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Cinquante et unième année.
25 Juin 1915
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N. 36.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie...........Fr. 3 —
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Opera Balnearia G. P. Meille
— Des armes de Dieu — «Evviva l’Italia ! » — Conférence du District PiémontDigurie — Correspondance —■ Jésus de
Nazareth dans les camps de prisonniers
et dans les armées — Comunicati —Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
OPERA BALNEARIA G. P. MEILLL
La partenza della 1^^ squadra (ragazzi)
è fissata per Giovedì 1° Luglio, alle ore
13.20 (1.20 pom.), dalla stazione di Porta
Nuova.
Non essendovi altro treno (data la sospensione di certe corse) i ragazzi delle
Valli verranno a Torino col treno che,
partendo da Torre Pellice alle 6.55 ant.,
giunge qui alle 8.40.
Dalla stazione di Porta Nuova saranno condotti alla Casa Parrocchiale
ove, con comodo e sotto sorveglianza, potranno aspettare le 13.20, ora della partenza per Pietraligure. Avranno tutto il
tempo di far colazione, perciò si raccomanda ai genitori di volerli fornire di
provviste di cibo che consumeranno
verso le 11 nella stessa Casa Parrocchiale.,
Gli anni scorsi si partiva per Savona
alle 10.40 ant. Tale treno essendo ora
soppresso, è giuocoforza aspettare quello
delle 13.20. Ma i bambini possono trascorrere gradevolmente le poche ore di
attesa nella Casa Parrocchiale e perciò
l’inconveniente non è grave.
Il Presidente Ale. Proghet.
LES ARMES DE DIEU.
- Eph. VI, 13.
Lff monument le plus historique pour
l’Aifgleterre est certainement la tour de
Ljmdres. En la visitant, tout le passé de
dette grande nation se dresse devant
vous soit au point de vue politique, soit
au point de vue religieux. En effet, c’est
là qu’on avait l’habitude de renfermer
les personnages les plus distingués, en attendant le jour de leur exécution. Là ont
été mis à mort les réformateurs et leurs
ennemis , aussi bien que quelques-unes
des femmes de Henri VIII. Les galeries
de cette tour renferment des curiosités
surprenantes; entre autres, une partie
des trésors des maisons royales d’Angleterre. La galerie affectée aux armes des
différents siècles est d’une richesse extraordinaire. Là on peut contempler l’art
de la guerre et ses progrès, les armures
écrasantes et légères, les cuirasses, les
boucliers, les lances, tout ce que l’on a
pu inventer pour se défendre.
En admirant toutes ces inventions on
se demande pourquoi l’homme a dépensé
tant de temps et d’argent pour obtenir
un si misérable résultat, car, après tout,
malgré ces armes il a dû mourir.
Dieu, de son côté, a aussi forgé ses armes, qu’il place à la disposition de ses
sujets. « Tenez donc ferme, s’écrie l’apôtre St-Paul: ayez à vos reins la vérité
pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la
justice; mettez pour chaussure à vos
pieds le zèle que donne l’évangile de
paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez
éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et
l’épée de l’Esprit, qui est la parole de
Dieu. — Ce qui frappe tout d’abord entre les armes forgées par les hommes et
celles de Dieu, c’e.st que les premières
changent si ce n’est chaque année, du
moins très souvent et, dans tous les cas,
chaque siècle. C’est énorme que de constater la variété des armes humaines;
celles de Dieu par contre sont toujours
les mêmes, elles ne changent pas. Les armes signalées par l’apôtre des Gentils
sont exactement les mêmes que celles
dont nous disposons aujourd’hui. Tandis
que les armes humaines s’usent, se rouillent, se brisent, celles de Dieu se trouvent toujours dans le même état. Tandis
que les armes humaines sont bien loin de
procurer toujours la victoire, celles de
Dieu sont invincibles et victorieuses. Les
ehrétiens doivent eux aussi soutenir des
combats parfois, hélas! attaqués par
leurs semblables ils ont dû recourir aux
armes forgées par les hommes, mais c’est
à celles de Dieu -que la victoire finale : a
été assurée. Le grand ennemi à eux est,
cependant, celui qui a déclaré la guerre
à Dieu comme à Christ, celui qui a déchaîné la révolte dans le ciel pour la continuer sur la terre. Contre cet ennemi
nous sommes obligés de marcher et de
lutter, en lui résistant. — Résistez, c’est
bien la parole d’ordi’e pour chaque chrétien. Malheur à celui qui laisse faire, qui
ne se préoccupe pas de l’ennemi; il sera
bientôt une pauvre victime, un esclave
de cet ennemi qui veut notre ruine. Résistez, c’est là la parole qui a été gravée
sur une pierre dans la tour de Constance
par Marguerite Durand, parole qui en
dit long sur cette victime de l’intolérance
romaine, qui indique une foi d’acier
trempée dans la souffrance et victorieuse
de toutes les tentations. Parmi les armes
de Dieu mises à notre disposition, n’oublions pas de recourir aux trois principales utiles dans ces jours sombres de guerres iniques: la joi, Vamour, et Vespérance.
