1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
PERRERO
Quaraulia-Uiiiéiue aimée.
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L ECHO DES VALLÉES
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SOMMAIRE :
A propos de vacances — L’extraordinaire
— Lettre de Paris — Missions —
Saint Sébastien — Chronique — Nouvelles et faits divers — Bibliographie.
A propos de vacances
Elles sont beaucoup trop fréquentes
dans nos écoles de tous les degrés, et,
si nous y allons de ce pas, les jours
de congé vont bientôt dépasser en nombre les jours de classe. Vous avez les
grandes vacances de juillet à septembre, les vacances de Noël, celles de
Pâques ; vous avez les fêtes de la dynastie ; vous fêtez quelques saints, une
ou deux Madones et, horresco referens,
vous voilà en train de fêter le carnaval !
Est-il convenable que les descendants
des martyrs de la liberté de conscience
fassent si bon marché des principes qui
ont fait la force de leurs ancêtres ?
Voilà ce qu’on entend répéter, peutêtre un peu trop fréquemment, par les
rigoristes, toujours jaloux de notre bon
renom. Et les malins d’ajouter : mais
s’ils ne demandent pas mieux, les braves gens, que de se reposer plus souvent qu’à leur tour ! Eh bien ! les malins ont tort aussi bien que les rigoristes. Dois-je rappeler ici la dernière
inspection Filippi à laquelle nous devons plus ou moins indirectement l’observation rigoureuse du calendrier scolaire, sous peine de nous voir retirer,
vous entendez bien, le pareggiamento du
Collège ? Les commissaires qui se suivent depuis 15 ou 16 ans ont unanimement constaté la bonne marche de
rétablissement, la bonne volonté des
professeurs et des élèves; mais un d’entre eux a remarqué que nous étions un
peu hors la loi en ce que nous travaillions sept ou huit jours de plus par an
que partout ailleurs en Italie. Quel
crime abominable ! Il fallait rentrer dans
l’ordre, sous peine, je le répète, de nous
voir retirer tous nos privilèges. Et qui
aurait pris sur soi de faire une opposition immédiate aux ordres du ministère de l’Instruction Publique ?
Mais ja suis bien bon de redire des
choses universellement connues. La question a été, en son temps, traitée à fond
au Synode par le Modérateur et la direction du Collège, ainsi que dans la presse
locale, et je ne prétends pas convaincre les gens de mauvaise foi, ni fermer
le bec aux gloseurs. La tâche serait
trop ardue. Demandons-nous plutôt s’il
n’y a plus rien à tenter pour garantir
notre liberté »at mettre notre conscience
de Vaudois, ainsi que notre amour du
travail — ne souriez pas, vous, les malins — d’accord avec les lois qui nous
gouvernent. Nous souffrons tous un peu
d’un état de choses auquel on n’a pas
encore trouvé de remède, et nous hâtons de nos vœux le jour où nous serons réintégrés dans nos libertés. —
Vous voudriez jouir de tous les privilèges qu’on accorde aux écoles pareggiate et vous soustraire aux devoirs que
le pareggiamento impose ? — Oui si le
chômage obligatoire est considéré comme un devoir. — Vous invoquez donc
une loi spéciale, toute pour vous ? —
Pourquoi pas. Remarquez que nous ne
demandons qu’à travailler, lorsque partout ailleurs la majorité catholique, jouissant de notre respect, fête les madones
et les saints de son culte ; et si l’on
nous objecte que les rares catholiques
fréquentant nos écoles secondaires et
que nous entourons de notre affection,
seraient par là mis en demeure ou de
s’absenter des cours, ou de faire violence à leurs principes religieux, nous
répondrons qu’ils seraient placés exactement sur le même pied que les protestants et les juifs qui fréquentent toutes les autres écoles du Royaume. Nous
admettons volontiers que la minorité
doit se soumettre à la majorité ; mais
nous ne voyons pas pourquoi une disposition spéciale de la loi ne viendrait
pas faire droit à cette minorité même,
là où elle se trouve être la grande majorité. Mon argumentation est probablement sans base au point de vue
strictement juridique, mais elle a pour
elle la Justice (avec la majuscule) et le
simple bon sens. Je me hâte d’ajouter
que nous avons toujours eu des catholiques au Collège, qu’on n’a jamais,
avant l’inspection Filippi, observé les
fêtes du calendrier catholique et que
personne n’a jamais non plus songé à
s’en plaindre.
