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Soixante-sixième année - Anno VHP
21 Février 1930
N» 6
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
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w Le Numéro: S5 centimes
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent v<w pensées (Phil. IV, 8).
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POÜB LA VIE INTÉRIEURE
LA GRANDE JOIE.
La source : Jésus. Il nous a ouvert le
trésor de toutes les bénédictions, il est la
lumière et la paix des nations. Abraham
vit son jour par la foi, et il en tressaillit
de joie. A l’adcompliEsement des temps,
l'ange dit à l'humanité : « Je vous anncftiice
une .bonne nouvelle d’une grande joie qui
sera pour tout le peuple ». La cause même
de cette joie fait le sujet des chgnts' de
louange de l’armée céleste : « Gloire à Dieu
au plus haut des cieux ! ».
La cause : en Jésus le. Sauveur nous a
été donné. Ainsi le fardeau accablant de
notre misère, c'ause d’une profonde tristesse, est ôté ; et l’âme, libre, remontant
du fond de l’abîme où l’avait entraînée ce
poids immense, ne peut que tressaillir de
joie. « Oh ! qu’heureux est l’homme dont la
transgression est pardoninée et dont le péché^ œt couvert ! ». Ainsi commence le
chant d’ahégresse du pécheur sauvé ; et
comment se termine-tdl ? « Réjouissez-vous
en l’Eternel, chantez de joie. L’Eternel
m’a oint pour guérir ceux qui ont le coeur
brisé, pour publier aux captifs la liberté ».
La joie du malfaiteur condamné, qui voit
s’ouvrir son cachot et entend proclamer sa
grâce, n’est qu’une faible image de celle
qu’épmuve le pécheur qui, aprœ s’être réfugié en Christ, se trouve mon seulement
absous, pardonné, mais encore élevé à l’incomparable dignité d’enfant de Dieu.
Nous plaçons souvent si mal notre amour
qu’il devient une source d'amertume. Que
l’objet de cet amour Soit Jésus-Christ, le
Sauveur, et cela suffit pour remplir une
âme de délices.
D’abord, c’est un sujet de joie d’avoir
appris à aimer un Etre si digne d’amour,
indépendamment du bonheur qu’ü communique. Mais ensuite l’amour pour Jésus est
une source de joie, parce qu’il nous donne
l’assurance de l’amour de Jésus envers
nous. Non que notre amour mérite le sien,
mais quiconque aime Jésus a la preuve
qp’il nous a aimés le premier ; et quel plus
profond sujet de joie peut-ü y avoir pour
une âme que de pouvoir se dire ; «"Jésus
m’aime ; là où je suis, il s’y trouve ».
Uue telle joie peut en vérité être qualifiée d’ineiîable et glorieuse. Ineffable ; sa
source profonde est dans l’âme, son objet
c’est Dieu. Qu’y a-t-il de plus inexprimable ? Par la même raison, c’est une joie
glorieuse, ou, mieux encore, une joie « glorifiée » parce qu’elle a sa source et sa foi
dans le ciel, séjour de la gloire.
Si seulement les hommes voulaient se
libérer du préjugé insensé qui représente
la vie chrétienne comme remplie d’une
sombre et amère tristesse ! Il est vrai qu’ü
faut de la modération, même dans les jouissances permises ; il est vrai encore que la
piété est incompatible avec tous les plaisirs que souille le péché ; mais est-ce donc
là une privation si douloureuse à sùbir?
Oui, si l’Evangüe n’offre rien à sa place ;
mais il ffiête à l’âme quelques joui^ances
indignes d’elle que pour l’inonder d’une
joie ineffable et pure. Il y a un grand bonheur dans le mépris même des jouissances
indignes d’ocouper l’âme de l’enfant de
Dieu. «Qu’Il est doux, disait Saint-Augustin, de pouvoir se passer de telles
douceurs! ».
Les pdnes et les afflictions inévitables
ne peuvent pas détruire la joie du chrétien; il y a des douceurs dans les priva
tions mêmes ; les plus intimes douleurs ne
sont pas incompatibles avec la joie. 11 y a
de secrètes délices dans les larmes de la
repentance, un baume qui adoucit les
plaies de l’âme et la restaure. Jésus l’a
promis : Votre tristesse sera changée en
joie.
Il faut le dire : le monde ne croit pas a
la joie du chrétien, parce qu’il voit trop
de disciples de Christ si peu heureux et
sereins. N’oublions pas que la joie doit
être pour tous. Que le monde qui nous entoure et qui rejette Dieu que nous adorons;
mais un jour nouveau, le jour de la visitation, peut luire sur lui. Que faut-il entendre par là ? Il s’agit du temps où la
Bonne Nouvelle sera comprise et acceptée
par tous les hommes. Ce moment fixé par
Dieu arrivera. En attendait, que les chrétiens se montrent «toujours joyeux».
Frappés de l’harmonie qui existe entre
leur doctrine et leur vie, voyant resplendir
en eux la lumiière de la joie, les hommes
qui ne la connaissent pas encore, se sen
tiront poussés à en goûter, et ils ne tarderont pas à la préférer aux plaisirs que
le monde leur offre. Quelle puissance ne
doit-il pas avoir ce motif sur la conduite
des chrétiens !
Vous qui possédez ce trésor, qui est
«paix et joie», bénissez Dieu de ce qu’il
vous l’a donné ; savourez votre bonheur.
Mais je ne puis m’empêcher de penser
à tant de frères et de sœurs qui ne savent
pas ce que c’est que «se réjouir dans le
Seigneur ». Que de Noëls qui ne donnent
rien, qui nie laissent rien après eux !
Qui est-ce qui ouvre les cœurs à la joie ?
I Que les bergers répondent : « Allons, di,sent-ils, à Béthléhem, et voyons ! ». Tout
iÈst là : aller à Jésus, le voir, Saisir sa pensée, vivre de sa vie, croire en Lui.
^ L’homme qui a ainsi connu le Christ
.peut chanter de tout son cœur :
Je la connais cette joie excellente
Que ton Esprit, Jésus, met dam un cœur.
Je suis heureux, oui, mon âme est contente
Tuisqüe je sais qu’en toi j’ai mon Sauveur.
j. t.
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^ iSg.
Les grandes entreprises du Christianisme.
Notre époque est caractérisée par les
grandes entreprises et.te exploits les plus
merveilleux : jamais l’ordre donné par ‘
Dieu à l’homme de dominer sur la terre
n’a été miexrx accompli.
Devant ces entreprises et ces exploits
le monde S’extasie et l’on a recours aux
paroles te plus élogjeus'es et les plus
ronflantes, exprimant une admir'ation sans
bornes. Le public n’ignore pas les noms
des héros moderines, y compris ceux des
boxeurs et pareilles gens ! Les entreprises
du Christianisme somt-eUes connues aussi ?
A-t-on de l’admiration pour elles ?
Le Christianisme n’est pas étranger à
l’esprit d’aventure; il a connu et connaît
l’héroïsme, le courage, le dévouement, la
force de l’idéal.
Je voudrais donc présenter aux lecteurs,
d'une manière très simple, les grandes entreprises du Christianisme, dans le but
d’attirer leur attention sur des faits que
le monde semble oublier et qui sont cependant de la plus haute importance.
Nous commençons par jeter un regard
au passé en étudiant
LE CHRISTIANISME
ET SON HÉRITAGE.
L’antiquité jouit d’une vénération particulière et on fouille toujours la croûte
terrestre pour découvrir quelques vestiges de civilisations qui ne sont plus. De
nos jours on ne recule devant aucun sacrifice, dans le but de faire revivre le passé :
te tombes des Pharaons, te inscriptions
aériennes et babyloniennes, les navires
rom'ains du lac de Némi, te tombeaux
étrusques, sont l’objet de travaux, de recherches et d’étude. Il fut un temps où
l’on détruisait ces vestiges, aujourd’hui on
les apprécie et on veut te sauver, coûte
que coûte.