Par la loi nous résisterons à Satan qui
devra battre en retraite, car c’est elle qui
a obtenu les grandes victoires à travers
tous les siècles ; cette foi a fermé la bouche aux lions, a obtenu des résurrections,
a arraché les victimes de la fournaise ardente, a triomphé de tous les obstacles.
Par la foi, même dans les guerres fratricides, nous saurons être inébranlables,
en poursuivant une lutte qui a pour but
le triomphe de la justice, de la liberté, de
la vraie fraternité. Les chrétiens, entraî
nés avec la masse des hommes, uae fois
la lutte engagée, doivent aller de l’avant
avec foi, en regardant à ce Dieu qui a
promis la victoire à tous ceux qui sont
ou attaqués ou engagés dans une lutte
qui a pour but de défendre le faible contre le fort, la justice contre l’iniquité.
Par ràmour qui ne consiste pas dans
les paroles seulement, dans des déclarations plus ou moins sentimentales, mais
dans une charité qui demande du sacrifice, nous saurons témoigner à nos frères
dans là souffrance la puissance de cette
vertu iêhrétienne. C’est cette charité qui
a vaincu le papisme, c’est encore cette
charité qui vaincra aujourd’hui soit sur
les champs de bataille, soit dans les hôpitaux, soit dans les maisons plongées
dans le deuil ou la misère. L’arme de
Dieu qui s’appelle la charité et qui a eu
sa victoire dans le don de Christ, doit
être entre les mains de tous les enfants de
Dieu, qu’il s’agisse de fortes sommes d’argent, d’un tribut personnel, d’un verre
d’ean.
Et n’oublions pas Y espérance, oui,
cette espérance qui ne confond point,
cette espérance qui soutient sur la terre
quand tout est sombre, quand tout paraît conjurer contre vous, cette espérance
qui permet à chaeun de nous de franchir
l’espace et de nous transporter dans ces
demeures éternelles, où la guerre ne sera
plus, où la réunion finale se sera plus attaquée, où le péché n’existera plus, où
nous serons tout en Dieu. Prenons toutes
les àrmes de Dieu, résistons dans les
mauvais jours, tenons ferme après avoir
tùut surmonté. C. A. Tron.
« EVVIVA L'ITALIA! 9.
Les démonstrations de joie qui ont
sàlué, chez nous, l’entrée en ligne de l’Italie Contre les deux empire bandits s’expliquent et se justifient par une double
raison: d’intérêt sans doute, mais aussi
de sentiment. Que des malentendus, que
des froissements, que des torts unilatéraux ou réciproques aient pu altérer à
l’occasion l’intimité des rapports que
l’histoire et la nature ont créés entre la
France et sa sœur latine, ce n’est que
trop certain ; mais quelques griefs que
l’une ou l’autre croie pouvoir fofmuler, le
jour vient où le souvenir des services rendus, des épreuves et des gloires communes, la perspective d’un péril également
menaçant pour toutes deux, ranime les
instincts de consanguinité et le besoin
d’entr’aide.
Aussi bien la gallophobie avait-elle à
peu près disparu chez nos voisins avec
Crispi, comme l’amertume et la défiance
qu’elle avait provoquées chez neus; l’affermissement de notre République, sa
brouille avec le Vatican avaient dissipé
ses dernières craintes quant à une entre
prise possible de notre part contre son
intégrité. Dans maintes occasions des représentants des deux peuples, littérateurs, parlementaires, officiers, chefs d’Etat, avaient fraternisé en de touchantes
effusions. Chacun sentait bien que la déplorable triplice ne répondait plus à la
vérité des situations, moins encore à l’esprit national italien.
Cette anomalie apparut dans toute sa
crudité quand se produisit l’agression
austro-allemande. L’Italie prendrait-elle
part au conflit ? Marcherait-elle contre la
nation qui avait versé pour elle le sang
de ses enfants dans les plaines de la Lombardie, et, même sous promesse de recouvrer la portion « irredente » de ses territoires, accouplerait-elle, j)our une semblable besogne, ses étendards aux enseignes de l’Autriche, son ennemie séculaire ? Nous repoussions avee horreur une
telle pensée, qui fut, du reste, dissipée
par la déclaration que la triple alliance
étant strictement défensive, le gouvernement italien était libéré de toute coopération armée par le double fait qu’on
ne l’avait pas consultée sur les mesures de
l’Autriche à l’égard de la Serbie et que la
guerre où s’étaient lancés Guillaume et
François-Joseph avait le caractère nettement offensif.
Toutefois, la déclaration de neutralité
ne calmait pas toutes les inquiétudes.
Tant que le triplice subsistait, bien des
surprises étaient possibles. La neutralité
semblait, à beaucoup, une combinaison
plus habile que généreuse, destinée à lui
assurer la récupération du Trentin et de
Trieste, quelle que fût celle des parties
belligérantes qui l’emporterait, l’Italie
pouvant toujours dire au vainqueur: Votre querelle ne me regardait pas et j’avais
le droit de m’en abstenir; je ne vous en ai
pas moins rendu un signalé service en ne
me joignant pas à vos adversaires. Le
caleul n’était pas digne de la nation qui a
donné à l’histoire les Cavour, les Ricasoli,
les Mazzini et les Garibaldi. Une minorité
l’a fait peut-être secrètement, laquelle
minorité a marché avec les « neutralistes », c’est à dire les partisans de la nonintervention de l’Italie dans la guerre
actuelle.
