1
Anneé XI®.
PjRjt D'AHONNEMENT PAR AH |
Italie . . . . . L, 3 j
Tows les pays de VUuìoii do • I
posto . . . . » ft I
Amérique . . . » 9 1
On s'abonne:
Pour r/«fe'nVuï* elica M3I. les ]
Pasteurs et. les LiUrairos do i
Torre-Pelliee.
Pour i’SxUyiaur au liureau d’Adminîstration.
N. 48.
27 Novembre 1885
On ou iilusii’mi's iinméroi! séiiiréR,, rtemaadés ayant lu tirage
10 cent, eiiaeûn.
Annonces: 25 deptimos parUguôà
Les efiM/s d'arffBni sè font par
leHfe r^fiornmnwlt-s ou par wun(iatu sur le Bivroau de PeroMa
Ar/f£ntiim, . :
Four la Rl^PACTION s'adresser
ainsi: A laPireotion ^n Tfimoiu,
Poinaretto (Plnerolo'i Italie.
Pour rADMlNISTRATIOiN • adroa-,
ser ainsi: A l’Administration du
Témoin, Pomaretto ’ { Piïierol^)
Italie.
LE T
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
yO;MS i»e sere« témoins. Actes 1, 8.
Zn vérité mep la charité. Epîi. iv, 15.
£50
<sp;
iSL.
Csa
T^omm alipo*
27 Novombro. Une explication. — Après
le Une conférence ain Clos ilo
Villesciflie. ~ Bibliographie. — Une' rectitication. — Nouvelles religieniies. — Chropolüiqim. —
2V ISovexulbre
Une, explication
n-.i,:
En,, prenant la parole pour un
fait personnel, je toucherai à une
question qui ne l’est pas , et sur
laquelle le. Témoin à déjà entretenu bon nombre de fois ses lecteurs. Ce qui m’oblige à le faire,
quoique j’aie reculé jusqu’ici devant une explication que je croyais
superflue, tout au moins pour ceux
qui me connaissent, ce sont les
deux lignes qui se lisent dans le
compte-rendu du dernier Synode,
paru dans ce journal, page 301 ,
N. 38 : « M: ,le docteur Laniarei appuie les idées énoncées par M, Meille ».
— Voici comment la chose s'est
passée. Pour la première fojside-.
puis l’ouverture du Synode, .je
m’étais absenté, le vendredi raa,tin,
pendant une heure, peut-être. Lorsque je repris ma place; M. Meille
en H irrm- tirtr^si èr-Tfi iiAiîî °f
son discours que j'ai vivement regretté d’avoir nmhqué. Mon voisin,
à qui je: demandai-quel i eUiiavait
été l’objet, me répondit P; la momination des présidents. dé$; administrations pour uatôraps limité
(je ne me souviens plus bien-si
c’était pour 5 ans, oUipour V)«..—j
Aussitôt et sans perdre une minute , je demandai la p,arql,e-pO|V;r
déclarer que je me joignais a«,v^eia.,
de M. Meille. L’idée ne m’est'pas
venue, à ce momèht^là, qu’il y
eût un autre présid'è’rit que celui
de la Table,, et cqirime.depuis assez
longtemps j'aurais désiré être déchargé d’un fardeau que l’âge rend
plus lourd qù'il ne l'est 'po'ur les
jeunes, mes paroles avâièht' pour
but, non seulement de donner à
mes amis la pleine liberté de m’écarter, mais même de le leur de
i.;::
2
„378
mander comme un service d’amis.
A part cette signification toute
subjective et personnelle, que ceux
qui me connaissent auraient pu
découvrir dans ma voix (i), ma
déclaration n’avait et ne pouvait
avoir rien de sérieux et d'objectif.
Qu’on me pardonne les gros mots.
