1
ijutïipte-iîDuranl avec la Posle
PRIX D'ARONNICMENT PAH AN
Ilalio ........ R. 3
Tous les pays de rUnio»
(le poste'..........» 6
VmériquQ ilu Sud . , . . »
On s’abonne;
Au biireavi d'Adiaainislntlinn;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez iM Ernoet Hobort (PigneroJ)
et à rimprsmerie Alpina à
Torre Pellice.
l/ahonnenicnt part dri I.Janvier
et se paie d’avance.
Année XVIII. N. 1.
1 Janvier 189‘2
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pourO fois et au dessus
H'adresser pour la BédAotton àM.
le Past. H. Meille, Torre Pellice
et pour rAdmlnlstrfttioii à M
Elisée Costabel, TorrePeilioe^
Tout changement d'adresse eal
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voue ino süfBK Léinolna. Act.1,8 Suivant la vérité avec U charité. Eplt. IV, 15. Que ton rfegoc vioûiio. Miettli, Vï,lû
K n m lia n i ■■ c :
Semaine de prières — Veux-tu être un
instrument que ,I.-C. aime à employer?
— Correspondance (suite) ____ Encore
notre école de théologie — Clironique
Vaudüise — Nouvelles religieuses —
Revue politique — Annonces.
ALLIANCE ÉVANGÉLIQUE
Sujets de prières
POUR LA PREMIÈRE SEMAINE DE
Janvier 1892
Diiiiiiiiche 3 — Sermons — Je
répandrai des eaux sur celui qui
est alléré, et des rivières sur la terre
sèche; je répandrai mon Esprit sur
ta postérité et ma bénédiction sur
ceux qui sortiront de toi. ■ (Esaie
XLIV, 1-5).
Etant soigneux de garder l’unité
de l’Esprit par le lien de la paix.
(Ephés. IV, 3).
Lundi 4 Janv. — Confession,
li«iiuiliaéioii ai louantes.
Humilions-nous à cause de nos
péc/ié.s personnels, .sociaux et nationaux, à cause de notre inconstance et de notre tiédeur dans la
prière et à cause de nos rivalités
de notre mondanité, de notre orgueil, de nos différends et autres péchés de ce genre.
Louons le Seigneur pour toutes
ses bénédictions spirituelles, pour
notre union autour du trône de
grâce, pour nous avoir donné en
Christ un Grand Souverain Sacrificateur, pour nous avoir accordé une
même foi, une même espérance et
un même salut, pour l’unité réelle
de tous les croyants et pour le désir ci'oissant de la voir se manifester d’une façon toujours plus parlaite et pour les précieuses bénédictions répandues sur la Conférence
Générale qui vient d’avoir lieu à
Florence.
Prions pour qu’en tous lieux les
croyants se consacrent plus entièrement au Seigneur Jésus, s’efforcent
de plus en plus de suivre leur vocation céleste et se conforment de
moins en moins au siècle présent.
Prions aussi pour que ceux que l’âge,
les infirmités ou l’affliction forcent
à l’inaction pour un temps puissent
jouir abondamment de la présence ^
du Seigneur. (Ps. LI; Dan. |X, 3-dO:
P.s. XXXIV; Ephés. I, 15-23).
Mardi 5 Janv. — L’Iiglise de
Bendons grâces au Seigneur pour
sa présence au sein de son, Ëglide
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répandue en tous lieux, et pour le
don de son S.t Esprit qui loi'tifie,
qui soutient, qui dirige, qui vivifie
et qui inspire.
Prions le Seigneur pour qu’il pardonne (ouïes les fautes et tous les
péchés qui sont commis au sein des
Eglises, pour que l’union des croyants en Christ s’accentue toujours
davantage, poui' que toutes les Eglises se maintiennent fidèles au
Seigneur et tà sa Vérité, pour que
les chrétiens supportent les infirmités les uns des autres et qu’ils recherchent les choses qui vont à la
paix, puur que tous ceux qui prêchent et tous ceux qui enseignent
soient remplis du S.t Esprit, pour
qu’ils puissent annoncer la Parole
avec puissance, pour que le formalisme, le rationalisme et le ritualisme cèdent partout le pas à la lu[picre de l’Evangile,pour que toutes
les Conférences chrétiennes, Assemblées d’Eglise, Synodes, soient pénétrées par l’Esprit de sagess:-, d’amour et de force, et pour que l’on
voie cesser les persécutions Lapt en
Russie comme dans les autres pays.