Et alors ? Je ne dirai pas avec les
frondeurs qu’on pourrait tout bonnement répondre par une fin de non recevoir aux ordres du Gouvernement et
revenir à nos vieilles traditions. Aucun
ministre n’oserait probablement pas, rien
que pour cette raison, supprimer le
pareggiamento, sans soulever l’indignation de tous les vrais libéraux, je l’admets ; cependant il serait peu sage d’en
courir l’alea. Mais ne pourrait-on pas
intéresser à la question le député du
collège de Briquéras, pour qu’à son
tour il en saisisse la Chambre à l’occasion de l’examen du budget de l’Instruction ? Il aurait évidemment l’appui
de son collègue de Pignerol, un ami
des Vaudois, ainsi que ses lettres périodiques aux pasteurs du Val .St. Martin à l’occasion du 17 février en font
foi, et celui de M. Marsengq, sans
compter celui du ministre Boselli et de
toute la partie éclairée de la Chambre.
Quand tout le monde aurait bien com
pris que le petit privilège que nous
invoquons, aurait parmi les autres heureux résultats, celui de concourir à la
bonne marche des études dans une petite fraction de la vaste Italie, je voudrais voir qu’on nous répondît : Non,
il ne vous est pas permis de travailler,
lorsque les autres se reposent !
j. c.
L’EXTRAORDINAIRE
{suite')
Mais il est un autre terme dans le
sermon sur la montagne qui semble
résumer tout ce que Jésus-Christ nous
y enseigne sur les transactions d’affaires
et sur l’usage que nous devons faire
de nos biens : c’est le mot prêter. JésusChrist qui nous demande ; Que faitesvous d’extraordinaire dans vos relations
sociales, nous adresse encore la même
demande sur notre manière de nous
comporter vis à vis de l’argent que
nous possédons, quelle que soit notre
fortune ou le maigre salaire que nous
gagnons à la sueur de ne notre visage.
Dans l’administration de nos revenus
ou de nos simples entrées, pensons-nous
uniquement aux gains à réaliser par
de meilleurs placements et aux économies possibles à faire ?
Si c’est votre cas, que faites-vous
d’extraordinaire ? Le monde n’agit pas
autrement que vous. Si nous sommes
aussi peu scrupuleux dans le choix de
nos moyens qu’on l’est souvent autour
de nous pour s’enrichir rapidement, que
faisons-nous d’extraordinaire ? Et si nous
gaspillons, dans de folles prodigalités,
destinées à attirer l’attention de là foule
sur nous ou à satisfaire un simple caprice, des sommes importantes qui pourraient soulager des misères inénarrables,
si même nous nous asseyons, jour après
jour, ou de temps à autre seulement,
autour d’une table de jeu, sur le tapis
vert de laquelle notre or semble fondre,
lorsque nous perdons, et nous brûler
les doigts, lorsque nous gagnons, que
faisons-nous d’extraordinaire ? Lorsque
nous dirons que nous sommes chrétiens
ou qu’on le dira de nous, que de gens
se regarderont étonnés et qui s’écrieront : Eux, des chrétiens ! Mais ils ne
sont pas meilleurs que nous qui ne faisons pas profession de christianisme !
Des chrétiens, eux ! qui l’eût imaginé I
Nos biens, ne sont pas nos biens. Ils
appartiennent à Dieu. La terre m’appartient, dit-Il par la bouche du Psalmiste, et tout ce qu’elle contient. Nous
ne sommes donc que les administrateurs de ces biens que nous appelons
nôtres. Et Dieu a en abomination toutes
les fraudes, toutes les avarices aussi
bien que toutes les prodigalités qui
sont toutes, à leur manière, de l’idolâtrie. On a défini l’argent de l’énergie
concentrée. Chaque fois que nous dépensons mal, fût-ce cinq centimes, nous
manquons à' nos devoirs envers Dieu
et envers les hommes, nous frustrons
quelqu’un d’une parcelle de vie ; chaque
fois que nous gagnons de l’argent avec
des moyens qui sans nous faire tomber
sous la loi, n’en sont pas moins illicites
et indélicats, nous contrevenons aux
commandements de Dieu et nous lésons
les droits de quelqu’un. Oh ! si nous
pouvions nous pénétrer de cette idée
que nous ne sommes que des banquier
de nos biens et si nous pouvions comprendre la valeur vraie de l’argent —
source de tant de maux et qui peut,
néanmoins, opérer tant de merveilleuses
transformations — il nous serait précieux et doux de faire un usage extraordinaire de notre argent. Nous penserions moins à nous qu’à nos frères
moins privilégiés que nous, et à l’avancement du règne de Dieu qui ne peut
s’étendre sans argent. Là aussi l’argent
est le nerf de la guerre, d’une sainte
guerre, de la seule guerre qui soit
digne d’être appelée sainte. Et nous
serions alors les collaborateurs de Dieu.
Y songeons-nous ? Dieu, le roi des rois.
