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Quarante-sixième année.
18 Novembre 1910
N. 46.
L
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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concessionnaire. ______________
S’adresser pour la Rédaction àM. C.-A.TaoN,past.,rorrePcHice,
et pour l’Administration à M. J. Coîsson, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année. j <
Les changements non accompagnés do la somme do 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communications — Les Unions Chrétiennes —
Ephéraérides vaudoises — Le Congrès catholique romain — Le Congrès Unioniste
— Correspondance — Chronique vaudoise
— Nouvelles et faits divers — Livres et
Revue — Nouvelles politiques.
COMMUN^TIONS
M. et M“° Henri Tron, invités par
les administrations de notre Eglise, à
se rendre à Marseille pour y visiter
nos frères Vaudois, se trouvent logés
Rue Breteuil 37 où ils seront heureux
de recevoir les demandes et les informations que l’on croira leur présenter par lettres ou cartes. Ils recevront aussi volontiers tous les amis
qui s’adresseront à eux. — Avis aux
parents et aux intéréssés,
L’adresse de M, Pierre Griglio à
New-York est la suivante: 541 Lexington Avenue, New-Yprk (U. S. A.).
Avis aux Vaudois des Vallées qui
ont des parents dans cette ville. Prière
de s’adresser aussi à M. P. Griglio pour
les abonnements à l’Echo des Vallées.
LES UNIONS CHRETIENNES
La semaine qui va s’écouler a été
consacrée, par le Comité international,
à la prière en faveur des Unions Chrétiennes. Cette institution, qui est de
date relativement récente, a grandi
d’une manière merveilleuse. Le protestantisme, qu’on accuse d’être trop
divisé et par conséquent condamné à
la ruine, a voulu montrer au monde
entier et surtout à ses détracteurs,
qu’ il formait un corps unique en
groupant toutes les forces chrétiennes
de la jeunesse et en formant les Unions
Chrétiennes qui, dans les grandes villes, sont un terrain neutre où les différentes nuances disparaissent pour
céder la place unique au chrétien
disciple de Christ. Le développement
de ces Unions, le nombre extraordinaire de ses membres, la sympathie
du public chrétien, les édifices qui
partout se sont élevés avec tout le
confort moderne sont autant de preuves à l’appui de ce que nous venons
de dire.
Réjouissons-nous donc des progrès
de cette vaillante armée, aidons-la et
par nos prières et par notre sympathie ; nous y refuser serait méconnaître ce que Dieu réclame de nous.
Cependant, hâtons-nous de le dire,
il faut que l’Union ne perde jamais
de vue le but pour lequel elle a été
fondée qui consiste à décider ses
membres à se donner à Dieu, pour
que, à leur tour, ils puissent attirer
d’autres âmes à Christ. Si ce but manque, l’apparence et le nombre n’ont
aucune valeur et, au lieu d’être une
force, les Unions seraient une cause
de faiblesse pour l’Eglise.
En outre, nous ne voudrions pas
qu’on oublie que là où les différentes
dénominations protestantes n’existent
pas, le rôle de l’Union doit être celui
de se consacrer uniquement au développement et aux conquêtes de son
Eglise. Dans les grands centres, à côté
des Unions, chaque Eglise a son activité chrétienne, association qui prend
aujourd’hui des proportions extraordinaires. Dans nos vallées chaque
Union doit être une association d’activité chrétienne, s’occupant des différentes branches qui forment la vie
de l’Eglise.
Nous voudrions toujours voir les
Unions s’occuper du chant, former
un chœur là où c’est possible ; nous
désirerions les voir aller à l’assaut et
former un véritable siège autour de
ces jeunes gens qui sont déjà les victimes de l’ivrognerie, des vices de
l’immoralité etc.; nous souhaiterions
les voir tourner leur attention vers
les Ecoles du Dimanche en donnant
un grand contingent de moniteurs;
nous voudrions les voir, après une
entente préalable, présider quelques
réunions ou s’enrôler dans quelqueunes de ces œuvres sociales qui ont
pour but le relèvement de la misère.
Est-ce trop demander ? Nous ne le
pensons pas. Nous savons que par-ci
par-là, on a compris la chose et qu’on y
travaille avec zèle. — À l’entrée d’une
nouvelle campagne d’hiver nous formons le vœux que les Unions Chrétiennes puissent exercer une influence
bénie; puissent-elles croître en nombre et en vie spirituelle.
C. A. Thon.
ephemerides vaudoises
14 l\^oveiubre.
Le sauf-conduit aux députés Vaudois
de 1663.