(Soph. III, 14-20; I Jean I; Jean
XVII; Ps. J.X111; II Tim. III).
Mercredi 6 Janv. — Les familles et la jeunesse.
Bemercions le Seigneur pour les
précieuses promesses faites aux personnes pieuses et à leurs enfants,
pour les jeunes gens qui se donnent
au Seigneur, qui résistent aux tentaticns du pré.sent siècle et qui servent Christ dans son Eglise.
Prions pour que les parents soient
saints, pleins de dévouement, de sagesse et de vérité, et pour qu’ils
instruisent leurs enfants dans la
connaissance de la Parole de Dieu;
pour que l’amour de Christ régne
dans chaque famille et que sa volonté soit la loi à laquelle toutes
obéissent; pour que les enfants des
chrétiens (garçons et filles) soient
iniséricordieusement préservés de
l’iniquité qui abonde partout; pour
les Ecoles du Dimanche et poui' les
Ecoles de la semaine; pour les collèges, pour le.s univei'silés, pour les
associations de jemifs gens et pour
que tous ceux qui travaillent à former la génératiotj fulure^soient vaillants et fidèles. (Esaie XLIV, 1-8;
Ps. CXVI; Dent. VI; Col 111, 1-17),
Jeudi 7 Janv. — Iæî« nation»
et le momie.
Lümus le Seigneur (|ui a ouvert
la porte à l’Evangile dans un grand
noml)re de conti'ées, remercions-le
pour l’active coopération des Sociétés Bibliques et de cel'es des ii-ailés
religieux, pour la diffusion de la
Parole de Dieu en 300 langues, pour
la croissante répugnance pour la
guerre et pour le désir croissant de
bonne volonté relalivemenl à la paix
inlern; tioiiale.
Prions le Seigneur pour que les
nations soient de plus en plus sous
l’influence de la vérité et de la justice ; pour que le jour du Seigneur'
soit toujours plus universeliemenl
observé; [lour que les Souverain.%
les GouvernemeuLs et les Parlemerils
sentent rte mieux en mieux leur responsabilité envers Dieu et envers
leurs peuples; pour que les soldats
et les marins, en se convertissant,
r'endent témoignage à Jésus Christ
par leur vie cliiétiemie, pour que
les desseins de la papauté ne se réalisent pas, pour que toute législation immoi'ale disparaisse, froui' que
les guerres cessent, pour que l’esclavage et le commerce de l’opium
soient abolis et pour que le régne
de Christ vienne bientôt. (Matth. V,
1-18; Rom. XIII; 1 Tira. II, 1-8;
Esaie XXXI).
Yendredi 8 Janv. - L«s Itli»»ion».
Louons le Seigneur pour le dévouement avec lequel hommes et
femmes se consacrent à l’œuvre des
missions, et pour le ti'iomphe de la
Croix de Christ par leur moyen.
Prions Dieu polir qu’il accorde
une effusion toujour's plus abondante
de son S.t Esprit et pour que le
Seigneur multiphe le nombre des
ouvriers de sa moisson, pour que
■ I. ■ I
3
, y -*,V'
— 3 —
Veux tu être un iiistrumeut
que J. €. aime à employer?
les missionnaires soient préservés de
tout danger dans leurs voyages, de
maladies et d’hostilité de la part des
indigènes; pour que de nouvelles
portes s’ouvrent à la prédication de
l’Evangile et pour que l’islamisme
et toute autre fausse religion cède
la place à la connaissance de Christ
qui seul peut sauver. (Ps. LXVIl;
Joël H, 23-32; Ephés. VI, 10-20,
Jean IV, 31-42).
Samedi 9 Janv, — B^vang-élisuiÜoii à
Rendons grâces an Seigneur pour
les succès des œuvres missionnaires,
pour la ferme résolulion des Eglises
de travailler au salut de,s âmes qui
périssent, pour le zèle des Evangélistes, pour le ci'oissant intérêt des
chrétiens pour la conversion des Israélites.
Prions pour tous les ouvriers
chréliens, pour que les Hôpitaux,
les Asiles de Ions genre.s soient di
ngês avec sagesse, pour que Dieu
délivre de la persécution des Juis
de Russie et (ju’il les amène à Jésus Sauveur. (Ps. CXVIII; Actes III,
12-26; Esaie XLIX; Zacc. IV).
