1
Compie-couranl avec la Puste
«rw
PRIX D'ABONNKMKNIT A.N
Italie . , , Fr, 3
étranger . . » 6
Allemagne, Aulriclie-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, HollaTiile. Suède,
Suisse, T>ar abonnement
¡.tOfital selon {'Accord de
Vienne Fr. 3
On a'aberine :
AU bureau d’AdmimstralioTii;
Ghet MM. 1g.î Pasteurs; et à
l'imp. Alpina à Torre Pellice.
I.'abonivarneat, se paye ti'avanc.e.
AN^ÉE XXXll N. 47.
25 Novembre I8i>7
Numéros separó» deorandés avai.t
U tirage, 10 centimes chacuo.
Annonces: 20 centime« par Ugn^
pour une seule fois — 15 cen^ j
times de 2 à 5 fois et 10 ceu- •
limes pour 6 fois et au dessus !
S’adresser pour la Bédactlo» et i
pour l’Administration à M. I
Jean Jalla, prof.,Torre PeUice. I
I Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du corn- U
rnenccment_de rannée.
MH luo Hrrni
L’ E C H O
DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
leu.«.ua, *cl. l.S. Sunranl Ib. vérité av« U chanté. Kph. IV,15. (JuetC:. veBa° yicuuc. VI. »I
M O III III ai r V :
lli.ü oiiiifùfeneu du Val l’oi'misu — livatiiiélisatUm — Ci)iTespomliUico: l’iso —
Missions; _ Kn toiirtiée iliui.s l'Ui-ufinay peiidaiit la fîuer'i'e — Nécrologie:
G. B. Bottei’o; ratic. Raynaud — Nouvtdles l'eligionses — Infonnalions _ —
Publicatimis reçues — Souiscription
,------ .Avis. — . . .
13" Cmilsreiice ilii Val-Ptroiise
tenue à S.t Germain
le 10 Novembre 1897
Des réumoiis sfiéciules avaitiiil été
convoquées pour la veille dans tjiiaIftí des localUés plus imiiorlatiles
de la paroisse où uu grand noirilire
de [iersonnes s'em[)ressèreiit d’allei'
etilendi'e les appels eL les exhorlalions
ipie leur adresséreiil des pasteurs
venus du delioi's.
1.« Mardi .ïialiu, grâce à la couvocation l'aite par la Table, les pasteáis de la vallée ont le pidvilège
de voir arriver presipie tous leurs
collègues’ des ¡iaroisses. C’est avec
(ilaisir aussi qu’ils vtiient se joindre
à eux M. J. Ribetti de Turin et M.
lact|Lies RibeUi qui va làentôt partir
[)Our Marseille. A tient heures M.
Weilzeckei', président de la coiilérence, ouvre la séance dans le local
de la gramie école, mais bientôt,
[’aule de place, on se voit obligé de
se rendre au temple, le(|uel eu un
iiislaiit est presipie complètement
occupé par une nombreuse assembléé ’dUeutîve et recueillie (|ui assiste jusqu’à la liti aux travaux de
la coidéreiice.
Le (irésident lit dans Ks. cbap.
8,me, les vers. 13 à 20, sur lesipiels
il (iréseiile quelques réllexious. Nous
avons, dit-il, un tableau du relâchement religieux du peuple juit ipii
avait subi riidlueiice des supersUtioiis paieimes et eu avait même
adopté certaines prati([ues. I^e prophète agit contre ce courant en
invitant le peuple de Dieu à revenir
à l’Eteruel : « à Ici loi et au lémoignage ». L’état moral et religieux
de notre peuple utïre quelijue ressemblance avec ces anciens Israélites.
La Darole de Dieu est^ beaucoup
li’op négligée et en même temps
rigiioiance et la su[)erstition, comme
ceitaines babiludes ilui se rencontrent facilement, laissent entrevoir
que le mal est giaiul. Il est temps
de relourner à l’Eternel, de recbercber sa Parole, de lui donner la
place (jui lui revient dans nos lem-
2
a7f) —
pies, dans nos maisons et dans
notre vie.
