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dnqaante-troisiôme année.
25 Mai 1917
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L ECHO DES VILLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . Pr. 2,50 — Italie.........Pt. 3,—
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SOMMAIRE : Conférence du I®' District —
Evangélisation — La page de nos Aumôniers et de nos Soldats — Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
CDÉreiite du r Dlstricl.
La XlVe Conférence du P District
(Vallées) s’ouvrira D. V. dans le temple
de Pignerol, Mercredi matin 30 cour.,
à 8.30, par un culte présidé par M. le
pasteur Eugène Rével, d’Angrogne.
Pomaret, le 21 Mai 1917.
Pour la Commission Exécutive
B. Léger, président.
MÉDITATION.
Qu'ils soient un, comme nous
sonrunes un. Jean XVII.
Ces paroles qui se trouvent dans la
prière sacerdotale, sont-elles réalisables?
Du moment que c’est Jésus lui-même
qui adresse une telle ptière à son Père,
le doute n’est pas permis. Seulement,
pour qu’il en soit ainsi, il faut qu’il y
ait entre les chrétiens le même esprit
qui dirige les relations entre le Fils et
le Père. Si dans la demande du Christ
nous avons l’idéal, dans la pratique les
difficultés ne manquent pas. On a soif
de cet esprit d’unité, on sent que non
seulement il y a à l’origine de la famille
humaine les liens du même sang, mais
en regardant à l’avenir, on voit parfaitement ce qu’est cette unité dans la
maison du Père: un seul troupeau, un
seul berger. Est-ce à dire que nous allons
tous nous placer sous la houlette d’un
homme qui, en sa qualité d’infallible,
va émaner ses ordres auxquels il n’y a
qu’à obéir? Est-ce à dire que nous allons nous dépouiller de notre liberté qui
nous porte à raisonner, à étudier, à examiner de bien près, avant d’accepter ?
Est-ce à dire que nous allons passer procuration à un tel des tels pour qu’il
pense pour nous, qu’il se charge de notre
question religieuse, qu’il mette tout en
règle? A Dieu ne plaise un tel blasphème. Le Dieu qui fait appel à l’unité,
désire qu’elle soit bien comprise, car
pour lui ce n’est pas d’avoir des masses
formant un troupeau passif, se laissant
conduire aveuglément, qu’il réclame,
mais plutôt une unité d’esprit en l’adorant, en le servant, en lui rendant témoignage, en faisant sa volonté sur la
terre comme on la fait au ciel. Cela n’empêchera pas de permettre à tous d’avoir
telle ou telle autre idée particulière sur
tel ou tel autre sujet et, tout en ne
voyant pas de la même manière, on
s’aimera réciproquement, on travaillera
au service du même Maître, on s’entreaidera, on sera une famille ayant l’unité
d’esprit. Un Paul ne verra pas tout à
fait comme un Pierre, ou un Jacques,
mais cela ne les empêchera pas d’être
ensemble les colonnes de l’Eglise. Dans
ce sens nous devons travailler à l’unité,
et dans ce sens nous croyons à la com
munion des saints, ayant la persuasion
que dans toutes les fractions de la vie
chrétienne il y a un certain nombre avec
qui nous sommes en communion dans
l’unité de l’esprit. Dans ce sens nous
comprenons les efforts des vrais chrétiens qui adressent un appel à l’unité
dans ces troubles, qui permettent au diable d’accomplir son œuvre néfaste; dans
ce sens nous suivons avec plaisir ce qui
se fait en Ecosse entre Presbytériens, en
Angleterre entre les différentes Eglises
libres, auxquelles s’unit l’Eglise anglicane
par l’organe de quelques-uns de ses enfants les plus zélés; dans ce sens nous
applaudissons au beau mouvement qui
s’accentue au Canada, dans l’Afrique du
Sud, mais surtout aux Etats Unis.
Nous croyons fermement qu’il faudrait
se grouper davantage ayant le courage
de renoncer à certaines petites ambitions
qui perpétuent des divisions déplorables,
et que la famille protestante a devant
elle une grande tâche à laquelle elle ne
peut pas se soustraire, si elle veut être
fidèle à sa mission. Nous croyons qu’une
lourde responsabilité pèse sur elle, précisément parce qu’elle possède ce que
d’autres n’ont pas, c’est à dire la Parole
de Dieu, la promesse de l’Esprit de Dieu,
la certitude de la victoire finale.
Demandons donc tous ensemble une
nouvelle Pentecôte, le même Esprit qui
créa l’Eglise, qui l’a gardée, qui lui réserve la grande et lourde tâche d’aller
à l’assaut des forteresses de Satan, du
péché, du monde. Là une poignée d’hommes ont vaincu le jour de la Pentecôte,
que ne pourraient aujourd’hui les 200
millions de Protestants s’ils étaient un!
— Encore un peu de temps, et puis la
guerre sera finie. Quelle sera l’attitude
du Protestantisme pour créer une famille
nouvelle, avec un idéal nouveau ? Le
seul moyen de succès se trouve dans cette
foi d’unité en Christ.