Les députations des Cantons Protestants Suisses en Piémont en faveur
des Vaudois, en 1665 et en 1886 ont
laissé un récit détaillé de leur mission. Pour celle qui vint en 1662, nous
avons une publication du gouvernement de Charles Emmanuel II, sous
le titre: « Conférences faites en l’Hostel de Ville de Turin » 1663-1664. Outre les procès-verbaux des séances ce
livre nous fait connaître certaines
circonstances intéressantes qui précédèrent ces séances.
Les ambassadeurs Suisses Gaspard
Hirzel et Gabriel Weiss arrivèrent à
Turin au commencement de Novembre 1663, avec leur secrétaire Jean
Henry Hirzell, pour intercéder, auprès
du duc en faveur des Vaudois persécutés depuis 9 mois par Bagnolo. Les
ministres du duc leur dirent que « les
Vaudois avaient été les premiers à
attaquer, parce qu’ils soutenaient quelques-üns de leurs condamnés pour délits communs, de vrais bandits ». Mais
comme les Suisses insistaient que ces
« bandits » dont Janavel était le chef,
avaient été condamnés à cause de leur
religion, les ministres leur offrirent de
faire'venir des députés des Vallées
discuter en la présence de leurs amis
et protecteurs, avec leurs adversaires.
Ils obtinrent, pour cela, le 14i Novembre un sauf-conduit en faveur des
Vaudois, que le secrétaire de l’ambassade Suisse ferait élire aux Vallées et amènerait avec lui à Turin.
Ces députés devaient venir simplement
faire leur déposition en présence des
ministres du duc et des ambassadeurs,
et puis s’en retourner aussitôt aux
Vallées (Conférences 2).
Le secrétaire Suisse se rendit immédiatement aux Vallées avec ce saufconduit, mais il lui fallut tout Un mois
pour persuader les Vaudois d’envoyer
leurs députés. H les trouva d’abord si
méfiants à l’endroit du sauf-conduit
qu’ils refusèrent d’en profiter; et le
25 il retournait à Turin porteur de
leur refus. Le 26 le ministre Grécy
remettait aux Suisses un mémoire,
(Conférences 217 à 221) où il se plaignait amèrement de ce refus. Le secrétaire retourna aux Vallées et après
deux semaines réussit à convaincre
les Vaudois de se fier à la signature
de leur duc avec la garantie de l’ambassade Suisse. Le 15 Novembre il
était de retour à Turin avec les sept
délégués Vaudois: Pierre Baile, pasteur de St Germain; David Léger, pasteur de Villesèche; Jean André Michelin, de La Tour; Jacques Bastie,
de St-Jean, David Martina, de Bobi;
François Laurens et son fils David de
Villesèche. Les conférences à l’Hôtel
de Ville durèrent du 17 Novembre 1663
au 20 Janvier 1664. H y eut en tout
huit séances, où furent dites de part
et d’autre bien des choses intéressantes sur cette année terrible de notre
histoire. Le résultat fut la Patente du
14 Février 1664, qui fut rédigée le 10
Février à Turin, approuvée le 12 par
les Vaudois à leur assemblée de Costabella, signée par le duc le 14, ratifiée le 16 par l’assemblée des Vaudois à Villar Perosa, intérinée le 18
et publiée aux Vallées le 20, tandis
que des deux côtés on procédait à la
libération des prisonniers. Hélas! Janavel et 26 de ses héros étaient ex
clus de l’amnistie et partaient le 22
pour Genève, en exil, se sacrifiant
pour assurer quelques années de paix
aux Vallées. TeofïlO Gay.
Le
Dans le courant de la semaine dernière, la ville de Modène eutH*honneur d’offrir l’hospitalité aux représentants des forces catholiques d’Italie.'
Depuis le dernier congrès de Bologna où, la révolution éclata d’une
manière inattendue dans les rangs si
disciplinés de l’Eglise de Rome, on
crut bon de garder' le silence œt on
s'organisa avec une telle habileté que
quand on annonça qu’un nouveau congrès aurait lieu à Modène, iës délégués qui y accoururent avaient préalablement été consciencieusement préparés par les autorités supérieures
avecTa certitude qu’il n’y aurait aucune vélleité de modernisme ni aucune
note discordante. C’est en effet ce qui
eut lieu. Bien que 3000 congressistes
se soient entassés dans un grand théâtre public, pour y entendre les nombreux. et éloquents discours qui furent
prononcés, tout s’est si bien passé que
même l’évêque de Modène a dû leur
rendre ce témoignage; Vous avez été
de bons enfants.
