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Qiiarante-unième année.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration A MM. Travers et Malan, Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Communication officielle — Le Sionisme
— Ephémérides vaudoises — L’Evangélisation en Sicile — Funérailles de
M. Giovanni Pons — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique.
COMMONICaTION OFFICIELLE
A la suite de la démission de M.
David Peyrot, le poste de pasteur titulaire de l’Eglise de Turin est déclaré
vacant.
La nomination du nouveau pasteur
de cette Eglise se fera, à teneur des
articles i3.e et 24.e des Réglements
Organiques, quand le Consistoire, après
entente avec la Commission Exécutive, aura, à cet effet, convoqué deux
dimanches consécutifs l’assemblée électorale.
Torre-PeUfce, le HO Janvier 1906.
Pour la Table :
J.-P. Pons, Modérateur.
LE ¡SIONÜSME
le grand mouYement national des Juifs
(suite)
Le fondateur du Sionisme fut le Dr
Théodore Herzel, qui sut unir le peuple autour de son grand idéal, et l’enthousiasmer pour un état Juif comme
depuis deux mille ans jamais homme
n’avait fait. Sa mort arrivée en Juillet
1904 a été pleurée comme celle d’un
grand prince en Israël. On le mettait
à côté d’un Mo’ise et quelques-uns le
regardaient comme le Messie. Il croyait
qu’en fondant en Palestine un état Juif,
toute haine et toute persécution contre
ce pauvre peuple cesseraient. C’était
une illusion, car la haine des nations
contre les Juifs, ne fait que couver
sous la cendre, et deviendra d'après les
prophètes Daniel et Jérémie, une flamme
ardente qui formera ce que l’Ecriture
appelle la grande tribulation, dont les
persécutions actuelles ne sont que les
précurseurs. Par la mort de Herzel, il
semble que Bleu a voulu montrer clairement que c’est lui qui reconduira son
peuple dans le pays de la_promesse et
qui le délivrera, comme aux temps anciens, de tout esclavage.
Né à Buda-Pest en 1860, Herzel fut
proclamé docteur en droit à l’université
de Vienne, écrivit dans les journaux
libéraux, voyagea à Paris, où il fit la
connaissance du Dr Max Nordau et
connut à fond l’afifaire Dreyfus, puis
à Londres, où il publia l’écrit intitulé
l’Etat Juif. 6 mois après il publia le
joufhal « Die Welt » le monde, par lequel il prépara le premier Congrès en
1897 où plusieurs centaines de Juifs
se montrèrent enthousiastes pour la
création de VEiat Juif, et proposèrent
les mesures suivantes :
1. Immigration en Palestine d’agriculteurs et artisans Juifs.
2. Organisation de tout le Judaïsme
par le moyens d’institutions générales
compatibles avec les lois des nations.
3. Favoriser et fortifier la conscience
nationale des Juifs.
4. Préparer les voies pour obtenir
des gouvernement intéressés le consentement aux vues du Sionisme. On envoya un télégramme au Sultan do
Constantinople pour le remercier de
la sollicitude qu’il manifestait en faveur
de ses sujets Juifs ! I
Il faut avouer que le monarque Turc
s’est montré moins antisémite dans la
persécution et ‘'l’oppression des Juifs
dans ses domaines, que ne l’ont été
les monarques soi-disant Chrétiens de
l’Europe envers leurs sujets.
Un comité exécutif de 21 membres,
avec le siège de leur réunion à Vienne
fut choisi pour faire la propagande de
l’idée, pour traiter les questions diplomatiques et financières, et pour favoriser
la colonisation, achetant autant de terrain
que possible. Cette dernière idée souleva
l’opposition des rabbins orthodoxes, qui
disaient : « Le vrai sionisme est fondé
sur la Bible — nous rejetons ce qui est
contraire à la Bible. Point d’achat de
terrain, car, dit l'Eternel, «c’est gratuitement que vous avez été vendus,
et ce n’est pas à prix d’argent que
vous serez tachetés » E.saïe LII, 5.
« L’Etat Juif indique l’abolition graduelle de la guerre, disaient les Rabbins.
Les Juifs ne pourront pas faire la
guerre pour la défense de leur pays.
Il faut donc s’entendre avec toutes les
Puissances, et ne pas nous contenter
d’un arrangement particulier avec le
Sultan. Nous attendrons les directions
de la Providence, qui a déterminé, qui
détermine, et déterminera toujours les
destinées de la nation Israélite ». Mais
on ne fit guère attention à cette protestation. Les paroles de Herzel furent
considérées comme venant du ciel. «Le
Sultan a de bonnes dispositions pour
ses sujets Juifs. Il sait que des banquiers Juifs peuvent lui venir en aide.
