1
. '.î'ate
‘ i/T ,
Ouarante-troisième année.
31 Juillet 1908.
31.
'I
L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . • Fr. 2,50 — Italie ■ • • . Fr. 3,00
Etranger......................'.................. • » 5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie,Belgique,Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................» 3,00
On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Touen, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
'Communication officielle — Réunions de la
mi-Août — Que faut-il en penser? —
Ephéraérides vaudoises — Courtoisie chréiès. tienne — Nouvelles de l’évangélisation —
Chronique — Variétés — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux — La
constitution en Turquie.
îCONIMUNlCATION OFFICIELLE
Le Corps des Pasteurs est convoqué
'-pour le Jeudi 20 Août prochain, à 9
h. du matin, à la Salle de la Maison
6 yaudoise (Torre-Pellice).
L’ordre du iour est fixé comme suit:
. 1“. Nomination des Commissions
E examinatrices de la gestion des AdEininistrations et Commissions Synor dales ;
i 2°. Examen de foi des candidats
Û.U Saint-Ministère, MM. Gerolamo
Moggia, David Forneron, Jean-Henri
cMeille et Corrado Jalla.
3“. Communications et proposii-tions éventuelles.
Torre-Pellice, le 29 Juillet 1908.
“ Pour la Table:
^ J.-P. Pons, Modérateur.
m:
Kéuiiioiis de la mi-Aoùt
N’ayant pas pu obtenir l’adhésion
P’’de tous les pasteurs du Val Pérouse
— et moins encore celle des collègues
dü Val Pélis — à ma proposition d’il
y a quinze jours, toute idée de réu
^; nion générale ou quasi-générale doit
être abandonnée pour cette année.
Chacune des trois Vallées aura sa réunion particulière dans la localité qui
sera indiquée par les pasteurs directement intéressés.
Pour les paroisses du Val SaintMartin, la Réunion aura lieu, Dieu
Voulant et sauf avis contraire, à Bal& sille le Samedi 15 Août à 10 heures
précises, et ne se prolongera pas au
K. delà de midi. Les frères et sœurs des
■Ai autres Vallées qui voudront s’unir à
M- nous sont assurés d’avance d’y être
.?%' cordialement reçus.
'■V- Riclaret, 28 Juillet 1908
Baeth. Soulier.
1
, La fête du 16 Août aura lieu, D. V.,
pour la Vallée du Pélis, à Bobbio Pelliçe; le culte commencera à 9 heures
. e|; demie. En cas de pluie le service
aura lieu au Temple.
Que iauMl en penser?
Comment ne pas parler de la francmaçonnerie, en un temps où tous les
•'journaux grands et petits remplissent
leurs colonnes de discussions, d’arti
cles de fonds, de nouvelles et d’intervie'ws sur ce sujet, les uns pour s’indigner, les autres pour s’égayer; les
uns commentant à perte de vue, les
autres regardant pour passer outre,
selon le conseil de Virgile à Dante.
Nous n’avons nulle intention de
prendre parti pour l’un ou pour l’autre des « souverains grands commandeurs», ni d’examiner lequel des deux
papes a le droit d’excommunier l’au'tre. Nous ne sommes pas assez au
courant de la constitution et des lois
de cette espèce d’état — ou d’église
— pour avoir une opinion là-dessus.
La demande placée en tête de ces lignes se rapporte à la franc-maçonnerie en général, et se pose à nous particulièrement sous ces deux formes:
— L’existence de la franc-maçonneriq.
comme société secrète est-elle encore
bien justifiée à l’époque actuelle? —^
et — les chrétiens évangéliques, soit
pasteurs, soit laïques (puisqu’il y en
a un nombre assez considérable même
parmi les premiers), font-ils bien d’en
faire partie?
Dans les temps passés, lorsque
la tyrannie régnait souveraine et qu’on
ne pouvait ni agir, ni parler, ni penser sans être exposé à des répressions
violentes, on ne comprend- que trop
que les hommes (et c’était alors l’élite) qui ne pouvaient supporter le
joug et cherchaient à préparer les
moyens de le secouer,jSentissent le
besoin de s’unir et de se lier par des
serments et des rites entourés de mystère et d’une solennité terrible. Ce
n’est pas que les sociétés secrètes
aient fait l’Italie, mais elles ont certainement contribué à maintenir vivantes les aspirations nationales et à
propager l’idée patriotique.
Mais aujourd’hui que chacun peut
dire et écrire ce qu’il veut et propager ses idées de la manière qui lui
paraît la meilleure, que signifie une
institution qui, embrassant des citoyens de toutes les classes et étendant
ses branches d’une extrémité.à l’autre du pays, continue à garder son
caractère de société secrète ?
On nous dit — et c’est la seule réponse qui ait une apparence de raison
— qu’il faut combattre le cléricalisme,
et qu’on ne peut le combattre qu’avec
ses propres armes ; que c’est une puissance occulte, malfaisante qui, travaillant dans l’ombre, dresse partout ses;
filets sans qu’on s’en aperçoive et
étend ainsi sa domination sur les peuples, se préparant à la rétablir sur
les gouvernements et les états.