Dimanche 10 Janv. — Sci'inons.
Voici, je mis loîijours avec vous
insqu'à lu moîjde. (Mattli.
XXVIH. 20).
Afin que tous soient, un. (Jean
XVII, 21).
1. place-loi complèlemenl à son
service. — Il ne sait que faire de
ce.s servileurs qui lui disent: Seigneur, (u e.s mon maîlre en toute
chose excepté une eu laquelle je veux
èli'e mon propre maître. Cda je ne
puis pas :.e le céder; tout, exepté
cela. Ce que tu dois doue faire c’e.st
de céder a Chilst le gouvernement
de tes alTectious, ta volonté, ta vie.
Piends ta force, tes talents, tes qua
lités d’intelligence et de cœur, ,tes
dons artistiques, musicaux, ta voix,
tout ce que tu posséde.s et rnels-le,
comme une offrande, aux pieds du
Sauveur.
2. Ne refuse aucune tâche qu’il
lui plaise de te confier. S’il s’agit
d’un travail contraire à nos goCils,
dépassant semble-t-il nos aptitudes,
étant une crucifixtion de notre chair
et de notre sang, ne disons pas;
« Seigneur, envoies-en un autre! »
mais disons: «Je vais. Seigneur,
d’après !on ordre, sûr que tu connais toutes choses et me confiant en
toi pour obtenir toutes les^ grâces
qui me sont nécessaires.
3. Ne cherche pas l’approbation
des .hommes, la gloire qui vient du
monde. Sois tellement pi'éoccupé dé
Christ que (u n’aies ni le temps ni
le désir de penser à toi-même. A
cet état de dévoûment, de comp lète
j abnégation on n’arrive que par une
communion de prière avec te Sauveur. Mais si ou y arrive, la gloire
deCliristqui habile en pous, rayonne
à travei’R toutes les portes et les fenêtres ouvertes de notre âme, et
ceux qui nous écoutent ne parleront
pas de nous, mais de lui.
4. parijle-loi. — Souviens-loi que
de nourrir eu loi-même des senliraenls de colère,‘d’orgueil, de convoitise, de permeltre à une pensée
ténébreuse, souillée de faire sa demeure dans ton cœur ou de se promener à loisir dans les chambres de
ton imagination ; tout cela empêche
au Maîlre de se servir de toi. Chasse
doue le péché; n’aies plus rien à
faire avec l’impureté, .soit que tu la
rencontres dans un tableau ou dans
un livre ou dans une conversation
où dans le secret de ton âme. Aban^
donne-toi jour après jour à la puissance purifianle de Dieu le Saint'
Esprit, et tu verras comment le Sei-,
gneur t’emploieras et pour des œuvres que seul un instrument net
peut accomplir.
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CORRESPONDANCE
(Coni. T. N. précédent).
Cher Monsieur,
Il est plusieurs choses auxquelles
je ne crois pas, outre ces prophéties de malheur. Je n’en citerai que
une et j’aurai fini; Je ne crois pas
que l'Evangile de Jésus, qui est une
puis.sanee de Dieu, ait perdu de son
efficacité, de sa force en venant jusqu’à nous. Je ne crois absolument
pas qu’il soit nécessaire pour qu’il
produis^e son œuvre dans les cœurs,
qu’il soit prêché dans des temples
dont les murs disparaissent sous les
versets, les symboles et autres belles
et bonnes choses dont on les aura
surchargés. Une mauvaise prédication ne m’a jamais édifié môme dans
les plus somptueuses cathédrales
d’Angleterre, où le .soleil n’est admis (lorsqu’il y en a) que tamisé,
rapetissé, verni, coloré par les grillages et les grands vitraux aux peintures de la Passion. Qu’il me soit
permis de répéter ici la réflexion
d’un officier Italien et catholique
qui sortait d’un de nos lempl.es:
a La simplicité de vos lieux de culte
impose à mon cœuir des senliraents
de recueillement et d’adoralion que
je chercherais en vain dans nos plus
belles églises ».