Nous voudrions aller plus loin et voir
l’union de toutès les fractions de l’Eglise
portant le nom de Christ, mais cela ne
sera possible que lorsqu’on aura reconnu
Christ comme le chef suprême, le seul
Sauveur, le seul intercesseur. Inutile de
nous faire des illusions et de frapper
avec l’épée en l’air. Que Christ reprenne
sa place, que sa parole devienne une
lampe à nos pieds et nous nous entendrons, mais vouloir unir ténèbre et lumière, Christ et vicaires. Sauveur et intercesseurs, grâce et mérites, cela est une
impossibilité. —■ Certains rêves il vaut
mieux les laisser de côté, plutôt que de
perdre notre force, nos énergies, notre
foi. Soyons un dans l’unité de l’Esprit
et demandons à Dieu que cette unité
s’affirme toujours davantage — Inutile
d’ajouter que nous appuyons de grand
cœur l’appel à la prière de l’Alliance
Evangélique, pour It jour de la Peniecôfe.
C. A. Tron.
ÉVANGÉLISATION.
Glannres.
Laissons la Toscane et occupons-nous
de l’œuvre qui se poursuit dans les
Abruzzes.
Le fait que nous avons noté à propos
de Sienne se répète à Chieti, belle ville
située sur une hauteur dans une position
charmante.
La congrégation est peu nombreuse,
mais M.r Banchetti a l’occasion d’annoncer l’Evangile à un auditoire nombreux qui se renouvelle toujours.
Depuis la moitié de décembre jusqu’à la fin de février nos cultes ont été
très fréquentés par les militaires. Notre
travail est donc réel, mais sans fruit apparent; les soldats aujourd’hui sont à
Chieti, demain ils partiront pour une
autre ville ou bien j)our le front. Il en
est de même des auditeurs occasionnels.
Ils fréquentent nos cultes pendant 2
ou 3 mois, ensuite ils disparaissent pour
des motifs que nous ne connaissons pas.
,La conversion des âmes a toujours été
un travail pénible et ses résultats sont
très incertains ».
Le pasteur de Chieti s’occupe aussi de
la Congrégation de Salle; il s'y rend
quand le temps n’est pas trop mauvais,
ce qui a souvent été le cas durant l’hiver passé. Les journaux nous parlent des
belles routes que nos héroïques soldats
construisent dans le Trentino, sur l’Isonzo et en Albanie. Pourquoi n’auraiton pas envoyé un certain nombre de prisonniers de guerre pour reconstruire la
route de Bolognano à Salle ? J’ai dit reconstruire, car elle existait déjà, mais
pour peu que l’on attende, elle aura complètement disparu.
M.r Giovanni Grilli, à la fin des 4 mois
qu’il a consacrés à la mission itinérante,
avant de retourner à Còme, a bien voulu
se rendre à Salle. Voici ce qu’il dit de
sa visite: «Nous avons eu deux cultes
durant les deux jours que j’ai passés à
Salle. Notre temple ne pouvait pas contenir les auditeurs qui sont accourus. On
a noté la présence d’un certain nombre
de femmes catholiques. Quel changement
dans le pays. Lors de mes premières visites, à peine me voyait-on arriver, le
peuple fanatisé par un moine criait à
gorge déployée : Fuori il Protestante ! et
n’oubliez pas qu’une dizaine de gendarmes étaient sur place pour maintenir
l’ordre. Maintenant tout le monde me
salue et même ceux que je ne connais
pas viennent me serrer la main ; alors le
syndic était notre adversaire déclaré,
maintenant deux membres de l’église
appartiennent au Conseil Municipal et
le frère S. est le bras droit de l’administration ».
Ames chagrines, toujours prêtes à dire
qu’on ne fait pas de progrès dans l’évangélisation 1 informez-vous d’abord, en
suite vous vous réjouirez avec nous da
ce que l’œuvre est en marche I
M.r Grilli le tout premier, M.r Ban»
chetti après lui, se sont occupés d’un petit noyau en voie de formation à Castel
di Sangro, près de Pescolanciano. Le prêtre de l’endroit, more solito, n’a pas manqué d’enfourcher son cheval de bataille
quand il a été informé de la présence de
nos deux pasteurs. Il va refuser l’absolution à ceux qui vont tondre l’herbe
dans le pré des hérétiques et si la chose
ne suffira pas, il lui restera en dernier
ressort l’excommunication.
A Pescolanciano, trois membres de la
petite église qui sont animés d'un esprit
de saine propagande sont partis. Ceux
qui restent^ont réguliers aux cultes et
très attentifs.
M.r Grilli, dans son style imagé, dit
qu’ils écoutent avec les yeux, avec les
oreilles et avec la bouche.
A San Giacomo degli Schiavoni la congrégation est florissante. Les 45 élèves de
l’école du dimanche apprennent les cantiques et les chantent avec »ntrain. Aux
cultes les femmes sont plus nombreuses
que les hommes. — A Carunchio c'est le
contraire. C’est l’élément masculin qui
prédomine. L’école du dimanche, a 40
élèves. Après la leçon, on les voit courir
à la maison avec L’Amico dei Fanciulli
à la main et un cantique dans le cœur !
Une parole pour terminer.
Les lecteurs de l’Echo qui ont lu les
articles que vous avez publiés, n’auront
pas manqué d’en conclure que certaines
parties de l’Italie, les Abbruzzes et les
Pouilles, pour ne citer que deux exemples, sont mûres pour la prédication de
l'Evangile.