Ce congrès, qui a si heureusement répondu à l’attente duVatican,nous dit cependant bien des choses. Avant tout, ü
est très clair. que le Modernisme Italien a été enrayé; de ce côté-là le Vatican peut être tranquille et continuer
sa politique fatale qui est de tout écraser lorsqu’il y a une lueur de divergence. Il ressort ensuite, très clairement aussi, que ce congrès se présente
au grand public avec des forces formidables. La forteresse du Vatican sera
défendue énergiquement et tout pliera
devant la parole de l’infaillible. La
lutte va être engagée sur le terrain
social et politique, les forces exhubérantes veulent être utilisées et elles
le seront, il n’y a pas à en douter.
Nous admirons que, dans une atmosphère où l’air est vicié, où la liberté
manque, on puisse obtenir tant de discipline et d’énergie qui va jusqu’à
l’enthousiasme. Nous déplorons une
seule chose, c’ est que le marquis
Crispolti qui a si bien présidé ait tout
gâté par un discours de clôture indigne
d’un Italien. — Quelle leçon pour les
grands hommes qui se vantent des progrès modernes et de la liberté mais
qui croupissent dans la fainéantise,
et dans l’indifférence en présence des
maux qui menacent la société toute
entière.
Quelle leçon!
2
LE CONGRES UNIONISTE
(Suite).
Le clou des discussions ne devait
cependant être abordé que dans la
séance de l’après-midi tenue, cette fois
encore, dans la maison hospitalière de
M. Ricca,
Un ordre du jour, appuyé par les,
Unions de Padoue, de Milan, de la
Ligurie et de la Toscane, demande au
congrès de délibérer sur une nouvelle
forme d’organisation unioniste, in via
provvisoria.
Il s’agirait d’établir un comité régional siégeant à Milan et, englober
ainsi en un seul les comités de l’Italie
du Nord où se trouvent les Unions
plus vivantes.
Sans exclure le comité national ni
le considérer comme une quantité négligeable (ce qu’il mériterait peutêtre) (!) cette nouvelle direction aurait
soin de pourvoir à elle-même et de
mieux coordonner les eiforts singuliers.....
Mais il y faut du temps pour arriver à faire comprendre à tous que ce
n’ est pas là un petit coup d’état,
(le congrès d’ailleurs n’était pas une
assemblée constituente, il n’y avait
pas de Napoléon III pour rêver un
empire...), les Comités Universel et National avaient été avertis que Milan a
tout le personnel nécessaire, et que la
chose ne serait que provisoire comme
provisoire aussi serait le lieu de résidence et qu’il n’y aurait pas de rapports officiels directs avec le Comité
Universel...
D’ailleurs, pas n’est besoin de le
dire, MM. les congressistes ont bien
fait de discuter un peu longuement
— si longuement que le secrétaire
n’a eu que le temps de prendre des
notes, ça et là, à la hâte — car avant les explications données à tous
par M. Falchi il nous semblait y voir
des inconvénients de toute sorte.
Mais, après la discussion, l’ordre du
jour fut voté à l’unanimité.
On laissa de côté, pour le moment,
l’idée d’un comité rotatif proposé par
M. Morglia; et M. le prof. Ricca est
convaincu désormais que les Unions
du Sud ne se fâcheront pas... vu qu’on
met en doute leur existence ou leur
sentiment de solidarité.
Le Président prie M. Falchi de communiquer l’ordre du jour ainsi que les
autres décisions du congrès au Comité
National.
M. Sautter annonce avoir préalablement averti le Doct. Prochet, président du Comité National, mais de n’avoir reçu, jusqu’ici, aucune réponse.
On passe ensuite à la désignation
des membres du nouveau comité régional. Il reste ainsi formé:
MM. Griot, R. Conti, L. Bossi, tous
trois résidents à Milan;
M. Davio pour Venise;
M. G. Rostagno ou Massilio pour la
Toscane ; M. Falchi pour le Piémont.
La séance se clôt à trois heures par
la prière de M. Léger.
H. Pelleghini.
CORRESPONDANCE
Colonia Valdense, 9 Octobre 1910.
Une nouvelle loi scolaire, qui entrera en vigueur dès le commencement de l’année prochaine, divise en
deux l’instruction secondaire qui, dans
la République de l’Uruguay, formait
auparavant un tout compact. Déaor
maîs, il y aura 4 années é.’étudesMcondaires, communes à tous les élèves,
quelle que soit du reste la carrière
que ceux-ci désirent suivre plus tard,
et 3 années d’études spéciales, appelées préparatoire, qui seront différentes pour la médecine, le droit ou
les mathématiques.