Après le cliant d’un cantique,
plusieurs prières sont présentées à
Dieu. M. D. Gay, pasteur à Praruslin,
après avoir lu le procès verbal de
la conféience précédente tenue au
Pomaret, invite M, Weilzecker, qu’il
a remplacé à la présidence, à lire
son rapport qui doit introduire le
sujet à l’ordre du jour: « Le Saint
Esprit et les Missions dans les temps
modernes ». C’est le 3.me rapport
que M. W. présente sur le sujet
pour compléter l’étude qu’il a entreprise et qui a déjà occupé deux
autres conférences.
Il est difficile de pouvoir donner
un résumé, même très sommaire,
de cet excellent travail. Qu’il suffise
de dire qu’il a pa.ssé en revue tout
ce qui s’est fait pour l’œuvre -des
missions dans ces dernieis .siècles.
Ce n’était pas l’Esprit de Dieu qui
présidait à la conversion en mas.se
des pauvres indigènes de l’Amérique, lorsque les Espagnols, là comme ailleurs, imposaient leur religion.
L’Eglise de Rome a beaucoup trop
agi avec le glaive plutôt qu’avec la
parole de Dieu, épée de l’Esprit.
Par contre, l’Eglise réformée a compris sa noble mission et dés la tin
du siècle dernier, mais surtout dans
ce siècle, l’Esprit de Dieu a soufilé
avec abondance en poussant des
centaines et des milliers de serviteurs fidèles à attaquer les fortel’esses du paganisme. C’est le siècle
des nouveaux actes des apôtres, des
miracles, et avec les Carey et les
'l’aylor, les Coillard et les 'jalla, le
régne de Cbrist .s’étend avec rapidité à la gloire du Maître.
Dans l’entrelien qui suit la lecture
de ce rapport on met surtout en
i-elief les poinis suivants: Quand*;
nous parlons de Mimons, nous ne
devons fias seulement avoir en vue
l’évangélisation des païens pr’oprernent dits, mais l’évangélisation de i
tous ceux qui n’ont pas encor e l'eçu
le salut, en commençant fiar ceux
qui au milieu de nous vivent dans
l’impiété ou rindilïérence. Il faut
que J’Evangile au si in de cbaifue
génération nouvelle conli.nueà exercer celle double aclion: conquérir
et conserver; autrement, comme ce
fut le cas de bien des églises, on
commence pac l’Es-pril et on finit
pai' la chair. Nous ne devons cependant pas nous désintéresser des
missions au loin sous pi'étexte que
nous avons beaucoup à faire chez
nous, [.es afiôtres eux-mêmes n’ont
pas attendu que toute la Palestine
fût convertie à l’Evangile avant d’aller porter au loin le message du
salut.
L’expérience prouve que l’intérêt
pour l’œuvre missionnaire ne se manifeste jamais au préjudice des œiivi-es locales; au contiaire, il esl facile de voir que le manque de zèle
fiour les Missions est un indice du
manque de zèle pour ra\anccment
du régne de Dieu en général. Notre concours à l’œuvre missionnaire
est un devoir d’obéissance cai' tout
vrai chrétien doit se .senlir pressé
de faire quelque chose pour répandre l’Evangile dans le monde. Dieu,
de son côté, ne laisse jamais .sans
récompense quiconque veut accomplir sa volonté et il répand des bénédictions précieuses et abondantes
sur ses enfants qui s’elforcent de le
servir d’une manière fidèle. Il faut
donc réveiller dan.s nos églises l’inlérêt pour l’évangélisation en llalie
et pour les Missions parmi les
païens. Que nos journaux religieux soient plus largement l'épandus et lus, qu'on établisse [lartout des réunions régulières pour
s’enirelenir de ces œuvres, pour'le.s
fair-e connaîire et aimer, ¡lour' prier
pour elles, suidout et avant loule
chose que chacun se iirette au bénéfice do ta magnifique, promes.-e
du Saitveur en recevant le dotr dr.i
Saint Esfrrit.