Le Christianisme a reçu du passé un
héritage et sa première grande entreprise
c’est de le conserver, de le défendre.
Est-il nécessaire de parler de la valeur
infinie de cet héritage? Je ne le i>ense
pas, vu que c’est à des chrétiens qu’on
s’adresse, mais un grand nombre d’en
«ère eux ignorent les efforts qu’il faut faire
pour le conserver. t '
Cette antiquité quoique vivante, éternelle, est continuellement exposée aux ca. prices du temps, et les ennemis qui voudraient l’enfouir profondément dans la
terre ne manqfuent pas.
Le Christianisme doit donc combattre
pour son existence et défendre un bien
suprême que les hommes' devraient pleurer le jour qu’il disparaîtrait de la terre.
Les martyrs et te confesseurs de la foi
nous ont donné un exemple et les chrétiens de fait continuent la lutte pour préserver au monde l’instrument du salut. II
ne faut pas croire que cette lutte soit aisée, car les ennemis sont sans cesse à l’œuvre. Et les plus à redouter ne sont pas te
plus acharnés qui viennent attaquer ouvertement : ce sont les adversaires cachés
qui sont le plus à craindre, ceux qui parfois, si cela leur convient, posent même
en amis. Il y a à cet égard une parole
de Savonarola qu’il est bon de méditer :
« Le diable qui est ennemi de Jésus-Christ
et de l’églte, voyant un si (beau temple,
fut rempli d’envie. Il essaya d’abord ouvertement... de détruire l’église de JésusChrist, mais an vain. Que fit-il alors ? Il
dit en soi-même : Il faut avoir recours à
d’autres moyens. Et il vint la nuit avec
un grand nombre des siens. C’est la nuit
des tièdes et des faux frères».
Le Christianisme se trouve continuellement aux prises avec l’indifférence, avec
l’athéïsme, avec maintes formes de dégénérations qui, tout en conservant une apparence chrétienne, sont presque la négation de la pensée et de l’enseignement de
Jésus.
Et malgré cela il tient ses positions.
Dans toutes te armées il y a des déserteurs, mais leur défaillance ne compromet
pas sérieusement la lutte. Dans l’armée
chrétienne il y a aussi de nombreux déserteurs, maïs ils se perdent eux sans que
la cause se perde, grâce aux braves qui
se dévouemt et prennent leur place.
En étudiant Thistoire de l’église chrétienne, on ne peut faire à moins de sentir une émotion profonde à la vue des hé
ros de la foi qui ont sauvé l’héritage dont
nous jouissons aujourd’hui.
La lutte pour la conservation de ce patrimoine sacré a Commencé au tout commencement de l’ère chrétienne et dure encore ; les circonstances et les ennemis varient, mais la lutte reste et sera nécessaire aussi longtemps que le mal voudra
supplanter le bien.
II serait trop long d’énumérer les batailles engagées et vaincues par le Christianisme par le passé. Aujourd’hui il est
tout particulièrememt occupé à sauver la
Bible, le jour du Seigneur, le culte. On
■ sait de combien d’attaques l’Ecriture
Sainte a été l’objet, mais te fidèles qui
ont fait la douce expérience de sa vérité
tiennent bon et la défendent la transmettant à d’autres pour qu’ils s’en nourrissent et en vivent. Quel chrétien digne de
ce nom voudrait se rendre coupable de la
perte de la Parole de Dieu ?
De même on tient à sauver le jour du
Seigneur, souvenir de sa glorieuse r&urrection, repos du corps et de l’âme que
beaucoup de chrétiens aveugles tendent à
séculariser. On ignore généralement te démarches faites auprès des pouvoirs législatifs pour conserver le caractère sacré du
dimanche sans compter l’influence morale
d’une éducation vraiment chrétienne.
Une partie des chrétiens ne fréquentent pas le culte et cependant que serait-il
du Christianisme, si on y renonçait ? Il
ne faut pas s’étonner si, malgré le nombre restreint de ceux qui y participen't,
les âmes. clairvoyantes continuent à en
faire un idéal auquel on ne doit absolument
pas renoncer.
Nous ne mentionnons que quelques institutions de l’héritage chrétien que l’on
défend avec ténacité, avec amour, mais elles sont suffisantes pour nous faire penser que c’est une noble et grande lutte,
une ontreprise silencieuse et cepenêtent
solenuelle.
Ceux qui ne savent qu’apprécier te exploits d’ordre matériel vont rire : patience ! L’entreprise chrétienne dure depuis deux mille ans environ, c’est un titre
de gloire qui nous console et nous rend
reconnaissants envers ceux qui nous y
font participer, La grande lutte souvent
ignorée, méconnue, n’a pas été vaine : par
elle le Christianisme continue à vivre et
à faire vivre. L. M.
(4 suivre).
nnnnnanpannnaggannannâ
(*)
Dans n’importe quelle profession, il est
des circonstances où celui qui l’exerce a,
d’une façon toute spéciale, le sentiment
de commettre, je veux dire d’accomplir
une bonne actûm. C’est ce qui arrive au
journaliste lorsqu’il se sent iK>ussé de faire
connaître aü public un ouvrage récemment paru ; entendons-no'us ; un de ces
ouvrages récemment parus qui valent la
peine, qui méritent d’être connus, d’être
utilisés par tout le monde.
Tel est bien le volume qui vient de paraître et auquel son auteur, M. le prof.
Paul Doumergue, de Paris, a donné un
titre si simple (xm des plus simples) et si
grand (un des plus grands): «Semr».
C’est un mot d’ordre et c’é&t un pro
(*) « Servir », pour une chrétienté nouvelle,
par P. Doumergue. Bergei>lÆivrault, éditeur.
Naucy, France. 320 pages. Prix : 12 frs.
2
• I; •
gramme. Cette parole est bien, familière à
tous ceux qui tâchent, qui s’efforcent —
malgré bien des égarements et bien dœ
faiblesses — non pas seulement de croire
et d’espérer, mais aussi, mais surtout, d’aimer, c’est-à-dire à’agir, c’est-à-dire de
servir.
Dans les milieux particulièrement actifs
du protestantisme qui est en train de se
renouveler (Eglises, Unions de jeunesse,
Sociétés d’'action et de service social. Groupes de recherche et d’étude) la devise et
le programme avaient été déjà mis à l’ordre du jour par un autre ouvrage qui a
certainement exercé sur notre génération
une influence féconde et .bénie : Servir, de
H. Fosdick. Mais il s’agissait là surtout
d’un travail en profondeur, de la méditation sur les princapas, de la recherche des
sources ; et, on même temps, le livre du
vaülant éducateur américain, prenait ses
lecteurs dans une belle envolée et leur procurait le merveilleux privilège de planer
très haut.
L’ouvrage du distingué pionnier parisien est moins «scientifique», mais peutêtre plus an rapport direct avec les faits
de la vie réelle. Le Servir de P. Doumergue est plus qu’un livre. C’est un acte. A
la rigueur, un livre se résume. Je d’S : à
la rigueur, car peut-être ne le résume-t-on
qu’en le vidant de sa substance et en le
réduisant à l’état de squelette. Mais un^
acte ne se résume pas ; on le voit, on
s’étonne, on s’effraie ou on se réjouit ;
mais qui prétendra le décomposer en ses
mouvements successifs ? Je rougirais de
n’apporter ici qu’une table des matières.
Les lecteurs la trouveront où il faut, à
la dernière page du volume. Bien plutôt
attendent-ils de moi, je pense, une
impression.