On ne s’attend certes pas à ce que
nous prenions la défense du cléricalisme, dont la domination nous paraît
d’autant plus dangereuse qu’il cher
che à l’établir avant tout sur les âmes
et les consciences*. Mais pour justifier
l’existence d’une association secrète
par cette raison, il faut se demander
jusqu’à quel point la franc-maçonnerie
est un moyen efficace de lutte contre
cette jouissance et à quel prix ce résultat s’obtient, à supposer qu’il soit
réel.
La réponse à la première demande
est très difficile, surtout pour nous
profanes qui manquons de données
sûres pour juger. Mais si nous réfléchissons que — comme nous l’avons
dit — c’est avant tout sur les âmes
et les consciences que le clergé romain cherche à établir son empire, et
que son action directe s’exerce principalement sur les femmes et les enfants, par le moyen du confessional,
de la doctrine et des écoles là. où il
en dispose, et que, sur ce terrain là,
l’actio«. de la franc-maçonnerie, si secrète soit-elle, ne peut guère l’atteindre, nous ne pouvons noms empêcher
de croire qu’elle n’atteint pas son but,
parce qu’elle ne parvient pas à attaquer l’ennemi dans sa forteresse, quelques combats qu’elle lui livre sur d’autres terrains.
Aussi croyons-nous que la vraie
raison d’existence de cette association
est autre. C’est une espèce de société
de secours mutuels en grand. A cela
non plus nous n’aurions rien à redire,
au contraire, si son caractère de société secrète ne nous faisait craindre
une corruptio optimi dont nous n’avons que trop d’indices.
Ce n’est un mystère pour personne
que la franc-maçonnerie italienne (il
ne s’agit ici que de celle-là) est aujourd’hui une puissance à l’ombre de
laquelle s’accomplissent bien des choses bonnes sans doute, mais combien
de mauvaises; que ce n’est pas surtout par des sacrifices mutuels que
les affiliés s’entr’aident, mais en se
poussant les uns les autres et se faisant pousser; que l’affiliation est recherchée comme un moyen d’arriver
aux honneurs, aux emplois, aux charges publiques; que ce qui décide du
résultat de tel concours, du choix de
tel candidat aux élections politiques
ou communales, des conclusions de
telle enquête, de hissue de tel procès,
n’est, trop souvent, pas la valeur et
la 'capacité de l’individu, son innocence ou sa culpabilité, mais ses liens
avec la secte et la manière dont il
sait, ou dont on sait pour lui, en faire
jouer les ressorts cachés.
N’est-ce pas là précisément emprunter au cléricalisme ses armes les plus
mauvaises, ses méthodes les-plus condamnables, sous prétexte de le combattre ? Si la lutte est à ce prix, fran
chement, j’aimerais mieux que Ton
remportât peut-être quelque victoire
— apparente — de moins, mais qu’on
laissât au jésuitisme le monopole des
procédés et des méthodes qui Tont
rendu si tristement célèbre.
S’il en est ainsi, notre réponse à la
seconde question posée au commen, cernent de cet article ne peut être
douteuse. Les membres de cette association secrète doivent se rendre
moralement solidaires de trop de choses que, personnellement, ils ne sauraient approuver, sMls ont de solides
principes moraux, pour que nous puissions, pour ce qui nous concerne, conseiller à nos coreligionnaires, et en
particulier aux ministres de l’évangile, d’en être. Tel est du moins notre avis, que nous exprimons ici franchement, quelque regret que nous
ayons de faire de la peine à plus d’un
collègue pour qui nous n’avons que
des sentiments d’estime et d’affection ;
d’autant plus que, — quelle que soit
la portée de la distinction faite par M.
Gtay, dans un intervie-w qui a fait du
bruit, entre la vraie maçonnerie et
l’autre, et de la maxime : « la Bible doit
se trouver sur tout autel maçonnique »
— il est certain que la tendance la
plus générale de la franc-maçonnerie
italienne est irréligieuse, si ce n’est
antireligieuse, et cela se comprend.
Dans un pays où les mots religion et
catholicisme rom.ain sont regardés
comme synonymes, une secte qui se
donne pour tâche de combattre le romanisme ne peut être favorable à la
religion.
ephëmErides vaudoises
31 Jnillet.
Fondation de la première Colonie
Yaudoise en Amérique.
Nous faisons aujourd’hui une exception à la règle que nous nous sommes
fixée d’arrêter nos recherches historiques à Tan 1848, en admettant dans
nos Ephémérides un fait arrivé dix
ans plus tard, en 1858.