Uite priér’e et un chant termiiierrl
l’inlét'es.sant entr'etierr qui aura pro-
3
371
iluit, espérons-nous, des impressions
l)cnies dans le noral)reux auditoire.
I.a prochaine conférence sera convoquée à Pignerol au mois de mai
prochain et 'traitera un sujet relatif
au cimpiantenairc de notre liberté.
Nous ne pouvons quitter Saint-Germain sans remercier et Madame
Tron ainsi que plusieui's autres lamilles de leur aimable hospitalité.
Ua reporter.
ÉVANGÉLISATION
Le CÀUadinn di M«n/or'a, journal
quehjue peu noir, se plaît à redire
(pie l’œuvre évangéliipie n’est pas
liien encourageante dans la ville
même de Mantone, mais il ne peut
nier que ceux ipi’il appelle «hétérodoxes» travaillent beaucoup dans
(juehpies localités importantes de la
province. Ce journal essaie de. tourner enridicule \’Amico cüf cnsa : c’est
reconnaître que cet humble et populaire almanach est un moyen très
efficace pour amener les Italiens à
la connaissance de l’Evangile. Il s’atUnpie ensnile aux décisions prises
jiar le Synode Vaudois qui s’est tenu,
dit-il, h'Turin (?j en 7.hre dernier,
mais l’on voit (|u’il n’est pas suffisamment informé pour juger de nos
affaires. Aussi la Provincia di Mantova, feuille lilrérale, nous apprendelle ipie le pasteur vaudois de
i;ette ville a lenu une conférence
sur Le Synode Vaudois de1H97 en
réponse au journal mal informé.
Un mernbre de l’Eglise de Vérone
écrit au DolloUino que M.'' Léger
est regretté dans cette ville, et que
l’on y fait des vœux ardents pour
(pie le Seigneui' héni.sse son activité à Rofiorel. M''Léger s’est donné
de la i)eine entr’autres choses pour
1^11101’ le^s bonnes voix et pour exercer plusieurs fois par semaine les
canliipjes à chanter au culte. Aussi
le chant va bien à Vérone et l’on
y chante en parties. M"" Oreste Golia
iVIauro est le pasteur actuel dans
cette ville.
Les adversaires de l’Evangile ont
tant fait qu’ils nous ont eidevé
le beau local (pie nous avions à
Bari. Mais, après (pielque tenpis
d’inipiiétude, le Seigneur en a fait
trouver un en face de l'ancien et dans
une position tout aussi heureuse.
Lon a eu dernièrement à Bari des
services funèbres mixtes pour l’cnterrement d’un homme (pii était des
nôtres de cœur sans s’être encore
ratlaché à notre église d’une manière olficielle. Un parentayantappelé
le prêtre celui-ci as|)ergea le cadavre
d’eau bénite, prononça (jualre parijles
en latin, mit à la poche l’argent qu’on ^
lui donna et s’en retourna chez lui.
Les lils du défunt en ayant exprimé
le désir, l’évangéliste fit enlendre
les paroles de vie d’abord à la maison mortuaire [uiis au cimetiéi'e,
dans les deux endroits devant un
nombreux audiloire.
Une semblable occasion d’annoncer
l’Evangile lut aussi olTerte à la,runle
où un grand convoi funèbre, musique
en télé, se lorma pour l’enterrement
(le la fille d’un membre de l’église.
A Gioin del Colle, comme ixiévusalem, l’Evangile fut d’abord prêché
dans une chambre haute à un bon
nombre d’auditeurs, puis dans un
beau local ¡ilacé au rez-de-chaussée
et ouvert au public (pii se bâta de
le remplir.
Le nombre des élèves a encoi'e
augmenté dans les écoles de Biesi,
écrit M. .i.n BulTa de Pradutour.
