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Cinqaante~hnitième année.
29 Septembre <92^
N* 39
LDES VALLEES
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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allées) et Colonies
Vallées Var
Italie (en i.
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w
LA TODR INADGDRE LE
À EDMONDO DE AMICIS
la Reine Hilène, de S. £ la Frincassa Manda at da S. E. Lnigi Facta.
La jouroée du XX Septembre a été si
merveilleusement riche ’pour la « Ginevra
Italiana », ainsi qu’a voulu appeler notre
petite capitale vaudoise de La Tour l’illustre écrivain Edmondo De Amicis, que nous
ne saurions résumer en un seul titre les
événements qui l’ont caractérisée. Celle
du 4 Septembre, où notre « Convitto » fut
inauguré à la présence de S. E. le Chef
des Ministres et qui fut toute une manifestation grandiose et touchante en l’honneur du peuple Vaudois et de ses héros,
nous avait paru incomparable. Qui aurait
pu croire qu’à la distance de quinze jours
une plus grande et plus belle journée nous
serait réservée et que la présence auguste
de notre Reine bien-aimêe et de sa Princesse charmante aurait consacré et multiplié la joie de nos cœurs ?
Notre Reine est venue chez nous ; S. E.
Thon. Facta nous a donné une plus grande
et nouvelle preuve de son attachement en
en sollicitant la venue gracieuse ; et nous
avons assisté, le 20 Septembre, à une démonstration si chaleureuse de fraternité
patriotique et de gratitude débordante,
que notre peuple semblait revivre la mémorable journée du 27 Février 1848.
L’occasion en a été donnée par l’inauguration du monument à notre grand et
tant aimé écrivain E. De Amicis, monument élevé sur la place de la gare de par
la très louable initiative de la Colonia PiTierolese de Turin, avec le concours généreux de l’illustre sculpteur Leonardo
Bistolfi.
Une fête en l’honneur de De Amicis,
au cœur même de ces Vallées Vaudoises
' qu’il a illustrées avec tant d’amour et de
puissance artistique, qu’il a glorifiées en
un lyrisme entraînant devant le monde
entier par ses pages immortelles de «AHu
Porte d’Italia », « La Ginevra Italiana »,
« Le Termopili Valdesi », n’était-elle pas
pour éveiller dans les cœurs l’attente la
plus vive, pour embraser les cœurs d’un
amour et d’une gratitude ineffables, pour
élever les esprits dans les plus pures régions de la fraternité, du patriotisme, de
< l’idéal ? L’on savait qu’une foule de monde,
que les plus hauts représentants de nos
Autorités nationales, que la Famille Royale
elle-même auraient participé à cette fête
magnifique de l’esprit et du cœur, et l’on
sentait que ça allait être grandiose.
La Tour a vécu, en effet, le 20 Septembre, ainsi que s’exprime l’un de nos plus
grands journaux quotidiens, La Stanipa,
une journée si intense d’émotion, de légitime orgueil, de ferveur patriotique,
qu’eUe ne pourra s’effacer pour de très
longues années dans le souvenir de nos
populations.
Le coup d’œil que présentait notre petite viUe dès les premières heures du matin, avait quelque chose de fantastique :
aux fenêtres, aux balcons, sur le sommet
des édifices, des drapeaux tricolores de
toutes formes et dimensions, des immenses oriflammes et draperies couronnés de
verdure et de fleurs jetés avec une profusion éblouissante par dessus les rues, par
dessus la foule flottante et joyeuse des
'5
milliers et milliers de personnes venues
de toutes parts, des montagmis et de la
plaine, avec tous les îuoyens de transport,
par dessus les cortèges nombreux des Associations de tout ordre, bannière en tête,
et confondant leurs vives couleurs nationales avec les cocardes que chacun avait
arboré, avec les innombrables décorations
et médailles qui étincelaient sur les fortes
poitrines de notre jeunesse vaillante. Dans
l’air, le son mâle et joyeux de nos hymnes patriotiques exécutés par les fanfares
retentissantes, un immense bruissement
de foule en fête ; devant nos yeux le décor
incomparable de nos riantes campagnes,
de nos montagnes sévères baignées de soleil et tranchant dans l’azur du ciel le plus
bienveillant.
SUR LA PLACE DU MONUMENT.
Bien avant l’heure fixée pour l’inauguration, la foule s’empresse vers la place
de la gare où s’élève le monument et, tout
à côté, la vaste tribune pour les invités,
en face de laquelle se rangent en un ordre
parfait, de par les soins intelligents du
Comité organisateur et le service admirable de nos jeunes « Esploratori », les
Sociétés et les Représentations très nombreuses, les écoles de toutes les Communes
de la vallée qui viennent offrir leur hommage reconnaissant au souvenir de leur
grand ami, l’incomparable auteur de
« Cnore ».
La place est bondée, les allées remplies,
les prés recouverts, tout autour, par une
foule immense, serrée, impatiente de voir,
de voir mieux et de plus près...
Tout à coup, les sons d’une marche
joyeuse font retourner toutes les têtes,
et la foule se fend devant l’arrivée d’un
imposant cortège. — La Reine ? déjà ?
— Non, c’est la Chorale Vaudoise réunie,
forte de trois cents chanteurs, avec, en
tête, un groupe ravissant, féérique, d’une
centaine de jeunes filles en costume vaudois, avec coiffes de blancheur éclatante,
fichus et tabliers aux chatoyantes couleurs,
qui s’avance d’un pas rythmique et va
prendre place en face de la tribune
royale, accueillie par d’interminables applaudissements, tandis que deux des chanteurs vont déposer au pied du monument
une magnifique couronne de laurier avec
l’inscription ; « A Edmondo De Amicis La Ginevra Italiana ». Une autre belle
couronne, parmi bien d’autres encore,
avait été déposée par la Commune d’Angrogne, dont le grand écrivain a immortalisé la glorieuse et magnifique vallée.