La majoi'ité du peuple italien, heureusement, révoltée, avec tous les honnêtes
gens, par les crimes austro-allemands, a
senti combien peu noble serait son attitude, au.jpur du règlement des conçptes,
si ses mandataires réclamaient ou même
acceptaient île moindre ipnofit territOïjal
d’une victoire qui ne lui a rien coûté.
Malgré les intrigues du comte de Bülow
et des agents à sa solde, malgré les menées de Giolitti, l’opposition des cléricaux et d’une fraction socialiste, l’opinion publique, soulevée d’enthousiasme
par d’Annunzio, préparée déjà par les
appels et par le noble exemple de Ric
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ciotti Garibaldi et de scs fils, par scs publicistes les plus distingués, a, non pas
forcé la main au Parlement et au Roi,
mais enhardi leur résolution et balayé
les résistances.
On sait le reste. La triple a.vécu; l’Italie marche aux côtés des nations civilisées contre les nations de proie. Sa longue
indécision n’était pas effet de calcul
égoïste, mais de sage prudence: elle n’était pas prête à l’action. La France a
raison de saluer de ses vivats les plus chaleureux la sœur et nouvelle alliée depuis
près de dix mois attendue. L’appoint des
armées italiennes, en obligeant l’ennemi
commun à étendre ses lignes, donc à en
affaiblir la solidité, renforce la puissance
des alliés; il contribuera efficacement à
la victoire et en hâtera le jour.
Nous sommes curieux de connaître
l’appréciation des journaux de l’Eglise
des Vallées Vaudoises sur cet événement.
Depuis le vote de confiance du Parlement italien envers le ministère Salandra,
et la déclaration de guerre à l’Autriche,
nous n’avons reçu ni l’Echo des Vallées, ni
La Lace. Le premier était neutraliste;
son confrère, depuis le désaveu infligé à
sa rédaction par le Synode de Torre Pellice pour son franc-parler sur la sauvagerie allemande, n’osait plus rien dire et
n’était sorti de sa réserve que pour blâmer le rôle, beaucoup trop considérable,
à son gré, de d’Annunzio dans la grande
manifestation patriotique du monument
des Garibaldiens au Quarto, près de Gênes. Cette attitude étrange, que bien de
nos amis chrétiens de l’autre côté des
Alpes déploraient, a été sévèrement jugée par M. John-G. Peter dans l’Essor.
Nous aimons à espérer que l’Eglise des
Vallées se dégagera des entraves de la
triplice, et ne sera pas moins italienne
que le gouvernement envers qui elle a
toujours fait profession du plus pur loyalisme. H. Dhaussin.
(Evangile et Liberté).
L’article de M. Draussin, que nous
avons tenu à reproduire, enthousiaste pour
l’Italie, n’est point flatteur pour les Vaudois. Sa sympathie va à La Luce qu’il
croit favorable à la guerre, avant qu’elle fût
déclarée, ce dont nous doutons fort, car si
le Synode a eu son mot à dire, ce n’était pas
sur la question de la guerre, mais bien plutôt sur quelques expressions, sur quelques
' jugements que nous blâmons encore aujourd’hui. — Si i’Echo des Vallées a été
<i neutraliste » pendant les dix mois que la
guerre faisait rage, c’est qu’il a toujours
espéré qu’on aurait pu éviter la catastrophe, tout en étant l’Italie utile aux différentes nations en guerre, d’accord en cela
avec nos hommes d’Etat qui ont tout fait
pour confurer cette grande calamité. Mais
une fois la guerre déclarée, notre ligne de
conduite est toute tracée; nous devons faire
notre devoir, tout notre devoir, et nous saurons montrer comme Vaudois que nous
sommes loyalistes en marchant avec le gouvernement et pour la patrie. Nous admirons le dévouement, l’abnégation, les sacrifices de nos coreligionnaires de France;
nous saurons à notre tour montrer que nous
sommes au service du même Dieu, avec la
même foi, nous proposant le même but.Certains doutes nous paraissent peu charitables. RÉd.
ÜMfiraice É District M-LIprie.
C’est dans la jolie chapelle de Sampierdarena que cette Conférence s’est ouverte mardi 15 juin, à 8 h. Va du soir,
par une bonne prédication de M. A. Billour, pasteur à Bordighera. Le culte
d’ouverture s’est terminé par la célébration de la Sainte-Cène.
Le soir même la Conférence s’est constituée en nommant son bureau, ainsi
formé: M. J. Marauda, pasteur, président; M. A. Billour, vice-président; MM.
ring. Eynard et prof. Longo, secrétaires.
Les travaux de la Conférence ont rempli deux longues séances du mercredi 16
juin. Dans celle du matin le rapport de
la Commission exécutive et les nouvelles
des Eglises, ont fourni l’objet d’une discussion intéressante et cordiale. Malgré
les difficultés financières dues à la guerre,
l’œuvre religieuse a pu se développer et
des faits réjouissants et encourageants
ont été mentionnés par les pasteurs dans
leurs rapports.