Les inscriptions ont atteint le cbilfre
de 650 et l’on va être Abligé de
refuseï' ceux qui se présentent encore, faute de place. Le dimanche
17 octobre il y avait déjà_ 500 enfants présents dans les écoles du
dimanche de cette ville. G est en
vain que les adversaires ont essayé
d’empêcher une telle induence, on
ne les écoute pas. Ils ont dit (pie
nos écoles élaient excommuniées,
i ils ont fait promener devant nos
4
- 372
1
fenêtres !e sacrislain qui frappait
nn tambour d’une façon enragée,
mais pas nn père n'a enlevé ses
enfants de nos écoles et la police
a imposé silence au lamltoui’.
Voici un curieux dialogue ([ui eut
lieu récemment entre uti péie et
son fils:
Le fils: Qui est ce monsieur là-bas?
Le père; C’est nn maître d'école
de Ravamesa.
— Et que vient-il faire ici?
— Il vient é[ionser la tille de M.
le curé.
— Fisl-ce que les tilles des [uêtres
[leuvent se marier?
— Certainement; la loi ecclésiastique n’y met aucun ernpêcliement.
— Qu’elle esl dom'. iirévnyante
l’Eglise l’omaine! Elle pense à'tout.
Si les [uêti'es ne peuvent se marier,
au moins leurs tilles [nniveiit le
laire.
M.
1-a FralcVanza torincRe di fvnngelizzazione a coulinué son œuvre
bienfaisante de dilfusion de la véiàlé
et d alliance évangéliqiu". Lesmetnbi'cs sont envir'on 200 el ¡rourraienl
èire beaucoup ¡»bis nomlu'ciix. D’oc
lobi-e 1896 à juin 1897 il y a eu
126 réunions, ,dnid. ont l.n'niélicié
10 000 auditeurs, les 2|3 ]ia[usles.
liU plu|rai't n’y |•elonrnèretlt pas,
mais environ 2ü()0 devinieid. des
aiiditeui's [dus ou moins assidns.
832 Bibles on l‘ortioiis ont élé vendues, el 10000 Iraités rlisliibués
Ti'ois dames nid, conlinué l’écnle
du jeudi [lonr les eid'ants.
I,e 6 c. a été inaiigui'é le noiiveau
loeaj à l’angle des nies Rarbaioux
et Slampatori, l.es cultes s’y liondroiil les dimanclies soirs à 6 1|2
et le.s mai’dis et samedis à 8 1|2.
CORRESPONDANCE
Pise, le 18 Novembre 1897.
Cher monsieur et frère,
Ici au.ssi l’on peut dire « fervet
opiis ».
L’ecole du dirnnncbe a ses 141
élèves bien comptés, 120 desquels
sont souvent jn'ésenis. Nous avons
beancon|) insisté, et cela depuis long temps, sur la nécessité absolue d’ui?e
régiilarilé exemplaire, el il n’est (jiie
jiisle de dii'e (pie nous avons oblenii
un progrès marqiié: en insistant
encere nous obtiendi’ons encore davantage. Mais (jui nous dnnneia les
moniteurs et les monitr ices (juÎ nous
manquent?
Le culte de 11 beuri's ne repiend
que leiilemeid sa place [uépondetaiile d(‘s annéi's pi’écédeiites.
15,50,55 pei-sonnes sont trop peu dicbo.se décidément. Qluaid. an cnlle
de 5 benres, nous avons l’espoir en
Dieu de le voir fréqiienlé, d’ici à
peu de lern|)s, par'une (dmjnantaine
de peisoimes.
Nos écoles sur semaine (îomplent
«léjà leurs 178 élèves; nous n’en dé
siirnis que peu d’autres. R-^îonnaissoiis (jue, pai' les temps (jui
coiii'ont (espérons par là même ipi'ils
passent IdenlOt) 1’78 élèves presipie
lous eatliolirpies, dans d(\s écoles
([ni sont proli'slanles de fail, sont
un joli noinbie, snrinnt lorsipi’on
pense aux eflorls (jue lord à l’envi
des Eglise.s sœurs, de.s Associalions
privées, des Coinilés ouvriers eu
faveni' d’éeoles du soir, des Comités(cléricartx) eu laveur d’éenles élémenlairo.s dimties el dont les longues altielies recoiivient les coins
des rues pi'incipales de l'iso, les
noms du préfet, dn « provvedilore »,
et du syiidi(g pomiiensemeiit en tête.
