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Troisième Année.
23 Novembre 1877.
N. 47.
LE TÉMOIN
♦Joixfnal do l’Egalise Evaxig*^liq[u.e Vaixdoise
Vous me serez témoins. Actes I. 8.
Paraissant chaque Vendredi
Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
Pkix de l’abonnement far an Italie ' L 3 Toas íes pays de l’Union de poste * ® Amérique .... . » 9 j On s’abonne; Pour l'JnieVieur chez MM. les pasteurs et.tes libraires de Torre Fellice. Pour l’Saîieirtem- au Bureau d‘Administration. Un numéro séparé: 10 centimes. Anuoncesi 55 centimes par ligne. Les envois d'argent s** font par lettre re- commandée ou par mandats sur le Bureau de Perosa Argentina,
Pour la Rédaelion adresser ainsi; A la Direction du Témoin, Poraarelto (Pinerolo) Italie. Pour l’Administration adresser ainsi: A l’Adminislralion du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie.
i^onfimalï*©.
A nos lecteurs. Correspondance. —
Chronique vaudoise. — Revue politique —
Souscrip. eu faveur du Rosario orienta! —
Dons eo faveur des incendiés du Crouzet.
4 NOS LECTBIJBS
C’est surtout à nos lecteurs
vaudois que nous voulons adresser
ce qui va suivre. >
Nos abonnés e'trangers ne peuvent s’intéresser à notre petite
feuille qu’en tant qu'elle les tient
au courant de ca qui se passe et
de ce qui se fait pour l’avancement du règne de Dieu au sein
de notre Eglise. A cet égard nous
craignons fort qu’il n’y aient pas
trouvé tout ce qu’ils en attendaient, soit parcequ’il ne se passe
pas toutes les semaines quelque
chose de notable dans un centre
aussi petit, soit que la Re'daction
du journal n’aît pas su tirer parti
de la matière qu’elle aurait eue à
sa disposition.
Quant à nos frères vaudois,
nous leur devons quelques observations et nous les leurs présentons avec cette liberté chrétienne
et cette franchise auxquelles nous
pensons les avoir accoutumés. —•
Ce n’est pas pour notre plaisir ,
beaucoup moins encore pour notre
profit, que nous nous sommes décidé, il y a trois ans, à prendre
la place de VEoho des Vallées en
publiant avec la coopération de
son directeur et de deux autres
amis, la feuille qui a pris le titre
de Témoin; des considérations de
plus d’une nature nous en dissuadaient, plusieurs amis nous le déconseillaient ; mais nous avions
alors la conviction profonde, et
nous l’avons plus que jamais, de
l'absolue nécessité, au temps actuel, et pour une Eglise quelque
petite qu’elle soit de posséder un
organe de publicité qui lui appartienne en propre. A cet égard il
ne peut exister le moindre doute
chez les personnes quelque peu
intelligentes.
A un moment donné , et lorsqu’il s’agit de se défendre contre
des accusations calomnieuses , ou
de faire connaître quelque besoin
extraordinaire et pressant, même
les plus incrédules apprécient hautement les services que rend un
journal.
Personne, il y a trois ans, ne
voulant assumer la responsabilité
de cette publication, nous l’avons
prise en soupirant, comme on accomplit un pénible devoir; nous
l’avons gardée jusqu’à ce jour,
nous l’avons offerte, mais en vain,
à plus d’un collègue et ami. Ce
qui nous reste à dire, c’est que
depuis quelque mois, nous nous
sommes sérieusement demandé si
notre obstination n’était pas déraisonnable et s’il ne valait pas
mieux suspendre la publication du
journal jüsqu’à des temps meilleurs. La tentation était forte,
nous y avons résisté.
Nous avons constaté avec une
vive peine chez les vaudois uiie
indifférence beaucoup trop générale pour ce journal qui est le
leur. Cette indifférence est démontrée par le chiffre des abonnements
an sein des Vallées lequel, même
en y joignant celui des vaudois
répandus en Italie, ne dépasse pas
400. — Ce .qui veut'dire qu’uVi
millier environ de nos compa
triotes lisent le Témoin; c’est le
cinq pour cent de ceux qui seraient en état de le lire.