Il est évident que notre Ecole de
Colonia Valdense devra se limiter au
premier cours composé des branches
suivantes :
Arithmétique, Grammaire, Géographie, Français, Anglais ou Allemand,
Algèbre, Géométrie, Cosmographie,
Physique, Chimie, Littérature, Tenue
des livres. Histoire Universelle, Histoire Américaine, Philosophie, Histoire Naturelle, Instruction Civique,
Pour les sciences, l’histoire et la philosophie il ne s’agira que des notions
élémentaires: 1 heure par semaine
pendant 2 ans.
La Commission du Lycée cherche
un professeur d’anglais ou d’allemand
et de français et offre comme rémunération la somme de pesos 60 par
mois, soit 320 francs. Il faudrait que
ce professeur fut ici au plus tard vers
la moitié de Mars 1911 et qu’il possédât quelques notions d’espagnol et
de la facilité pour l’apprendre. La
rémunération offerte est pour 24 heures de leçons par semaine, ce qui veut
dire qu’à supposer que les leçons de
langues n’atteignent pas ce nombre, il
faudrait ajouter quelques autres leçons.
Un professeur marié aurait le logement. La Commission du Lycée accepterait pour ce poste une femme
tout aussi bien qu’un homme, puisqu’une expérience de plusieurs années
et celle de l’année en cours, nous prouvent qu’une femme peut maintenir la
discipline parmi nos élèves.
Comme tous les membres de la Commission ont été chargés des démarches à faim en vue du professeur dont
nous avons besoin, j’ai pensé qu’il valait la peine de porter ces faits à la
connaissance des lecteurs de l’Echo
et de prier la personne qui voudrait
occuper ce poste de m’en avertir avant
la fin de l’année courante.
L’on désire avoir un professeur qui
puisse exercer une influence morale
très sérieuse sur les élèves qui fréquentent notre Lycée. Ajoutons que
ce titre de Lycée n’a aucun sens spécial dans ce pays; il équivaut tout
simplement au mot école, sans en indiquer autrement le degré.
D. Armand Ugon.
Inutile de se présenter, sans titres
et recommandations de personnes connues.
Si la personne pouvant occuper cette
place désirait donner des leçons particulières ou diriger le chant aux cultes, sa position pourrait encore s’améliorer sensiblement.
Gênes, le 14 Novembre 1910Cher Directeur,
Si j’avais pu m’imaginer qu’on ne
vous aurait pas envoyé un seul mot
sur le service de consécration de l’Eglise de Sampierdarena, je me serais
hâté de le faire, mais comme à ce
qu’il paraît, vous n’avez rien reçu je
suis bien aise d’écrire ces quelques
lignes pour l'Echo.
Le Dimanche 6 Novembre à 6 heures du soir une nombreuse assemblée
se pressait dans le Temple qu’on était
sur le point d’inaugurer. Pour la circonstance MM. U. Janni et E. Giam
piccoli avaient quitté leur champ de
travail. M. Ugo Janni déposa la Bible
sur la chaire et prononça la prière
de consécration. Après le chant d’un
cantique et la lecture de la Parole
de Dieu, M. Giampiccoli nous donna
une bonne conférence dans laquelle,
après avoir remercié Dieu pour les
privilèges dont nous jouissons, il démontra la raison d’être des Eglises
Evangéliques d’Italie et les motifs pour
lesquels nous ne nous sentons pas libres de nous unir à ceux qui, dans
l’Eglise de Rome, ont encore des besoins religieux.
M. Janni reprit la parole et s’adressa
successivement aux Evangéliques, aux
Catholiques et aux indifférents.
Le pasteur M. F. Balmas déroula^
ensuite devant ses auditeurs, le programme du travail qu’il désire, avec
l’aide de Dieu, accomplir et il insista sur les devoirs des membres dç
l’Eglise, les invitant à l’aider et à le
soutenir par leurs prières.
Non seulement tous les bancs étaient
occupés par les fidèles qui se rattachent aux différentes Eglises de Sampierdarena et de Gênes, mais une vraie
foule de Catholiques s’était unie à
nous pour entendre la Parole, et, espérons-le, pour nous témoigner sa sympathie.
Le Temple est situé sur une rue
très large qui deviendra dans quelques
années le trait d’union entre les deux
villes avoisinantes. On le trouve un
peu petit. Nous souhaitons à notre frère
qu’il soit toujours bondé d’auditeurs;
quand il n’y aura plus de place on
pourra construire ailleurs.