La création de l'Etat Juif serait un
élément de paix pour les questions de
l’orient, ce qui serait un grand avantage pour les autres nations. Plusieurs
centaines de mille Juifs sont d’accord
avec nous, et attendent nos délibérations ». Tel est le sens de son discours.
La nouvelle se répandit dans tous
les pays du monde, que les Juifs se
préparaient à rentrer en Palestine, ce
qui alluma chez ce peuple une flamme
qui dure et s’étend chaque jour. Cinq
congrès ont déjà eu lieu dans des
villes diverses. Une banque qui recueille
des fonds a été établie.
Deux fois le Dr Herzel a parlé au
Sultan. Il a parlé aussi de son projet
à notre Roi et au Pape. Maintenant
que Herzel est mort, il s’agit de trouver
un autre chef, animé du même esprits.
Il faut avouer que l’antisémitisme commence aussi à se manifester en Angleterre et dans les Etats-Unis de l’Amérique, par jalousie de commerce, par
de vieux préjugés, pour se défendre
contre leur envahissement, et par intolérance. Mais ici il s’agit d’une question
nationale, qui ne peut être résolue qu’en
en faisant une question politique, intéressant les diverses nations. « En vain,
disent-ils, nous avons tenté de nous
mêler à la nation au milieu de laquelle
nous vivons, on ne nous l’a pas permis.
En vain avons-nous été de loyaux sujets,
faisant les mêmes sacrifices que les
.autres, cherchant à nous distinguer par
la science, les arts, le commerce et l’industrie, toujours l’on nous traite comme
des étrangers, même dans les pays où
notre peuple habite depuis des centaines
d’années. On ne veut pas nous laisser
vivre en paix et cependant malgré
toutes les persécutions il est impossible
de nous détruire. Donnez-nous donc
une portion du globe suffisante pour
nos besoins et vous verrez comment
nous saurons nous conduire». A cette
demande l’Angleterre a répondu en
leur offrant un vaste terrain dans l’Afrique Orientale. Mais la majorité du
peuple Juif a répondu: «Non! C’est la
Palestine que Dieu a promise à nos
pères, et c’est là que nous irons ». Si
la Turquie nous donne la Palestine nous
nous engageons à pourvoir à toute les
finances de cet empire, et nous formerons comme un rempart de l’Europe
contre l’Asie, un poste avancé de la
civilisation contre la barbarie, et les
lieux saints seront laissés parfaitement
libres aux Eglises Chrétiennes etc.
— Le mouvement Sioniste prosprèera.
Une bonne portion du peuple Juif retournera dans son pays, dans son incrédulité. Il y rebâtira le temple et y
fera des sacrifices. Plusieurs événements
prédits par les prophètes supposent la
présence d’une partie de ce peuple en
Palestine. Il se peut que le Sultan soit
le chef qui prétendra être leur grand
ami, leur donnera des terres et de
grands privilèges pour quelque temps,
mais qui les fera beaucoup souffrir ensuite. Mais la divine restauration du peuple prédite par les Ecritures n’aura lieu
que par la glorieuse apparition du Seigneur Jésus pour établir son règne sur
la terre. D. T.
EPltlIlIIIES 1I100ISES
31 Janvier.
Cette date rappelle l’édit le plus
funeste qui ait jamais été publié contre
les Vaudois, celui qu’émana Victor
Amédée II en 1686. Les mauvais édits
précédents ne faisaient que restreindre
leurs limites et concessions ; celui-ci
abolissait tout.
Il fut arraché au duc de Savoie par
les terribles menaces de Louis XIV
qui dès qu’il eut révoqué l’Edit de
Nantes le 18 Octobre 1585 ne se donna
pas de repos qu’il n’eût obligé son
voisin d’extirper lui aussi « l’hérésie »
de son pays.
Le voici ce cruel édit :
« I.a prudence chrétienne et politique
conseille bien souvent de négliger en
quelque manière les ulcères qui ne
sont pas encore en état d’être guéris
et qui pourraient empirer par une cure
précipitée. Cette conduite a été tenue
par nos Sér. prédécesseurs qui à la
vérité n’ont jamais eù d’autre dessein
que d’arracher leurs sujets faisant profession de la Rel. Prêt. Réf. des ténèbres de l’hérésie.... Cependant à cause
du secours que les dits Religionnaires
onf reçus des pays étrangers, ce saint
ouvrage n’a pu être amené à la fin que
nous avons tant désirée. De sorte que
n’ayant pu entièrement purger notre
pays de ce venin nous l’avions réduit
et reserré dans les Vallées et par tolérance nous avions souffert qu’ils y
fissent l’exercice de leur fausse religion.