Il n’est pas étonnant après cela
qu’il y ait à la fin de chaque année, au compte du Directeur, uu
déficit de 6 à 700 fr. 11 est vrai
que l’imprimeur l’avait prévenu ,
qu’avec la trop grande modicité
du prix d’abonnement, le journal
ne ferait ses frais qu’à la condition d’avoir plus d’un millier d’abonnés.
Nous avions compté sur le bon
vouloir des pasteurs et des régents;
quelques uns d’entr’eux ont pleinement répondu à notre attente
et nous leur en exprimons ici
notre très sincère reconnaissance.
Nous voudrions pouvoir en dire
autant de tous; il faut qu’il nous
mettent dans le cas de le faire à
la fin, ou plutôt dès le coramen'cement dp. notre 4® année. Dans
l’intérêt même de la paroisse au
sein de laquelle chacun d’eux travaille, comme aussi dans le leur
propre, nous les en prions et nous
ne pensons pas nous abaisser par
là au rôle de mendiant. Ce n’est
ni pour nous, ni pour aucun de
nos collaborateurs dont le travail
a été et sera toujours absolument
gratuit; c’est dans l’intérêt de
notre chère Eglise et pour l’amour
du Seigneur que nous servons chacun à la place qui lui a été assignée.
Nous serions extrêmement reconnaissant si, dans chaque paroisse, le pasteur et le régent, ou
telle autre personne de bonne volonté, voulaient se donner la peine
de recueillir et de nous transmettre les abonnements.
Et puisque, nous en sommes à
prier, nous rappelons à nos frères
2
i90
LE TEWIN
rWW^.'V'-VAAA/'W^/W^/W^
- iiVVVV'-'/Vl-fvvsAA/vVV-s<
A '■.AjVVVV'AA.'V'A-V' A-rt AAAA Aj
et amis qu’il y a un appui plus
efficace encore que celui d’abonnements plus nombreux, et qui
contribuera puissamment à noue
les procurer, ce sont des communications frequentes adressées au
journal sur tout ce qui se fait
dans chacune des parties de notre
Eglise, surtout au sein de nos
Vallées. Cette coopération est même
plus précieuse que de longs articles sur des sujets les plus importants. Souvent une paroisse
connait fort peu et fort mal môme
la plus voisine de ses sœurs; que
sera-ce de celles qui sont au loin,
dans une autre vallée, presque
dans un autre monde ?
On nous a souvent objecté qu’il
se passe rarement quelque chose
qui mérite d’être remarqué. C’est
une complète erreur. 11 se passe
au contraire beaucoup de choses
intéressantes et instructives. Que
de mots n’avez-vous pas entendus
dans une conversation, que d’observations originales sorties de la
bouche des hommes les plus simples ! Que de traits de caractère
et de mœurs ne saisit-on pas avec
un peu d’attention! — Non, chers
amis, ce n’est pas la matière qui
manque. Ouvrez les yeux et les
oreilles et vous en trouverez autant qu’il en faudra pour que chacun de vous remplisse une fois
par mois une colonne du Témoin.
A propos du titre même de
notre journal, nous devons dire
encore qu'il a failli le perdre
pour reprendre l’ancien à’Echo des
Vallées, Ce sont surtout quelques
abonnés vaudois qui avaient exprimé le regret de ne plus avoir
leur Echo et le vœu d’y revenir.
Tout bien considéré, et quoique,
à nos yeux, la chose soit l'important et le nom absolument indifférent, nous avons préféré ne pas
faire un changement radical, que
rien d’ailleurs ne nécessite. Mais
pour diminuer en quelque mesure
les regrets de ces abonnés vaudois, nous nous proposons d’amplifier le titre de notre journal
de la manière suivante: Le Témoin, Echo des Vallées Vaudoises,
Il nous reste enfin à adresser
à nos anciens abonnés la prière
de renouveler au plutôt leur abonV
nement et à ceui d’entr’eux qui
doivent encore, celai de 1877 de
le payer sans retard. Que l’on
veuille bien ne pas oublier que
^ Î’imprinieuT doit être payé à la
fin de chaque trimestre et qu’il
n'est pas juste que le Directeur du
journal fasse encore les avances.
