1
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19 Juillet 1889
N. 29.
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le tirage 10 centimes chacun.^
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S'adresser pour la Rédaction et
ridininlstTatiott à M. le Pasteur H. Bosio — Saint GermatnCí^*s•ô7^ fPlnerolo^ Italie.
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serex têmoinn. Aotbms 1, 8.
^iommalne.
Communication Offleielle. — David Mondon, l’un dss Capitaines Vaudois de la rentrée
— Correspondance. — Les effets pernicieux
du Vice. — Nouvelles religieuses. — Chronique vaudolse. ^ Revue politique. - Annonces.
Communication Officielle
Les Consistoires qui n’ont pas encore fait parvenir à la Table, avec le
Rapport annuel, le Tableau Slatislique
contenant les résullalsdu Recensement,
sont invités à envoyer au plutôt cette
pièce, afin qu’elle puisse être utilisée
pour le Rapport au Synode.
La Tour, le 16 juillet 18H9.
Pour (a Table
H.; Tron, Secrétaire.
Suivant la vérité avec la charité. Eph. iv, 16.
DAVID MONDON
l’yii lies Capitaines Yandois delà Rentrée
Arnaud, en donnant les noms des
capitaines des vingt compagnies qui se
formèrent, au matin du 17 août 1689,
en face du bois de Frangins, sur la rive
de Savoie, où l’expédition vaudoise
venait de débarquer, indique le capitaine Mondon comme chef de l’une des
deux compagnies de Bobi.
Plus loin, au cours de son récit de
la Rentrée, il parle, une seconde fois,
de lui, pour mentionner un de ses
actes de valeur, et le caractérise comme
généreux et vaillant officier, ajoutant
qu’il était encore vivant en 1710. La
vie de ces hommes de foi cl de courage, qui ont conduit les soldats vaudois et les réfugiés dans les Vallées,
serait instructive au plus haut point;
mais qui l’a écrite?
Si nous voulons consacrer quelques
lignes à Mondon, ce n’és.t pas pour
raconter en détail sa vie; les documents nous font défaut pour un pareil
travail. Nous voulons sinoiplement glaner quelques traits conservés dans une
espèce de biographie de ce capitaine
vaudois, écrite par un de ses descendants qui a été pasteur à Maneille, à
Praruslin et à S. Jean, à la fin du
siècle dernier et au commencement de
celui-ci. Ce récit n’est pas, à proprement parler, une biographie; c’est un
«t
s CB
■V
2
résumé de l’histoire de PExil ed de la
Rentrée, ratlaché tant bien que mal
à la vie de Mondon, dont le rôle est
rehaussé autant que possible par un
petit-fils tout plein des gloires de
l’antiquité grecque et romaine.
Ce qu’il y a de vraiment original
dans ce récit, c’est le peu qui paraît
avoir été puisé dans les souvenirs de
famille, qui ne sont pas une source
absolument sûre, rna^s qu’il serrait injuste, d’un autre côté, de rejeter tout
à fait.
Avec ces réserves, voici comment
l’auteur de «l’Histoire (manuscrite)
de David Mondon» raconte l’origine et
la première jeunesse de son héros.
èt jeuiiësSe de Mè'ftdôn.
«David Mondon a pris naissance en
1666 au Piiy, qiiarlier de Ôobi, première comfirtunaulé dû Val Luzerne du
côté clu Dauphiné. 11 y naquit d’un
père dont j’igriôre l’étill cl la qualité.
Nos Hfstoi'ièris Gilles et Léger parlent
de idüsieur's hbtnmes de ce nom du
rhèmë lieu: d’ün François Mondon
syndic au^lerhps du COmie de la TriniÎëf d’üH Elisée Mohdoti peu favorable
aux Moines, d’uri Etienne Mondot) notaire et seidrélaire de la Comniünauté
qui, quoique resté seul de son étal, des
ravages que fit la pesté en 16dO, fut
exclu du droit d’exercét' sa charge à
caü§e de sa religion. Léger parte d’autres défiutés et riûtaii ésdu même nom.