Cependant le temps a découvert combien il était nécessaire de couper cette
hydre et ce serpent à plusieurs têtes...
Et puis jusqu’à présent la principale
cause qui avait donné lieu à la susdite
tolérance vient de cesser par le zèle
et par la piété du 'glorieux monarque
de France qui a ramené à la véritable
foi les hérétiques voisins....
Nous ordonnons à nos sujets de la
Prêt. Rel. Ref.
1. qu’ils aient à cesser à l’avenir
de tous les exercices de leur religion.
2. que la prétendue tolérance passée
demeure de nul effet.
3. que toutes les églises, granges
et maisons dans lesquelles se fait à présent l’exercice de la dite religion soient
entièrement rasées....
4. que tous les ministres et maîtres
d’école de la Prêt. Rel, Réf. qui dans
15 jours n’embrasseront pas la Rel.
catholique sortent de nos Etats à peine
de mort et confiscation de leurs biens...
et que à ceux d’entr’eux qui se convertiront il soit payé une pension d’un
tiers plus grande que les gages dont
ils jouissent comme Ministres de la
dite Religion, et leurs veuves la moitié
de cette pension....
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5. que les enfants qui naîtront de
parents de la Prêt. Rel. Réf. soient
baptisés et élevés dans la Rel. Cath.
Rom...
L’on sait ce qui arriva par suite de
cet édit : la débâcle et l’exil.
Mais après, vient la Rentrée, et en
1706 (il y a juste 200 ans) ce même
Victor Amédée chassé de sa capitale
se réfugiait.... à Rora, au milieu de ses
fidèles Vaudois.
Voilà la noble vengeance de nos
pères envers l’auteur de l’Edit du 31
Janvier.
Teofilo Gay.
L'Etaogélisation en Sicile
J ai souvent entendu dire que l’on
s’intéresse dans les Vallées Vaudoises,
beaucoup plus aux missions qu’à l’Evangelisation de l’Italie. Je ne veux
pas en ce moment discuter ce qu’il y
a de vrai dans cette affirmation ; qu’il
me soit seulement permis d’observer
que si la chose est vraie, la faute en
est un peu aux pasteurs-évangélistes J
qui ne donnent pas assez souvent de
leurs nouvelles, tandis que nos missionnaires ont pour devise «Jiulla dies sine
linea». Ils font de tout pour avoir une
bonne presse et ils y réussissent généralement.
Je veux pour ma part obvier à cet
inconvénient, et. quoique très occupé,
je désire dorénavant m’entretenir de
temps a autre avec les lecteurs de l’Echo.
Les nouvelles de nos églises de Sicile sont généralemunt bonnes : je résume celles qui me sont parvenues tout
dernièrement.
Les ecoles de Riesi qui comptent
environ 400 eleves (nous en aurions
beaucoup plus si les nombreuses salles
d’étude, quoique grandes, l’étaient davantage) vont très bien. Les maîtresses
instruisent les catéchumènes et visitent
leurs élèves dans leurs familles ; l’école
du soir, composée de grandes personnes, commence à souffrir, parce que
ceux qui la fréquentent travaillent à
la campagne, et quand ils rentrent le
soir, ils sent quelquefois trop fatigués
pour se rendre à l’école.
Les cultes pourraient être mieux fréquentes. Le 14 du mois de janvier eut
lieu l’ensevelissement d’un des plus âgés
des membres de l’église ; il fut accompagné à sa dernière demeure par ses
coreligionnaires, par les élèves des écoles et par les gardes champêtres en
uniforme portant le drapeau cravatté
de noir.
Monsieur Ronzone observe, avec
une pointe d’ironie, que si l’évêque de
Piazza Armerina s’était trouvé à Riesi,
il n’aurait pas été content, et il ajoute :
« Oh que n’avons-nous un ensevelissepar semaine ! cela ferait plus de bien
que 5 sermons.
— J’espère que les membres de l’église de Riesi ne liront pas ces lignes,
parce que... s’il leur reste encore un
peu de superstition romaine dans les
veines, ils diront « fuoiri mal occhio »
toutes les fois qu’ils rencontreront M.
Ronzone. J’en serais fâché, car il n’a pas
le mauvais œil !
A Vittoria, M. Arias travaille avec
entrain et il a la joie de voir les cultes
bien fréquentés. A Noël 13 nouveaux
membres furent reçus dans l’église, 7
d’entr’eux avaient commencé leur instruction religieuse avec le docteur Banchetti.