— Voudriez-vous bien me permettre, M. le Directeur, de dire un mot
sur la question d’une école normale
mixte qu’on aurait l’intention de créer
à Torre Pellice. J’ai lu avec beaucoup
de plaisir les deux articles de M. le
-prof. Coïsson, mais je dois dire que je
me range plutôt à l’avis émis par le
prof. Balma qui, fort sagement selon
moi, propose d’ouvrir un « home » à
Pignerol, pour les jeunes filles qui fréquenteraient l’école normale de cette
ville.
Nous avons déjà aux Vallées un bon
nombre d’établissements pour l’instruction de notre jeunesse et pour
l’exercice de la philanthropie. Les
frais qu’ils nous occasionnent sont
déjà supérieurs à nos forces, puisque
nous sommes obligés de recourir à
l’étranger.
Au lieu de vouloir embrasser tout
le monde et son père, ne serions-nous
pas plus avisés, si nous profitions des
institutions qui nous sont fournies
presque gratuitement par l’état? C’est
ce que commencent à faire les catholiques romains. Chaque matin, vers
neuf heures, une 20'”’ de jeunes filles,
accompagnées par les nonnes, se rendent à l’école normale de rue Assarotti
pour y suivre les cours.
Je n’oublie pas que dans l’école normale de Pignerol on ne donne pas des
leçons de Bible et que le français qu’on
y enseigne ne peut guère suffire à nos
jeunes filles qui se trouvent dans une
position spéciale, mais comme le dit
M. Balma, on peut obvier à ces deux
inconvénients en donnant aux élèves
des leçons dans le « home » qu’on pourrait ouvrir à Pignerol même sans trop
de frais. Votre dévoué
F. Rostan.
CHRONIQUE VAUDOISE
Florence, le 8 Novembre 1910.
Le soir de Dimanche passé, le 6 Novembre, nous avons eu le plaisir d’entendre une belle conférence donnée
par M. J. H. Melile, dans notre Temple de Via dei Serragli, sur le stget:
Un poema cristiano moderno. La Buona Novella di Corrado Corra,dini. Il
parla surtout du côté religieux du
poème en relevant l’usage que hauteur fait des documents évangéliques,
la méthode qu’il suit pour expliquer
le caractère et la personnalité de Jésus
et à la valeur qu’il donne à l’œuvre
de rédemption du Messie. g. d. p.
Gènes. Du compte-rendu financier
nous détachons ce qui suit:
Cari Fratelli in Gesù Cristo,
L’avvenimento più importante perla
nostra congregazione durante l’anno
ecclesiastico ora trascorso, fu la riapertura del nostro tempio il 5 giugno
coll’intervento di parecchi amici venuti dal di fuori.
Il discorso d’inaugurazione fu pronunciato dal Segretario della Tavola
Valdese Dottor Teofilo Gay. Durante
tre sere i Signori Ernesto Giampiccoli,
Ugo Janni e Davide Peyrot diedero
delle conferenze speciali dinanzi ad
un buon uditorio.
Per quasi due anni i nostri culti
erano stati celebrati nella cappella
della Chiesa Scozzese. Il Consiglio non
ha mancato di esternare al Dottore D.
Miller la sua sentita riconoscenza per
l’ospitalità che ci fu cosi generosamente concessa.
Ora che abbiamo fatto ritorno al
tempio nel quale per tanti anni eravamo soliti radunarci, possiamo esplicare una più proficua attività e fare
assegnamento su un maggior numero
di persone presenti ai nostri culti, appartenenti a quell’elemento fiuttuante
il quale, quantunque non facente parte
della congregazione, pure simpatizza
con gli Evangelici e ne apprezza le
idee religiose.
Le produit des différentes collectes
s’est élevé à 6.342 fr. et 52 cent.
La Tour, Comme nous l’avions
annoncé. Vendredi dernier, jour de
l’anniversaire de S. M. Victor Emmanuel, ont eu lieu à l’Aula Magna, les
promotions des élèves des Ecoles communales de la Tour. La salle était
bondée à tel point, que plusieurs personnes durent rester debout, et quelques-unes préférèrent retourner à la
maison.
A 3 heures précises, M. le prof. D.
Jahier, délégué par le Syndic à s’occuper de l’instruction publique, ouvre la séance par quelques excellentes paroles à l’adresse des enfants et
des maîtres, regrettant l’absence du
Syndic, mais affirmant que les Ecoles sont la gloire du Municipe de
la Tour.
Mlle Hoëgendorfer, invitée par M. le
prof. Jahier et par ses collègwes dans
renseignement, lit un travail très intéressant, divisé en deux parties. Dans
la première est résumée toute l’activité de celui qui est appelé à enseigner et à observer et dans la seconde
est relevé le bonheur éprouvé quand
l’amour, l’affection et l’application répondent aux efforts tentés.
