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Oinqaante-deaxième aonée.
14 Avril 1946.
N. 15.
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L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ....
Etranger . ..................................
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selon Accord de Vienne......................
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On s'abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
D’abonnement se paye d’arance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. 'Tron, past.. Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoïSSON, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Communication ofhcielle —
Da grandeur de la créature humaine
— Nos recrues — Da Maison Italienne
des Diaconesses — Une autre tombe
ouverte — Des souscriptions annuelles
— Culte en plein air —■ Correspondance
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Le Synode ayant délibéré l’impression
du travail présenté par M. le pasteur Ugo
Janni sur VAnzianato, lequel doit être
mis à l’étude des Conférences: Messieurs
les pasteurs recevront deux exemplaires
de ce travail. — Nous n’avons pas besoin d’insister pour recommander aux
membres électeurs de se procurer cet
opuscule qui a coûté une grande étude
à l’auteur et qui touche à une question
vitale dans la marche de notre Eglise.
Pour pouvoir prendre une décision sérieuse, il est urgent de bien connaître la
question.
On peut se procurer l’opuscule au prix
de fr. 0,40, à la Typographie Alpine.
Pour la Table:
G. A. Tron, modérateur-adjoint.
en
{Suite, voir N. précédent).
Un enfant d’une famille noble fut un
jour enlevé par des bohémiens. Ses vêtements beaux et propres furent remplacés par des habits laids et sales. A la
place d’une nourriture délicate, il dut se
contenter d’aliments grossiers. Les coups
remplacèrent les caresses. A cet homme
et à cette femme qui étaient ses bourreaux, il dut dire: papa, maman. Les années passèrent, mais dans l’âme de l’enfant, il y avait de la souffrance et le souvenir vague d’une vie meilleure. Un jour,
il apprend que ceux auxquels il dit papa,
maman, ne sont pas ses parents, que
ceux-ci habitent tel château, dans telle
localité. A partir de ce moment, l’enfant
n’est plus hanté que par la pensée d’échapper à ses ravisseurs pour retourner
dans sa famille.
C’est là notre histoire. Nous sommes
des fils de Dieu, des fils de Dieu déchus.
Satan nous a trompés. Nous l’avons
écouté et il nous a égarés dans mille
voies de mensonge et d’esclavage. Nous
avons oublié notre origine divine, mais
il y a en nous quelque chose qui pleure,
qui gémit, qui se lamente, qui a faim
d une vie autre que celle que nous menons. Jésus-Christ est venu nous rappeler que nous ne sommes pas faits pour
l’esclavage, mais pour la liberté et l’amour; il est venu nous dire que Satan
est un ravisseur qui nous trompe et nous
ment, nous dépouille et nous perd, mais
qu’il est venu, lui Jésus, pour nous réconcilier avec Dieu, briser nos chaînes, nous
délivrer du joug de Satan, et nous rendre
à notre Père céleste. Et depuis que le
Christ est venu, que sa croix a été dressée, quiconque se repent et croit en lui,
quitte la terre de servitude pour rentrer
dans le pays de la lumière et de la liberté.
Arrachez à la créature humaine son
origine divine, sa parenté avec Dieu et
sa destinée éternelle, et l’Evangile devient incompréhensible.
Pourquoi le Christ s’identifie-t-il avec
tous les pauvres, tous les déshérités, tous
les malades, tous les prisonniers, tous les
abandonnés, tellement que ce que l’on
fait pour eux, c’est à lui qu’on le fait ?
C’est parce qu’eux, c’est lui; eux, ce sont
ses frères d’origine et de destinée.
Pourquoi nourrit-il pour nous des ambitions tellement sublimes qu’il nous
veut saints comme il est saint, parfaits
comme son Père céleste est parfait, remplis de l’Esprit de pardon et d’amour
comme Dieu en est rempli ? C’est parce
que nous sommes des fils de Dieu. C’est
une façon de nous dire: ne reste pas un
mutilé, sois fidèle à ta nature, fils de
Dieu, porte des fruits divins, revêts le
caractère de ton Père céleste; tu ne peux
être heureux à moins.
L’idéal de Dieu est sublime, mais il
est impossible à réaliser, les exigences de
Dieu m’épouvantent. Quand je pèse avec
sérieux ce que renferment ces mots:
saint, parfait, plein d’amour, et que je
me rends compte de mon passé, de l’état
de mon cœur, de ma faiblesse, les ambitions de Dieu me désespèrent. Il me demande l’impossible.
Eh ! oui. Dieu nous demande l’impossible, il ne demande jamais que l’impossible. Etudiez avec sérieux tout l’enseignement de Jésus-Christ, vous verrez
combien cela est vrai. Les religions humaines font le contraire, elles demandent
le possible à leurs adeptes. Jésus-Christ
demande toujours l’impossible tout en
nous disant que son joug est aisé et son
fardeau léger.
Comment concilier cette affirmation
du Sauveur avec ses exigences ? C’est
que tout ce qu’il ordonne, il le donne,
tout ce qu’il nous demande d’être et de
faire, il veut l’accomplir en nous par son
Esprit. Ses ordres si extraordinaires sont
moins des exigences qu’un refuge qu’il
nous offre. Tu es pécheur, coupable,
perdu, réfugie-toi au pied de ma croix
où tu trouveras le pardon; tu es faible,
incapable d’obéir à ta conscience et de
réaliser ma loi sainte, réfugie-toi en moi,
demeures-y et je demeurerai en toi pour
accomplir en toi et par-toi toute ma volonté sainte.