Eîifin la Relation des Conférences des
Âfhbassadeûfs Suisses, et des Vciiidois
S turiti, fait mëntibn d’ün Colonel
Jôsiié MondoH, que. l’on voit ailicnrs
ah nombre des 40 proscrits après les
riàkssapréS et là guerre d'e 1655. Et
cBiïilhc! le héros dorit ¡’étilreprénds
l’Hisloi'recoinltiandàit la 1’'® cornpagriie
de son lieu, et qui est toujours dans
ce rang, comme est la Colonnelle dans
un Régiment, je conjecturjrrais que ce
Colonel Josué Mondon était un de ses
plus proches parents, ou peut-être
même son père. Cependant je n’ai jamais pu le savoir pour sûr. Mon père,
qui d’ail leurs m’a donné tant de notices,
a tOuj'ours ignoré, ou feint d’ignorer,
ce qu’était son aïeul malgré mes réitérées interrogations. Peut-être enIrèvoyait-il en moi quelques grains de
vanité, auxquels il craignait âe donner trop d’aliment, en me laissantconnaître, parmi mes aïeux, ua officier
de cette importance. Véritablement il
n’était pas impossible alors queje ne
fusse tenté de prendre les airs et la
morgue du plusridiculedes Chevaliers.
J’ahrais eu ta faiblesse de nàèi cfoife
un noble.
» Mondón cadet de 4 fi èrés passa
son enfance à apprendre, sans,verbiage
et grands mots, la véritable Philosophie.
....» Agé de 12 ans notre jeune
homme gardait, àlaraoniagne, les troupeaux de son père. (En nos Vallées,
on peut compter des colonels dans sa
famille et être pourtant berger). Son
père, impatient d’avoir de ses nouvelles,
prii lui-même, une soirée, la peiné de
l’aller voir. Arrivé sur la porte de sa
cahute il y voit son fils occupé de son
petit potage et sur sa tête de longues perches garnies de perdrix. Le
jeune homme, armé d’un fusil, s’en
servait avec la plus grande adresse;
ce gibier en était lé fruit. Le vieillard
transporté, pleure de joie, couri le
serrer dans ses bras et lui prédit qu’il
sera un bon guerrier.
9 11 avait 15 anSj lorsqù’ayant luimême quitté son troupeau pour descendre voir son jlêrë et ses frèi’és,
il les trbüvà plongés dans la iHslésse,
3
227
et îeui’s femmes dans la plus grande
désolation^ On avait le,vé'un bataillon
dans la province pour marcher contre
ceux du Mondovi ; et un de ses frères
qui avait famille devait partir. Il les
console et court trouver le commandant et le supplier de l’accepter à la
place de son frère. Il avait contre lui
sa jeunesse et sa petite taille; toutefois
U fit voir tant de bonne liolonté et il
se montra si ,dètei?miné, et si soldat
dans son langage, que le commandant
céda à ses instances et l’emmena avec
Itii. Il vît ainsi pour la première fois
la guerre et commença à se former
à l’art funeste des héros.
» Cinq ans après, en 1S86, parurent
les édits funestes que le Duc de Savoie donna contre la religion des Vaudois, à l’instigation de Louis XIV ».
(A suivre).
i^norrcspoiibancc
Çliarop de Praz. 1SH9.
Hmoré Mr. le Directeur,
Dès l’année dernière Mr. Klejt —
ouvrier de l'église Vaudoise à Pietranaarazzi — a publié ,un petit livre,
divisé en deux périodes, portant le
nom de syllabaire, et que j’appellerai
plutôt JlfawMefpour la i.™ élémentaire.
Le Témoin a bien annoncé cet ouvrage dans ses colonnes, mais je crois
ne pas me tromper en disant que s’il
s’est limité à cela, c’est parceqiie ceux
qui auraient été plus directement appelés à porter un jugement sur cet
ouvrage ont gardé le silence.
J’ai eu l’occasion de le présenter à
deux Inspecteurs qui, après l’avoir examiné, l’ont trouvé excellent et ont été
heureux, de ne rien trouver de cornpromettant dans la préface; ce qui
leur permet de le recommander sans
arrière-pensée. Plusieurs de mes collègues aussi, l’ayant trouvé bon, sont*
disposés à l’adopter; et je sais que le
monde pédagogique des alentours dp
Pielramaràzzi a témoigné à l’auléiîi’
de la reconnaissance ; il ne serait pas
juste, à mon avis, qu’il ne rencontrât
de rindifférence que parmi ceux en
vue desquels il a plus spécialement
travaillé.