M. A. Rivoir lit ensuite les résultats
obtenus pendant l’année scolaire. Ce
sont 404 noms que nous entendons défiler les uns après les autres, école
par école, et c’est avec plaisir que
3
nous constatons que 225 ont pû obtenir la promotion.
M. le pasteur C. A. Trou ajoute quelques mots en invitant les enfants à
s’enrichir. Tout enfant qui étudie, qui
s’applique et qui réussit, peut se considérer comme un homme riche; toutes les portes lui sont ouvertes et l’avenir lui appartient.
La dernière partie est consacrée à
la distribution des prix accordés par
la Commune. Le Consistoire ajoute 28
prix pour la branche facultative, l’enseignement de l’histoire de la Bible.
Deux chœurs préparés par M. Rivoir
sont chantés avec entrain par les
enfants.
Outre les membres de la Commission nous avons vu avec plaisir dans
la salle, MM. les conseillers Emile Eynard et Etienne Eynard, quelques professeurs et quelques parents.
La fête dans sa simplicité, à laissé
une excellente impression.
Perrier-llaiieille. Dimanche, le
6 Novembre, a eu lieu l’installation
de M. le pasteur Henri Garrou, devant
un nombreux public, pressé de faire
la connaissance de son nouveau conducteur.
Après le culte un bon nombre de
paroissiens offrirent à M. et M“° Garrou un diner, où l’on eut l’occasion
de faire plus ample connaissance, et
où on échangea les meilleurs souhaits.
Aux vœux des paroissiens de M.
Garrou, nous tenons à unir les nôtres,
qui sont bien sincères.
I*raru««<in. L’obole envoyée à l’Asile des Vieillards de Saint-Germain,
a, été collectée par M"® L. Gay parmi
les femmes du quartier du Coularei.
Encore une fois merci.
Nouvelles et faits divers
Amérique. Une centaine parmi les
hommes les plus éminents et les plus
riches de la ville de Boston, viennent
de prendre une grande décision. Ils
désirent organiser une grande campagne qui a pour but de créer un réveil aux Etats-Unis. Le travail commencera en Septembre, et dans les
grands centres il y aura huit jours
consacrés aux appels. On touchera les
points suivants: L’étude de la Bible,
Le travail des enfants, La question
sociale, L’évangélisation des hommes.
Des opuscules et des journaux seront apportés dans chaque famille,
dans tous les hôtels. Tout le monde
américain doit être visité et appelé
au salut. L’idéal est grand, le but solennel. A Dieu, la puissance de toujcher les cœurs.
O L’Eglise protestante épiscopale
s’est réunie dernièrement à Cincinnati. Il a été décidé de nommer une
Commission qui pourra disposer de
500.000 francs, don de Pierre Pont
Morgan, pour réunir une conférence
mondiale et étudier (1) la question de
la foi et de l’ordre dans l’Eglise, (2) de
refuser la création d’évêques pour surveiller les nègres, (3) la création des
évêques suffragants, (4) l’élection d’un
évêque président pour le terme de six
ans, au lieu de l’élection du doyen des
évêques qui l’était jusqu’au terme de
sa vie, (5) l’autorisation de lire au culte
public la Bible révisée, (6) d’effacer
les paroles « Juifs, Turcs, hérétiques
et Infidèles », de la prière du Vendredi Saint et enfin de refuser le changement du nom de l’Eglise.
Allemagne La princesse Agathe
de Ratibor, d’une ancienne famille catholique de Silésie, a épousé le prince
Frédéric Guillaume de Prusse, cousin
de l’empereur d’Allemagne. La bénédiction nuptiale a été célébrée dans
l’Eglise protestante, ce qui a attiré
sur la jeune princesse l’excommunication majeure. Dès lors elle assiste
régulièrement au culte évangélique.
Angleterre. Nottingham. — Le
diocèse catholique de Nottingham est
menacé d’un schisme. Plusieurs prêtres
se sont affiliés aux Vieux-Catholiques
et ont demandé la bénédiction de l’archevêque janséniste d’Utrecht. Dans
leur programme ils inscrivent la suppression de la langue latine dans les
cérémonies et la faculté du mariage
pour les prêtres.
C Le rapport, nouvellement paru
de la Société biblique britannique et
étrangère porte à 424 le nombre de
langues et dialectes dans lesquels la
Bible a été traduite. Six nouveaux
langages ont été cette année ajoutés
à la liste. Des Bibles pour les aveugles ont été publiées également en
diverses langues. Le total des publications de livres ou d’extraits de livres saints dépasse de 685.000 celui
de l’année dernière et monte pour la
première fois à plus de six millions.