Tandis que dans maints endroits nos
ouvriers se morfondent parce que les
auditeurs ne viennent pas les écouter,
il y en a d’autres où l’ambassadeur du
Christ n’a qu’à se montrer pour être sûr
d’avoir un bon auditoire.
Saisissons l’occasion qui se présente:
Quel beau champ de travail pour des
hommes jeunes, capables, dévoués I
C’est un privilège que de pouvoir travailler pendant un certain nombre d’années dans le Midi et en Sicile. Celui qui
sait profiter de son séjour dans ces contrées subira une influence salutaire qui
ne l’abandonnera plus pour le reste de
ses jours.
Sienne, 10 Mai 1917.
F. Rostan.
La..
Une visite à Plava.
...Nous partons à la tombée de la nuit
de U..., un sous-lieutenant du genio pon>tieri dont la femme appartient à l’Eglise
Vaudoise de Rome et moi. Il pleut à.
verse et les éclairs sillonnent incessamment les nues. Mon cœur se serre de pitié
2
mm
en voyant passer cavaliers et fantassins
dont la figure est fouettêe^’en plein par
la pluie qui leur arrive^pàrÿafales; X V..,
il fait nuit noire et l'èn allume les fanaux,
niais un carabinl# émergeant du sein
des ténèbres nous avertit que c’est défendu, car on est en vue et sous le tir de
l’ennemi. Nous entourons les fanaux
avec du papier presque noir et qui laisse
filtrer peu de lumière, mais le même
carabinier ressortant nouvellement de
l’obscurité jette une douche d’eau froide
sur l’enthousiasme provoqué par notre
idée géniale, en prononçant d’une voix
respectueuse mais ferme: Nessuna luce
è permessa ! •— Comme l’on ne badine
pas avec les ordres, nous faisons bonne
mine à mauvais jeu, et nous plongeons
immédiatement dans l’obscurité la plus
complète. La nuit est noire et il pleut
toujours, quoique moins fort. Comment
avancer sans dégringoler le long des
talus ? Voilà le problème.
Dans la page de mes souvenirs de
guerre brille une circonstance. Je me
rappelle que devant traverser de nuit
une forêt, pour aller prendre position
avant le jour avec le bataillon Fénestrelle, on avait distribué aux soldats une
pièce de drap blanc que ceux-ci appliquèrent immédiatement sur le dos de
leur hâvresac. Elle était visible de loin
et devait empêcher notre artillerie de
nous prendre pour des Autrichiens, nous
épargnant ainsi ses projectiles intempestifs. Aussitôt pensé aussitôt fait. Nous
cherchons quelque chose d’aussi blanc
que possible, le plaquons silr le dos du
mécanicien, et lui ordonnons d’aller de
l’avant pour nous servir de guide. C’est
ainsi que nous pouvons avancer pendant
quelque temps d’une manière approximativement sûre. Sur les hauteurs de
Ver... je me trouve en pays connu. C’est
ici que je suis venu bien des fois faire
visite à mes coreligionnaires et amis les
lieutenants du génie Voila et Fasulo,
Quels heureux moments nous avons passés
dans ces huttes construites à la hâte et
périodiquement tourmentées par les grenades autrichiennes I Si Dieu nous garde
la vie, on en parlera bien souvent, sous
le chaume, plus tard 1 Qui pourra jamais
dire la puissance d’encouragement qu’il
y a dans ce simple fait qu’on a la même
foi, qu’on est du même pays, qu’on parle
la même langue 1 Ah 1 chères Vallées
lointaines 1
On s’arrête longuement, car la route
n’est pas libre. Il pleut toujours, mais
cela ne m’empêche nullement de sauter
à bas pour essayer de percer l’horizon
ténébreux. Le long des lignes autrichiennes on lance continuellement des razzi
luminfisi qui éclairent fantastiquement
le noir paysage. De temps en temps règne
un silence plein de menaces, puis c’est
un coup de canon qui retentit, lugubrement répété par les échos de la montagne,
se perdant peu à peu dans les ténèbres de
l’infini; ce sont des coups de fusil tirés
par les sentinelles de part et d’autre et
c’est même parfois le crépitement des
mitrailleuses. Cela veut dire que l’on
veille, que l’on craint une attaque de
part et d’autre, que les soldats accroupis
dans leurs tranchées à moitié remplies
d’eau attendent, la tête lourde de sommeil mais le cœur tranquille et la main
sur l’arme, ou bien l’assaut qu’il faut
repousser à tout prix, ou bien le sbalzo
viiiorioso en avant, ou bien encore l’aube
aux doigts de rose qui leur annonce le
repos. Je m’appuie à un arbre et je pense.