Pourqu’il en fût autrement, il
aurait fallu qu’il se fût fait en
moi une véritable révolution. Mon
vieil ami Meille, avec lequel-j’ai,
pendant plus de quarante ans, combattu dans les mêmes rangs et
■partagé la bonne et la mauvaise
fortune, n’a pas oublié, sans
doute, que la question qu'il a
soulevée tout récemment, a. été
longuement débattue il y a trente un
ans, et que, à une majorité assez
considérable, l’article de la Constitution a été arrêté tel que nous
l’avons aujourd’hui et tel que
nous l’aurons encore pour longtemps, parce qu'il est infiniment
plus libéral que celui par lequel
on proposerait de le remplacer.
Qu’il me soit permis, à la fin
de ma carrière administrative, de
faire une observation que nul ne
pourra prendre en mauvaise part;
(1) Pour une! fois, le doct. Lantaret doit
avoir été trahi par sa voix, car tous ceux
avec qui nous en avons causé, avaient compris comme nous ses paroles-, et, enlisant
dernièrement le procès verbal manuscrit de
cette séance, nous avons constaté que les
secrétaires ne les ont pas entendues autrement.
L’explication était donc bien nécessaire et
nous ne sommes pas fâché que nos deux
lignes aient amené une voix très autorisée
à se prononcer contre l’innovation proposée par Mr. J. P. Meille.
H. B.
c’est que l’on ne connaît les difficultés d’une administration que
lorsqu’on y a appartenu pendant
quelques années, et que, môme
alors, on peut être tout à fait impropre à la présider. Je sais bien
que l’on a dit, en entrant dans
l’idée de M. Meille ; « Préparezvous un successeur, môme plus
d'un successeur». Comme s'il dépendait d’un homme de communiquer à son meilleur .ami les
aptitudes, ou l’aptitude spéciale,
que le Maître n’a pas jugé bon de
lui cqnférer. Qu’on veuille bien ne
pas oublier que pour la plupart des
membres de nos administrations,
si ce n’est pour tous, cette charge
est très accessoire et qu'ils ne
peuvent y consacrer qu’une très
petite partie de leur temps. Voil;\
comment il s'est fait que, plus
d’une fois, nous avons entendu
des hommes, d’ailleurs très intelligents, au bout de cinq, même
de dix années de participation à
une administration, déclarer, peutêtre avec trop d’humilité , qu’ils
n’y'comprenaient encore que peu
de chose et surtout qu'ils seraient incapables de la diriger.
Cela veut-il dire qu’il n’y ait rien
de bon dans l’idée de mon ami
M. Meille? Non certes; mais ce
qu’il y a d’excellent n'a plus besoin
d’être adopté; nous le possédons
depuis longtemps, et c’est notre
faute si nous n’avons pas su en
tirer parti. Notre constitution est
probablement la plus libérale qui
existe, au moins en ce qui concerne
la nomination des administrations;'
ce qui nous manque c'est le courage de nous prévaloir en temps
3
rs»WWM^i'WVHA
379
opportun de ses dispositions libérales. Mais, non, ce n'est pas
le courage qui nous manque. Lorsque, en 4860, fatigués de la Table
présidée par le docteur Rével, on
voulut s’en débarrasser, le courage
n’acertes pas manqué;dans d’autres
circonstances encore il n’a pas fait
défaut, et je suis persuadé que
nous en auronstoujours assez pour
les besoins de notre Eglise. Mais
voici pourquoi ce courage recule
parfois et se caché sous le manteau de la résignation; je ne parle
plus de l’administration que je
connais, de la Table, puisqu’il faut
l’appeler par son nom, mais de
celle qui dirige la mission. Il ne
s'agit plus uniquement d'avoir des
hommes qui sachent administrer
ce qui existe et avec les moyens
déjà pourvus, ce qui, malgré l’étendue du champ de travail, n’offrirait pas de trop grandes difficultés. Ce qui inspire une extrême
réserve, même aux moins timides,
c’est la nécessité de pourvoir sans la
moindre interruption aux besoins
journaliers de l'œuvre, et la crainte de la compromettre, ne fût-ce
que pour pejj de temps.