J’aurais préféré de beaucoup voir
une plume mieux taillée quelamienne
en dire quelque chose, mais ayant attendu en vain jusqu’à présent, je me
décide à rompre le silence, poussé par
les motifs suivants;
L’ouvrage de Mr. Klett — qui
s’est, sarte doute, bien développé dans
la suite --- est cependant né ici, ,où
l’on se rappelle encore que Mr. Klett
«escr iim un livrou a to de grousse lettre
stampaie». J’ai en ejEfet le premier original devant les yeux, et il y a à se
demander s’il est véritablement manuscrit.
'2 ’ Quoique l’ouvrage n’ait paru que
l’an dernier, je m’en sers cependant
depuis quatre ans,l’auteur ayant eu la
complaisance de m’en tirer au «Velocigrafo» un nombre d'exemplaires suffisant pour mon école. Je puis donc
parler d'après mon humble expérience
et voici ce qu’elle me dit:
Depuis que je suis appelé à diriger
une école, j’ai déjà essayé guÎHic syllabaires (qu’il est inutile de citer),
Earmi lesquels j’en ai trouvé d'assez
ons, mais qui avaient le défaut de
ne viser qu’à la lecture.
Pour ces maîtres et maîlresÿes d’écoles, rurales surtout, qui ont l’inconvénient d’avoir une quantité de
classes sur les bras, il ne sera certes
pas indifféient de trouver un devoir
toujours prêt à assigner à cette classe
qui, malheureusement, est toujours la
plus négligée, et un devoir qui sei‘a
toujours attrayant, pratique cl à la
portée de l’élève.
' Mr. Klett qui, comme d’autres de'ses
collègues, doit presque faire usage.
dans son école de la méthode individuelle, s’est trouvé aux prises avec la
difficulté de la multiplicité des classes;
if a cherché à là vaincre et je n’hésite
pas à déclarer que s’il ne n’a pas en-
4
lièrement réussi (puisqu’au fond elle
est invincible), i! l’a cependant diminuée de beaucoup, et ceux qui adopteront sa méthode auront lieu de s’en
convaincre.
Ce qui, en outre, me semble digne
d’êire noté c’est que l’ouvrage en question est écrit au point de vue évangélique.
On n’ignore pas que, même dans
les meilleurs livres et syllabaires, on
rencontre des phrases qui sont en
désaccord avec nos convictions religieuses ou morales; or s’il est facile
de les corriger avec des éléves qui ont
déjà un certain âge, des enfants de
six ans ne comprennent pas toujours
pourquoi on veut les faire lire autrement qu’il est écrit sur le livre, et
sont ainsi poussés à formuler dans
leurs petits cerveaux des j'ugements
qui sont loin d’être justes.
L’auteur, qui a étudié de l’enfant
non seulement le côté matériel, mais
aussi le côté intellectuel et moral, se
sert d’une méthode qui entraîne, par
le fait seul qu’elle parle à l’enfant nn
langage qui ne lui est pas inconnu, et
la distribution’ des matières est faite
de telle sorteque tel instituteur pourra
suivre littéralement le livre, et tel autre
pourra y glaner les exercices qu’il
croira plus adaptés pour sa classe.
Cet ouvrage, s’il est adopté, rendra
d’excellents services aussi à nos écoles
de quartier, où il allégera le fardeau
des instiltileurs et facilitera la tâche
des élèves, et, s’il m’était permis d’émettre une idée, je trouve que les
autorités compétentes ne feraient pas
mal d'inviter l’auteur à se trouver à
l’école de méthode, pour initier le
personnel enseignant à sa méthode,
en donnant mêrne, s’il le faut, et pour
être plus pratique, des leçons devant
eux à une classe d’enfants.
Agréez etc.
Daniel Rivoibe, Instituteur.
Rome, 15 juillet
Monsieur le Directeur,
Vous avez eu la bonté de publier et
de prendre en considération l’ordre du
,|qur adopté par la Conférence MarcheRoraa-Napoli §t, pour ma part, je
vous en suis très reconnaissant.
Vous demandez un peu plus de lumière: je veux bien essayer de vous
donner quelques éclaircissements.