Mais il s’agit d’un fait exceptionnellement important, dont nos frères
Vaudols de l’Uruguay commémorent
le jubilé cinquantenaire; et que pouvons-nous faire de mieux que de le
commémorer aussi dans nos Ephémérides à la date même du jour où il
s’accomplit? La Société d’-Histoire Vaudoise publie dans son Bulletin de cet
été un récit détaillé et documenté de
cet évènement, écrit il y a 50 ans par
Jean François Gay pasteur de la paroisse à laquelle appartenaient les premiers colons Vaudois de l’Uruguay
(Villar Pellice) et c’est ce récit jus
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qu’ici inédit que nous allons résumer ici.
Les premiers Vaudois qui émigrèl’ent dans TUruguay furent deux jeunes gens du Villar, Daniel Bertÿiat
et Jean Pierre Planchón; ils débarquèrent à Montevideo et s*y casèrent
comme sommeliers dans un hôtel, en
1856.
Planchón écrivit bientôt à son frère
au Villar qu’il y avait près* de Montevideo de bons terrains en vente à
bas prix. Joseph Planchón communiqua la nouvelle à deux amis, Jean
Pierre Baridon et Pierre Gönnet, qui
se décidèrent à émigrer avec leurs
familles ; et ces onze premiers colons
partirent du Villar le 6 Novembre
1856. Embarqués à Gênes sur le voilier Ehrica, capitaine Ant. Badaracco,
nos émigrants firent le voyage en 53
jours, furent reçus à Montevideo par
leurs deux compatriotes, et ne tardèrent pas à s’acheter des fermes.
Planchón à 8 lieues de Montevideo et
Baridon et Gönnet à 25 lieues à' La
Florida.
Les bonnes nouvelles reçues des
premiers colons persuadèrent plusieurs,
Vaudois à suivre leur exemple ; et le
26 Juin 1857, embarqués à Gênes sur
un voilier d’un Juif nommé Modena,
73 Vaudois (dont 20 du Villar) partirent pour Montevideo où ils arrivèrent au mois d’Août, au moment d’une
épidémie de fièvre jaune, et furent
puissamment aidés par le Rév. Pendleton (chapelain de l’ambassade Anglaise) à se rendre au plus vite à La
Florida auprès de Baridon et Gönnet.
Une troisième escouade partit au
commencement de Décembre de celfte
même année ; elle se composait de 140
personnes qui arrivèrent à Montevideo
le 29 Janvier 1858, en pleine guerre
civile, et durent aux soins de M. Pendleton de pouvoir après 3 semaines
rejoindre les colons déjà établis à La
Florida.
Tout alla assez bien pour deux mois;
mais en Avril, voilà Baridon cité devant la police parce qu’il tient des
réunions sans 'être pasteur. M. Pendleton obtient un ordre du ministre
de l’intérieur qui le tire d’embarras.
Alors, voilà un Jésuite appelé Majesté,
qui se met à fanatiser les indigènes
contre les Vaudois. Pendleton averti
accourt à La Florida et voyant la
détresse de nos gens, leur trouve une
autre région où ils pourront se caser
tous ensemble et vivre tranquilles. Un
de ses amis, Doroteo Garcia, directeur de la Société agricole du Rosario
Oriental disposait de vastes et beaux
terrains au Rosario, mais il les avait
promis à des Suédois. Ceux-ci tardant
à venir, Pendleton lui persuada de
les céder aux Vaudois. Il fallut six
semaines pour conclure le contrat. Les
Vaudois visitèrent les terres, puis envoyèrent trois délégués J. P. Baridon,
Michel Long et Jean Vigne, qui après
de longs poui’parlei’s signèrent le contrat le 31 Juillet 1858 avec Garcia et
ses associés. Les colons Vaudois étaient
au nombre de 250 environ formant
45 familles dont 15 avaient déjà des
fermes à La Florida. Celles-ci reçul ent en échange de leurs propriétés,
chacune une fei-me de 80 journaux et
leurs frais de transport à Rosario. Les
autres 30 familles non propriétaires
j’eçurent au Rosario chacune une ferme
de 80 journaux contre versement du
tiers de leur récolte, dans la 2"“®,
3“®, 4“® et 5™ année, et on leur prêta
les frais de transport et les bestiaux.
Au mois d’Août eut lieu le déménagement des 45 familles Vaudoises de
’La Florida au Rosario, et elles ,cbm
mencèrent bientôt à bâtir sur les rives de ce fieuve une ville qui fut appelée d’abord La Paz (la paix) èt qui
porte aujourd’hui le nom de Colonia
Valdense (1). *;K
En ce jour nos pensées sont avec
nos frères de la Colonie, et avec notre cher vice-modérateur qui représente au milieu d’eux l’église mère,
et nous remercions Dieu de sa protection toujours fidèle envers notre
peuple Vaudois, en rappelant les noms
des courageux initiateurs de la grande
entreprise et de leurs généreux bienfaiteurs; et nous le prions de maintenir nos Colonies et nos Vallées toujours fidèjes à Celui qui les a tant
bénies. Teófilo Gay.
Courtoisie chrétienne
Soyez tous d’un même senliment, ayez de la miséricorde, de
l’amour fraternel, de l’humilité.