Confiance donc, écoutons Jésus-Christ
avec foi, contemplons sa vie sainte, sa
mort expiatoire, sa vie glorifiée, laissons
les paroles et la vie du Vivant exercer
leur influence, leur puissance sur notre
âme, et nos chaînes tomberont, notre
împuissance disparaîtra et nous gravîrons, à la gloire de notre Dieu Sauveur,
les degrés de notre trône. S. Delattre.
NOS RECRUES.
Au* commencement de l’hiver nous
avons vu arriver au milieu de nous les
recrues du nouveau bataillon VAlbergean.
Ces jeunes gens n’étaient pas tous de la
haute montagne; le plus grand nombre
venait du Monferrato, de Piacenza, voire
même de la Toscane, jeunes gens forts
et robustes, certainement choisis pour
appartenir au corps d’élite des Alpins.
Les habitants de La Tour ont fait leur
possible pour leur souhaiter la bienvenue.
On a fondé pour eux le Foyer du soldat,
qui a*été fréquenté d’une manière admirable;'on a trouvé qui s’est chargé de
donner les premiers éléments d’instruction aux illettrés, on a entouré les
officiers, et tout a été si bien qu’on s’est
habitué à les voir chaque matin manœuvrer, .d’abord un peu gauchement, et
puis avec une désinvolture surprenante.
Comme on voit au printemps croître le
blé sous l’influence bienfaisante du soleil,
on voyait ces jeunes militaires se perfectionner chaque jour de telle sorte que,
ces derniers temps, on pouvait contempler en eux des soldats instruits sachant
marcher au pas, manœuvrer les fusils et
les mitrailleuses, prêts au feu. Ces amis
ont dû quitter La Tour mardi dernier
pour se rendre au front, et combattre
pour la patrie qui compte sur eux. Ils
sont partis joyeux, insouciants, comme
on l’est à l’âge de 20 ans. Nous les accompagnons avec les meilleurs souhaits.
Ces recrues pour la patrie nous rappellent d’autres recrues, qui, elles aussi, se
sont préparées pour le combat. Nous faisons allusion à nos catéchumènes qui ont
suivi le cours d’instruction religieuse pendant ces mois d’hiver et qui, dimanche
prochain ou le vendredi saint vont être
admis comme membres de l’Eglise de
Christ. Ces recrues qui d’abord étaient
remuantes, peut-être même parfois indisciplinées, graduellement ont senti le
sérieux du pas qu’elles allaient faire. A
l’examen subi devant une délégation du
Consistoire, grand a été notre étonnement de voir combien la semence avait
jeté de profondes racines dans ces cœurs
qui paraissaient distraits ou insensibles.
L’instruction avait donné ses fruits, les
recrues étaient prêtes au combat. Qu’en
sera-t-il de cette jeune armée qui a coûté
tant de fatigues et de prières ?
Nous comptons sur elle pour un renouveau spirituel dans l’Eglise; nous
comptons sur elle pour occuper les places
vides; nous comptons sur elle pour aller
au combat contre l’ennemi qui s’appelle
incrédulité, indifférence, formalisme, plaisir mondain, luxe écœurant, égoïsme, ca
lomnie, mensonge, orgueil, contre toute
cette armée liguée contre la vérité, contre Christ. Nous comptons sur elle pour
le progrès du règne de Christ; nous comptons sur elle pour rendre un bon témoignage à la foi; nous comptons surtout
sur elle pour vivifier notre Eglise, qui
veut continuer à être fidèle à son Dieu,
au Dieu de nos pères qui ont combattu
le bon combat de la foi.
Chers frères et sœurs, c’est ainsi que
nous allons vous appeler désormais; nous
nous séparons de vous avec peine, car
nous avons appris à vous connaître et à
vous aîmer; nous nous séparons, mais
pour nous retrouver côte à côte, combattant ensemble pour le même Maître, pour
la même espérance, pour la même patrie.
Occupez dignement votre place dans
l’Eglise; priez pour vos pasteurs; gardez
le bon dépôt de la foi, c’est le vœu sincère de votre aff.né C. A. Tron.
C’est avec un vrai plaisir que nous
avons lu son XIV® Rapport. Bref, clair,
complet, il nous montre les progrès de
l’œuvre, ses joies, ses difficultés, ses
épreuves. Un portrait, très ressemblant,
remet sous nos yeux les traits du cher
M. David Peyrot, et le texte redit brièvement ce qu’il a fait pour cette Institution pendant les neuf années dans lesquelles il l’a dirigée avec un zèle affectueux et dévoué.
Nos sœurs de Turin travaillent dans
des champs divers; hôpitaux, infirmeries, asiles de vieillards, etc. Partout elles
sont appréciées et aimées.
Un mot de ce Rapport nous a donné à
réfléchir. Le voici: « Les jours sont passés
où nous craignions, parfois, que la possibilité de trouver un travail conforme à
leur vocation pût manquer aux diaconesses sortant de notre Maison 1 Ce qui
nous manque, maintenant, ce ne sont pas
les postes pour occuper les diaconesses
que nous formons, mais les diaconesses
pour occuper les postes qui nous sont
offerts; et nous croyons qu’il en sera
ainsi à l’avenir, même dans de plus fortes
proportions ».