Lui qui est le riche par excellence, qui
consent à solliciter notre coopération 1 Oh !
si nous nous pénétrions bien de l’honneur que Dieu nous fait, nous n’attendrions pas qu’il implorât de notre
générosité ce que nous Lui devons,
nous lui ouvririons nos trésors et nous
ferions l’expérience, en agissant de
cette manière extraordinaire, que la
banque de Dieu est la seule qui rende le
cent pour cent, le mille pour un !
{A suivre). Emilio Pons
Paria, 26 Février.
Le retour périodique du 17 Février
ravive dans tous les cœurs vaudois le
sentiment d’un patriotisme particulier,
qui est plus encore historique et religieux que national. Et cependant vous
eussiez vu le 18 au soir le drapeau
italien étalé sous les yeux des vaudois
de notre cité et entendu monter vers
le ciel le chant italien : « A te Signor
s’innalzino le fervide Canzoni ».... Nous
n’avions pas à Paris comme la fois dernière un représentant vaudois de la
Mission en Afrique et les regards des 30
à 40 assistants de notre fête commémorative se sont portés plus spécialement vers ce passé à la fois douloureux
et glorieux, si différent de l’état présent. Au lieu de communiquer aux
assistants avec l’intéressante brochure
de Théophile Gay les dates successives
des constructions du temple de S. Jean,
2
j’aurais voulu pouvoir faire surgir et
sortir pour 'ainsi dire de terre, avec
indication des circonstances spéciales
de leur érection, les nombreux édifices
religieux qui se sont élevés jusqu’à ces
dernières années dans toutes les villes
principales de la péninsule, ■a dall ’Alpi
al Lilibeo». Il y aurait eu là matière
à une revue de l’histoire d’un demisiècle profondément intéressante, faisant
contraste avec l’épisode de la i.re fête
du 17 Février à laquelle j’assistai, où
un solitaire tambour remplaçait les cloches qui autre part eussent annoncé
à toute volée le jour de la délivrance,
célébré pour la q.e fois. Ma mère en
pleurait d’émotion, assise dans la même
maison où, 60 ans auparavant, obéissant
aux ordres du modérateur Geymet, elle
avait dû se retirer au fond de l’édifice
pour éviter les dangers dont toute la
famille était menacée par l’assaut attendu des adversaires. Elle avait vu les
fenêtres de la maison Peyrot, futur hôtel
de l’Ours bouchées de matelas et les
œils de bœuf munis de pierres comme
projectiles pour la défense, et tremblante
avec les filles du modérateur elle avait
entendu tout à coup, dans la nuit, au I
milieu de bruits confus et menaçants,
le roulement des tambours des troupes
vaudoises, rappelées en partie par l’intervention du brave curé de Lusernette
Don Brianza, de Mirabouc à la Tour
pour défendre leurs foyers. Ces souvenirs d’angoisse et de délivrance dont
notre mère enchantait notre enfance
rendent chaque année à la fête du 17
Février un renouveau d’impressions à
la fois joyeuses et tragiques.
Nos amis vaudois ont pu suivre avec
intérêt les figures si vénérables de plusieurs de nos anciens pasteurs, celle de
ce noble Pierre Gilles, héritier direct
des pasteurs de Calabre, dont l’histoire
si sobre, à le fois si exacte et si savante,
ainsi que les ouvrages de polémique
et l’héroïque activité formaient un contraste saisissant avec sa pauvreté. J’aimais me le représenter s’entretenant
avec mon ancêtre Barthélémy Appia,
qui fut en quelque mesure son collaborateur dans la rédaction de son histoire, ou le suivre au soir de sa journée
de travail portant la hotte sur le dos
et allant chercher du bois dans la forêt
voisine pour chaufter sa famille. J’aimais
avant lui faire retentir, au soir de notre
petite fête, les saisissants accents du
i.er pasteur martyr de S. Jean, suivre
le second, Scipione Lentolo, dans .ses
courageuses campagnes d’évangélisation
à Carignan, accompagner plus tard en
1630 le savant Antoine Léger à Constantinople, et j’aurais voulu pouvoir
présenter avec des détails plus originaux
la belle figure de son ami le patriarche
Cyrille Lukar mort victime de sa fidélité, étranglé par les janissaires et haï
par les jésuites, tandis qu’Antoine Léger
retournait en Italie pour y être condamné à mort.
Je ne pouvais en passant omettre de
faire mention du trésor que ce patriarche
nous a conservé, en envoyant au roi
d’Angleterre l’admirable manuscrit alexandrin du Nouveau Testament. Ces
faits anciens et nouveaux ont défilé
devant nous et ont répandu dans nos
cœurs une atmosphère bienfaisante de
fraternité et de reconnaissance et nous
avons pu terminer en chantant de tout
cœur: «Grand Dieu nous te bénissons »,
heüieux de nous être rapprochés en
commun du souverain bienfaiteur du
père et des enfants et d’avoir resserré
les biens qui nous unissent tous à nos
chères Vallées. G. Appia, pasteur.