Notre évangéliste a eu la bonne idée
de relancer les anciens élèves de nos
écoles. Voici ce qu’il dit :
«Si nous voulons que nos ecoles nous
rendent quelque chose, nous ne devons
pas abandonner les élèves qui nous
quittent lorsqu’ils ^ ont terminé leurs
classes, mais il nous faut les visiter
chez eux. J’ai été à la recherche des
élèves de l’année passée et deux d’entr’eux suivent maintenant les leçons de
catéchisme.
A Grotte nous avons une moyenne
de 200 élèves présents. Là aussi la
place manque, car on pourrait en avoir
davantage. On a collecté 89 francs pour
l’arbre de Noël ciui a bien réussi. Les
cultes sont bien fréquentés, l’école du
soir, malgré le mauvais temps, a toujours eu une moyenne^ d’une trentaine
de personnes. — Le pasteur de Grotte
proche une fois par semaine à Girgenti.
Lus auditeurs, parmi lesquels se trouvent un certain nombre de personnes
appartenant aux classes élevées, ne
manquent pas, mais quant a se décider
franchement pour l’évangile, c’est autre chose. Dans l’ancienne Agrigentum
le cierge est riche et tout puissant.
Nos cultes à Palerme continuent
à être fréquentés par un bon nombre
de jeunes gens qui ne sont pas encore
des nôtres. Il nous arrive souvent d’avoir des représentants de plusieurs villes
de l’intérieur de l’île. Ce sont des étudiants de nos écoles supérieures. Nous
nous réjouissons de les voir, mais l’expérience ne nous enseigne que trop,
hélas ! qu’il ne faut pas se réjouir outre mesure, car ils manquent de fermeté.
Ils acceptent l’évangile avec enthousiasme mais, sauf exception, ils l’abandonnent avec la même facilité. L’année
passée, à mon retour des Etats-Unis,
je fus frappé de l’assiduité avec laquelle un jeune homme fréquentait les
cultes. J’appris bientôt que mon collègue de Gênes avait correspondu avec
lui lorsqu’il se trouvait dans le collège
de Finalborgo (dans certaines parties
de la Sicile lorsque quelqu’un a tâté
des prisons de l’Etat, on dit qu’il a
été au collège), et quand il en sortit,
de retour à Palerme, il se fit inscrire
comme catéchumène. Plein de zèle il
en voulait un peu au conseil d’église
qui ne l’avait pas reçu à la SainteCène et il me gourmandait aussi parce
que je trouvais que le conseil avait eu
raison. Je m’absentai de Palerme pendant un mois, et à mon retour je fus
étonné de ne plus voir à sa place habituelle notre ex-collégien. — Je l’ai revu
depuis, mais il a été impossible de l’induire à revenir à l’église. Une Dalila
palermitaine lui a coupé les cheveux
et il n a plus la force de se rendre au
temple de rue Macqueda.— Nous avons
eu un magnifique arbre de Noël, dans
1 église qui avait ete ornee de palmes.
L’école du dimanche est prospère et
1 instruction religieuse est bien fréquentée par des jeunes et par des vieux,
qui s’intéressent et prennent part à la
discussion.
F. Rostan.
(La fin au prochain numéro).
Funérailles de M. GioYanni Pons
C’était Mercredi 24 Janvier dernier,
à Corne.
L’homme fort était tombé ! Le vaillant servitenr de Dieu et de son Evangile avait achevé sa course, avait terminé sa journée ! Il avait fallu deux
années environ de souffrances, souvent
atroces, indicibles pour le briser. Son
corps, autrefois si robuste, s'imposant,
n’était plus, dans son cercueil orné de
fleurs par la tendresse des siens, qu’un
squelette recouvert d’une mince enveloppe et sur ses7^traits, reposés mais
graves, on voyait l’empreinte de ce
qu’il avait dû endurer. Comme le Maître qu il avait servi pendant près de
quarante ans, il avait été consacré par
la souffrance» (cfr. Hébr. II, 10).
Ses funérailles furent, dans leur simplicité, tout a la fois solennelles et édifiantes.
Celui qui écrit ces lignes avait été
chargé, en sa qualité d’ami d’enfance
du défunt et d’ami de sa famille, de
présider le service à la maison mortuaire. 11 le fit en s’attachant à montrer le rôle dévolu par Dieu à la souffrance, dans la personne et l’œuvre du
Sauveur et dans la personne et l’œuvre
des sauvés.
Le reste du service fut présidé par
le pasteur auxiliaire local, M. Silva,
qui s’en acquitta avec un tact et une
dignité qu’on ne saurait trop louer.