Servir, pour M. P. Doumergue, c’est là
tout l’Evangile. Ou, plus exactement,
l’édifice chrétien tout entier aboutit à ce
couronnement, à cette clef de voûte qui,
le couronnant, le soutient. Et ainsi se dégage la notion d’un Christianisme nouveau : actualité -qui rejoint — par delà les
déformations que 19 siècles ont fait subir
à l’Evangile — la pensée même de Jésus.
Ni la spiritualité, ni l’Eglise, ni le dogme,
n’auront à souffrir de cette attitude. Elle
ne peut que leur aipporter des enrichissements jusqu’ici ignorés.
« Pour orchestrer ce thème, M. P. Doumergue était bien l’homme qu’il fallait,
dit Charles Dombre dans La Quinzaine
Protestante. N’oublions pas qu’il fut, enFrance, le promoteur des Volontaires du
Service Social et que la Maison de Foi et
Vie, d’où il a daté sa préface, est la dernière conquête d’un bon combat mené depuis 30 ans. De l’abondance du cœur, la
bouche parle. Est-iil étonnant que, sous la
plume, un jour, naisse ce mot : servir,
quand déjà, et depuis ai longtemps, ce
mot a inspiré la vie ? ».
« « «
Tout ceci est bien, et même très bien.
N’empêche, que je comprends fort bien
les questions suivantes que se pœe un autre homme d’action, mon ami Elie Gonnelle, en parlant de ce livre dans Y AvantGarde :
« Faut-il ramener tous les ordres de
grandeur à un seul ; servir ? Toutes les
idées-forces à une seule : servir ? Toute
la loi morale, tous les prophètes et tout
l’Evangile à ce sommaire des sommaires :
servir ?
« Et n’est-il pas naturel de se demander s’il n’y a pas lieu à une longue et
nécessaire préparation au service qui est
essentiellement travail sur soi : acquisition
désintéressée, initiation personinelle à la
vie par le recueillement, par la prière
pour obtenir grâce, pardon, nettoyage de
soi, secours... toutes choses qui se rapportent au moi, avant que ce pauvre moi
puisse servir?
« Il faut « être » avant d’agir ; « se »
faire avant de faire !
« Il faut recevoir pour donner ! Recevoir la grâce pour la communiquer, le pardon pour pardonner, les dons spirituels
pour les employer dans les divers services.
Vinet disait déjà ; Pour se donner, il faut
s’appartenir ».
Je crois pourtant que M. P. Doumergue
saurait très bien raccorder ces remarques
de Gounelle avec''sa propre thèse. Et je
ne doute pas qu’au fond ces deux vaillants
serviteurs du Père ne se sentent en fraternelle communion d’âme, comme je me
sens moi-même avec eux. Servir est un livre plein de bon sens, riche d’expérience
,, vécue, .aussi pratique qu’édifiante, abondante en paraboles saisissantes de vérité,
d’actualité et de justesse, parfois d’humour.
Et puis, c’est écrit avec verve, avec élan,
sans crainte de bousculer les vieux programmes, sans peur des rénovations nécessaires et des innovations qui s’imposent
quand elles sont commandées par l’idéeforce à laquelle l’auteur ramène tout
l’Evangile. Ça nous change des sempiternelles frayeurs par lesquelles se caractérise souvent l’actuelle mentalité religieuse...
Jean H. Meîli-e.
•O* O’O O •O O-O O O O O O O •0"0* O-O’ O* O O-“O’O*
FOI TRIOMPHANTE.
PERPÉTUE.
Cette noble chrétienne subit le martyre
à" Carthage sous le règne de l’empereur
Sévère. Toute sa famiUe, à l’exception de
son père, était chrétienne. On ignore à
quede croyance se rattachait son éporix,
qui ne parut point aux interrogatoires.
Les détails, de cette procédure nous
font connaître combien était vive à cette
époque la foi qui animait le petit nombre
des vraies chrétiennes.
Perpétue, jeune femme de vingt-deux
ans, avait été arrêtée en même temps que
Félicite, son amie. Mère d’un enfant
qu’elle portait sur son sein, eUe avait à
lutter à la fois contre la délicatesse de
son sexe, son amour maternel et les sentiments de la nature, qui frémit à la pensée de là mort. La mère de Perpétue était
chrétienne ; mais son père persistait à
rester attaché 'aux. pratiques du paganisme. La tendre affection qu’il avait pour
sa fiïïe lui faisant redouter une condamnation qui l’exposerait lui-même au mé-,
pris, il se rendit à sa prison et lui conseilla de renoncer à sa foi. Perpétue lui
montra un vase qui était près d’eUe et lui
dit :
— Puis-je désigner ce vase autrement
que par son nom ?
— Non, sans doute — répondit celui-ci.
— Je ne puis donc vous dire qu’une
chœe : je suis chrétienne !
Peu de jours après, quelques prisonniers reçurent le baptême. Les diacres
IMUvaient, à prix d’argent, obtenir des
inspecteurs des prisons la permission de
se rendre auprès des détenus, pour s’acquitter des devoirs de leur ministère;
mais la surveillance exercée sur les prisonniers étant devenue moins rigoureu^,
cette précaution fut inutile. Perpétue dit
alors à son père : « L’Esprit-Saint m a
parlé pendant le baptême ; ce qu’il m a
dit, c’est de demander à Dieu la patience».
Quand les prisonniers eurent été conduits
au cachot, elle s’écria; «L’épaisseur des
ténèbres me glace d’effroi : oh ! quelle affreuse journée ! La chaleur suffocante, le
grand nombre de prisonniers, les traitements barbares des ^dats, le souvenir de
mon enfant, les alarmes qu’il m’inspire,
que de tourments à la fois ! ».
Les diacres qui donnèrent la communion
aux prisonniers chrétiens, obtinrent, pour
une somme d’argent, qu’ils fussent séparés des autres prévenus. Perpétue prit
alors son enfant dans ses bras, épancha
sur lui ses caresses maternelles, le recommanda à l’amour de sa mère, consola ses
parents en pleurs et se sentit un peu soulagée : « Quand j’eus mon enfant dans les
bras, dit-elle, la prison devint un palais
pour moi ».
Son père fut informé que les prisonniers
chrétiens subiraient un interrogatoire. Il
se rendit à la hâte près de sa file et lui
dit ; « Ma fille ! aie pitié de mes cheveux
blancs ! Aie pitié d’un père qui est encore
digne de porter ce nom! Si je t’ai élevée jusqu’à la fleur de ton âge, si je t’ai
préférée à tous tes frères, ne m’expose
pas au mépris des hommœ ! Vois ta mère,
vois ta tante, vois ton jeune enfant... ! Si
tu meurs, comment te survivra-t-il ?... Re-W
nonce aux sentiments élevés qui t’entraînent, pour ne pas nous précipiter dans
fabîme ; car, si tu es condamnée à mourir, aucun de nous désormais n’osera parler librement »,
Et tout en donnant un libre cours à sa
douleur paternelle, il se jetait aux pieds
de sa fille, il baisait ses mains, il l’arrcsait
de ses pleurs, en la nommant la couronne
et la joie de sa vieillesse.
« Les cheveux blancs de mon père me
brisent le cœur ! diit Perpétue, et je vois
avec douleur que, de toute ma famille, lui
seul ne se réjouit pas de mes souffrances ». Elle ajouta : « Lorsque je paraîtrait
devant les juges, la volonté de Dieu s’accomplira : l’existence ne nous appartient
pas ; notre vie est entre les mains du
Seigneur ! ».
L’heure du jugement était arrivée.
L’infortuné vieillard espérait encore sauver
sa fille : il vcrüut tenter un dernier effort pour ébranler sa persévérance.