Nous faisons (juebpies visites à
l’Eglisi! de Lucipies. La lampe de
I Evangile est loin d’y être éleinle.
lai persévei'anle pioteslation évangéli(|ue y a, paraît il, favorisé la
5
— 37:^
l^oi’malion ol l’accroissernenl. d’un
^uit l)ien précieux sous la forme
mainte œuvre de l)ieufaisance :
li) Croix rouge, la Croix verte,
etc,, etc., dont lel de nos fr'ères
fist rnorabr'e. D(i 15 à ‘20 persottnes
>*eulcment sont présentes au seul
Clille licirdomadaire (|ui y soit tenu
(le Dirnattclie à 11 heur'es). Une
Jeune demoiselle arrréricaine, prolesitUile et [rieuse, a [rassé à Lue()uos
'jitelques mois de l’année passée, et
élé une lam|re qui brûle et (jui
liiil, et ses pioches parents, et ses
Voisins se sont réjouis une heure à
douce lumière. Une jeune domot''elle vaudoise (jui est à bucques
'jUssi, et (jue noirs n’avons encore
'îiit qu’t'ulrevoir, prouvera la Ironté
•le ,sa religion par la piélé de sa
Vie, nous en avons le vif espoir.
Nous avons lirit lout dernièrement
tttu! pointe .¡nsqu’à Hai'ga, gros et
wau village à 20 kilomètres environ de la ville de Ciicques, dans
I'' direction des « Ibuiis de Inuapres ».
Quelques aiili'es évangélistes y ont
U'êcbé rKvangile avant nous; qu’il
'lous suKise de nomrnei', entre auti’es,
Messieurs Gérard Uergstein, Jean
uocbal, Jean Ribet senior, et Jo'J^epli Quattriui. Nous avons aussi
'>T-haul un pelit reste de frères, pluMeurs élaut partis pour les Etatsplus, pour le Rrésil, et ailleurs, à
lecber’che de la fortune, et l’y
'^yant ti'ouvée quelquefois. Que Dieu
Veuille l'éveillei' à lîarga, comme
'’illeui's, beaucoup d’ûmes, les secouer
former avec elles une église se'ort son cœur.
Agréez mes souhails, et me croyez
Voire dévoué en .lésiis-Christ
Etienne Revet., Pasteur.
MISSIONS
Ue comité auxiliaire, de Nice, de
Société de Paris organise une
vprite qui aura lieu vers la .mi-dé
cembre. La dale en sera annoncée
ultérieurement. Les personnes qui
se sentiraient poussées à envoyer
d</tis et objets sont jiriées de les
adresser à ?tl,me Malaii, rue Gioffredo .50
— Le Minisiie de rinsliuction
publique de Fr'ance a acheté iJO
exemplaires du récent volirrne de
M. Chrislol: Au sud <le l’Alrirpie.
— Comme suite de la tournée
de M rs Coillard et Jalla, les amis
des missions à Lausanne ont fondé
une Zambézin, c. à d. une associatioir destinée à fournir une somme
r’égulièrf. à la mission du Zambèze.
En est membre ijuiconque s'engage à contribuer au moins 2 fr.
annuels.
En lournée dans Itiuay
pendant la guerre
M. Petler-sen avait été chargé, par
M. riugon et par plusieur-s autres
Vaudois, de se porter jusipi’au campement de l’armée du Sud. Dans
le hataillon Coquimbo de cette division se trouvaient une trentaine
de jeunes gens de la Colonie. Pet
tersen partit avec son char biblique
portant le linge et l’argent destinés
aux jeunes soldats par leurs parents.
Notre évangéliste était muni d’un,
sauf-conduit du ministre de la guerre
Il ci'ut devoir protiter de celle
occasion pour porter avec soi 2000
traités religieux à distribuer aux
troupes. Il en fit demander la permission au général Tajes qui, après
avoir examiné divers traités, laissa
Petlerseii libre do les distilbuer. I.e
désir de profiter de cet avantage le
retint au camp où il assista à la
bataille des Tarariras, sous la [irotection du générai Renavente dont
il suivit les troupes à toutes leurs
étapes.