Nous avons parlé de la mort du
missionnaire James Stewart, de Lovedale. C'est à lui que ces immenses institutions d’éducation, dans le pays des
Zoulous, doivent leur prospérité actuelle. Son successeur a été désigné dans
la personne du Rev. James Henderson,
un des ouvriers les plus appréciés de
la Mission Livingstonia, autour du lac
Nyassa. Il a su imprimer à la jeunesse
de son troupeau un tel zèle de propagande qu’il a créé, par ce moyen de
nombreux foyers de vie chrétienne,
même là où aucun blanc n’a jamais
parlé.
Si cette mission fait un prêt de valeur à l’œuvre de Lovedale, elle le lui
devait bien. En effet, c’est à la suite
d’une lettre de Livingstone demandant
la fondation d’une colonie écossaise au
lac Nyassa, que Stewart fut désigné
pour s’y rendre, en accompagnant Madame Livingstone, qu’il vit mourir à
Shoupanga, sur le Bas Zambèze. Stewart explora, tout seul, pendant six
mois les bords du Nyassa. Malgré son
rapport favorable, la création de cette
mission aurait probablement été retardée si l’arrivée du corps de Livingstone,
porté par ses makololo, et son inhumation à Westminster n’avait réveillé,
tout à nouveau, l’intérêt missionnaire
dans la Grande-Bretagne. En 1875,
Stewart fondait la mission Livingstonia,
qui a depuis lors, obtenu des résultats
très réjouissants dans cette région naguère inconnue. Son successeur à Lovedale, M. Henderson, était à l’œuvre
au Nyassa depuis 1895.
— Les Presbytériens d’Ecosse ouvrent une campagne énergique, ayant
Lord Overtoun à leur tête, pour créer
une nouvelle mission au S. du lac Bailgwéoio, où une pyramide rappelle la
place où le cœur de Livingstone a été
guéri, et qui peut bien être appelé le
cœur de l’Afrique.
Saint Sébastien
Deux mots d’histoire d’abord.
^Martyr à Rome l’an 288, ses reliques
sont célèbres comme sa vie.
En France on le représente comme
un beau jeune homme ; ailleurs comme
un vieillard ; on croit qu’il fut achevé
à coups de bâton, n’ayant pas succombé aux blessures produites sur son
corps par les flèches ; son cadavre fut
jeté dans la cloaca muxima d’où les chrétiens le retirèrent, et il eut à Rome
une église dédiée à sa mémoire où l’on
célébrait un culte en son honneur. —
Il a fait de très grands miracles : je
rappellerai une femme possédée de 6666
démons, qui fut par lui délivrée de ses
chaînes. Il a quatre corps : le premier
se trouve à Rome dans l’église qui
porte son nom (la tête à S. Pierre) ;
le deuxième se trouve à Soissons ; le
troisième à Nantes ; le quatrième à
à Narbonne; une cinquième tête à Toulouse, un deuxième cerveau à Angers,
un bras à Toulouse, d’autres à Avevona,
à Montbrisson, à Avignon, des ossements à Séville, à Malaga, Compostella,
Prague, Munich, Brunswick, Cologne,
Paris, Trêves, Sens, Troyes, Beauvais,
Tournay, Aix, Bruxelles, Marseille. —
Pouqueville trouva, dans la cathédrale
de Raguse un tibia de cheval adoré
comme tibia de S.t Sébastien, et ce
tibia avait fait des miracles (i).
(1) Dizionario delle Beliquie e dei Santi. Clandiana 1871, pp. 203-203.
A Syracuse, je ne sais pour quel
motif, St. Sébastien est le protecteur
des porte-faix du Port (i). Ces hommes,
en bons camarades, le traitent comme
l’un d’eux. Ils prélèvent sur leurs salaires, en sa faveur une sorte de dîme ;
c’est-à-dire qu’ils lui font, tous ensemble, chaque semaine, la paye moyenne
d’un ouvrier. Vous me direz que St.
Sébastien n’a pas une famille à maintenir. Il a pourtant des frais d’entretien
considérables ; surtout des frais d’éclairage avec des cierges.
Une fois par an la Corporation des
porte-faix sort le saint de sa chapelle
particulière, et le conduit pour huit
jours à la cathédrale. Le huitième jour
on le porte faire le tour de la ville.
C’est une procession caractéristique.
Pas de prêtres. Ceux-ci ont bien chanté
vêpres toute la semaine, mais ils n’accompagnent pas le Saint dans sa promenade ; le .Saint n’est pas à eux, il
est au peuple. Pas de prêtres donc.