Ne rendez pas mal pour mal, ni
injure pour injure, bénissez au
contraire etc.
I Pierre IIÍ, 8-13.
Le caractère chrétien doit se montrer par la courtoisie et la politesse
dans nos rapports avec nos semblables. Le mot courtoisie vient de la
manière dont on se conduit à la Cour
entre Princes et Nobles; mais le chrétien est poli et courtois envers les plébéiens comme envers les nobles, envers les pauvres comme envers les
riches. Plusieurs ne se montrent polis
qu’envers les personnes de leur propre rang dans la société, mais ils sont
orgueilleux et durs envers leurs domestiques et en général envers leurs
inférieurs. C’est un grave défaut, dont
ils feraient bien de se corriger, car
ils montrent ainsi un caractère bas
et méprisable. Le vrai chrétien se
montre courtois et plein d’égards pour
tous les hommes, pour le nègre comme
pour l’homme à la peau blanche, pour
le pauvre comme pour le riche.
1“ L’essence de la politesse est la
disposition à relever les bonnes qualités que nous croyons voir dans les
autres. Chacun a quelque qualité que
l’on peut reconnaître. La personne là
plus méchante a une âme qui a été
rachetée à grand prix, et qui peut
devenir notre frère ou notre sœur.
Sachons tirer le chapeau et honorer
l’honnêteté, la pureté, l’intégrité partout où nous la trouvons.
2° La vraie courtoisie consiste encore à être toujours disposé à servir
les autres, avec sacrifice de notre part.
Jeune homme ne cherche jamais à te
servir à table avant les autres. Donne
ou laisse prendre la meilleure place
et la meilleure portion aux autres.
Tu as une bonne place dans le tram,
qui est bien rempli, et tu vois une
femme qui arrive et doit se tenir debout, lève-toi et cède-lui ta place. En
société pense aux autres plus qu’à toimême et fais ton possible pour qu’ils
soient confortables et heureux. En
faisant quelque sacrifice pour les autres ne pense pas que tu mérites des
éloges de ceux qui t’observent. Cette
pensée gâterait ta vertu. Rappelle-toi
qu’il est dit de ton maître: qu’il ne
s’est pas complu en lui-même, qu’il
a toujours supporté les infirmités de
ses disciples.
(l) Plus exactement, c’est un autre village
qui s’est formé sous ce nom, non loin du premier. Rèd.
Un 3® caractère de la vraie courtoisie c’est la sincérité. Garde-toi,
jeune homme, de parler d’une manière
en compagnie de tes amis, et d’une
autre manière quand tu les as quittés,
de te montrer souriant et affable en
leur présence, et de te moquer de l’un
d’entr’eux quand ils sont absents. Tu
ne seras jamais chrétiennement poli
et courtois sans une parfaite sincérité.
Sois toujours humble et aimant, ne
rendant jamais le mal pour le mal,
mais au contraire bénissant, ou disposé à bénir. C’est ainsi que tu montreras un noble et ferme caractère.
Tes manières de parler et d’agir montrent clairement l’éducation que tu as
reçue. D. T.
NOUVELLES DE L’ÉVANGÉLISATION
. Rorrcllo (t'Iiielî). Le fait, que je
veux signaler à votre attention, chers
lecteurs, s’est répété des centaines de
fois dans l’évangélisation et il se répète encore, on peut dire, tous les
jours; pourtant, selon moi, il est toujours utile de le raconter, du moins
pour ne pas oublier la lâcheté et la
faiblesse de l’ennemi que nous devons combattre.
Il s’agit d’un défi que Tarchiprêtre
de Castel del Giudice aurait lancé à
notre évangéliste, M. Pasqualoni. Ne
pensez pas, je vous prie, à un défi
ufficiale, fait directement à l’évangéliste. Nous sommes bien loin de là.
Le prêtre, à l’entendre, est toujours
^rêt à discuter avec n’importe quel
pasteur, qu’il se vante de pouvoir
anéantir avec ses arguments; mais en
même temps il se garde bien - le
brave ! - de le défier directement ou
d’accepter le défi qu’on lui fait.
La voix de ce prétendu défi arrive
aux oreilles de M. Pasqualoni, qui,
tout content et étonné, mais toujours
craignant la vieille tactique de nos
adversaires, écrit à M. Tarchiprêtre
en se déclarant prêt pour la discussion. Celui-ci, jeune encore et fort
enthousiaste, lui répond très poliment.
Il l’appelle « reverendo signore * et
signe ^ suo in Cristo^, chose fort difficile à rencontrer et qui, à mon avis,
est importante à noter pour se faire
une idée des sentiments nouveaux qui
animent le jeune clergé de nos jours.