6
3'Ì4
Un major, ayant connu son oarac- !
tére, lui ronfia une somme d’argent
(|u’il ne pouvait pus garder sur lui.
Dans la siinalion anormale créée
par la guerre civile, k;s campagnes
élaient infesiées de brigands. Un
jour, une trouJ>e se lança à toute !
carrière contre Pettersen dès (|u’ils |
le virent poindre avec soti chai', et
ne tarda pas à l’entouriM' en poussant
des cris sauvages.
I^ettersen, voyant ipie leur attitude
n’élait rien moins que rassurante,
se recommanda à Dieu puis, d’un
(on calme, il le.s invila à di'scendic
de (dieval et à |)rendre du café ipi’il
allait préparer. Ils acceplèretd, tout
eti lui ilemanrlant ce que sou char
coulenait. Quatid il le leur eut mon•
tré, il leur olïi'it des traités en les
accompagnant d’niie [>etite ex|)lication orale. Il paraît que leurs
consciences l'ni'eiit toiiLdiécs, car ils
le laissèreni Iranquille et s’en allèrent
après fine l’iin d’eux eut dil, iriiii
accent portugais très marfiué; « (îet
homme a connu nos itdentions ».
(El Estanâar/e Evangelico).
Giovanni Battista fiotterò
Urte, physionomie très caractéristique du liliéralisine italien vient
de flisparaîire dans ia personne du
D.r BolLero. Sa mort a été un vrai
deuil national et on peut Itien dire
qu’il y a eu un plélfiscile autour de
sou cercueil et à ses lutiéiailles.
Né à Nice, rpioique la (amille tût
originaire de idmone prés de Coni,
il fit dans celte ville ses ¡)remièies
éludes à l’école fies Jésuites sans
cftpeiiflant subir leur inlluence au
point île vue religieux. Ayant par
cnncoiirs gagné une place gratuite au collège ries Provinces, il
s'y distingua .si l)ien qti’on lui couda la place de suppléant qu’on accordait à l’élève le plus flistingué.
C’est en 1847 fpj’il fut gradué
comme flocteur, à la veille des
graïuis événements ifolitiliqiies, et
dés lors il se plaça harfliment à le
téle fie la jeunesse patrioliqne. Avet;
Govean il fonda la célèbre GazzpJI(i>
del Popolo (pii a rendu de si gramls
servicffs à la cause de la liberlé et
fpii s'est toiijojirs maintenue fidèle
à son |uogramme. Ce bouillanf [laIriole combalfil siirloiit avec force
(h. persévérance, comme aussi avec
une grande habileté, le cléricalisme,
(|ni s’op|)osait à l’idée de l’Unilé de
la pitrie et. à tous ces progrès (|Ui
sont aiijuiird’luii autant de privilèges acfiui.s. C’est à lui (pie re;
vient la noble idée du Con.-forzio
Nazionalf! (pii possède à l’beiU'C
(pi’il est des millions (pu ne peuvent êire e'n|)loyés (pie dans des
cas où la patrie serait en danger.
Il reliisa tonte décoralion, voulant
se garer Contre le danger de l’orgueil et il véiîiit simplement an mi'
lien du peuple qu’il aimait ai'dernment. On peut bien dire (pi’il soutint toiijoiirs la cause de la liberté
et des petits contre le despotisme
(le.s grands.
Si le Piémont jouit d’une jiisle
gloire libérah', il le doit en grande
[lartie à cet homme (pii par I®
moyen de son journal a ai^.conripl*
l’œuvre d’un apôtre, l.es évangéliques ont loujours reçu un bon accueil de cet homme (Je la [ resse,
et sou journal ne s’est jamais re(usé à insérer les amiom;es pour les
coiiférences ou pour les culles, el
cela graliiitemenl.
Le Roi, le gouvernement, les sé
nalenrs, les députés et 52 associations ont tenu à maiiiléster leur
sympathie à la famille du I)'' Rollerò et à son successeur dans in
direction du journal, l’avocat Cerri.