Depuis sa fondation, en 1804, la Société a publié 222 millions d’exemplaires de l’Ecriture. Cette année elle
se trouve en déficit de plus de 200.000
fr., avec un budget de dépenses de
six millions.
S A Doucaster il est arrivé un fait
assez curieux. L’Eglise congregationaliste s’étant divisée, une partie suivit le pasteur et l’autre reste fidèle
à ses principes. Le Rev. Jones et ses
disciples réussirent à, se caser dans la
grande salle communale en attirant
sur eux l’attention du public. Sur ce,
les Unitaires ayant perdu leur pasteur,
ils demandèrent à s’agréger au troupeau du Rev. Jones. Le conseil central ne s’y opposa pas et on établit
d’aller de l’avant, sans confession de
foi, chacun se contentant de croire à
sa manière. Cette nouvelle congrégation qui désire son indépendance complète pense à se construire un temple
et à vivre de cette vie nouvelle, créée
uniquement par les circonstances.
Il s’agit d’un mariage très original;
attendons avec patience avant de nous
prononcer sur les résultats. Le pasteur du City Temple de Londres, Rev.
Campbell, l’auteur de la nouvelle théologie, est accouru pour faire entendre
sa voix au troupeau indépendant.
Espagne. On lit dans le Journal
Religieux, sous la rubrique : « Mission romande » :
« M. A. da Silva, le pasteur protestant de Porto, qui reçoit chez lui nos
candidats, est allé conférer longuement à Lisbonne avec le Conseil des
ministres et a obtenu les assurances
suivantes: Liberté absolue pour l’enseignement Evangélique protestant
dans le pays et les colonies et abolition du travail forcé pour les indigènes, qui se pratiquait encore dans
l’Angola (Afrique portugaise occidentale). En ce qui concerne LourenzoMarquès, M. da Silva reçut l’assurance
que même si le gouverneur actuel
était rappelé, nous n’aurions rien à
craindre, car les lois de liberté proclamées au pays sont valables pour
les Colonies; l’arbitraire ne sera pas
admis et les recours contre les administrateurs seront tranchés au Portugal. Les Jésuites devront du reste
quitter les colonies, ce qui nous facilitera la tâche. Sans prendre parti
dans les événements politiques que
nous voyons se dérouler, il nous est
permis de demander à Dieu que rien
ne vienne troubler les perspectives
encourageantes qui s’ouvrent au Portugal et dans les Colonies pour la cause
de l’Evangile et de l’humanité ».
A. Grandjean
Secrétaire général.
S Un fait sans précédent en Espagne, l’ouverture d’une librairie biblique à la foire de Saint-Sébastien, a
donné lieu à de piquants incidents.
Inutile de dire qu’il n’a pas tenu aux
cléricaux que l’installation, fort bien
comprise d’ailleurs, ne fût mise à sac
par quelques fanatiques; il a fallu la
présence des agents de l’autorité pour
empêcher, à plusieurs reprises, ces
brutales manifestations. La gent cléricale a dû se contenter alors d’aposter aux environs de la librairie de
vigilantes sentinelles, chargées de détourner visiteurs et acheteurs de la
< boutique protestante ». Diverses polémiques furent engagées, qui tournèrent comme d’habitude à la confusion des détracteurs de la Bible. Un
député catholique, api’ès avoir visité
la librairie, a rendu hommage à la
loyauté des colporteurs et réfuté les
calomnies répandues sur leur compte.
Un vieillard, acheteur des Evangiles,
a répondu à un séminariste qui lui
demandait : « Savez-vous ce que vous
avez acheté? — Mieux que vous, monsieur! Sans être protestant, je veux
la liberté pour tous, et les fanatiques
intransigeants me révoltent » ! Malgré
l’obstruction, beaucoup d’exemplaires
du Nouveau Testament ont été vendus
à des; acheteui-s de toutes les classes
de la société, et même à un certain
nombre de dames, qui n’ont pas craint
de défendre publiquement l’Evangile.
Palestine. On annonce la publicatipn d’un journal publié à Jérusalem, en anglais et français ; il est le
seul de ce genre en Palestine et fait
connaître en même temps que les événements de la chronique locale tout
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Sapper - Genève, J. H. Jeheber, éditeur - Prix 2 fr. 50.
Quand aujourd’hui, une véritable inondation
menace notre jeunesse et nos familles dè maur
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pères et les mères ainsi que par les enfants
de tout âge. ~ '
Nous desirons voir uhé familié heureuse, où
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chrétiens. ^
'■ -j
Jenny Sind se trouve édité par le
même libraire et au même prix. Ce
livre en est^arrivé à sa 4"'° édition.