La foule s’agite de plus en plus en une
attente fiévreuse. Et voilà le train qui
arrive en gare, déversant sur la place
déjà comble des centaines et des centaines
de personnes. S. E. Thon. Facta paraît,
avec sa bonne souriante figure d’un ami
qui revient parmi les siens, et tandis qu’il
s’avance avec son aimable dame, une ovation magnifique de toute cette multitude
aimante et reconnaissante lui dit la place
qu’il occupe dans les cœurs. Suivent les
Autorités nombreuses, qui sont accompagnées à la tribune des invités. Nous men
tioïinons parmi ceux-ci MM. le préfet de
Turin comm. Olivieri, le comm. Paoletti
chef de Cabinet du Président des Ministres, le comm. Lattes de la Préfecture, le
Soùs-Préfet de Pignerol, les députés au
Parlement bon. Quilico, ViUabruna, Mazzini, Giretti ; le comm. Badini et le prof.
Falchi du Conseil Provincial ; le chev. Olivero représèntant du Syndic de Turin, le
comm. ing. Gay président de la «Liberale Democratica », MM. les représentants
du Proweditore agli studî, des Consulats
de Turin, de la Maison Royale*' M. le syndic de Pignerol chev. off, Risso, MM. le
Colbnnel du Distretto Militare, les Officiers
de l’Ecole de Cavalerie, MM. les majors
Vaudano, BoUea, Grill ; le grand officier
AgneUi, le baron Mazzonis, le comm. Verona de la Stampa Subalpina, MM. les Syndics de l’arrondissement, M. le syndic Eynard de La Tour, M. le modérateur B.
Léger et les Membres de la Table avec
MM. les Professeurs de La Tour et les
Pasteurs de la vallée, le rév. don Héritier.
Le sculpteur M. Bistolfi et M. l’ing.
Charbonnet, qui a construit le monument,
M. le comm. Armandis, président de la
Colonia Pinerolese, qui en a pris avec
tant de ferveur la belle initiative, reçoivent les félicitations empressées des assistants.
LA REINE VIENT !
A 10 h. 25, des hourras lointains se font
entendre, les mimiques entonnent la Marche Royale, une grande clameur s’élève :
c’est la Reine qui vient ! La voilà qui
s’avance avec la Princesse au milieu d’une
foule transportée d’enthousiasme et de
joie et dont les applaudissements et les
vivats suivent un crescendo impressionnant. Sa Majesté, visiblement touchée par
cette manifestation imposante, et qui
semble lire dans l’expression de cette
foule ravie toute la spontanéité et la fraîcheur d’une immense affection, salue à
droite et à gauche avec une affabilité et
une grâce incomparables.
Ah ! si eUe avait pu entendre les paroles d’admiration et d’affectueux enthousiasme qui s’élevaient de toutes parts à
son passage ! Quelle est belle notre Reine !
Quelle douce bonté dans son expression f
Qu’elle est charmante notre Princesse,
avec ses beaux yeux noirs émerveillés et
pensifs ! Quelle journée inoubliable !
Accueillies par S. E. L. Facta et le syndic de La Tour, M. Emile Eynard, Sa Majesté et la Princesse prennent place avec
leur suite, dames d’honneur et général
Cittadini, dans la tribune où un Comité
de nos dames leur présenteront les hommages de La Tour. Deux fillettes gracieuses offrent de jolis bouquets de fleurs et
Nora Ribet, charmante enfant du major
Ribet, glorieux tombé de guerre, offre
une corbeille de la part de la Colonia Pinerolese à Sa Majesté, qui l’embrasse maternellement, en suscitant les plus vifs
applaudissements de la part de la foule.
L’INAUGURATION DU MONUMENT.
Aussitôt après, le comm. av. Armandis
inaugure la cérémonie en disant, en un
discours élevé de patriotisme ardent, la
signification de cette fête en l’honneur de
' E. De Amicis, auteur 'du Ctiore et de la
Ginevra Itüliana. En un geste rapide, il
libère le monument de sa draperie tricolore et le buste du De Amicis paraît, merveilleux d’expression et de ressemblance,
tandis que la foule applaudit longuement
à 'Leonardo Bistolfi, le superbe auteur de
cette œuvre d’art dont il a fait le don
généreux, à l’ing. Charbonnet qui en a
dessiné avec tant de goût l’embasement
élancé, à la Colonia Pinerolese qui a offert
à La Tour, en une pensée géniale de fraternité, le monument magnifique. Et, rappelant encore l’amour touchant dont le
grand écrivain a aimé notre Vallée, il termine en citant une de ses pages plus belles en l’honneur de ces glorieux martyrs
de la foi et de la liberté que furent nos
ancêtres. (Applaudissements).
A ce moment la Chorale « Amicizia »,
harmonieusement accompagnée par la musique de La Tour, et dirigée par le maestro Gbidini, exécute un beau chœur, vivement applaudi, intitulé « La Ginevra
Italiana», sur paroles de Parvus et musique de Gbidini.
Après quoi, la parole est à l’orateur officiel de la journée, avocat Giorgio BardanzeUu.
Il salue d’abord Leui's Majestés en une
salutation ardente de dévotion et d’enthousiasme. Et il entreprend ensuite, en
une synthèse puissante et toute pénétrée
d’émotion et de poésie enflammée, de nous
représenter ce que fut l’œuvre de l’illustre
écrivain qui nous a réunis en ce jour.