(fforrß0|Jottbance
Milan le Ifi novembre 1877.
Honoré Monsieur et cher frère,
La députation du Comité de l’Alliance
Evangélique d’Angleterre, représentée
par MW. les Rev, Arthur de V Eglise
Méthodiste, Docl. Fràzer, de l’Eglise
Presbytérienne, the hon. Bligh, de l’Eglise épiscopale , ^vient de s’acquitter
de son honorable mission dans celte
ville, et je pense que vous serez content de savoir comment les choses se
sont passées, A peine fus-je averti du
jour de leur arrivée, j’en communiquai
la nouvelle à tous nies collègues dans
le Ministère de la Parole, leur proposant de consacrer le premier jour â
les visiter à l’hôtel, chacun h son tour,
pour faire leur connaissance et leur
donner les informations qu’ils pouvaient
désirer, et de consacrer le .second jour
à une réunion de tous les évangélistes
avec le conseil des Eglises, pour entendre les communications que ces
Messieurs auraient à nous faire.
Invité à déjeuner avec eux à l’hôtel
je leur soutins notre plan , dont ils se
monlrêrenl enchantés. Chacun des évangélistes passa une heure en conversation ayec eux, et le lendemain, il y
eut une séance publique dans la salle
de l’Eglise Libre. A cette séance furent
invités tous les évangélistes des environs de Milan. — Elle commença à 10
h. du matin et dura jusqu’à 5 h. de
Î’après-inidi, avec une heure d’interruption.
Chargé de la présidence, comme le
Doyen des Evangélistes, je commençai
par la prière et la lecture d’une portion de la Parole de Dieu. L’on chpia
un cantique et 2 autres Evangélistes
firent encore une prière. Après cela
les évangélistes des environs de Milan
furent invités à donner quelques détails
sur leur œuvre , et MM. Quallrini de
! Brescia, Contint de Treviglio, Menzi
; de Milan, Andreelti de S. Fedele, prii rent successivement la'parole, ainsi
I que Calvino de Como.''Après quoi Thon.
I et rév. Bligh se leva, et traduit par
i le soussigné, nous dit en résumé «qu’altaehé à la légation britannique à Florence, du temps des Medicis, il avait
vu les difficultés des comnaen cernent s
de notre œuvre, qu’il se réjouissait
de la liberté dont nous jouissons présentement. Les différentes dénominations religieuses sont le fruit de la
liberté. L’Alliance évangélique les respecte toutes, mais s’efforce d’iinîrles
frères sur la base commune de la foi
en Jésus-Ch'rist. Gomme Jésus s’est
dépouillé de sa gloire*, pour nous sauver
ainsi nous tous qui avons une même
foi, un même Esprit et un même but,
nous devons nous dépouiller de tout
ce qui peut froisser le cœur de nos
frères. Des réunions comme celle-ci,
sont un excellent moyen d’union. L’échange occasionnel de la chaire entre
des pasUurs de dénominations diverses
est aussi un moyen qn’il ne craint pas
de recommander , comme très utile
aux pasteurs et à leurs troupeaux etc. ■
L’idée de l’échange des chaires donna
lieu à une courte discussion, d’après
laquelle chacun put comprendre les
réserves de prudence, avec lesquelles
elle dôit toujours être pratiquée.
M. le docl. Fräser, traduit aussi par
le soussigné, dit: «être venu en
Italie pour s’informer exactement de
l’étal de notre œuvre et nous assurer
du grand intérêt qu’elle inspire à nos
frères d’Angleterre, d’Ecosse et d'Irlande. Nous désirons ardemment voir
l’Italie délivrée de la tyrannie spirituelle de la Papauté, et du ver rongeur de l’incrédulité. Nous ne vouions'
pas favoriser une œuvre départi, mais
vous supplier de ne pas multiplier nos
divisions, au sujet de points loul-àfait secondaires. — 1” Prêcher Christ
tout entier, Christ qui pardonne et
qui sanctifie ; peu de controverse,
mais solide et charitable. 2" Méprisez l’art d’augmenter le nombre des
membres de votre Eglise aux dépens
d’une Eglise sœur. 3“ Que chacun fréquente les assemblées de son Eglise,
sans courir â droite et à gauche par ^
curiosité. Ayez des réunions mensuelles
de prière et d’édification mutuelle
entre les membres des différentes
églises. 4“ prenez soin de l’éducation
des enfants, vous rappelant que l’église
s’accroît par l’éducation des petits,
comme par la conversion des personnes du dehors. L’Eglise catholique
a détruit le culte de famille, sachez
le restaurer dans les familles évangéliques. 5° Aimez les réunions de prière
et d’actions de grâces, vous rappelant que la Réforme doit une bonne
partie de ses succès aux chants d’allegresse de Luther». Ce discours fui
suivi de ceux, de quelques évangélistes
exprimant la plus entière approbation
à. ces conseils dictés par une vraie
sagesse chrétienne.