Seulement les porte-faix et la Banda
Municipale suivis par la cohue populaire.
La statue du St Sébastien de Syracuse représente un jeune garçon d’une
quinzaine d’années, les mains derrière
le dos, liées au moyen d’un mouchoir
en couleur à une colonne en argent.
Le Saint est placé sur un piédestal qui
porte aux quatre coins de petits anges ornés de roses, et le tout est fixé
à deux longues poutres en bois sous
lesquelles se placent une quarantaine
de porteurs enthousiastes. Un monsieur
en habit et gants blancs, règle la marche et les arrêts au moyen d’une sonnette. Un homme est debout devant
le Saint, un pied sur chaque poutre,
et remplit l’office de crieur public.
La statue et la colonne, ne portent
au départ qu’une centaine de montres,
suspendues en gui.se d’ex-voto. Il faut
voir au contraire les trophées dont elles
sont couvertes lorsque le Saint a terminé sa promenade. Ce sont des membres humains en cire ou en plâtre, des
chapelets, des objets précieux, des tresses de femme, des vêtements de bébé,
des centaines de montres, des quantités
de cierges ; tous ces objets ont été offerts au Saint, en témoignage de reconnaisssance pour une grâce reçue ou
en acte de propitiation pour une grâce
à recevoir.
A suivre. Jean H. Meille
C ff fl O ]Ni I Q iJ B
La journée de la Paix. Cette année,
le Ministère de l’Instruction publique a
voulu s’associer à la manifestation du 22
février en invitant, par télégramme,
les professeurs des écoles secondaires
et normales à expliquer à leurs élèves
le but et le caractère de cette fête de
la Paix, leur montrant combien est noble et humanitaire la propagande des
Pacifistes sérieux et sincères. Quelques
minutes otit été consacrées à parler sur
ce sujet, jeudi matin, à lo h., dans
toutes les classes du Collège.
Le soir, à Sainte-Marguerite, M. le
pasteur C. A. Tron, répondant à l’invitation que lui avait adressée la présidence de notre Société locale de la
Paix, a fait une conférence sur la paix
en général et sur le dernier Congrès
Universel de la Paix, tenu à Lucerne
au mois de septembre 1905. Sans entrer dans des détails sur les travaux du
(1) Ne pas confondre avec le protecteur de la
ville. Cet honneur est réservé à S.te Lucie, ViergeMartyr à Syracuse l’an 304.
Congrès, l’orateur nous a fait part de \
ses impressions sur la séance d’ouverture et nous a présenté quelque.s-uns
des principaux congressistes. Ensuite
il a traité la question de la Paix aux
trois points de vue politique, social et
moral. L’auditoire, qui a suivi avec une
attention intense les paroles pleines de
chaleur et de conviction du conférencier, l’applaudit vivement.
Le président de la Société remercie
l’orateur de sa bonne conférence et
donne lecture de l’appel adressé aux
peuples par le Bureau international de
la Paix. Cet appel, imprimé sur de
grands placards en français, par les soins
du Bureau international lui-même, et
en italien, par les soins de M. Moneta
et de V Unione Lombarda, avait été affiché la veille aux coins des rues. Tous
ceux qui l’ont lu auront répondu oui
de cœur à ces mots : « Allons ensemble vers la Paix par la Justice, par la
Fédération internationale des Peuples,
autonomes dans la solidarité ».
Villar. La mort du doyen du Consistoire.
Mercredi un long convoi funèbre (environ 500 personnes) accompagnait au
champ du repos la dépouille mortelle
de Jean Gönnet, doyen du Consistoire
de cette Eglise, décédé mardi 27 février à l’âge de 77 ans. Atteint il y a
quinze jours de paralysie, il supporta
avec résignation la maladie et il s’endormit paisiblement dans les bras du
Seigneur. — Ancien du vaste quartier
de l’Envers pendant 30 ans, si ce n’est
plus, Jean Gönnet servit avec fidélité
le Maître. C’était un homme intègre et
droit, aussi était-il estimé et apprécié
non seulement dans la paroisse, mais
aussi au dehors par toute personne qui
le connaissait. A sa veuve, à ses enfants et petits- enfants desquels plusieurs
se trouvent dans les deux Amériques,
et à ses nombreux parents nous exprimons notre sympathie chrétienne.
J. B.
Massel. La fête du 17 a été un succès,
sous tous les points de vue. Dans l’Eglise, magnifiquement ornée de nombreuses bannières, on jouissait d’un
magnifique coup d’œil, cent cinquante
enfants s’y pressaient, tous revêtus de
leurs plus beaux habits, les yeux pétillants d’intelligence et de joie.