L’amour de la famille, de la patrie, de
Técole ; la préoccupation de faire aimer
toujours plus ces trois choses sacrées, de
les élever toujours plus haut dans l’esprit
de ses lecteurs, voilà l’idée centrale, vmilà
l’inspiration de toute l’œuvre littéraire,
politique, éducative de E. De Amicis. 11
sentit dans la bonté et dans la sensibilité
exquise de son cœur toutes les douleurs
de l’humanité qui gémit sous son fardeau
de fatigues et de misère quotidienne ; il
descendit jusqu’aux plus humbles et aux
plus petits pour sympathiser avec eux,
pour mettre à la lumière leurs héroïsmes
obscurs, pour ennoblir leurs peines, pour
en élever les aspirations. Tous ses ouvrages ne sont qu’une vibration ininterrompue de ce sentiment de piété et d’amour
infini : le Cuore, traduit en plus de cent
langues, qui fit pleurer d’émotion dans le
beau nom d’Italie tous les enfants de la
terre. La Vita militare, les Bozzetti, Londra, Costantinopoli, Olanda, où le même
sentiment de sympathie profonde s’appliqua à toutes les relations de la vie, aux
douleurs et aux aspirations des peuples
les plus divers et lointains. Et en un rêve
grandiose de justice et de fraternité sociale il vit dans le socialisme, mais dans
un socialisme où l’égoïsme et la violence
seraient bannis, l’avènement d’une ère
nouvelle où régneraient la paix, la justice,
l’amour, au sein du travail paisible et fécond, joyeusement accepté de tous.
C’est enfin dans son livre Allé Porte
2
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/Arí'r
d’Italia que l’on sent plus que jamais cette
aspiration profonde de l’âme, ce livre admirable et tragique que tous ces lieux
nous rappellent avec tant d’émotion et par
lequel il a fait connaître au monde entier
ces fortes populations de nos Alpes et le
peuple VaUdois en particulier, dont il a
exalté le martyre et la renaissance glorieuse. Et en une évocation passionnée,
saisissante de ce que furent les luttes et
les souffrances indicibles, et la résistance
héroïque et la foi indomptable de nos ancêtres pour la conservation de leur idéal
chrétien et de leur liberté de conscience,
l’orateur s’écrie, avec un mouvement d’éloquence frémissante, et qui parfois touche
ail sublime ; Ils ont tout sacrifié pour la
liberté, tout souffert pour un idéal de liberté. Mais l’on ne tue pas l’idée ni là foi
qui font progresser le monde. Eux non
plus, qui baignèrent de leur sang généreux tous les rochers de ces monts, ne
sont pas morts en vain ; c’est un héritage
merveilleux qu’ils nous ont légué : le culte
de la liberté et de la foi. Et cette poignée
de héros intrépides peuvent bien se nommer aujourd’hui les précurseurs de ces
braves qui, guidés par la Maison de Savoie et par l’indéfectible volonté de tout
le peuple italien, donnèrent Rome à l’Italie au travers de la brèche de Porta Pia,’
et consacrèrent en un jour pareil à celui-ci
le triomphe des libertés nationales. La présence de notre Auguste Souveraine dans
la capitale vaudoise, au jour du 20 Septembre, pour y célébrer avec le concours
de tout le peuple la glorification de la
bonté, de la fraternité, de la liberté dans
l’exaltation de l’illustre auteur qui résume
toutes ces vertus dans son oeuvre admirable, est un gage assuré d’une synthèse
de foi et d’amour qui embrasse toutes les
gens d’Italie, par delà toutes les différences politiques et religieuses et qui les
réunit en un même élan d'espérance victorieuse dans les destinées glorieuses de
notre Italie bien-aimée, en un même ardent amour pour nos bien-aimés Sou
Impossible de décrire les démonstrations
d’enthousiasme, le délire d’applaudissements qui suivirent à ce discours saisissant, dit avec une impétuosité magnifique
et dont l’exaltation des gloires vaudoises
n’avait été jusqu’ici dépassée que par les
pages immortelles de E. De Amicis. Le
nom de BardanzeUu a une place assurée
désormais dans la reconnaissance fet dans
le cœur de tout Vaudois.
Les applaudissements de la foule ont
à peine cessé, qu’un chant grave et majestueux retentit .soudainement et enchaîne
tous les cœurs. C’est le Serment de Sibaud
qu’une masse chorale, au milieu de laquelle émerge la candide blancheur des
coiffes vaudoises, entonne et chante magnifiquement sous la direction consommée
de M. le pasteur E. Revel. On l’écoute avec
un recueillement religieux, et les cœurs
tressaillent de gratitude et d’émotion profonde à la pensée de ce chœur chanté là,
en ce jour et en cette heure, applaudi par
lueurs Majestés, salué par les ovations de
cette foule extraordinaire, de toutes les
Autorités nationales, de milliers de concitoyens...
M. le syndic Eynard de La Tour, reçoit
enfin la consigne du monument et exprimant sa reconnaissance profonde à Leurs
Majestés auxquelles il adresse les hommages dévoués de notre population, et remerciant de tout cœur la Colonia Pinerolese pour son don magnifique, clôt la
série des discours.
LA REINE AU « CONVITTO ».
Le bruit a couru, rapide comme l’éclair:
Sa Majesté va honorer notre « Convitto »
de sa visite avant de quitter La Tour. Et
la foule s’ébranle et s’agite pour se porter
sur le passage de la Reine, tandis qu’à pied
elle parcourt avec la Princesse notre petite ville, au milieu des acclamations enthousiastes de la foule qui se range serrée
et respectueuse sur les trottoirs.
Au « Convitto», M. le Modérateur et les
Membres de la Table reçoivent Leurs Majestés sur k perron, et en compagnie de
S. E. L. Facta, l’introduisent dans la
grande salle d’études où le Conseil Communal va offrir une réception. S. E. hon.
Facta fait les présentations et un quart
d’heure s’écoule où nous avons la joie de
contempler de près et d’admirer la bienveillance exquise de notre Reine qui exprime sa satisfaction de visiter ce bel édifice dont elle apprécie la signification élevée et l’utilité pratique et se démontre
heureuse de la journée passée parmi nous
et des- démonstrations affectueuses dont
elle a été -l’objet avec la princesse Jolanda.
C’est encore une ovation éclatante qui
l’attend tandis qu’elle paraît au grand balcon du «Convitto» à-côté de Son Excellence et de M. le Modérateur. Ovation qui
se renouvelle avec des transports inexprimables lorsque Elle s’éloigne avec l’auto,
et qui ont du Lui dire, ainsi qu’à Son
Altesse Royale, l’amour profond et incomparable dont Sa Majesté est entourée
dans le sein de notre peuple.