Le rév, Arthur parla en italien. Je
me trouve en face de plus de 30 représentants de diverses Eglises. Quand
je passai pour la première fois à Milan
je vis fiolter sur le Dôme la bannière
de l’Autriche unie à celle du Pape et
je me hâtai d’abandonner celle ville. —
J’y vins une seconde fois en 1860 et
j’y trouvai un seul évangéliste, M. ,Nocelo, de l’Eglise Vaudoise. Maintenant
vous avez des Eglises de plusieurs
centaines de communiants. De ce que
Die» a fait en si pen de temps, jtigez
de ce que Dieu veut faire dans l’avenir.
Mais la condition indispensable dti
succès est l’union des cœurs. Echangez
de temps à autre vos chaires, si|vouS
avez de l’eslim'e et de l’aftèclion le®
3
L.E TÉMOin
IM
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uns pour les autres. Que les membres
d’une Eglise demeurent fidèles à celle
qui a été l’instrument de leur conversion.
El quand un membre croit devoir
quitter son Eglise pour se joindre à
une autre, qu"il se fasse donner une
lettre de recommandation par son pas*
leur ou par les anciens. — Ne dénigrez
jamais l’œuvre d’une Eglise sœur. —
C’est faire un vrai tort à notre propre
Eglise. Je vois bien que les choses ne
sont pas aussi noires que certaines personnes le pensent. — Que la sœur
aînée soit respectée, mais que celleci donne la main aux sœurs cadettes
pour les encourager, etc.
La séance se termina par la prière
après avoir voté celte résolution «nous
tous ici présents déclarons vouloir faire
ce qui dépend de nous pour favoriser
le développement de l’Alliance évangélique actuellement exislanle à Milan
et les réunions de prières et d’édiflcalion mutuelle, qui se tiennent chaque
mois dans l’un ou dans l’autre de nos
lieux de culte.
Le lendemain, après de longs jours
de pluie, le ciel se montra d’une sérénité parfaite. Dieu veuille que la sérénité de l’amour fraternel réjouisse désormais le cœur de tous les chrétiens
évangéliques de celle ville, et de l’Ilalie
entière.
Agréez, cher M. Lanlaret, les cordiales salutations de
Foire dévoué
J. D. Turin, pasi. évang.
®Kroiiijque ®auboÌ6f
Torre PeHice. — L’école de Méthode pour les régents et les maîtresses
des écoles de quartier de cette vallée
a été ouverte le 5 et a duré jusqu’au
TO Novembre à midi. Elle a été fré
Juenlée par 50 régents et maîtresses.
Is n’y étaient donc pas tous, soit parceque les écoles n’avaient pas encore
pu être loules repourvues, soit aussi
parceque quelques unes étaient déjà
ouvertes pendant la semaine de l’école
de Méthode. Celte dernière raison ne
nous semble pas légitimer suffisamment
les absences, et nous pensons que, à
forces égales, ceux qui ont soin d’aiguiser leur faux railrappenl facilement
ceux qui se sont rais plus vile au
travail mais sans avoir pi’éparè leur
instrument.
A part quelques exceptions, aussi
rares que regrettables, les régents ont
fréquenté régulièrement les leçons —
mais la poncUialilé laisse encore à
désirer, et tous ne se font pas un
devoir d’arriver à l'heure précise. Il
est cependant exlrêmement important
d’en venir là et d’y amener par noire
exemple les enfants de nos écoles.