Il s’agit d’une histoire vraie, d’une artiste
de premier ordre, mais chrétienne,. qui a su
honorer l’art et servir son Maître. On le lira
avec plaisir et profit.
Minerva
Sommario del N. 45.
Rivista delle Riviste : L’unificazione della
Germania e la politica austriaca - Psicologia
scandinava - La rivoluzione portoghese - Castelli e giardini negli ultimi sette secoli - Movimento letterario svizzero - La cuccagna
delle pensioni militari negli Stati Uniti - L’esercito danese - Radiotelegrafia e segreti di
Stato - Come si orientano gli animali. — Questioni del giorno : Lo sciopero dei ferrovieri
francesi e l’on. Briand - L’Inghilterra e la Federazione Sud-Africana.
IVouvelles politiques
La Commission nommée par le Sénat pour la réforme du Sénat lui-même
vient d’achever ses travaux en approuvant à l’unanimité le rapport rédigé
par M. Arcoleo, rapport qui sera discuté à la reprise*"des travaux parlementaires. Voici les grandes lignes du
projet: les sénateurs continueront à
être inamovibles, c’est à dire élus à
vie, mais leur nombre sera limité;
et enfin le point le plus important:
les membres seront presque tous électifs, élus par différents collèges électoraux: quelques-uns seront encore
nommés par le roi, mais ils seront
toujours la minorité. On espère ainsi
donner au Sénat une plus grande autorité comme corps législatif et une
plus grande influence sur la vie politique publique du pays.
Dans les Pouilles le choléra n’a pas
tout à fait disparu, on signale encore
quelques cas isolés. A Ostuni la population s’est livrée à une démonstration hostile contre la Croix-Rouge qui
avait établi dans la localité un hôpital pour cholériques. La foule a envahi l’hôpital et y a tout détruit. Elle
s’est emparée ensuite du cadavre d’un
cholérique qu’elle a traîné à travers
la ville. Les autorités sont accourues,
une collision s’est produite : un manifestant a été tué, et un conseiller municipal grièvement blessé.
Au château de Moncalieri on a Célébré Lundi les noces du prince Victor
Napoléon, fils aîné de la princesse
Clotilde de Savoie, avec la princesse
Clémentine de Belgique, fille du défunt
roi Léopold.
France. La ville et les environs de
Paris ont été menacés par une crue
de la Seine qui a monté de cinq à six
mètres au-dessus du niveau normal.
Le fleuve a débordé dans plusieurs
points, mais il n’y a pas eu de dommages, grâce aux précautions prises
à la suite des inondations de l’hiver
dernier. En Touraine les inondations
ont causé des dégâts considérables.
Angleterre. Une grande crise minière trouble depuis quelques semaines le pays de Galles, à cause de la
grève des mineurs. Le gouvernement
a dû envoyer des troupes et donner
des sabres aux policemen. Les mineurs
grévistes ont accompli des actes de
violence:, on a lapidé des passants
inoffensifs, pillé des magasins, mis en
pièces des machines et autres actes
de sabotage. La crise augmente d’intensité.,-'..
Mais c’est maintenant la crise politique qui préoccupe davantage l’opinion publique dans le Royaume Uni.
Les représentants des deux grands
partis n’ont pas réussi à trouver un
terrain commun pour s’entendre. Le
nouveau roi n’a pas cru bon de se
prononcer dans la grande question des
prérogatives de la Chambre Haute, ce
qui fait que de nouvelles élections
sont inévitables. Les deux partis étant
de forces à peu près égales dans le
parlement, le gouvernement libéral ne
se sent pas de garder le pouvoir, et
les adversaires n’ont aucune envie de
prendre leurs places. La campagne
électorale a déjà commencé avant la
dissolution de la Chambre.
Russie. Le grand écrivain Tolstoï
a quitté sa maison et sa famille accompagné de son médecin particulier.
D’abord on ne savait pas où il était,
mais on l’a retrouvé ensuite dans un
monastère, et il a absolument refusé
de retourner chez lui. Il désire terminer ses jours dans la retraite et la
solitude, ne voulant plus vivre dans
le luxe et la richesse qui lui pèsent
depuis longtemps. Les conditions de
santé sont très précaiz’es, et il est à
craindre qu’il ne puisse pas même
poursuivre son voyage vers la retraite
qu’il aurait choisie dans le Caucase.
E. L.
PENSÉE.
Un sentiment élevé est comme une
haute montagne, d’où l’on embrasse
un plus vaste horizon. Vinet.
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1910: B. Guigou, Pérouse.
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