Et c’est avec une grande joie que nous
aimons à communiquer le texte de la dépêche que Sa Majesté le Roi a envoyé à
S. E. L. Facta, par laquelle la satisfaction
de nos Augustes Hôtes est encore une fois
exprimée et que S. E. a transmise au Syndic de La Tour ; ^
A coronamento indimenticabile magnifica funzione ieri, ricevo e comunico seguente telegramma S. M. il Re :
« Ho molto gradito il suo gentile telegramma da Torre Pellice ; molto la ringrazio. La Regina e mia Figlia sono state
molto liete della loro visita in sì solenne
circostanza e riconoscenti delle tanto amabili accoglienze della tanto amabile popolazione». «Vittorio Emanuele».
Alla augusta parola regale unisco fervidissima espressioìie della mia stessa profonda e memore gratitudine. Fact.^
Après une somptueuse réception des
Autorités faite à la Commune, a eu lieu
dans l’Aula Magna le dîner de circonstance auquel participèrent 300 personnes
et qui, par le nombre des personnages qui
nous honorèrent de leur présence et de
leurs discours agréés, prit le caractère
d’un événement remarquable. C’est avec
regret que nous ne pouvons qu’en parler
à la hâte. On y lit les adhésions très nombreuses de Ministres, Sénateurs, Député.s
et autres personnages de marque. Après
le Syndic, S. E. Facta nous donne un de
ses di-scours toujours applaudis où resplendit sa bonté admirable et son ardent
patriotisme. Suivent l’hon. député ViUabruna, le syndic de Pignerol avocat Risso
qui nous dit avec son éloquence éblouissante sa fidèle admiration pour notre peuple de héros et les vertus civiles, morales
et intellectuelles qui le distinguent, et rappelle avec sympathie les belles figures disparues des pasteurs Weitzecker et Etienne
Bonnet dont De Amicis a parlé avec tant
de vénération affectueuse ; l’avocat Bardanzellu, salué par une triple ovation, et
qui en une improvisât:, i impétueuse et
brillante, trouve des expressions plus efficaces et touchantes encore pour redire
son admiration chaleureuse pour le peuple
Vaudois ; et puis le prof. Falchi, le pasteur Bosio pour la « Ginevra Italiana »,
le sculpteur Bistolfi en un discours plein
d’élévation artistique, et enfin le comm.
Armandis, auquel s’adressent les applaudissements enthousiastes de l’assistance
pour le succès de la journée à lui dû en si
grande partie.
Le reste de la journée fut toute une
fête pour les milliers de personnes accourues. Une fête artistique, tout d’abord,
avec l’exposition extrêmement intéressante
des jolis tableaux du peintre M. Paschetto
et des photographies, des souvenirs historiques et autographes de De Amicis qui
avaient été rangés dans nos locaux de l’Ecole Normale sous l’intelligente direction
des professeurs MM. Attilio et Jean Jalla
et qui formèrent l’admiration des nombreux visiteurs. Au camp du sport de
Viale Dante, ensuite, où se jouèrent des
parties de foot-ball à la présence de S. E.
hon. Facta et des Autorités, et dans toute
la petite ville parcourue et égayée' par les
trois belles musiques des Alpins, de La
Tour et de Villar Pérouse. Dans la soirée
enfin, où toute la ville brilla sous une
illumination féerique et où des feux d’artifice magnifiques, dit-on, et des courses
aux flamibeaux très originales, furent une
vraie fête des yeux.
Aux organisateurs dévoués qui, d’entente avec nos autorités communales, organisèrent la journée à la satisfaction de
tous et méritèrent justement les louanges
de nos hôtes illustres, nos remercîments
bien chaleureux, ainsi qu’à tous ceux qui
sur l’exemple suggestif des barons Mazzonis, concoururent à embellir et orner
notre ville d’une si riche et gracieuse
parure.
Nous avons oublié combien de noms, et
parmi nos hôtes et parmi nos Autorités
de la Vallée et de tous ceux qui contribuèrent au succès de la journée qui demanderaient d’être rappelés. Mais comment les rappeler au milieu d’une si
grande foule ? Nous les unissons tous en
une même expression de gratitude sincère que nous aimons à leur adresser.
Cette journée du XX Septembre n’a pas
été seulement une belle et grande journée.
Elle a été une date historique que le peuple Vaudois comptera parmi les plus mémorables de son existence. Une journée
merveilleuse et bienfaisante pour tous
dans Fexaltation de la bonté, de la fraternité et de l’idéal que nos Augustes Hôtes consacrèrent par leur présence inoubliable, une journée d’exaltation salutaire
et riche de promesses, où toute la nation,
des plus hautes Autorités aux plus modestes citoyens, communièrent avec ce qui
a été la gloire de notre peuple Vaudois
et qui demeure aujourd’hui le fondement
indestructible de tout progrès et de toute
conquête durable : l’amour de la liberté
dans la fraternité, l’amour de la patrie
dans la fidélité à un grand idéal.
Nos impressions se résument en deux
mots que nous aimons à proposer à tout
frère Vaudois : « Mon âme, bénis l’Eternel »; « Souviens-toi du roc d’où tu as été
taillé ». J. Bonnet.
LE SYNODE
(Suilé et fin).
DISCOURS DES DÉLÉGUÉS ÉTRANGERS.
Très nombreux cette année, nous les
avons entendus le Jeudi matin, dans le
temple, devant un grand public, venu pour
l'occasion, et au cours aussi de nos séances ordinaires. En voici le rapide résumé.
Madame- Seymour, des Etats-Unis d’Amérique, nous apporte les salutations du Comité pour l’Eglise Vaudoise, de New-York,
et de l’Eglise de Buffalo, et nous dit le
vif intérêt que l’on y a pour nos œuvres
malgré les difficultés considérables que
traveree maintenant l’Amérique.
M.r Hooiver, des Eglises de l’Amérique
du Nord, se réjouit du développement de
la vie chrétienne qu’il a trouvée chez nous
et dont il a reçu une forte impression.