N’est-ce pas là un appel ? Jeunes filles
qui lisez ces lignes, l’avez-vous entendu ?
Et, si vous êtes libres, ne seriez-vous pas
heureuses d’y répondre en vous consacrant de tout votre cœur au service de
votre Maître, dans la personne des malades, des vieillards, de ces « petits » de
qui Jésus a dit qu’un verre d’eau froide
donné en Son Nom ne perdrait pas sa
récompense, et que le bien fait à eux
serait fait à Lui-même ?
Les diaconesses de la Maison de Turin
sont actuellement au nombre de huit.
Pourquoi ne seraient-elles pas vingt, cinquante, cent, davantage encore ? Pourquoi la Maison Italienne, avec ses petits
commencements, ne deviendrait-elle pas.
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comme le grain de senevé, un arbre aux
grandes branches ? La Maison de StLoup, dont tant de chères Sœurs nous
ont donné, à nous Vaudois, le meilleur
de leur temps et de leurs forces, a eu,
elle aussi, un modeste commencement.
Elle compte, actuellement, environ 300
Sœurs, occupées toutes à soulager, guérir,
consoler. Pourquoi la petite Maison de
Turin ne l’imiterait-elle pas ? Dans notre
patrie, dans nos Vallées, les personnes
désireuses de se dépenser pour autrui ne
manquent certainement pas. Ont-elles
jamais pensé à devenir diaconesses ? Et,
si elles y ont pensé, savent-elles qu’il y
a, à Turin, une Maison toute prête à leur
faire bon accueil et à les former pour
cette noble tâche ? Ici aussi, « la moisson
est grande, mais il y a peu d’ouvriers ».
Déjà plusieurs noms vaudois figurent
dans la liste des diaconesses de la Maison
Italienne. N’est-ce pas pour nos jeunes
filles des Vallées une invitation de plus
à entreprendre une carrière dans laquelle
elles feraient un si bon usage des facultés
et des dons que Dieu leur a confiés ?
Puisse un grand nombre d’entre elles entendre cet appel, et répondre joyeusement: «Me voici. Seigneur, pour faire
ta volonté ! ». Une amie de l’Œuvre.
UNE AUTRE TOMBE OUVERTE.
Le 4 avril, à 9 heures du matin, j’étais
appelé à procéder aux funérailles du caporal alpin Antoine Berlin de la Maison
Blanche de Luserne St-Jean, appartenant à ce glorieux 3.me régiment alpin
qui s’est couvert de gloire au Monte Ncro
et partout où il a été appelé à combattre.
A l’heure indiquée, se trouvent dans la
vaste salle mortuaire le docteur Lino Gay,
adjudant major de l’hôpital, deux officiers alpins blessés, le « picchetto d’onore»
alpin et nombre de soldats. Le service
est simple mais touchant. Lorsque l’idéal
du Christ et son amour infini sont présentés aux auditeurs, bien des larmes
coulent. Le cortège se forme et lentement traverse toute la ville de Udine, en
route pour le cimetière qui est assez éloigné. Au passage, tout le monde salue, les
bourgeois se découvrent. Au cimetière le
« picchetto » présente une dernière fois
les armes, une dernière prière monte ardente vers le trône de la grâce et notre
ami descend dans le tombeau.
Le docteur Gay et moi restons un moment seuls et nous ne pouvons retenir
nos larmes, car tous les deux nous l’aimions ce brave caporal, et puis nous ne
pouvions nous empêcher de penser aux
parents éloignés, à la mère éplorée, et
cela nous rendait infiniment tristes. Et
puis, nous ne nous attendions pas à cette
mort, nous avions cru au contraire qu’il
était en voie de guérison. Hélas ! un petit
morceau d’os était resté mêlé à la matière cérébrale et avec le temps avait produit une hémorragie interne qui causait
sa mort.
Antoine Bertin fut un vaillant soldat
et nous ne doutons pas que nos autorités
militaires sauront récompenser sa vaillance. Lorsqu’il fut opéré à la tête et à
la jambe, car il avait deux blessures, il
fit l’admiration des officiers et des soldats par son énergie et sa force d’âme.
Ce fut aussi un vaillant chrétien, et, ne
pouvant pas parler, il montrait fièrement
aux nombreux visiteurs (même des généraux) son Nouveau Testament (voilà
l’utilité du Comité de Turin !) comme
pour leur dire: C’est là que je puise ma
force d’âme et ma joie constante. Le docteur Gay l’a soigné comme un frère.
Nous avons déposé une couronne sur
la tombe du héros; Dieu lui donnera la
vraie couronne.
Et maintenant nous envoyons à la famille affligée, surtout à la mère, l’expression de notre vibrante sympathie chrétienne et elle peut être certaine que toute
la famille vaudoise pleure avec elle et
prie pour elle.
E. Bertalot, aumônier,
NB. Ayant eu mon automobile brisée
dans une rencontre avec un camion (Dieu
merci, point de blessés), le grand-rabbin
de Rome, le capitaine Sacerdoti, un parfait gentilhomme, mit la sienne à ma disposition pour la circonstance. Je tiens à
lui exprimer toute ma reconnaissance.