Après cela, que l’usage prolongé
du pouvoir, lorsqu’il se concentre
presque forcément dans les mains
d’un seul, rende parfois la main
pesante, c’est ce qui est possible,
j’en parle par ouï dire; mais si la
limitation volontaire de la durée
d’une présidence, remédie à ce
mal, ce qui n’est pas bien sûr,
elle aurait, à mes yeux, des inconvénients qui fout plus que contrebalancer un avantage très incertain.
— La question est pour moi à
l’étude; je sais qu'elle Eest pour
beaucoup d’autres et j’espèré que
nous aboutirons à un résultat satisfaisant.
, P. LANT.iRF.T.
Après le culte ^ .
i
G’étail donc Dimanche. Et après
avoir lu dans le ¥olurne sacré la volonté
et les promesses de mon Père céleste,
il ne m’est pas défendu de sortir pour
lire aussi dans le grand livre de la
Création les nombreuses insU’uclions
que mon Dieu y a cachées pour moi.
D’autant plus qüe, chemin faisant, je
verrai quelques infirmes qui ne peuvent se rendre au culte, et que j’aur.ii
un mol pour les personnes que le
Seigneur me fera rencontrer.
Me voilà chez un vieillard, très ijohuste
jadis, un de ceis hommes vigoureux
qui ont dépassé les quatre-vingts ans
et qui est tout heureux d’entendre la
Parole de Dieu qu’il a toujours aimée.
C’est un vaudois de la vieille roche
qui sert son Dieu et qui se maintient
inaccessible aux trouvailles modernes
qui en ont perverti bien d’autres en
finissant par les laisser sans religion,
après avoir prétendu leur en piFrir
une meilleure que celle que nos pères
ont trouvée dans la Bible.
Quelques pas plus loin je rencontre
un homme qui traîne un char debois...
Et c’est dimanche ! Cet homme parle
piémonlais et n’est pas des nôtres;
il vient d’en bas d’où nous viennent
tant de mauvais.exemples. Voyant les
catholiques romains travailler le Dimanche, acheter et vendre le Dimanche,
il n’y a guère à s’étonner que quelques
vaudois se laissent tenter à faire comme
eux. Ce ne sont, cependant, que ceux
4
qui se sont; relâchés dans leurs mœurs,
après avoir été infidèles à leur Dieu
pour courir après le grain déshonnête qui ne leur apporte que trouble
et remords. J^engage un entretien
avec ce catholique, et lui fais comprendre que Nost Sgnour ne bénit pas
le travail du Dimanche. Il prend en
bonne part mes remontrances et me
remercie de lui avoir parlé;
— Que Dieu le bénisse et l’éclaire !
En voici un autre qui porte un fagot
de foiil, et qui me soutient que son
bétail a besoin de nourriture. Inutile
de lui dire qu’il aurait dû porter son
foin le samedi ou le lundi; il a entendu la messe ce matin de bonne
heure et il ne se fait plus scrupule
de faire le mal qu’il ira confesser
à un autre pécheur incapable de
l’absoudre. Avec de tels exemples sous
les yeux, nos bons vaudois risquent
fort de se laisser induire en tentation.
Heureux ceux qui savent résister au
mauvais courant, et qui se gardent
dii mal qu’ils voyent faire.
Plus haut je vois une femme âgée
et infiriiie occupée à garder les brebis,
pendant‘que son fils, jeune et fort,
reste au chaud dans l’écurie et regarde
sa femme bercer leur enfant. Pauvre
veuve! En serrant sa main je sens qu’elle
a froid, et les traits de son visage montrent qu’elle a souffert. Un voisin dit
qu’elle aurait dû donner une bonne éducation etunmeilleurexempleâ son fils,
et qu’elle ne moissonne maintenant
que ce qu’elle a semé, n'ajoute qu’il y
a un Dieu dans le ciel, et que chacun
recevra de lui selon le bien ou le mal
qu’il aura fait. Je fais observer que
Dieu est tout aussi miséricordieux que
juste, et qu’il est prêt à pardonner
toutes nos iniquités, si nous allons
à lui avec repentance et avec foi. Et
au fils, ü est bon de dire qu’il doit
.380
à sa vieille mère les soins qu’il a reçus
d’elle quand il était en bas âge, et
ceux qu’il attend de ses propres enfants
lorsqu’il sera devenu vieux lui-même.