L’œuvre vaudoise est trop peu connue en
Amérique malgré les amis nombreux et
fidèles qu’elle y compte. Il se promet de
faire de son mieux pour la faire connaître
davantage et lui susciter des sympathies
nouvelles.
M. le pasteur Brunn, délégué des Eglises Presbytériennes et des Eglises italiennes des Etats-Unis. Italien d'esprit et de
cœur, admirateur affectueux de l’Eglise
Vaudoise et de sa grande œuvre d’évangélisation en Italie, il nous présente les
messages fraternels des Eglises qu’il représente et de 70 pasteurs italiens. Il nous
parle de l’amour avec lequel beaucoup de
sections italiennes de son pays recueillent
des souscriptions pour nos œuvres et de
l'intérêt coçdial et profond que nourris- J
sent à notre égard les grandes Eglises
Presbytériennes des Etats-Unis. L’assem-,
blée souligne avec de vifs applaudissements le message très agréé de notre
frère, ainsi que les paroles très appropriées par lesquelles M. le vice-président
comm. R. Prochet exprime à M.r Brunn
l’attachement prôfond que nous avons pour
nos concitoyens évangéliques des EtatsUnis et pour ces grandes Eglises Presbytériennes dont l’appui nous est si précieux et dont notre Eglise attend avec
confiance de plus grands encouragements
pour l’avenir.
M. le vice-président doct. Prochet communique les messages fraternels et très
agréés de MM. les professeurs Georges
Bridel, pour les Eglises du Canton de
Vaud, et Ernest Morel, pour la Faculté
de Théologie de Neuchâtel, empêchés de
se rendre au milieu de nous ; et le message affectueux ensuite et très applaudi
de M. le pasteur Bianqui, pour la Société
des Missions de Paris.
La parole est au rév. M. Robertson, modérateur des Eglises Presbytériennes d’Angleterre. Ça été pour lui un grand honneur et une grande joie, nous dit-il, que
d’assister à la solennité de l’inauguration. ^
de notre « Convitto » et de notre Synode.
11 en remporte un souvenir ineffaçable,
ainsi que de son pieux pèlerinage à Sibaud et au Pradutour. La société chrétienne a subi, en ces dernières années,
une secousse terrible et l’Eglise visible
n’a pas été à la hauteur du moment. Le
remède c’est de retourner à l’idéal de fraternité de l’Eglise primitive et de renouveler dans le monde la vision de JésusChrist. Les Eglises Presbytériennes d’Angleterre envoient à l’Eglise Vaudoise leur
bénédiction et leurs souliaits fraternels.
M. le rév. Adam, représentant de l’Eglise
Libre Unie de l’Ecosse, beau-père de notre
collègue M. Emilio Corsani. Lié à notre
Eglise par des liens de parenté, il l’est
aussi bien par l’analogie que présente notre Eglise par son histoire, ses persécu- ]
tions, ses montagnes avec celles d’Ecosse. |
Heureux d’avoir tant vu et admiré de J
l’Eglise Vaudoise, il veut faire de tout |
pour augmenter en Ecosse le nombre de J
nos amis. Vous traversez, ajoute-t-il, de
graves difficultés, mais vous êtes les enfants de ces héros qui surmontèrent tous |
les obstacles, et nous regardons à vous, '
nous les évangéliques du monde entier,
comme à de grands maîtres dans la lutte .1
pour la vérité et pour l’extension du ;
Royaume. Et il termine.: «Viva ITtalia !
Viva la Chiesa Valdese ! ».
M. le rév. G. Christie, représentant de
l’Eglise Etablie d’Ecosse, de l’Alliance
presbytérienne générale, de la ville d’Edim- |
bourg. Charmé de l’accueil reçu parmi
nous, de la beauté de nos Vallées, de la
grandeur de notre histoire, de la prospérité de nos Eglises, il est heureux d'avoir ; v
pu voir de ses propres yeux ce que les , j
personnes et les livres lui avaient raconté |
de l’Egli,se Vaudoise, à laquelle il présente ,|
les vœux chrétiens et l'expression de Fat- i
tachement fraternel des Eglises d’Ecosse.
M. le doct. Sartorio, pour la « Aid So- 'J
ciety » des Vaudois, à New-York, nous ap-'
porte les salutations empressées de la Société qu’il représente et i’assPrance qu’eUe -é
poui’suit avec amour et avec zèle sa mission en faveur de nos œuvres.
M. le pasteur Loîiis Dupin de SaintAndré, pour la Fédération des Eglises «
Protestantes Françaises. Heureux de re-1
tourner parmi nous comme en famille.
L’année prochaine sera inauguré le grand i
temple protestant de Reims ; on parviendra à l’entrée au travers d’une colline de
pierres surmontées d’une croix, élevée ;
pour signifier que c’est par l'effort pei- sévérant et le secours du Christ que l’on ;
garde sa foi. C’est ainsi qu’a fait le peu- pie Vaudois dans son histoire... Les diffi- -;
cultes de l’heure présente sont grandes
pour la France évangélique comme pour
l’Eglise Vaudoise, mais que le « Lux lucet
in tenebris » continue d’inspirer notre ac-
3
4ï
tion et la victoire ne manquera pas 4e
couronner nos efforts.
M. le rév. Smith, pour la' Société Biblique Britannique et Etrangère. La nostalgie de notre chère Eglise, de nos Synodes,
de la belle Italie, l’ont reconduit parmi
nous’. Il remercie l’Eglise Vaudoise de sa
magnifique coUecte en faveur de sa Société, dont l’activité et les progrès sont
de plus en plus - encourageants. En rendant le meilleur témoignage au travail
de M. le doct. H. Pons, directeur de la
Société en Italie, il se réjouit de l’amélioration de sa santé pour laquelle il forme
les meilleurs vœux. La Société Biblique
est un lien puissant de fraternité entre
les Eglises ; puissions-nous nous sentir
toujours plus forts par l’union de nos
cœurs pour rétablir la paix dans le monde.