Mais voilà: il n’avait pas vraiment
défié le pasteur. Il avait simplement
dit que « la pensée d’un Pasteur évangélique résidant à Castel del Giudice
aurait été pour lui - notez-le bien,
parce que ce sont ses propres paroles
- une incitation puissante à l’étude
de la théologie; et, qu’au bout du
compte, il aurait toujours défendu la
vérité de son église contre tout pasteur, présent ou absent. Donc, n’ayant
pas été le premier à défier, par «puntiglio d’onore » il n’accepte pas le
contradictoire. — Mais s’il était toujours prêt à défendre son église, pourquoi ne la défendait-il pas à présent
contre le pasteur qui lui écrivait ?
C’est ce que M. Pasqualoni lui fit
observer dans sa réponse, en lui disant aussi que, s’il n’acceptait pas, il
aurait été considéré comme vaincu.
Qu’est-il arrivé? Il est arrivé que
Tarchiprêtre a informé ses superiori
et que Tévê^que - comme nous nous
y attendions - lui a défendu toute
discussion, parce que - ce sont aussi
ses paroles - « ce n’est pas chose sérieuse ni apte à faire du bien aux
du
âmes, mais seulement à faire
chiûsso et à susciter une curiosité .
morBosa ».
Qu’est-ce que vous voulez, ce n’est'
pas chose sérieuse' que de discuterpour arriver à la connaissance de la '
vérité et la faire connaître au peuple.'”
Pour M. l’évêque c’est plus sérieux j
de croire au sangue di S. Gennaro,^
à S. Espedito, à la madone de Loreto*^'
ou de Pompei et à tant d’autres men-’
songes et puérilités, dont l’église ro-,
maine est pleine ; c’est plus sérieux.
de célébrer les fêtes des saints et des,
innombrables madones, accompagnées
d’orgies et d’homicides comme «les'
anciennes fêtes païennes; voir les"
pauvres femmes dévotes se traîner
comme des reptiles, avec leur langue*
sur le sale pavé, depuis l’entrée de
l’église jusqu’à la statue du saint pour^
lui implorer la grâce. Ce sont là les'
choses sérieuses et édifiantes. Vous
croyez qu’il soit infiniment plus sé-rieux de discuter pour la vérité. Mais
vous vous trompez, mes chers lecteurs,
et, pour revenir sur le bon chemin,
il faut écouter la voix grave et sérieuse de M. Tévêque de Trivento et ;
non pas celle d’un certain livre, qu’on
appelle la Bible, et de ce petit grain
de raison, qu’on nomme bon sens.
Mais peut-être voulait-il aussi avertir.
son archiprêtre qu’il n’était pas sérieux de sa part de montrer publiquement les faiblesses de sa propre
maison.... et alors il n’avait pas tous;;
les torts. G. DEL Pesco.
Gènes. Le Comité a décidé de
transformer notre temple actuel en
une construction plus moderne et répondant mieux aux besoins de l’œuvre. Les travaux ont commencé cette
semaine. L’Eglise Ecossaise, par Ten- ;
tremise de son pasteur M. le Dr.
Miller, nous a très cordialement offert
l’hospitalité pendant la durée des travaux. Ainsi nous continuerons à avoir
chaque dimanche nos deux cultes, le
premier à 9 h. 1(2 du matin, le second à 5 h. de l’après-midi. Via
Peschiera 4.
CHRONIQUE
Diplômes. M. l’instituteur Alexandre Rivoir a obtenu, à Tuniversité de
Turin, le diplôme de directeur didac- J
tique. A la même université, M. Ernest
Geymonat, frère du Dr. Oscar Geymonat, pharmacien, a remporté à son
tour, avec une belle votation, le diplôme de pharmacien. Félicitations et
souhaits.
Quelques spectacles de cinématographe ont été donnés par les
soins d’un comité local. C’est une des
récréations les plus attrayantes et les
plus instructives en même temps, mais
il faut mettre le plus grand soin au
choix des sujets. Il nous revient que
les scènes d’assassinats dominaient
dans le programme de ces représentations. Sur la grande quantité de sujets parmi lesquels on peut choisir,
pourquoi prendre justement ceux qui
étalent aux yeux de la jeunesse et
des enfants (qui composent une grande
partie du public) des spectacles qui
ne sont ni beaux ni éducatifs?
Saint-Jean. - Actes liturgiques :
Baptêmes: Silvia Bounous et ^Robert
Rostan, 26 Juillet.
Ensevelissements : Rosa Pellegrin de
24 ans, 28 Juillet.
Dimanche dernier le culte aux Blonats a été fait par M. le pasteur Jean
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Bertinat, et celui du Chabas par M.
le pasteur Adolphe Comba.
Dimanche prochain 2 Août à 4 h.
au Chabas aura lieu la fête de la distribution des prix de Bible aux élèves de nos écoles. M. le pasteur Georges Appia y parlera des Missions.
Unions chrétiennes. Maria
Rohdé, de retour de Beyrouth, a été
nommée secrétaire général des U. C.
de Jeunes Filles d’Italie.
Vaudois à l’étranger.