E. B. B.
Les souscriptions annuelles.
La Commission Financière a visité la
presque totalité des paroisses et a demandé aux souscripteurs de maintenir
la promesse faite l’année dernière et de
verser intégralement les sommes souscrites. Il y a plusieurs raisons qui justifient cette demande. Et, en général, le
public de nos églises l’a bien senti. Dans
quelques congrégations — pas des plus
riches — tous les souscripteurs ont maintenu leurs dons, ou les ont augmentés.
Si vous leur demandiez: « Comment,
dans une année aussi critique, avez-vous
pu maintenir votre promesse ? ». Ils vous
répondraient sans hésiter: 1» Je l’ai
maintenue parce que je suis et je veux
rester honnête. Je n’oublie jamais une
promesse. 2° Un autre ajouterait peutêtre: «L’année est mauvaise pour tous
partant aussi pour mon Eglise, elle a donc
plus que jamais besoin que je la soutienne dans sa tâche, même si cela peut
me coûter quelque sacrifice ». 3“ Un troisième vous dirait: «C’est si peu ce que
nous lui donnons en comparaison de ce
qu’elle fait pour nos soldats au front:
elle leur envoie des journaux, de^ livres,
elle les visite par le moyen de nos chapelains; et pour nos malades et nos affligés ici, et pour notre édification et celle
de nos enfants ! ». 4° Un quatrième ajouterait certainement: « Ne faudrait-il pas
qu’au lieu de diminuer je double ma contribution puisque, cette année, la paroisse a deux pasteurs, un ici et l’autre
au front ? Ne devrai-je pas, ne devrionsnous pas, nous faire charge de tout le
poids financier, qui, par ce fait, pèse sur
l’Administration ? ».
*
* *
Nous le savons, tous ne raisonnent pas
ainsi. Il y en a, nous craignons, qui sont
bien aises de trouver une raison quelconque pour diminuer les contributions promises dans un moment de touchante générosité. — Nous nous adressons à eux,
comme à ceux qui aiment leur église pour
leur dire: «Oui, l’année est crititque,
mais elle n’est pas mauvaise au point de
nous empêcher d’accomplir un devoir
envers l’œuvre de Dieu. — Nous croyons
à la nécessité de l’héroïsme dans les tranchées, à la nécessité de l’héroïsme dans
la charité, dans la philantrophie, mais
nous croyons aussi à la nécessité de l’effort. du sacrifice héroïque dans l’église »,
CULTE EN PLEIN AIR.
Mon collègue Pascal étant venu me
faire visite, nous nous rendîmes ensemble à B. où se trouvaient des soldats alpins du ... régiment. Là nous pûmes en
voir un bon nombre et faire un culte pour
le dimanche 9 cour., à 11 h. du matin.
Pascal ayant dû rejoindre son bataillon
en route pour la haute montagne, je m’y
rendis seul. Nous choisîmes un petit bosquet déjà ombragé oû nous avions l’illusion d’être aux Vallées. Quelqu’un fit
remarquer pourtant qu’il n’y avait pas
de châtaigniers et c’était vrai. La journée
était magnifique, et l’on respirait à pleins
poumons l’air frais qui descendait des
montagnes. Nous passâmes ensemble une
heure délicieuse et tout le monde était
heureux de pouvoir entendre la Parole
du Christ, si rafraîchissante et si encourageante en ces temps de guerre, et de
prier pour ceux qui nous sont chers et
qui sont éloignés de nous. Je fus heureux
de rencontrer le fils du pasteur Pascal et
Charles Beux de St-Germain.
Voici les noms de ceux qui étaient présents (cela peut faire plaisir aux parents) :
Mûris Giovanni, Micol Giovanni, Richard
Daniele, Peyronel Giovanni, Beux Eli,
Monnet Giovanni, Pascal Giosuè, Ayassot Stefano, Plavan Enrico, Bonjour Giacomo, Boncœur Giovanni, Ghigo Alberto,
Micol Enrico, Gaydou Luigi, Frache Enrico, Genre Beniamino, Cattre Pietro, Janavel Giovanni, Sappé Giovanni, Poët
Desiderato, Clôt Giovanni, Meynier Pietro,
Rusco Giovanni, Chiabrando Giuseppe,
Pascal Arturo, Beux Carlo.
10-4-1916. E. Bertalot, aumônier év.
L’après-midi j’ai encore trouvé Roman,
du Serre-Malan d’Angrogne, à l’hôpital
de S. Pietro al Natisone, avec l’itterizia,
mais il allait rentrer au corps. E. B.
CORRESPONDANCE.
New-York City, lo mars 1916.
Très honoré et cher M. Tron,
Je viens de recevoir le N“ du 18 février
de 1 Echo des Vallées et je vous remercie
pour « l’entrefilet » à mon égard. Je ne
voudrais pourtant pas que mes nombreux amis qui lisent notre journal, et
surtout les amis de notre œuvre, aient
1 impression que j’ai déserté mon poste
comme représentant de notre Eglise en
Amérique. Après sept ans d’une vie
assez mouvementée, de longs et difficiles
voyages, ma santé ne me permet plus de
m’éloigner aussi souvent de New-York;
aussi, ayant été prié par le docteur
Schauffler, beau-frère de Mrs. John S.