M. Galland, secrétaire itinérant des
Unions Chrétiennes pour l’Amérique du
Sud, citoyen de Genève. 11 a visité nos
prospères colonies de l’Uruguay et de l’Argentine, dont il nous apporte les salutations bien affectueuses, et, adresse un appel vibrant à notre jeunesse pour qu’eUe
prenne à cœur de se consacrer au ministère parmi ces frères lointains, assoiffés
de la Parole.
M. le pasteur Aristarco Fasulo, pour
les Eglises Baptistes d’Italie. Il exprime
•sa reconnaissance aux frères Vaudois pour
l’impression profonde qu’il a reçue en visitant nos Vallées, ce centre glorieux de
l’évangélisme italien, où il a reconnu dans
la distinction, dans la culture, dans les
traits mêmes et l’attitude des personnes
les plus humbles, comme le rayonnement
de l’Evangile et le signe de ce que l’Evangile pourrait être pour toute notre chère
patrie. Le peuple Vaudois a été vraiment
commè un tison arraché du feu, mais qui
s’est enflammé à nouveau pour briller
. d’une plus resplendissante lumière. Puisset-elle briller toujours plus et éclairer, avec'
le concours de tous les frères visant au
même but, toute notre Italie bien-aimée.
M. Ife prof. Alfredo Taglialatéla, pour
l’Eglise Méthodiste Episcopale d’Italie. Il
présente le message fraternel de la Conférence de son Eglise qui vient d’avoir
lieu et l’expression de l’estime affectueuse qu’elle nourrit à notre egard. Dans
l’armée des forces évangéliques italiennes,
vous'êtes, vous Eglise Vaudoise, l’état major ; nous regardons à vos M. Prochet,
E. Comba, E. Giampiccoli, comme à des
chefs qui nous appartiennent à nous aussi,
s- La .solidité, la tradition, la sagesse de voI tre œuvre sont des garanties superbes
I pour l’avenir. Nous travaillons à côté de
I vous avec le même programme et pour le
I même idéal. L’Union de nos Ecoles de
I Théologie, votée- à Tunanimité par notre
.Conférence, est un gage et une promesse
r d’une union plus profonde et complète.
; Je vous invite à saluer avec moi l’aube
[; d’une vie spirituelle qui s’annonce aujouri d’hui en Italie. Nous devons, nous les Egli,.,«03 Evangéliques, pi'endre la direction de
V' ce mouvement. Au jour du triomphe ce
sera notre gloire que l’on puisse dire de
nous tous : Ils eurent la foi ! Qu’il nous
soit fait selon notre foi !
M. le ,prof. Filippini, poui- le Comité
^ National des Ecoles du Dimanche, nous
■ dit la joie de se retrouver, comme touI jours, en famille au sein de l’Eglise Vaudoise dont il est une des conquêtes, et
par laquelle il est venu à l’Evangile, et
I nous donne des nouvelles réjouissantes de
l’activité bienfaisante de son Comité.
11 est superflu d’ajouter que tous les
messages de ces frères nombreux furent
couronnés par les applaudissements de
f l’assemblée, toujours heureuse de sentir
combien notre Eglise est entourée d’estime et d’affection jusqu’aux plus lointaines contrées. Nous ne saurions assez
nous féliciter, d’autre part, de la façon
, magistrale, pleine d’à propos, d’heureuse
f promptitude, de distinction et de cordia
lité avec laquelle notre vice-président.
M. le comm. Prochet, répondit à tous ces
discours, recueillant les plus vifs applaudissements de l’assistance, ainsi que M. le
président U. Janni dans ses réponses fort
appréciées à MM. A» Taglialatéla et E.
Filippini. Nous aimons à leur en exprimer, au nom de tous, notre reconnaissance sincère. J. B.
COMMUNICATIONS OFFICIELLES.
A la suite des démissions de leurs Pasteurs titulaires, les paroisses de Massel,
de Prarustin, de Saint-Jean et de Bobi,
sont déclarées vacantes.
L’élection de leurs nouveaux Conducteurs aura lieu à teneur des articles 13,
14 et 25 des Réglements organiques.
Torre Pellîce, le 25 Septembre 1922.
Pour la Table :
B. Léger, modérateur.
DÉLIBÉRATIONS DE LA TABLE.
La Table a délibéré les déplacements
suivants parmi les Pasteurs démissionnaires de leur paroisse ; MM. Paolo Bosio,
de Turin à Rome ; Jean Berthmtti, de
Prarustin à Turin ; Jean Bonnet, de SaintJean à Gênes.
Elle a nommé comme surintendant de
nos Etablissements d’instruction secondaire, M. le pasteur Louis Marauda, chef
du 1° District ; M. le comm. prof. David
Jahier, recteur du Lycée-Gymnase de La
Tour ; M. le prof. Attilio Jalla, directeur
de l’Ecole Normale ; M. le chev. prof. Jean
Maggiore, directeur de l’Ecole Latine du
Pomaret. Elle a procédé ensuite à la nomination d’un professeur suppléant pour
le Gymnase supérieur en la personne
de M.Ue Catherine Muston, feu Adrien.
Sont confirmés dans leur charge de bibliothécaire et vice-bibliothécaire de la
Bibliothèque du Collège, MM. les professeurs Edoardo ÌMigo et Albert Sibille.
Le Conseil d’administration pour le
« Convitto » de La Tour est ainsi constitué : M. le modérateur B. Léger ; MM.
Louis Marauda, surintendant du U District : prof. J. Maggiore, V. Perazzi, prof.
D. Jahier, Charles Decker, Philippe Grill.
— Pour le « Convitto » du Pomaret, M. le
Modérateur, MM. Louis Marauda, pasteur,
prof. J. Maggiore, Jules Tron, pasteur,
M.me Davit, directrice.
La Commission des Publications est ainsi
confirmée : MM. le prof. E. Comba, président : pasteur U. Janni, vice-président ;
prof. Th. Longo, secrétaire ; V. Perazzi,
caissier ; prof. D. Jahier.