Je pense à tous ces hommes qui, de part
et d’autre, sont en butte aux souffrances
. les plus variées : loin de leurs bien-aimés,
la faim, la soif, le manque de sommeil et
qui, de minute en minute, doivent mar
cher, qui sait ? peut-être à la mort, et jf
à* puis, m’empêcher de'¡m’écrier tont
■•t
haut en regardant le ciel chargé de nusïges noirs: Ah^l la terrible responsabilité,
de ceux qui ont déchaîné cette guerre I
Dieu merci, ce n’est pas nous 1
On se remet en marche à la tête d’une
colonne. Plus à gauche ! crie un cara-,
binier, les mines ! les mines 1 et le chauffeur oblique docilement à gauche, malgré
sa tête têtue d’Abruzzese pur sang. On
avance lentement dans une route affreuse, en zig-zag, semée d’ornières qui
provoquent de tels soubresauts qu’ils
nous font digérer à l’instant lé souper que
aous n’avons pas mangé. Attention 1
crie mon compagnon, nous arrivons à
deux fameux tourniquets; si vous les
manquez, adieu, c’est fini, c’est la dégringolade. J’aperçois indistinctement
le chauffeur qui se cambre sur son siège
et penche la tête en avant pour mieux
percer les ténèbres. J’ai alors l’impression que nous tournons sur place, comme
un chien tourne après sa queue, et cela
par deux fois, puis la voix goguenarde
du chauffeur nous passe ces paroles : Pas
mal ça, hein ? — Très bien, nous exclamons en chœur, en reprenant notre souffle. Mais nous voilà à la fameuse casa del
calzolaio, c’est à dire à l’endroit le plus
dangereux. On s’est charitablement
chargé de nous apprendre que deux cent
mètres au-dessus et dominant la route,
il y avait un poste autrichien avec mitrailleuses. En dessous de la route j’aperçois la sagoma de quelque camion les
quatre fers, ou plus précisément les quatre roues en l’air.
Je me crois, modestie à part, aussi courageux qu’un autre, mais je confesse sincèrement qu’en ce moment le cœur activait un peu ses tic-tacs dans ma poitrine.
Et "pourtant c’était contre ma volonté
la plus impérieuse. Mais nous avançons
toujours, quand tout à coup nous sommes frappés en plein par un razzo luminoso qui continue à brûler et surtout à
nous éclairer à jour. J’ai toujours aimé
la lumière, mais cette fois I... — i’ souma
stavolta, et je me prépare à faire ma
prière. — Avanti ! crie un carabinier —
ces carabiniers sont donc partout —• en
jurant comme un toscan qu’il est. — Je
ne vois rien 1 crie le chauffeur en se frottant les yeux aveuglés par la lumière.
— Avanti ! crie le carabinier. Quelques
coups de feu retentissent et quelques
balles passent en sifflant au-dessus de
nos têtes. La machine continue sa marche
et son ronron est un signe de délivrance.
Nous voici à Piava.
(A suivre). E. Bertalot.
Soldats visités du 9-12 mai 1917:
Sergente maggiore Capuzzo, C. R. L, Padova — Val Sugana : Sottotenente Long
Guglielmo, C. R. L; sergente Malanot
Emilio, sanità; capitano Frecceri Stefano
di Genova, Forni Weiss; caporale Peyronel Francesco di Riclaretto; soldati
Vinçon Enrico di S. Germano, sanità;
Gag Paolo di S. Secondo, id. ; Chiavia
Leopoldo di S. Giovanni, id. ; Charbonnier
Giacomo di Torre Pellice, automobilista;
Pontet Giov. Giacomo di Bobbio Pellice,
id.; caporale Grill Beniamino di Praly,
... fanteria — Conca Tesino: Sergente
Grill Francesco di Praly, mitragliere;
soldato Rostagno Giovanni, di Prarostino,
id.; caporal maggiore Rostan Francesco
di Praly, alpini skiatori; caporal maggiore Odino Federico di Prarostino, id. ;
soldati Gaydou Alessio di Angrogna, id. ;
Michelin Paolo di Bobbio, id. ; Michelin
Pietro, id., id.; Bonjour Giovanni, id., id.
Tous jouissent d’une bonne santé et
font bien saluer parents et amis.
Fautes d’indications suffisantes, ou
bien à la suite de changements, je n’ai
pu Jfouvei* six soldats évangéliques dont
le» noms m’avaient étév ¡donnés, parihi
lesquels le caporal Léger Lami, soldats
Ddlmas Jean, Gag Albert, Rocchi Orazio,
Armand-Hugon Marc.
Je leur serais bien obligé s’ils voulaient
me donner les indications nécessaires
pour une visite prochaine. Mon adresse:
Vicolo Quadrelli, 3 - Verona.
Le caporal major des alpins Gaydou
David, d’Angrogne, visité hier à l’hôpital
militaire de Vérone, va bien mieux de sa
blessure, et nous espérons le de voir prochainement transféré à Turin.
Jean Bonnet, aumônier
1* e 6» Armata.
— Zona, 10-5-1917.
Egregio Signor Tron,
Vengo colla presente a ringraziarla dell’invio del suo diletto giornale l’Echo,
che ricevo regolarmente ogni Mercoledì,
sicché questo giorno è da me molto desiderato. — Egregio Signore, la prego
pure di ringraziare da parte mia, per
mezzo di questo giornale, il cappellano
sig. A. Comba che si è recato sino al disopra di Bormio per visitarmi. Benché il
sig. Comba non abbia potuto giungere
sino ai luogo dove siamo annidati, tengo
a testimoniargli la mia riconoscenza.
