
PRA DU TOUR. (Retardée). La visite
de 1’« A. C. D. G. » a été pour nous un
sujet ide grande joie. Les Unionistes ont
assisté au culte ; ils ont eu l’occasion de
fraterniser avec les membres de notre
Union Chrétienne. De semblables rencontras font du bien et contribuent puissamment à resserrer les liens qui tout naturellement uuliBsent les membres du même
grand corps unioniste.
Msi» iiitite VaniBU
Fleurs en souvenir de M.me Louise Gardiol: M.me et M. Adolphe Comba, pour
l’Orphelinat, L. 50 - M.me Caroline Viidossich, Milan, pour l’Asile des Vieilliards
de Saint-Jean, L. 100.
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