Dans la séance de l’après-midi, les
membres de la Conférence ont discuté sur
la nomination et sur les fonctions des
anciens dans l’Eglise Vaudoise, après
avoir entendu une intéressante relation
de M. le pasteur Janni sur ce sujet. Un
vœu a été formulé, et sera porté au prochain Synode.
La Conférence a confirmé M. Janni et
le prof. Th. Longo dans la charge de viceprésident et de secrétaire de la Commission exécutive, actuellement présidée par
M. le pasteur Josué Tron.
Ont été nommés députés au prochain
Synode, MM. l’av. W. Caffarel, P. Michela, le prof. T. Longo, Rob. Falchi, et
comme suppléants MM. l’ing. M. Miegge,
F. Bruzzone, F. Avondet et l’ing. Burgo.
La Conférence a encore entendu une
causerie de M. Janni sur le mouvement
religieux en Italie. Ce mouvement est
très important et mérite toute notre attention et notre sympathie. Un rapprochement s’est déjà produit entre les différents membres de la grande famille
chrétienne.
M. Janni a cité bien des faits réjouissants à cet égard.
La journée a terminé par un culte présidé par MM. Marauda et Chauvie, et par
une soirée récréative organisée par la
jeunesse de l’Eglise de Sampierdarena.
Cette Conférence a été moins nombreuse que les précédentes. Les circonstances actuelles ont empéché à bien des
Eglises d’envoyer des députés laïques.
Quelques pasteurs ont aussi été empêchés
de se rendre à Sampierdarena. La Conférence a adressé un message d’affectueuse sympathie à M. le pasteur D. Peyrot, qui est gravement malade depuis
plusieurs semaines.
Elle a aussi adressé un message à M.
Arnoulet, évangéliste à Courmayeur, actuellement sous les armes. Tous les soldats Vaudois, pasteurs, fils de pasteurs,
membres de nos Eglises, ont aussi été
rappelés dans les prières, dans les paroles
de M. Giampiccoli président du Comité,
qui a assisté à la Conférence, et dans les
toasts prononcés au repas en commun.
D’après la nouvelle Constitution la
Conférence de l’année prochaine devra
réunir avec les représentants des Eglises
du Piémont et de la Ligurie, aussi ceux
des Eglises de la Lombardie et de la Vénitie. E. E.
CORRESPONDANCE.
La Conférence du District LombardoVeneto-Emilia a eu lieu à Brescia, le 17
du mois de juin; elle n’a duré qu’une
journée.
Le discours d’ouverture a été prononcé
par M. B. Revel de Como, qui a pris pour
texte les versets 3 et 4 du Psaume xi:
« Quand les fondements sont renversés
que ferait le juste ».
La parole de l’orateur a été pleine d’à
propos et bien adaptée à l’époque dans
laquelle nous vivons.
La Conférence, composée de 14 membres, a été présidée par MM. B. Celli de
Vérone et A. Simeoni de Brescia. Le secrétaire était M. Guido Arcangeli de
Milan.
Le résumé des rapports des Eglises n’a
pas donné lieu à beaucoup de discussions.
Par contre, nous nous sommes entretenus assez longtemps sur ce qui a été fait
et sur ce que l’on fera pour nos soldats
qui combattent pour la patrie.
Nous avons entendu à ce sujet un discours du Président du Comité et nous
n’avons pas manqué de demander à M.
Fiorenzo Boriglione, le directeur d\i
Cercle familial du soldat de Piazza Cavour à Rome, qui se trouvait au milieu
de nous, de nous donner des informations
sur son travail. Il s’est exécuté avec
bonne grâce. Le Comité a l’intention de
l’envoyer d’ici de là pour ouvrir des salles de lecture pour nos soldats.
L’Eglise de Brescia et la maison paroissiale ont été très admirées par les
membres de la Conférence. Nous voilà
bien outillés pour notre travail.
La Conférence a nommé MM. Gaspare
Gandini, Guido Arcangeli et Giovanni
Negrin députés au prochain Synode.
L’Eglise de Gênes vient de perdre un
de ses membres, le capitaine Angelo Brofferio, mort au champ d’honneur dès le
premier jour de la guerre.
Il laisse une jeune veuve, fille du viollniste belge bien connu, M. Thomson et
deux charmants garçons qui appartiennent à notre école du dimanche.
Un cousin de M. R. Bauer a eu un de
ses fils emporté par une balle, tandis
qu’il chargeait l’ennemi à la tête de sa
compagnie. Notre sympathie chrétienne
est assurée à tous ceux qui souffrent.
Je ne dirai pas u;: mot de la campagne
lombarde traversée par le train. Elle devait être bien belle à cette époque de
l’année. Je ne l’ai pas aperçue, car les
stores des voitures étaient baissés. Prohibition absolue de mettre le nez à la
fenêtre.
Bien à vous. F. Rostan.
JESUS DE NAZARETH
dans les camps le pnsonniers et daes les andes.
Par un hasard, que j’appellerai providentiel, le seul exemplaire de la Gazette
de Lausanne qui me soit parvenu ces derniers temps est un numéro qui contient
un supplément portant le titre ci-dessus.