A la date du 21 juillet, notre administrateur reçoit du Locle (Suisse)
une charmante lettre, dont nous reproduisons le fragment qui suit, en
remerciant de grand cœur M. et M.me
Berthoud-Pasquet pour leur don généreux, et surtout pour le bon souvenir qu’ils gardent de nos Vallées.
Nous avons transmis la somme aux
destinataires.
« Monsieur,
Par mandat-postal nous vous avons
adressé la somme de frs. 100. Ayant
recours à votre obligeance, comme
administrateur de VEcho des Vallées,
pour distribuer cette obole pai'
Frs. 25 aux sinistrés de Massel
» 25 à l’Horphelinat Vaudois
» 50 au Refuge des Incurables.
C’est un témoignage d’afîêction à
son Eglise et à ses Vallées de la part
de mon épouse née Catherine Pasquet,
heureuse de pouvoir contribuer en
quelque manière au soulagement des
malheureux.....
L.s Berthoüd-Pasquet
et CAÏHEniNE Berïhoud-Pasçuet».
VARIETES
I^es caisses d'épargne postales.
L’Administration des Postes et Télégraphes nous communique les données suivantes sur le mouvement des
caisses postales pendant le moi de
mai dernier :
Crédit des déposants à la fin du mois
précédent . . L. 1.469.732.163,64
Dépôts du mois de mai 55.888.618,09
L. 1.525.620.781,73
Remboursements du mois, sommes tombées en prescription L. 55.716.404,84
Crédit pour dépôts
judiciaires
L. 1.469.904.376,89
17.876.971,64
Crédit des déposants sur 4.984.297 livrets en cours L. 1.487.781.348,53
C’est donc, en chiffre rond, la somme A’un milliard et demi qui est actuellement en dépôt dans les caisses
postales de l’Etat, soit, en moyenne,
à peuprès 45 francs par habitant.
Nouvelles et faits divers
», — M. Jean de Rougemont est
mort le 18 juillet des suites d’un accident de montagne à la Jungfrau.
Né en 1875, et fils du pasteur de Dombresson, Frédéric de Rougemont, il
avait succédé en 1900 à feu M. Gretillat comme professeur de dogmatique à la Gaculté de théologie indépendante de Neuchâtel.
— La nouvelle constitution de l’Eglise nationale de Genève a été
adoptée le 7 juillet.
— L’Eglise de Menton et les œuvres du Littoral viennent de faire une
douloureuse perte en la personne de
Madame Delapierre, morte soudainement aux Croisettes, près Lausanne le 14 juillet. Fille du fameux
pasteur et évangéliste Napoléon Roussel, elle avait hérité de sa finesse
d’esprit et de son talent d’écrivain.
Elle était l’auteur d’une excellente
biographie de son père. C’est à Cannes,
où son père s’était fixé, qu’elle fit
connaissance avec M. Jules Delapierre.
Après leur mariage, ils ne tardèrent
pas à s’établir à Menton où s’est passé
tout le reste de sa vie et où elle secondait admirablement son mari dans
son œuvre multiple. Sœur de M.me
Peyron-Roussel, la défunte comptait
plusieurs parents aux Vallées.
— M. Edouard Tourn, de Rora,
pasteur de l’Eglise méthodiste italienne
de Lausanne, est transféré à Toulon,
où il s’établira en octobre. Il y évangélisera enâtalien et en français.
— L’Eglise de Gorizia a célébré
le 18 juin sa 50® année d’existence,
avec l’intervention de plusieurs autorités ecclésiastiques et civiles. La
cérémonie, vibrante d’émotion, fut suivie de la séance annuelle de la Branche de l’Autriche Méridionale de la
Société Gustave Adolphe.
— La Société des Amis vient
de tenir son assemblée annuelle à
Birmingham. Elle a eu pour président
M. Georges Godbury qui, dan§ son discours, a constaté avec peine que les
divisions entre les chrétiens étaient
la principale cause du peu de succès
de la mission en terre païenne.
— L’œuvre de Dieu en Afrique.
Le continent noir compte déjà 2.470
missionnaires, et plus de 13.000 assistants Africains. Il y a 4.789 lieux de
culte; plus de 221.000 membres d’Eglises, et 527.790 adhérents au Christianisme ; près de 4.000 écoles missionnaires, avec 202.390 élèves.^ Il y a
aussi 95 hôpitaux et 16 maisons d’imprimerie et de pubblications diverses.
C’est en Egypte et environs que se
trouve le plus grand nombre de missionnaires; puis vient la côte méridionale et occidentale, cinquante ans
passés le missionnaire Krapf proposa
d’établir une chaine de missions d’un
Océan à l’autre au centre de l’Afrique.
La proposition fut regardée comme un
songe creux. Aujourd’hui le rêve est
rédisé. Il y a 30 ans, V Uganda était
un pays entièrement sauvage. Aujourd’hui, de ses 700.000 habitants, plus
de la moitié sont des chrétiens sincères. Deux cents ans passés, quelques
missionnaires Moraves, dans la Colonie
du Cap furent traités comme des criminels pour avoir évangélisé des noirs.