0 mon aïeul, digne et bonnéte
Briouler! Toi dont l’immble et principale occupation était de poursuivre
ces amis dévoués de fbomme, les
chiens, qui voulaient déranger dans
leur zèle aveugle et intempestif le
culte des fidèles assemblés dans le
temple de S.t Jean; toi qui sentant
la fm prochaine t’ écriais en soupirant: « ’N pô vè cQum la ’ndrè sòci
,quent s'rèi pmi mort »; que diraistu si tu voyais ce temple, que tu
''cousidérais presque comme ta pro
nrîi4t^ m Émnnô\HÛ ».n/oeir
(1) Il va sans dire que ce n’est pas d’une menace réelle quMI s’agit.
priété, menacé (1) d’une invasion de
peintres payés pour coucher des
symboles sur ses beaux murs blancs
et sur son plafond où, jadis, au temps
de mes jeunes années se lisait, ou
plutôt ne se lisait pa.s, une inscii|)tioii à demi etVacée par le temps et
où uu pigeon voletait d’une aile, (il
avait, hélas ! perdu l’autre), et me
causait d'innombrables distractions
pendant te sermon de notre pasteur
bien-aimé?
Je m’aperçois M, le direcleur que
je dois avoir outrepassé les bornes
de votre patience, dans tous les cas
de mon sujet; permettez moi cependant de dire en résumant; Ma
ferme conviction est que l’Evangile,
aujourd’hui comme au temps des
apôtres, se suffit; et que l’amour de
l’Evangile qui est bien loin d’être
éteint, g. à D. même pa-mi ceux
d’entre nous qui ne sont pas salutistes et qui ne « s’enlèvent pas poui'
toujours » suffira pour fournir à notre Ecole de théologie et à notre
œuvre d’Evangélisation des hommes,
qui sans, être docteurs peut-être
sauront être de vrais disciples et des
témoins zélés de l’Evangile de Ghi'ist.
Votre reco-unaissanl et dévoué
Briouler.
ENCORE NOTRE ÉCOLE DE THÉOLOGIE
Ce n’a pas été sans quelque arriére ptensée que plusieurs otit voté
avec la majorité du Synode sur la
mesure heureusement provisoire et
rappelable fiés le commeiicéraenl
du prochain exei'cice, de conférer
des bourses appartenant à f école
de théologie à des étudiants de belles
lettres et de sciences. Celte décision,
en elTi-t, n’est que le corollaii'e d’une
autre mesure, au sujet dq laquelle
on ne peut que plaider les circonstances alténuatites en faveur du
Con,seil de Théologie qui, en la prenant, est tombé en tentation, mais
qu’on doit appeler également une
faute, qm comme kniles les fautes amène à sa suite des consé
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5
qlienees lâcheuses. C’est la mesure
par laquelle on a peianis à des étudiants en théologie Èf la facullé Vaudoise, de Paire en même temps les
éludes de belles lettres à 1’c< istituto
di Perfezionamento de Florence.J’affirme que par là on a fait un tort
très grave à notre facullé, car !■ il
est évident que c'était l’horaire de
la Facullé qui deva.it se plier et être
sacrifié à l’horaire de l’Institut (1).
2‘ Il est évident aussi que l’énergie
de nos jeunes gens devait se concentrer de préférence sur les cours
dev.int se terminer par des examens
présidés par des professeui'S qui n’étaient ni leurs pères ni leurs amis,
mais de simples ,juges, tandis qu’à
la Faculté, ils pouvaient toujoui's
compter sur « cerle viscere di
misei'ieoi dia ». 3' U est évident, en
troisième lieu, que le temps leur
faisant défaut, ils devaient se contenter de parcourir les cours de lliéologie.en renonçant à tonte élude
spéciale, à lout travail de recherche
personnelle.Qa’on me permette d’insister là dessus. Trois années consacrées uniquement à la théologie
n’étaient ]ias de trop pour former
des théologiens passables. Encombrez leur temps de latin, de grec,
d’histoire et de philosophie, et que!
profil, .je vous en prie, retireront-ils
de leurs trois années de faculté?
Ils en sortiront revêtus d’une pp/wre
éCoignon de théologie, au lieu d’être
ai'inés de pied en cap de toutes les
armes de défense et d’attaque que
doit po.ssédcr Lout soldat de Jésus
Christ appelé à être pasteur, évangéliste ou professeur.
Je proposerais doue que l’Eglise
élalilît le principe (¡ne les trois années passées à la facullé .soient exclusivement consacrées à l'étude tie
Aux cours donnés par
ta théologie.
nos professeurs ne pourraient s’ajouter que des leçons eloeuzione
et des leçons d’ hébreu prises à
l’institut, leçons qui sont en relation
intime, organir] le avec les études
de Ihéologie.