« Aie pitié des cheveux blancs de ton
père, dit le gouverneur romain à la jeune
chrétienne : laisse-toi fléchir par ton jeune
enfant ; offre un sacrifice pour la prospérité de l’Empereur!...
— Je ne le ferai point.
— Es-tu chrétienne ?
— Je suis chrétienne ! ».
Dès ce moment son sort fut décidé. On
l’entendit s’écrier : « La douleur de mon
vieux père me déchire l’âme, comme si
j’éprouvais, moi-même le malheur qui va
le frapper ».
Lœ chrétiens furent condamnés à être
jetés aux bêtes ; leur martyre devait solenniiser l’anniversaire du jour où le jeune
Géta avait pris le titre de César. Ils retournèrent avec joie en prison ; mais Perpétue ne put comprimer plus longtemps
les émotions de sa tendresse maternelle.
Elle supplia son père de lui envoyer son
jeune fils pour l’allaiter une dernière fois :
il ne voulut point y consentir. Rentrée en
prison, eUe chancela sous le poids de la
douleur. Le geôlier lui dit alors :
« Toi qui succombes à tes angoisses, que
deviendraS-tu quand tu seras jetée aux
bêtes féroces ? Tu bravais le supplice, en
refusant de sacrifier à l’Empereur !... ».
Elle répondit : « Je souffre maintenant,
mais bientôt un autre souffrira pour moi,
parce que je souffre pour lui ».
Suivant un usage des Carthaginois, qui
sacrifiaient à Baal des victimes humaines,
les esclaves réservés aux combats du cirque étaient revêtus d’habits pontificaux. On voulut donner aux martyrs le costume
des prêtres de Saturne, aux femmes celui
des prêtresses de Cérès. ‘Les chrétiens refusèrent de se soumettre à ce travestissement. « Nous sommes ici volontairement,
dirent-ils, pour garder notre liberté ; nous
sacrifions notre vie pour ne pas faire ce
qu’on exige de nous». Les'païens n’insistèrent pas : ils reconnurent la justice de
cette réclamation.
Avant d’être déchirés par les bêtes féroces, les martyrs se donnèrent le baiser de
fraternité chrétienne.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
CHRONIQUE VAUDOISE.
BARGA. Nous y avons un groupe de 26
membres d’église, et un grand nombre de
jeunes garçons. Ces membres n’habitent
pas dans chef-lieu, exception faite de
M.me Diversi, qui maintenant dirige l’Asile
des Vieillards à Florence, qui mit sa maison à notre disposition pour y tenir les
cultes. La plupart des fidèles sont des montagnards qui doivent faire cinq heures de
marche, aller et retour, pour assister aux
Services. Leurs grands parents se sont convertis en Ecosse, la foi s’est transmise de
père en fils, maintenue vivante surtout par
le culte de famiUe qui se tient régulièrement dans tous les foyers. Quand un -fils
fonde un nouveau foyer, tout de suite il
se procure les livres nécessaires pour le
culte. Ce sont des gens pauvres, métayers
dans la haute montagne — un seul est petit propriétaire — se nourrissent surtout
de farine de châtaignes, mangent du pain
seulement dans les jours des grands travaux agricoles, la polenta les jours de fêtes.
Cependant, ces frères donnent régulièrement leur contribution, achètent les livres
évangéliques, trois d’entre eux reçoivent
La Lûce qu’ils passent aux autres. Ils ont
même voulu ' faire un petit don à ce '
Journal.
FLORENCE. Depuis notre chronique du
mois de novembre, l’œuvre d’évangélisation
à Florence a continué sous le regard de
Dieu. Le culte principal a été tenu r^ulièrement dans toutes les églises, en particulier dans nos deux églises vaudoises. Le
culte du soir a lieu alternativement chaque
deux mois dans nos deux locaux ; le pasteur
Meynier a donné une série de discours sur
les grands prophètes d’Israël, et M. Sommani sur le livre de Job. Et les quatre pasteurs émérites sont prêts à leur prêter
main forte.
Des arbres de Noël ont été allumés partout à la joie des enfants des écoles du dimanche et autres institutions évangéliques.
Les réunions de prière en commun, la
première semaine de l’année, ont eu lieu
chaque soir dans l’üne ou dans l’autre
des six églises de langue italienne, prèsi-,
dées à tour de rôle par les différents pasteurs, et ont été partout bien suivies.
— Les deux Sociétés pour la jeunesse
ont aussi continué leur travail avec un
zèle toujours renouvelé ; à côté des travaux pour les membres seulement, je
mentionnerai différentes conférences qui
ont été données, dans l’espoir de ne
pas en oublier trop. Au Cercle Vau-,
dois (G. G. V.), c’est d’abord un concert
qui, nous dit-on, malgré le mauvais temps,
a parfaitement réussi. Ensuite les conférences : deux par le docteur H. Meynier
sur YHistoire de l’Eglise dans les premiers
siècles : deux par le pasteur E, Spini sur
Il huon senso nella religione, nelVam-ore e
nella vita et sur Giordano Bruno il Nomade;
une par M.lle Marguerite Meynier sur Lorenzo Valle et le Protestantisme ; une par
le doicteur G. Corradini sur Victor Hugo et
le Protestantisme ; une par le docteur E,
T. Gay sur L’arte medica in Israele, et une
par M. Mcchi : Impressioni sull’Egitto.
Voilà bien du travail pour un trimestre !
Et la Société Chrétienne des Jeunes Genis
ne s’est pas non plus épargnée. C'est
d’abord la visite du président du Comité
National, prof. Falchi, qui a eu un entretien avec les deux Associations: A. C. D. G,
et G. G. V. — Ce sont ensuite les conférences ; deux par M. E. Spini sur II martirio di un fraticello, Michele da Calci, et sur
Fra Cherubino e tre {anzi sei) sue regole
matrimoniali ; Lecture et explication du
drame de Guido Manacorda sur Paolo di
Tarso, par Italico da Padova ; une conférence du chev. Atteo del Sere £“110 Impressioni sulla TripoVtania e Vagricoltura in
quelle regioni; une par le docteur N. de
Pertis sur la Mìsbìoìi medicale en Erythrée;
une sur Le problème du mal, par le journal'ste prof. Adriano Tilgher ; deux représentations, dont la dernière L’acqua 1 lieta
de Augusto Novelli.
A mentionner aussi l’organisation, dans
le sein de l’A. C. D. G., d’une Section de
la Pra del Torno qui a commencé son activité par une conférence sur la Mission de
Paris, par rinstdtuteur M. Angelo Favellini. De même que la conférence sur La
Bible en Espagne, tenue' par M. le dccteur
Rainey, secrétaire de la Société Biblique
Britannique et Etrangère. phg.
â
LA TOUR. Le chroniqueur qui, il y a
un an, donnait, dans Y Echo, le compte- ?
rendu de la « fête vaudoise », trouvait
qu’elle était, à son avis, la mieux réussie
depuis plusieurs années. Nous avons l'impressioE, partagée par bien d’autres personnes, que le 17 février, que nous venons
de célébrer, a eu tout autant de succès.
1° iJimânehe, 16 courant : culte du souvenir et d’actions de grâce. Texte : « Je
lève mes yeux sur les montagnes », où
nous devons chercher l’dme vaudoise des
temps où l’église était sous la croix ; elle
a une voix qui nous signale nos devoirs
actuels, un idéal qui élève nos aspirations,
elle nous rappelle à quelle école se forme
une âme qui veut être chrétienne et authentiquement vaudoise.
Public nombreux, dans lequel on remarquait un bon nombre de coiffes que nous
voudrions voir, toujours nombreuses, aussi
aux cultes ordinaires.