Aujourd’hui, des 700,000 Protestants de
cette colonie, 200,000 sont des Chrétiens de couleur.
LIVRES ET JOURNAUX
Luglio 1908. Guida-Orario Internazionale con carte geografiche
a colori. Compilata e pubblicata da
Francesco Orlandi, Direttore dell’Ufficio Viaggi di Roma dell’Associazione per il Movimento dei Forestieri. Milano, S. Lattes e Co.
Prezzo L. 3.
Voici une nouvelle publication de la Société
pour le Mouvement des Etrangers qui sera
d’une utilité incontestable à tout Italien qui
voudra voyager en Italie et au dehors- Nous
y trouvons d’abord des indications générales,
utiles à tous, sur la population du globe, celle
des plus grandes villes, sur la profondeur des
océans et autres données géographiques, les
mesures principales des divers pays, les monnaies, etc. etc. Vient ensuite la partie principale du yolume, qui est un vrai guide des
voyageurs en Italie et dans les divers pays
de l’Europe, avec lés indications nécessaires
•sur leur étendue, leur population, leur gouvernement et la description sommaire des
principales villes et des endroits les plus fré^^
quentés comme stations climatériques et hydrothérapiques ou intéressants sous d’autres
rapports. Là dernièie partie de l’ouvrage, qui
n’est pas moins importante, donne les horaires
des principales lignes de chemins de. fer (et:
de navigation intérieure, ainsi que des lignes
maritimes et, chose fort commode pour le
voyageur, le prix des billets directs, des prin»cipaux centres italiens et étrangers (français, ,
suisses, allemands, autrichiens) aux stations
les plus connues et fréquentées. — L’Association poursuit ainsi noblement son oeuvre
patriotique, cherchant à rendre service aux
Italiens qui voyagent à l’étranger en même
temps qu’à attirer les étrangers dans notre
pays.
W. F. B. Il Signore viene.
Cet ouvrage, traduit de l’anglais, a paru en
12 langues, et en est à son 160® millier. Il est
chaudement recommandé par le célèbre revivalMe R. A. Torrey. L’A.,s’appuye sur les
prophéties bibliques pour établir que la venue
du Sauveur aura lieu avant et non après le
millénium. 176 p. 16°- Tip. Claudiana.
Pietro Tagliala tela. Il Papa Re nelle
profezie e nella storia. 2® ediz.,
avec portrait de l’auteur.
M. T., étudiant la prophétie de Daniel relative aux cinq empires, place l’apparition de
l’Antéchrist à l’année 774 et le personnifie
dans la Papauté ou le césaro-papisme. En étudiant, à travers les siècles, les crimes de la
Cour de Rome, l’A- consacre un chapitre ému
aux souffrances de nos pères. Venezia, Tip.
Metodista, 208 p- 16“.
L. M. Galassi. La conversione di
Giovanni Wesley, c. illustraz.
Excellent traité de cet A. bien connu et
apprécié par le public évangélique de langue
italienne. Insiste sur les conditions nécessaires
pour une conversion réelle. 16 p. Florence,
Impr. Claud.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N. i5.
La radiotelegrafia attraverso l’Atlantico;
conferenza tenuta il 13 marzo 1908 alla « Royal
Institution of Great Britain » da Guglielmo
Marconi — Stefano Tiìnr; conferenza di Angelo De Gubernatis — La giustizia nel milanese; discorso del Sost. Proc. Generale Enrico
Tunesi — Conferenze e Conferenzieri. .
La eonstilu(ion eii Turquie
Il nous faut signaler un évènement
politique de la plus haute importance
et qui défraye presque à lui seul la
presse depuis le 24 c. Le sultan AbdulHamid remet en vigueur la constitution de 1876, et convoque la Chambre
des députés. Vous n’ignorez sans doute
pas que la Turquie figurait, de nom,
parmi les monarchies constitutionnelles et cela précisément depuis 1876;
vous savez également que ladite constitution, arrachée au souverain par
un mouvement révolutionnaire et par
la pression de l’Europe, sans avoir jamais été officiellement retirée, fut abolie de fait, six mois après sa promulgation. L’autocrate, le sanguinaire, le
brigand couronné Abdul-Hamid se serait-il donc converti tout à coup au
libéralisme dans ses vieux jours, sans
autre but ni préoccupation que le
bonheur de son peuple? Cela lui ferait le plus grand honneur, sans doute,
mais ne serait pas conforme à la
vérité.