Sebbene io sia il solo Valdese in mezzo a
questi paraggi, non mi perdo affatto di
animo, perchè so che c’è Chi veglia sopra
di me e mi custodisce.
Riceva i miei saluti, come pure la sua
Signora. — Dev.mo L. Grill.
— Zona di guerra, 10-5-17.
Cher M.r Tron,
C’est en vous remerciant infiniment
pour l’envoi du journal l’Echo des Vallées
que je .reçois régulièrement toutes les semaines par le caporal B. Tron, blessé à
l’instant où j’écris. — J’ai eu l’honneur
d’avoir la visite de MM. les pasteurs E.
Bertalot et H. Pascal, qui m’ont laissé le
confort de leurs si encourageantes paroles, et lisant attentivement les belles
phrases du cher Echo qui m’apporte toujours de si douces nouvelles des chères
Vallées, hélas ! lointaines pour le moment. Mais cela me laisse inébranlable
malgré le dur labeur qui me reste à accomplir sur les bianche balze del Trentino
avec tous mes collègues Vaudois.
Veuillez, cher M.r Tron, avoir la bonté
par le moyen de votre aimable journal,
de bien vouloir transmettre mes cordiales
salutations aux parents et amis, les assurant de ma parfaite santé.
Agréez, Monsieur et Madame, mes respectueuses salutations. — Votre bien
dévoué Robert Philippe (St-Germain).
CHRONIQUE VAUDOISE
ANGROGNE. Samedi 5 cour., malgré
le mauvais temps, un public nombreux
remplissait l’école de St-Laurent, où notre Chorale donnait sa soirée de bienfaisance. Le programme varié et intéressant
se déroula pendant deux heures et demie,
captivant l’attention des spectateurs,
qui soulignèrent chaque numéro par de
vifs applaudissements.
Dès le commencement la note patriotique se fait entendre; tandis que le distingué pianiste M.r Guido Ricca de Turin
fait vibrer les accords de la Marcia Reale,
le rideau se lève sur les membres de la
Chorale groupés sur la scène, encadrés
dans de nombreux drapeaux et prêts à
entonner le populaire Inno di Mameli.
A cause de la mobilisation, la Chorale est
réduite au miminurn en fait de voix d’hommes, mais par contre l’élément féminin
est passablement nombreux et compte
un bon noyau de fillettes pleines de
gaieté et dp vie, , donnant à espérer pour
'la bonnç marche de notre Société de
chant, , '!ft
La Chorale a exécuté en outre le chœur
à 4 vois mixtes: Sur les sommets, et les
deux chœurs à 3 voix de femmes: C’est
Dieu et: La cloche du soir. Intercalés avec
ces choeurs et quelques morceaux pour
pianoytels que les hymnes nationaux des
alliés: La Marseillaise, la Brabançonne,
etc., nous avons entendu trois poésies
dites avec sentiment par M.lles Madeleine
Gaydou (Mouchoir de dentelles), Lina
Sappéfll était une fois) et M.r Lévi Buffa
(Addio !), et un monologue (Le nez), par
lequel M.lle Lydie Rostan a suscité l’hilarité du public.
Mais le clou de la soirée était 1’ « operetta » : Le orfanelle, qui pendant une
heure intéressa vivement l’auditoire. Une
pièce de ce genre était une nouveauté
pour Angrogne, aussi fut-elle d’autant
plus appréciée, grâce surtout à la partie
musicale, où débutèrent avec assez d’aplomb et de précision les principaux personnages: la bonne et généreuse comtesse (M.lle Anna Bertin), la vieille servante avec ses réparties comiques (M.lle
Lydie Rostan), la maîtresse jeune et inexpérimentée (M.lle Noémi Bertin), Bianca,
l’élève peu studieuse, mais au cœur d’or
(M.lle Honorine Rivoire), et les deux élèves orgueilleuses et rivales, Emma e Gian
nina (M.lles Erminia GaydouetLéaLong).
Ce qui contribua aussi dans une large
mesure au bon succès de la pièce fut la
partie instrumentale, dans laquelle M.r
Ricca déploya son talent de pianiste expérimenté et excellent accompagnateur.
Un moment de franche gaieté fut encore procuré au public par huit jeunes
filles en costume de vieilles « magne »
vaudoises, avec quenouille, tricot, etc.,
exécutant avec une verve et une mimique remarquables la Ronde des bonnes
grand’mères, de J. Dalcroze. Outre quatre déjà mentionnées, nOus nommons ici
M.lles Annette Chauvie, Esther Benech,
Joséphine Rivoire et Lydie Bertalot.
Somme toute, bonne soirée, dont le
public gardera un excellent souvenir et
qui récompense les efforts de notre Chorale, à laquelle vont nos sincères remerciements.
—• Le mauvais temps ayant empêché
samedi dernier, la répétition de la soirée,
celle-ci aura lieu samedi prochain 26
courant, à 9 % h., avec quelques nouveautés dans le programme.
— L’assemblée électorale de l’Eglise
a nommé ses députés à la prochaine Conférence de District dans la personne de
MM. lieutenant-colonel Laurent Rivoire,
ancien, Antoine Bertalot, instituteur, et
Jean Pierre Rivoire, ancien (Stringat),
M.r le lieutenant-colonel L. Rivoire
sera en outre notre représentant au
Synode.