Cette proposition a été présentée et
adoptée en vue de la conférence générale, qui devait se tenir, à ce que
l’on croyait, à Turin, avant le Synode.
La conférence générale n’ayant plus
lieu, l’ordre du jour en question ne
pourra être présenté au Synode que
sous forme de proposition signée par
des membres de l'Assemblée. !
Si, avant d’écrire ma précédente
lettre, j’avais su que la conférence
générale n’aurail pas lieu cette année,
je ne vous aurais pas prié de publier
cet ordre du jour.
Toutefois la chose est faite ; et, puisque vous me le permettez, je lâcnerai
de répondre à vos demandes.
Oui, on a procl&mé plus d’une fois
que les deux branches de l’Eglise Vaudoise forment un seul corps. On a même
scellé celte unification, comme vous
le dites, lorsque les délégués la'iques
des Eglises de la Mission ont pris leur
place à côté des députés des paroisses,
et ce fui, je crois, l’une des plus sages
délibérations prises par leSynode, dans
le courant de ces dernières années.
Mais cette unification n’est pas complète, et nous désirerions qu’elle le
fût; nous espérons tous qu’elle le
sera un jour.
I! me semble que vous avez très
bien su lire entre les lignes, puisque
vous dites:
«Nous n’ignoroDs pas qu’il reste
bien des diversités entre les Eglises
des Vallées et celles de la Mission.
Elles sont régies par des règlements
différents, et il leur manque une constitution unique».
Ce sont précisément ces diversités
Sue notre ordre du jour avait en vue.
’est celle conslilution unique que nous
voudrions pouvoir obtenir, afin que
notre Eglise, dans les Vallées et dans
toute riialie, soit, de fait, un seul corps,
ayant une seule télé.
5
-.- . MO •
Un acte du Synode, ajoutez-vous,
ne pourra pas changer un état de
choses créé par les circonstances; j’en
conviens; mais un acte du Synode
peut préparer la voie, et mettre l’Eglise tà même de faire, si ce n’est cette
année, l’année prochaine,ou dans quelques années, un nouveau pas en avant.
Eh bien! il nous a semblé que le
moment était favorable. Et si notre
ordre du jour ést trop vague, s’il
n’est guères qu’un vœu, c’est parce
que nous avons senti toute la déférence que nous devions avoir envers
nos Assemblées générales.
El, pour la même raison, je n’insisterai pas davantage. .Si une proposition claire et définie est présentée
au Synode, je la signerai, et j’en suivrai la discussion avec un vif intérêt.
Agréez etc. D. Buffa.
fes effets (ternicicux du vice
Plusieurs journaux de New-York
rapportent le fait suivant:
«En 1825 une vieille fille du nom
de Marguerite mourut aux Etats-Unis
d’Amérique à l’âge de 65 ans. Elle
demeurait avec sa sœur et plusieurs
hommes, dans de misérables cabanes; Les deux sœurs et leurs enfants illégitimes, ne se nourrissaient
que des produits de la chasse et de
la pêche, d’aumônes et de vol. Plusieurs personnes faisaient l’aumône à
cette tribu de mendiants vagabonds;
mais nul ne pensa à les délivrer de
ce dévergondage. Or, quelques années
passées, les autorités firent le recensement des descendants de ces deux
tristes sœurs. Le chiffre s’élevait à
834. L’on put s’assurer de la condition de 709 d’entr’eux; 106 étaient nés
illégitimes, 142 vivaient de mendicité,
64 avaient été recueillis dans la maison
des pauvres, 76 étaient des malfaileurs
et 164 vivaient des produits de l’infamie. Celle famille avait été condamnée
pour 115 crimes et délits, et combien
d’autres, sans doute, seront restés
ignorés I Aujourd’hui, â la ,cinquième
génération, il a été constaté que les
femmes qui descendent de cette Marguerite et de sa sœur, vivent de prostitution et les hommes de vol et de
crime. — D’après un calcul modéré,
celle famille aurait coûté jusqu’à présent 2 millions et demi de francs à
l’Etal et aux communes, c’est-à-dire
aux citoyens honnêtes! Si ces deux
sœurs eussent été sauvées à temps,
cette avalanche de misérables aurait,
selon toute probabilité, été prévenue
et empêchée! El qui pourrait dire
combien souvent ce fait se reproduit
et se manifeste en tous paysl
Un catéchumène centenaire. — Il
existe, ou existait encore il y a quelques semaines, à Elgin, en Ecosse, un
ci-devaiil charretier du nom de Pierre
Laing, qui a atteint l’âge de 105 ans.