Le sultan fait du libéralisme bien
malgré lui, tout comme Ch.-Albért
d’heureuse mémoire ; et comme le roi
de Sardaigne en 1848, ce n’est qu’à
son corps défendant qu’il octroie les
libertés constitutionnelles. Les «Jeunes Turcs», qui ont des points de ressemblance avec nos libéraux piémontais d’avant la révolution, se sont
voués depuis des dizaines d’années
et au péril de leur vie à la cause
sainte de la liberté. Et pour atteindre
leur but, ils ont eu recours tour à
tour aux conspirations de palais, aux
mouvements révolutionnaires dans les
provinces, à la presse libérale internationale, aux souverains étrangers,
à la diplomatie ; sans trêve ni repos,
convaincus comme ils l’étaient qu’un
beau jour le bon droit finirait par
triompher. Il est donc hors de doute
que les « Jeunes Turcs * jouent un
grand rôle dans la conversion du
Sultan.
Mais ce n’est pas là la seule raison
qui ait poussé Abdul-Hamid dans la
nouvelle voie où il vient d’entrer. Le
rusé compère s’est dit qu’en remettant en vigueur la constitution, il aurait désormais plus de force et de
prestige pour contrecarrer les vues
de l’Europe à l’endroit de son pays,
et s’opposer à l’influence qu'elle se
croit en droit d’y exercer. Le sultan
et les « Jeunes Turcs » sont d’accord
sur une question essentielle: ils prétendejit que la Turquie doit agir de
sa propre initiative, sans la moindre
intervention, fût-elle indirecte, des
puissances. Il n’est cependant pas encore prouvé que la Russie et l’Angleterre aillent renoncer de plein gré à
leurs propositions de réformes ; ni que
la Macédoine se résigne à demeurer
unie avec le reste de l’empire; ni
que la Serbie et la Grèce veuillent
sacrifier leurs aspirations nationalistes,
sur une partie de l’empire turc, par
le seul fait que le Sultan'déclare de
vouloir gouverner avec la liberté.
C’est dire que les questions balcaniques sont loin d’être définitivement
réglées.
Mais en Turquie le peuple est tout
à la joie. Vous voyez d’ici les manifestations patriotiques dans les rues,
à Monastir, Salonique, Constantinople. Vous entendez les cris de joie,
leurs vivats à la liberté, à l’égalité,
à la fraternité. Et, chose inouïe, invraisemblable, le Sultan a parlé à
la foule qui l’acclamait devant YldizKiosk, en affirmant que depuis son
avènemement au trône il n’a fait que
travailler à la prospérité et au salut
de la patrie (!) qu’il ne désire que
le bonheur de tous ses sujets, et qu’il
ne reculera devant aucun sacrifice
pour concourir à la grandeur de la
Turquie. Amen !
Le 27 c. le Sultan a prêté serment
entre les mains du grand visir, c’est
à dire qu’il a juré de demeurer fidèle
à la constitution. Il va de soi que le
vieux cabinet a été révoqué et que
les nouveaux ministres sont choisis
parmi les libéraux. Le nouveau grand
visir ou premier ministre. Said Pacha,
est doué, dit-on, des meilleures qualités du diplomate et de l’administrateur ; c’est un vieillard énergique,
honnête et courageux qui, pour avoir
à maintes reprises parlé trop franchement au Sultan en le suppliant
de réformer les finances et l’administration, avait risqué plusieurs fois
sa tête, et demeurait à l’écart depuis
nombre d’années. j. c.
POUR LES SINISTRÉS DE MASSEL
Listes précédentes L. 157,—
M. Henri Gay, Turin ...» 10,—
» Hugon, pasteur, Novaggio . » 5,—
» et M.me Berthoud-Pasquet, Loele » 25,—
» B. Oardiol, pasteur . ... » 10,—
M.me H. Burke . . • • » 25,—
Miss Griffin, par M. Gardiol » 5,—
Villar Pellice, Collocte au temple » 38,50
M.me Augustine Bérard-Qonin . » 50,—
M. et M.me J. P. Pons, pasteur . » 25,—
MM. Et. Guigou et Aug- Pastre.Pomàret» 5,—
Total L. 355,50
Listes précédentes L. 2939,—
M. E. Bernoully
10,
Total L. 2949,Errata. Dans la liste du N. dernier, au lien
de U. C. de Jeunes Oens, Bobi. lire U. C. do
Jeunes Filles.
A. Rivoie, gérant.
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pour rOr|>htk|in»( de j<uiii«vs Filler
de Florence une maîtresse évangélique interne, qui devra s’occuper de
renseignement jusqu’à la 4.““ classe
élémentaire. Pour plus amples renseignements, s’adresser à la Directrice
Madame Elvina le Forestier - 15, Via
del Gignoro - SETTIGN AN O (Florence),
indiquant les postes précédemment
occupés.
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Durant le mois d’Août, des Kéiinions extraordinaires auront
lieu chaque soir dans le PAVILLON DE SALUT (Place \ ittorio
Emanuele).
La réunion d’inauguration aura lieu Samedi 1®” Août, à 8 1|2 du
soir, sous la présidence du Brigadier,JEANMONOD.
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diplômée, connaissant musique, allemand, anglais, donnerait volontiers
des leçons dans l’une ou l’autre de ces
branches. — Adresse: M.lle COUSIN,
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