Je crois intéresser les lecteurs de Y Echo
des Vallées en leur faisant connaître une
œuvre aussi remarquable; et à cet effet
je vous transcris l’exorde du communiqué
adressé au public par le Comité qui s’est
constitué pour l’évangélisation des prisonniers :
.« Le malheur des temps où nous som« mes, l’abandon et la détresse spirituelle
« indicibles dans lesquels se trouvaient
« plongés par centaines de milliers des
« soldats prisonniers, avaient inspiré, en
« novembre dernier, à quelques amis de
« la France, en Suisse romande, le désir
« d’envoyer à tous ces hommes le Compa« gnon, le Maître qui donne réconfort et
«lumière: Jésus-Christ.
« Un appel, appuyé avec bienveillance
« par un groupe d’hommes dont la Suisse
« romande s’honore, reçut un accueil fa« vorable. Les encouragements et les som« mes nécessaires commencèrent à venir,
« grâce à de dévouées collaborations.
« À sa demande, M. le pasteur et pro« fesseur Alexandre Westphal s’est mis
« à l’œuvre avec un patriotique dévoue« ment. Il ne s’est pas contenté d’autori« ser à extraire de son grand ouvrage,
« Jésus de Nazareth, le texte intégral des
« quatre Evangiles harmonisés en un seul
« récit. Il a révisé sa traduction, remanié
« les indic^ions marginales pour les ren« dre plus populaires, composé des notes
« nouvelles pour orienter le lecteur, des« siné trois cartes et un plan qui permet,< tent de suivre les « chemins de Jésus »
« et les épisodes de la Passion.
« Cette manière de présenter l’Evangile
« de Jésus-Christ a enthousiasmé des
« hommes connus de tous commode puis« sants évangélistes.
« L’expérience merveilleuse qui vient
«d’être faite avec les soldats démontre
« irréfutablement qu’il y a là une arme
« admirable, dont on ne peut exagérer la
« puissance.
« Jésus de Nazareth, tel fut le titre du
« petit volume de 300 pages, format de
« poche, avec notes marginales, cartes en
« couleuret jolie couverture toile. Les pre« miers quinze mille exemplaires, deman« dés de partout, se répandirent rapide« ment, dans les camps des prisonniers en
« Allemagne et dans les armées en cam« pagne, belges et françaises. Une seconde
« édition de 20.000 exemplaires suivit de
« près la première et elle va se trouver
« promptement épuisée. C’est que, depuis
« trois mois, sans arrêt, chaque journée
« apporte des courriers d’Allemagne, de« France et de Hollande ; lettres de sol« dats, de sous-officiers, d’aumôniers mi« litaires catholiques et protestants de« mandant Jésus de Nazareth ».
De l’extrait de cette volumineuse correspondance de laquelle ressort l’importance de ces grandes semailles et la
beauté de la moisson qui se lève, je vous
communiquerai quelques lettres que, j’en
suis sûr, vos lecteurs liront avec joie et
émotion.
1° D’un lieutenant d’infanterie sur le
front:
« Je viens de recevoir avec reconnaissance et admiration le « Jésus de Nazareth » que vous avez bien voulu me faire
envoyer.
« Vous savez mieux que moi que l’Evangile, édité sous cette forme-là, est une
nécessité moderne, et fera le plus grand
bien.
« J’admire et je remercie bien sincèrement celui et ceux à qui nos soldats le. devront. C’est une belle œuvre digne de
chrétiens et d’amis Suisses ».
2° D’un pasteur-brancardier sur Ifi front:
« Votre exemplaire « Jésus de î^azareth » m’est bien parvenu. À ma connaissance il n’existe rien d’aussi bien dans ce
domaine. Je ne puis que répéter les paroles d’un soldat à qui je l’avais montré
et qui me dit après l’avoir consulté: —
Comme c’est beau ! — faisant allusion
à la fois au contenu du recueil, à la limpidité du style et à la présentation artistique ».
3° D’un camp de prisonniers en Allemagne {ou plus de 1200 exemplaires ont
déjà été envoyés) :
« Les prisonniers dont les noms suivent
seraient très heureux de recevoir chacun
un exemplaire.de «Jésus de Nazareth»,
par A. Westphal, et vous remercient pour
le soutien moral que leur procurera ce
petit livre..».
4“ D’un premier maréchal des logis d’artillerie de l’armée belge:
« Ayant eu aujourd’hui le bonheur de
lire, avec quelques amis, un chapitre du
beau volume «Jésus de Nazareth», je
prends la respectueuse liberté de vous demander de bien vouloir m’en faire parvenir un exemplaire. J’espère que ce livre
que vous m’enverriez ne ferait pas du
bien à moi seul, mais aussi à beaucoup
d’autres ».
5° D’un sapeur du 3.me Régiment du
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#1
3
génie, dans une ambulance du sud de la
France:
« J’apprends avec plaisir que vous envoyez gracieusement aux soldats qui en
font la demande le livre « Jésus de Nazareth » de M. Westphal. J’ai déjà beaucoup entendu parler de ce livre. Ce serait
un gi'and plaisir pour moi que de le recevoir, et je vous en fais la demande en
vous assurant à l’avance de toute ma reconnaissance.