Reste la grosse qrestion des jeunes
gens qui feraient leur Ihéologie et
qui ensuite ne trouveraient d’em|)loi ni aux Vallées îu dans le champ
de l’évangélisation A cela je réponds
(1) Nous avons enlRndu parler de certaines leçons
donm^es le soir pareequo les heures du jour sont
prises par i’IstiLuto, leçons auxquelles les étudiants se
rendent chacun avec sa lampe, dans le but assez pauvrement attoint d’éclaircr assez le vaste auditoire,
pour prendre des notes.
que l’Eglise ne peut se mettre sur
le pied de gara^itir l'avenir de tous
ces jeunes gens qui se consacrent
aux études supérieures. En faisant
ainsi,- elle détruirait, au lieu de l’eiicourager l’esjiril de toi, de dévouement et de consécration. Elle détruirait, au lieu de l’enconrager l’esprit de foi, de dévouement et de
consécration. Elle détruirait même
l’esprit d’initiative, elle rendrait impossible ces elioits ces luttes d’où
sont sortis nos hommes les plus
forts, mai.s voici jusi|u’où l'Eglise
poui'i'ait aller. Elle pourrait si elle
en avait les moyens, donnée quelque
subside aux jeunes gens qui, avant
d’entrer à l’école de théologie, se
montreraient disposés à prendre le
lieencié ès lettres (deux ans d’université) à la cou lition qu’ils prendraient r engagement moral d’embrasser ensuite les études Ihéolo
giques.
Ceci devrait toutefois rester libre.
Je lie voudrais pas faire dépendre
l’entrée de l’école de théologie delà
présentation du diplôme de licendé
ès lettres. U est bon de se souvenir
que ce qui fait le pasteur ce n’est
pas avant touf la science; c’est le
cœur, la piélé et le zèle. Or nous
avons eu des pasteurs dont l'aotivilé
a été des plus liénies et qui proliablemenl n’auraient pas pu atteindre
la licence ès lettres, ou bien qui
pour l’atteindre auraient dû consa^
crer aux éludes un temps qu’ils préférèrent mettre au service de Dieu
et de leurs frères. De ces pasteurs
nous voudrions en avoir encore, et
pourquoi leur barrerions-nous la
hit
6
... ‘í'.-V'*' '
I
k..-.
»'■V.
- 6
route en
11’exige nulle
exigeant
d’eux, ce qu’on
[lai't, ni en Ecosse, ni
en Allemagne, ni en Suisse, ni en
France. Tout ce que nous poutTions
demander rai.sonnablement de plus
élevé pour le’ur ouvrir la porte de
la faculté de Florence, c’est la licence lycéale de l’état (en Suisse et
en France Baccalauréat; en Allemagne , Abiturientenexam ) licence ,
qu’avec les études ijue l’on hit dans
notre lycée, ils pfeuvent aisément se
pi'ocurer.
Aux mis et aux auli'ea, on ferait
corn prend l'e,, à leur entrée à la faculté, que c’est enlre les mains de
Dieu auquel ils se consaci'eni, qu’ils
remettent leur avenir, et que l’Eglise ne peut s'engager à les employer que dans la mesure où elle
a besoin de leurs services et où elle
a les movens de les rétribuer.
J. D.
€HKOIVIQl]E VAllIHHSE
Angrogne. — Hier 27 Décembre
a eu lieu dans le temple d’Aiigrogiie
l'instailalion de M. le pasteur Balmas, nommé le 29 Novembre par
rassemblée de paroisse. Le public
était nombreux malgi'é la neige qui
venait de tomber.
M. le pasteur W. Meillo avait été
chargé par la V. Table, de présider
le service d’insLallaliori, et il prêcha
sur ces parole.s de l’apétre Paul:
« Portez les lardeaux les uns des
autres et accomplissez ainsi la loi
de Ghiisl » (Gai. VI, 2). Le [irédicateur appliqua succe.ssivement ce.s
paroles au troupeau et au pasteur
en passant en l'ovue les fardeaux
que les uns doivent porter pour les
autres, daiis le but d’accomplir tous
ensemble la loi de Ghrist.