Après la lecture de la Bible, on entend une lettre de l’hon. Facta, qui est
accueillie par des applaudissement. « La
preghiera» chantée par le chœur de
l’Eglise commence la longue mais très
intéressante série de chants, monologues,
dialogues etc. Absence de gêne et de
timidité. Le chant « O mon pays... » est
goûte d’une manière spéciale. Il est
impossible d’entrer dans les détails et
saisissant la note générale, nous dirons
que tout a été très bien, qu’il s’est fait
un travail sérieux et que maîtres et
maîtresses ont lieu d’être contents, car
leurs efforts ont été couronnés par un
plein succès. Cette fête laisse un souvenir ineffaçable dans le cœur de tous
ceux qui y ont pris part.
Soirée publique, donnée par l’Union
chrétienne des jeunes filles. Le 17 au
soir, à 7 i|2, la g.de Ecole des Robers
était littéralement bondée d’un monde
impatient de voir le sipario improvisé
s’écarter. A 8 h. la soirée commence
pour ne terminer qu’à dix heures passées. On commence par un chant: « La
Sentinella», très bien exécuté, dirigé
par le Régent paroissial ; ensuite le
riche programme se développe devant
les yeux émerveillés et contents des
spectateurs : Monologues, dialogues,
fe-V
3
■ t.
h£‘ í ‘ ,
courtes comédies, chants... le tout débité
avec une disinvoltura unique, comme
si ces jeunes filles étaient parfaitement
chez elles sur la scène tandis que c’est
la première fois qu’ elles y montent.
Les jeunes filles de l’Union ont montré laquelle somme de travail on peut
faire en peu de temps — elles ont
commencé à travailler à la mi-janvier
— lorsqu’on y met son cœur ; 2® à quel
degré de culture on peut arriver, lorsqu’on ne jette pas les livres par la
fenêtre en abandonnent l’école.
Il est à espérer que le public aura
encore le bonheur de les entendre en
d’autres occasions. X.
Turin. Tombes et fleurs.
Le Seigneur a permis que sur les
tombes croissent des fleurs. N’ est-ce
pas pour nous prouver que la vie doit
toujours être victorieuse de la mort ?.
Ces petites fleurs qui naissent chaque
printemps sur nos cimetières et reflètent
par leurs brillantes nuances les couleurs
de la palette d’or de l’aurore, et l’azur
du ciel, ne nous disent-elles pas que
notre pauvre corps, déposé en terre
après les souffrances qu’il a endurées
dans cette vie Verra aussi le grand
et beau printemps de la résurrection !
«Ce qui est semé corruptible ressuscitera
incorruptible», écrit l’apôtre.
Nous avons vu à Turin pendant cette
dernière semaine des tombes s’ouvrir
et des fleurs naître.
Deux de nos chers et fidèles amis
ont été appelés par le Seigneur à une
vie meilleure.
Mons. le chev. Guil. Jervis, ex-conservateur du musée industriel mourut
le 18 courant. Il avait demandé qu’on
ne parlât pas de lui mais seulement de
la grâce de Dieu en Jésus-Christ, victorieuse de la mort et de l’enfer, à son
culte funèbre, et son désir fut strictement observé.
Trois jours après, le 2i c., ce fut le
tour de M. le chev. Emile Mylius,
ex-consul de l’empire d’Allemagne, l’un
des plus fidèles bienfaiteurs de nos
œuvres de bienfaisance paroissiales. Sa
mort calme et sereine fut pour lui la
délivrance d’une longue maladie dont
il souffrait depuis plus de 16 ans, et le
sentiment du repos dont il jouit maintenant auprès de son Dieu remplissait
les cœurs de ceux qui entouraient sa
bière avec affection. Le nombreux concours d’amis qui prirent part à ses
obsèques prouve combien il était aimé
de tous.
Aux familles éprouvées l’expression
de notre profonde sympathie. Que le
Seigneur fasse naître de l’épreuve les
bénédictions précieuses qu’elle doit produire ; l’espérance et la foi humble et
certaine en Celui qui donne la Vie
Eternelle à tous ceux qui la désirent
sincèrement.
* *
Après les tombes, les fleurs. Elles
sont représentées ici par les noces de
notre cher frère le missionnaire Louis
Jalla avec Mademoiselle Joséphine Laura,
monitrice tJe notre école paroissiale du
Dimanche. Les deux Zambésias de Turin voulurent, dans une ^oirée d’adieux,
exprimer à la chère jeune fiancée toute
leur affection. Elles condensèrent leurs
vœux dans une preuve tangible de leur
amitié, en portant aussi une planche
pour la petite maison missionnaire qui
s’élèvera sur les rives du grand fleuve.