« En ce moment je suis blessé par un
éclat d’obus qui m’a mis à deux doigts de
la mort. Je suis en bonne voie de guérison, et quand je retournerai sur le front,
je serai heureux d’avoir votre livre comme compagnon ».
6° D’un Zouave:
Tel peut avoir une grande âme sans
avoir beaucoup fréquenté l’école; on le
verra par la lettre suivante dont nous
avons respecté l’orthographe. Elle est
datée « Lignes de feu..., le 9 avril 1915»
et nous est adressée par un brave infirmier d’un régiment de zouaves. Il sollicite
un exemplaire de « Jésus de Nazareth»:
« Il me sera utile sur le front, pour
prier avec nos frères du même culte que
moi, c’est-à-dire du culte protestant.
Comme je suis infirmier du ...° Régiment
de zouaves et qu’ils me passent pas mal
de mes corriligionnaires pour prier pour
eux dans leurs derniers soupires, pour
mes chers frères de guerre qui viennent
ce faire blaissés aux champs de bataille
pour l’amour de Dieu et pour l’amour de
nôtre Patrie la France et pour la civilisation humaine et pour la paix universelle.
« Dans l’espoir d’être favorisé à ma demande, je demeure votre très humble
serviteur de mon plus profond respect
et dévouement ».
7" D’un pasieur d’une garnison en
France: ♦
« Quelle bonne et charitable pensée
(mais quand il s’agit de la Suisse, ces pensées semblent toutes naturelles) que d’avoir publié pour les soldats cette charmante édition de « Jésus de. Nazareth » !
8'’ Les hommes le lisent de parloiii ! D’un •
soldai interné dans un camp de Hollande:
<i Je tiens à vous remercier de l’envoi
de «Jésus de Nazareth». C’est un livre
capable de faire apprendre à connaître
Jésus, à l’aimer et de faire qu’on apprenne encore à le respecter. On s’intéresse beaucoup à ce livre ici et ne vous
étonjiez pas de recevoir plusieurs demamies au sujet de ce livre...
<j/Que Dieu puisse bénir ce livre que les
hçiinmes lisent de partout ».
9° D’un maréchal-des-logis d’artillerie,
de la troisième division d’armée belge, eh
campagne:
« Je viens de recevoir les deux exemplaires de « Jésus de Nazareth ». Je vous
remercie beaucoup, bien cher Monsieur;
aussi, saurai-je propager partout chez
mes camarades et dans mon pays, votre
admiration et celle de vos compatriotes
pour nous petits Belges.
« J’ai donné un exemplaire de ce beau
livre à un de mes camarades. Quant au
second, je le lis avec avidité et, aussitôt
que je l’aurai terminé je le mettrai à la
disposition de mes autres frères d’armes...
«Encore une Ws, cher Monsieur,
merci, merci beaucoup, et je vous serre
de loin la main très cordialement ».
10° D’une forteesse du nord:
« Je vous écris au nom des officiers
belges prisonniers, qui, après avoir pris
connaissance du volume « Jésus de Nazaeth », désireraient bénéficier de l’offre
gracieuse qui en est faite. Je vous transmets la liste de leurs noms. J’y joins également la liste de leurs ordonnances.
« En leur nom à tous, je vous remercie
très vivement... ».
Cette lettre est accompagnée d’une
liste de trente officiers et de huit ordonnances. En tête de cette liste nous lisons
avec émotion le nom du valeureux général belge qui par son héroïque défense a
tenu en échec les forces de l’envahisseur,
et dont le nom, en août dernier, était sur
toutes les lèvres.
11° Mais nous n’avons pu satisfaire
complètement à toutes les demandes qui
nous sont venues d’aumôniers. Tel d’entre eux (un abbé) nous écrit sa joie d’avoir reçu ce volume. Il en voudrait 5000
et au delà, en appuyant sa requête sur
le désir exprès de plus du tiers des hommes de son camp de prisonniers.
Vivement intéressé par la lecture de ces
lettres et pensant que la lecture de Jésus
de Nazareth, pourrait faire du bien aux
soldats des Vallées qui se trouvent dans
les hôpitaux, je viens d’écrire à M. Westphal pour le prier d’adresser une quinzaine d’exemplaires de son ouvrage au
« Comitato d’assistenza morale e spirituale », 15, Via Pio Quinto - à Turin.
Les familles qui désireraient l’envoi de
cette brochure à un de leurs parents blessés, sont priées d’en faire la demande au
susdit Comité, qui se fera un plaisir de les
envoyer aux adresses qu’on lui indiquera.
Je prie les membres du dit Comité, qui
certainement lisent l’Echo, de bien vouloir se charger de cette tâche et les en remercie d’avance. James Aguet.
COMUNICATI.
Pei figli dei richiamati.