Quel bien immense ne ferait-on pas
à l’instruction primaire — pour ne
rien dire ici de l'a secondaire, si les
maîtres et les élèves étaient à leur
devoir à l’heure précise! On ne peut
guère compter du reste sur un homme
qui a l’habitude de ne pas arriver à
temps et ne s’en fait pas même un
scrupule. Nous avons pourtant vu
avec un grand plaisir un bon nombre
de personnes, dont quelques unes venaient de bien loin, arriver à l’école
à l’heure précise. Nous leur donnons
volontiers notre confiance parceque les.
voyant fidèles dans les choses qu’on
appelle petites, nous avons le droit d’espérer qu'ils le seront dans les grandes.
Les professeurs et les insiiluieurs
auxquels la Table a confié la lâche
importante de donner des leçons à
l’école de Méthode se sont acquillés de
leurs devoirs avec zèle et assiduité^ et
nous avons le senliraenl que les régents et les maîli esses ont réellement
profilé des instructions et des directions qui leur ont été fournies.
11 serait à désirer, sans doute, que
l’école de Méthode pût durer davantage,
elle aurait le temps de faire beaucoup
plus de bien ; mais nous sommes persuadé qu’elle exerce, telle que nous
l’avons maintenant, — une influence
réelle et bienfaisante sur nos écoles
de quartier.
Ces dernières sont d’une si grande
importance pour l’avenir de notre
église, que nous ne devon.s rien négliger de ce qui peut contribuer à faciliter leur marche ou à favoriser leur
progrès. Gardons nos écoles de quartier comme la prunelle de nos yeux!
Nous avons le senlimetit que les
régents apprécient l’école de Méthode
à sa juste valeur , puisque cinq instituteurs et maîtresses qui dirigent des
écoles annuelles et ne sont pas tenus
par conséquent de fréquenter celle de
Méthode, ont pourtant désiré entendre
les leçons qu’on y donne. C’est ainsi
que le nombre réel de ceux qui ont
fréquenté cetle école s’esl élevé à 55.
Nous voyons avec plaisir augmenter
le nombre|des maîtresses d’école; sur
50 personnes qui se sont présentées
celle année à l’école de Méthode nous
avons compté fS maîtresses. Lorsque
elles sont vraiment sérieuses et allachées
à leur devoir, elles peuvent faire tout
autant de bien que les régents aux
enfanls qu'on loUi' confie. Elles apportent un élément nouveau dans nos
écoles et sont qualifiées pour guider
les premiers pas des petits enfanls.
An point de vue de l’âge nous avons
remarqué que sur les 50 régents et
maîtresses qui ont assisté celte année
aux leçons, 16 sont au dessous de 20
anà, 25 sont entre 20 et 30, 4 sont
entre 30 et 40, et 4 autres sont entre
40 et 50. Le plus âgé a 57 ans et 32
années de service. Que n’avons-noiis
un grand nombre d’hommes d’élite
qui consacrent une si belle partie de
leur vie à faire'du bien à leurs semblables, et ne qniuenl point la noble
lâche lorsque l’expérience acquise rend
leurs services plus précieux ! Nous avons
l’espoir que les jeunes suivront un si
bel exemple. 13 d’entre ces derniers
commencent celle année, 25 ont de
1 à 5 années de service, 5 en ont de
5 à 10, et 6 en sont de 10 à 20. 1
déjà mentionné en a 32.
Que le Seigneur bénisse leur travail
et le dirige par son Saint Esprit, soit
dans l’école soit hors de l’école, afin
que leur enseignement et leur vie chrétienne contribuent puissamment à guider à Jésus les âmes des enfants quileur sont confiés !
Nous n’avons pas eu de peine à substituer le rapport qui précède et qui
nous a été envoyé par notre cher collaborateur d’Angrogne, <à celui que
nous voulions publier sur YEcole de
Méthode de Pomarel. Nous nous bornons à le compléter par quelques
données statistiques relatives à cette
dernière Ecole, et du genre de celles
que contient le rapport.