2" Lundi, 17, à 10 heures, le temple ouvrait ses portes pour y laisser entrer les
enfants de nos écoles qui, accompagnés de
le\;rs maîtres et maîtresLses, 'arrivaient en
cortège, drapeaux au vent, de Sainte-Marguerite. Le public avait déjà occupé les
gaUeries latérales et occupa, aussitôt les
enfants installés dans les bancs qui leur
avaient été réservés, les places encore
disponibles.
Après une courte allocution du Pasteur,
en rapport avec la circonstance et une
prière, ce furent les enfants qui entretinrent le public durant près d’une heure.
Toutes les classes ont eu leur part dans
le programme, qui fut de cette manière
riche et varié : poésies et chamts patriotiques et religieux, préparés avec soin par
les régents et les maîtresses. Tous les en
1
1
1
2
11
3
i.-Î!.»'»'
t _^nts se sont fait applauidir, soit aux réci^ iàtions, soit aux chants, exécutés sous la
JSrection de M. Alex. Rivoir. Les orphelinés et un groupe d’étudiants du Collège
,aïit bien voulu — et nous les en remercions
..,r- ajouter deux numéros au programme
de la fête, deux beaux chœurs.
'Les enfants reçurent, comme d’habi^¡ude, la brochure du 17 février, et quel;ï (ïues gâteries.
3“ A midi, un autre public pénétrait,
par petits groupes, dans le Convitto, où,
grâce à Faimable autorisation de M. le Modérateur et à la bienveillante disposition
dès directeurs M.me et M. Forneron, eut
lieu l’agape fraternelle qui réunit plus de
"^ 200 personnes — parmi lesquelles on remarquait un bon nombre de dames — qui
représentaient tous les quartiers de la pafoissiî, et les divers éléments dont se compose notre famille, paroissiale. Et ce furent trois heures passées dans la plus
, f franche cordialité, la plus gaie conversatiion, et où ne manquait pas la note
ef bruyante de la nombreuse jeunesse, ce qui
était tout autre que déplaisant.
Quelques discours que nous renonçons
^ résumer : du Pasteur, du commissaire de
La Tour M. le comm. Marongiu, de M. le
■sénateur Giordano, qui était accompagné
•de M.lle Giordano : ils avaient assisté aux
11, deux commémorations faites le dimanche
^ et le lundi ; du vénéré pasteur M. C. A.
I • Tron ; de M. le comm. Jahier, qui apporta
les salutations de M. le Modérateur et lut
1- une lettre que S. E. Facta avait envoyé
.au Modérateur, où il dit tout l’attache- ment qu’il avait toujours eu et continue
d’avoir pour le peuple vaudois, à la fête
- 'duquel il s’associe de tout son cœur ; de
; M. le prof. Jean Jalla et de M. le docteur
Paltrinieri. La Chorale a chanté deux
<‘hceurs vaudois fort goûtés.
4“ A 20 h. 30, à l’Aula Magna, les Unionistes ont donné la soirée traditionnelle du
17 février. Malgré la neige, la salle était
, comble, d’un monde jeune surtout, qui
■s’est .bien amusé et a dit aux acteurs
et actrices ses remerciements par de
bruyants et fréquents applaudiissemenits.
Ne pas oublier la Chorale, à laquelle l’on
■'y doit la « note vaudoise » de la soirée.
— La semaine dernière a eu lieu le mariage de M. Bastie Henri avec M.lle Ricca
Anita. Nos félicitations et nos vœux.
— Sous les auspices du ' Comité de la
■Croix-Rouge, une Ecole de la bonne ménagère sera ouverte vers le 15 mars ; elle
aura deux sections : une à La Tour, l’autre
à Saint-Jean. Les matières qui seront traitées, théoriquement et pratiquement par
le moyen d’une cuisine avec le matériel
nécessaire, sont les suivantes : Cuisine —
Lessive et repassage — Travail de tailleur
pour liabillemeints de la maison — Méde-cine et hygiène — Comptabilité domestique — Horticulture — Législation 'sociale.
L’école durera de deux à troiiis mois, avec
■quelques leçons par semaine. Il y aura un
examen de fin de cours. Il sera délivré un
diplônie. Afin de pouvoir établir l’horaire
des cours, toutes les personnes qui désirent
■s’inscrire .sont priées de faire savoir quels
sont les jours et les heures dont elles
disposent.
Comme nous croyons à l’utilité de cette
école, nous n’hésitons pas à recommander
aux jeunes fdles de nos Communes du Val
, Pélis de s’y inscrire, particulièrement les
fuies d’agriculteurs et d’ouvriers; elles en
retireront de considérables avantages.
— Patronage scolaire. On sait que cette
institution a pour but de venir en aide aux
•élèves pauvres de nos écoles élémentaires.
Elle accomplit 'son œuvre selon les ressources dont elle dispose et que les' cœurs charitables veulent bien lui fournir. Cette
•œuvre, bien que trop restreinte, faute
d’argent, a déjà fait beaucoup. Elle désire
cependant faire plus et mieux. Aussi
lance-t-elle un appel au public, pour qu’il
lui en fournisse lœ moyens. Les recettes
ont été de L. 2.797,12, en 1929, soit une
augmentation de 207 lires sur l’an 1928,
•grâce surtout à l’intense propagande des
collectrices M.lle Elba Longo et M.Ue
Emma Jourdan. Mais les secours à porter
.demandent des entrées plus fortes.
— A l’instar de ce qui se fait dans
d’autres Communes, il s’est formé à La
Tour un Comité dont le but est de faire
connaître nos Vallées par une active propagande en Italie et à l’étranger, et de
s’occuper des divers problèmes qui s’y rattachent. Il pourra mieux réaliser son but,
quand il aura la collaboration pratique de
tous ceux qui croient que nos Vallées méritent d’être visitées et mieux connues.
milan. La Lega Femminüe Valdese,
qui a distribué, depuis novembre dernier,
29 paquets d’habillement, et à Noël, 1.000
liros aux pauvres, vient de prendre une
initiative digne d’être .signalée ; elle organise un concert de tout premier ordre de
musique sacrée, en faveur de la Caisse
Eméritation, M. le Modérateur ayant eu
-connaissance de la louable initiative, envoie
-à L’Araldo (le bulletin paroissial) ses sou
haits de succès le meilleur. Et il ajoute ;
« Le Caissier de la Table a calculé que le
montant de l’éméritation que nous donnons aux émérites peut arriver, tant bien
que mal, à payer le logement. Mais l’homme ne vit pas de logement séulement. C’est
pourquoi nous saluons avec joie tout effort
qui tend à améliorer une condition si décourageante. Bravo à San Giovanni in
Conca ».
On nous dit que la collecte pour la. Caisse
Eméritation est la moins sympathique.
Heureusement qu’on ne lui fait pas partout mine froide. L’exemple de Milan
sera-t-il sans heureux effets dans nos
paroisses ?
PIGNEROL. Nous avons célébré « la fête
vaudoise » avec l’enthousiasme habituel ;
même, faudrait-il dire, avec plus d’entrain
encore et de solennité. Les circonstances
locales le conseillant, mous avons anticipé
la commémoration au dimanche, 16 : distribution des opuscules aux écoles du dimanche ; culte d’occasion, temple bondé
d’auditeurs attentifs (plusieurs «autos»
de nos frères de la ville av,aient été rencontrer à Saiinit-Second nos frères de la
campagne), beau groupe de «cciffes»,
chœur de circonstance ; banquet fraternel
dans la grande saUe du temple ; soirées des
plus réussies, offertes par la Jeunesse, à
Pignerol et à Saint-Second... dîner de l’A.
C. D. G. à Saint-Second, voilà les numéros
du programme. Dieu veuille bénir les impressions que cette fête nous laisse, en les
rendant sadutairœ pour les âmes.