Kennedy, de me charger pendant une
année de la prédication italienne dans
l’Eglise de Charlton Street, la belle église
sœur de celle de Piazza Cavour à Rome,
j ai accepté avec la permission de notre
Société Vaudoise d’Amérique, qui ne
pouvait refuser à notre grande bienfaitrice, Mrs. Kennedy; mais je ne donne
à ce travail qu’un tiers de mon temps, le
reste je le consacre toujours à notre noble
Eglise Vaudoise.
Je suis toujours sur la brèche et le
serai tant que mes forces le permettront.
En vous remerciant, avec les meilleurs
vœux.
Votre alï.né Alberto Clôt.
CHRONIOU^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Eli Long, Rivoir Mario,
Geymet Gaston, Pons Josué, Pasquet
Henri, Gardiol Albert, Tron Jean, Jourdan Jean, Gaydou Jean et Peyroi Alfred
remercient pour l’envoi de ÏEcho et saluent les parents et les amis.
— 22-3-16.
Cher Monsieur Tron,
Je viens avec grand plaisir vous dire
que hier au soir j’ai reçu le journal. L’ami
des tranchées, qui nous donne les nouvelles de nos chères Vallées, et qui nous
console au moment du repos, au milieu
des neiges ramollies par ce beau soleil de
printemps.
Etant resté longtemps à la cuisine, je
crois que beaucoup de numéros ont été
perdus, car c’est bien trois mois que je
ne l’avais plus reçu, mais maintenant
j’espère le recevoir régulièrement.
Veuillez agréer, cher Directeur, mes
sincères salutations, et avec beaucoup
de retard je vous en remercie.
Davit P. Sigismondo.
— Le 20 mars.
Cher Monsieur,
Le soldat Peyronel Albert, du ... alpini,
désire que l’on remercie dans Y Echo «notre
cher lieutenant M. l’aumônier E. Pascal
de tout ce qu’il fait pour nous ses soldats ». Il remercie aussi pour l’envoi de
Y Echo des Vallées et dit « qu’il aime tellement recevoir ce cher journal ».
Excusez-nous d’écrire toujours si brièvement pour prier qu’on envoie le journal à d’autres militaires. M. T.
— Zona di Guerra, le 25-3-16.
Cher Monsieur,
J’ai reçu lundi passé le bien désiré
journal YEcho des Vallées, lequel m’a
fait bien plaisir pouvant ainsi savoir des
nouvelles de nos chères Vallées et de nos
compagnons qui se trouvent comme nous
au front. Je puis aussi passer les heures
de repos en lisant YEcho. Je vous remercie infiniment et quand je pourrai aller
à la maison, ce sera un plaisir d’aller vous
trouver et vous remercier encore de vive
voix. Pour le moment ma santé est
bonne, grâce à Dieu.
Mes plus sincères salutations à votre
Madame, ainsi qu’à toute l’Eglise Vaudoise de ma part, et une bonne poignée
de main à vous. Votre ami
Favout Auguste.
— 25-3-16.
Egregio signor C. A. Tron,
Da ieri sera siamo tre Valdesi qui al
battaglione Ivrea, dal momento che a
Voila ed a me è venuto ad aggiungersi
Eugenio Jahier, arrivato ieri con altri
colleghi nuovi promossi da Modena aspiranti ufficiali. Siamo 01 a nel Trentino,
per fortuna abbiamo cambiato fronte;
quello dove eravamo prima è sempre
stato « caldo » anche con 4 metri di neve
quest’inverno.
La ringrazio molto per YEcho des Vallées che ricevo ora molto regolarmente.
Godiamo tutti buona salute qui.
Spero molto, fra pochi giorni, ottenere
la licenza invernale anch’io I Non ho ancora potuto fruirne perchè già avevo
avuto una licenza per convalescenza al1 occasione della ferita che riportai in
settembre a S. Lucia.
Sperando poterla presto riverire, le
mando intanto i miei distinti saluti, pregandola di porgere i saluti miei agli amici
tutti di Torre.
Sottotenente Davide Jalla.
GÊNES. L’Eglise Ecossaise de Gênes
a été durement éprouvée par la mort de
son pasteur Rev. James Laing, emporté
en peu de jours par une pneumonie foudroyante. Il avait succédé au docteur D.
Miller et il était à Gênes depuis un peu
plus de cinq ans en qualité de pasteur de
la congrégation écossaise et de directeur
de la Mission pour les marins, et il a
toujours entretenu avec les Evangéliques
de la ville des relations très fraternelles,
s intéressant surtout à la direction de
l’Hôpital protestant.
R a aussi représenté une fois l’Eglise
Libre Unie d’Ecosse auprès de notre
Synode.
Nous espérons qu’on lui donnera bientôt un successeur qui saura continuer son
œuvre avec le même amour et le même
zèle. En attendant, nous exprimons à sa
veuve notre sympathie chrétienne la plus
sincère et nous demandons au Seigneur
de la soutenir dans sa rude épreuve.