Par une heureuse inspiration, il avait
été décidé que, vu le froid excessif et
le fait qu il s’agissait du pasteur de
l’Eglise, le service principal se ferait
à la chapelle. Le cortège s’y rendit,
ayant à sa tête, après le corbillard orné
de magnifiques couronnes dont une de
1 Eglise de Còme et de son pasteur
survivant, celui-ci lui-même en robe et
le fils, resté unique, de M. Pons, le
cher Paolo, qui conduisait le deuil. Ils
étaient suivis de quatre autres pasteurs,
MM. Barthélemy Revel et Calvino,
Paolo Longo et le soussigné, des filles
du défunt M.lles Hélène et Amilda, de
sa belle-fille M.me veuVe Ernesto Pons
de Perregaux et de plusieurs coreligionnaires et amis, qui en voiture et qui à
pied. Madame Pons était restée à la
maison.
La chapelle, dont la porte et la chaire
avaient ete tendues de noir, contenait,
devant celle-ci un catafalque sur lequel
fut déposé le cercueil et se remplit
bientôt de curieux, qui y suivirent le
cortège et qui se comportèrent, durant
tout le service, non seulement avec le
plus grand respect mais aussi avec la
plus grande attention.
M. Silva fit chanter la i.re et la 2.de
strophes du cantique 148 du Recueil
Italien, pria, lut quelques passages,
adressa a l’assemblée quelques paroles,
dans lesquelles il rendit hommage à la
bonté de M. Pons envers lui, à ses
débuts daris l’Eglise Vaudoise à Gênes;
puis il invita, successivement, à parler
les pasteurs présents. M. Paolo T.ongo
parla de M. Pons comme grand travailleur, M. Barthélemy Revel comme
vaillant combattant. Après le chant de
la i.re strophe du cantique 84, le soussigné parla de M. Pons comme homme
de foi et M. Calvino comme serviteur
de Dieu. La lecture du Sgmbole des apôtres, par M. Silva, le chant de la 2.me
strophe du cantique 84, VOraison dominicale et la bénédiction terminèrent la
cérémonie, au milieu d’un recueillement
profond et ému.
Au cimetière, et au moment où le
cercueil allait être descendu dans la
crypte, le soussigné, au nom de la famille que M. Pons avait tant aimée et
qui l’aimait tellement, au nom de la
famille bien plus grande de ses frères
et sœurs en la foi et au nom de ses
collègues et de ses amis personnels,
lui donna l’adieu suprême, un vrai à
Dieu.
M. Paolo Longo prononça une fervente prière et M. Silva la bénédiction
finale, qu’il fit précéder de ces mots
Tutto è compiuto.
Tout était, en effet, accompli pour la
terre, et tout avait commencé pour le
ciel. J. Weitzecker.
C lî O ]\J I Q IJ 15
M.lle Henriette Schleicher, sœur
de feu Madame Louise Malan et tante
de M.me Weitzecker, est décédée au
Pomaret la nuit du 30 au 31 janvier,
dans sa 93.e année. Son corps sera
transporte a la 1 our, et l’ensevelissement aura lieu aujourd’hui vendredi, à
3 heures. Rendez-vous au cimetière.
On nous annonce le décès de Jean
Paul Balinas, pere de M. le pasteur
d’Angrogne, décédé à Prarustin le 29,
dans sa 85.e année.
Notre sympathie aux familles visitées
par le deuil.
La société littéraire « Balziglia »
célébrera samedi, 3 février, à huit heures
du soir, dans la grande salle de l’Ecole
normale, sa cinquantième séance anniversaire.
Le public y est cordialement invité.
Pi’O Tarariras. En nous annonçant
la constitution définitive de la nouvelle
église de Tarariras-Riachuelo {Echo du
I décembre), M. Ugon exprimait l’espoir que les frères des Vallées voudraient bien l’aider de leurs dons à bâtir
la chapelle et le presbytère dont elle
a be.soin pour assurer l’exercice régulier du culte dans son sein. Une première offrande nous est parvenue (un
peu en retard grâce à un oubli du commissionnaire), de M. le pasteur H. Tron.
La souscription est donc ouverte et
nous attirons sur elle l’attention bienveillante des lecteurs.
NoiTelles et faits divers
La branche italienne de l’Union des
Aiiiie.s de la Jeune Pille tiendra sa
première conférence nationale à Milan,
les 21 et 22 mai. Elle a décidé de publier un Bulletin trimestriel, dont le premier numéro vient de paraître. Une
œuvre a été instituée à la station de
Chiasso par les «Amies» suisses et
italiennes.