L’Ecole de Pomaret a été fréquentée
par 66 régent et 4 maîtresses d’écoles,
en tout par 70 enseignants. Quant à
l’âge ils se répartissent comme suit:
I a 60 ans, 1 a 59, 18 ont au dessus
de 30ans, 26 au’des'sus de 20 et 28 ont
de 15 à 20 ans. Quant aux années d’éxercice il y en a un qui enseigne pour
la 40® année et un autre qui a commencé sa 39®, 18 ont dix ans et au
dessus d’exercice ;115 ont au dessus de
5 ans, 14 ont 2 ans et 30 enseignent
pour la première fois.
Nous ajoutons un détail qui montre
éloquemment quelle reconnaissance notre Eglise doit 'à ces humbles et si
précieux ouvriers. Nous voulons parler
du salaire qui leur est assigné, ordinairement par moitiés égales par les
deux administrations et dont la moyenne
mensuelle est indiquée dans le tableau
suivant :
Saint Germain fr. 17 30. — Pramol
19. — Massel 17, — Pomaret 16 É).
— Ville-Sèche 14 75. — Périer-Maneille 14. — Praly 12 50. —- Rodoret
II 60.
Le salaire total de 75 régerils est
de L. 4882, soit une moyenné pour
chacun d’eux L. 65 pour 4 mois d’école.
On nous a dit souvent que l’on apprenait les nouvelles des vallées par
te moyen des journaux de Florence ou
de Rome plutôt que par le, Témom.
Cela a été vrai quelquefois; l’on aura
surtout été étonné de ne trouver dans
notre dernier n° aucune mention de
l’appel adressé par la paroisse de La
Tour à J. P. Pons de Venise.
Ce serait nous faire le plus grand
lori que de supposer que l’omission a
été préméditée îet qu’elle s’explique
par le peu d’intérêt que nous porterions soit à la paroisse soit à notre
cher évangéliste de Venise. Le fait est
que plus d’une fois, il nous est arrivé
de compter, comme cela était assez
naturel, sur notre collaborateur de
La Tour pour les nouvelles du val
Pélis, tandis que, à ce qu’il paraît,
4
i92
LE TáMOIN
Í
Ü comptait lui'même sur nous, mais
avec moins de raison.
Nos lecteurs savent d’ailleurs que
vu l’éloignernent où il est de l’imprimerie, le Rédacteur principal ne voit
les épreuves qu’au dernier moment,
et encore d’une manière incomplète,
en sorte qu’il ne sait jamais lui-même
au juste ce que contient chaque numéro. — Ces explications étaient nécessaires pour adoucir le blâme que
l’on pourrait être disposé à nous infliger, sinon à l’écarler absolument
Nous pensons l’aire une chose agréable et utile à plus d’un de nos lecteurs
en publiant un tableau complet des
départs de paquebots pour l’ünjguay,
faisant le service postal, avec l’indication de la taxe d’aiîranchissage obligatoire et du droit de poste â l’arrivée,
tant pour les lettres du poids de q^linze
grammes que pour les imprimés pesant
Cfwqiifïwie grammes.
Via Datft du départ Aff, Tas« Im
U l’arP. primé
Gènes , . 1' du mois 0,50 1 0,10
Marseilte . MO) 0,30 1 0,07
Bordeaux . 3 et 18 1,10 1,40 0,15
Anvers . . 13 et 290.60 0,90
SoutliamptoQ 7, 22 et 29 (®) 1,4013) 1,70 0,15
Lishonue . 7 et 22 1,03 1,33
'1) Chaque second jeudi à partir du 11 janvier 187S.
(^) 0\i pInliH l’avant-dernier jour de chaque
moie.
(3j ï^our lettres pesant lu grammes.
HcDue
Miaiie. — Le roi lenlré à Rome
a accepté définitivement la démission
de Zanardelli, de son secrétaire général et de Seismil-Doda secrétaire géné
ral du uiinislère des finances, Deprelis
est chargé par intérim de la direction
du,ministère des travaux publics, lia
signé avec les banquiers intéressés les
conventions des chemins de fer qui
seront présentées à la Chambre des
députés qui a été ouverte le 2^ du
mois courant. Melegari est assez indisposé pour que le journaux parlent de
nouveau avec insistance de son remplacement dans le ministère des affaires
étrangères.