La Commission i)0ur les Bourses Rastellini, dont font partie MM. Rastellini, le
Modérateur, les prof. Maggiore et Jahier,
est complétée par l’inclusion de M. le pasteur L. Marauda.
Sont nommés comme représentants de
la Table dans la Commission pour le
Foyer : MM. J. Maggiore et doct. Rocchi.
Le Comité pour la « Casa Italiana delle
Diaconesse » est composé de MM. le Modérateur et V. Perazzi, comme représentants de la Table.
La -Commission pour la nouvelle édition
des « Psaumes et Cantiques » est nommée
dans les personnes de MM. le pasteur Eugène Revel, président ; prof. Adolphe
Tron, pasteur Guido Comba, docteur Daniel Turin, instituteur Héli Long.
Js.'V'XS.
On est prié d'adresser, à partir
d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre,
toute la correspondance pour «L'Écho
des Vallées » à M, le Prof JEAN
COISSON, Torre Pellice.
CHRONIQUE VAUDOISE.
COPENHAGEN. Il nous arrive la nouvelle de Copenhagen que M. le pasteur
Ch. Synge a eu la grande douleur de perdre sa chère compagne qui s’intéressait
vivement, ainsi que lui-même, de l’Eglise
Vaudoise et de son œuvre d’évangélisation. M. Ch. Synge, qui est le directeur
du « Valdensermissionstidende », l'organe
du Comité Vaudois de Copenhagen, a écrit
des livres sur l’histoire vaüdoise et compte
parmi nos meilleurs collecteurs en Danemark.
Au nom |de l’Eglise Vaudoise nous lui
exprimons notre .sympathie chrétienne,
en le recommandant par nos prières au
grand Consolateur. R. Malan.
LA TOUR. Notre frère M. Barthélemy
PeUegrin, président de la Société des
Combattants, a épousé Samedi dernier
M.Ue Anne Vittone. Nos meiUeurs vœux
de bonheur accompagnent ces chers époux.
MARSEILLE. Lundi 4 courant eurent
lieu les obsèques de M.me Marie Guigou
de Jean, née Massoni, âgée de 54 ans.
Malgré T’absence de plusieurs des nôtres actuellement aux Vallées ou à la
campagne, un nombre fort considérable
àe trouvait. Mardi 5 Septembre, à 2 h. 30,
réuni pour témoigner une deuxième fois
sa sympathie aux familles Guigou pour le
départ de M. Barthélemy Guigou, beaufrère de la défunte ci-devant. Il se trouvait presque totalement paralysé sur son
lit de souffrance qu’il a gardé à peu près
un an.
. M. Guigou, que l’on appelait ici papà
Mimi, habitait Marseille depuis bien longtemps et avait su former autour de lui
un cercle d’amis, non seulement de nos
chères Vallées, mais aussi des diverses régions de notre belle Italie et de Marseille,
qui se groupèrent avec nous cette aprèsmidi pour lui rendre un dernier témoignage d’affection.
Puissent la sympathie dont on les a
entourés et les bonnes paroles de consolation qui leur furent adressées, trouver
dans les cœurs des parents doublement
éprouvés un baume réconfortant.
Nous renouvelons aux famjUes en deuil,
ainsi qu’à tous les parents, nos sincères
et fraternelles condoléances.
U. Bouchard.
POMARET. L’inauguration du « Convitto » Vaudois du Pomaret, qui a été construit à la mémoire de nos héros tombés
dans la grande guerre, et pour offrir à
la jeunesse une maison où l’on puisse
chrétiennement lui former le caractère
pour les futures luttes de la vie, aura
lieu le Dimanche 8 Octobre, à' 3 heures de
l’après-midi.
M. le modérateur Léger présidera la
cérémonie et M. le pasteur Bonnet prononcera le discours d’inauguration.
iSAINT-JEAN. Déinission du Pasteur.
La journée de Dimanche a été bien péniJble pour notre paroisse.
Lorsque, au terme de son sermon, notre
cher Pasteur, d’une voix qu’il s’efforçait
en vain de rendre assurée, a lu à son auditoire (probablement parce que l’agitation du moment lui aurait empêché d’improviser ces quelques phrases) la communication de sa démission, due au fait qu’il
doit se rendre dans notre champ d’évangéüsation pour y prendre la direction d’un
District, la plus vive et évidente émotion
s’est emparée des présents, dont bien plus
d’un avait les yeux étincelants de larmes.
C’est qu’on l’aimait bien notre Pasteur,
et même les quelques paroissiens qui n’en
étaient pas bien oonvainem s’en aperçoivent maintenant qu’il est sur le point de
nous quitter...
Dans toute la paroisse on ne fait que
parler, depuis quelques jours, de ce regretté événement qu’on a espéré, jusqu’à
la dernière heure, de pouvoir éviter ; et
ce n’est qu’avec un certain effort de volonté qu’on accepte sans murmurer la délibération de la Vénérable Table qui, pour
satisfaire à des nécessités supérieures de
l’Eglise Vaudoise, n’a pas cru pouvoir
exaucer les vœux qui de tant de côtés
se formulaient silencieusement.
Le départ de notre cher M. Bonnet est
ressenti d’une manière toute spéciale par
notre jeunesse, qui, pendant deux ans, a
souÆert des trop nombreuses occupations
que l’Administration Centrale lui avait
confiées et qui, évidemment bien malgré
lui, l’ont trop souvent retenu loin de nous.
Elle avait tant espéré, cette jeunesse, de
pouvoir désormais profiter d’autant plus
largement de son agréable et bienfaisante
compagnie, ainsi que des enseignements
précieux ciu’il savait si bien et avec tant
d’exquise délicatesse, entremêler d’amicales
causeries et même de jeux.
Maintenant, dans la douloureuse nécessité d'accepter cette regrettable séparation, (ju'il nous soit permis, au moins,
d’assurer à celui qui a toujours été pcAir
nous un admirable frère aîné, notre vive
sympathie et nos meilleurs vœux pour
que, dans son nouveau champ de travail,
il puisse être, avec sa famille, abondamment béni. E. I.^)NG.
UlROiVIQlE POLITIQUE.