— L’Union chrétienne de Gênes a
pris 1 initiative d’une vente en faveur
de la Casa Materna per i bambini orfani,
de Naples, et du Refuge Charles-Albert.
Un Comité s’est constitué pour cet objet
et se compose de M.mes Emilia Perazzi,
présidente, Marie Dapples de Fernez,
Rachel Moreno, Betty Nardi Greco et
Madeleine Tiedeman. Il vient de lancer
une circulaire demandant le concours
de toutes les personnes de bonne volonte pour assurer le succès de l’entreprise.
— Nous avons lu avec douleur, dans
le Telegrafo de Livouriie, l’annonce de
la mort du petit Aldo, fils de notre
ami M. le pasteur Louis Rostan. Nous
exprimons aux parents affligés notre
affectueuse sympathie.
— L’Uliiou chrétieniie de Jeunes
Gens de Rouie a admis 114 membres
au cours de l’année 1905, et en a perdu
40 pour divers motifs. Elle compte
actuellement 200 membres, dont 88
effectifs, 29 associés et 33 cadets.
— Le Comité Général de la Fédération Universelle des Etudiants Chrétiens a fixé le 11 février comme jour
universel de prière pour les étudiants.
— Les Comités des Ecoles du di
é
3
■/WìS:
3 —
¿anche d’Angleterre et d’Amérique
ont proposé de tenir au printemps de
%goT, un Congrès Universel des Ecoles
du Dimanche. Le Comité National Italien, réuni à Rome, a décidé d’accepter
cette offre et de s’occuper, sans retard,
des préparatifs nécessaires.
__ Nous avons parlé en son temps
de la mort de Miss Carruthers et de
la belle œuvre scolaire qu’elle avait
créée à Pise. Le 15 octobre dernier,
son héritier faisait parvenir l’ordre de
fermer les écoles. Il semblait donc que
cette œuvre bénie de 40 ans allait etre
brusquement interrompue. Mais les
personnes auxquelles l’enseignement est
confié offrirent de continuer leur travail gratuitement, en se remettant entre les mains de Dieu. En effet, le
même jour commença la nouvelle année
scolaire. Tous ^les élèves revinrent et
l’institution, dans toutes ses branches,
continue à fonctionner comme par le
passé. Elle compte 16 maîtres et maîtresses et environ 300 élèves.
__ Angleterre. M. AVilliam Baker,
depuis 18 ans membre du Comité des
Asiles Barnardo, dont il a été successivement vice-président et président, a
accepté de prendre la direction des
Asiles, laissée vacante par la mort de
leur fondateur.
— Du Témoignage, :
On sait l’importance du problème du
chômage, depuis quelques années, en
Angleterre. Les ouvriers sans travail,
dans leurs récentes manifestations, ont
déclaré « vouloir du travail et non de
la charité i». Or, on annonce qu un riche particulier de Londres, M. George
Herring, vient de mettre à la disposition du général Booth, de l’Armée du
Salut, un crédit de deux millions cinq
cent mille francs pour l’élaboration d’un
plan fort intéressant dont le général
s’était fait l’apôtre. Il s’agit d’acheter
des terrains à la campagne, d’y construire des maisons d’ouvriers agricoles
sur le principe de la Société française
des habitations à bon marché, c’est-àdire de la location-vente aux colon.s.
Au fur et à mesure du payement des
baux (la somme totale représentant la
propriété n’étant exigible qu’au bout
de quarante ans). L’Armee du Salut
s’engage à verser les sommes recueillies à la caisse de l’hôpital du roi, qui
s’enrichira, en conséquence, concurramment, de la totalité des deux millions
cinq cent mille francs de M. Herring.
Le don magnifique permettra au général Booth de commencer incessamment
son expérience du retour à la terre
avec un minimum de deux cents ouvriers agricoles sans travail. Le généreux donateur est l’un des philanthropes les plus connus de Londres. Il est
à la tête de grosses affaires et président d’une société de lumière et d’énergie électriques. H a créé des soupes
populaires et une maison de retraite
pour des personnes réduites accidentellement à la misère.
____ L’Angleterre a célébré, le 21 octobre, le ceiîfenaire de la mort de Nelson, tué par un boulet au moment où,
à Trafalgar, il remportait, une victoire
décisive sur la marine française. A cette
occasion, un correspondant du biècle
fait un curieux rapprochement entre
les ordres du jour de ce héros et ceux
de Napoléon. Ce dernier rappelle à ses
soldats César, Marius, Brutus ; il fait
saints, mais ils ont un souvenir précis
de la Bible, associé à l’amour de la
patrie. A Trafalgar, son ordre du jour,
aussi sobre qu’efficace, fut: «Mes-enfants, l’Angleterre attend de nous que
chacun fasse son devoir ». Et c’est ce
qu’ils firent, du général au dernier matelot.