— Une ombre de tristesse s’est toutefois glissée dans notre famille vaudoise :
plusieurs de ses membres manquaient à
« la fête », soit à cause de maladies, soit à
cause de deuils récents. Nommons en particulier le départ d’ici-bas de Cesare Gardiol, ancien propriétaire de la «Latteria
Milanese», homme universellement connu
et aimé ; ses funérailles, auxquelles prirent
part plus d’un millier de personnes, furent
une démonstration éloquente de l’estime
générale dont jouissait notre frère. A sa
compagne et au fils Valdo, ainsi qu aux
nombreux parents — parmi lesquels notre
collègue M. B. Soulier — nous renouvelons
l’expression de notre sympathie chrétienne.
Im.
SAN REMO. Le Pasteur de cette église
écrit : « Parmi lœ quatre catéchumènes il
y a un jeune homme, né catholique-romain,
et qui a fréquenté nos écoles. Depuis plusieurs années, quand il laissa 1 école, je
l’avais perdu de vue. Je le rencontrai il y
a quelques mois, transformé en jeune homme ; je ne le reconnus pas. Il me dit ; Je
suis le tel... j’ai été élève de vos écoles. Je
suis baptisé, mais n’ai ,p'as été confirmé,
et n’ai pas fait ma communi'Oin.. Maintenant
je sens le besoin de faire une chose et l’autre, mais non pas dans-l’église romaine.
L’instruction que j’ai reçue dans vos écoles
me pousse à chercher de satisfaire ce besoin dans l’église évangélique».
TRIESTE. Fleurs en souvenir du pasteur Etienne Revel, décédé à Trieste, pour
l’Asile des Vieillards de Saint-Germam :
Comm. doct. Angelo Ara, comm. ing. Gino
Cavaglieri, doct. comm. Giulio Cleva,
comm. Arturo Coen, chev. off. doct. Santo
D’Alviso, comm. Emanuele Ehrenthel et
gr. off. Michèle Schvefelberg, L. 320..
Ce témoignage rendu à la mémoire du
pasteur Etienne Revel honore les donateurs
et indique l’estime dont notre frère était
entouré.
SAINT-JEAN. Nos enfants vaudois n’ont
pas craint de braver l’inclémence du
temps pour venir, comme chaque année, i
fêter dans notre temple leur 17 février.
Nous les avons entendu chanter et réciter avec entrain de beaux chante patriotiques et des poésies vibrantes de foi et
de sentiment. En les remerciant chaleureusement dœ beaux moments de jouissance qu’ils nous ont procuré, nous demandons à Dieu de vouloir les bénir, de
soutenir leurs institutrices et instituteurs,
non seulement dans leur tâche d’instruction et d’éducation, mais surtout dans celle
de leur faire connaître et aimer Celui qui
peut seul faire d’eux des consciences et
des caractères comm.e ceux de nos ancêtres : Jésus-Christ.
C’est avec un grand plaisir et le cœur
plein de souvenirs émus et de reconnaissance, qu’uin bon nombre de nos Vaudois se sont retrouvés à la Maison Vaudoise à midi, pour l’agape fraternelle.
Nous eûmes le plaisir d’avoir avec nous
le « commissaire prefettizio » M. Casalegno, et un bon nombre de costumes vaudois. Ce furent de trop courts instante
de douce et chaude intimité, où tous les
cœurs, unis dans un même sentiment de
joie, de fraternité, d’amour, ont retrouvé,
dans les discours qui y furent prononcés,
la sève qui va au cœur et à l’inteUigence
pour produire de .bons fruits de jeunesse,
d’âge mûr et de vieillesse. Tout particulièrement touchant a été l'embrasæment
fraternel du Commissaire et de notre bienaimé et vénéré pasteur M. Barthélemy
Gardiol.
Chaque convive s’est pour un instant
uni, avec l’orateur, par la pensée, à tous
les Vaudois du monde célébrant ce beau
jour, et à envoyer un message affectueux
à ceux qui n’cnt pu être avec nous que
par des écrite et par le souvenir. M. Landolfi, notre prennier « commissario prefettizio», nous a, comme chaque année, envoyé ses vœux. Cette année encore, trois
dépêches ont été envoyées : à S. M. le Roi,
à L. A. R, les Princes du Piémont, et à
S. E. Benito Mussolihi.
Après avoir chanté le Serment de Sibaud et Le retour de Veoàl, avec regret
nous nous séparâmes. x.
Le soir, malgré l’épais couche de neige
qui obstruait les chemins, l’habituelle foule
se pressait à l’entrée de notre Maison
Vaudoise. C’est que la renommée de notre U. C. de J. G. et de ses aimables collaboratrices n’est plus à faire. Et les acteurs d’aujourd’hui ont su être à la hauteur de la tradition et satisfaire entièrement leur public.
Un drame (U Segreto) et une comédie
(Zio e pipote), de très bon choix, formaient lè programme de la soirée, déroulée à la satisfaction unanime par les acteurs d’occasion, qui ont tous travaillé en
vétérans de la scène, fraterinellement aidés par notre vaillante Chorale.
Des noms ? Ils seraient inutiles, puisque à tous suffit évidemment la satisfaction d’avoir maintenu ou rehaussé dans
l’opmion publique, vaudoise ou non, celle
dont jouit depuis longtemps leur belle et
sympathique Union.
Plutôt accomplissons l’agréable devoir
de constater que nous n’avons pas été affligés, cette fois, par ces quelques amis
du désordre que nous avens dû parfois déplorer depuis ces colonnes mêmes, et félicitons le public de la civilité démontrée
envers ceux qui ne se ménagent pas pour
lui procurer quelques instante de bon et
sain délassement, tout en raffermissant la
raison d’être de notre fête de la liberté et
de la fraternité. Spectator.
La soirée sera répétée samedi soir, 22
courant, à 20 h. 45.
WURTEMBERG. M. A. Markt, pasteur
en retraite, et qui a deæervi Igs paroisses
de Pinache et de Serres, « vieil ami dœ
Vaudois», nous envoie pour l’Echo les lignœ suivantes, ce dont nous le remercions.
« Le patois vaudois à Sèfres {Wurtemberg). D’une façon fort intéressante,
M. Emüe Tron, de Saint-Jean, a raconté
avec beaucoup de détajls la visite qu’il a
faite à Serres, en l’an 1928 (voir l’Echo
des Vallées, N. 50 et suivant de l’année
1928). Il a ajouté une petite photographie
de quatre femmes avancées en âge parlant encore le patois. Maintenant eUes
ne sont plus que deux. Il y a quelques semaines, décédait M.me Güle, âgée de 60
ans, et peu de jours après, sa mère quittait ce monde : eUe avait 90 ans. Restent
deux autres fiUes, qui sont presque entièrement aveugles. Que Dieu les soutienne
dans sa miséricorde. Dans quelque temps,
les frères qui des Vallées voudraient visiter les colonies du Wurtemberg, n’entendront plus parler le patois vaudois, et c’est
dommage ».
Le Rapport du Refuge.
Le Rapport (c’est le 32Q du Refuge
Roi Charles-Albert vient de paraître. Il
commence par exprimer un sentiment de
reconnaissance à Dieu qui a « continué ses
bénédictions matérielles et spirituelles » et
a « fourni les moyens de ne repenser aucune dqs demandes » que les Règlements
permettent d’accepter.
Les bienfaiteurs rappelés par le Maître
laissent un souvenir ibéni d’une noble existence mise au service des malheureux :
M. Jean Maggiore, M.me Amélie Pellegrini,
M.me M. Gouy née Decker, M. W. G. Dreher. Sœur Marie Meûle. « Puissant de nouveaux amis et bienfaiteurs prendre la
place des anciei^, dont les rangs s’éclaircis'sent d’année en année ». De vifs remercîmente sont adressés aux collectrices et
aux collecteurs, dont la tâche devient toujours plus difficile. Grâcj à la munificence
de M. D. Pellegrini un nouveau lit a été
fondé à la mémoire de M.me Amélie Pellegrini. Deux autres lits sont en formation : le 2° Lit des Vaudois des Etats-Unis
et le Lit des Vaudois de l’Amérique du Sud.