BRESCIA. Nous venons de recevoir
de la part d’un de nos soldats, la somme
de 20 francs pour deux de nos œuvres de
bienfaisance, sous le nom de N. N. —
Merci, cher ami, au nom des bénéficiés.
COLONIA VALDENSE. Un nouveau
journal vient de paraître sous la direction de MM. Santiago Gönnet, Benson
Prichard et Emilie Tourn, se proposant
particulièrement, comme son nom l’indique: Semanario de las Colonias, les
intérêts de Vagriculture. Nous souhaitons
à cet organe une longue vie utile et pratique. D’après le Semanario les deux délégués de la Conférence du 5.me Dictrict
au Synode sont MM. les professeurs
Coïsson et Longo.
— On nous assure que M.r le pasteur
J. D. Armand-Ugon a le privilège d’avoir
quatre de ses enfants qui se sont consacrés
à la médecine; félicitations sincères.
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ENVERS PINACHE. Le sous-lieutenant Félix Coìssorti qui est encore en
convalescence, vient d’être promu lieutenant. — Félicitations. '
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le soldat Gönnet Paul, de Prarustin,
remercie ' chaleureusement pour l’envoi
du journal et fait saluer ses camarade»
qui, comme lui, accomplissent leur devoir envers la patrie; le sergent Jean Micol de Chabrans, le soldat Davit Paul de
Bobi, les soldats Beux Jacques de Pramol,
Pascal François de Praly, Balma Jean
de Rodoret et- Gay Pierre de Bobi, saluent cordialement en remerciant; le
lieutenant Herman Yinag salue et réclame VEcho; Guillelmet Pierre de Massel,
salue et demande changement d’adresse;
le soldat Riooir G., du haut des cimes neigeuses remercie, salue et demande changement d’adresse; le caporal Louis Grill
remercie pour le journal et pour la visite de l’aumônier Comba; Guillelmet Samuel de Massel, salue et réclame le journal; le sous-lieutenant T. Pons salue et
remercie pour le journal qui, cependant,
depuis quelques semaines ne lui parvient
plus: on avisera; le soldat Coïsson Albert
est bien, remercie et fait saluer ses parents; le soldat Frédéric Gardiol de Prarustin, remercie pour La Luce et VEcho
et salue; le caporal Beux Jacques de Praraol, remercie et fait saluer ses parents;
le gendarme Costahel Adolphe remercie,
salue et demande changement d’adresse;
le caporal Long Henri, qui me considère
comme aumônier, salue et demande
changement d’adresse; Melli J. D. salue
et demande changement d’adresse.
Nous recevons du Comité de Turin:
Notizie di Militari. Il sotto-capo-tiraoniere Beux Enrico è ricoverato all’ospedale militare di Spezia, per itterizia catarrale (11-5-917)^
•— Scrive il cappellano sig. Pascal: Ho
visitato il caporale Ferrerò Adriano all’ospedale militare di Tolmezzo per reumatismi, è cosa lieve; il soldato Besson
Davide, ammalato di pleurite, è partito
per Spezia col treno-ospedale N° 2; il
soldato Fostel Giovanni, ospedaletto 88,
sta molto meglio (9-5-917),
—• Il cappellano sig. Berialot visitò ; il
mitragliere Tron Luigi di Rodoretto, degente all’ospedale Caserma Alpini di Cividale, che va meglio ed è ora senza febbre (16-5-917).
— Il caporal maggiore di sanità Gardiol Luigi, del 3° alpini, c’informa che è
degente nell’ospedale da campo 142 per
itterizia (12-5-917).
— Il mitragliere Peyronel Giovanni
scrive una gentil cartolina di ringraziamento, pregando il sig. Direttore delVEcho des Vallées di esprimere ai Pramollini i suoi saluti più affettuosi.
LA TOUR. Pei lavori della fienagione.
Ricordiamo che gli agricoltori che avessero bisogno di mano d’opera pei lavori
di fienagione, di mietitura e simili, possono avere l’aiuto dei soldati distaccati
a Torre Pedice.
Basta perciò fare domanda ad uno dei
membri della Commissione pei lavori
agricoli, costituita dai Sigg. :
Mario Falchi, professore
Giovanni Coïsson, »
Giovanni Sibille, assessore
G. G. Rostan, consigliere comunale
G. Poet, » »
Davide Armand-Hugon, agricoltore.
Il compenso da darsi ai soldati è stabilito nella misura di L. 3 al giorno, più
il vitto.
— Dimanche prochain, jour de Pente
côte, M, le modérateur E. Giampiccoli
présidera probablement le culte, en s’adressant d’une manière particulière à la
Jeunesse • ■
•■i.
—' A la liste des officiers de la paroisse
de La Tpux, nous devons ajouter le»
uoms des deux frères Trossareüi, celui de
M.r Rollier et enfin celui de M.r Edouard
Tourn, fils du pasteur méthodiste qui est
à Toulon. C’est donc 34 officiers que nous
comptons.
— Nous sommes heureux d’apprendre
et nous félicitons le lieutenant Adolphe
Rivoir, auquel a été assignée une médaille
d’argent.