Contre le froid
Les vêtements trop chauds, trop lourds,
sont une cause fréquente de maladie.
Trop de chaleur est, au fond, le plus
sûr mnyen de contracter de refroidissements.
Les fourrures, par exemple, peuvent
rendre des services, mais surtout aux
personnes subissant un froid rigoureux.
Dans nos climats, la marche, avec un
manteau de fourrure, détermine, même
en hiver, des transpirations dangereuses.
On évitera particulièrement de trop
couvrir les mains, la tête et le cou. Pas de
cache-nez, de foulard, et surtout de boa
de fourrure au cou ! Ce sont des nids
à angines.
Les vêtements trop lourds et trop
épais ne protègent pas contre le froid
en proportion de la gêne qu’ils occasionnent.
Plusieurs vêtements très minces et
souples, mis les uns par-dessus les
autres, sont plus chauds qu’un vêtement
unique, à lui seul beaucoup plus épais.
Voilà ce qui consolera les personnes
incapables de se payer fourrures et
boas ! (Zyii blgnctl de 1 anie').
sottomarini, il telegrafo senza fili e il
diritto di guerra — Ij’assistenza dei
poveri a Berlino — Una nuova raccolta di favole tedesche — La sieroterapia antisifilitica — Questioni del giorno
— Spigolature — Fra libri vecchi e nuovi
— Rassegna settimanale della stampa :
L’insuccesso delle società comuniste in
America — Il portalettere elettrico —
Una scrittrice tedesca emula di Zola
— La Società Franklin — Il problema
della razza ebraica — Il movimento
della popolazione inglese.
appel à leur amour de la gloire. « Du
haut de ces Pyramides, leur dira-t-il
en Egypte, quarante siècles vous contemplent». Nelson est le fils d’un pasteur anglican. Ses hommes ne sont pas
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due Comuni, i.a dispensa. Pinerolo,
Tip. Chiantore-AIascarelli, 1906.
Minèrva.
Sommario del N. 8.
Il trust della carne in America —
Il teatro popolare nella Spagna — La
colonizzazione tedesca nel Brasile —
La Bulgaria al giorno d’oggi — I cavi
Revue Politique
Après des vacances d’environ six semaines, la Chambre a repris ses séances,
mardi 30 c., avec un nombre plutôt
limité de représentants, malgré que l’ordre
du jour de cette première réunion roulât
sur les « communications du Gouvernement ». Mauvais présage pour le ministère
nouveau-né dont la présentation ne pouvait être accueillie avec plus de froide
ironie, ni avec plus de sarcasmes. « Un
vrai infanticide » en perspective, aurait
dit un député de beaucoup d’esprit. Le
programme même du Cabinet, où toutes
les questions de politique intérieure et
étrangère sont passées en revue, n’est
pas pris au sérieux, parce qu’on a la
conviction que ceux qui l’ont rédigé
n’auront ni le temps, ni surtout les
moyens de le mettre à exécution. M.
Fortia, affirme peut-être à tort que le
vote du 17 décembre affirmait l’adhésion
de la Chambre à la politique du Ministère.
La nouvelle combinaison, dit-il, émane
de cette majorité même ; aussi le Gouvernement d’aujourd’hui a-t-il le même
programme et les mêmes aspirations que
celui qui l’a précédé. Le discours-programme ne dit rien de bien concluant
au sujet de la question capitale des réformes tributaires ; il y est fait mention
par contre de réformes importantes dans
l’organisation de l’armée, où on se proposerait d’introduire le service de deux
ans. M. Fortis annonce en outre que le
Gouvernement vient de faire des commandes considérables de matériel roulant
pour les cb. de 1er ; que les liquidations
finales avec les Compagnies vont être
Soumises au Parlement ; que des travaux
importants de voirie vont être exécutés ;
que le Gouvernement compte, par de
nouvelles lois, pourvoir au bon fonctionnement des écoles de tous les degrés.
Et qu’enfin une nouvelle loi pour la
défense des pauvres devant les tribunaux
va être déposée.
Ce discours, pas plus mauvais que tant
d’autres prononcés en des circonstances
analogues, et ne contenant pas beaucoup
plus de projets inexécutables, a cependant
subi, nous le répétons, un accueil qu’on
peut bien qualifier, sans exagération, de
désastreux. La Chambre a impitoyablement couvert de ridicule M. Fortis et
ses collègues, et s’il leur restait un brin
de prestige, les deux orateurs qui ont
parlé sur les communications du Gouvernement, AIM. Barzilai et Gallo, inexorables dans leur réquisitoire, l’ont anéanti.