La division du parti radical a donné
la victoire aux cléricaux dans les nominations des conseillers provinciaux
de la province de Rome.
Les députés de la gauche du groupe
Cairoli s’élèvent au chiffre de 100,
ceux du groupe Berlani, à celui de
40. Si toutes ces voix se joignent à
celles des opposants de droite, le Ministère pourrait bien avoir la minorité
dans certaines questions importantes.
On croit cependant qu’il y a une majorité assurée dans la question des
conventions des chemins de fer.
Wranee. — Mac-Mahon a maintenu
son ministère conservateur malgré ta
volonté de la France, clairement manifestée aux élections poliliqiies et administratives. Le duc de brogiie et
Fourtou ont cherché à justifier leur
conduite et celle de leur ministère,
mais ils ont été écrasés par les discours éloquents de Léon Renault et de
Gambetia. La proposition d’une enquête sur les faits et gestes des ministres et de leurs agents dans les élections a été volée par plus de 110 voix
de majorité et une Commission de 33
membres a été nommée à cel effet.
Le ministère Brogiie a donné sa déjuission qui a été enfin acceptée. Mais
le maréchal, qui n’esl pas fort sur le
droit constitutionnel, ne veut pas entendre parler d’un ministère de gauche; et il est toujours question d’un
autre ministère de droite, d’un ministère d’affaires, composé essenLiellement de sénateurs et de généraux; de
celte manière la crise est loin d’être
arrivée à sa fin. Nous ne connaissons
pas encore les membres de la nouvelle
administration. Peut-être Mac-Mahon
aurait dissous la Chambre une seconde
fois s’il avait pu compter sur le consentement du Sénat. Mais il paraît que
le groupe consliluliorinel de ce corps,
composé de 25 à 30 membres, conservateurs orléanistes, dévoués au maréchal dans toutes les autres questions,
se refusent cependant à le suivre sur
le terrain du coup d’élat ou d’une
nouvelle dissolution de la Chambre des
députés.
Anffteieri'e. — Le ministère Disraeli perd du terrain chaque jour; et
les victoires des Russes ne seront pas
propres’à relever son autorité.
Allem^ne. — Un complot formé
par des Polonais contre l'empereur et
contre Bismark a été découvert. Beaucoup d’arrestations ont été faites.
Il est évident que la neutralité de
l’Allemagne, sympathique à la Russie
dans la question d'Orienl, n’esl vue
de bon œil ni par les Polonais, ni par
les Hongrois, ni par, l’Autriche, ni par
l’Angleterre.
€i*Mmrr0 a'Ou'ient. Rien de nouveau sur le Danube ni aux Balkans.
Une tentative de sortie des Turcs de
Plewma n'a pas réussi. Les perles des
Russes ont cependant été considéra-bles. — En Asie, tes Russes ont donné
l’assaut à Kars et s’en sont emparés.
Pas de nouvelles d’Erzeroum qui est
aussi cerné par les Russes qui doivent
aussi y avoir donné l’assaut.
îles cjuartiers duTaillaret, des Bonnets;
do l'Envers et des Chabriols n'oul pas
encore fourni leur contribution).
Mad. Henriette veuve Gay !.. 5.
Collecté parmi les \aud, établis à Genève.
J. D. Long L. 3; .loseph Salomon 2 50;
Famille Charbonnet-Bastie 1; Malan-Plojoux 1; Etienne Salomon 0 50; François
Rivoire 1; Maylre-Gelin 2; Jean Pasquet
0 50; Bornions Pierre 0 50; Paul Gaudin
O 50; Jacob Pasquet 0 50; Jacob Pasquet
0 50; Pierre Janavel 0 50; Michel Balmas
0 50; Albarée 0 50; Malan-Bertalot 2. —
Total (or) 17.
Paroisse de Prarustin. L. 21 10.
Paroisse de Praly.
Jean Guigou L. 1; Daniel Guigou 2;
Jean Grill 1; Pierre Grill o 50; Etienne
Rostan 1; François Peyrot 1; Philippe
Roslan 2; Daniel Gay pasteur 2 85; Collecte au temple-6 65. — Total L. 18.
Paroisse de Perrier-Maneülc L. 15.