— C’est M.r le pasteur Bertinat qui a
occupé la chaire de La Tour, dimanche
dernier, tandis que M.r Tron se trOavait
aux Coppiers-pour la célébration de la
Sainte-Cène.
MASSEL. Le Bazar traditionnel de
l’Ascension a très bien réussi encore cette
année, malgré les difficultés du moment
qui paraissaient le rendre impossible.
Grâce à l’admirable activité des jeunes
filles de l’Union Chrétienne, déjà si réduite en nombre, et à la bonne volonté
de quelques mères de famille, la vente
d’objets confectionnés pendant l’hiver a
donné d’excellents résultats. Le nombreux public accouru de la Paroisse et
même de tous les points de la vallée a
bien voulu se contenter du buffet de
guerre qui avait été organisé. Cette belle
après-midi fut couronnée par une conférence avec projections lumineuses de M.r
le pasteur E. H. Tron de Rodoret, auquel nous présentons nos félicitations et
les vifs remerciements de l’Union,
Le public nombreux — près de 200
personnes — qui se pressait dans la salle
a pu faire un voyage aussi agréable que
économique à travers l’Amérique et
l’Asie. Les entrées nettes des contributions des jeunes filles et du Bazar mon
tent à Lires 156,70, desquelles L, 105
furent destinées aux œuvres de bienfaisance.
Que Dieu veuille couronner tous les
nobles efforts de nos chères jeunes filles
et nous donner la joie de voir augmenter
le nombre de celles qui ont compris la
bienfaisante utilité de l’Union. hjp.
PALERME. Dans la Capitale de la
Sicile il s’est aussi ouvert un Foyer pour
les soldats. Un nombreux Comité s’est
formé, composé des personnes les plus
en vue de la ville. Lors de l’inauguration
M.r le docteur Henri Pons a prononcé
un discours fort apprécié, et nous sommes heureux de lire qu’il a été appelé
à présider le Comité exécutif s’occupant
du Foyer. Voilà comment on peut rendre
un bon témoignage, même dans les grandes villes, ce dont nous nous réjouissons.
PERRIER. Le Dimanche 13 mai, M.r
le modérateur E. Giampiccoli, à la
grande satisfaction du public, a présidé
le culte, et nous lui en exprimons notre
reconnaissance.
PRAMOL, ce 21 mai 1917. — Cher M.r
Tron, Je dois aujourd’hui vous annoncer
une autre bien triste nouvelle de nos soldats: Un mois s’était à peine écoulé de
la mort de l’alpin Jean Bertalot, que la
voix court — et malheureusement la
voix ne sera que trop fondée ! — que le
fusilier Lévy Sappé, à peine âgé de 21
ans, a donné lui aussi sa jeune existence
à la patrie.
La perte de ce jeune homme — bon,
modeste, affectionné à sa famille — est
d’autant plus pénible que ses vieux parents restent seuls et que sa mère, depuis
des années, a presque perdu la vue.
Nous leur exprimons, ainsi qu’à tous
les autres parents, notre sincère sympathie chrétienne. Ph. Grill.
— Nos deux Unions, de Mères de famille et de Jeunes Filles, ont eu leur
séance finale dimanche 6 mai. Un bon
nombre de nos sœurs étaient présentes
et boudaient la salle de leurs réunions
— le temps n’étant pas favorable pour
une séance en plein air. ' »
Un culte, présidé par le pasteur^ le
chant de quelques cantiques, quelques
conversa^ons. échangées, une tasse de
thé prise èn cbnimun, une bonne poignée y
de'main et... au revoit à l’automne.
Puissent-elles, pendant ces mois de
séparation, réaliser la présence du Seigneur près d’elles' et près de leurs bienaimés., I ^
— Eledions. Dimanche, 13 cour., l’assemblée électorale de notre Eglise nommait ses députés: au Synode, dans la
personne de M.r Héli Long, instituteur,
et à la Conférence dans la personne de
MM. Jean Balmas, Alexis Long, ex-ancien, et ancien Lévy Jahier.
— Décès. Lundi, 14 cour., nous accompagnions au champ du repos la dépouille
mortelle de notre jeune frère Jean Bouchard, décédé à l’âge de 26 ans.
Le défunt avait contracté sa maladie
en Amérique. Revenu au pays, il aurait
dû prêter ses services à la patrie, mais le
mal alla en empirant et a fini par triompher. — Notre sympathie fraternelle à
sa famille affligée. ph.
ROME. Nous apprenons la mort de
M.lle Dorina Abegg, membre de l’église
de Turin, décédée à Rome, à l’âge de 23
ans. — Cette jeune sœur, fille unique, a
accepté la volonté de Dieu, prête au
départ. Elle s’intéressait aux œuvres du
Seigneur et surtout à celles de bienfaisance. Notre Modérateur est accouru à
Rome pour les obsèques de celle qui a
été sa catéchumène. Le corps sera inhumé à Zurich..
Nous prenons part au deuil qui a
frappé dans ses affections les plus chères
la famille Abegg.
— Nous croyons savoir que, outre les
deux aumôniers anglais qui se trouvent
sur le front italien, un troisième qui est
jugé nécessaire, serait choisi parmi les
aumôniers vaudois connaissant cette
langue.
IVouyelles politiques.