Messieurs les pasteurs Giampiccoli et
Longo portèrêét dignement la parole
- 3
ces lignes fut chargé de présider la
cérémonie religieuse qui eut lieu dans
notre beau temple, tout fleuri pour la
circonstance, le 24 courant. Les accords
mélodieux du violoncelle du Maestro
Grossi et du violon de notre organiste
M. Bechis, contribuèrent à donner plus
de solennité à la cérémonie. Mais ce
qui est plus précieux que tout le reste,
c’est la certitude que Dieu, qui a adressé
à nos amis une si grande et si noble
vocation est avec eux. Que peut-il manquer à ceux qui se mettent en voyage
pour le servir, et qui ne désirent que
faire sa volonté, pour le bien des frères ? Ils pourront répéter en tout temps
ces paroles du Psalmiste qui leur furent offertes par le pasteur fonctionnant
comme souvenir du beau jour de leur
union: «J’élève mes yeux vers les montagnes, d’où me viendra le secours.
Mon secours vient de l’Eternel qui a
fait les deux et la terre ». D. P.
Turin, le 21 Fév. 1906.
Cher Rédacteur,
au nom des Dames de nos sociétés
missionnaires, tandis que celui qui écrit
Les Vaudois de Turin n’ont pas trop
boudé le 17 courant et un certain petit
souffle d'émancipation les a effleurés et
même tant soit peu réveillés. — Ils ont
eu en comité «troppo ristretto» un dîner le jour du 17, qui tombait, comme
cela peut arriver, sur un samedi, mais
malgré le petit nombre des souscripteurs le rendez-vous a été joyeux, pas
trop guindé et sans champagne, remplacé par la bonne humeur des promoteurs du banquet, très cher, très
modeste et très apprécié par les amis.
Le Dimanche 18 c., à 5 heures du
soir, M. Giampiccoli a tenu à S. Donato une conférence, très suivie, sur
« r Emancipation et l'heure actuelle » et
nous pouvons dire, sans être trop hardis, car nous ne relatons que ce qui
nous a été relaté, que l’orateur a été
comme toujours à la hauteur de son
sujet et du beau talent que Dieu lui a
donné.
Le dimanche 18 c., à 8 h. i\2 du
soir, dans le temple, illuminé a giorno,
le pasteur de l’Eglise italienne a tenu
une conférence sur « VEmancipazione dei
Valdesi » pour le public qui oublie facilement les faits qui s’y rattachent, et
pour avoir une occasion particulière
d’évangéliser dans cette ville qui fut
le point de départ de l’indépendance
italienne et qui nous semble très en
train d’enlever à Lucques le titre de
« sacristie de Rome ». Le conférencier
a rappelé une foule de choses que les
Vaudois connaissent et que les Turinais
ignorent à fond : il a évoqué les figures de Roberto d’Azeglio, du vrai
Charles-Albert « Vitalo Amleto » et surtout celle de nos héros vaudois dans la
foi. qui nous ont préparé « le quiétisme
évangélique moderne » sur lequel hélas
trop facilement on se repose. L’ auditoire, vu de la chaire, dans l’immense
nef de l’église de Turin, n’était pas
trop décourageant.
IC Union chrétienne des Jeunes gens a
voulu avoir elle aussi sa réunion le Dimanche 18 c., et nous l’en félicitons
vivement. C’est surtout aux soldats vaudois, alpins ou autres, que M. A. Pons,
le président de 1’« Associazione cristiana
dei giovani » a adressé la parole. Il l’a
fait d’une manière simple et fervente,
sans apparat, mais d’une voix forte et
émue, rappelant à nos chers jeunes
hommes qui sont sous les armes, ce
que doit être un soldat chrétien qui a
l’honneur encore de s’appeler Vaudois.
J’ai tenu, cher Rédacteur, à vous en
voyer ces notes, si elles sont de trop
« cestina lente ».
Votre aff.né ami P- L
Colonia V aidense. M. Emile ArmandUgon, fils aîné du pasteur, a célébré,
le 18 janvier, son mariage avec M.lle
Ramona Indart. Nos meilleurs vœux.
La nouvelle église de Tarariras
Riachuelo et annexes a nommé, le 21
janvier, son pasteur en la personne de
M. B. A. Pons, ci-devant agent pour
l’Amérique du Sud de la Société Bi-^
blique Br. et Etrangère.
Nouvelles et faits divers
— Nous signalons à nos lecteurs,
qu’intéresse, surtout à cette époque de
l’année, tout ce qui a trait aux premiers
temps de la liberté religieuse en
Italie une série d’articles que publie
VItalia Evangelica, sous le titre : L'Aurora
della libertà religiosa in Italia. On y lit,
en particulier, comment l’Edit d’Emancipation, accordé en 1848 aux Vaudois
et aux Juifs des anciens Etats Sardes,
fut appliqué à tous ceux qui n’étaient
pas catholiques romains, à mesure que
de nouvelles provinces venaient s’ajouter
à la patrie italienne.