SOUSCRIPTION
HN FAVEUR Hü ROSARIO ORIENTAL
Paroisse de Torre Peilice — Quartier de
Sainte Marguerite.
M“® Melile L, 5; David Frache 5; Joseph
Boor 5; Madeleine Gay 2; Susanne Berlin
1; Jean Peyrot 1; Jacob Forneroii 1; M“«
Dapples 5; N. N. 0, 35 David Stallé 1;
Amèdée Bert Past. Era. 5; Etienne Armand
Ilugon 1. —Total 32 35.
Quartier destRoussaings.
Pierre Bivoir L. 2; Charbonnier 1 ;
Jacques Goymet 0 50; Jean Jacques Jourdan 1 ; Jean Armand-IIugon 1. — Total
5 50.
Quariier de la Ravadera.
M. et famille Appia L. 100, Michel
Frache Aucien 3. — Total 103,
DONS EN FAVEUR DES INCENDIÉS
I)ü CROUZET
Collecté parmi les Vaiid. établis à Genèvci
Malaii-Ploujoux L. 2; Maylre-Gelin 3;
Pierre Maytre 2; Malan-Berlalol 2; Meylan-Solbrig, ami des vaudois 1 50 ; Charles
Slalet 1; Jacques Gardiol 1; Joseph Salomon 1; Charles Malan l;',Travers (Carougo)
1, Pierre Janavel O 50; François Rivoire
0 50; Etieune Salomon 0 50; J. D. Long
0 50. — Total 18 50.
Paroisse de Torre Peilice.
L’orphelinat et les deux écoles du Dimanche de la Tour L. 55 10.
Quartier de S.Marguerite, (ancien Stallé )i
David Frache L. 2; 1, Boer 2; M“®
Gay 2; N. N. 2; .Amédée Bert 5; Jacques
Peyrot 2; Jacques Bert 1; Stalet Ancien
1; Forncroii 2; Joseph Caltre 0 50. —
Total 19 50
Quartier de la ville. (Ancien Goss)
M™® Elise Mustoü L. 2; M'*® Lidio Arnoulel 1; M. Paul Malan 0 50; M'noMariamjo
Revel née Sibille 1; M‘"® veuve Gay 0 50;
M">8 C. Cath. Coucourde 0 50; M*'® Marie
Mo nastier 5; — Total 10 50.
Quartier des Coppiers (Ancien Chambeaud)
J. P. Cuisson 1; Frères Ricca (Molara)
2; D. Charbonnier, conseiller,!; B™y Arnoulel 1 ; Anonyme 1 ; H. Gardiol 0 50, Jacques Charbonnier(Geymet) 1; Etienne Charbonnier ( Fontanetta) 1 ; Diaconessa Jenni
Delessert 1; Mm® Charbonnier-Marauda 1;
Jean Mondon 0 50; Marianne Charbonnier
0 15; Auguste Chambeaud, vente d’un
lapin O 50; Mi"® M. par Melanie Chambeaud 10; Marie Jalla (Faciots) 1; Quel*
quesdemoisellesd’une pension à Salisburg
14. — Total 33 65
Par M. Chambeaud. Dons en nature.
Anonyme, un drap et un mouchoir;
Madelaiue Travers, un panier de pommes
de terre; Janavel, id.; Matth. Costabel,
pommes de terre et haricots; D. Arnoulet
régent, un panier de châtaigne; Jacques
Boseun panier de pommes de terre ; Marie
Appia id. ; Jacques Charbonuiorconseiller,
id.; Cath. Costabel, id.¡'Jacques Maradua»
id. ; Famille Chambeaud. pommes de
terre, haricots et linge; Anonyme, drap
et chemise; Jean Jourdan, demi hémioe
de blé; Antoine Chanvie, id; Cath. Bounous , vieille jupe; Joseph Ricca, panier
de pommes de terre; M“® Marg. Chauvie,
robe et tablier; M™® Susanne Chauvie,
vieux linge;M. Calvino, vieux habits;
Madeleine Charbonnier veuve Jourdan,
une chemise; J. D, Costabol, charretier,
transport gratuit du tout jusqu’à Pignerol.
(A suivre J.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur>
Pignerol, Impr. Chiantore et MascarelL