Comme Vaudois et comme pali ioles
nous désirons aussi nous associer à
ce deuil en reconnaissant avec gratitude tout ce qu’a lait cet homme
pour les idées libérales et pour la
patrie. Puisse notre Italie voir une
7
375
i (|uaiilité (le ses iüs la servir aussi
ridèlemeiil, puisse la |)resse po'^sé(1er (les hommes lois <|ue Giamhallisla BoUero!
C. A. Tron.
BOUVIL. — Vendredi 19 Novenbre un nombreux convoi lunèhre
accompagnail au champ du repos
l’ancien Raynaud de Bouvil. Né en
1813, il occupa la charge d’ancien
de l’Eglise de Villeséche pendant
61 ans et il reçut 15 décrets de
nomination à l’honorable chaige de
Syndic.
Plusieurs des lecteurs de \’Echo
ont connu le fils Jean Raynaud en
sa (jualité d’instituteur et d’ami très
dévoué de l’instruction. 1/ancien
Raynaud est mort apiès une maladie de 3 mois environ, sans beaucoup de soulVrances. Il laisse après
lui, dans la maison, son iils ainé et
la jeune veuve de son petit tils avec
ses 2 etd'anls.
On a chanté sur la tombe un des
cantiijues de prédilection du dérunt:
Avançons nous joyeux toujours
joyeux.
Nouvelles Religieuses
1
Uussie. — Be célèbre prêtre russe,
Jean de Cronsladt, gagne toujours
[dus en célébrité, et cela, certainement, malgré lui. Il s’est formé à
Cronsladt même une associalion de
femmes (jui s’appelle la Société de
prières. Les milliers de |)élerins (|ui
aflluent de tous côtés pour voir le
bon père, ou pour loucher ses ha
bils, ou pour solliciter ses prières,
sont visités régulièrement [)ar ces
femmes dans le bul de leur faire
croire (jue le bon [uêli'e est, ni plus
lu moins, ['incarnalion de Christ.
Beur succès a élé éclatant car il
s ’ est immédiatement formé une
secte, hnjuelle pose comme base
d’admission ce premier article de
loi. Bes tnembres de la nouvelle famille achètent scrupideusernent la
pliOlographie du père Jean en la
clouant au mur à côlé des icônes
et s’adressent alternativement, en
priant, à l’iim; etanx autres. Be pauvre
père Jean a surpris lui même un
bon nombre de ses disciples dans
cette attilude et n’a pas hésité à arracher du mur sa photographie en
la foulant à ses |)ieds, mais cela n’a
pas sul'li, car la police a dû s’en
mêler en chassarü de la ville une
i|uaranlaine dé ces ardentes adora
trices et cela sur le conseil du prêtre
lui même. — Hélas! (|uand ou n’adore pas Dieu en esprit et &n vérité, il faut s’attendre à tout, et père
Jean devrait arracher sa photographie et les icônes en même temps,
alors seulement il serait consé(]uent.
INFORMATIONS.
Be conseil provincial, dans sa
séance du 18 c.. à confirmé M. l’avocat H. l'oët comme membre de
la Direction du Collége-C’ouci/fo de
Pignerol, et de la Commission admi ■
nistrative du Refuge de mendicité
de Pignerol. M. le chev. II. Gi)ucourde a aussi élé appelé à laire
[)artie de celte dernière Commission.
— Ij6 conseil a approuvé les nominations d’instituteurs laites a Pral
et Pignerol.
— Ba iuide provinciale a autorisé, pour Praruslin, « l’eccedenza
della sovrim()Osta sui terreni e fahbi'icati » pour' l’exercice 1898.
Elle s’est prononcée favorablement
au sujet de la caution du [rercepteur
pour l’exercice 1897-1902, au Perriei’,
I à la Pérouse, à S. Second, BriquéI ras et Buhiane. — Elle a approuvé
i le réglement pour la taxe de licence à S. Jean et Briijuéras.
i — Be Ministr’e des cultes a autorisé le corrsisloire du Pomaré à
ac(|uér'ir' urr lopirt de terre.