Après le discours de M. Meille, le
pasleur installé monta en cbaiie et
prononça une alloculion sur ces paroles de Jésus Ghrist: « Afin (|ue
tous .soient un, ainsi que loi, Pèi’el
os en moi et moi en loi, afin qu’eux
aussi soient un en nous d. (Jean
XVII, 21^
Que le Seigneur accorde aux pasteurs et au troupeau de lui être fidèles et) toutes choses!
E. Bonnet, pasteur.
Saint Jean. — Une fête de Noël. (*)
Dans l’après-midi du jeudi de Noël,
une joyeu.'^e foule d’enfants se près.sait à l’eiiti'ée de l’Egli.se de S. Jean ;
presque personne no manquait à
l’appel: le nombre des élèves des
Ecoles du Dimanche s’élait même
singulièrement accru ce jour-ià, cai',
liéliis, le zèle ne naît parfois <¡u’avec l’espoir d’une récompense immédiate...
A 2 11 1[2 tout le monde était ,à
sa place, non pas autour d’uii arbre
auquel on avait renoncé pour divers molifs, mais simplement em
face fie la chaire au pierl de laquelle quelques raysLérif.-uses cor
beilles al tiraient plus d’un
regard
curieux. — Après la prière d’ouverture les directeurs des quatre écoles
priiici|>ales adtessèi’ent succes.sivement aux enfants fies exhcrlalions
et des questions sur les faits (|ue le
beau jour de Noël est de.stiné à l'appeler; dans les intervalles de jolis
chœurs préparés pour la circonstance mettaient de la variété et de
l’eiiLi'ain. M, le pasteur Gay termina
la série des allocutions par quelques
.mots à l’aiiresse des éléves et par
de cbaufis remerciements aux directeur.s, aux moniteurs et aux r.'.oiiilrices des écolesrlu Dimanche dont
le dévoùriuiiil coiilrilme à alléger
sa lâche pastorale.
Vint alors le « moment psbycliologique » de la dislribulion des sur
(') En publûmt ce qui* précède, nous n'Bntendons
nnllement faire du tort uux autres nombreuscB f&iBs
do Xoüi célébrèES dans nos paroisses et'dans nos stations d'évangélisaUün et qui toutes ont laissé une*, large
trace de joie dans lo cœur des enfants ot do reconnaissance chez ceux à qui Dieu a permis de leur faire
plaisir. Mais désormais cos.fêtes sont connues et si
nous avons fait exeptioq pour celle de S. Jean, c'est
pareequQ les lignes cl dessus nous ont .été envoyées
par un do nos collaborateurs les plus appréciés.
■ r-' . . Í ^
7
— 7
prises conienues dans les cofljeilies
i|iii (il. piisseï’ les physionomies eiifanlines par Loutes les nuances de
la curiosilé el de la joie. Chacun
reçul, la hiioche el l’orange Iradiîicumelles, du iioi.igal, accomfiagnés
pour les grands d’une étrenne, cL
poui' Ifs pelil.s d'une jolie pou))ée
ou d’un animal en hois dont la forme parfois quelque pe\i fantaisisLe
avait un charme tout parliculier |)Oui'
les garçoimels qui les hianriissaienf
en l’air en riant de plaisir.
Quand chacun fui servi, les enfanls se rangéi'ent, assez lahorieusemenL, en iile, ileux par deux, et
l’on fit le tour du village au son
joyeux d’une fanfare exécutée par
la « Banda musicale », aimablement
convoquée sous la terrasse de la
« Ga-Neuva » ei\ l’honneur des « petits » qui semblèrent goûter très-fort
ce concert inattendu.
Qn se sépara sur la place du Temple et tout le monde retourna chez
soi emportant soit ses richesses, soit
, au moins un joli, souvenir de cette
fête préparée avec beaucoup d’amour. — Les moniteurs et monitrices, avec quehiues dames organisatrices de la fête, entrèrent à la cure
où ils rc'çiirent leur part des libéralités du bienveillant « Noël », si
clier aux grands comme aux [leüts.
f.e « lournal de Genève » du 24
décembre denner, contient un petit
article qui intéressera sûrement quelques uns (les lecteurs du «Témoin ».
IjC voici :
«Nous apprenons que M.Charbonnier, ancien étudiant de nuire Université, qui a rempli avec disLincLion pendant deux ans tes fonctions
d’interne de l’Asile des Vemaies,
vient d’olitenir le doctorat de l’Université de Lan.saime, à la suite d’un
travail sur les aliénés criminels ».