Jusqu’à cette année, ce vieillard absorbé [lar les soucis de sa rude vie,
n’était jamais ou presque jamais entré
dans un lieu de cuite. Ayant été amené
à la onzième heure à se préoccuper
du salut de son âme et à donner son
cœur à Dieu, il a tenu à faire une
profession publique de sa nouvelle foi.
il s’est fait recevoir dans l’Eglise libre,
et au moment de la communion du
printemps, il a participé pour la pr.emière fois à la Sainte Cène.
Uu nouveau stratagème charitable.
— Les journaux anglais s’amusent
beaucoup d’un nouveau truc imaginé
par le trésorier d’une des œuvres de
bienfaisance de ce pays. Ce monsieur
a écrit à Mr Gladstone pour lui demanderundon en fuveurde celleœuvre.
Monsieur Gladstone a répondu par
une de ces caries postales dont il use
si largement, qu’il Tocevaii d'innombrables appels du même genre et qu’il
était forcé de réserver ses dons pour
les œuvres dont il se sentait plus directement re.sponsable.
Là-dessus, l’excellent trésorier a mis
cet autographe aux enchères et l’a
vendu 52 francs; puis il a inscrit l’il-
6
S30
liistre vieilla-rd en téle de la lisic des
bienfaileurs de l'œuvre à îaquelle Mr.
Gladstone avait, déclaré ne rien pouvoit' donner! Quand \<i 'gilnérai Boolh
et son ékii wyôr apprendronl ce slrala«èrne' d’iui ^enre lont à fuit saluliste, se consoleront-ils, observe da
Semaine religieuse^ de s’être laissé voler
la paternité de cé nouveau truc d'escamotage charitable?
■li.e Lgrd-mgire de Londres. ■— Tout
dernièrement le lord-maire,dp Londres
a reçu, à la maison municipale, comme
le comporte annueilemeni sa charge,
le corpi épiscopal anglais. Pour ¿a
première fois, le,premier mag,istr'0it.de
celte grande cité avait compris dans
ses invitations les principanxminislres
non-conformistes qui sont les véritahles évêques de leur dénomination
religieuse respective, créant ainsi un
précédent libéra! et tolérant que ses
successeurs n’auront plus qu’à imiter.
Une prooessiqn dansante. —' La. célèbre, procmiofi dansdnle. d’Jlch te r n ac b,
près de Trêves (^lleoiagne) .a.eu lieu
avec Îa sçlennité accoutumée. Le
grand journaj clérical, ['Univers, pacopie qu’une assistance énorme était
venue de TEIectoi'ai de Trêves, dq
pays Messin, du duché dç Luxembourg,
(le France et de Bqlgique
La procession cora.plaif 64 paroisse^,
1.020 psflimodisies, 7.850 danseurs,
915 musiciens; le cortège se composait
en fout de 9.969 personnes. La procession a duré cinq heures. Les danseurs exécutent trois pas en avant et
deux pas en arrière, ce qui fait sup^
poser qu’en cinq heures de ce singulier
exercice d'été, l’immense procession
lie doit guère parcourir qu’une petite
lieue. Et l’église romaine cultive avec
grand soin l'usage d’une pantomime
aussi stupide!
®lvr0»iq^e
■ II' ; '■ ■ ■
La TVi'èwtt«'de Rome, du 10 jnillél,
sous le litre : Cose inereMbüi, racon te
l’anecdote sfiiventé : Un couple vandois
s’est rendu, hier matin, au Gapitol'e,
pour ta célébration du mariiigc. Mais
voilà que l’officier civil, non seplemeni
viole la loi en leur demaivdaoL s’ils
Ont déjà célébré le mariage religieux,
mais se fait même l’agent spécial des
paroisse.s romaines en'teur,dem;indpnt
où ils ont i’inlgntion de célébrer le
mariage ecclé.^iaslique.
Imilile de.dire qii’urie grande terreur s’est emparée du dévot officier
d’état civil, lorsqu’il entendit nommer
l’église vaurioise de Via N.aüionqle.