Un Comitato di signore della Colonia
Francese di Torino è disposto ad assumersi di collocare per l’estate, qui nella
Valle del Pellice, una dozzina di ragazzi
di richiamati operai di Torino. Le famiglie di agricoltori della Vallata che desiderassero ricevere in casa detti ragazzi
sono pregate di farlo sapere al più presto,
o al prof. Mario Falchi (Torre Pellice);
o al sig. Giov. Sibille (Torre Pellice, Coppieri Villa); 0 al sig. G. G. Rostan (Torre
Pellice, Coppieri).
Il Comitato di Torino corrisponderà
alle famiglie assuntrici di ragazzi una
pensione mensile di L. 20 per ragazzo.
Pei lavori agricoli.
• Gli agricoltori, ed i comunque pratici
dei lavori della campagna, nei Comuni
della Valle del Pellice i quali fossero disposti ad andare in giornata in Comuni
vicini del piano (come Virle, Villafranca
ed altri), per i lavori di mietitura, sono
pregati di farlo sapere al più presto ad
una delle seguenti persone: prof. Mario
Falchi (Torre Pellice); sig. G. Sibille
(Coppieri Villa, Torre Pellice); sig. G. G,
Rostan (Coppieri, Torre Pellice) ; che provvederanno, quando i richiedenti siano
in un certo numero, a metterli in rapporto con chi ha bisogno dell’opera loro.
CHRONIOU^UDOISE
FLORENCE. M. le pasteur E. Jalla
aimablement nous communique les noms
suivants à ajouter à la liste des pasteurs
ou fils de pasteurs sous les drapeaux :
Gay Manfredo, fils du pasteur Daniel
Gay; Gay doct. Lino, fils de feu Théophile Gay; Jalla Louis, officier d’artillerie, fils de M. E. Jalla; Rochat doct.
Louis, fils du pasteur Jean Rochat;
Tron, officier d’artillerie; fils 3u pasteur
A. B. Tron.
LA TOUR. La famille du prof. G.
Rostagno vient d’arriver au milieu de
nous pour la saison d’été.
— Encore un décès, et c’est le 59.me
de l’année ecclésiastique. Notre frère
Henri Armand-Bosc, du Tailïàret, s’est
éteinVA l’âge de 44 ans- Ççt hiyér*^^à,
atteint par une violente pulmonie, il
avait été au bord du tombeau, mais Dieu
l’avait gardé. Cette épreuve avait été
bénie pour l’âme de notre frère. Ces
jours-cl .un épuisement gradueyi’a emporté. Nous recommandons ■à'”Dieu sa
vaillante compagne et son enfant.
— Nous sommes heureux d’annoncer
que les élèves officiers D. Jalla, Rivoir,
Tourn et Vola viennent d’obtenir la promotic^!ïprès examen, au grade de souslieutenântr Nos plus sincères félicitations.
— Dimanche prochain le culte aura
lieu, D. V., en langue italienne, et sera
présidé par M. le pasteur Corrado Jalla.
PRAMOL. À la suite de la convocation
de la Junte municipale, un comité s’est
constitué à Pramol pour venir au secours
des familles plus pauvres des richiamati
de la commune.
Ce comité, chargé de recueillir et de
distribuer les offrandes, est composé de
15 personnes, c’est-à-dire du syndic, de
deux Conseillers, du curé, du pasteur, du
régent paroissial, de presque tous les régents *de quartier et de MM. Jean Dalmas de Peumian et Jean Reynaud du
Fayé.
La Paroisse de Pramol a, jusqu’ici,
donné son large contingent de soldats à
la Patrie. En effet, nous avons actuellement sous les drapeaux 62 personnes,
dont plusieurs sont pères de .famille. Et
si nous comptons tous les Vaudois de la
commune, leur nombre s’élève à 68 (6
appartenant au quartier de Costabelle
qui sé rattache à la Paroisse de St Germain).
Du| Bureau des nouvelles, section de
Turin, je viens de recevoir une carte postale m’annonçant que notre frère fhnri
Plavan a été blessé, on espère légèrement,
et se trouve à l’iiôpital de Rovigo. De
tous les autres, à ce jour, si leurs lettres
se font quelques fois attendre, nous n’avons eu que de bonnes nouvelles.
Nous les recommandons tous à. la protection toute puissante du Seigneur, ph.
SAINT-JEAN. Nous avons gardé le
silence jusqu’à maintenant sur la maladie
de notre collègue M. David Payrot qui,
depuis trois mois, se trouve à la Villa Moravia, luttant contre une fièvre pei'sistante. Nous pensons à lui et nous prions
pour lui, en demandant à Dieu qu’il
veuille, clans sa miséricorde, le rétablir
et le garder à sa famille et à son Eglise.
VILLAR. M. le pasteur Auguste Jahier partira le 1 juillet pour les bains de
mer, accompagnant, la squadra des garçons, de r Opéra Balhearia G. P. Meille.
Il sera remplacé pendant trois ou quatre
dimanches par quelques collègues et
amis de la vallée.
IVoayelles politiques.
Les nouvelles de la guerre continuent
à être bonnes. Nos troupes ont avancé
dans le Trentin et occupé Brentonico et
la vallée de Zugna Torta dans la vallée
de l’Adige. Les attaques ennemies dans le
Cadore et la Carnia ont été reppiissées '
victorieusement, mais le mauvais temps
ininterrompu a ralenti les opérations sur
les montagnes de toute la frontière nord.