B. R. ‘
LA TOUR. La mort continue à moissonner ses victimes. Dimanche dernier
une véritable foule accompagnait au
champ du repos la dépouille mortelle de
Jacques Armand-Bosc, fils du chev. Jacques Armand-Bosc, assesseur communal,
décédé au Cairo à l’âge de 50 ans seulement. Tombé malade au Taillaret, n 0tre frère avait été transporté chez son
père; mais malgré tous les soins des parents et des docteurs, l’heure de notre
frère avait sonné, et il a fallu partir poa it
3
l’éternité. Notre frère laisse après lui sa
compagne et une nombreuse famille, ses
vieux parents et une quantité d’amis que
nous plaçons tous entre les mains de
Dieu, lui demandant de les consoler et
de les bénir dans cette grande épreuve.
Lundi ce fut le tour de Anne Beriinat
née Lautaret, décédee à la Baissa, à l’âge
de 68 ans. Notre sœur a été emportée
presque subitement; elle laisse après elle
son mari avancé en âge et deux fils qui
se trouvent en Angleterre.
NEW-YORK. Le « 17 » a été fêté par
notre Eglise le dimanche 20, à l’heure
habituelle du culte; 3 h. 45 pom. Bon auditoire, comme toujours en pareille occasion.
Deux discours: un du pasteur, au commencement, rappelant la signification
de la fête et exprimant le souhait que
l’émancipation civile et religieuse soit
accompagnée, chez les Vaudois, de l’émancipation morale, de l’affranchissement du péché; l’autre du docteur L.
Long, à la fin, plein de pensées originales
et de traits d’esprit, sur l’émancipation
économique « si intimement liée », dit
l’orateur, à celle dont vient de parler
M. Griglio. — Cinq récitations: Camilla
Guarinî, monlogue tiré des Eroine Valdesi du docteur Gay (Marg. Forneron),
Anna Guigou, monologue du même auteur (Ernestine Forneron), Les Vaudois,
poésie de M.lle E. Allio (Clotilde Godin),
Pra-del-Torno, poésie de B. Pons (Ph.
Rostan), Il jorle di Torre Pellice, description empruntée aux Porte d'Italia de De
Amicis (A. Masi-Micol: «un convertito,
ma per davvero, dal cattolicismo » comme a dit le pasteur en le présentant à
l’assemblée). Tout cela intercalé de
chants patriotiques tels que le Serment
de Sibaud, le Padre nostro aile laudi t’inclina, etc.; Voilà notre programme traitant exclusivement des sujets vaudois
et religieux et, par conséquent, appropriés à un jour de dimanche.
Après cette réunion commémorative
qui a laissé chez tous, nous en sommes
sûrs, un excellent souvenir, on s’est rendu
au « Maria’s Restaurant » pour le dîner
auquel ont pris part, entre Vaudois et
étrangers, 55 convives des deux sexes.
Parmi les étrangers le docteur Fama
et les pasteurs Panetta et Noce. Tous
ces Messieurs et d’autres encore: MM.
H. Rostan, E. Grill, J. Tron, past... ont
fait des speechs où la note patriotique a
vibré, même trop vibré, parfois, comme
lorsque un des orateurs s’étant enhardi
de proposer que, dorénavant on mette
de côté le français dans nos cultes pour
ne plus employer que l’italien, et cela
dans l’intérêt de l’Eglise, a provoqué une
explosion de contre-speec/is qui ont révélé une facilité de parole, un don d’improvisation, une verve oratoire, jusqu’ici
absolument ignorés. Heureusement que
M. le past. Jean Tron, de Brooklyn, qui
se trouvait entre les deux courants, employant la sagesse de Salomon, faisant
des concessions aux uns et aux autres,
donnant un coup ora alla botte ed ora al
cerchio avec son sang-froid et son humour bien connus, a remis les choses en
place.
— A l’assemblée d’Eglise du 27 février,
régulièrement convoquée, ont été réélus
anciens, après 5 ans qu’ils avaient occupé
cette charge: MM. Jean Tron, Henri Rostan, Etienne Grill Pour remplacer M.
Davit, démissionnaire à cause de ses occupations ne lui permettant pas facilement d intervenir aux cultes et aux réunions du Consistoire, c’est M. Ph. Rostan, d’Antoine, qui a été appelé.
Dieu veuille bénir ces frères qui se
sont rendus bien utiles à notre Eglise par
le passé et leur donner le désir, puisqu’ils
ont été confirmés, la plupart d’entre eux,
dans leurs charges, de se consacrer avec
un nouveau zèle au service du Maître.
Reporter.
POMARET. Nous apprenons la mort
du jeune soldat Barthélemy Jahier, du
Paleiset, Envers-Pinache. On doit son
départ à la suite d’une opération. — Que
Dieu console les parents affligés.
RODORET. Les souscripteurs, en
se conformant aux désirs exprimés par le
prof. Jalia, au nom de la Commission
Financière, ont porté directement leurs
cotisations mensuelles aux collecteurs
nommés par le Consistoire. Il n’est pas
besoin de dire — cela est trop naturel
— que chacun a versé intégralement la
somme promise.
— Les examens de Bible et de français
ont eu lieu déjà dans plusieurs de nos
écoles. Ils ont été présides par les membres du Consistoire. Par la dictée, la composition, la lecture, traductions et autres
exercices écrits et oraux, la Commission
a eu l’impression qu’en général le temps
a été bien employé et que les élèves ont
fait quelques progrès.