D’après une information privée,
notre,compatriote M. Ed. Gharhonnier serait le premier en rang dams
la liste des docteurs de la Faculté
de médecine de l’Universile de Lausanne.
Nouvelles Religieuses
Nous avons appris avec un vif
regret ta moi't soudaine de Monsieur
Jcmlmcs Cook, le rédaclenr de la
feuille de l’école du dimanche si appréciée parmi nous et l’auteur d’une
foule de publications destinées à
l’enfance. Nous nous souvenons de
l’avoÍ!‘ vu plusieurs fois aux Vallées
et comme il savait parier à. nos enfants! Mainferiant il est allé recevoir
la récuinlíense l’ései'vée à ceux qui
ont fait du bien aux petits de Jé.si.rs
Christ.
Le roi Léopold 11, dit [’Evangéliste,
a norniné commissaii’e pour la délimitiilioii des fi'oiilières entre le Congo'
et la République libi'e, un nii.ssionnaii'e protestant, le Rév. George
Gienfell, de la mission bapliste,
homme qui s’est aci|uis une grauile
estime. •
Une dépêche envoyée de Steyr
aux journaux viennois annonce que
le clergé catholique de celle ville a
réussi à empêcher la consécration
religieuse d’un cirafiliére protestant
et a décidé que le cimetière, sera
alï’ecté à rerrlerrement des suiéidés.
lloiiR PolUiqiH
“ - «-AOrO-».»
Kali« ,— l.a Glramlrre est eu vacarree, aussi les nouvelles puliliques
ii’ahonrlent-elles [las.
— Le ministr'e de gi'âce et jttslice
Fer'.r'ari-S est déraissiorinaire.
— On parie d’un arbitrage qui
serait cotriié ai r-oi Humberl pour
8
P-" “■
rt •
?►? •
ÍSViiy*--.
ii'W'
8
réslPf'les difféi’enils en cours enire
la France et la Bulgarie.
Fl ■anee — r.es disposilions de la
France vis à vis de l’Ilalie, à la suile
des traités de commerce signés entre les puissances de la tríplice, deviennent de moins en moins favorables. N’est-ce pas étrange que les
deux grandes républiques des Etats
Unis et de la France sont celles qui
font la polilique commerciale la plug
étroile, la moins libérale. Le système
monarchique constitutionnel ne pourra qu’en être fortifié.
Mon.seigneur Freppel, le fougueux
défenseur de l’infaillibililé et le chef
de la réaclion cléricale en France
est mort.
ItiiMi^ie — Plusieurs provinces
sont en proie aux horreurs de la
famine.
On aurait découvert un nouveau
complot nihiliste.
— La Suisse et plus particulièrement Bâle, traversent une
crise (inancière plutôt grave.
PETITE GAZETTE
— Le 28, la rente italienne a été quetée
L. 94,12.
ERRATA-CORRIGE
A la page 413, No 52, vers le milieu de la U* colonne, au lieu de
a ayant avec nombre' d’autres publications ainsi la même marque de
fabrique, nous laissent Inen des doutes à ce sujet » — lire, « ainsi que
nombre d’autres publications ayant
la même marque de fabrique, nous
laisse bien des doutes, etc. »
POli'li LES RUSSIE
M. David Albarin (Blonats) IVs. 5
Livres de lexle
des frères Moraves
pour 1892
an prix de 50, 75 cent. 1 fr., 1,25.
S’adresser à M.” D. Peyrqt, pasl.
à Turin et à M.lle M. Meille à laTonr.
Vient de paraître :
ACHEMINEMENT
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à l’usage des écoles vaudoises et
des familles, préparé par la Commission de l’Ecole de Méthode,
■40 pages,
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Tipografia Alpina, on peut l’avoir
au prix le 15 centimes.
Nous recommandons vivement à nos
lecteurs la brochure portant le titre
L’Igiene Pubblica
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/I beneficio dell’ Orfanotrofio Valdese
En l’achetant ils se procureront
un opuscule bien fait sur un sujet
de première importance, et ils fel'onL du bien à un étahlissemenl
dont les finances ne suffisent que
très impatTaiteraent aux besoins des
quarante orphelines qui y ont ti'ouvé
un ”
refuge.
j. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina