1
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J hop. Besson à Torre Palliee.
Année XXXTI. N. 17.
25 Avril 1901
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N. Tourn, prof.. Torre rellice et
pour l’Administration à M. Jean
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L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
'fous meseree témoins. Aol. 1,3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Malt. VI, 10.
Sommaire a
Conférence — Echos de la semaine — L’école primaire en Espagne — Correspondance — L’affection pour les vivants —
A une catéchumène — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Eevue Politique — Annonces.
C OIVB'EÎREÎIVC JB>
La Conférence des Eglises du Val
r*élis aura lieu à S. Jean le Jeudi
9 Mai prochain, à 9 heures du matin.
Les membres des Conférences du
Val Cluson et du Val S. Martin y
Sont cordialement invités.
B. Garbiol, past.
Echos de ia semaine
Les journaux religieux de toutes
tendances sont unanimes à rendre
liommage aux hautes qualités d’esPrit et de coeur qui distinguaient le
professeur Auguste Sabatier et à
Considérer le déparf de cet éminent
théologien comme une des plus grapertes que pût faire le protestantisme contemporain. Une puissance de travail extraordinaire, une
pensée vigoureuse, une forme tou
jours claire et attrayante, une diction
pleine de chaleur et d’éloquence,
telles étaient ses principales qualités
comme professeur et comme écrivain.
Mais les qualités du cœur égalaient
celles de l’intelligence. Sa bonté unie
à une grande simplicité le faisait
vivement aimer par ses élèves comme
par ses collègues. Sa pensée philosophique et théologique était sur
plus d’un point aux antipodes de la
dogmatique orthodoxe et traditionnelle, mais il avait une foi et une
piété enfantines. « Une vie religieuse
puissante, indestructible »>, écrit son
collègue M. John Viénot dans la Vie
Nouvelle, « voilà le fond même de la
personnalité d’Auguste Sabatier. Sa
vive intelligence s’efforçait de donner
à cette vie religieuse intérieure une
expression, une formule de plus en
plus exacte, de plus en plus adéquate
à son objet. C’était l’effort constant,
l’incessante recherche du théologien.
On peut discuter sur les résultats.
On peut essayer d’enrichir ici, de
corriger là, de suppléer ailleurs. On
n’y a pas manqué, on n’y manquera
pas. Rien de plus légitime, mais
l’effort lui-même, tel qu’ il est constitué par 1’ Esquisse d'une philosophie de
la Béligion, mérite toute admiration.
Quand le temps aura fait son œuvre.
O
2
— 180
quand la poussière des luttes présentes sera tombée, on- verra mieux
alors que Sabatier, à l’exemple du
Sauveur lui-même, a voulu beaucoup
plus édifier que détruire. Dans un
temps de sécheresse religieuse, d’incrédulité fondamentale et générale
où l’esprit de l’homme tout ébloui
et ravi de ses conquêtes certaines, a
tenté de faire taire pour jamais la
voix du cœur, Sabatier, renouvelant
l’effort d’un Pascal, a tenté de réconcilier en son âme les exigences
d’un esprit aiguisé par les méthodes
modernes avec les aspirations non
moins certaines et non moins légitimes de l’instinct religieux. Il a
semé au dur soleil. Mais il n’cst pas
parti sans avoir vu sc lever quelques
semences. Quelques jeunes gens, par
lui, sont venus ou revenus au Christ
et à Dieu. Ce fut une de ses grandes
joies, de ses plus pures récompenses...» Voilà qui montre, je crois,
sous son vrai jour l’œuvre de l’éminent théologien libéral. i
On nous permettra de citer encore
quelques-unes des paroles par lesquelles le Chrétien français caractérise
son influence sur la partie la plus
intelligente du clergé catholique.
« M. Sabatier a exercé une grande
influence sur notre jeune clergé qui
étudie et se rend compte. On voyait
souvent des soutanes à ses cours,
son cabinet était assailli par les prêtres..... Il avait le don de nous comju'endre, dé deviner nos crises de
conscience, de les analyser et de
nous soulager eu rions faisant renaître à la foi et à la vie religieuse.
Son libéralisme pouvait scandaliser
certains protestants. Pour nous il
nous fortifiait, il nous rendait la
foi___ Son livre l'Esquisse, a ■ fait
beaucoup de bien, réconcilié avec la
religion beaucoup d’intellectuels, ressuscité à la vie chrétienne beaucoup
de prêtres, qui, comme notre cher
et regretté Philippot, s’en allaient à
la dérive, au scepticisme et à l’incrédulité...»
Quelques journaux, par contre, ne
voient g'uère que des négations dans ■,
l’œuvre tliéologique de Sabatier. Sa
piété même, à laquelle tous ceux
qui l’ont connu de près rendent té- j
moignago, ne les persuade pas. C’est
que la « poussière des luttes présentes » n’ est pas encore tombée. En
tout cas, dût-il ne rien rester de
cette œuvre à l’avenir, Auguste Sabatier noùs aura toujours donne
l’exemple de l'heureuse union de ces
deux éléments : une âme profondément et sincèrement religieuse — et
une entière liberté d’esprit dans la
recherche de la vérité, une « probité
scientifique » qui ne s’est jamais démentie. Cela même est si rare de
nos jours — et dans tous les temps
— que nous devons remercier Dieu
qu’ il nous en ait donné l’exemple.
Il nous a aussi donné celui d’une
activité merveilleuse. Chaque jour un
article dans le
chaque semaine
un article dans le Journal de Genève,
une collaboi'ation active à la Beinie
chrétienne, et parfois à d’autres journaux encore — sans parler de ses
livres. Et ses cours de théologie n’ont
jamais souffert de scs autres travaux,
lœin de vivre sur son passé, il les
renouvelait sans cesse, et «son dernier
cours de cet hiver, dit M. Viénot,
était aussi entièrement nouveau ».
N’est-cc pas, après tous, le plus grand
éloge que l’on puisse faire d’une
vie humaine que de dire : « Elle nous
a été en exemple à tous par sa simplicité, par les nobles labeurs qui
l’ont remplie, par le devoir de chaque jour fidèlement accompli», (i)
L’école primaire en Espagne
Plusieurs grandes villes de 1’ EsXJagne sont, depuis quelques semaines,
le théâtre de troubles ijopulaires.
Les manifestants protestent en particulier contre la tyrannie des ordres
monastiques si nombreux et si puis
(1) Paroles prononcées sur sa tombe par
M. Decoppet.
3
131 —
SS'iits dans ce pays. Voici quelques
détails qui montreront combien les
protestations sont fondées :
, La population, surtout la population
industrielle, se plaint de ce que les
cloîtres, toujours plus nombreux, pradquent toutes les sortes d’industries
font à 1’ activité laïque une concurrence ruineuse, par le fait que
les moines échappent à l’impôt.
Rien ne tranche avec la richesse
des couvents comme le dénûment
des institutions scolaires. L ’ Etat
donne annuellement 44 millions au
nlergé; il ne consacre que i million
il2 à l’instruction publique : ce sont
communes qui demeurent surl-ctit chargées de ce service : or si
elles trouvent toujours de l’argent
pour les processions et pour les com^^•ts de taureaux, elles n’ en ont
Point pour les écoles et pour les
iustituteurs.
Un groupe de ceux-ci a récemment adressé au gouvernement une
î"cquête dans laquelle ils peignent
IÇUr misère et demandent que leur
mtuation soit améliorée. Ils exposent
Outre autres qu’en 1897 déjà, il leur
^tait dû, en traitements arriérés,
Ueuf millions de pesetas entre les
diverses provinces. Certains maîtres
d’école n’ ont, depuis trois ans, rien
'^oçu de leurs appointements, et l’on
Ou rencontre qui mendient.
Il y a en Espagne 21.546 instituteurs qui sont censés toucher de 250
t.ooo pesetas; 1.450 de i.ooo à
mooo pesetas, et 180 seulement dont
m traitement dépasse 2.000 pesetas
'' lorsqu’ ils le perçoivent.
Les écoles sont dans le plus déplorable état. L’Espagne a, depuis
*®57, l’instruction obligatoire; mais,
3 millions et demi d’enfants,
L104.000, soit moins du tiers, fré'luentent les écoles. A Madrid même,
duns la capitale, on compte 10.000
^ufants qui, faute de locatix, ne
Peuvent recevoir aucune instruction.
|Ul est le spectacle qu’offre actuel®Uient l’Espagne. Comment s’étonquand certaines couches sociales,
conscientes de leur misère et réclamant en vain le secours du pouvoir,
en viennent à perdre patience ?
[L’Ami de la jeunesse et des familles).
Brescia, le 22 Avril 1901.
Cher Monsieur,
Les conférences de Monseigneur
Bonomelli, évêque do Crémone, ont
été, à Brescia, l’évènement de la semaine ; je crois devoir eu dire un
mot aux lecteurs de VEcho des Vallées Vaudoises. Une grande foule se
pressait sous la nef de l’église de San
Giovanni et n’a pas cessé un seul
jour d’encourager par son attention
recueillie les- paroles du vieux prélat,
qui, averti dans son propre diocèse
de la gravité de l’heure actuelle, paie
de sa personne, et va de ville en
ville, disant à tous, aux riches comme
aux pauvres, ce qu’il faut faire, selon
lui, pour éviter la violence du choc,
probable et prochain, entre les différentes classes de la société. Toutes
ces classes étaient largement représentées dans l’auditoire ; très nombreux les prêtres et les militaires.
Ce qui m’a intéressé, ce n’est pas
l’exposition technique de la question
sociale, très sommairement vulgarisée ;
c’est le plein succès obtenu par les
moyens les plus simples.
C’est surtout la prédication de l’Evangile, présenté comme l’unique remède capable de guérir les maux dont
souffre la société. La vaste assemblée
frémissait d’assentiment, s’abandonnant
sans défiance au charme d’une prédication en harmonie avec ses besoins
les plus vrais, peu étonnée, en a[/parence, de certaines hardiesses de langage frisant le protostanti-smo. J’étais,
bien sûr, un des plus étonnés d’eiitro
les nombreux auditeurs de Monseigneur
Bonomelli, ayant ouï dire qu’il prêche aussi une autre croisade, dont le
but avoué est de soustraire à l’infiuence
protestante les nombreux ouvriers italiens qui se rendent en Suisse.
4
132
Laissant à d’autres le soin d’expliquer la douloureuse contradiction, je
n’ai pris la plume que pour relever
le fait suivant :
Cet évêque si catholique romain en
Suisse est protestant en Italie. Dans
une place forte du cléricalisme, telle
que Brescia, le fait vaut d’être signalé.
Il n’est pas mal d’ailleurs que notre
feuille mentionne ce qu’une certaine
presse oublie dans son compte-rendu.
— Yoici ce que l’évêque a dit en
parlant, incidemment, du remède capable de rendre la santé à la société
malade :
“ En quoi consiste la religion ? Souvenons-nous, mes frères, de la définition de l’apôtre S.t Jacques [chap.
I. T. 27, cité en latin, traduit en
italien], fort claire quoiqu’elle prenne
une partie pour le tout. Cette définition, il faut sans doute l’élargir, la
spiritualiser, mais il faut surtout la
mettre en pratique. Que de fois j’ai
pensé : Moins de messes, moins de pèlerinages et un peu plus d'amour (textuel). Dieu est descendu sur la Terre,
dans la personne de son Fils Jésus
Christ pour nous sauver, et nous prouver qu’il nous a aimés le premier.
Qu’avons-nous à faire, nous chrétiens,
que de suivre l’exemple de notre Sauveur ?
Il faut que chacun y aille de sa
personne : le riche doit s’approcher
du pauvre et ne pas se contenter
d’une aumône qui l’avilit ; le pauvre,
. à sou tour, doit lutter contre ses
mauvais penchants, surtout contre la
manie envahissante du luxe et contre
l’envie qui le ronge.
Si les patrons sont des pères, leurs
serviteurs ne seront pas des raerce' naires. Seulement, les uns et les autres doivent chercher leur inspiration
plus haut que la Terre... dans le S.t
Esprit de Dieu, . — Cet Esprit a
plané sur la vaste assemblée, accourue
tous les jours de la semaine et chaque jour plus nombreuse, à l’église
do S. Gliovanni. Nous devons nous
réjouir —■ malgré une pointe de jalousie
jjoint mauvaise — si les foules qui
ne connaissent guère le chemin de|
nos chapelles, parfois cachées, trouvent
dans des temples catholiques romains,'
l’aliment qu’il leur faut. — Il ne s’agit,
dit-on, que d’une exception. — Je
le sais bien, hélas ; mais notre but
n’est-il pas que cette exception de- ]
vienne un jour la règle? Saluons-la|
donc comme une espérance et sans J
nous faire d’illusion.
E. E.
L’affection pour les Yiïants
Ne tenez pas dans un endroit
caché les vases d’albâtre de votre
affection et de votre tendresse jusqu’au jour où vos amis sont morts.
Embellissez leur vie par votre amabilité.
Dites-leur des paroles d’éloge et
d’encouragement pendant que leurs
oreilles peuvent les entendre et que
leur cœur peut en être réchauffé.
Les choses que vous dites quand
ils ne sont plus, exprimez-lcs avant
leur départ. Les fleurs que vous
envoyez pour orner leur cercueil,
donnez-les leur plutôt avant qu’ ils
aient quitté le monde, afin de rendre
leur alentour plus gai.
Si mes amis ont des vases d’albâtre bien remplis du doux parfum
de la sympathie et de l’affection,
lesquels ils tiennent en réserve dans
T intention d’en verser le contenu
sur mon corps inanimé à ma mort,
je préférerais qu’ils les apportassent et
les ouvrissent durant mes heures
d’abbattement, afin que je puisse en
être fortifié et réjoui. J’aimerais mieux
qu’ à mes funérailles, mon cercueil
ne soit recouvert d’aucune fleur et
qu’ aucune parole d’éloge ne soit
prononcée à mon insu, que d’être
privé durant ma vie des douces
attentions de l’affection et . de la
sympathie.
Apprenons à oindre nos amis avhiit
leur mort.
X.
5
133
A une catéchumène
Ce n’est pas l’homme qui t’appelle,
Enfiiut, à confesser ta foi, .
Mais la force surnaturelle
Que l’Esprit-Saint a mise en toi.
Comme dans toute âme immortelle
Qui soudain au son do Sa voix
Surgit de l’argile si belle
Que Dieu même y grave Sa Loi.
Ton âme est à Dieu ; si la terre
Et son effroyable misère
T’affligent, ne te trouble pas.
L’amour du Christ Sauveur, ton frère.
Te tait marcher dans la lumière
Si tu veux qu’il guide tes pas !
PAOLO LONGO.
P. S. — Grâce à Dieu nous avons
eu des Pâques bénies et ensoleillées,
quatre culte de Sainte-Cène, bien
suivis et très édifiants. La réception
do nos cathéchumènes n’aura lieu
cependant, Deo iavente, qu’à Pentecôte. M. lé cap. A. Bertrand a
donné à Milan, soit au IV.'“® Congrès Géographique, soit dans deux
églises, des conférences très intéressantes et très applaudies sur la
Mission et sur les Missionnaires du
Zambèze. P. L.
Ci â O I Q IJ ïi
La Tour. La section de la Société
d’Utilité publique est convoquée pour
Vendredi soir 26 courant à 8 heures
précises. Prière aux membres de
remarquer l’adjectif souligné. Parmi
les objets à 1’ ordre du jour il y a
la protection des oiseaux — et une question d’hygiène.
La Société de Crédit mutuel,est également convoquée pour vendredi soir,
après la séance ci-dessus.
Le Bureau de location de villas et
appartements invite les propriétaires
qui ont des maisons ou appartements
à louer à se faire inscrire au plus
tôt auprès de M. P..ouis Jourdan,
négociant, à Torre Pellice.
Poinaret. M le pasteur Weitzecker,
auquel nous exprimons ici notre vive
sympathie, vient d’être frappé d’une
rude épreuve par la perte d’un frère
bien-aimé. M. Amédée Weitzecker
était sans doute connu de beaucoup
de nos lecteurs, car il fut pendant
quelque temps élève de notre Collège.
Il était profes.seur au « Lycée national » ( espèce . d’Académie ) de
lassy en Roumanie. Il allait prendre
sa retraite du Gouvernement, après 3 5
ans d’enseignement. Il a été emporté
rapidement par une pneumonie.
Nouvelles et faits divers
Milan. Nous avons sous les yeux
le Rapport de VAsile éaarujélique de
Milan, XXVI exercice (igoo), L’établissement a été éprouvé par des
pertes douloureuses : M. le Consul
Henri Cramer, M.me Giuseppina Colombo, ancienne directrice, M. Ernest
Iselin. — Au point de vue financier,
l’année a été particulièrement bénie,
et le Conseil d’Administration a pu,
grâce à des dons nombreux et à
des legs considérables, finir d’éteindre
la dette de L.- 64.500 qu’il avait été
obligé de contracter il y a 7 ans
pour l’installation de l’Asile actuel.
Grâce à la générosité de M.me
Anna Consolo Cramer, les malades évangélique pauvres qui ne
peuvent pas quitter leur famille
pour se rendre à l’Asile pourront
être dorénavant soignés chez eux.
Une diaconesse se consacrera exclusivement à cette œuvre.
L’Asile a reçu, pendant le dernier
exercice, 207 malades, avec un total
de 5949 journées de présence. Le
coût moyen de 'la journée a été de
L. 3,23
L’Asile « n’a aucun caractère par-
6
134
lì»!
SS
ticularistc ou sectaire » et reçoit des
malades de toute nationalité et de
toute confession religieuse.
— On attendait, en igoo, à Rome,
pour le Jubile, de trois à quatre
millions de pèlerins. Or il n’en est
guère arrivé que deux cent cinquante
mille, et même beaucoup d’entre eux
étaient si pauvres, cpie le Vatican a
dû le.s loger et qu’ ils inang'eciint ce
qu’ils pouvaient se procurer. I.e résultat pécuniaire a été un peu plus
satisfaisant. Iæs pèlerins ont apporté
une somme de huit millions.
— Il existe diins le Bas-Emtnenthal, comme 'dans d'autres parties
de la Suisse, des groupes de mennonites ou vieux-anabaptistes dont
la consciense s’oppose au port d’armes ou à l’effusion du sang’ et qui
cherchent, par conséquent, à éviter
le service militaire ou à le faire dans
les corps d’inlirmiers. Ces groupes
ont été très ag’ités, ces derniers temps,
par certaines interprétations des prophéties bibliques ; ils croient à la
proximité d’une grande guerre continentale, où la Suisse serait forcément impliquée, et, ne voulant pas
que leurs jeunes gens aient à faire
le coup de feu, jls se préparent à
émigrer en Amérique. Plusieurs familles vendent à bas prix leurs fermes ou leurs fabriques. Un propriétaire des environs d’Eriswyl n’a pas
reculé devant une perte de 6,000 fr.
pour se défaire de son domaine.
— L’Eglise chrétienne missioirnaire belge a reçu l'écemment un
don anonyme extraordinaire de 25,000
francs. Il lui reste à recevoir, pour
couvrir le déficit du commencement
de l’année, qui était de 16.694 francs,
et toutes les dépenses de l’exercice,
une somme de 40.000 francs.
Hongrie.
Los
ngissements
du
roimmismo ont eu pour houreux l'éaultat il’ amener 1’ union des Eglises
évmigôUque lioiigioise et évangélique
réformée nationale, qui naguère vivaient
tout à fait séparées. Dans les diverses
jiaroissos, les pasteurs pourront donner
la Cène à tous les fidèles, sans distinction. Is aturellenient, l’Eglise luthérienne stricte a protesté contre cette
Union et juge avec dédain les motifs
qui l’ont provoquée. C’est eu 1833 (1)
que le projet d’union a pris naissauco.
On voit qu’ il a mis du temps pour
aboutir. A quand le tour de tant d’autres Eglises évangéliques qui no sont
séparées que par l’épaisseur d’un
cliGVGU P KirchenblutL
— Un mouvement remarquable vers
le christianisme semble se produire
parmi les juifs polonais. Un grand
nombre d’entre eux a étudié avec soin
les aflirmations de Jésus-Christ, et en
a reçu la conviction qu’ il est bien le
Messie. Ils ne désirent point néanmoins
s’unir à l’une ou à l’autre des Eglises
des Gentils, mais constituer une communauté judéo-chrétienne, comme dans
l’âge apo.s.tülique. Le Synode luthérien
de Pologne a. résolu d’encourager ce
mouvement intéressant.
Autl'icUc. De V Egl'm libre
L’Eglise romaine a perdu en Autriche, par le mouvement Los von /îoîw,
15450 membres. M. Eisenkolb, l’un
des nouveaux convertis, a fait à ce.
sujet au parlemeut autrichien iin discours important et courageux, auquel
le Journal religieux emprunte le passage
suivant : « C’ est dans nue conviction
profonde que nous avons adhéré à
notre confession nouvelle. Ayant appris
de nouveau à prier, tout notre être
s’est ouvert à la f i chrétienne, et
notre cœur appartient à Jésus-Christ.
Nous ne tolérons pas que personne,
fût-ce inonie un ecclésiastique, a’ interpose entre nous et notre Dieu-Sauveur. Si nous nous sentons pressés de
favoriser de plus en plus ce mouvement vers l’Évangile, c’est que nous
désirons ardemment que notre peuple
connaisse la vraie foi chrétienne. Du
reste rien n’est plus éloigné de notre
intention que de blesser les sentiments
des catholiques ».
Wi’ ■
m...
7
w
135 —
Les œuvres complètes du réformateur Zwingli seront prochainement
publiées. Cette publication enrichira
le corpus refonnatorum, et paraîtra à
la librairie Schwetscke, de Berlin.
Elle est coniiée à M. le professeur
Egli, de Zurich, et à M. le pasteur
Finsler, de Bâle.
M. et M.me J. AVeitzecker ont
la douleur d’annoncer à leurs parents,
amis et connaissances la mort de lour
bien-aimé frère et beau-frère
M.r AMEDEE WEITZECKER
Professeur au Lycée National de lassy
(Roumanie)
décédé paisiblement le 14 Avril 1901,
dans sa 66.® année, après une courte
maladie.
C’ est par plusieurs afilictioits qu’ il
nous tant entrer dans le royaume de
Dieu. (Actes XIV, 22).
Cet avis tient lieu de lettre de faire-part.
Pomaret, 20 Avril 1901.
Revue du cliristiitulsiue .social.
Sommaire du N® d’Avril 1901.
Ad. Blanc: Les idées économiques de Luther.— Paul Pacsy : Sortons de l'ornière ;
méthodes d’évangélisation. — Eiuj. CreUed :
Choses à faire : Un essai do solidarité agricole. —.......: Commission d’action protestante. — .....; Bulletin de l’Association
protestante.
Les Ahoimemeiits partent tous du mois de
Janvier. Pranoe et étranger: 6 francs.
Importante alle persone sorde.
I Timpani artificiali in oro dell’larit,uto
Holìeljeke, sono riputati gli uiiiei ei’fieuei
contro la stuMlità e rumori nella testa o
nelle oreeehie. G;;a7.ie a nij l’oiulo permanente,
8o«teso pei doni <lei paisienii ric.imoscenti ’
tiuest’Istituto è autorizzato a mandarli gratuitamente alle persone che non possano procurarseli. Indirizzarsi all’Istituto llollebcke,
Kenvvay House, Karl’s Court» Londra W.’
Inghilterra. ___________
L’Ami de la Jcuììcbsc
Sommaire du N® du 20 .Avril 1901.
Bonheur tranquille (oiiitel M.nic Dyke. —
Le lé:î:ird des murailles, Pla'lùimdlie. — Beignets aux vers à soie. — lleiuniveau d’àine,
poésie, 7i«y. Bh'cUkntd. — L'Ecole jirimaire en
Espagne. — Réponse aux Q.uestiüus. — Histoire d'uu honnête garqou ¡suitei, S. L. M.