Les dons en nature ont été plus généreux
que l’an dernier. Le rapporteur conseille
ceux qui veulent bien se charger de cette
collecte, de la faire « au lendemain même
des récoltes ». Les incurables du Refuge
sont actuellement 61. Grâce à l’ad'aptation
de locaux jusqu’ici presque inutiles, on
pourra augmenter prochainement d’une
douzaine les places disponibles. Le meilleur
témoignage est rendu à tout le personnel
de l’Etablissement, dont la directrice. Sœur
Alice Beney, a fêté le 3 novembre dernier
le 25“ anniversaire de sa mission bénie ;
et très justement le Rapport souligne le
travail spirituel, si apprécié et bienfaisant,
qu’accomplit, en sa qualité de chapelain,
le vénéré M. Gardiol.
PERSONALIA.
Dans la seconde moitié de janvier, le
Modérateur et le comm. D. Jahier ont été
cordialement reçus par le très distingué
Directeur Général des Cultes, et ont eu
l’occasion de s’entretenir avec lui sur différentes questions qui intéressent notre
Eglise.
® :S -■!:
Cinq Candidate en Théolc^ie sont actuellement à l’étranger ; Giovanni Tron et
Guido Mathieu, à l’Université d’Edinbourg
(Ecosse); Oreste Peyronel et Giuseppe Castiglione, à l’Université d’Aberdeen (Id.),
et Teodoro Balma à l’Alumneum de Bâle
(Suisse). Ce dernier ira passer un mois en
Hollande, chez son grand-père maternel,
pendant les prochaines Vacances de mars
et d’avril.
Ht * ^
Les pasteurs Virgilio Fommani (Firenze,
V. S.), et Gerolamo Moggia (Bari), sont
tous les deux indisposés, et nous leur souhaitons une prompte guérison. Le dimanche 9 février, le surintendant, M. Giuseppe
Fasulo, a présidé les cultes à Bari et à
Cerignola.
* .■» Hi
Le pasteur émérite M. Paolo Calvino
passe l’hiver à Bâle, chez sa fiUe, M.me
Meister. Un amd qui l’a rencontré, il y a
quelques jours, nous écrit ; « Quelle vénérable et sympathique figure ! Malgré son
âge très avancé, il est combattif comme
un jeune homme».
S: *
M. Arnaldo Comba, directeur de l’Institut de Vallecroaia, se rendra prochainement à Marseille pour visiter la nombreuse
Colonie Vaudoise de cette ville.
mrnmmmwmmmmmmmmmmmm.
La Semaine Politique.
ITALIE. La visite à Rome du chancelier autrichien, M. Schober, a été soulignée
par des manifestations chaleureuses de
sympathie. Elle a eu comme point culminant la signature d’un traité d’amitié et
d’arbitrage austro-italien. L’analyse détaillée qu’on a publiée à Rome montre qu’il
s’agit d’une volonté sincère et loyale d’une
part et d’autre d’assurer le règlement pacifique des différends venant à se produire
entre les deux pays.
— Le Chef du gouvernement, dans son
discours devant les podestats convoqués
à Rome, a abordé avec netteté les grandes
questions d’ordre économique que pose la
situation. Traitant les problèmes qm «|pncernaient plus directement ses auditeurs,
le «Duce» s’est félicité des réalisations
accomplies par le fascisme dans le domaine
des travaux publics. Sur ce point, l’œuvre
de reconstruction que poursuit le régime,
remplit déjà uine liste impressionnante.
Autestrades, ponte, chemins de fer, routes, canaux, digues, centrales électriques,
quais, écoles, etc., le tout d exécution récente, traduisent aux yeux de tout observateur un effort vraiment extraordinaire.
— L’odieux attentat contre le Popolo di
Trieste est unanimement flétri en des termes d’indignation de la part de la presse
et de toute personne bien pensante. Le
journaliste Neri, qui avait été grièvement
blessé lors de l’explosion de la bombe, est
décédé. Ses funérailles ont donné lieu à une
grandiose manifestation de sympathie envers les victimes et de protestation contre
pareilles violences.
ANGLETERRE. Les débats à la Conférence Navale de Londres se poursuivent
avec lenteur. Aucun résultat concret ne
peut encore être enregistré : mais l’on
commence à distinguer d’une façon plus
précise 1^ revendications particulière de
chaque pays intéressé. A la fin de la semaine
dernière, un fait nouveau s’est produit : la
double publication d’un mémorandum américain et d’un mémorandum anglais, dans
lesquels les Etas-Unis et l’Angleterre exposent leurs vues en matière de limitation des armements navals. H en ressort <
que ces deux puissances sont bien décidées à maintenir leur suprématie sur le
pied d’une égalité de forces entre elles.
— La question de la persécution religieuse en Russie a été soulevée à la Chambre des Communes et à la Chambre des
Lords. Le Ministre dœ affaires étrangères a assuré que le gouvernement usera
de toute son influence pour appuyer le
principe de la liberté religieuse.
4
ir
ESPAGNE. 'Le changement de gouvernement s’est opéré dans la tranquillité et
avec ordre. Le général Berenguer se propose de supprimer les actes extra-légaux
auxquels la dictature s’était crue obligée ;
les éleietions ge feront en trois étapes : les
élections municipales, les élections provinciales et les élections générales. Il pense
que ainsi l’Espagne reprendra sa vie normale. Les Universités ont été rouvertes.
L’armée est fidèle au Chef du gouvernement, qui se dit provisoire, car c’est au
corps électoral qu’il appartient de désigner
les chefs qu’il entend naettre à sa tête.
FRANCE. Le ministère Tardieu, battu
à la Chambre sur la question financière,
a démissionné.
MEXIQUE. M. Ortiz Rubio, le iwuveau
président de la République mexicaine, qui
s’était installé, le 5 février, dans ses fonctions, regagnait, en voiture, l’hôtel de la
présidence, quand plusieurs coups de revolver furent tir& sur lui par un jeune
homme : le Président a été blessé d’une
baUe à la mâchoire. Le jeune homme a
été arrêté. Le Présidant est en voie de
guérison.
RUSSIE. Les protestations qui se sont
élevées en Europe et aux Etats-Unis contre les persécutions religieuses en Russie
ont provoqué une vive indignation dans
les milieux soviétiques qui y voient un effort direct du capitalisme contre le régime et une tentative des puissances de
fære soulever le peuple contre le bolchévisme, mais les violences ne cessent pas.
BIBLIOGRAPHIE.
La ærie des opuscules du 17 février
que fait paraître chaque année la Société
d’Histoire Vaudoise, vient de s’enricluV de
deux publications. Un grand nornbre de
ces brochures sont placées chaque année
dans nos familles, grâce à la bonne habitude des Consistoires de donner aux élèves de nos écoles un exemplaire au moins
des publications préjiarées pour la fête de
l’Emancipation. Les foyers sans enfants,
où qui n’ont plus d’enfants allant aux écoles élémentaires, sont vivement engagé
à se les procurer ; on y trouve une lecture intéressante et instructive. Tout bon
Vaudois doit connaître l’histoire de son
église et du -peuple auquel il appartient.