Par contre au Monte Nero nos alpins ont
accompli plusieurs actions brillantes. Par
une hardie et difficile escalade nocturne
dahs les rochers ils ont délogé l’ennemi
des positions occupées au nord de ce
massif montagneux. L’opération se termina par une impétueuse attaque et la
capture de 600 prisonniers avec plusieurs
officiers. Les bataillons envoyés contre
ces positions ont été anéantis. Nos alpins
se sont trouvés pour la première fois en
face d’alpins autrichiens qu’ils ont repoussés avec de fortes pertes.
Un succès important sur la gauche de
risonzo a été la conquête de Plava, hauteur entre Tolmino et Gorizia les deu.x
formidables camps retranchés où les
Autrichiens ont accumulé toïïferTô'rfê's
de difficultés. Des retranchements profonds établis sur plusieurs lignes avec
des travaux en naaçonnerie ou enpjêtqn
renforcés par des blindages métalliques
filets, tepd^,; La .lutte à
été’ longue' et sanglante fnaiàJes résultats
des plus importants. L’infanterie, nous
dit le bulletin du général Cadorna, a
donné utté belle preuve de ténacité et de
bravoure. Les positions conquises ont
été fortifiées de manière à résister auxassauts réitérés des jours snivantsi«'?
Les Autricfiiiensi ottt laissé en'*se retirant un bpmuombçu; d’espiqns .et de brigands chargés d’accomplir des actes de
violence contre des soldats isolés. Ils ont
aussi lancé des feuilles volantes invitant
nos soldats à déserter, avec toute sorte
de promesses et d’arguments grotesques.
Grand succès d’hilarité dans nos rangs.
Un grand nombre de nos compatriotes,
retenus de force lors de la déclaration de
guerre ont pu après bien des souffrances
rentrer enfin en Italie. Ils ont été délivrés à cause de la pénurie de vivres en
Autriche. Les hommes valides qui auraient pu ou dû entrer dans l’armée sont
encore retenus comme- ôtages ou prisonniers de guerre.
L’effort vigoureux des Austro-Allemands contre les Russes continue avec
succès. Chaque jour ceux-ci doivent reculer leur ligne de combat, en Galicie. Sur
un point ils ont même repassé la frontière, La ville de Lemberg (Leopoli)' est
prise. Toute l’Allemagne chante victoirej quoiquè la retraité des Russes ne
soit pas une défaite aü vrai’’sens du mot.
Une nouvelle .avancée dçs Russes est
même {«pjbable^si ' où peùàp à leur maniéré d’agir dans les retraites précédentes Où ils ont si rapidement ëf éfficàcement repris l’offensive;
Pour répondre aux-attaques» des Allemands. .contreL les yillea- .ouvertes.; de
France et d’Angleteri'c et aux incursions
de Zeppelins sur le littoral anglais, un
bon nombre d’avions français ont bombardé la ville de Carlsruhe, Les victimes
parmi les civils ont été nombreuses. Plusieurs édifices ont été détruits. La reine
de Suède qui était en visite à la cour, a
couru elle aussi danger de vie.
Les succès des Français au nord .de
Arras, en Lorraine et en Alsace deviennent toujours plus importants. Les Allemands doivent en avouer une partie tout
en annonçant d’autres^'sùccès pkrtifeiX.
Mais la ligne n’a pas encore été brisée sur
aucun point malgré tous lès efforts, et les
ouragans de feu et d’explosifs lancés par
les artilleries avant d’attaquer les tranchées.
Le succès des partisans de-M. Venizel'os
dans les élections politiques en Grèce est
confirmé. Toutefois l’état de santé du roi
ne permet aucune innovation., dans ,1e
gouvernement qui n’est pas même dé^
missionnaire.
Les Roumains ne semblent pas encore
disposés à sortir de leur neutralité. La
Î diplomatie russe n’a pas réussi à les persuadér; malgré ses promesses de nou-i veaux territoires. Avec ïa Bulgarie il y a
eu un rapprochement qui laisse espérer
une entrée prochaine en guerre contre la
% Turquie. La difficulté reste toujourxj’accord avec la Serbie et la Grèce pour ce
qui se rapporte aux territoires revendiqués par les Bulgares. Si l’accord balkanique sera rejoint un jour, on pourra dire
alors que la fin de la guerre sera bien rapprochée.
Notre gouvernement annonce qu’il
lancera au commencement de juillet un
nouvel emprunt au quatre et demi pour
cent, qu’on souscrira à 95. Les possesseui's de titres de l’emprunt précédent
bénéficieront d’un rabais du 2 %, c’est
à dire qu’ils ne payeront que 93 francs
pour 100 francs de valeur nominale.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
J. H. Pascal. Fontaines, 1914-15 — Fran-i
çois Peyronel, Pomaret, solde 1915 — DJ
Long (Ruà) Pramol, .1914... (et non 1915
vu que 1914 n’était pas payé). I
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
'’'’“"pour dès 'rcchcVchcs süi* les'famîTlcs
^ des Vallées Vaudoises s’adresser
à l’Imprimerie du journal.
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