8
376 _
— Un coticoui’.s esl oiivurl jus(jii’uii 21 (jé(’et[iil)fe pour les places
lie riülaii'b à S. lean el à (Juiniana.
— Le conseil communal de S.
Jean a délibéré le tracé et l’exécnlioji de la nouvelle route obligatoire
pour relier le Fond de S. Jean à la
l'oiile provinciale.
— En vue de la construclion de
la rue sui- le Rivet, le [»réfel a anlorisé la comrnnne de la Tour à
accepler le don de terrain (ar'es 3,80)
fait par M.rne I., Peyrot, et à acheter une [larlie des propriélés Peyi'ol,
Armand-Hugon, Beisone et Gostabel,
selon le plan délibéré pai- le conseil,
le 20 avril 1897,
PUBLICATIONS REÇUES
CaUndrier ti effeuiller, avec passages biiili(|ues |)üui' 1898. l’rix (iO
c. ; par ta |»osle 75 c. chez J. Lievens, libraire — édileur, boùlevai'd
Sébasloptd Il9, Paris.
Le, l'ree Chnrchof Ücülland Moiilhlu de novembre contieni une relalion
inléressante de Jiotre dernier synode
et d’une tournée aux Vallées par
M. Forbes Moncrieli, dé|)ulé à ce
synode.
Le poêle prolestanl, livr. de novembre. Entre[nend de puldier aussi
des chants avec musiipje. Ce lascicide coidient un choeui' de Noël
avec mnsiipiede Baitley j)our chant
et fdano, sui’ pai'oles de M. Negiler,
rédacteur du Journal. Betuariiuous
en ouli'e une poésie sur les cheveux
(jui commencent à gilsonner, intitulée: Fils (l'argent par Marie Villegcr, et iraulres encore.
rouil LE MONUMENT À ARNAIII)
— B, Reynand, Abbaye 5 — H'
Trou past.. Villar 5.
Tülal Fr, 60.
Sociélé Vandoise d'Utilité Piibli
La section' de la Tour est convo(|uée dans la grande salle du Gollèg'^
pour lundi soir 20 c. à 8 h. pr écises.
Ordre du jour;
Projet de statut de la Gaisse de
Grédit Miduel.
L? Président
J. Goïsson.
NB. la) [Hiblic est cordialerneid
invité.
Abüiiiieineiits payés:
La Tour-, M.rs et M.ino.s: P. Hoiaie^
(aussi 1898); .S. l’eyrnt ; J. IjOiik- — 1^ ]
.laliier, S. üei'iiiaia; II. IViscal, Fontaines;
Nussey, Nice (1898) ; Laura, Turin (aussi
1898). f
Nous prévenons les abonnés de »la Tour ipie l’essai de réduire leH''
coniribulion à 2,50 n’ayant produit
(|u’une pei'lo nelte, sans nous anie'
nei' aimun nouvel abonné, nous sotU'
mes obligés de l'établir la conli'i'
bution primitive de 3 lianes
Rapports directs entre le Producteur et le Coiisouiiiiateur.
Un (les meilleurs liorlogers de
et arrii clinHien oÜTe directement ¡i nnS
lecteurs des monti-«s de tous modélaS'
soit méfait soil argent ou or, à clef on J*
remontoii, à de.s prix réels de bon lUiirclic*
et avec toutes giii'iiiities possible.s, sui'
factures. Nou.s coiiseillons à ceux de noS
lecteurs qui auraient quelques achats ®
eli'eetuer do ne les faire qu’aprè.s avoir de*
mandé et considté le Catalogue détaillé <ia*i
leur enverra franco Marc 1ÍMKRY fabi'i'
cant d’Horlogcrie, à l-iliSANÇOiN (Üouhs)
France.
Report Fr. 30. I
A. Melile, Florence 10 — M.lles - ___
Meille, Via Ulivh 5 — B, Troii prof. 5 Torre Pellice
J. P. Malan, Gérant
Imprimerie Alpiníi-