— Nos soldats. Nous avons de bonnes
nouvelles de nos trente soldats. A l’occasion de leur visite et avant de repartir
pour le front, chacun a reçu quelques objets de laine offerts par des amis du soldat. Ils remercient collectivement les donateurs. — Ceux qui étaient dans la Carnia sont actuellement dans le Trentino.
SAINT-JEAN. Vendredi dernier ont
eu lieu les obsèques de M.lle Marie Rostagno, fille du pasteur Luigi Rostagno,
remplaçant actuellement M. le pasteur
Bonnet à Saint-Jean. Le culte à la maison a été présidé par M. le pasteur B.
Léger, qui a parlé sur ces paroles du prophète: «Son soleil s’est couché pendant
qu’il était jour ». Au cimetière c’est M.
le pasteur C. A. Tron qui a encore prononcé quelques paroles. --- M.lle Marie
Rostagno s’en est allée, rappelée par le
Maître à l’âge de 21 ans. Nous exprimons
à notre collègue et à toute sa famille,
notre vive sympathie chrétienne, dans
ce deuil qui vient de les frapper.
— Un télégramme adressé à la famille
annonçait le départ du caporal du ... alpin! Antoine Bertin, de la Ca Bianca, survenu le 2 avril, à l’hôpital militaire de
Udine.
Le jeune Bertin, qui était depuis quelques années établi à Paris, dans le commerce, s’était enrôlé comme volontaire
dans la Légion étrangère dès que la guerre
avec l’Allemagne eut éclaté. Mais aussitôt que l’Italie fut elle aussi engagée
dans la terrible conflagration, il passa les
Alpes pour répondre à l’appel de la patrie et combattit en héros sur la ligne
du feu dans la zone du Montenero. Blessé
très grièvement à une jambe et à la tête
vers la moitié de décembre dernier, il
fut transporté d’abord à Caporetto et
ensuite à l’hôpital de Udine. Quoique la
blessure à la tête fût particulièrement
grave, sa constitution très robuste laissait bon espoir dans une guérison plus ou
moins prochaine, et après trois mois et
demi d’hôpital à Udine on se préparait
à le transporter à Asti afin de le rapprocher de la famille, lorsqu’ une complication inattendue, une hémorragie au cerveau, amena en quelques instants la
mort de ce brave.......(*)
Au père et à la mère,d’Antoine Bertin,
à ses chères tantes, ainsi qu’à tous les
parents plongés dans le deuil, nous envoyons l’expression de notre profonde
sympathie.
(♦) Nous supprimons le reste de la correspondance de St-Je an qui ferait en quelque sorte double emploi avec celle de M.
Bertalot publiée dans ce même numéro.
— Nous avons eu le plaisir de visiter
dernièrement les cuisines économiques,
si bien initiées, tout dernièrement, grâce
à plusieurs personnes de bonne volonté,
mais surtout grâce à l’énergie de M. V,
Morglia, qui y a mis tout son cœur. —
L’œuvre est bien outillée, les provisions
abondantes, les amis nombreux, et les
clients, à leur tour, ne se font pas prier
d’en profiter vu qu’ils sont déjà à peu
près une centaine. — Nous espérons que
avec ces moyens modernes, on réussira
à St-Jean comme à La Tour, à déraciner
la gangrène de la mendicité.
TURIN. Le sergent major Héli Long
(de Pramol) remercie très cordialement
« l’Associazione dei Giovani » ainsi que
les membres du « Comitato per l’Assistenza dei militari » pour l’intéressante
et instructive soirée qu’ils ont donnée aux
soldats évangéliques de Turin le soir du
6 cour.,dans les locaux de Via Pio Quinto,
Musique, chants, jeux, récitations et
un « buffet » bien garni, tout a été à merveille et trois heures se sont écoulées sans
qu’on eût le temps de s’en apercevoir.
Parmi les présents se trouvaient aussi
les pasteurs Jean Bonnet, lieutenant, et
Arnaldo Comba, sergent, ainsi que le capitaine J. Martinat.
—• La mort de M. Ernest Malan a produit une profonde impression auprès de
ses amis et connaissances. Les obsèques
ont eu lieu lundi dernier, avec un grand
concours de monde. Notre frère jouissait d’une excellente renommée dans
l’industrie. Nous exprimons à sa veuve
M.me Malan-Charbonnier et à ses enfants notre vive sympathie.
COMUNICATO.
La Direzione Superiore delle Poste e dei
Telegrafi di Torino ci comunica; « In seguito alla disposizione contenuta nel regio decreto 12 Ottobre 1915, N° 1510,
che prescrive l’applicazione della tassa
di quietanza sui vaglia, si consigliano i
contribuenti che pagano le imposte o le
tasse con vaglia postale di applicare preventivamente sul vaglia stesso la marca
di quietanza o di spedire 5 centesimi in
più dell’importo effettivo che deve essere
trasmesso, e ciò allo scopo di evitare che
rimanga scoperto il debito rispettivo per
l’importo della quietanza ».
IVottvelles politiques.