Voici une famille plus heureuse.
La grand-mère e.st là bien soignée,
bien nourrie, au chaud dans sa bonne
écuri'ej, le salon des montagnards;
ses vêlements sont propres, elle est
aimée et respectée et les traits de
son visage révèlent la joie et la paix
de son cœur. Ici, la Bible est lue en
famille, et Dieu bénit ceux qui l’honorent en leur accordant la prospérité.
J’entre sous un autre toit et j’y
trouve une femme bien à plaindre.
Elle est riche pourtant, mais son mari
la laisse souvent seule jusques très
tard dans la nuit. 11 passe la soirée
avec de joyeux compagnons, ils jouent
aux cartes et caressent la bouteille,
pendant que la pauvre délaissée pleure
à la maison et dévore son chagrin
qui ruine lentement sa santé. Us pourraient être si heureux, s’ils jouissiiienl
en famille des biens que Dieu leur
accorde et s’ils cherchaient ensemble
la seule chose nécessaire.
La nuit arrive, et voilà les groupes
de personnes endimanchées qui se
rendent à l’école du quartier pour la
réunion du soir. Quelques femmes
portent à la main une lampe pleine
d’huile et propre comme un miroir.
J’entre aussi, et c’est à peine si je
trouve encore une place, tant le local
est garni. Le chant va assez bien,
quoiqu’il traîne un 'peu: mais les
montagnards ont de bonnes voix et
chantent de tous leurs poumons. Qu’ils
chantent aussi de tout leur cœur,
et que Dieu bénisse pour thacun d’eux
la lecture et l’explication de sa Parole!
La réunion une fois terminée, les
femmes sortent les premières et quelques lumières qui s’éteignent de di-
5
.38 U
vers côtés indiquent
suit chaque famille
son logis.
Bonne nuit à tous,
Dimanche prochain !
la direction que
pour regagner
et au revoir à
i.
X. Y. Z.
lue conrércnce
a«\ Clos de Villesèdie
Le samedi 7 novembre a eu lieu
dans la grande école des Clos (Villesèche) la conférence ordinaire d’automne des maîtres et maîtresses des
deux vallées de S. Martin et de Pérouse,
y compris Prarustin.
M. Peyrot du Pomaret a ouvert la
séance par la prière, suivie du chant
d’un cantique et de la lecture du chap.
VIII des Actes dont la deuxième partie
fournil 1 matière à quelques observations.
Après la ’prière, et la lecture du
procès verbal de la séance du mois
d’avril dernier,, faite par le secrétaire
M. Villelm, M. J. Tron de Massel
occupa la place de président et introduisit le sujet à l’ordre du jour;
Les devoirs et les droits du maître
d’école, Une 10® de membres et d’amis
ont pris une part active à la dicussion.
Voici en résumé ce qui a été dit.
1° Les devoirs du régent sont multiples. Dans son école, d’abord, il a
pour mission d’instruire des enfants
souvent mal éduqués. D doit donc
commencer par leur donner des leçons
de propreté, d’ordre et de régularité.
Le travail de l’instituteur dans nos
écoles, est considérablement augmenté
d’un côté par la multiplicité des classes
et de l'autre par le fait que la fréquentation de l’école est limitée pour
la plupart des élèves à 4 ou 5 mois
cà peine. D s’agit, avec cela, d’enseigner
deux langues, sans négliger les autres
parties du programme. Nos ccol.es ont
une place qu’il faut qu’elle maintiennent. Pour répondre à toute la tâche,
il est nécessaire de bien savoir partager et utiliser ses heures de leçons.