Les deux brochures qui ont paru cette année sont ; L’EaM, écrite en français par
le coUabor'ateur apprécié de notre feuille,
M. le prof. Jean Jalla, et 7 Valdesi sotto
Carlo Emanuele I, préparée par M. le
prof. David Jahier, dont on connaît la
vaste connaissance comme historderi^’vaudois. On peut se procurer les' deux brochure à la « Bottega della Carta » et à
la Librairie HugOn, Torre PeRice. Prix :
L. 0,60 chacune.
« » «
Le Bulletin (4® série, 2® livraison, Leyde,
l'929), de la Commission de l’histoire de
Eglise Wallonnes, contient' deux importants discours : dans le premier, prononcé
à l’ouverture dé la réunion wallonne à Delft,
le 13 juin 1929, le pasteur M. Amal traite,
avec beaucoup d’érudition et documents à
l’appui, de la grande influence qu’exercèrent dans les différents domaines les réfugiés françads aux Pays-Bas après la révocation de l’édit de Nantes. Dans le
deuxième, le même pasteur, M. Arnal, retrace très clairement et d’une façon intéressante la fondation de l’Eglise Wallonne
d’Amsterdam. Nous y lisons un détail qui
nous concerne directement : « L’intérêt
porté par les Eglises Wallonnes aux Eglises Vaudoises est antérieur au second refuge. Cet icntérêt s’est manifesté bien
avant « la Glorieuse Rentrée », 1689. Toutefois c’est le terrible cataclysme qui ravagea les Vallées Vaudoises en 1728, qui
provoqua le grand élan de générosité ayant
abouti à la création du «Fonds pour les
Eglises Vaudoises ».
^ «î iJî
John Williams, par M.me G. Brijnel l®' volume illustré, 292 pages, prix ;
10 frs. Chez l’Auteur, à Viane (Tarn France). ®
Un bon li'vre qui contient un aperçu très
détmllé, avec de nombreuses citations bien
choisies et faites à propiïs d’une période
de la vie du grand misisioinnaire anglais,
J. Williams, qui, durant une vingtaine
d’années, se consacra entièrement à l’évangélisation des sauvages des Iles-sous-le-vent,
et mourut victime de son zèle et de son
amour des âmes, qu’il voulait sauver, et
des corps qu’il soignait affectueusement,
guérissait et protégeait contre les excès, les
prati^es superstitieuses, les maladies. Car
« l’apôtre des mers du Sud », comme fut
nommé J. Williams, voulait réaliser l’Evangile et en faire sentir l’influence dans le
domaine social comme dans le domaine
spirituel. Dans ce premier volume, l’Auteur parle de l’enfance et de la jeunesse
du martyr, de sa vocation, des premières
années de son ministère. Le livre est écrit
dans un style simple, toujours clair. L’Auteur fait preuve d’une connaissance profonde de la personnalité qui est présentée aux lecteurs ; on sent à chaque phrase
l’accent de l’admiration bien justifiée que
M.me Brunei a pour le héros de son livre.
Livre utile à tous, il sera particulièrement
goûté et apprécié par ceux qui ont à cœur
la cause des Missions.
CASA BALNEARE VALDESE
SORCIO VEREZZI (Savona)
AVVISO.
In seguito alle dimissioni della direttrice
sig.ra Maria Alloesio, si prega la clientela
di voler scrivere direttamente al seguente
VYÌjd^T%ZfZO *
DIREZIONE Casa Balneare Valdese
BORGIO VEREZZI (Savona)
Si raccomanda di prenotarsi in tempo
per la stagione estiva.
La Commissione.
*1* *1* *1* *1* *1* *1* *•* *•* *** *«* *♦* *«* * *** *♦* ***
orphelinat :
Dons reçus pendant le 3.me trimestre 1929.
C. et P. H. Troll, in memoriam, L. 15 - Rev.
P. H. Fitzpatrick, Hallatow, Bristol, Angleterre, 100 - Eglise de Suse, 25 - Jenny et
Gustave Bert, Su se, 25 - M.me Dupont, Bougival, France, 13,75 - Marie Roclion, Brusis,
Saint-Second, 10 - Mathilde Rostaii-Sibille et
famille, Turin, en souvenir de leur frère et
oncle Jean Sibille, 25 - Eglise de Prall, 71 Id. de Fiume-Abbazia, 100 - Fours en souvenir d’Henri Girardet, Rome, 3900 - A la
chère' mémoire de notre papa regretté, La
Tour, 100 - Eglise de Rodoret, 25 - Collecte
du 12 mal, Rodoret, 26 - Jean Rons, Gardiole,
Id., 5 - Jean Pons, Arnauds, Id., 8 - Louis
Micol, pasteur, et sa sœur Lydie, en souvenir reconnaissant de leur mère, Massel, 75 Adolphe JaUa, missionnaire, Zambèze, 50 Consistoire de Rora, 25 - Jean Morel, Rora,
10 - Eglise de Taranto, 100 - Madeleine Rivoire, La Haye, en souvenir de M.Ue E. Charbonnier, 80 - Henri Rivoire, pasteur émérite,
La Tour, id-, 50 - M.me veuve Ernest Malan,
Turin, 100 - Jacques Armand-Hugon, La Tour,
25 - Pauline et Marguerite Geymonat, Bessé,
■Villar, RO - Famille Caveglia, Id., 33 - Bonnet Pauline, institutrice. Id., 20 - Michelin
David, Peuy, Id., 10 - Veuve Buffa Albertine,
Id., 10 - Veuve JaUa Catherine, Id., 10 - Gönnet Madeleine, Fornel, Id., 5 - Puy Elisée, « in memoriam », Id., 5 - Charbonnier
Marie, Plantà, Id., 5 - Ecole du dimanche
des pètit's, Id., 5 - Michel Coucourde, Envers
Pinache, 20 - M. O., La Tour, 50 - Selma
Longo, Rome, 20 - Teresa Obi alerò et Albina
Vinçon, La Tour, en souvenir de Rosine Malanot, 20 - N. N., 40 - A. D’Oria e Amiche
delle VaUi Valdesi, 100 - Ghita Pellegrini, 200
- N. N., Prarustin, 5 - L. Rinaldi, Taranto, 5.
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(A suivre).
Jules Tren, directeur responsable
Torre Pellice - Imprimerie Alpine
7 figli Emanuelk ed Alfredo, colle rispettive famiglie, commossi e riconoscenti
per le affettuose dimostrazioni d'affetto
tributate alla loro compianta Madre e
Nonna
11
ringraziano tutti coloro che parteciparono
al loro profondo dolore, ed in modo speciale
il pastore Carlo Lupo, l’affezionata amica
Marianna Rosa-Brusin e suo Padre, anziano della Chiesa di Coazze.
Le 10 courant s’est endormie paisiblement, avec le sourire sur les lèvres et heureuse d’aller avec son Sauveur, notre bienaimée maman
Madame SUSANNE MATHIEU
Veave MALAN, pasteur.
Elle fut une épouse exemplaire, une tendre mère et une heureuse enfant de Dieu.
Angoissée, la famille remercie les parents, amis, connaissances, qui en cette occasion démontrèrent, soit par leur intervention aux funérailles ou par leurs écrits
ou visites, leur affection et leur estime envers leur chère mère.
Torre Pellice (Villa Aurora), 18 Février 1930.
« Etant justifiés par la foi,
nous avons la paix en Dieu par
Jésus-Christ notre Seigneur».
Bom. V, 1.
Heureux qui, par la foi, remporta la victoire.
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è quella di condurre una vitaf
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zioni e da sofferenze. Spesso |
purtroppo i disturbi e gii |
acciacchi si dànno la mano.
I dolori più tormentosi sono
quelli delle malattie urinarie.
Trascurate nei giovani cnni.S"
provocano neii’età avanzata lef
più penose sofferenze. Le ir?
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Ma non bisogna attendere chef
i dolori siano già venuti; per[
evitarli è buona norma tare li
due o tre volte aH’anno una!
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