Le long de tout le front, activité de
l’artillerie de part et d’autre, plus intense dans la zone entre la Val Lagarina
et la Val Sugana. Dans ce secteur l’ennemi a ouvert le feu avec de nouvelles
batteries d’une grande puissance, mais
les nôtres répondent efficacement. L’infanterie s’est distinguée surtout dans la
Val Camonica et les Giudicarie en pénétrant de vive force dans les tranchées ennemies: trois positions fortifiées ont été
conquises, une dans la Val Daone, une
autre sur le Chiese, et la troisième, une
hauteur entre le pont de Plubeba et
Cima Palone. Une attaque contre nos
positions de Rauchkolf, récemment occupées dans la zone de Monte Cristallo,
a été brillamment repoussée, mais quelques jours après la ligne plus avancée a
été abandonnée en bon nombre pour ne
pas exposer les troupes a des pertes inutiles sous le feu concentré de l’artillerie
ennemie. Une petite attaque contre le
Pal Grande dans la Carnia n’a pas réussi.
Sur le Mrzli (Monte Nero) l’ennemi a
tenté une surprise nocturne au moyen de
fortes colonnes qui sont venues jeter de
grosses bombes dans nos tranchées. Nos
braves soldats se sont élancés hors des
tranchées et les ont repoussés dans un
violent corps à corps gardant 131 prisonniers. Une seconde attaque ne leur a
pas mieux réussi : ils ont encore laissé
dans nos mains 76 prisonniers. Nos nouvelles positions sur le Carso, à l’ouest de
Selz ont été vainement attaquées.
Les aéroplanes ont tenté avec insistance des incursions sur notre territoire,
repoussés par le feu de nos batteries et
contre-attaqués par nos appareils. Ils
ne sont pas arrivés à voler sur Vérone,
mais à Bassano ils ont tué deux enfants.
Plusieurs incursions sur la lagune de
Grado et le secteur du Basso Isonzo n’ont
eu aucun résultat: alors l’ennemi a tenté
d’envoyer pendant la nuit sept appareils
sur la plaine entre l’Isonzo et le Tagliamento pour nous surprendre. Mais notre
flotte aérienne s’étant rapidement élevée
dans l’obscurité, les a’attaqués et battus,
prenant 2 appareils avec quatre officiers
prisonniers. Un de nos dirigeables a bombardé les forts et les édifices militaires de
Riva, lançant quarante bombes-torpilles.
Le ministre de la guerre général Zupelli a donné sa démission, désirant depuis longtemps prendre une part plus
active à la guerre puisqu’il est né dans
ristrie. Son successeur, nommé immédiatement par décret royal, est le général Paolo Marrone, qui était, avant la
guerre, chef de l’Intendance militaire
sous les ordres des généraux Pollio et Cadorna. Le général Vittorio Alfieri remplace le sous-secrétaire à la guerre général Elia.
L’amiral Bettolo vient de mourir à
Rome. Il était né à Gênes en 1846 d’une
famille trentine, de la Val Sugana. Député pendant huit législatures, trois fois
ministre de la marine, il a travaillé toute
sa vie pour améliorer notre flotte et nos
équipages. Le Parlement et le peuple de
Rome ont honoré la mémoire du grand
ministre par d’imposantes funérailles.
— La grande bataille autour de Verdun a repris avec une activité redoublée.
Les Allemands recommencent les attaques furieuses des premiers jours après
les bombardements formidables qui durent des journées entières. Le succès ne
répond pas à ce grand déployement de
forces: quelques petits progrès à l’ouest
de la Meuse, vers la colline du Mort
Homme, l’occupation de la colline de
Béthincourt ont été chèrement payés par
des pertes épouvantables. Les Français
continuent à tenir bon. Une grande attaque contre les lignes anglaises dans le
secteur de l’Yser, semble s’annoncer. Les
Anglais tiennent maintenant à peu près
un quart du front oriental en France et
en Belgique.
— Un transport autrichien a été coulé
dans l’Adriatique par un submersible
français.
— Le Chancelier allemand a prononcé
au Reichstag un grand discours plein de
menaces contre les ennemis de l’Allemagne, plein de faussetés sur les origines de
la guerre et le rôle joué par l’empire dans
la tragédie européenne. Le ton arrogant
du discours s’accorde mal avec le désir
de paix qui devient toujours plus grand
en Allemagne, et se manifeste malgré les
rigueurs de la censure et de l’autorité
militaire.
— Le discours de M. Asquith, tenu à
Londres devant les députés de la conférence interparlementaire a un caractère
de franchise et de sérénité qui montre de
que! côté est le bon droit et la justice.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1915: Roland, Rnvers.
1916: J. J. Ribet, pasteur — P. Vola,
Bobi — Alex. Micol, Maneille — J. H.
Ferrier, Faët.
1917: J. Hugon, Meridiano V.
Pour l’t Echo» des soldats.
M. P. Calvino, Lugano L. 4,95
M Alex. Micol, Maneille » 2,50
M. F. ois Ferrier, Grangettes » i’—
M. J. J. Ribet, pasteur » 1,30
C-‘A. Tron, Directeur-Responsable.
La famille du Pasteur Louis Rost.^gno
remercie vivement toutes les personnes gui
par leur présence ou par d’affectueux messages ont voulu lui témoigner leur sympathie à l occasion du deuil récent qui l’a
frappée.
Luserne St-Jean, le 12 Avril 1916.
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