— En Angleterre. — l.e repos du dimanche.
— Napoléon et le duc d’Enghien, M.we li’.m
Mvitod.
lleviie Follticiiie
Mardi prochain, 30 o., aprè.s de fort longues
vacances, la Chambre se rouvrira et elle
s' occupera d’abord de la uintiou oouceniaut.
les maîtres élémentaires, sans interrompre
cependant la disoiissiou du budget de la
guerre.
M. Picardi, le ministre de l'Agriculture et du
Commerce est, démissiouiiaire, our des raisons
de santé, disent les uns, ù. cause de quelques
divergences do vues avec tel membre du Cabinet, imsinuent les antres. M. Zananlelii s’est
provisoirement chargé de l’intérim de ce portefeuille vacant qu’on aurait en vain offert à
iSaechi ou à Marcor.a.
Nous signalions la senuriuc dernière, la
grève des matelots et des chauffeurs de Gênes
qui, malgré quehiues défaillances inévitaldes,
tient bon encore. Plusieurs ouvriers .seraient
déjà retournés sur les uaviics et auraient
fait acte do soumission, sans les excstatioLis
de la Chambre de Travail et des ligues de
résistance qui n’oiit pas craiiït de recourir à
la ruse pour entretenir f ardeur de la lutte
et prolonger la grève. Le Oouvenieincnt s’est
jusqu’ici désintéressé de la clujse et se borne
à sauvegarder l’ordre. Quant ans aniiateurs,
ils coiiseutiraieiit à céder sur la question des
horaires et de.s salSires, mais ils rel'useut de
discuter avec les grévi.stes si ceux-ci ne renonce a la prétention outrée, do vouloir, à
l’avenir, faire imposer et choisir les équipages
par la Chambre de travail. En attcudaiit le
commerce ou souffre et la Navigation (îéuénile
qui a pu faire partir dans le courant do la
semaine, une dizaine de vapeurs, a dû racoler
son personnel, très insnftisant., un peu partout. — Sur la denunide des grévistes, M.
Zaïiardclli cimseiitirait à accepter 1’arliitrage
))oui' faire ces.ser la grève, mais, à ce (iu’ il
paraît, les armateur-s ne veulent pas eu entendre pa.rler.
Par esprit de, scdidarilè avec les cimipaguons
de Gènes, les déchavgeurs du jiort de Eivonrne
s’étaient mis eu grève aussi, mais revenus à dé
meiileurs senliuienls, jls put, au bout do quelques jours, repris l’ouvrage.
— Une autre sôinice orageuse a nouvelle“
ment eu lieu à la Chambre autrichienne à
8
— 136
:í'v
propos du patronage de l’association catholique des écoles d’Autriche que .l’archiduc
François Ferdinand, 1’ héritier présomptif du
trône a imprudemment et avec une visible
ostentation acceptée. Sa conduite a été ouvertement blâmée en pleine assemblée par les
libéraux alleinaïuls. Loss vo;t Horn criaiciit-ils
à pleins poumons malgré les objurgations du
président. Voilà encore un autre élément de
troubles ajouté à tons ceux qui agitent et
divisent les nationalités multiples de la monarchie austro-hongroise.
— Taudis que M. AV. Rousseau "est veuu
demander quelques jours de tranquillité à
l'hospitalière Veui.se, le ministre des Affaires
Btraugère.s de France, M. Delcassé, est à St.
Pétershourg, où on dit qu' il s’est rendu pour
s’entendre avec la Russie touchant la question
chinoise et F équilibre de- la Méditerranée.
C’est peut-être attribuer trop d'importance à
ce voyage qui n’ a probablement d’autre but
que de prouver que F alliance Franco-Russe
est toujours solide.
— lia Chine va, par sa force d’inertie et
ses tergiversations, avoir raison de la diplomatie des pnissauces, s’il e,st vrai que ces
dernières n’iitteiulent qn’une occasion propice
pour plier bagage sans avoir trop l’air d’avouer que les Célestes se moquent d’elles.
On saura bientfit ce qne l’expédition aura
coûté, et on sait dès à présent ce qu’ elle
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