Le journal romain exprime le vpeu
que la loi sur le mariage civil soit
un peu mieux respectée an Capitole;
car, ajoule-l-il, si le fonctionnaire civil
demande auparavant si les époux ont
célébré le mariage religieux, cela veut
dire qu?à ses yeux c’est le seul qui
ait une valeur réelle, et il jette ain.si
publiquement le mépris sur la loi.
— Le Ministère de la guerre
a, pris les dispositions nécessaires pour
le recrntement du corps d’armée destiné à Massaua; rien là d’inquiétant,
mais d’autre, part,,pUisieur.s journaux
italiens et étrangers prévoiont comme
im n)jnen teaine gu er t e européen ne donl
La queslioiji Orientale serait la cause,
ou l’pccasioni.
La Serbie, sous prétexte de réprimer
le brigandage, fait de grands préparatifs de guerre, le Montenegro en fait
de même, ainsi que laiBulgarie qui se
croit menacée par la:Serbie; la Franee,
dit-on, est toute prêle, et l’Italie ellemêmedortifle ses frontières et surtout
seseóles, à Savone, Messine et ailleurs.
On peut en dire . autant des autres
grandesi poiiîsances européennes.
'Heureusement, les velléités heilîqueuses de la Russie et de la France
sont mitigées un peu par la triple
alliance, parla puissanleflotteanglaise,
et en Orient, si la nouvelle est exacte,
par la Turquie qui adrail fait adhésion
à l’allSaneo Austro^Górmano-llulieniie,;
7
Espérons gue cela suffira à assurer
la éonfródation áe là paix.
Fffuuse. —Notre voisine,a célébré
dimanche 14 c. sa fêle nationale par
une grandé ^evoe mililairè, des distributions de secours aux pauvres etc.
Le. boulangisle ¿eroulède a occasionné
par un discours très violent quelques
désordres; un caffé, dont fex-propriélaire est italien a été pris d’assaut
parceque le propriétaire acluet n’avait
arboré aucun drapeau, et en suite des
exigences de là fofilé; ñ hisSé le drapeau italien'. Des eris, aissure-l-oti de
à bas Crispí! à bas IItalie! ont Cetenli au milieu de ces scènes de dés'drdrée.
Les dernières séances de là Chambre' ont donné lieu à des incidents plus
regrettables encore. Deux bon. représentants de la droite et du Boulangisme, (es députés Le-Hérissé et Laguerre, èt cause des insultes par eux
labcées cbtitrè le Gôüverrieinent eri
général, et contre le Min. de l’Intérieur
en particulier, ont obligé le Pl'ésidenl
à suspendre la séance; provisoirement
!è dèrnier a même été privé de son
dioit dë participation aux discussions
dd Parlement; son digne collègue
avait dû descendre de la tribune au
bras-de deux soldats.
Le projet présenté par Floquet,
Glémenceau él Brissofi et i(y:int pour
but de rendre impossibles les candidatures multiples, quoique vivement
combailü par les bouiangisles, et surtout par l’hon. Le Hérissé, a été adopté
par 304 votes contre 237.
Le gén. Boulanger a été cité devant
la liante Cour de Justice pour attentat
contre la sûreté de l’Etat et appropriation indue de 252.000 frs. RocheIbrt et Dillon devront y comparaître
aussi come cofttpiiceé du général.
La Chambre a voté dernièrement un
crédit extraordinaire de 58.000.000 de
ft'S. pour rilfniemerili dé sa flotte, outre
3.000.000 pour la fortifications de seS
ports de mer.
Vurqwie. — La population de l’île
de Crête (Candie) est en émeute; une
commission spéciale a été nommée et
vient de proposer le refus de paiement
de quelqiionque impôt aux autorités
Ibeâîes.
Brésil. — L’empereur don Pedro
a échappé miraculeusement à un coup
de révolvér tiré contre lui par un Portugais, au moment où le Souverain
sortait du théâtre. *
/Viinoiioes
COMUNE DI BOBBIO-PELLIGE
A'Vrlso di Òoùdoriiòi.