Le régent a des devoirs aussi envers
les parents. Heureux celui qui trouve
le temps de faire des visites aux parents
de scs élèves. Cela ne peut que lui
faciliter la tâche. Mais où prendre
ce temps ? Les soirées sont employées
à corriger les travaux des élèves, à
préparer le travail du lendemain,
ou à donner des leçons du soir. Sans
compta que le régent a ordinairement lui aussi, à côté de son école',
sa famille. 11 serait à désirer queles
parents vinssent eux-mêmes, vers le
régent pour savoir de lui directement
ce qu’il pense de leurs enfants.
Vis-à-vis des autorités, notre devoir,
a dit quelqu’un, c’est de profiter le
plus possibl'e et avec joie de leurs
directions et de leurs conseils, jpour
tout ce qui concerne le progrès de
l’inslruclion. L’instituteur chrétien
sera toujours celui qui connaîtra le
mieux son devoir envers tous, pour
le faire.
2“ Les droits du régent. Ils sont,
a-t-on dit, en proportion de la fidélité qu’il apporte dans l’accomplissement de ses devoirs.
Le régent est maître dans son école.
Il a donc le droit de s’y faire obéir
et respecter.
11 a également le droit de réclamer,
des parents et des autorités, ce qui
est nécessaire aux enfants et à l’école
pour les leçons qu’il doit donner. Ün
régent de quartier de Rodoret fit
observer que dans son école, il n’y a
pas de planclie noire et qu’il ne savait
à qui s’adresser pour en avoir une.
6
~^382.
— Vous ne pouvez vous en passer,
lui ful-il répondu. Adressez-vous à
qui vous croyez.
— Mais demandez, criez même,
s’il le faut, jusqu’à ce que vous ayez
obtenu.
L’ouvrier, enfin, a droit à son salaire. Noire église, par l’intermédiaire
de la V. Table, a initié dans toutes
nos paroisses une collecte pour
l’augmenlalion de l’honoraire de ses
maîtres et maîtresses d’école. Mais le
dernier Synode n’a pas paru s’intéresser beaucoup à la question.
Vu l’heure avancée, la conférence
a laissé au bureau de fixer le sujet
et le lieu de la réunion du printemps.
La séance a été close par la prière
et le chant. p.
Bibliog-raphie
Coaffereftze pedagogiche di pl
nei'olo. — Schizzi dal vcro di
Emilia Mauiani. — Tortno. ■— (Pi
nerolo chez Chianlore elMascarelIi).
Cet opuscule de 32 pages grand
in*8°, donne une idée assez exacte
des conférences qui se sont tenues,
en septembre dernier, dans le Temple
Vaudofs de Pignerol et auxquelles
ont assisté plus de 600 maîtres et
maîtresses de la Province, y compris,
naturellement, ceux des Vallées.
Nous avons vu nous-mêmes, un
jour, le temple à peu prèi rempli de
cet auditoire inaccoutumé assistant à
une discussion, applaudissant frénétiquement les orateurs qui revendi- i
quaient, en faveur dés maîtres d’école, plus d’autorité et.... un salaire
plus convenable, — I! est vrai que le
choix d’un local hérétique avait porté
cerlaias membres de la Giimla mu
nicipale de Pignerol^ à donner leur
démission et que l’Évêque avait défendu aux régents-prêtres d’y mettre
les pieds ; ces colères libéralo-cléricales et, en tout cas, bien déplacées,
n’ont pas empêché le succès des conférences auxquelles plusieurs prêtres
ont assisté et quelques-uns même
ont pris une part active.
Trois rapports ont été lus. Le premier présenté par M. le Proviseur
Gioda président des conférences, roulait sur la manière de maintenir et
d'accroître le degré de culture des
maîtres. Il proposait que chaque commune dût avoir un journal didactique ;
qu’il soit établi dans chaque commune
une bibliothèque circulanle pour les
maîtres. Qu’il y ait des cours de
répétition, chaque automne.