Une action offensive très vaste est
en cours sur le front des Alpes Juliennes, depuis Tolmino jusqu’à la mer.
La préparation d’artillerie du début a
duré 53 heures. Eiisuite notre vaillante
infanterie a bondi hors des tranchées,
se dirigeant résolument vers les objectifs désignés. La ligne de hauteurs
âpres et boisées qui se dressent le long
de la rive orientale de l’Isonzo, au
nord de Gorizia a été en grande partie
conquise. La hauteur cote 383 près de
Plava, les villages de Zagora et Zagomila au sud, les crêtes du Monte Cucco
et du Vodice ont été successivement
occupées par nos troupes, qui s’y sont
maintenues malgré les bombardements
et les violentes contre-attaques de l’ennemi. Les brigades d’infanterie de Florence et d’Avellino se sont distinguées
d’une manière particulière. D’autres
colonnes ont réalisé des progrès sensibles sur les pentes raides du Monte
Santo. Dans la zone de Gorizia la brigade Messine s’est emparée de la hauteur 174 au nord de Tivoli. Une hauteur importante au sud de Grazigna
a aussi été occupée.
L’artillerie ennemie a continué avec
acharnement son œuvre de destnîction sur la ville de Gorizia. Nos
troupes ont renforcé et maintenu les
importantes positions conquises: les
contre-attaques nombreuses et persistante ont échoué contre la résistance
invincible de notre armée. Le nombre
des prisonniers constaté après quatre
jours de lutte s’élevait à 6432 dont
143 officiers.
Pour faire diversion à notre avance
dans le secteur de l’Isonzo, l’ennemi
a tenté de nombreuses attaques dans
plusieurs localités du Trentin et de la
Carnia. Une action très vive contre la
Dent du Pasubio a échoué après un
combat très sanglant.
— Dans l’Adriatique une force navale
aftbrichienne composée de'croiseurs légers et de torpilleurs attaqua une ligne
de chalutiers alliés et en coula/plusieurs. Un torpilleur italien escortant
le convoi sombra aussi. Des navires
de guerre britanniques, français et italiens donnèrent la chasse à l’ennemi
jusque près deCattaro. Deux croiseurs
autrichiens ont été gravement avariés.
— La loi sur le service militaire
obli^toire aux Etats Unis a été signée
par M. Wilson. Tous les citoyens de
21 à 30 ans seront inscrits dans les
listes dès le 5 juin prochain. Un corps
d’expédition de l’armée régulière de
la force d’une division (25.000 hommes)
sera envoyé prochainement en France
sous les ordres du général Pershing.
— La situation semble s’améliorer
en RUSSIE. Le Comité des ouvriers
et des soldats a décidé d’appuyer le
Gouvernement provisoire et d’autoriser
quelques-uns de ses membres à faire
partie du gouvernement. Les ministres
MM. Miliukof et Goutchkof ont démissionné. Un nouveau cabinet a. été
constitué avec six nouveaux membres
du parti socialiste. M. Kerenski est
nommé ministre de la guerre et de la
marine. Dans un ordre du jour aux
troupes il affirme la nécessité de Tordre et la discipline, la ferme résolution
de ne tolérer aucune défaillance. La
proclamation du nouveau cabinet renouvelle le pacte de fidélité aux alliés.
E. L
INDIRIZZI UTILI AI MILITARI.
Comitato per VAssistenza morale e spirituale dei Militari Evangelici (Torino Via Pio Quinto, 15).
Ufficio Assistenza religiosa ai Militari
Evangelici (Udine - Via delle Fornaci, 12).
Cappellano Evangelico Valdese della 1®
Armata: Capitano Giovanni Bonnet
(Verona - Vicolo Quadrelli, 3).
Cappellano Evangelico Valdese della 2® e
3® Armata: Capitano Eli Bertalot
(Intendenza Zona Gorizia - Direzione
di Sanità - Zona Guerra.
Aiuto-Cappellano Evangelico Valdese per
la 2® e 3» Armala: Soldato Alberto
Fuhrmann (Udine - Via delle Fornaci, 12).
Cappellano Evangelico Valdese della 4®
Armata: Tenente Davide Bosio (Belluno - Ospedale Militare di Riserva).
Cappellano Evangelico Valdese del Battaglione Pinerolo (3° Alpini); Tenente
Enrico Pascal.
Cappellani Evangelici Valdesi per i Prigionieri di Guerra Austro-Ungheresi e
Tedeschi in Italia: Tenente Arnaldo
Comba (Roma - Piazza Esquilino, 12).
Tenente Guglielmo Del Pesco (Roma
— Via Marianna Dionigi, 57).
PETITE POSTE.
M. Emile Tron - Rodoret. Ce sera pour
le mois prochain et merci.
M. G. Grilli - Como. La publication de
l'excellent article sera pour un des prochain
Numéros.
Ab. payés et non quittancés.
Marie Davyt, Rouet, Villar, 30/6-1918.
1916-17-18; Louis Peyrot, Chicago.
1917; Vigna Etienne, Villar — Gonin
Jacques, Casassa, La Tour—Lydie Veglino,
Alexandrie — A. et Marie Peyrot, Chicago
— Giov. et L. Perron, Id. — Alessandrina
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