È aperto il concorso al posto di
maestra di questa scuola el,ementare
femmihile di Si^classe rurale. Stipendio
legale ed alloggio. Le domande, corredate a norma dell’art. 147 del Regolamento 46 febbraio 1888, devono
esser rivolte al Sindaco solloscrillo
nOn più lardi del 15 agosto prossiraOi
Bobbio Pt-llice M giugno J8R9.
li Sindaco
S. Reyììaiidììì.
AVIS IMPORTANT
La squadra de jeunes filles retournera D. V. Jendi prochain 25 courant
de Finalmarina et arrivera à Turin à
5,26 p. m. A moins de contreletpps,
celles qui appartiennent aux Vallées
Courront poursuivre pour Pignerol et
a Tour par le train de 6,25 p. m.
La squadra des garpons partira pour
les bains veiîdt*edi 2(î courant,»:palle train quittant Turin à 9,30 a. m.
Il faut donc que ceux qui la composent
viennent des Vallées par le premier
traid, arrivant à Turin à 7,321:). a. m.
portant avec eux un costume de bain
et six fi’ancs pour le voyage, aller et
relou)', de Turin à Finalmarina.
W. Meilib. '
Un jeune candidat en Théologie désiré trouver, en Italie, utté
place d’instituteur. Il enseigne les langues classiques, l'anglais, l’allemand,
le français, et pourrait être prêt dés
le 45 otilpbre prochain; Poni- informai
lions, s'àdi’esser à M. P. Longo, 15,
Corso Porta Nuova — Milan.
8
Collegio Valdese di Torre PeHice
PROGRAMMI DI CONCORSO;
Borsa Cainpbell Maggiore.
Bibbia e Storia, Caldei, Assirii e Babilonesi.
Latino, Tacito, Agric. Gap. 1 a 23.
Traduzione; Sintassi dei Verbi; retroversione d’un brano dei cap,' succitati.
Greco, Omero, Iliade VI, v. I^a 300.
Traduzione; Sintassi delle preposizioni.
Geografia Antica, Asia Minore.
ii- Matematiche, equazioni di 1° e 2°
grado.
NB. Sono ammessi al concorso gli
studenti regolari degli anni 7° ed 8°
che soddisfano alle condizioni poste
dal Regolamento.
* II Borsa Campbell Minore.
Bibbia, gli Apostoli Pietro e Paolo.
Latino, Cessar, De Bello gali, i c. 1-29;
Tibul. eleg. 1, 1, 10 (1® e 2^ della
scelta di Gandino). Traduzione,
Grammatica dei verbi.
Greco, Senof. Anab. i cap. vi-vn. Traduzione; Coniugazione dei verbi in
omega.
Geografia Moderna, geogr. etnografica
e politica dell’Italia.
Aritmetica, potenze e radici.
NB. Sono ammessi a questo concorso gli allievi promossi nel 5“ anno,
che sòddisfano alle condizioni del Regolamento.
Ili Borse Burgess e £inuaird.
Bibbia, I Giudici.
Latino, Sali, de conjurat Catil.
32 a 61. Traduzione; Sintassi dei
casi; Retroversione da prendersi nei
suddetti capitoli.
Greco, genof. drop. Lib. ii, Cap. 1
§§ 20 a ,31 ; cap. 2 §§ 1 a 16; cap.
.3 .§§ 17 a 24; cap. 4 §§ 1 a 8; Lib.
VII, cap. 2. Traduzione, coniugazione
dei verbi in mi.
Storia e Geografia, la Fenicia e le
sue colonie.
Matematica, .Proporzioni e regole del
tre. ’
NB. Son ammessi gli allievi promossi
nel 6° anno, nonché quelli degli anni
inferiori, che sono nelle condi?ioni
volute dal Regolamento.
Gli esami si fanno parte in linguaitaliana, parte in lingua francese. Il
concorso non avrà luogo prima del 15
sett, prossimo, i! giorno preciso si
farà conoscere ulteriormenle.
Torre-Pellìce, li 18 luglio 1889.
Il Moderatore
G. P. PON-S.
A. VIS
A louer pour la saison d’éte un appartement de 3 à 4 pièces dans le beau
local de l’Ecole Vaudoise S. Second.
S’adresser pour renseignements soit
à l’un des Pasteurs de Prarustin et
Pignero), soit à Mr Alexis Rostab de
S. Second.
ErkEst Robert , Gérant.
Pignerol, trap. Chiantore-Mascarelli.