« Vous n’êtes que le fidéi-commissaire
de M. Giolitti», a dit M.. Barzilai au président du Conseil ; « vous avez un grand
charme et beaucoup d'esprit mais vous
manquez de force de volonté et de capacité dans la conception». Et ses collègues, Malvezzi, Mira et Tedesco entre
autres, n’ont guère été plus épargnés
que lui. Bref, on lui a asséné un coup
mortel, et dans quelques jours, à n’en
pas douter, nous aurons la démission du
Cabinet.
Qui relèvera la garde maintenant au
milieu de cette confusion de partis, a la
suite du vote équivoque du 17 decembie?
Quel est l’homme, ou quels sont les hommes désignés? M. Giolitti juge-t-il à
propos de revenir au pouvoir ? Auronsnous une nouvelle pentarebie recrutée
parmi les chefs des différentes oppositions
avec MM. Gallo, Sonnino, Di Rudini,
Sacchi, Cocco-Ortu ? Nous pourrions multiplier les demandes, sans hasarder une
seule réponse, et je doute qu’il y en ait
beaucoup qui soient, plus que vous et
moi, dans le secret des dieux.
Faut-il se réjouir du résultat des élections municipales de Turin, ayant eu lieu
dimanche dernier ? Franchement non. Les
socialistes sont battus sur toute la ligne
tandis que les 64 candidats de la liste
clérico-libérale (!) sont tous élus ; mais il
y a gros à parier que les meilleurs parmi
les libéraux rougissent de honte lorsqu ils
songent au prix de la victoire. Le premier
élu des clérico-constitutionnels, M. Albertini, a obtenu 16.068 voix ; le premier
élu des' 16 socialistes de la minorité,
M. Nofri n’en a eu que 11.674.
— Christian IX, roi. de Danemarck,
est mort subitement le 29 janvier à
Copenhague à l’âge d’environ 88 ans,
regretté de tout son petit peuple et
notamment des pauvres pour qui il a,
semble-t-il, été un vrai père. Remarquons en
passant que le défunt était pere du Roi
Georges de Grèce, et de la reine d Angleterre, grand père du czar de Russie
et Haakon III, nouvellement élu roi de
Norvège. Il paraît que Guillaume II va
assister en personne aux funérailles, espérant par là faire pardonner a 1 Allemagne l’usurpation inique du SblesvigHolstein perpétrée en 1864. Le fils et
successeur de Christian a pris le nom
de Frédéric VIH.
— Le ciel d’Espagne est trop beau,
le climat d’Algériras trop doux, ses environs trop enchanteurs pour qu’on songe
à faire un crime aux plénipotentiaires de
traîner les choses en longueur. La conférence n’a encore approuve qu’une façon
de règlement sur la contrebande des armes. Le Maroc vient de demander une
augmentation des droits de douane ; mais
on n’aura pas de peine à croire que la
conférence l’a repoussee au grand désappointement des délégués marocains.
— La rupture commerciale austroserbe a provoqué des démonstrations antiautrichiennes à Belgrade dont le peuple
réclame des représailles contre l’Autriche.
Toutes les marchandises autrichiennes
arrivant en Serbie, sont aussitôt réexpédiées à la frontière, et le gouvernement
serbe vient de contremander 40 millions
de couronnes de fournitures ordonnées
en Autriche. Il est question de fonder
une union douanière serbo-bulgare au
préjudice de l’Autriche.
j. c.
Pour l’église de TARARIRAS
(Voir Chronique)
M. H. Tron, pasteur Frs 25
A. RrvoiR, gérant.
Ab. payés et non qnittancé.s.
1906 ; Vola Bmy S. Jean ; Mme Davit, S. Jean;
Mondon conseiller, Ramels ; B.my Gay, S. Jean ;
Monnet B.my, syndic. Envers Portes; David
Durand, id.; David Strang, New-Wilmington ;
Bostau-Tron, Armaria; Veuve Voile, Bobi; Snsette Rivoir, Angleterre; Mme Boër, Dagot ;
G. G. Tron, Suse ; Caroline Gastaldi, Copiers ;
Mme Fissore, la Tour ; Dott. Biava, Milan, annonce et Sentinella; J. Pierre Grill, Pomaret ;
Jean Geaime, Pracastel.
1905-06: Vincenzo Morglia, Turin.
ÎIB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui ny
srouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
saTia retard. _________
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