— L’Eglise Méthodiste Episcopale
vient de commencer une œuvre d’évangélisation à Montaldo, près d’Asti.
— Si la Séparation trouve les protestants de Erance partagés en deux
camps, cependant presque partout a
lieu un réveil réjouissant, de la libéralité chrétienne. Dans le Béarn et le
Poitou, jadis entièrement protestants,
mais naguère quelque peu endormis,
la plupart des églises sont en bonne
voie de se constituer. De jeunes poitevins, en service hors de leur département, ont décidé de verser i franc
par mois pour leur église d’origine et
autant pour celle du lieu où ils résident; soit 24 tr. par an.
Ch. Wagner. Vers le coeur de l’Amérique. Deuxième édition. Paris Eischbacher, 1906. Prix: 3 fr. 50.
Les livres de M. Wagner ne sont
pas lus seulement en France et dans
les pays de langue française. Traduits
en plusieurs langues, ils ont surtout
plu aux Américains des Etats-Unis,
et la Vie Simple, en particulier, y est
devenue un des livres les plus populaires, depuis que le président Roosevelt l’a recommandé avec tant de chaleur à ses compatriotes. C’est à la suite
d’une invitation on ne peut plus cordiale de M. Roosevelt, que M. Wagner
s’est décidé à visiter les Etats-Unis,
l’automne de 1904, et à y faire une
tournée de conférences.
Vers le cœur de l’Amérique n’est pas
un « récit de voyage » comme tant d’autres. Il ne vise pas à l’effet ; il n’abonde
pas en descriptions et ne nous apprend
rien sur l’Amérique et les Américains
qui ne fût connu. Mais quel souffle de
sympathie profondément humaine l’anime de la première à la dernière page !
Que M. Wagner soit l’hôte de l’illustre président, ou qu’il cause avec le
plus humble ouvrier ; qu’il visite une
université ou une école enfantine, une
église riche et puissante ou une humble congrégation de nègres, un grand
établissement industriel ou un asile de
toutes les misères humaines ; qu’il parle
à un auditoire de dix mille personnes,
ou s’asseye à côté d’un pauvre petit
enfant aveugle, sourd et muet, auquel
il ne peut démontrer son intérêt qu’en
lui prenant les mains et en jouant avec
ses petits doigts, toujours et partout
on sent le cœur qui cherche les cœurs,
l’âme vibrante de sympathie pour tout
ce qui vit, espère, travaille et souffre
parmi les hommes.
C’est à ce même sentiment de profonde sympathie humaine qu’est due
cette largeur d’esprit qui nous étonne,
tant elle contraste avec l’étroitesse du
plus grand nombre, et grâce a laquelle
toutes les portes lui sont ouvertes, si
bien qu’il peut prêcher et donner des
conférences religieuses, non seulement
dans les églises presbytériennes, épiscopales, méthodistes, unitaires, luthériennes, congrégationalistes, baptistes,
mais à la synagogue, et qu’il aurait
parlé dans une association catholique,
si r heure imminente du départ ne
l’avait empêché de répondre à l’invitation qui lui en était adressée et de donner par là « une preuve de sincère et
fraternelle sympathie à l’église catholique ».
En un mot, c’est la personnalité de
l’Auteur, si riche et si sympathique,
qui forme le principal attrait de ce livre. Quiconque a lu ne fût-ce qu’un
seul des ouvrages, déjà nombreux, de
M. Wagner, n’a pas besoin d’autre recommandation.
Ora pubblicato : Il Cristianesimo
attraverso i secoli. Volume di 480
pagine in 8® grande di Enrico Meynier.
Prezzo : Italia L. 3, estero L. 4. — Rivolgersi all’Autore : Via Magenta, 18
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Sommario del N. 12.
Rivista delle Riviste : I sindacati di funzionari — Le donne elettrici nel Colorado — L’educazione del popolo per
mezzo dell’immagine — L’industria siderurgica negli Stati Uniti — Scienza
e invenzioni : L’automobile e il cavallo ;
Concimazione col manganese ; La disinfezione delle stalle ; La canfora
artificiale ; L’ « ondulium » ; Il raccolto meccanico del cotone ; Palafitte
del cemento ; Il caloriplano — La
fabbricazione del sapone e delle candele a Marsiglia — Carlomagno e i
classici latini — Che cosa significa per
noi Mozart — L’organizzazione delle
ricerche scientifiche — Questioni del
giorno — Spigolature — Fra libri vecchi
e nuovi — Rassegna settimanale della
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