Pignerol, affirme plaisamment un grand
journal de Milan, est devenue pour quelques jours la capitale du Royaume. Et
cette boutade s’explique par le fait que
le grand banquet (3.200 commensaux), en
l’honneur de S. E. Facta a réuni, le 24
courant, autour du premier Ministre, à
peu près tous ses collègues, plusieurs soussecrétaires, plus de 200 députés et sénateurs, sans parler des représentants des
grands corps de l’Etat et autres person
nages de premier rang. Une manifestation parlementaire et officielle, donc, fort
significative, à côté des démonstrations si
affectueusement cordiales et reconnaissantes des fidèles électeurs de son « collège ».
Le Roi lui-même et le duc d’Aoste ont
voulu, de quelque façon, prendre part à
ces réjouissances, par l’envoi de très affectueux télégrammes. M. Giolitti s’associe à la manifestation grandiose par une
noble lettre où il dit toute sa haute estime
pour la loyauté et le caractère de M- Facta.
Après les discours, vivement applaudis,
des Syndics de Pignerol, Rome et Turin,
de Paolo BoseUi, dü ministre Alessio au
nom des collègues du Cabinet, M. Facta
prend à son tour la parole. La première
partie de son allocution est particulièrement adresseé aux fidèles amis et électeurs
et toute pénétrée d’affection et de reconnaissance ; quant au contenu politique du
« discours » proprement dit, tout en ne
s’écartant guère des généralités, il tien^; à
établir deux points capitaux de sa politique : la nécessité de ressouder les ordonnances et les pouvoirs de l’Etat, moyennant le concours de l’opinion publique et
celui des partis politiques dont les programmes doivent être révisés ; la continuité de notre politique étrangère inspirée au respect de la volonté nationale.
M. Facta est reparti de Pignerol, ainsi
que ses collègues du Cabinet. Je suppose
qu’ils sont tous rentrés à Rome', qu’ils ont
repris leur tâche et qu’ils vont travailler
ferme ainsi que la situation, intérieure
et extérieure, l’exige.
A Smyrne, après l’incendie et l’occupa- ,
tion de la ville par les Turcs, la situation
a encore empiré. Le pillage a naturellement suivi l’incendie, là où il restait quelque chose à piller ; enfin, ainsi qu’on devait s’y attendre, ces hordes fanatisées se
jetèrent sur les chrétiens — Arméniens
et Grecs — qui n’avaient pas réussi à
prendre la fuite et en massacrèrent quelques milliers. La France, l’Italie et l’Angleterre ont fait de leur mieux pour protéger leurs ressortissants et en embarquer le plus grand nombre possible. Et
tandis que les Puissances discutaient au
sujet des moyens les plus efficaces pour
arrêter le conflit et calmer les ardeurs
belliqueuse des Turcs, Kemal Pacha se
préparait tout simplement à marcher sur
Constantinople. Et il l’aurait occupée par
les armes si les Alliés, réunis à Paris,
n’avaient pris la suprême décision d’atir
nvder le Traité de Sèvres, c’est-à-dire de
réadmettre la Turquie en Europe, d’évacuer Constantinople, de leur rendre la
Thrace et Andrinople, à la condition que
les Détroits passent sous le contrôle de la
Société des Nations dont la Turquie ferait
partie. Les Alliés demandent en retour
que le Gouvernement d’Angora n’envoie
pas d’armée dans la zone neutre avant la
conclusion de la paix. Quel triomphe pour
les Turcs et quelle dégringolade pour les.
Alliés, notamment pour l’Angleterre ! En
attendant la réponse de Kemal à des propositions si avantageuses pour la Turquie,
l’Angleterre intensifie les mesures militaires afin d’éviter des surprises désagréables.
Voici qui nous fera envisager avec un
peu moins d’effroi notre situation financière. A côté de notre déficit de 5 milliards pour l’année courante, la France en
accuse un de 14 milliards, pour la même
période. Malgré ses plus grandes ressources, ses finances sont donc presque aussi
malades que les nôtres ; voilà qui explique
pourquoi la France hâte de tous ses vœux
et par tous les moyens une solution favorable du problème des réparations.
j. c.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
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in età di anni 61.
Ne danno il doloroso annunzio la figlia
Qiorgetta col marito Guido Comba,
pastore valdese, ed i parenti tutti.
TorrePellice, 26 Settembre 1922.
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Massello - Pastore: Pietro Chauvie.
Ferrerò - Pastore: Enrico Tron, S.
Pinerolo - Pastore: Luigi Marauda.
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Framollo - Pastore: Em. Tron.
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Rodoretto - Pastore: Alberto Fuhrmann.
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Torre Pellice - Pa.store: Davide Bosio.
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Aosta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Bari - Chiesa: Corso Viti. Em., 164.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
' De Caro, 17.
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Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
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Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15 - Pastore: Luigi Micol, ivi.
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Coazze - Pastore: R. Buràttiui.
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Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
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Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa; 5', Corso Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Robuttì.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore:
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Emilio Corsani, 1 Via Stradivari.
Napoli - Chiesa; 25,Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa; Via Mcicqueda, 36 ■ Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa; Via Derna, 15 - Pastore: G,
D. Bufia - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore; Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
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Piazza Cavour - Pastore: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre - Si^. V’irgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore;
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
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Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132 - Sig.
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Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori : Alberto Prochet e Paolo Bosio,
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Trieste - Chiesa; ViaS.M.Maggiore - Pastore.Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcola..
Venezia - Chiesa ; Palazzo Cavagnis {Santa
Maria Formosa)-Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pas^re: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Past. Bartolomeo Léger, Moderatore
Sig. Past. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia:Firenze, 51 - Via Serragli - Prof. G. Lussi, G. Ros agno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni : Torre Pellice, Vice
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice Preside: Prof. G. Maggiore.
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellics
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Pom.a.t&ito • D%rettore : Prof
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Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore.
Past. F. Grill.
Convitto Femminile : Torre Pellice - Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
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N. Arnoulei.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Past.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovanni
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Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
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