Le second rapport présenté par
M. Fr. Rolando, inspecteur de notre
arrondissement, avait pour sujet l’enseignement de la langue italienne aux
élèves, et se résumait dans ces deux
propositions: La langue parlée doit
précéder la langue écrite dans l’enseignement élémentaire. La leçon de
choses doit être la base de l’enseignement de la langue.
Le dernier rapport présenté par
M. le prof. Bertola, directeur de
l’Ecole Normale d’Aoste, a traité de
la discipline dans l’école. Adversaire
de la sévérité excessive d’autrefois
qui engendrait la terreur, le prof.
Bertola n’est cependant pas partisan
du relâchement qui est l’écueil de
notre temps. 11 propose que l’enseignement soit adapté au degré de
développement de l’élève, que la
bonté unie à l’énergie soit la règle
constante de la conduite du maître:
— que la conduite de l’élève soit
contrôlée; — que les peines disciplinaires soient établies d'avance et
r
7
.383.
s’augmentent d’une manière constante
et uniforme; '— qiie l’on adopte un
livret servant pour la durée entière
du cours élémentaire.
La brièveté du temps réservé aux
discussions a permis à un trop petit
nombre de régents — des tnrinais
essentiellement — d’y prendre part.
Les conclusions des rapporteurs ont
été parfois vigoureusement attaquées,
quelquefois même (la dernière que
nous avons mentionnée est du nombre)
repoussées.
Le Gouvernement avait accordé ii
chaque membre des conférences un
subside de fr. 25 et nous aimons à
croire que la dépense n’aura pas été
inutile.
L’opuscule de M“® Mariani est écrit
dans un bon style, et entremêlé de
descriptions, par trop imparfaites,
de courses dans les environs. On peut
constater , combien le livre de De
Ainicis Aile porte d’Ilali<t a rendu ce
coin de l’Italie plus intéressant pour
les lecteurs du sympathique écrivain
populaire. n. b.
Une rectification
Le compte-rendu de notre dernier
Synode (pag. 38)> fait dire à M. le
pasteur Paul Chatelakât que l’Eglise
Libres dit Canton de Vaud collecte annuellement la somme de 343.000 frs.,
tandis que cette Eglise ne recueille que
123.000 frs., pour ses dépenses générales, eL97.000 frs. pour sa faculté
de théologie, l’évangélisation et les
missions, ce qui donne, 220.000 frs.
comme somme totale des collectes
annuellès.
iJe tiens à rétablir le chiffre exact,
nous écrit M. P. Chatelanat, pour que
nous ne, paraissions pas nous donner
pour plus riches ou plus généreux
que nous ne le sommes».
Nous nous permettons d’ajouter que,
pour une Eglise qui compte, à peine,
4.000 membres, te chiffre, même rectifié, parle encore assez haut. Ce n’est
pas moins de 55 frs. que, en moyenne, chaque fidèle donne volontairement pour les œuvres du Seigneur.
Si les vaudois pouvaient jamais arriver
au même degré de richesse et de libéralité, ce n’est rien moins que 660.000
frs. que nous devrions trou ver.chaque
année au sein de nos Eglises 1
J. P. Pi
Dans une correspondance au Chrétien Evangélique, Monsieur J. Peter
de Naples, au sujet de l’union entre les
Eglises Vaudoise et Libre, dont il a
été question au dernier Synode de
La Tour, s’exprime en ces termes:
« Il a été décidé de ne rien faire
avant l’année prochaine et de consulter auparavant les Eglises.
» Les Vaudois ont peine à échanger
leur nom contre celui d’Eglise évangélique italienne, condition exigée
par l’autre partie (Eglise Libre) pour
l’union.
» Ils ont bien raison; c’est un nom
glorieux, c’est celui de leurs pères,
les martyrs».
ltouï)dlc6
Ecoles du Dimanche du Canton de
Yaiid. — D’après le rapport du Comité de Lausanne. Les écoles sontiou
nombre de 350 avec 20.000 enfants
et 2000 instructeurs des deux sexes,,
8
Eu 1884i, la Société de Lausanne a
expédié à ces écoJes non: moins de
1Î2.927 exemplaires du Messager (ti
7690 Vignettes soit pour une valeur
de plus de fr. 10.000. Les Leetures
Illustrées ont dû augmenter leur tirage
déjà considérable de 500 exemplairus.
11 est vrai que celle intéressante
feuille mensuelle illustrée est offerte
ù un prix exceptionnel.
Mormons. — On lit dans le Journal
de Genève: « Les Mormons ne sont
pas au [ bout de leurs tribulations.
La danse ne faili guère encore que
commencer. A l’heure qu’il est, trois
des présidents de l’église des Saints,
MM. Taylor, Gannon et Smith, ont
gagtié'"le large, prévoyant qu’ils
allaient être arrêtés; cinquante évêques et apôtres ont été subitement
appelés hors de l’Utah, pendant que
trente de leurs, confrères vonl-être
jugés par les tribunaux et que vingt
autres purgent en ce moment leur
condamnation ». Il paraît que la secte
a essayé d’acquérir dévastés lerritôirès dans le Mexique pour y porter
ses tentes au cas où les Etats-Unis
soient.décidés à faire observer la loi
contre la polygamie. Le Mexique leur
“Il i'. :
aurait répondu qu’ils
cueillis s’ils renonçaient à
sordres.
seraient
leurs
ac
dé
Eenïue’ |)oiitiquc
La famille royale a quitté Monza et,
est rentrée à Rome où elle a été
reÿue, comme toujours, avec joie et
avec des applaudissements prolongés.
Le roi en a exprimé srsalisfaclion et
sa reconnaissance au prince Torlonia
pro^syndic de la capitale.
La Chambre doit avoir repris ses
travaux le 25 dii mois courant. La
question principale à traiter est celle
d& l’ordre de la discussion, ¡Ruisujél
duquel Déprétis et le président de la
Chambre doivent s’être mis d’accord.
La première discussion est celle de
la perequazione fondiaria. Nigra, de
passage à Rome, a eu une longue entrevue avec le roi avant de se rendre
à Vienne, son nouveau poste.
France. ~ La Chambre des députés s’occupe de la convalidalion des
pouvoirs conférés par la nation à ses
nouveaux représentants.
— Le roi Alphonse est
mort le 25 courant à 9 heures du
matin, à l’âge de 28 ans.
Aiiemaffne. — L’empereur a dû
garder la chambre pour une indisposition. La santé de Bismark s’est raffermie.
GtMerre tfOt'ient. — Les Serbes
vainqueurs des Bulgares ont été à
leur tour battus. Ils ont été forcés
d’abandonner toutes les positions conquises. Leurs pertes en morts, en
blessés et en prisonniers sont considérables. Leur roi Milan s’est,fait un
mauvais nom en attaquant Te' roi
Alexandre" de Bulgarie, coupable d’avoir soutenu les, Rouméliotes, qui
n’ont fait, après tout, que'ce qu’ont
fait les Serbes; ils ont cherché comme
eux à se rendre plus indépendants du
Sultan.
Il paraît que l’Autriche soutient les
Serbes pendant que l'empereur de
Russie, d’abord hostile au roi'Alexandre, s’est rapproché de lui et lui
a envoyé des renforts, en officiers et:
en munitions de guerre. ,n
Anvieterre, — Le peuple anglais
est en pleine fièvre électorale, pour
la nomination des représentants de la
Chambre des Communes.
■■j;'
Le dépôt des Saintes Ecritures à
Pignerol, a été transféré de la maison
Goucourde dans la maison du Temple
vaqdois.
Ernest Robert, et Administrateur
Pignerol, Imprim. Ghiantore et Mascarelli.